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  • 20 avril 2023
  • Par APST

Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Avril 2023

 

 

 

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Aérien.

 Le Royaume-Uni divise par deux la taxe sur les vols intérieurs.

 

Ce n’était pas un poisson d’avril, mais bien une décision à contre-courant de la tendance européenne. Le 1er avril dernier, le Royaume-Uni a réduit de moitié la taxe APD (Air passenger duty) sur les vols intérieurs, afin de relancer le trafic aérien sur les liaisons domestiques. La taxe APD, qui s’applique à tous les vols au départ du Royaume-Uni depuis 1994 et dont le montant varie selon la longueur du trajet, est ainsi passée de 13 à 6,5 livres par segment (7,5 euros), soit 13 livres pour un aller-retour (15 euros), au lieu de 26 livres.

Cette mesure s’inscrit dans un ensemble de baisse de taxes destinée à doper l’économie britannique. Et pour le transport aérien au moins, les premiers effets ne se sont pas fait attendre. Le jour même, Ryanair annonçait en effet le lancement de 9 nouvelles lignes intérieures au Royaume-Uni, contre une seule ligne précédemment, tandis qu’EasyJet annonçait trois nouvelles routes, ainsi qu’une augmentation de son offre estivale de 36 % comparée à l’été 2019.

British Airways, Aer Lingus et Logan Air ont également annoncé des hausses de capacités à deux chiffres pour cet été. Selon le cabinet OAG, l’offre aérienne sur le réseau intérieur britannique serait ainsi multipliée par deux cet été, comparé à l’été 2019, à 16,2 millions de sièges. Ce qui constitue déjà un revirement majeur après des décennies de déclin continu du trafic intérieur, illustré encore récemment par la faillite de Flybe en janvier dernier.

Cette décision ne fait évidemment pas les affaires de tout le monde. Plusieurs organisations écologistes favorables à la décroissance du transport aérien, ont immédiatement accusé le gouvernement de favoriser l’avion au détriment du train. Un argument facilement balayé par les compagnies qui soulignent que la plupart de leurs lignes intérieures ne sont pas desservies en direct par les compagnies ferroviaires.

Par ailleurs, le train au Royaume-Uni a la réputation, assez méritée dans l’ensemble, d’être à la fois hors de prix, souvent en grève et archaïque, avec une forte proportion de locomotives diesel dont les émissions de CO2 et de particules fines n’ont rien à envier à l’automobile. En revanche, le Royaume-Uni fait figure de pionnier en matière d’aide à la décarbonation du transport aérien régional, avec l’exemple de ZeroAvia et son prototype d’avion à pile à hydrogène.

Cependant, une autre facette de la mesure gouvernementale indispose également les compagnies aériennes. La baisse de l’APD sur les vols domestiques sera en effet plus que compensée dans le budget de l’État par une hausse de cette même taxe sur les vols long-courriers de plus de 5.500 miles (8.851 km), dont le montant est passé de 82 livres par vol en classe « éco » à 91 livres (104 euros) et jusqu’à 607 livres (694 euros) en Première. De nombreux habitants du royaume ayant de la famille sur d’autres continents, cette augmentation n’est pas passée inaperçue et devrait plutôt inciter une partie de la clientèle à prendre un vol long-courrier au départ d’Europe.

https://www.lesechos.fr 10/04/2023.

 

L’aéroport d’Amsterdam fait le grand pari de la décroissance du trafic.

 

L’aéroport d’Amsterdam-Schiphol opte bel et bien pour la décroissance. Après la décision contestée du gouvernement néerlandais de limiter le trafic à 440.000 vols par an, le directeur général du groupe Schiphol, nommé en novembre dernier, a annoncé ce mardi trois décisions visant à supprimer tout espoir de croissance du trafic dans le hub de KLM.

La première mesure, déjà annoncée par le gouvernement, est la mise en place d’un couvre-feu, au plus tard en 2025. Les décollages seront interdits de minuit à 6 heures du matin et les avions ne pourront plus atterrir à Amsterdam de minuit à 5 heures du matin. Selon la direction de l’aéroport, cela signifie 10.000 vols de nuit en moins par an.

