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Revue de presse économique de l’APST du 20 au 31 Mai 2023

 

Avec Les Partenaires de l’APST

 

 

 

 

 

 

 

 

Aérien.

 Pas de renoncement à l’avion pour les voyageurs.

 

L’industrie du transport aérien se ressent depuis des années comme la cible facile et privilégiée de l’opinion publique lorsque la discussion tourne autour des émissions de polluants, par exemple de CO2 mais aussi de bruit. Particulièrement exposée, elle attire les tentatives de bridage des militants et des politiques, en témoignent l’abandon de projets aéroportuaires en Europe (dès avant la crise) ou les actions annoncées pour limiter l’activité de Schiphol.

Pour contrer cela, l’entièreté du secteur aéronautique a tenté de multiplier la communication sur ses efforts pour décarboner l’aviation, mais celle-ci semble avoir du mal à atteindre les oreilles des personnes qui ne gravitent pas autour du secteur. La dernière étude de la chaire Pégase, menée sur un échantillon d’un millier de personnes représentatives de la population française et publiée la semaine dernière, le montre : seul un tiers des personnes interrogées sur les technologies développées pour décarboner l’aviation a déjà entendu parler de ces technologies. Les recherches sur la propulsion à hydrogène ayant fait davantage de bruit que d’autres leviers plus immédiats et à impact supérieur, la mise en place des technologies de décarbonation paraît lointaine qui plus est.

Dans ces conditions, 12 % des sondés avouent avoir honte lorsqu’ils prennent l’avion et 41 % envisagent de le prendre moins souvent pour des raisons environnementales.

Mais pour le moment, il est difficile de voir cela se traduire dans les faits. Bien que l’effet du « travel revenge » soit passé, la demande continue d’être très forte et les compagnies aériennes annoncent les unes après les autres qu’elles se préparent à un été exceptionnel – tant bien que mal du fait de problèmes de disponibilité des appareils. Alors que l’offre reste en moyenne légèrement moins importante qu’en 2019, les tarifs augmentent également du fait du prix du carburant, des tensions géopolitiques et de la nécessité de financer les actions de décarbonation des compagnies aériennes. La DGAC constate ainsi qu’ils ont été plus de 20 % plus élevés en avril qu’en avril l’année dernière en France, et 32,6 % au-dessus de ceux d’avril 2019, tous faisceaux confondus.

Hausses de tarifs et mauvaise conscience environnementale, un cocktail dangereux pour la demande ? Il semble finalement que les préoccupations de l’opinion soient ailleurs car, alors que nous ne sommes qu’à l’orée de la saison été, les avions sont pleins.

https://www.journal-aviation.com 18/05/2023.

 

Air France KLM : +15% sur la semaine !

 

Air France KLM poursuit sa séquence haussière avec une nouvelle progression de 2,3% à 1,72 euro ce vendredi en bourse de Paris, ce qui porte l’avance de la valeur à 15% sur la semaine. Le flux acheteur a été nourri par plusieurs notes de brokers ces dernières heures, à commencer par celle de Redburn qui a relevé sa recommandation de ‘vendre’ à ‘neutre’, tandis que Davy a rehaussé à ‘surperformer’ sa recommandation sur la compagnie aérienne en visant un cours de 2,3 euros, contre 1,3 euro précédemment. Auparavant, Morgan Stanley avait déjà revalorisé le dossier de 2 à 2,15 euros, tout en restant à ‘pondération en ligne’.

Les analystes sont redevenus clairement positifs sur le transporteur puisque, selon le consensus ‘Bloomberg’, 11 sont à l »achat’, 7 à ‘conserver’ et seulement 3 à ‘vendre’.

Selon les derniers commentaires de la direction, Air France KLM a dit ne pas ressentir l’impact de la hausse du coût de la vie, citant plus de 1,5 milliard d’euros de ventes de billets d’avion au premier trimestre et une demande solide sur l’ensemble de son réseau… À noter par ailleurs, qu’AF a dégagé un Ebitda de 214 ME sur le trimestre écoulé, contre 70 ME pour KLM. La compagnie aérienne française a en revanche essuyé un déficit opérationnel 181 ME, soit une marge de -4,6%, contre un déficit de 128 ME et une marge de -5,1% pour le transporteur néerlandais.

Le groupe anticipe pour l’ensemble de l’année 2023 un coût unitaire stable à prix de carburant et taux de change constants et hors mesure de soutien à l’emploi par rapport à 2022. Ses investissements nets pour l’ensemble de l’année 2023 sont estimés à 3 MdsE.

