Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Juin 2023
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien.
Explosion des poursuites pour nuisances contre les compagnies aériennes en 2022.
Le nombre de poursuites contre des compagnies aériennes pour non-respect des règles environnementales sur les aéroports français a augmenté de pas moins de 222% en 2022, conséquence d’une reprise mal maîtrisée, a indiqué vendredi l’autorité contrôlant ces nuisances. En pleine reprise post-Covid, il y a eu une incapacité « des compagnies à tenir leurs promesses d’offre », a expliqué Gilles Leblanc, président de l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa), qui a remis jeudi son rapport annuel au gouvernement. Les compagnies « low-cost » ont été bien plus poursuivies en moyenne par l’administration devant l’Acnusa, qui peut infliger des amendes allant jusqu’à 40.000 euros par infraction, et s’intéresse en particulier aux nuisances sonores, dont les violations de couvre-feu. C’est la compagnie low-cost espagnole Volotea qui détient la palme du nombre de poursuites pour 10.000 mouvements d’avions (48,9), devant la Britannique easyJet (35,7) et la hongroise WizzAir (28,2).
Pour Gilles Leblanc, ce « relâchement préoccupant » est lié à la «désorganisation du secteur» après la pandémie, mais aussi la conséquence de programmes de vols trop ambitieux de ces transporteurs, dont le modèle exige jusqu’à huit rotations par appareil et par jour. « Les jours où tout se passe bien et où il n’y a aucun retard nulle part, ça peut marcher, mais la réalité du transport aérien est qu’il y a beaucoup d’impondérables », a-t-il constaté. Le dernier vol de la journée peut ainsi se retrouver à ne pas respecter un couvre-feu. Le document montre que 935 poursuites ont été engagées l’année dernière contre seulement 290 en 2021. En 2022, 241 concernaient le plus grand aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), juste devant deux installations régionales, Nantes-Atlantique (231) – une base de Volotea – et Bâle-Mulhouse (202).
« Aujourd’hui, les populations considèrent que la situation (des nuisances aéroportuaires) est pire qu’avant la crise sanitaire », quelle que soit la réalité, a mis en garde Gilles Leblanc : « on a un climat de tension assez fort sur quelques aéroports ».
https://www.afp.com/fr 10/06/2023
L’Europe loupe la décarbonation de l’aviation.
Décarboner l’aviation ! L’expression était incontournable durant la grand-messe annuelle de l’aérien à Istanbul cette semaine. L’association du transport aérien international (IATA) et ses 300 compagnies aériennes (83 % du trafic mondial) se sont en effet engagées à devenir neutres en carbone d’ici 2050 (réduire les émissions de CO 2 et compenser l’indispensable), signalant souvent qu’elle attend des engagements identiques des autres moyens de transport sur route ou sur l’eau. Pourtant, parmi les nombreux défis liés à la sortie des énergies fossiles pour réduire les émissions de CO2, l’aviation plus que d’autres est souvent pointée comme une cible : dispensable pour les uns (plaidant la fin de la frénésie des citytrips, des jets privés…) plutôt que comme exemple à suivre pour les autres. Les débats sont réguliers, animés, voire passionnés. Le dossier est pleinement dans l’air du temps mais ne semble pas rassembler les énergies au niveau institutionnel européen. Plusieurs dossiers illustrent à quel point l’Europe est absente des grands enjeux et pourrait passer à côté de la décarbonation de l’aviation. Est-elle en train de louper le rendez-vous ?
1 Le ciel unique européen
Le plus ancien et le plus évident raté de l’Europe, c’est la mise sur pied du ciel unique européen. Le concept, lancé en 1999, visait non seulement à ouvrir l’espace aérien européen à toutes les compagnies européennes sans passer par les traditionnelles négociations bilatérales entre pays, mais aussi une harmonisation et une simplification du contrôle aérien de ce 1,7 million de kilomètres carrés de ciel où passent plus de 5 millions de vols chaque année. Un ciel unique qui faciliterait les déplacements en intégrant la gestion des zones réservées (espaces militaires…), les contours nationaux obligatoires (le contrôle aérien reste une prérogative nationale) mais, surtout, éviterait des tours et détours qui permettraient de gagner entre 10 et 12 % d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Tout le monde est d’accord sur le principe, mais la mise en place stagne depuis 20 ans. Notamment à cause de la résistance des grands contrôles aériens nationaux (la réforme pourrait réduire les effectifs). « L’Europe s’est engagée vers le ciel unique avant même que l’agenda environnemental et les preuves scientifiques en démontrent l’urgence », résume Rafael Schvartzman (vice-président régional de l’IATA Europe). « L’Europe se dit déterminée depuis des années à atteindre des objectifs en termes de durabilité, mais alors pourquoi est-¬elle incapable de définir le meilleur moyen de l’obtenir tout en maintenant la valeur économique raisonnable des conditions de vie ? On oblige les industries à prendre des mesures, mais les États ne se les appliquent pas. Les monopoles, comme la gestion du trafic aérien, doivent supposer la supervision d’une autorité indépendante capable de faire avancer les choses. Comme elle n’existe pas, c’est une volonté politique qui d’un coup peut faire économiser plus de 10 % des émissions. En Europe plus particulièrement, il y a une perception disproportionnée de l’aviation entre ce qu’elle apporte de bien et de mal. Mais si l’Europe est si née vers la durabilité, pourquoi ne prend-¬elle pas les décisions qu’il faut ? »
2 Le carburant durable d’aviation
Son acronyme, c’est le SAF (Sustainable Aviation Fuel). Son utilisation doit contribuer à rendre l’aviation neutre en émission de CO2 : elle représente entre 62 et 66 % de l’effort. L’Europe vient de passer de très longs mois à décider de la réglementation nécessaire à l’utilisation du SAF. Fin avril, l’Union a dressé le plan progressif d’usage de ce carburant vert : 2 % en 2025, puis 6 % en 2030, avec une augmentation jusqu’à 70 % d’ici à 2050 (et une obligation d’y inclure peu à peu des carburants de synthèse). Ce qu’elle n’a pas du tout abordé, par contre, c’est qui allait fabriquer ce carburant vert et sur la base de quoi. Bilan : on a une belle réglementation mais pas une goutte de SAF à utiliser.