Autre décision allant dans le sens d’une réduction du trafic : l’abandon du projet d’extension, qui prévoyait la construction d’une piste supplémentaire. Les terrains, qui avaient été réservés dans cette perspective, seront libérés. De quoi satisfaire les associations de riverains qui ont multiplié les actions en justice ces dernières années contre les projets d’extension de Schiphol.

Enfin, l’interdiction des jets privés et des petits avions d’affaires est dans les tuyaux. Seuls les vols sanitaires et gouvernementaux resteront autorisés. « Environ 30 à 50 % de ces vols en jet privé sont destinés à des destinations de vacances telles qu’Ibiza, Cannes et Innsbruck », affirme le communiqué de l’aéroport, qui justifie sa décision par la quantité disproportionnée de nuisances sonores et d’émissions de CO2 par passager produits par les jets privés.

Prises séparément, ces mesures n’ont rien d’exceptionnel. Plusieurs grands aéroports européens ont déjà instauré depuis longtemps des couvre-feux, comme l’aéroport d’Orly ou celui de Francfort.

De même, l’interdiction des avions privés sur un grand hub international déjà saturé comme l’est Amsterdam n’a rien d’aberrants. À Paris comme à Londres, les vols privés ont été relégués sur des aéroports spécialisés, comme celui du Bourget.

À Amsterdam, l’interdiction des avions privés devrait se traduire par la suppression de quelque 6.000 vols, ce qui permettra de libérer quelques créneaux pour des vols cargo ou long-courriers.

Cependant, l’addition de ces mesures ajoutées à la limitation autoritaire du trafic fait peser une sérieuse menace sur l’avenir de KLM et sa capacité à financer ses investissements.

Alors que la plupart des compagnies européennes ont retrouvé le chemin de la croissance et affichaient des profits record en 2022, la compagnie néerlandaise a vu ses comptes passer dans le rouge au quatrième trimestre. Et ce, essentiellement du fait de l’incapacité de l’aéroport d’Amsterdam à faire face à la reprise du trafic. Une partie de la clientèle néerlandaise s’est d’ailleurs déjà détournée de Schiphol pour aller prendre l’avion à Bruxelles, Paris ou Francfort.

https://www.lesechos.fr 10/04/2023.

 

Un tribunal néerlandais rejette le projet de plafonnement des vols à Schiphol en 2023-2024.

 

Un tribunal néerlandais a rejeté mercredi un projet du gouvernement visant à limiter à 460.000 le nombre de vols à l’aéroport Schiphol d’Amsterdam en 2023-2024, une victoire pour KLM et d’autres compagnies aériennes qui avaient porté l’affaire devant la justice.

Le gouvernement a annoncé ce plafonnement en février, le qualifiant de solution temporaire pour réduire la pollution sonore et s’attaquer à d’autres problèmes environnementaux.

Le mois dernier, les compagnies aériennes ont assigné le gouvernement en justice au sujet de ces plans, affirmant que ces réductions leur porteraient préjudice, ainsi qu’à l’économie néerlandaise et aux voyageurs, et que d’autres solutions viables n’avaient pas été envisagées.

Elles ont également déclaré que les plans du gouvernement visant à plafonner à 460.000 le nombre de vols entre novembre 2023 et octobre 2024 n’avaient pas été correctement examinés et qu’elles avaient déjà réalisé des investissements sur la base d’un plafond de 500.000 vols convenu en 2015.

Dans une décision préliminaire, le tribunal de district de Noord Holland a déclaré que le gouvernement n’avait « pas suivi la procédure correcte » en décidant d’imposer cette limite.

« L’État doit consulter toutes les parties intéressées et une réduction du nombre de mouvements de vol n’est autorisée que lorsqu’il est clair que les autres mesures visant à réduire les nuisances sonores ne sont pas suffisantes ».

KLM a répondu qu’elle était satisfaite de la décision et qu’elle pensait que le bruit et d’autres types de pollution pouvaient être réduits par d’autres moyens.

Le ministère des transports (…) n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour un commentaire.

