Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 octobre 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Avec le C919, la Chine entre dans le club très fermé des fabricants d’avions de ligne
A320 et le Boeing 737 ne sont plus les seuls gros-porteurs moyen-courriers autorisés à opérer du transport de passagers sur des lignes commerciales. Ils ont été rejoints, jeudi, par le C919 du chinois Comac.
Après douze ans de développement, cinq ans de tests et plusieurs années de retard sur le calendrier initial, l’équivalent chinois des A320 et des Boeing 737 vient en effet de se voir décerner par les autorités chinoises sa certification technique, dernière étape avant les premières livraisons aux compagnies aériennes et le démarrage de l’exploitation commerciale.
La première compagnie à l’exploiter devrait être China Eastern, le partenaire d’Air France-KLM. Toutefois, aucune date officielle n’a encore été avancée pour une entrée en service. De plus, ses premiers vols commerciaux seront limités aux lignes intérieures, l’appareil n’ayant pas encore passé le test des certificats européens et américains.
Avec une capacité de 158 à 165 sièges et une autonomie de 4.000 à 5.500 km, le C919 revendique les mêmes performances que les A320 Neo et les Boeing 737 Max, avec lesquels il partage d’ailleurs le même moteur Leap, fabriqué conjointement par le français Safran et l’américain General Electric.
Le C919 ne semble pas en mesure de constituer, à court et moyen terme, une menace commerciale pour Airbus, dont un quart de la production d’A320 part sur le marché chinois. La montée en cadence de la production de C919 s’annonce en effet très progressive.
Dans le meilleur des cas, l’avionneur de Shanghai ne prévoit pas de produire plus de 150 exemplaires par an avant la fin de la décennie, contre plus de 500 par an pour Airbus aujourd’hui. Comac ne sera donc pas en mesure de satisfaire à lui seul les énormes besoins d’avions des compagnies chinoises, estimés à 8.700 avions neufs d’ici à 2040.
L’arrivée du C919 est potentiellement plus inquiétante pour Boeing, dont les 737 Max n’ont pas encore pu reprendre du service en Chine et qui n’a quasiment pas reçu de nouvelles commandes chinoises depuis 2018. Avec le C919, la Chine pourra en effet plus facilement se passer des avions « made in USA » et accentuer ses pressions commerciales sur Washington.
https://www.lesechos.fr 01/10/2022.
Ademe : la modération du trafic pour décarboner l’aviation
L’ADEME a présenté trois scénarios de décarbonation du transport aérien, mais si les innovations technologiques sont une piste pour atteindre le zéro émission en 2050, les deux autres mettent en avant une modération du trafic.
Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), le transport aérien en France (vols intérieurs et vols internationaux au départ) a des « impacts de plus en plus importants sur l’environnement, dans un contexte de croissance de l’activité à l’échelle mondiale ». Même si les acteurs du secteur sont « de plus en plus conscients et engagés en matière de transition écologique », l’agence rappelle que les émissions de CO2 du secteur « ont augmenté de 85% entre 1990 et 2019, et pourraient encore croître de 50% d’ici 2050 si de nouveaux leviers de décarbonation ne sont pas mobilisés ». L’ADEME a donc présenté trois scénarios détaillés ici, dans le cadre de l’objectif français de neutralité carbone en 2050 – qui repose sur une « division par six au moins » des émissions du pays entre 1990 et 2050, tous secteurs confondus.
L’agence base ses études sur les chiffres de 2019, quand le secteur aérien en France « a émis directement 24,2 millions de tonnes de CO2, soit +85% par rapport à 1990. Ces émissions de l’aérien représentent l’équivalent de 5,3% des émissions globales de la France, soit 2,2 fois plus qu’il y a 30 ans ». L’aviation commerciale de passagers constitue l’immense majorité du trafic mondial avec 12,5 millions de passagers par jour, rappelle-t-elle, soit 5 fois plus qu’en 1980, date du début de la libéralisation du secteur.
Scénario A : « Rupture technologique ». Des investissements importants sont réalisés dans la recherche et la construction aéronautique (avion à hydrogène notamment) ainsi que dans la production de Carburants d’Aviation Durables (SAF), afin de conserver une croissance du trafic aérien.
Scénario B : « Modération du trafic ». Il mobilise à la fois des mesures de sobriété pour stabiliser le niveau de trafic aérien et un développement important de l’usage des CAD, visant à minimiser les émissions cumulées entre 2020 et 2050 et à réduire nettement les émissions d’ici à 2030.
Scénario C : « Tous leviers ». Il mobilise l’ensemble des leviers à un degré moindre que dans les deux premiers scénarios, afin de réduire les risques et les coûts liés au recours à des technologies de rupture, ainsi que les impacts socioéconomiques des mesures de modération du trafic.
Un scénario 0 existe aussi, selon lequel rien ne change. Si la France a déjà selon l’ADEME « commencé à mobiliser » certains des leviers de décarbonation du secteur aérien, et si les acteurs de la construction aéronautique poursuivent leurs travaux pour apporter les solutions technologiques, les efforts doivent se poursuivre pour atteindre les objectifs. À travers ses scénarios, l’ADEME révèle que les émissions de CO2 des vols au départ de la France peuvent être réduites d’environ 75% entre 2019 et 2050 en mobilisant trois leviers majeurs : l’amélioration de l’efficacité énergétique des avions, le recours aux carburants durables pour baisser l’intensité carbone de l’énergie, et donc « la maîtrise et réduction du trafic ».