Pendant ce temps-¬là, les États-Unis subsidiaient les producteurs pour produire concrètement du SAF et ont pris une belle avance dans son utilisation. Qui reste marginale : en 2022, on aurait produit 300 millions de litres de SAF à travers le monde (240.000 tonnes), soit… 0,1 % des 254 millions de tonnes de jet fuel nécessaires au secteur. Avancées néanmoins : en 2019 (trois ans avant), la production ne représentait que 0,01 % de la consommation annuelle et, confirmation à l’IATA, il y a de nombreux projets européens dans les 130 projets actuellement en développement potentiel. Et l’objectif est d’atteindre 55 millions de tonnes produites en 2028.
3 La fiscalité
L’aviation est souvent considérée comme un paradis fiscal parce que son principal carburant, le kérosène, n’est pas soumis à taxation. Un héritage de l’après-guerre (Seconde Guerre mondiale) et du réalisme économico-¬stratégique visant à éviter la création de concurrence entre pays/aéroports. L’IATA insiste sur le fait que le reste de ses activités est lourdement taxé (380 milliards de dollars en 2018). Mais que devient cet argent ? En Europe, plus qu’ailleurs encore, la fiscalité liée à l’aviation sert exclusivement d’ajustement budgétaire national, pas à engendrer un cercle vertueux qui bénéficie au secteur, pour sa décarbonation par exemple. ETS exclu (lire plus loin), il n’existe pas de fiscalité dont le produit sert à améliorer l’aviation, son fonctionnement ou sa vertu écologique. La dernière taxe à l’embarquement imposée en Belgique en est le parfait exemple : elle a été introduite dans le cadre d’un mini taxshift pour combler la suppression d’une « cotisation spéciale » payée sur les salaires depuis 1994. L’Europe parle aujourd’hui (et depuis longtemps) d’imposer une taxation sur le kérosène. L’UE doit orienter les efforts fiscaux dans une perspective vertueuse au secteur aérien (utiliser une partie des perceptions pour favoriser des avantages durables, par exemple). Mais, admettons-le, c’est compliqué puisque la fiscalité reste aussi une prérogative nationale, comme le contrôle aérien.
4 La compensation
Il s’agit ici d’une occasion ratée. L’Europe, la première, a mis au point et posé un système de compensation des émissions aériennes. Il s’agit de l’ETS (Emissions Trading System), un système d’achat de quotas d’émissions de gaz à effet de serre, une sorte de «bourse au carbone » qui incite les compagnies aériennes à en rejeter le moins possible puisqu’elles doivent les payer. L’exemple même de cercle vertueux qu’on souhaiterait à la fiscalité aérienne. Sauf que ce système imposé aux vols traversant l’espace aérien européen n’est finalement appliqué que pour les vols intra-européens et pénalise les compagnies européennes dans leur concurrence avec les compagnies du Moyen-Orient, de Turquie, de Chine pour les voyages extra européens… Au niveau mondial, l’Europe n’a su/voulu imposer sa logique. C’est un autre système, Corsia, qui a été mis en place (de façon volontaire jusqu’en 2025, puis imposé). Un système moins efficace mais, surtout, moins cher. Faut-¬il vraiment chercher à deviner quel système a obtenu la préférence des compagnies mondiales…?
5 L’intermodalité
L’Europe est le pays qui dispose du plus grand nombre de possibilités pour privilégier l’intermodalité. Le réseau ferré européen, notamment à grande vitesse, est le plus dense du monde. Il existe aussi des possibilités sous ou inexploitées dans la navigation pour le transport des marchandises. Une politique intégrée pourrait/devrait favoriser l’interaction rationnelle, économique et écologique, des différents modes de transport comme nulle part ailleurs au monde. Les initiatives restent rares (le train de la gare du Midi vers Charles de Gaulle ou Schiphol). La décision récente de la France de limiter les liaisons intra françaises où une alternative TGV existe est très symbolique : ça ne concerne aujourd’hui que trois liaisons entre Nantes, Bordeaux et Lyon, uniquement avec Orly et représente un gain de 0,3 % des émissions de CO2 d’Air France. Avec l’hypocrisie que les liaisons aériennes vers ces trois villes se poursuivent depuis Charles de Gaulle. Harmoniser, organiser, améliorer, coordonner, intermodaliser… l’Europe hésite, l’Europe attend. Rappelons qu’améliorer la liaison entre aéroports et réseau ferré était prévu dans le Livre blanc européen d’un certain Jacques Delors, au milieu des années 1980…
https://www.lesoir.be/ 10/06/2023.
