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  • 20 décembre 2022
  • Par APST

Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Décembre 2022

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Aérien

La Chine livre son premier avion C919, concurrent de l’A320

La Chine intègre très concrètement le club très fermé des constructeurs d’avions de ligne. Les autorités viennent d’annoncer, ce vendredi, la livraison du premier modèle d’avion moyen-courrier, le C919. Cet avion devrait notamment concurrencer l’A320 d’Airbus et le 737 MAX de Boeing.

Le C919 devrait effectuer son premier vol commercial au début de l’année prochaine. Il est construit par la société d’Etat Comac (Commercial Aircraft Corporation of China), après cinq ans de tests afin d’être certifié par les autorités. S’il est estampillé chinois, la plupart des pièces nécessaires à sa fabrication sont importées.

Le développement de l’appareil avait pris un certain retard, avec douze ans nécessaires à sa mise en circulation. Il sera d’abord exploité par la compagnie aérienne China Eastern. Un premier avion pouvant transporter 164 passagers a officiellement été remis à l’entreprise lors d’une cérémonie dans un aéroport à Shanghai.

Opportunité industrielle

Cet événement marque « un important jalon » pour l’industrie chinoise, a souligné la chaîne de télévision CCTV, qui a retransmis la cérémonie en direct. Lors d’un salon aéronautique en novembre, Comac avait expliqué avoir déjà reçu des commandes pour 300 appareils C919, sans toutefois donner ni montant ni délais de livraison.

China Eastern doit, pour sa part, recevoir quatre appareils pour les mettre en circulation au cours du premier semestre 2023. Pour autant, la Chine a tout de même passé un accord avec Airbus en novembre pour la construction d’A321 sur sa chaîne de production locale à Tianjin, non loin de Pékin, pour 17 milliards de dollars.

Une fenêtre de tir existe dans le secteur aéronautique, Boeing rencontrant des difficultés avec son modèle 737 MAX. En effet, les appareils de ce modèle sont désormais cloués au sol après deux crashs et plusieurs dysfonctionnements.

https://www.lesechos.fr 10/12/2022.

Air France KLM veut prolonger le mandat de la présidente Anne Marie Couderc, faute de successeur

Le Conseil d’administration du Groupe Air France-KLM réuni le 8 décembre 2022 a décidé de soumettre à l’Assemblée générale de 2023 une résolution modifiant l’article 26 des statuts du groupe afin de préciser que lorsque la limite d’âge du Président du Conseil d’administration est atteinte en cours de mandat, ce dernier continuera d’exercer ses fonctions jusqu’au terme de son mandat d’administrateur.

Dans cette hypothèse, les fonctions d’Anne-Marie Couderc actuelle présidente du Conseil d’administration d’Air France-KLM, seront prolongées jusqu’au terme de son mandat d’administrateur, soit jusqu’à l’issue de l’Assemblée générale 2024 devant approuver les comptes de l’année 2023.

L’objectif est d’assurer la cohérence au sein du CA en alignant la durée du mandat du Président du Conseil sur celle de son mandat d’administrateur. Le groupe précise que le Comité de nomination et de gouvernance du Conseil d’administration a lancé un processus approfondi d’identification d’un successeur à la Présidence.

(Source AOF) 09/12/2022.

 

Les dirigeants d’ITA et de Lufthansa se sont rencontrés avant une éventuelle vente

Le président d’ITA Airways, Antonino Turicchi, a rencontré le directeur général de Lufthansa, Carsten Spohr, cette semaine, alors que le gouvernement italien vise à signer un accord préliminaire pour la vente du transporteur italien d’ici la fin de l’année, rapporte le Corriere della Sera vendredi.

L’accord pourrait valoriser le successeur d’Alitalia à 450-480 millions d’euros ($475-$505 millions) et Lufthansa obtiendrait une participation de 55-60%, ajoute le journal italien.

(…)

Le nouveau gouvernement italien a rouvert le processus de privatisation d’ITA le mois dernier après qu’une période d’exclusivité pour les discussions avec le fonds d’investissement privé américain Certares, Air France-KLM et Delta Airlines n’ait pas abouti à un accord.

Lufthansa croit fermement qu’elle va réussir, a déclaré une personne ayant connaissance de la situation, ajoutant qu’il n’y a pas d’autre soumissionnaire en lice.

ITA a lancé un plan visant à embaucher 1200 nouveaux employés en 2023, lorsque le transporteur ajoutera 39 nouveaux avions aux 65 qu’il possède déjà.

Reuters 09/12/2022.

Économie

Économie : les consommateurs européens s’attendent à une inflation à 5,4%

Selon une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) auprès d’environ 14 000 personnes dans les six plus grands pays de la zone euro, publiée le 7 décembre, les consommateurs s’attendent à une inflation de 5,4 % dans un an.