Vers un bel été…

Citi (‘achat’) estime que les résultats du groupe ont été principalement tirés par des prix plus élevés, avec une tarification unitaire du réseau passagers au 1er trimestre en hausse d’environ 21% par rapport aux niveaux de 2019, un consensus de +19%. Globalement, le groupe a fait mieux que prévu sur les prix et moins bien sur les coûts, avait indiqué la banque.

Pour Bernstein, Air France KLM se prépare en vue d’un été « fort » et se veut, comme de nombreuses compagnies aériennes, optimiste pour la période de pointe des voyages cette année. Le broker souligne par ailleurs

https://www.boursedirect.fr 19/05/2023.

 

Files d’attentes à ADP.

 

Le problème est récurrent dans les aéroports parisiens avec une pénurie régulière de fonctionnaires de police aux postes de contrôle. Les passagers crient au scandale. A quoi s’attendre pour cet été?

Nouvelle matinée très compliquée à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle ce lundi. Selon le témoignage de nombreux passagers sur Twitter, il faut s’armer de patience pour passer les postes de contrôle de la police dans le Terminal 1, au départ comme à l’arrivée.

« Plus d’une heure debout dans la file pour procéder aux formalités policières à l’aéroport Charles de Gaulle de #Paris. #AeroportsdeParis se confond en excuse mais les gens souffrent surtout les personnes âgées ou qui ont une santé fragile », se plaint Ibrahima Lissa Faye, journaliste, vidéo à l’appui.

« Deux policiers pour assurer les formalités des centaines de passagers »

Et de souligner qu' »il n’y a que deux policiers pour assurer les formalités des centaines de passagers ».

« Un petit peu de monde au #Terminal 1 de #CDG », ironise de son côté Jean Edern Pierrot qui publie également une vidéo d’une très longue file d’attente ce lundi.

Si les passagers saluent la distribution gratuite de bouteilles d’eau, nombreux sont ceux qui soulignent la récurrence de ce problème à Paris malgré les promesses d’ADP.

Sur le compte Twitter de « Paris Aéroports » dédié à l’information aux passagers et qui dépend d’ADP, on reconnaît ces nouvelles difficultés auprès de voyageurs mécontents, avec toujours la même raison: un manque d’effectifs aux postes de contrôle.

« Ce lundi est une grosse journée, avec plus 200.000 passagers attendus à Paris-Charles de Gaulle. Au Terminal 1, l’attente a dépassé ce matin les 60 minutes au départ en raison d’un fort afflux et d’une tension des effectifs de la police aux frontières sur le secteur. Les autres secteurs de Paris-CDG étaient bien fournis et n’ont pas connu de temps d’attente élevé », explique un porte-parole interrogé par BFM Business.

« L’arrivée de renforts au Terminal 1 a pu être déployée à partir de 10h30 environ. Les efforts ont été faits aux départs : 9 aubettes sur les 10 ont été ouvertes depuis 10h45, ainsi que l’ouverture de tous les sas PARAFE. Cela a permis de désengorger efficacement cette frontière », poursuit-il.

ADP met en avant « un dispositif de prévenance : distribution de bouteilles d’eau, annonces sonores pour informer des temps d’attente rallongés, et surtout priorisation des passagers dont les vols sont sur le point de partir avec le passage de nos agents d’accueil dans la file ».

500 recrutements d’ici fin 2024

« Le nombre de policiers ne dépend pas du gestionnaire aéroportuaire, mais de la Direction de la Police aux Frontières. Nos équipes sont mobilisées pour organiser au mieux les flux », ajoute sur Twitter Paris Aéroport.

En effet, si comme dans de nombreux aéroports européens, Roissy et Orly à Paris ont souffert et souffrent encore de pénuries de personnels, notamment pour la sécurité, dans la capitale un autre problème amplifie les temps d’attente: celui du manque de policiers de la PAF (police aux frontières) aux postes de contrôle (sans oublier les pannes techniques).

En fin d’année dernière, on évaluait à 300 fonctionnaires de police le manque dans les deux aéroports parisiens. Problème, le manque d’effectif provoque des conséquences en cascade pour les passagers au départ et ceux qui débarquent (notamment pour les correspondances).

Pourtant, ADP (Aéroports de Paris) estime que la situation s’améliore même si il reste à faire. L’entreprise met d’ailleurs la pression sur le ministère de l’Intérieur, le seul habilité à augmenter les effectifs de police dans les aéroports.