Le Sénat français a adopté hier un projet de loi sur l’organisation de la navigation aérienne en cas de mouvement social.
Le Sénat français a adopté hier un projet de loi sur l’organisation de la navigation aérienne en cas de mouvement social, incluant une obligation pour les grévistes de déclaration 48 heures à l’avance afin de mieux en évaluer l’impact.
La compagnie aérienne low cost Ryanair, qui a multiplié les appels à des changements suite aux multiples grèves du contrôle aérien qui ont perturbé le trafic depuis le début de l’année dans l’hexagone, n’est plus seule : le Sénat a détaillé le 15 juin 2023 sa réponse législative, une proposition de loi « relative à la prévisibilité de l’organisation des services de la navigation aérienne en cas de mouvement social et à l’adéquation entre l’ampleur de la grève et la réduction du trafic ». Adoptée par 250 voix pour et 92 voix contre, cette proposition de loi crée une obligation de déclaration individuelle de participation au mouvement social à midi l’avant-veille d’une journée de grève, afin de permettre qu’un mouvement de grève des contrôleurs aériens se traduise par une réduction du trafic proportionnée à l’ampleur de la grève ».
Ces annulations touchent plus les compagnies aériennes françaises que les compagnies étrangères, rappelle le Sénat : l’impact des grèves au sein de la navigation aérienne française pour le seul groupe Air France est estimé à « plus de 400.000 minutes de retard entre janvier et avril 2023 », période durant laquelle le groupe a annulé plus de 3000 vols. En face, les contrôleurs aériens ont vécu des semaines difficiles « du fait de la mise en place d’un service minimum éprouvant. Le système des réquisitions ne permet pas en effet la meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Il dégrade aussi les conditions de travail et le dialogue social ».
Cette déclaration individuelle permet selon le texte du Sénat de résoudre trois difficultés inhérentes au système actuel :
L’ampleur des grèves devenant plus prévisible, il devient possible de mieux ajuster préventivement le nombre d’annulations de vols par rapport aux effectifs réels de grévistes. La réduction du trafic aérien est ainsi plus proportionnée à l’ampleur du mouvement. « Seul un mouvement réellement suivi aurait de fortes conséquences sur l’activité ».
Cette prévisibilité accrue permet d’éviter de procéder à des annulations « à chaud » en cas de sous-estimation de l’ampleur de la grève. Ces annulations sont particulièrement préjudiciables aux passagers, venus « pour rien » à l’aéroport, et à l’ordre public dans les terminaux.
Enfin, le recours au service minimum « sera mieux contrôlé qu’aujourd’hui puisqu’il ne sera plus activé par précaution, alors que le nombre de grévistes est en réalité plus faible que prévu ». Ainsi, cette déclaration, « loin d’être une restriction du droit de grève, aboutira en réalité à le renforcer dans la pratique ».
Loin de stigmatiser les contrôleurs aériens, cette proposition de loi a pour objectif de répondre aux difficultés concrètes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier. La commission a d’ailleurs adopté deux amendements « pour clarifier le texte » et inclure dans la loi les grèves nationales de la fonction publique, précisant que les déclarations individuelles « peuvent servir à informer les passagers de toutes les adaptations du trafic aérien consécutives à la grève ».
Cette proposition de loi va selon le Sénat plus loin qu’une simple transposition aux contrôleurs aériens de la loi « Diard », applicable à tous les salariés qui concourent directement à l’activité du transport aérien, comme le personnel navigant et les assistants d’escale. Un simple renvoi au code des transports pour des fonctionnaires de la fonction publique d’État « n’aurait en effet pas été adapté à la situation et l’auteur a fait le choix, opportun, de créer un nouvel article au sein du code de la fonction publique afin d’articuler le mécanisme de la déclaration individuelle avec le dispositif du service minimum ». Les contrôleurs aériens seront par ailleurs mieux protégés contre l’utilisation des déclarations individuelles à toute fin autre que celles qu’elle prévoit
https://www.air-journal.fr 16/06/2023.
Etude Internationale sur l’Image du transport aérien.
A l’occasion du Paris Air forum s’étant tenu le 16 juin 2023, l’Ifop a réalisé pour le Groupe ADP et La Tribune une étude internationale auprès de 5 pays (France, Italie, Espagne, Royaume-Uni et Allemagne) sur l’image du transport aérien.
L’étude révèle que les habitudes de déplacement des Européens par voie aérienne varient significativement selon le pays. Ce mode de transport est prisé principalement par les Britanniques (56% prennent l’avion au moins une fois par an), les Espagnols (53%) et les Italiens (52%). Moins de la moitié en revanche des Allemands l’emprunte aussi fréquemment (40%), et même encore plus rares chez les Français (qui ne sont que 23% à emprunter l’avion au moins une fois par an).
Si les Européens interrogés reconnaissent pratiquement à l’unanimité (entre 87% et 95%) que l’avion est un moyen incontournable de voyager sur des distances importantes, plus des trois quart d’entre eux admettent dans le même temps qu’il s’agit d’un secteur très fortement émetteur en CO2 (entre 74% et 87%).