« L’inflation perçue au cours des 12 derniers mois a continué d’augmenter, le taux médian s’établissant désormais à 9,9 %. Les anticipations d’inflation sont restées bien inférieures au taux d’inflation antérieur perçu, en particulier à l’horizon de moyen terme de trois ans. Les attentes médianes d’inflation au cours des 12 prochains mois sont passées de 5,1 % à 5,4 %, tandis que les attentes d’inflation dans les trois années à venir sont demeurées inchangées à 3,0 % », explique l’institution présidée par la française Christine Lagarde.

« L’incertitude concernant l’inflation dans les 12 mois à venir a légèrement augmenté, restant bien au-dessus du niveau qui prévalait avant le début de la guerre en Ukraine. Les perceptions et les attentes des consommateurs en matière d’inflation étaient étroitement alignées sur tous les groupes de revenus, mais les répondants plus jeunes (âgés de 18 à 34 ans) ont continué à faire état de perceptions et d’anticipations d’inflation inférieures à celles des répondants plus âgés (âgés de 55 à 70 ans). »

Ironie de l’histoire, la BCE qui est farouchement partisane d’une modération salariale est confrontée à une menace de grève de ses personnels.

Le syndicat Ipso a rejeté la proposition de la direction d’augmenter les salaires de 4,07 %, la jugeant trop faible par rapport au niveau de l’inflation…

https://www.ladepeche.fr 12/12/2022.

 

 

Tourisme

Vacances. Le curieux essor du “tourisme du sommeil”

Lorsque les vacances approchent, peut-être êtes-vous tiraillé entre l’envie de partir en voyage et le besoin de repos. Une forme de tourisme alliant ces deux aspects a gagné en popularité ces dernières années, relate “CNN”, qui s’intéresse au développement d’établissements mettant le repos au cœur de leur offre.

Dans la ville qui ne dort jamais, ils ont ouvert des temples du sommeil. Le Park Hyatt de New York comporte désormais “une suite ‘Sommeil Réparateur’ de plus de 80 mètres carrés”, tandis que les hôtels Rosewood “ont récemment lancé une gamme de séjours nommés ‘L’Alchimie du sommeil’, visant à ‘favoriser le repos’”. Le tourisme du sommeil, rapporte CNN, connaît depuis plusieurs années “une popularité grandissante”, et l’intérêt pour ces établissements mettant l’accent sur le repos “explose depuis la pandémie, lorsqu’un grand nombre d’hôtels haut de gamme se sont intéressés aux clients souffrant d’un manque de sommeil”.

Alors que les vacances peuvent parfois être associées à “des repas moins sains et des heures de coucher plus tardives”, explique Rebecca Robbins, spécialiste du sommeil interrogée par la chaîne américaine, “on observe à présent un énorme bouleversement dans notre manière de voir et de prioriser le sommeil et le bien-être”. La crise sanitaire semble y être pour beaucoup : 40 % des 2 500 adultes ayant pris part à une étude récente du Journal of Clinical Sleep Medicine font état d’une détérioration de leur qualité de sommeil depuis le début de la pandémie.

L’industrie du tourisme et le secteur hôtelier, “qui concentraient auparavant leurs efforts sur des activités qui détournaient plutôt les clients du sommeil”, s’est donc adaptée à cette nouvelle demande.

Panoplie de séjours de luxe

Malminder Gill, hypnothérapeute citée par CNN, collabore avec un hôtel londonien pour proposer des sessions de méditation dédiées aux clients ayant de problèmes de sommeil, accompagnées de divers accessoires – notamment “une couverture lestée, une infusion pour dormir et une brume d’oreiller parfumée”.

À Genève, l’hôtel Mandarin Oriental “va plus loin encore en collaborant avec le CENAS, une clinique privée en Suisse proposant un programme de trois jours visant à étudier le sommeil des clients pour identifier d’éventuels troubles du sommeil”. En bref, si l’on en croit le secteur de l’hôtellerie de luxe, bien dormir n’a pas de prix – ou plutôt, un prix très élevé.

https://www.courrierinternational.com 18/12/2022.

Cambodge : : Objectif ? 2 millions de touristes étrangers cette année

Le Cambodge prévoit d’accueillir environ 2 millions de touristes internationaux en 2022, avec l’espoir que le nombre de touristes internationaux revienne au niveau d’avant COVID-19, soit 7 millions, en 2026 ou 2027.