Source Reuters 06/04/2023.

 

Vol Paris-New York : l’embarras du choix.

 

Elle est la première destination internationale. Pas moins de 8 compagnies proposent chaque jour près de 20 vols entre Paris et la Grosse Pomme.

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Atteindra-t-on 3 millions de passagers entre Paris et New York en 2023 ? La croissance du trafic est positive et les derniers chiffres fiables, en 2019, affichaient 2 966 075 sièges offerts. Depuis, la capacité des avions et le nombre de fréquences ont augmenté. Reste le taux de remplissage des avions, lié à la volonté de voyager des passagers. Il est indexé sur le prix du billet (en hausse de 20 %) mais dépend aussi de facteurs exogènes, comme la parité euro/dollar qui favorise la venue de la clientèle américaine. Attention, la vaccination contre le Covid reste obligatoire jusqu’au 11 mai et un formulaire déclaratif doit être rempli à l’embarquement à Paris. Il n’y a pas, semble-t-il, de contrôle à l’arrivée.

Mais que proposent les différentes compagnies aériennes sur cette route transatlantique ? Compte tenu des vents dominants ouest-est, le vol aller dure huit heures quinze, une heure de moins au retour. Une durée qui peut varier avec la position des jet-streams, sans oublier le retard pris lors du long roulage avant d’accéder à la piste à New York. À peu près, tous les modèles de long-courriers produits par Airbus et Boeing sont engagés par les huit compagnies sur cette desserte Paris-New York, exception faite des A380 et des B747 qui n’ont pas résisté à la pandémie.

Air France

De très loin le premier opérateur sur Paris-New York, avec 2 200 sièges par jour et par sens (jusqu’à 2 900 avec Delta), Air France qualifie de navette sa desserte de JFK avec un vol au moins toutes les deux heures au départ de CDG 2E, y compris les deux fréquences du partenaire Delta. Par ailleurs, un vol quotidien dessert Newark, l’aéroport le plus accessible depuis Manhattan. En revanche, le vol Orly-JFK n’a pas repris, Air France considérant que l’offre TGV-R, plus musclée, permet aux voyageurs partant des régions d’accéder facilement à Roissy-CDG. Au retour des États-Unis, les vols décollent de JFK chaque heure de 16 h 30 à 0 h 30, nuit et décalage horaire obligent.

Air France est la dernière compagnie à avoir maintenu les quatre sièges de première classe sur les Boeing 777-300ER et seulement sur les vols partant de Paris à 10 h 30, 13 h 30, 16 h 30 et 18 h 30. JFK a, par ailleurs, été au début de cette année la première destination du réseau à disposer de la nouvelle cabine comportant des sièges-lits business avec porte coulissante, sur le vol de 8 h 30. À partir du début de l’été, les A350-900, les autres appareils de la desserte, disposeront du même équipement. À noter, au terminal 1 de JFK, le salon récemment rénové (ex-Concorde, avec vue panoramique sur Manhattan) dispose désormais d’un espace Clarins.

Delta

Actionnaire et partenaire d’Air France dans SkyTeam, Delta opère aussi de CDG 2E et dispose des mêmes installations au sol. On voyage à bord d’un Airbus A330-300neo avec 237 sièges répartis en 4 classes (affaires, premium, confort et économie). Si un troisième vol est programmé en pointe, la desserte est effectuée avec d’antiques Boeing 767-400. À JFK, Delta exploite le terminal 4, qui offre près de 200 vols en correspondance. Une navette par bus sous douane va relier le terminal 1 d’Air France et faciliter les correspondances internationales des partenaires SkyTeam. Delta reprend, par ailleurs, le vol New York-Nice en quotidien.

United

Deux quotidiens vers Newark sont exploités en Boeing 787 Dreamliner de 318 sièges en 4 classes. United revient aussi sur Nice-New York cet été.

American Airlines

Depuis CDG 2B, le vol quotidien d’AA est exploité en Boeing 777-200 aménagé en triclasse (affaires, premium, économique). Arrivée à JFK terminal 8, l’aérogare commune à American Airlines et British Airways, partenaires Oneworld sur le transatlantique.