En dépit de la prise de conscience de son impact sur l’environnement, le secteur aéronautique est considéré comme stratégique et en capacité de se réformer pour plus de la moitié des européens, tout particulièrement en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni :
Respectivement 79% des Italiens, 75% des Espagnols et 70% des Britanniques déclarent qu’il s’agit d’un secteur stratégique prioritaire qu’il faut protéger (contre 64% des Français et 56% des Allemands)
76% des Italiens, 80% des Espagnols et 73% des Britanniques qu’il s’agit d’un secteur en capacité de se réformer dans les années à venir (contre 68% pour l’Allemagne et 62% des Français).
Tous les pays s’accordent en revanche sur le fait que les efforts en matière aéronautique doivent se concentrer sur la réduction des émissions de CO2 (mentionné par 56% des répondants en Français, 63% des Allemands, 56% des Italiens, 53% des Britanniques et 59% des Espagnols).
Enfin, pour réduire cet impact sur l’environnement, la solution privilégiée est celle du développement de nouvelles technologies pour rendre les avions moins polluants (mentionné par 80% des répondants en Français, 75% des Allemands, 85% des Italiens, 79% des Britanniques et 86% des Espagnols)
https://www.ifop.com 16/06/2023.
Management.
L’ABSENTÉISME A BONDI DE 75% EN 12 ANS ET TOUCHE À PRÉSENT PRÈS D’UN SALARIÉ SUR DEUX
En moyenne, les salariés ont été absents 24,5 jours en 2022, c’est 8% de plus que l’année précédente et 75% de plus qu’en 2011, selon le baromètre Ayming/Ag2r La Mondiale.
De nouvelles données insistent sur un phénomène qui s’immisce de plus en plus dans les entreprises: l’absentéisme au travail.
Les enquêtes s’enchaînent et se font écho: la hausse générale de l’absentéisme ne fait aucun doute et 2022 n’est pas une exception, au contraire. Dans leur baromètre 2023*, le cabinet de conseil en performance Ayming et le spécialiste de la protection sociale Ag2r La Mondiale remontent également plus de dix ans en arrière pour constater que les jours d’absence ont explosé entre 2011 et 2022.
Une moyenne de 24,5 jours d’absence par salarié en 2022
Sur les douze dernières années, le nombre de jours d’absence par salarié a augmenté de 75% passant ainsi de 14 à 24,5 jours en moyenne, selon le baromètre. Si l’on ne regarde que les six dernières années, soit de 2017 à 2022, la hausse est de 36%.
L’année dernière, le taux d’absentéisme a atteint 6,70%, en hause de 8% par rapport à l’année précédente, ce qui représente l’équivalent de 7 salariés à temps plein pour une entreprise qui en emploierait 100, détaille l’étude.
« Pour la population active française, qui compte environ 22 millions de salariés en CDI, cela représenterait en moyenne plus de 1,5 million de collaborateurs absents toute l’année. »
De plus en plus de salariés absents
Derrière ces chiffres se cachent plusieurs tendances. D’abord, de plus en plus de travailleurs se sont déclarés absents en 2022: presque un sur deux quand ils n’étaient « que » 37% en 2021. On observe également que les arrêts de courte durée de plus en fréquents, selon l’étude.
Par ailleurs, si la hausse de l’absentéisme s’observe sur l’ensemble des secteurs, certains sont beaucoup plus touchés avec, sur la première place de ce podium peu prisé, le secteur des services où l’absentéisme a atteint près de 7,62% l’année dernière.
Les raisons de l’absentéisme
Que se passe-t-il? Une autre enquête croisée de l’IFOP et du groupe Diot-Siaci publiée en mai imputait principalement cette hausse a des raisons de santé.
« Alors que la question de l’absentéisme est souvent perçue ou traitée sous le prisme du manque d’engagement des salariés, les résultats de l’enquête montrent très clairement que c’est bien la santé au travail qui est la cause racine de l’écrasante majorité des absences », soulignait alors Sabeiha Bouchakour, directrice Qualité de vie au travail et Prévention chez Diot-Siaci.
Quid du Covid? Bien que la pandémie ait laissé des traces indélébiles, elle n’explique plus le gros de l’absentéisme d’aujourd’hui, selon le psychologue du travail Christophe N’Guyen. « Il y a toujours cet héritage du Covid qui a modifié le rapport au travail mais ce n’est pas cela qui explique la majeur partie des absentéismes, » a-t-il expliqué en mai au micro de BFM Business.
« Il y a un sentiment d’intensification de la charge de travail, de nouvelles exigences importantes au niveau des conditions de travail qui se dégradent également, » a-t-il dit. Et si rien n’est fait, a-t-il rajouté, la tendance va continuer de se dégrader en 2023.
*Ayming et Ag2r La Mondiale ont publié les premiers chiffres de leur baromètre de l’absentéisme et de l’engagement 2023 dont la version complète ne sortira qu’en septembre. Le baromètre utilise deux études dont l’une se base sur les données de 55.763 entreprises ptivés qui emploient un total de 3,6 millions de salariés.
https://www.bfmtv.com 12/06/2023.
Tourisme.
Dubrovnik interdit les valises à roulettes pour lutter contre les nuisances sonores.
Victime de son succès Dubrovnik sévit. En Croatie, la perle de l’Adriatique a décidé d’interdire les valises à roulettes pour lutter contre les nuisances sonores dont se plaignaient les habitants du centre historique de la ville croate.