En présidant la cérémonie d’ouverture du 9e Festival de la mer à Sihanoukville, Preah Sihanouk, le Premier ministre cambodgien Hun Sen a déclaré que le gouvernement du Cambodge a considéré le tourisme comme un secteur prioritaire, et comme ” l’or vert “, contribuant au développement socio-économique national par la création d’emplois, l’augmentation des revenus de la population directement et indirectement.

Il contribue au développement socio-économique national en créant des emplois, en augmentant les revenus directs et indirects de la population, en stimulant les exportations sur place, en augmentant le revenu national, en soutenant la croissance économique, en contribuant à la préservation culturelle et à la protection de l’environnement et des ressources naturelles de manière efficace et responsable, et surtout en contribuant aux objectifs de développement visant à faire du pays “un pays à revenu moyen supérieur d’ici 2030” et “un pays à revenu élevé d’ici 2050”.

Le gouvernement du Cambodge a mis en place la célébration de la Fête de la mer, contribuant non seulement à la promotion des potentiels touristiques des provinces côtières, mais aussi au soutien de la politique gouvernementale visant à mettre l’accent sur le développement durable et responsable du tourisme, a poursuivi Hun Sen, soulignant que le potentiel des Les ressources naturelles des régions côtières du Cambodge, surnommées “l’étoile montante du Sud-Ouest”, sont exceptionnelles, riches et favorables au développement du tourisme dans ces régions.

Le Premier ministre a réitéré l’importance du maintien de la paix, de la sécurité et de l’ordre, affirmant que “nous devons tous maintenir la paix, à tout prix, pour assurer le développement” et “nous devons continuer à accorder une attention particulière au maintien de la sécurité et de l’ordre.” La paix se situe au niveau macro, tandis que la sécurité et l’ordre social se situent à la fois au niveau macro et micro.”

En ce sens, a-t-il ajouté, tous les sites touristiques, non seulement dans la province de Preah Sihanouk mais aussi dans les autres provinces côtières, et partout où il y a des touristes, nous devons nous efforcer de maintenir la sécurité et l’ordre social.

https://www.gavroche-thailande.com 12/12/2022.

L’hôtellerie de luxe au cœur de la reprise touristique

Avec la reprise touristique, l’hôtellerie a passé un bel été 2022, avec à la clé, des prix hôteliers qui flambent et les résultats historiques pour certains hôtels. L’hôtellerie de luxe, en particulier, dépasse d’ores et déjà ses niveaux de l’avant-crise sanitaire.

Selon certains observateurs, si les prix ont grimpé en moyenne en France de plus de 20 % cet été, ils ont grimpé de 30 à 35 % dans les régions phares telles que Paris ou la Côte d’Azur. Les perspectives sont particulièrement positives pour l’hôtellerie de luxe, dont la clientèle reste largement insensible aux variations de l’économie. Les résultats des leaders de l’hôtellerie mondiale pour le second trimestre 2022 ont ainsi montré un quasi retour aux niveaux pré-covid. Une embellie tirée par la reprise des voyages internationaux et par la hausse des prix.

Un tournant pour les groupes hôteliers

Pour le groupe Accor, par exemple, les résultats du 3e trimestre 2022 confirment les bonnes nouvelles du 2e trimestre. En France, le revenu par chambre disponible (le fameux RevPAR, indicateur majeur du secteur) est en hausse de 11 % par rapport au niveau pré-Covid. Le chiffre d’affaires du groupe sur ce trimestre s’établit à quelque 1,15 milliard d’euros, en hausse de 9 % par rapport au 3e trimestre 2019.

Après un début d’année pénalisé par le variant Omicron, les chiffres du groupe espagnol Melia ont aussi connu une amélioration continue, partant d’un RevPAR à 57 % de ce qu’il était en 2019 en janvier, puis remonté à 83 % en mars, avant de retrouver en avril son niveau pré-Covid. Marriott a également vu ses hôtels d’Amérique du Nord revenir à l’équilibre, tandis que chez Hyatt, le RevPAR des régions Amériques, Europe et Asie du Sud Est a dépassé dès avril le niveau de 2019 et même atteint un plus haut historique. Du côté de Hilton, le revenu net au 2e trimestre – 367 millions de dollars – a, selon le groupe américain, dépassé les attentes les plus optimistes.

Le segment du luxe est le plus résilient

« Le segment haut de gamme et luxe a réussi à mieux amortir l’impact de la crise en 2021, grâce notamment à une forte augmentation des prix moyens », souligne ainsi Olivier Petit, directeur associé au sein du cabinet In Extenso, qui publie une étude annuelle sur le sujet. « Les confinements ont intensifié des tendances émergentes, constate également ce spécialiste. Les Français recherchent davantage une expérience et une reconnexion avec la nature. Ils ont ainsi préféré les offres personnalisées, mais aussi les hôtels haut de gamme et luxe, équipés d’espace bien-être et détente.