Selon nos informations, 150 agents ont été déployés avant Noël 2022 mais peut-être de manière ponctuelle pour assurer les flux pendant les fêtes de fin d’année. Face aux défis qui se profilent (vacances d’été, coupe du monde de rugby, Jeux olympiques l’an prochain), les recrutements vont s’accélérer, promet-on.

La PAF prévoit ainsi de recruter 255 agents contractuels de contrôle supplémentaires pour les aéroports parisiens d’ici juin et 500 avant fin 2024. Pour tout le pays, la PAF souhaite recruter 1200 personnels d’ici l’été 2024, histoire d’éviter des situations cauchemardesques pendant les congés d’été. Et 17 sas Parafe (passage automatisé de la frontière) supplémentaires seront déployés.

Le directeur de la PAF Fabrice Gardon a insisté sur l’enjeu d’assurer un passage fluide tout en garantissant la sécurité : « c’est toute l’image du pays qui est en jeu, d’autant plus à l’approche de la coupe du monde de rugby et des JO de Paris ».

Moins de 1% des passagers attendraient plus de 40 minutes

Selon les premiers baromètres d’ADP dévoilés pour les mois de janvier et février, entre 83% et 90% des passagers ont attendu moins de 10 minutes lors du contrôle aux frontières à Charles de Gaulle. À Orly, ce taux a atteint 87% en janvier et 85% en février.

Moins de 1% des 6,5 millions de passagers qui ont transité par ces deux aéroports en janvier et février ont été contraints d’attendre plus de 40 minutes, toujours selon le baromètre.

« Nous avons un travail de gestion des files lorsque des problèmes surviennent qui doit être beaucoup amélioré », reconnaît néanmoins Augustin de Romanet, patron d’ADP.

https://www.bfmtv.com 23/05/2023.

 

La France bannit officiellement les vols intérieurs courts.

 

Le secteur de l’aviation évolue. L’interdiction des lignes aériennes en cas d’alternative par une liaison ferroviaire de moins de 2h30 est entrée en vigueur, selon un décret publié ce mardi au Journal officiel. Cela concerne de facto les vols entre Paris et Nantes, Lyon et Bordeaux. L’interdiction ne concerne pas les vols en correspondance.

Cette interdiction, prévue par la loi Climat et résilience du 22 août 2021, et déjà appliquée en pratique, était suspendue le temps d’une enquête approfondie de la Commission européenne à la suite d’une plainte d’une partie du secteur aérien. Ce dernier la jugeait contraire au principe de libre-prestation et inadaptée à la lutte contre le changement climatique.

Fréquences suffisantes et horaires appropriés.

Le décret précise les conditions d’application de l’interdiction : le trajet en train doit desservir, sans changement, les mêmes villes que les aéroports concernés. Pour le cas de Roissy-Charles-de-Gaulle, c’est la gare à grande vitesse desservant l’aéroport qui est prise en compte. « Les fréquences doivent être suffisantes et les horaires appropriés, compte tenu des besoins de transport des passagers empruntant cette liaison, notamment en matière de connectivité et d’intermodalité, ainsi que des reports de trafic qui seraient entraînés par l’interdiction », ajoute le décret.

La liaison doit permettre plus de huit heures de présence sur place dans la journée, et ce toute l’année. Concrètement, les liaisons entrant dans le périmètre du décret sont Paris-Orly -Nantes, Orly-Lyon et Orly-Bordeaux.

La loi entérinait surtout l’existant, puisque le gouvernement avait contraint Air France à renoncer aux liaisons concernées en contrepartie d’un soutien financier en mai 2020, au moment de la crise du Covid. Et elle interdisait aux concurrents de s’engouffrer dans la brèche.

https://www.lesechos.fr/ 23/05/2023.

 

Tourisme.

 

 Pour l’OMT, la communication globale doit évoluer vers de nouveaux récits.

 

Dans le cadre de la 118e session du Conseil exécutif à Punta Cana, l’OMT a organisé une session thématique dont l’objectif était d’évaluer l’évolution de la communication touristique. Lors de cette réunion, des experts en communication ont exploré les possibilités actuelles et futures de présenter plus efficacement le tourisme comme un moteur essentiel du développement, à la fois dans les médias traditionnels et sur les plateformes de contenu.