Après le bruit en provenance des restaurants, le maire Mato Franković s’attaque donc aux valises des touristes de cette destination ultra-prisée chaque année. Une mesure à effet immédiat : dès cet été, les touristes seront sommés de porter leur valise à la main au lieu de la faire rouler. À partir de novembre, la ville mettra en place des consignes à bagages obligatoires, il sera interdit de se déplacer en centre-ville avec ses bagages, explique le quotidien croate Jutarnji List.
« Ils déposeront leurs valises dans les consignes et nous les apporterons, moyennant paiement, à l’adresse où ils séjournent. Ce n’est qu’un début, le but ultime est de créer un centre logistique au sein de l’aéroport, après quoi tous les bagages seront directement livrés aux lieux de résidence », a détaillé le maire de Dubrovnik interrogé par Jutarnji List.
Un ensemble des règles à destination des touristes
Cette mesure qui peut surprendre fait partie d’un ensemble de règles mises en place depuis plusieurs années dans le cadre du programme « Respect the city » (Respectez la ville) à destination des touristes. Pour communiquer facilement un dessin animé a été créé à l’initiative de la Ville et de l’Office du tourisme de Dubrovnik.
Ainsi, il est notamment rappelé qu’il est interdit de promener des animaux sans laisse, de laisser ses déchets en pleine rue, de circuler à moto ou scooter, d’escalader des monuments ou se promener dans le centre-ville torse nu.
https://www.leparisien.fr 11/06/2023.
Paris retrouve le niveau de fréquentation touristique d’avant-Covid ;
La fréquentation touristique enregistrée à Paris au premier trimestre se rapproche du niveau de 2019 avec une dépense moyenne des touristes internationaux supérieure à l’avant-Covid, a annoncé mercredi 14 juin l’adjoint au tourisme lors d’un point presse.
Quelque 11,6 millions de touristes ont été accueillis dans le Grand Paris entre janvier et avril 2023, soit une hausse de 27,2% par rapport à 2022 et une baisse de seulement 2,5% par rapport à 2019. Plus de la moitié des touristes sont de nationalité française (53,3%), une répartition quasi similaire à l’avant-Covid. Les touristes étrangers les plus représentés viennent des États-Unis et du Royaume-Uni (7,0%) et dans une moindre mesure d’Allemagne, d’Italie et du Brésil. «Il y a des changements, la Chine mais aussi la Corée ou le Japon sont très peu présents, mais on retrouve malgré cela une fréquentation similaire à 2019 avec une augmentation des pays européens comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal ou l’Autriche», a précisé l’adjoint au Tourisme Frédéric Hocquard.
Pour l’année 2023, la fréquentation pourrait dépasser les 37 millions de touristes à l’échelle du Grand Paris, contre 38,5 millions en 2019. La dépense moyenne des touristes internationaux a par ailleurs dépassé les niveaux de 2019, les États-Unis arrivant en tête, suivis de l’Espagne. La part des nuitées d’affaires a aussi presque retrouvé son niveau d’avant crise, de même que les taux d’occupation hôteliers. «Les indicateurs sont véritablement au vert», a jugé Corinne Menegaux, directrice générale de l’Office de tourisme de Paris.
Effet inflation et effet JO
Seul point noir, les prix ont augmenté de 28% en quatre ans dans Paris, avec une moyenne de 189 euros la nuitée. «Il y a l’effet inflation mais on voit que cette augmentation est similaire dans toutes les capitales», a précisé Corinne Menegaux, qui ne prévoit toutefois pas d’explosion des prix pendant les Jeux olympiques. «Les JO, il y a plein de touristes qui viennent, mais il y en a aussi plein qui ne viennent pas. On ne s’attend pas à doubler notre nombre de touristes à Paris», a abondé Frédéric Hoquard, précisant toutefois que les contrôles seront renforcés sur les meublés touristiques type Airbnb.
Dans le cadre de son plan Climat, la Ville de Paris travaille par ailleurs à réduire l’empreinte carbone de la filière touristique, qui représente 10% du PIB de l’Île-de-France, en misant notamment sur la réduction du plastique à usage unique et sur le développement du cyclotourisme.
https://www.lefigaro.fr 15/06/2023.
Tourisme : Voici les tendances des voyagistes selon le dernier Travel Industry Trends.
Les dépenses mondiales consacrées aux expériences en matière de voyages sont en hausse de 65%. Le Maroc a connu pour sa part une hausse considérable de 117,5% en glissement annuel en mars 2023.
Voyages affaires
La dernière édition du Travel Industry Trends, qui traite de l’industrie du voyage, révèlent que les consommateurs, y compris ceux du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord (MENA), profiteront d’un écosystème de voyage plus traditionnel en 2023, en donnant la priorité aux voyages d’agrément et en empruntant de nouveaux couloirs dans le monde entier.
Le rapport Travel Industry Trends 2023 fournit ainsi des informations clés sur l’état mondial du voyage, ponctué par des paysages économiques changeants, des demandes persistantes des consommateurs et une réouverture de la Chine continentale, est-il indiqué dans un communiqué relayé par la MAP. Face aux vents contraires de l’économie, la préférence post-pandémique pour les expériences plutôt que les choses et la demande constante de voyages d’agrément façonnent les perspectives pour 2023.