Norse Atlantic Airways.

Après Londres, Berlin et sa base d’Oslo, Paris-CDG est la quatrième destination reliée à New York-JFK par Norse Atlantic. La compagnie low cost, née des cendres de Norwegian, exploite aussi un Boeing 787 Dreamliner avec 35 sièges en classe premium et 309 en économie.

https://www.lepoint.fr 13/04/2023.

 

Réforme des retraites : Le trafic des aéroports parisiens Charles-de-Gaulle et Orly a souffert des grèves.

 

Orly est celui qui a le plus souffert en ces premiers mois de 2023. Les grands aéroports desservant Paris ont souffert des grèves des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, qui leur ont fait perdre environ 470.000 passagers au premier trimestre, a affirmé lundi leur gestionnaire, ADP. Au cours du mouvement de grève, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de renoncer certains jours à quelque 20 % de leurs vols à Orly, mais aussi d’autres aéroports en région, pour mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leurs postes et le trafic aérien prévu.

Rien qu’en mars, en pleine contestation de la réforme voulue par le président Emmanuel Macron, et passée grâce au recours au 49.3, Paris-Charles-de-Gaulle et Orly ont subi une perte de trafic de 390.000 passagers, soit 5,3 % des 7,4 millions de voyageurs effectivement accueillis, a précisé le groupe dans son communiqué de trafic mensuel.

Orly a plus pâti que Roissy

Les passagers ayant transité par les deux grands aéroports franciliens en mars représentent 85,4 % de leur trafic de 2019, avant le Covid-19 qui a torpillé le secteur aérien mondial. Il s’agit d’un décrochage dans la tendance généralement à la hausse constatée depuis : le ratio était de 89,3 % en janvier et de 92 % en février. Pour ses aéroports franciliens, ADP a fixé ses objectifs de l’année entre 87 % et 93 % des volumes de voyageurs de 2019.

C’est logiquement Orly qui a le plus pâti du mouvement social, ne réalisant en mars que 86,4 % de son trafic passager de 2019, contre 100,7 % en février. Roissy a lui aussi reculé, mais moins nettement, à 84,9 % des chiffres d’il y a quatre ans contre 88,2 % en février.

ADP largement bénéficiaire en 2022

Plombé par cette contre-performance, ADP, qui gère au total 29 aéroports dans le monde, directement ou via des filiales ou partenaires, d’Almaty à Santiago du Chili en passant par Antalya (Turquie) et Delhi (Inde), a aussi marqué le pas sur ce périmètre, à 95,6 % des passagers de mars 2019 contre 96,7 % en février.

Après deux années de pertes dues à la pandémie, le groupe, dont l’Etat français est actionnaire à 50,6 %, est largement repassé dans le vert en 2022, à 516 millions d’euros de bénéfice net. Il n’a pas mentionné lundi d’éventuelle mise à jour de ses objectifs annuels de trafic. Lors de la publication de ses résultats financiers en février, il avait estimé pouvoir retrouver voire dépasser dès cette année le nombre de passagers accueillis avant la crise sur l’ensemble de ses plateformes dans le monde.

https://www.20minutes.fr 17/04/2023.

 

Tourisme.

 

 Louis Vuitton se prépare en secret à ouvrir un hôtel sur les Champs-Elysées.

 

Lors de son dernier tour de Monopoly sur l’avenue des Champs-Elysées, Bernard Arnault avait attribué l’ancien bâtiment de la banque HSBC à Louis Vuitton pour y ouvrir une de ses plus grandes boutiques au monde. La marque au monogramme s’attelle aussi à y installer un hôtel.

Edition du 11/04/2023 Lecture 3 minutes  Sophie Lecluse

Le bâtiment construit en 1898 au 103 de l’avenue des Champs-Elysées, va redevenir un hôtel, siglé Louis Vuitton. Cette carte postale représentant l’Elysée palace hôtel date de 1909.