Selon une étude du cabinet Bain and Company, le tourisme premium en Europe pèserait entre 130 et 170 milliards d’euros par an. Cinq pays génèrent les trois quarts de cette valeur : le Royaume-Uni (pour 30 à 35 milliards), la France (22 à 27 milliards), l’Italie (20 à 25 milliards), l’Espagne (20 à 25 milliards, également) et l’Allemagne (5 à 10 milliards). Autant de destinations qui reflètent les attentes de la clientèle de prestige, notamment en matière de musées, foires et galeries d’art, de centres villes animés, de boutiques de luxe ou encore d’espaces historiques et architecturaux. Les tendances, accélérées par la crise sanitaire, montrent que les sites naturels sont également très prisés. Le segment haut de gamme représente à lui seul 22 % des dépenses d’hébergement et 33 % des dépenses en matière de culture, de divertissement et de shopping. Des chiffres qui s’expliquent par le pouvoir d’achat de la clientèle premium dont les dépenses quotidiennes seraient huit fois plus élevées que celles des touristes moyens.

Des marchés de niche associant lifestyle, design, services et bien-être

Le cabinet Deloitte constate également que le secteur hôtelier se montre particulièrement résilient, grâce notamment à l’augmentation des prix moyens, en particulier dans l’hôtellerie haut de gamme et de luxe. Certains acteurs font ainsi le choix de se positionner sur des marchés de niche, associant lifestyle, design, services et bien-être. C’est notamment le cas de Maisons Pariente, Stellerhotel ou Artea. C’est aussi la stratégie d’Almae Collection, nouveau venu sur le marché. Fondée par un ancien cadre dirigeant de la finance, Vincent Gombault la nouvelle marque est née en 2021 autour du domaine florissant de l’Armancette (hôtel, chalets et spa) établi dans le village alpin de Saint-Nicolas-de-Véroce et la ville de Chamonix, avec vue imprenable sur le Mont Blanc.

En esthète de l’architecture Vincent Gombault a étoffé l’offre de son groupe de nouvelles propriétés s’inscrivant également dans des cadres somptueux, comme le Palazzo Garzoni, un palais vénitien du XVIe siècle superbement restauré. En France, Almae ouvrira en 2023 La Nauve Hôtel et Jardin, une superbe demeure située à Cognac, près du fleuve Charente… En attendant la Villa Emo, en Vénétie, un palais d’été né de l’imagination du fameux architecte Andrea Palladio, véritable joyau de la Renaissance… Ou encore de nouvelles résidences de luxe à Ibiza. Vivant désormais de sa passion pour les lieux d’exception, l’ex gestionnaire de fonds d’investissement à Londres, Vincent Gombault cultive le goût des petits hôtels raffinés et des résidences de luxe, aménagés avec passion, autour de l’art, du design et de la gastronomie. Le créneau est porteur, et ça marche.

Les majors créent des « collections »

Les majors de l’hôtellerie accompagnent aussi cette tendance en proposant tous des enseignes « Collections » pour répondre aux attentes de leurs clients, à l’instar de Hilton avec LXR ou Curio. De son côté, Accor a annoncé en mai dernier le lancement d’une nouvelle offre premium : la Collection All-Inclusive, pour renforcer son positionnement sur le marché de l’hôtellerie premium. « Une plateforme unique d’offres multi-marques luxe et haut de gamme », focalisée sur « les expériences, le bien-être et les divertissements d’exception ».

S’appuyant sur le succès de l’enseigne Rixos dans le domaine du luxe tout compris, cette offre élargie intègre également les enseignes de luxe et haut de gamme du groupe (Fairmont, Sofitel, Pullman, Swissôtel et Mövenpick). Clubs pour enfants, fitness, sports nautiques, activités de plein air, spectacles, spas, espaces bien-être et découvertes des différentes cuisines du monde seront au cœur de cette nouvelle offre, centrée sur l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique, la Turquie, l’Asie, l’Amérique centrale et les Caraïbes. L’ouverture récente du Rixos Gulf Hotel Doha et du Rixos Qetaifan Doha pour la Coupe du monde 2022 s’inscrit dans cette stratégie

https://laminute.info/ 14/12/2022.

Conversion écologique : les autocaristes dans les sables mouvants

Poussés par les collectivités et l’instauration des zones à faibles émissions, les entreprises ont fait un effort d’investissement sans précédent dans les véhicules propres, en misant sur le gaz. La hausse des coûts est telle que beaucoup d’autocaristes, aujourd’hui, hésitent.