 » Nouveaux récits dans le tourisme  »

À l’heure où le tourisme est plus que jamais à l’ordre du jour politique, l’OMT est à l’avant-garde du changement en matière de communication touristique, en mettant l’accent sur le pouvoir unique du secteur en tant que moteur de développement et d’opportunités. Selon les termes du secrétaire général Zurab Pololikashvili : « Ces dernières années, nous avons fait de grands progrès pour rendre l’importance du tourisme plus visible et plus appréciée, à la fois par les gouvernements et par les touristes eux-mêmes. Mais nous devons être encore plus clairs. C’est pourquoi l’OMT s’efforce de construire un nouveau discours sur le tourisme en tant que force de développement et de transformation ».

La session thématique a permis de mettre en relation les créateurs de contenu avec les éditeurs et les nouvelles plateformes médiatiques, l’OMT jouant le rôle de passerelle entre les deux.

Les experts en stratégie de marque et en médias mènent le changement

Représentant le leader mondial Interbrand, Pedro Zarzalejos, directeur associé de la stratégie, et Borja Borrero, directeur exécutif pour Iberia, EMEA et l’Amérique latine, ont retracé l’évolution des marques et analysé leur impact sur l’industrie du voyage.

Michael Collins, fondateur et directeur de Travel Media, a apporté un éclairage d’expert sur l’évolution de la relation entre les organisations de gestion des destinations (DMO) et les éditeurs, les journalistes et les créateurs de contenu.

Instagram et Meta : maintenir la pertinence du contenu

L’OMT s’est associée pour la première fois à Instagram en 2021, d’abord pour aider à mener la reprise après les impacts de la pandémie, puis pour donner aux destinations les moyens d’adopter la narration numérique.

Sur Instagram, Ernest Voyard, directeur des politiques publiques, a noté que les créateurs s’éloignent de plus en plus des contenus aspirationnels liés aux voyages et se concentrent plutôt sur des questions liées à la durabilité et à l’immersion totale dans les destinations.

Chez Meta, Sharon Yang, directrice des affaires extérieures, a noté que la plateforme a connu une évolution vers des créateurs offrant un contenu informatif lié au tourisme et aux voyages, s’éloignant à nouveau des images et des films plus aspirationnels.

Mettre le tourisme à l’ordre du jour : le cas de la République dominicaine

Des journalistes et rédacteurs en chef de premier plan de la République dominicaine ont évalué la manière de mettre le tourisme à l’ordre du jour éditorial à tous les niveaux.

Le débat a été animé par la directrice du Diario Libre, Inés Aizpún, le directeur d’El Día, José Monegro, et l’ambassadeur de la mission permanente de la République dominicaine auprès de l’OMT, Aníbal de Castro.

Le panel a souligné l’importance de diversifier les messages principaux, du tourisme cinématographique et télévisuel au tourisme gastronomique.

Pour compléter la session, l’OMT a accueilli des créateurs de contenu de premier plan qui ont offert leur point de vue d’expert sur l’évolution des tendances en matière de contenu lié au tourisme : Chloé Léger et Marion Payr, créatrices d’Instagram, ont fait part de leur expérience en République dominicaine du point de vue des créateurs de tourisme et de voyage. Elles ont noté :

– Un intérêt croissant pour les contenus qui associent le tourisme à des questions telles que l’émancipation des femmes, le développement communautaire et la conservation de la faune et de la flore.

– La possibilité pour les créateurs d’influencer les décisions et les comportements des touristes en matière de voyage, en particulier pour les jeunes consommateurs qui voyagent de manière plus responsable et plus éthique.

https://www.petitesaffiches.fr 23/05/2023.

Par manque de compétitivité – tourisme : Maurice distancé par ses concurrents.

 

Depuis 2012, Maurice a perdu son statut de leader touristique dans l’océan Indien. La concurrence l’a devancé et demeure tenace. La meilleure stratégie serait d’inciter les touristes à dépenser davantage sur l’île, soutient Swan Securities Ltd dans sa dernière étude sur le tourisme. Extraits.

Tourisme dans l’océan indien : ce qu’il faut retenir

Les arrivées dans la région de l’océan Indien ont augmenté de 6,5 % en moyenne au cours des deux dernières décennies. Ce qui est supérieur à la croissance mondiale moyenne des arrivées de l’ordre de 4,1 % au cours de la même période.

La région de l’océan Indien a été dominée par Maurice jusqu’en 2012. Son taux de croissance plus lent que celui d’autres destinations concurrentes lui a fait perdre sa position de leader du marché.