Initialement à la traîne par rapport aux voyages d’agrément, les voyages d’affaires ont trouvé leurs marques dans la seconde moitié de 2022, en particulier dans les cultures qui privilégient le retour au bureau. Avec une économie incertaine qui crée des turbulences entre les marchés, la réouverture de la Chine continentale devrait soutenir la croissance mondiale.
Parmi les résultats clés, les touristes continuent de privilégier les expériences. La préférence pour les expériences plutôt que pour les choses persiste, et les voyageurs du monde entier font preuve d’une nouvelle demande pour ce qui est singulier. Potentiellement influencés par les médias sociaux et le divertissement, les voyageurs atterrissent dans des destinations moins connues à la recherche d’une immersion culturelle. Les dépenses mondiales consacrées aux expériences sont en hausse de 65%, tandis que les dépenses consacrées aux objets sont en hausse de 12% par rapport à 2019.
Dans la région MENA, les dépenses axées sur l’expérience augmentent dans certains pays, comme le Maroc, où elles ont connu une hausse considérable de 117,5% en glissement annuel en mars 2023. Les voyageurs établissent de nouvelles routes. Ainsi, en 2023, une nouvelle dynamique est apparue, les voyageurs explorant des destinations plus proches de chez eux. L’Égypte et l’Arabie saoudite sont entrées dans le top 10 du classement cette année, aux septième et huitième place respectivement.
Le Royaume-Uni, les USA, les Émirats arabes unis et la France restent les destinations internationales les plus populaires pour les voyageurs quittant le Moyen-Orient. Les voyages d’agrément et d’affaires progressent au même rythme. En effet, les voyages d’agrément et les voyages d’affaires augmentent désormais au même rythme, soit une variation de 42% en glissement annuel entre 2022 et 2023.
Autres tendances, les réservations de vols d’affaires ont rattrapé les loisirs dans les régions où la culture du retour au bureau est forte. Entre janvier et mars 2023, les réservations de voyages d’agrément aux Émirats arabes unis ont augmenté de 49,5% par rapport à la même période en 2022.
Le recouvrement des frais de voyage et de représentation pour les entreprises est en hausse. Dans la région MENA, les dépenses de voyage et de divertissement (T&E) des petites entreprises ont, en effet, connu une hausse de 49% si l’on compare mars 2023 à mars 2022. La trajectoire ascendante se poursuit de janvier à mars 2023, les dépenses des petites entreprises en matière de frais de voyage et de représentation sont en hausse de 56% comparé à la même période en 2022.
https://www.lavieeco.com 16/06/2023.
Tourisme : qu’est-ce qui décourage les voyageurs seniors ?
Les voyageurs seniors représentent aujourd’hui une source essentielle de croissance pour l’industrie touristique. Ceci s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, le nombre de personnes âgées augmente fortement dans un contexte de vieillissement de la population mondiale. En outre, la génération actuelle de seniors apprécie particulièrement le tourisme et, entre 60 et 75 ans, la durée des séjours est plus longue que pour les plus jeunes. Les seniors voyagent également davantage pendant la « saison intermédiaire », c’est-à-dire la période entre la haute et la basse saison, ce qui contribue à allonger la saison touristique.
Cependant, l’accès à ces différents bénéfices n’est possible que si les retraités sont en mesure de voyager lorsqu’ils le souhaitent. La compréhension de ce qui peut les empêcher de voyager reste donc essentielle pour leur permettre d’accéder aux expériences touristiques.
La réalisation d’une étude qualitative menée auprès de 15 seniors âgés de 60 à 85 ans, présentée en mai dernier lors de l’Academy of Marketing Science Annual Conference, nous a permis d’identifier plusieurs types d’obstacles au voyage.
« J’aurais aimé parler anglais »
Les contraintes liées aux loisirs, qui varient avec l’âge, peuvent être classées en trois catégories, comme l’expliquent les chercheurs américains Duane W. Crawford, Edgar L. Jackson et Geoffrey Godbey : les contraintes intrapersonnelles, interpersonnelles et structurelles.
Les contraintes intrapersonnelles, qui se réfèrent à des contraintes internes et psychologiques telles que l’expérience antérieure, la culpabilité, le manque de confiance en soi d’un individu, sont les plus puissantes. Elles influencent naturellement les préférences en matière de loisirs. Sur ce plan-là, nos interviewés évoquent d’abord le déclin des capacités physiques, de l’énergie ou encore de la difficulté à s’adapter à un nouvel environnement.
Les difficultés à s’adapter à un nouvel environnement, un frein au voyage. Wikimedia, CC BY-SA
Ces contraintes concernent notamment l’impact psychologique du vieillissement : la difficulté à quitter le domicile est ainsi souvent mentionnée par nos répondants. Enfin, le manque de ressources en matière de communication est évoqué, les interviewés faisant référence à leur capacité limitée à parler une autre langue que le français. Jeanne, 63 ans, regrette ses lacunes :
« J’aurais aimé parler anglais car c’est une langue internationale. Les quelques mots que je connais, ce n’est pas suffisant pour échanger. Ça me ralentit un peu par exemple pour aller aux États-Unis ».