Sale temps pour les autocaristes. Après le Covid et la pénurie de personnel, les voici confrontés au renchérissement du coût des énergies. Et surtout de celui des énergies propres, un coup dur pour ces entreprises qui venaient de se lancer dans la transition énergétique sous la pression des collectivités, leurs principaux donneurs d’ordres. Même si la flotte en circulation est encore très largement diesel, les autocars roulant à une autre énergie ont représenté le tiers des 4.500 immatriculations enregistrées en 2021.

Au royaume des énergies propres, le gaz tient la côte. « Il représente la majorité des alternatives. D’abord parce qu’il offre une autonomie similaire au diesel, mais aussi parce que le surcoût d’achat d’un autocar au gaz est de l’ordre de 10 % à 15 % quand l’électrique réclame plus du double », explique Jean-Sébastien Barrault, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), qui regroupe 1.300 des 1.500 entreprises du secteur.

Mais avec le conflit en Ukraine, les prix de cette énergie ont été multipliés par dix, voire quinze. « Le gaz n’est plus actuellement une option viable économiquement », peste Jean-Sébastien Barrault. L’électrique ? Encore moins, compte tenu du prix d’achat des véhicules. L’hydrogène ? Pour l’heure, la technologie est peu mature.

« Beaucoup d’énergie »

L’équation économique relève donc du casse-tête. Il faudra pourtant la résoudre : la mise en place progressive des zones à faibles émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations ne laisse pas d’autres options. « Nos adhérents ont mis beaucoup d’énergie sur le sujet des nouveaux carburants ces deux ou trois dernières années ; personne ne souhaite que cela s’arrête. Mais la crise que nous traversons montre que nous sommes sur un terrain instable et qu’il est nécessaire de bien penser les futurs investissements », analyse Emilie Choulant, directrice du pôle des partenariats et du développement durable au sein du réseau Réunir, qui regroupe 130 autocaristes représentant plus de 8.500 véhicules.

Si, jusqu’à ces derniers mois, le gaz s’imposait, aujourd’hui beaucoup d’autocaristes hésitent. L’électricité et plus encore l’hydrogène sont des technologies très attendues par la profession, qui a repéré quelques innovations. C’est notamment le cas du prototype d’un modèle Iveco retrofité à l’hydrogène présenté cet automne par Green Corp Konnection (GCK) et qui pourrait être disponible

Zones à faibles émissions : artisans, commerçants et PME au pied du mur

Bruno Ginhoux, président des autocars Ginhoux, est de ceux qui viennent de s’engager. Il avait déjà franchi le pas du gaz naturel pour véhicules (GNV) depuis plusieurs années. Sur ses 385 autocars, 30 roulent déjà au GNV et 6 autres arriveront l’an prochain. « Nous maintenons ces achats, même si la tension est forte sur le GNV et que nous allons devoir rogner sur nos marges cette année, il faut se placer à long terme et là, il est raisonnable de penser que les prix vont se stabiliser », souligne-t-il.

Comme la majorité de ses confrères, l’autocariste ardéchois est sur la corde raide. Mais le patron de la plus vieille entreprise de transport de voyageurs de France relativise. « Il faut négocier avec les collectivités pour obtenir des aides momentanées mais ne rien céder sur les investissements pour l’environnement », défend-il.

L’heure des comptes

La plupart des autocaristes titulaires d’une délégation de service public sur des lignes scolaires ou régulières ont d’ailleurs entamé ces négociations avec leurs délégataires. Ces derniers n’excluent pas de prendre en charge une partie des surcoûts mais l’heure des comptes n’est pas encore là. « Le contexte international ne remet pas en cause l’objectif régional de verdissement des flottes d’autocars. Des discussions ont été entamées avec les transporteurs concernés pour envisager les suites à donner à cette situation nouvelle », botte par exemple en touche la région Occitanie.

Bruno Bernard, le président de Sytral Mobilités, l’autorité organisatrice des transports en commun de l’agglomération lyonnaise et du Rhône, réaffirme-lui aussi que « la lutte contre la pollution figure au premier rang de nos priorités et passe nécessairement par la poursuite de la transition énergétique du matériel roulant ».

Les concentrations s’accélèrent chez les autocaristes

Il donne rendez-vous en début d’année prochaine pour mesurer l’impact des hausses des prix des énergies vertes. De son côté, la FNTV ferraille avec le gouvernement pour que les carburants bas carbone produits à partir de colza et de tournesol entrent dans le cadre des vignettes Crit’Air, le temps que l’électrique et l’hydrogène arrivent à maturité.

Quels que soient les chemins, les routes sont pavées d’embûches, mais les autocaristes restent confiants. « Des crises de l’énergie, on a connu d’autres dans l’histoire du transport… », philosophe Bruno Ginhoux.

https://www.lesechos.fr 14/12/2022.