Le bâtiment construit en 1898 au 103 de l’avenue des Champs-Elysées, va redevenir un hôtel, siglé Louis Vuitton. Cette carte postale représentant l’Elysée palace hôtel date de 1909. © Historic Images/Alamy banque d’images

Après la joaillerie, les parfums et bientôt les cosmétiques, Louis Vuitton n’en finit plus de se diversifier. Comme l’avait raconté La Lettre A, la marque phare du groupe LVMH, qui a réalisé plus de 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022, va ouvrir un nouveau vaisseau amiral au numéro 103 des Champs-Elysées (LLA du 13/02/23). D’après nos informations, l’immense bâtiment de 22 000 m2 abritera également le premier hôtel siglé Louis Vuitton. Le nombre de suites, qui donneront toutes sur l’avenue, n’est pas encore arrêté. Elles seraient moins d’une dizaine.

L’information est restée totalement confidentielle pour le moment. Aucun permis de construire modificatif n’a encore été apposé sur l’immeuble en pierres de taille. Mais le groupe Vinci, chargé des travaux, a été sommé d’en déposer un, qui est sans doute en cours d’instruction. Les équipes du constructeur se sont d’ailleurs fait quelques cheveux blancs depuis un an. Car le PDG de LVMH, Bernard Arnault, balloté entre ses enfants et ses principaux barons, n’a cessé de jouer au Monopoly sur les Champs-Elysées (LLA du 19/04/22).

Vuitton l’a emporté sur Dior

Son secrétaire général, Marc-Antoine Jamet, a décroché le bail du « 103 » en un tournemain auprès de son propriétaire, l’émir du Qatar, fin 2019. L’immeuble, qui abritait jusqu’ici la banque HSBC, avait initialement été réservé à Dior. Ce qui explique l’immense bâche blanche figurant des vêtements de la marque pour cacher les travaux.

Il a ensuite été envisagé de l’attribuer à Tiffany afin d’en faire l’écho parisien de l’emblème historique du joaillier américain sur la cinquième avenue à New York. Le PDG de la marque, Anthony Ledru, et son directeur marketing et produits, Alexandre Arnault, ont beaucoup poussé en ce sens. Mais fin 2022, coup de théâtre. Bernard Arnault a commencé à dessiner un nouvel organigramme pour son groupe dans lequel Pietro Beccari, PDG de Dior, deviendrait PDG de Louis Vuitton. Nommé en février 2023, ce dernier a réussi l’exploit d’embarquer le 103 Champs-Elysées pour que l’immeuble passe lui aussi de Dior à Vuitton.

Ce baron présent dans le groupe depuis dix-sept ans s’est déjà fait la main avec sa « Suite Dior » à l’étage de l’ovni, mi-boutique mi-musée, rénové l’an dernier au 30 avenue Montaigne. Là, les richissimes clients peuvent séjourner dans un appartement privé avec un chef cuisinier et un personal shopper, et faire leurs achats en privé pendant la nuit. Louis Vuitton s’est aussi essayé à la restauration avec un café éphémère consacré au chocolat dans son magasin amiral japonais du quartier de Ginza à Tokyo.

Le bâtiment revient à sa vocation première

L’ancien PDG de la marque au monogramme, Michael Burke, avait déjà, le 15 novembre, laissé fuiter l’idée d’une diversification vers l’hôtellerie auprès d’un journaliste du Women’s Wear Daily. Mais il avait alors indiqué vouloir situer l’établissement dans les locaux du siège de la marque, face au Pont-Neuf. Ce qui était sans doute trop proche du Cheval Blanc collé à La Samaritaine, dont le siège est voisin.

Ce seront donc les Champs-Elysées. L’édifice de style Art nouveau du 103 reviendra ainsi en partie à sa vocation d’origine. Construit en 1898 pour la Compagnie des Wagons-Lits, il a d’abord été un palace. C’est d’ailleurs dans l’une de ses chambres que Mata Hari a été arrêtée en 1917, après une perquisition. Le bâtiment a été transformé en banque en 1919, puis réquisitionné et occupé par la Wehrmacht durant de la Seconde Guerre mondiale. Mais pas sûr que LVMH ne fasse allusion à tous ces événements historiques.