Les principales observations de Swan Securities…

… pour la période de 2009 à 2019

Maurice enregistre une croissance plus lente en termes d’arrivées et de recettes par rapport à ses concurrents de la région. Raison évoquée : un manque de diversification des marchés cibles.

Si les arrivées en provenance d’Asie de l’Est et du Sud ont fortement augmenté dans l’océan Indien durant cette période, la contribution de ces marchés dans le total des arrivées à Maurice est en baisse. Cela pourrait expliquer le manque de compétitivité de l’industrie touristique locale, souligne Swan Securities Ltd.

La baisse de la part de marché du Sri Lanka s’est presque toujours traduite par une augmentation de la part de marché de Maurice, faisant de ces deux destinations les principaux rivaux de la région.

Une autre observation-clé est que la part de marché de Maurice est restée stable entre 2014 et 2019, malgré la baisse de performance du Sri Lanka durant la période en raison des « attentats de Pâques ». Par contre, les Maldives ont enregistré une hausse de 5 % de leur part d’arrivées en 2019. « La relation négative entre la part des arrivées entre le Sri Lanka et les Maldives semble ressembler à celle que le Sri Lanka et Maurice entretenaient dix ans plus tôt. Cela suggère que le Sri Lanka et les Maldives sont désormais les deux principales destinations concurrentes dans la région », fait ressortir Swan Securities.

… après la pandémie

Les arrivées touristiques dans l’océan Indien ont chuté de 72,4 % en 2020. Le pays qui a enregistré la plus forte baisse en termes de pourcentage est Maurice avec 77,7 %, suivi du Sri Lanka (-73,5 %), des Seychelles (-70,1 %) et des Maldives (-67,4 %). Les Maldives ont pu se redresser plus rapidement que leurs pairs grâce à l’ouverture précoce de ses frontières.

Si le nombre d’hôtels en activité est resté stable au Sri Lanka (156 établissements), leur répartition est désormais orientée vers la catégorie haut de gamme. Le nombre d’hôtels d’une ou de deux étoiles a diminué entre 2019 et 2022, tandis que le nombre d’hôtels à quatre ou cinq étoiles a augmenté. Cela pourrait signifier une concurrence accrue sur le segment haut de gamme dans les années à venir.

« Par rapport à Maurice, d’autres destinations concurrentes ont construit des capacités supplémentaires après la crise. L’offre de chambres et de lits a augmenté. De même, nous observons une augmentation du nombre d’employés dans le secteur pour les destinations concurrentes, alors que Maurice a enregistré une baisse de 11 % au cours de la même période (voir plus loin ; NdlR) », observe Swan Securities. Ceci est en ligne avec le discours du ministre du Tourisme, Steven Obeegadoo. Ce dernier a déclaré que la stratégie commune des acteurs de l’industrie serait de se concentrer sur les revenus du tourisme plutôt que sur les arrivées. « Dans un tel cas de figure, l’industrie n’aurait pas besoin de construire des capacités supplémentaires », conclut Swan Securities.

https://defimedia.info/ 24/05/2023

Vacances et inflation : le secteur du voyage ne s’est pourtant jamais aussi bien porté.

 

La crise n’aura pas raison des vacances d’été. Malgré la hausse généralisée des prix, atteignant 20% pour le secteur aérien, «l’activité touristique n’a jamais aussi bien marché », assure Jean-François Rial, président du groupe Voyageurs du Monde. Le voyagiste observe une hausse de 25% de son chiffre d’affaires en 2023 par rapport à 2022. Pour les Entreprises des voyages, le syndicat professionnel des agences de voyages, cette augmentation est de 35% par rapport à 2019, «un taux qui dépasse largement le niveau de l’inflation », selon son président Jean-Pierre Mas.

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Derrière ces chiffres, les professionnels observent toutefois une adaptation du comportement et des nouvelles stratégies de la part des Français qui souhaitent concilier économies et envie d’évasion après trois ans de restrictions de voyage liées au Covid.

Une plus grande anticipation des vacances

Marie, cadre supérieur de 42 ans, partira bien en Suède en août avec son compagnon et leurs trois enfants, un voyage «très cher», qu’elle a programmé dès le mois d’avril. «Je ne m’y étais jamais prise aussi tôt, d’habitude on réservait en juin mais là je savais qu’il fallait que je me dépêche pour que le séjour ne nous coûte pas une fortune», assure-t-elle.