Quand le tourisme industriel booste les entreprises de Lyon et sa région

La visite d’entreprise est une spécificité française qui connaît un succès croissant. Les entreprises ont tout à gagner à accueillir le grand public à condition de bien se préparer. Exemple à Lyon et dans sa région.

L’association nationale de la visite d’entreprise œuvre au développement du tourisme de savoir-faire en fédérant les entreprises, organismes de tourisme, institutionnels, fédérations professionnelles… Pour amplifier son action, Entreprise et Découverte vient d’ouvrir en Auvergne-Rhône-Alpes une antenne pilotée par Alexis Bosson.

« Quelque 2 000 entreprises sont ouvertes au grand public en France et accueillent 15 millions de visiteurs par an. Dans la région, nous dénombrons près de 400 entreprises qui reçoivent 1,2 million de personnes. Le secteur de l’agroalimentaire représente la moitié de ces entreprises suivi des métiers d’art », précise-t-il.

Le marché de gros de Lyon-Corbas, Brioche Pasquier, L’Atelier de soierie, le barrage-centrale de la CNR à Génissiat, Chai Saint-Olive, etc. s’ouvrent ainsi à la visite. Dans la première région industrielle française, Alexis Bosson estime qu’il y a un fort potentiel à développer dans la métallurgie, la pharmacie, les nanotechnologies.

Pour étoffer l’offre, le délégué régional a identifié 150 entreprises « pépites » à convaincre en priorité comme Lafuma mobilier, Salomon, Ateliers Jouffre, Cauchard, Velours de Lyon, Fonderie Vincent.

De fortes retombées financières lors des visites d’entreprise

Les visites d’entreprise, proposées gratuitement ou pour quelques euros, demandent une vraie implication car il faut lever certains freins. « Les contraintes concernent la confidentialité, l’hygiène-sécurité, le retour sur investissement et la gestion des RH », constate Alexis Bosson.

Entreprise et Découverte réalise des missions d’ingénierie afin d’accompagner la mise en place de parcours de visite : espace d’accueil, scénographie, plaquette de présentation… En plus de contribuer à l’attractivité des territoires, ces visites génèrent des retombées positives pour les professionnels.

Métiers du tourisme : Viaticus ouvre un campus à Lyon

« Les entreprises peuvent montrer leur savoir-faire et ainsi valoriser leur marque employeur pour attirer des talents. C’est aussi une façon de communiquer en direct avec les consommateurs et de faire preuve de transparence pour gagner leur confiance. Plus de 80 % des entreprises disposent d’une boutique en fin de visite et la vente directe fonctionne très bien », affirme Alexis Bosson. Il souligne aussi que ce tourisme de proximité et d’échanges est en phase avec les attentes des habitants et touristes.

Tourisme industriel : transformer les visiteurs en ambassadeurs

« Nous avons toujours apprécié l’échange avec les clients et notre produit se prête bien à la curiosité des visiteurs », témoigne Julien Taboury, qui estime que « si nous n’avez rien à cacher, autant le montrer ». Outre une réelle complicité et une relation de confiance qui s’instaurent avec les visiteurs, le directeur des Bonbons de Julien explique que la marque assoit sa notoriété et que les ventes directes représentent 50 % du chiffre d’affaires.

« Les visites nous permettent de fidéliser les clients et d’en faire des ambassadeurs. Pour nos brasseurs et distillateurs, c’est une façon de partager la passion de leurs métiers et c’est très gratifiant pour eux, complète Thomas Buisson, directeur de la Fabrique Ninkasi à Tarare. Les clients sont ravis de découvrir le lieu, l’histoire du Ninkasi, les process de fabrication des bières et des spiritueux ».

Même ressenti pour la Chocolaterie Weiss : « L’ouverture des ateliers a permis de transmettre notre passion et notre savoir-faire aussi rare que précieux. Cela a également permis de renforcer notre ancrage local et de valoriser le territoire ligérien ».

Le tourisme industriel virtuel, un nouveau marché en plein essor

Reste à savoir gérer ce franc succès. « Nous n’avons pas le droit à l’erreur dans notre prestation. La moindre petite déconvenue se paye cash car les avis sont tout de suite partagés sur le web », met en garde Julien Taboury. « Nos animations et nos visites sont très vite remplies. Nous essayons d’ouvrir de nouveaux créneaux tout en proposant la meilleure expérience possible », ajoute la Chocolaterie Weiss.

Tous incitent d’autres dirigeants à suivre leur exemple. « La visite d’entreprise est un formidable booster en termes de communication, notoriété, fierté des salariés, mais aussi de commercialisation des produits fabriqués sur place », fait valoir le directeur des Bonbons de Julien. « Il n’y a que du positif à ouvrir ses portes pour partager son savoir-faire et montrer la passion et la fierté des équipes », renchérit Thomas Buisson.

https://www.le-tout-lyon.fr 14/12/2022.