Aucune date n’est encore arrêtée pour l’ouverture au public de cette boutique-hôtel, tant les travaux s’annoncent longs. Ils prévoient notamment la réouverture d’une cour intérieure, l’allongement des vitrines du rez-de-chaussée jusqu’au niveau de la rue et le percement d’entrées latérales en plus de la centrale. En revanche, d’autres maisons hôtelières siglées Louis Vuitton pourraient ouvrir ailleurs dans le monde si les locaux des boutiques s’y prêtent.

https://www.lalettrea.fr 11/04/2023.

 

Maroc : Boom des arrivées au premier trimestre

 

Le Maroc a accueilli 2,9 millions de touristes au premier trimestre de l’année 2023. Ce chiffre vient d’être révélé par le ministère de tourisme qui note que c’est une performance exceptionnelle, jamais observée. Il s’agit de 416 000 touristes supplémentaires et une progression de 17 % par rapport à la même période de 2019, année de référence. Le ministère ajoute que plusieurs marchés émetteurs majeurs portent cette croissance, notamment les marchés espagnol, britannique, italien et américain qui engrangent des croissances respectives de 45%, 28%, 9% et 5%.

« Plusieurs actions offensives ont été menées en 2022 par le Ministère avec l’ONMT, en matière d’aérien et de promotion. Et l’année 2023 connaitra le renforcement des efforts déployés en termes de marketing et de connectivité aérienne », précise le département de tutelle ajoutant qu’en ligne avec la feuille de route 2023-2026, 2023 sera une année record au niveau de la programmation aérienne avec l’ouverture dès cet été de 35 nouvelles lignes desservant 8 destinations marocaines, ce qui devrait permettre de réaliser une belle saison estivale.

https://lobservateur.info/ 13/04/2023.

 

Tourisme : ce village italien envahi par les vacanciers interdit de « s’arrêter de marcher » pour limiter les attroupements.

 

C’est une décision radicale. Destination prisée pendant la saison estivale, le village de Portofino a fait un choix inédit pour faire face à l’afflux de touristes. Depuis cette semaine les vacanciers ont interdiction de « s’arrêter de marcher » lorsqu’ils circulent à pied dans les zones fréquentées. Une amende d’un montant compris entre 68 et 275 euros est prévue pour ceux qui ne respecteraient pas cette règle rapportent nos confrères de TF1.

Pour justifier ce choix, le maire de la ville a évoqué des « problèmes de fluidité de circulation des personnes et des véhicules » et « un danger potentiel dû à la densité excessive de population par rapport à la surface disponible ». À cause des hordes de touristes, il devient impossible pour les ambulances, les sauveteurs et la police de faire leur travail correctement.

Une décision en vigueur jusqu’au 15 octobre

La municipalité a défini deux zones « rouge », entre la Piazzetta, la calata Marconi et la jetée Umberto, dans lesquels ces restrictions seront en vigueur quotidiennement (pour l’une de 7h30 à 18h00 et, pour l’autre, de 10h30 à 18h00), jusqu’au 15 octobre, indique le quotidien italien Corriere della Sera. Le but n’est pas de sanctionner mais de dissuader les vacanciers.

Le village de Portofino n’est pas le seul à être confronté à ce problème. Dans le parc national des Cinque Terre, le maire de Riomaggiore a réclamé l’instauration d’une loi spéciale pour réguler les flux de touristes selon Courrier Intenational.

https://www.ladepeche.fr 16/04/2023.

 

Les consommateurs du Moyen-Orient prêts à payer plus cher pour voyager vert.

 

Aux Émirats arabes unis, jusqu’à 61 % des résidents se disent prêts à payer plus cher en échange d’une expérience touristique plus responsable, écologique et durable

En outre, 58 % des personnes interrogées résidant aux Émirats arabes unis ont déclaré que le voyage en général était devenu encore plus important après le confinement dû à la pandémie

RIYAD : Les consommateurs du Moyen-Orient sont prêts à payer une prime pour une expérience de voyage durable et luxueuse, qui comprend le voyage et l’hébergement, selon un communiqué publié par le salon annuel de Dubaï, Arabian Travel Market.