Comme Marie, cette année 52% des voyageurs européens avaient réservé leurs vacances estivales dès le mois d’avril, soit 8% de plus que l’année dernière d’après une étude de la Commission européenne du tourisme. Chez Lidl Voyages, agence de l’enseigne allemande de distribution à bas prix, les clients organisant leurs vacances estivales dès le mois d’avril étaient en hausse de 15% par rapport à l’année dernière.

« Chez les Entreprises de voyage, on note une hausse des réservations de 8% pour cet été par rapport à l’année dernière, mais cela ne se traduira probablement pas par autant de voyageurs supplémentaires. La tendance est à une plus grande anticipation, probablement en raison de la forte médiatisation de l’inflation dans le secteur aérien», souligne Jean-Pierre Mas.

Destination estivale, la France est perdante

Selon le SETO, la Grèce, ses îles, les Baléares et les Canaries, soit les trois destinations les plus plébiscitées pour cet été, sont en nette hausse. Adobe Stock

Quant au choix du lieu de villégiature, «avec l’inflation, le budget prime avant la destination», assure Mélanie Marchand, fondatrice de Lidl Voyages. Selon elle, les Français délaissent leur pays pour retrouver le soleil à moindre prix. «Les réservations en France ont baissé de 30% par rapport à l’année dernière. Les familles préfèrent se payer un séjour tout compris en Tunisie pour le prix d’un séjour en France auquel ils doivent ajouter le transport et les activités pour les enfants», souligne-t-elle.

Toutefois, ce changement est également dû à l’envie d’étranger après trois ans de vacances dans l’Hexagone en raison du Covid. Ainsi, le Syndicat des Entreprises du Tour Operating (SETO) notait une baisse de 15% des réservations de séjour en France, alors que la Grèce, ses îles, les Baléares et les Canaries, soit les trois destinations les plus plébiscitées pour cet été, sont en nette hausse.

Pour ceux qui restent en métropole, une nouvelle tendance se dessine avec une plus forte demande pour le quart nord-ouest du pays, du Pas-de-Calais à la Loire-Atlantique en passant par la Normandie et la Bretagne. Sur le site de locations entre particuliers Abritel, les recherches de maisons pour tous les départements littoraux de cette région ont ainsi augmenté de 25% cette année par rapport à l’année dernière.

«Cette tendance s’explique par l’inflation et la réduction du budget des ménages car dans toutes ces destinations, les prix sont de 30 à 50% moins chers que sur la côte méditerranéenne », assure Xavier Rousselou, porte-parole d’Abritel et d’Expedia.fr. Selon lui, ces destinations permettent aussi « aux nombreux vacanciers qui habitent l’agglomération parisienne de partir moins loin et donc d’économiser sur le transport ».

Avec l’envolée des prix du carburant mais aussi des tarifs de la SNCF (5 % en moyenne), les voyageurs qui restent en France font également davantage l’arbitrage entre leur véhicule personnel et le train. Alors qu’elle se rend chaque année en voiture dans sa famille à Grenoble, Julie prendra le train pour la première fois cet été, «j’ai besoin d’être véhiculée sur place, ma famille habite dans un village assez loin du centre mais l’essence me revenait beaucoup trop cher», affirme-t-elle. Julien, 41 ans, pourtant passionné de voyages en train, lui, prendra la route. «Avec deux enfants, c’est plus économique cette année. Et pour mon itinéraire, pour la toute première fois de ma vie, j’ai regardé le coût du trajet avec le carburant et les péages pour respecter notre budget», confie-t-il.

Pour d’autres, cette année rimera avec retour à la normale voire avec plus d’évasion qu’avec inflation. «Cette année, les catégories socio-professionnelles qui optent davantage pour des destinations lointaines montent en gamme en s’orientant vers une offre hôtelière supérieure. Ils ont également allongé la durée de séjour de plus d’une journée», souligne Jean-Pierre Mas. D’après les chiffres communiqués par SETO, les vos longs courriers ont augmenté de 43% pour cet été. Chez Voyageurs du monde le Japon, les États-Unis, la Polynésie et la Tanzanie caracolent toujours en tête des destinations les plus plébiscitées. « Les Français les plus aisés sont moins touchés par l’inflation, ils ont pu épargner pendant la crise sanitaire et après plusieurs années de restrictions, ils ont envie de se faire plaisir », analyse Jean-Pierre Mas.

https://www.lefigaro.fr 24/05/2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

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