L’inflation n’ôte pas l’envie de voyager cet hiver, selon Transat

Pour le moment, l’inflation et l’incertitude économique ne semblent pas avoir remis en cause les projets des voyageurs pour la saison hivernale, selon les réservations déjà effectuées auprès de Transat.

Le transporteur aérien montréalais affirme que les réservations en prévision d’un voyage cet hiver sont à un niveau semblable à celui observé à pareille date à l’hiver 2019, soit avant la pandémie. Pour la saison, le revenu par passager-mille est environ 15 % plus élevé qu’à l’hiver 2019.

La forte demande contribue à la hausse des prix, ce qui aide à composer avec des coûts en hausse, a expliqué la présidente et cheffe de la direction, Annick Guérard, lors d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du quatrième trimestre terminé le 31 octobre. « Les consommateurs sont prêts à payer davantage pour voyager. » La dirigeante estime que « les gens maintiennent leur envie de voyager et que la dépense voyage est prioritaire pour eux, même dans un contexte de ralentissement économique et d’inflation ».

Pour le prochain exercice, qui se terminera le 31 octobre 2023, la société prévoit déployer une capacité équivalente à 90 % de celle de 2019. Ce scénario se base sur les projections de l’International Air Transport Association.

Les dépôts des clients, qui ont atteint 602,5 millions de dollars, excèdent de 7 % le seuil d’avant la pandémie à pareille date. Tim James, de Valeurs mobilières TD, y voit « la confirmation que la demande pour le voyage touristique est sur une bonne lancée ».

Une perte moins grande

Transat a dévoilé jeudi une perte moins grande que prévu et des revenus supérieurs aux attentes au quatrième trimestre de son exercice 2022. La société a enregistré une perte nette de 126,2 millions, comparativement à 121,3 millions à la même période l’année précédente. En excluant les éléments non liés à l’exploitation, Transat a affiché une perte ajustée diluée par action de 2 $. Les revenus, pour leur part, se sont établis à 573,1 millions, comparativement à 62,8 millions à la même période l’an dernier. La capacité offerte était équivalente à 91 % de celle de 2019.

Avant la publication des résultats, les analystes prévoyaient une perte par action de 2,40 $ et des revenus de 555,3 millions, selon la firme de données Refinitiv.

Il faudra toutefois attendre l’exercice 2024 pour que la société ne soit plus contrainte de puiser dans ses réserves pour financer ses activités, a rappelé le chef de la direction financière, Patrick Bui. « L’année 2023 est toujours une année de transition. […] Pour l’année 2023, notre objectif est d’être aussi près que possible de l’équilibre budgétaire. »

Si la reprise est de bon augure, les investisseurs doivent demeurer vigilants en raison de l’endettement élevé de l’entreprise, souligne Kevin Chiang, de Marchés mondiaux CIBC. À la fin d’octobre, la dette nette était de 1,6 milliard. « Bien que les résultats et les prévisions de Transat soient supérieurs à nos attentes, l’endettement important de l’entreprise reste une source de préoccupation », a indiqué l’analyste financier dans une note.

  1. Bui a assuré qu’il était « plus que conscient » du niveau d’endettement élevé de l’entreprise, dont les activités ont été sous forte pression au plus fort de la pandémie. « Nous continuons de planifier notre phase de désendettement, ce qui sera possible grâce à une combinaison de l’amélioration de la rentabilité et de la génération de liquidités, d’une amélioration du fonds de roulement et du refinancement.

https://www.ledevoir.com 16/12/2022.

Selon cette étude PAP sur le tourisme, la montagne chute et la ville attire de nouveau

Vacances de Noël 2022 : des réservations de séjours en recul par rapport à l’an dernier (- 22,8 %) en raison de l’inflation pesant sur le budget des ménages – 22,8 % de demandes de réservations par rapport à 2021 qui avait été une année exceptionnelle à la faveur d’un rattrapage sur le ski mais qui reste nettement supérieure à 2019 (+ 30,2 %). A la montagne, tous les massifs sont en recul par rapport à 2021, à l’exception des Vosges qui progressent de + 3,6 %. Des performances à rapprocher des budgets nécessaires pour partir au ski qui sont hors de portée pour de plus en plus de Français notamment dans les grandes stations.

Un recul des réservations par rapport à 2021 qui affecte presque tous les types de destinations !