Cette déclaration intervient alors que le développement durable est un sujet brûlant qui a récemment attiré l’attention du secteur des voyages de luxe au Moyen-Orient au cours des dernières années.

Rien qu’aux Émirats arabes unis, 61 % des habitants se disent prêts à payer plus cher en échange d’une expérience touristique plus responsable, plus écologique et plus durable.

En fait, après le Covid-19, un consommateur sur dix a séjourné dans un hébergement de luxe mais écologique au cours des trois dernières années, selon un rapport lancé par le cabinet d’études de marché britannique YouGov et intitulé « Global Travel & Tourism Whitepaper 2023 » (Livre blanc sur les voyages et le tourisme dans le monde).

Au cours de la même période, les séjours des voyageurs fortunés dans des hôtels de luxe durables ont connu une hausse de 50 %, selon le rapport.

En outre, 58 % des personnes interrogées résidant aux Émirats arabes unis ont déclaré que le voyage en général était devenu encore plus important après le confinement dû à la pandémie.

En ce qui concerne le luxe en particulier, 25 % des personnes vivant dans les Émirats privilégient des options de loisir. D’autre part, 19 % d’entre eux souhaitent bénéficier d’un hébergement de première classe.

Au-delà des expériences de voyage vertes et luxueuses, il est également très important pour eux que l’expérience soit authentique.

Depuis la pandémie, 51 % des voyageurs à hauts revenus sont à la recherche de voyages authentiques et significatifs. En outre, 27 % des voyageurs seraient prêts à payer le prix fort pour séjourner dans des logements isolés et privés.

« Le Moyen-Orient a acquis une réputation internationale inégalée en matière de tourisme de luxe, les consommateurs de la région accordant une grande importance aux expériences sur mesure, inoubliables et respectueuses de l’environnement », a déclaré Danielle Curtis, directrice de l’exposition pour le Moyen-Orient à l’ATM, dans un communiqué de presse.

Cette année, la 30e édition de l’ATM se déroulera du 1er au 4 mai sur le thème « Working Towards Net Zero ».

L’événement devrait accueillir des professionnels du voyage et des leaders du secteur de plus de 150 pays qui aborderont les méthodes innovantes qu’ils proposent pour des voyages luxueux et durables dans la région du Golfe.

L’objectif de l’événement est de fournir des informations sur le marché, de mettre en relation les fournisseurs mondiaux et d’aider à découvrir des solutions durables, des produits et une inspiration sans fin dans le nouveau centre de durabilité ATM.

https://www.arabnews.fr/ 15/04/2023.

 

 « C’est un cadeau empoisonné » : quand les Smartbox et Wonderbox deviennent un calvaire pour les clients

 

«Une Smartbox nuit insolite qui se termine dans un Kyriad à Cran Gevrier» près d’Annecy, déplore Laurent. «Il n’y a rien d’insolite». Pire encore, «l’hôtel était très sale, la salle de bains vétuste avec des moisissures au plafond et la literie inconfortable». Comme lui, des centaines de clients se plaignent des offres proposées par Smartbox et Wonderbox, et de leurs services.

Jeanne, quadragénaire, fait également partie des mécontents. Pour le week-end de Pâques, elle souhaite profiter de sa Wonderbox «3 jours de rêve», d’une valeur de 120 euros. À Trouville, les hôtels ne proposaient que des disponibilités en semaine. Elle oriente donc ses recherches dans le nord de la France et parvient à trouver un hébergement accessible en train. Première surprise, il faut payer un supplément de 90 euros pour réserver le week-end.

Une fois arrivée sur place, l’hôtel rechigne à prendre son bon cadeau dématérialisé. «J’ai donc appelé le service client Wonderbox qui a été exécrable», regrette Jeanne. Après plusieurs minutes de négociation, l’hôtel accepte finalement de l’héberger en échange de ses numéros de carte bancaire et de sa carte d’identité. À cela s’ajoute un établissement loin du «rêve», se rapprochant d’un standard une étoile. «C’est un cadeau empoisonné», lance Jeanne.