Les contraintes interpersonnelles, d’ordre social et culturel, sont liées à l’association avec d’autres individus. Elles comprennent, par exemple, le fait de ne pas avoir de partenaire avec qui pratiquer l’activité. Nos répondants âgés soulignent souvent l’absence de compagnon de voyage à la suite d’un veuvage ou un divorce. Liliane, 76 ans, évoque également un partenaire qui ne partage pas les mêmes envies :
« Mon mari et moi, nous avons des goûts opposés en matière de voyages : il veut aller au soleil, sous les cocotiers. Je n’aime pas la chaleur. Je préférerais aller dans des pays plus froids ! »
Enfin, les contraintes structurelles sont externes à l’individu et de nature contextuelle. Elles reflètent les ressources nécessaires pour s’engager dans l’activité de loisir considérée et comprennent, par exemple, le fait de ne pas avoir assez d’argent. À ce sujet, nos répondants mettent parfois en avant des ressources insuffisantes ou encore la difficulté à se séparer d’un animal de compagnie. Claudine, 74 ans, explique ainsi :
« Je dois mettre mon chien dans un chenil quand je pars. Je n’ai pas d’autre solution, alors je le fais mais les inconvénients prennent alors le pas sur le plaisir de partir en voyage ».
De même, nos interviewés citent leur manque de disponibilité (notamment à cause d’actions de bénévolat ou de soutien à la famille), la peur de laisser leur maison sans surveillance, mais aussi une offre de voyage qu’ils considèrent comme inadéquate. Gilles, 66 ans, regrette par exemple le peu de flexibilité qu’offrent les voyages organisés :
« J’aime beaucoup la nature, j’aime donc prendre mon temps et m’arrêter où je veux pour admirer les paysages. Lors d’un voyage en groupe, j’aimerais m’arrêter quelque part, mais je ne peux pas le faire parce que nous devons être ailleurs à une heure précise ».
Profiter de la vie
Les seniors constituent un potentiel économique indéniable pour les professionnels du tourisme mais leur consommation de voyages diminue jusqu’à s’arrêter complètement en raison de ces nombreuses contraintes.
Pourtant, comme nous l’avons expliqué dans un autre travail de recherche, les voyages génèrent des émotions positives et des bénéfices spirituels qui contribuent au bien-être des seniors : donner un sens à sa vie, se révéler ou encore de mieux comprendre les autres et leur relation avec la nature. En outre, à un âge où le senior est conscient de sa propre mortalité, les voyages permettent de profiter de la vie et de se créer des souvenirs.
Le voyage, source d’émotions positives chez les plus âgés. Pxfuel.com, CC BY-SA
La compréhension de ces freins à voyager semble donc nécessaire afin d’aider les professionnels du tourisme à adapter leurs services et leurs offres dans un contexte de vieillissement de la population. Plusieurs recommandations peuvent ici être faites pour ces professionnels, comme proposer des voyages prenant en compte l’avancée en âge de ces touristes. Ces séjours peuvent être calibrés pour éviter des temps de trajets trop longs et des transports trop fatigants, avec prise en charge dès le domicile. Le croisiériste Costa Cruises a même développé une offre réservée aux plus de 65 ans.
Il conviendra également d’assurer la surveillance du domicile lors de l’absence du senior ainsi que la garde de leur animal de compagnie. Autant de préconisations qui permettront de lever les freins à voyager des seniors et les aideront à leur procurer bien-être physique et psychologique
https://theconversation.com 15/06/2023.
A Douarnenez, les habitants s’organisent contre la « touristification »
Photo de Cammile Bussière Cammile Bussière Envoyer un courrielil y a 17 heures 3 minutes de lecture
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Logement : à Douarnenez, les habitants s’organisent contre la « touristification »
Pour s’adapter au tourisme galopant, certaines communes se transforment, laissant les habitants les plus précaires dans leur mue. La ville de Douarnenez, dans le Finistère, en est un exemple éloquent.
Autrefois, l’odeur des sardines et des fritures parfumait les ruelles, quand les conserveries étaient indissociables du paysage local. Aujourd’hui, avec le déclin du secteur de la pêche et la désindustrialisation croissante de cette commune de près de 15 000 âmes, le tourisme fait son argent.
A la fin du 19èmee siècle, certains voyageurs, désireux de renouer avec l’authenticité des terres bretonnes et de fuir la modernité des grandes villes, s’y rendaient déjà. « L’accueil chez l’habitant ou dans les campings était une longue tradition à Douarnenez, mais le tourisme a changé de visage », déplore Guillaume Mézières. Ce dernier est membre du collectif Droit à la Ville Douarnenez, qui lutte contre la « carte postale » de la commune.
L’Abri du marin, symbole de l’histoire ouvrière de la ville, vendu 644 000 euros
Tout commence en 2018, lorsqu’un avocat parisien acquiert l’Abri du marin, symbole de l’histoire ouvrière de la ville, pour une valeur de 290 000 euros. Son objectif : en faire un lieu de culture et d’exposition, un projet qui sera finalement abandonné. L’immeuble sera vendu quatre ans plus tard, pour la somme faramineuse de 954 000 euros.
Cette privatisation est un signal. Les habitants comprennent que Douarnenez est en train de changer. Ils décident de fonder un collectif et se posent une question essentielle : dans quelle ville voulons-nous vivre ? Pour y répondre, ils ont co-écrit « Vivre dans une ville touristique. Une vue mer pour les précaires » (édition du Commun), fruit de plusieurs années de recherche.