Après un millésime 2021 assez exceptionnel, notamment à la montagne – dont c’était les premières vacances possibles au ski depuis le début de la crise sanitaire -, tous les types de destinations enregistrent des demandes de réservations en baisse, à l’exception du tourisme en ville qui progresse significativement de + 45,5 %, en dépit d’un volume relativement modeste comparé aux autres destinations. C’est Paris et sa couronne ainsi que Nice qui expliquent en partie cette performance puisque dans ces deux destinations les réservations sont en hausse de respectivement + 52,1 % et + 39,1 %.

Près d’un séjour sur deux à Noël se fera à la montagne

Avec 48,2 % des demandes de réservations, la montagne demeure le principal type de destination pour ces vacances de Noël 2022, quoiqu’en recul de près de 4 points par rapport à 2021 (52 %).

Dans un contexte d’inflation pesant lourdement sur le budget des ménages, la destination montagne avec les frais inhérents à ce type de séjour (forfaits de remontées mécaniques, locations de matériel, cours de ski pour les enfants) devient hors de portée pour de plus en plus de Français qui, lorsqu’ils peuvent partir, se rabattent davantage sur la mer (38,5 % des demandes de séjours) et dans une moindre mesure sur la campagne (8,9 % des demandes de séjours). Des types de destinations qui ne supposent pas de frais annexes significatifs en plus du coût trajet et de la location du lieu d’hébergement.

Les Alpes dominent toujours, mais de moins en moins…

Avec une part de marché de 62 % des demandes de réservations pour les vacances de Noël 2022, les Alpes demeurent le massif le plus demandé. Mais leur part de marché recule sensiblement par rapport à 2021 puisqu’elle est en retrait de 5 points (67 % en 2021).

Dans ce contexte, ce sont les Vosges qui profitent le plus de cette nouvelle donne. Seul massif à progresser par rapport à 2021 (+ 3,6 %), sa part de marché gagne 4 points pour s’établir à 12 % (contre 8 % en 2021).

Les Vosges, le ski à tout prix ?

Pour les foyers dont les budgets sont contraints et qui désirent absolument profiter des plaisirs de la glisse, les Vosges constituent une alternative économique aux Alpes avec un temps de trajet plus ou moins équivalent pour les Franciliens, les Normands, voire plus court pour les habitants des Hauts-de-France.

Ainsi la location d’un appartement pour 4 personnes au pied des pistes de la station de La Bresse (plus grand domaine skiable des Vosges) est affichée sur PAPVacances.fr à 450 € la semaine pour les vacances de Noël contre 650 € pour une situation équivalente à La Plagne en Savoie (73), soit 44 % plus cher.

Il en va de même pour les forfaits de remontées mécaniques dont les tarifs à la journée peuvent varier quasiment du simple au double entre les deux massifs – même si l’étendue des domaines n’a évidemment rien de comparable – puisqu’il faut compter 36,50 € par journée de ski pour un adulte à La Bresse (88) contre 61 € à La Plagne (73) et même 67 € pour accéder à l’espace Paradiski.

Tous les grands domaines skiables voient leurs demandes de réservations reculer par rapport à 2021

La mer, l’autre destination de Noël !

Avec 38,5 % des demandes de réservations, le littoral constitue le deuxième type de destinations le plus plébiscité pour les vacances de Noël, derrière la montagne.

Comme en 2021, la Bretagne constitue la première destination pour les vacances de Noël avec une part des demandes de réservations de 27 % (26 % en 2021), devant Vendée-Charentes avec 17 % (20 % en 2021) suivie en 3e position de la Côte d’Azur avec 15 % (12 % en 2021).

L’outre-mer n’attire plus…

Destination de report lors des vacances de Noël 2020 (en raison de l’impossibilité de skier et des restrictions de voyage à l’étranger), l’outre-mer continue sa chute avec – 53,1 % de demandes de réservations, après celle de 2021 (marquée par des tensions sociales très fortes en Guadeloupe et à La Réunion) qui avait vu les trois destinations descendre en dessous de leur niveau de Noël 2019.

Paris et Nice en forte hausse !

Seul type de destinations à progresser par rapport à l’an dernier (+ 45,5 %), quoique dans des volumes plus modestes que la montagne et la mer, le tourisme dans les grandes villes, quasi inexistant les deux dernières années, atteint une part de marché de 2,2 % supérieure à l’outre-mer (1,5 %). Deux destinations expliquent cette progression : Paris (et sa couronne), en hausse de + 52,1 % et Nice, en hausse de + 39,4 %.

Méthodologie

Etude basée sur 15.915 demandes de réservations effectuées pour la période du samedi 17 décembre au lundi 2 janvier 2023 inclus (vacances de Noël 2022), comparées aux réservations effectuées pour les vacances de Noël 2021.

https://www.lyftvnews.com 16/12/2022.

 

 

 

 

 

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