Un chiffre d’affaires en hausse pour Wonderbox

Les activités et logements affichés sur Smartbox et Wonderbox semblent pourtant prometteurs : une nuit dans une cabane, un saut en parachute ou encore un séjour dans un château. Les photos de présentation sont aguicheuses et convainquent de nombreux Français d’offrir des coffrets à leurs proches. En 2022, le groupe Wonderbox affichait un chiffre d’affaires de 325 millions d’euros, contre 240 millions en 2021 et 270 millions en 2019. De son côté, Smartbox a généré 387 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021. Si les ventes digitales sont majoritaires, les coffrets physiques apparaissent toujours en tête de gondole dans les rayons des revendeurs.

Les coffrets physiques Wonderbox mis en avant dans les magasins. Wonderbox

«Je ne fais que dire à mon entourage de ne pas acheter ces coffrets cadeaux», indique Elza, 38 ans. Elle aussi s’est retrouvée dans un hôtel «loin de faire rêver», à plusieurs kilomètres de la gare, avec un petit-déjeuner «plus que limite». «Je ne serais jamais allée dans cet hôtel si je n’avais pas reçu la box», ajoute-t-elle, «c’est à la limite de la publicité mensongère». Si elle a contacté Wonderbox, l’entreprise a fait la sourde oreille et affiche toujours l’établissement sur son site. Mais pour Fabrice Lépine, directeur général du groupe Wonderbox, «il n’est pas acceptable qu’un partenaire ne remplisse pas ses obligations contractuelles». «Nous ne prenons pas à la légère la sélection de nos partenaires et le suivi qualité de nos offres», complète-t-il.

«Il vaut mieux une carte cadeau»

Si certains sont tout de même parvenus à séjourner dans un hôtel, d’autres se confrontent à l’impossibilité de réserver un logement. Sylvie, 65 ans, s’est par exemple fait subtiliser son avoir de 299 euros que lui avait envoyé Smartbox en octobre dernier. Lorsqu’elle souhaite réserver un séjour en Espagne fin janvier pour le mois d’avril, son avoir est invalide. «Après de multiples appels, l’entreprise m’indique que j’ai séjourné à Lisbonne du 9 au 11 novembre 2022», «or je ne suis jamais allée à Lisbonne», relève-t-elle. Pour l’heure, elle n’a aucune nouvelle de Smartbox et en conclut qu’elle s’est fait voler.

Pour éviter ces désagréments, Mathilde, 29 ans, préfère ne pas activer les coffrets qu’elle a reçus. «C’est trop laborieux, j’attends qu’ils soient périmés pour les jeter sans les utiliser», affirme-t-elle. Mathilde relève d’ailleurs la mauvaise image associée à ces coffrets : «Ils sont synonymes d’un effort minimum et d’un manque d’idée de la part de ceux qui les offrent, il vaut mieux une carte-cadeau dans une enseigne.»

Des marges importantes

Le prix des coffrets est également pointé du doigt par certains clients. «Il n’y a aucun intérêt de passer par Wonderbox pour un restaurant. Le prix de la box est de 99,90 euros pour deux repas, plus cher que les 90 euros proposés par l’établissement», note Véronique. Même constat pour Lucas, qui déclare que «toutes les expériences proposées sont moins chères prises directement, sans box». Smartbox et Wonderbox prennent en effet des marges importantes sur chaque transaction.

Un professionnel gersois explique «qu’il n’aime pas travailler avec Wonderbox, qui prélève 45 à 50% de [son] chiffre d’affaires». «C’est scandaleux», s’emporte-t-il. Malgré cette observation, il continue tout de même son partenariat avec l’entreprise, pour garder «une certaine visibilité» et «miser sur les surplus de consommation des clients». C’est pourquoi de nombreuses personnes déplorent l’accueil dans certains établissements, contraints de garder leurs partenariats pour survivre. Dorénavant, «si vous souhaitez offrir un cadeau, donnez plutôt de l’argent directement», conclut Elza.

https://www.lefigaro.fr 15/04/2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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