Une agence fictive a même été créée avec, épinglées aux vitrines, des publicités mensongères, présentant des immeubles susceptibles d’accueillir de nouveaux projets dans un futur proche » Guillaume Mézières
A Douarnenez, comme l’explique Guillaume Mézières, « la vie militante dépasse largement le cadre du collectif Droit à la ville, bien d’autres personnes et organisations s’impliquent pour porter un message commun ».
Les militants proposent un large éventail d’actions : conférences, discours, manifestations, visites de la ville sur le thème du logement menées par un faux agent immobilier.
« Une agence fictive a même été créée avec, épinglées sur les vitrines, des publicités mensongères, présentant des immeubles susceptibles d’accueillir de nouveaux projets dans un futur proche », s’amuse le Douarneniste. Une initiative portée par le collectif DouarnVendez, qui a choisi de nommer cette entreprise Bobo Immo. Des concours de fabrication de cartes postales sont également organisés, en réponse à toutes les réalités occultées par la valorisation du patrimoine maritime de la ville.
La lutte prend différentes formes, mais l’ennemi reste le même : la touristification
La lutte prend différentes formes, mais l’ennemi reste le même : la touristification. Car la spéculation des promoteurs privés a fait exploser les prix et asséché les offres locatives, excluant les habitants les plus précaires du centre-ville et du littoral.
Seule exception, les HLM en bordure des plages de sable, un héritage légué par Joseph Trocmé, maire communiste de Douarnenez entre 1949 et 1951, mais que la massification du tourisme pourrait faire disparaître.
« L’objectif des élus locaux est de vendre ces immeubles pour les transformer en résidences secondaires et construire des logements sociaux loin du front de mer », explique Guillaume Mézières. Récemment, la commune bretonne a été labellisée « Petite Ville de Demain ».
https://nouvelles-dujour.com 18/06/2023.
Le Maroc sur le podium des destinations préférées des Français.
En effet, selon un sondage de Trip.com qui révèle une analyse des tendances émergentes et des préférences qui définissent le paysage européen des voyages de cet été, le Royaume pour les touristes français, figure en troisième position dans le top 10 des pays préférés. La liste des destinations des touristes français se compose ainsi, l’Espagne, l’Italie, le Maroc, le Portugal, le Royaume-Uni, l’Algérie, la Tunisie, la Thaïlande, la Turquie et la Grèce.
Pour ce qui est des villes, New York, Lisbonne et Marrakech occupent le podium des destinations les plus recherchées par les voyageurs français. La demande pour New York persiste, bien que son coût soit plus élevé que celui de Lisbonne ou de Marrakech. Autres lieux privilégiés, les capitales européennes comme Londres, Athènes ou Rome attirent le voyageur français tandis qu’ailleurs Montréal, Pointe-à-Pitre ou encore Bangkok ne sont pas en reste. Les cités balnéaires comme Porto ou Barcelone demeurent des refuges privilégiés pour les estivants français. Dans l’Hexagone, Paris et Marseille séduisent également.
Cela dit et plus globalement, à l’approche de l’été, il y va de soi que les estivants du monde se préparent pour leurs vacances. Les données de Trip.com révèlent que les réservations estivales mondiales (du 1er juin au 31 août) ont dépassé celles de 2019, les voyages court-courriers étant en tête cet été. Dans l’ensemble, les réservations sur la plateforme Trip.com pour l’Europe ont augmenté de 72 % par rapport à la même période en 2022 et de 609 % par rapport à l’été 2019.
Andy Washington, directeur général du groupe Trip.com pour la zone EMEA (Europe Middle East & Africa), a déclaré : « Nous sommes ravis d’annoncer que les réservations estivales mondiales sur Trip.com ont augmenté de 72 % pour l’Europe par rapport à 2022, les vols court-courriers étant en tête des préférences ».
Cet été, selon l’institution la tendance pour les voyageurs européens est aux vols court-courriers, qui représentent 67,3 % de toutes les réservations de vols. Alors que les réservations de voyages long-courriers ont atteint un taux à deux chiffres, elles ne représentent toujours que 13,2 % de toutes les réservations, loin derrière les 47,5 % enregistrés en 2019.
Le Maroc, dont les créneaux du temps de vol vers l’Europe oscille entre les deux et quatre heures, peut y lorgner une bonne part de marché. D’autant plus que cet été, les voyageurs français restent près de chez eux, (Méditerranée et ses richesses culturelles) et le Maroc avec sa double façade maritime à l’instar de l’Espagne devrait être une des destinations en vogue.
La proximité et la familiarité jouent également un rôle prépondérant auprès des touristes français qui, sélectionnent des lieux proches de chez eux avec une importance historique, des monuments célèbres et des musées ce dont le Royaume ne manque pas. Il met d’ailleurs ces atouts recherchés par les voyageurs français et autres pour que 2023 fasse oublier les années Dame Covid.
Le premier trimestre de l’année 2023 de ses presque 3 millions de touristes est le signe annonciateur que le tourisme national se dirige vers de nouveaux records. C’est une hausse de plus 17% par rapport à la même période de sa devancière. Plus, à fin mai ce sont 5,1 millions d’arrivées touristiques qui ont été enregistrées. Ce sont donc 1,1 million d’arrivées de plus comparé à l’année référence (2019), selon le ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire qui considère 2023 comme « une année de rupture » pour le tourisme marocain, avec des croissances à deux chiffres.
https://www.msn.com 19/06/2023.