L’agence précise que les deux premiers leviers « ne produiront des effets sensibles qu’à moyen et long terme », alors que le dernier qui les combine « pourrait être efficace à court terme ». Par ailleurs, l’analyse des différents scenarios révèle que le recours aux SAF sera confronté à des difficultés de disponibilité des ressources et de capacité technique des avions (« certification à l’utilisation des biocarburants à 100%, par exemple »). Ce qui induira un « surcoût significatif des billets », ayant pour effet une « baisse relative de la demande et donc du trafic » : en 2050, l’ADEME évalue cet impact à une diminution de 15 à 19% du niveau de trafic.
Pour l’ADEME, des approfondissements sont nécessaires pour évaluer quels pourraient être le niveau et les modalités concrètes du recours au levier de la maîtrise du trafic. A cette fin, une étude de faisabilité et d’évaluation des impacts socio-économiques puis des expérimentations devraient être réalisées à la suite de la présente étude
« Cette étude fournit un ensemble très riche d’informations sur l’avancée et les enjeux de la transition écologique du transport aérien. Même si son périmètre cible le trafic en France et avec la France, elle intègre des considérations en lien avec les vols depuis l’étranger vers la France, et ses enseignements sont généralisables. Elle a le mérite de poser la question de la maîtrise du trafic comme levier de décarbonation, en montrant son efficacité, notamment à court terme. Une suite logique serait d’étudier les modalités potentielles du recours à ce levier », a déclaré Marc Cottignies, coordinateur technique de l’étude à l’ADEME.
https://www.air-journal.fr/ 28/09/2022.
Le transport aérien poursuit sa « remontada » malgré l’inflation
Le trafic aérien européen en septembre est resté à peu près au même niveau qu’en août, et la fin de l’année se présente bien pour les compagnies aériennes, qui continuent d’ajouter de l’offre. L’envie ou la nécessité de voyager restent plus fortes que la hausse des prix.
Après l’été de la revanche, marqué par le retour en force des voyageurs dans les aéroports, la saison automne-hiver s’annonce sous de bons auspices pour les compagnies aériennes européennes. Après avoir surpassé les attentes cet été, occasionnant même des problèmes pour les compagnies et les aéroports qui ne s’y étaient pas suffisamment préparés, le trafic semble se stabiliser à un niveau élevé en ce début d’automne, proche des niveaux d’avant-crise.
Et ce, malgré la fin des vacances d’été et l’inflation galopante, qui n’épargne pas le transport aérien. Selon Eurocontrol, les prix des billets ont augmenté de 33,3 % en moyenne. En France, la hausse, continue depuis avril, a même atteint 36,3 % en août, toutes destinations confondues, et 21,8 % en cumul depuis le début de l’année.
Cela n’a visiblement pas dissuadé les Européens de continuer à prendre l’avion. Le nombre de vols qui était revenu à 88 % du niveau de 2019 courant août, s’est maintenu à 87 % en septembre, soit 30.278 vols quotidiens en moyenne. Comme l’a souligné le directeur d’Eurocontrol, Eamonn Brennan, lors d’une conférence à Bruxelles consacrée à l’après-crise, la reprise reste néanmoins spectaculaire. « Nous sommes passés de 68 % du trafic de 2019 en début d’année à près de 90 % cet été », souligne-t-il.
430 millions de sièges à vendre en décembre
Et selon tous les acteurs du secteur, la reprise devrait se poursuivre cet hiver. Avec plus de 430 millions de sièges en vente, le mois de décembre 2022 serait globalement à seulement 10 % du niveau de 2019, selon les chiffres collectés par le cabinet d’études OAG. Les prises de réservation pour les vacances de fin d’année se présentent même suffisamment bien pour que les compagnies aériennes aient jugé bon d’ajouter, d’une semaine sur l’autre, 14,7 millions de sièges supplémentaires pour le mois de décembre.
Le marché nord-américain reste particulièrement dynamique, avec une offre à 93 % du niveau de 2019. A cette bonne tenue de l’offre s’ajoutent deux bonnes nouvelles : la levée des restrictions d’entrée au Japon et à Hong Kong, qui devraient donner un coup de fouet au trafic asiatique. En revanche, ça ne s’arrange toujours pas en Chine, où les compagnies opèrent à 60 % de leurs capacités.
Une reprise générale mais inégale
La reprise reste également inégale en Europe, avec des niveaux de 2019 déjà dépassés en Grèce (+7 %) et au Portugal (+2 %), ainsi que pour Ryanair (+16 %) et Wizz Air (+19 %) et quelques aéroports, dont Paris-Orly et Nice, mais aussi des compagnies et des secteurs à la traîne. « Globalement, c’est bon sur l’Atlantique Nord (96 %) et encore mauvais sur l’Asie (70 %) », précise Eamonn Brennan. Quant aux compagnies et aux aéroports, « ceux qui s’étaient bien préparés à la reprise ont fait un très bon été et ceux qui étaient moins bien préparés ont fait un peu moins bien », résume le directeur d’Eurocontrol.
Dette, investissement : le transport aérien entre le marteau et l’enclume
Globalement, les compagnies low cost ont toutefois davantage profité de la reprise, la plupart des compagnies de hub, comme Lufthansa et British Airways étant encore autour de -25 %. En cause, la fermeture persistante de la Chine et la faiblesse du trafic avec le Japon, qui pénalisent ces compagnies et plus spécialement SAS (-28 %). Toutefois, Air France et KLM, dont les réseaux sont plus diversifiés, se distinguent, à respectivement -14 % et -16 %. Mais aussi Turkish Airlines, qui a retrouvé son niveau de 2019.
Explosion des retards et annulations
Cette reprise ne s’est pas faite sans mal. Comme de nombreux passagers ont pu le constater, les retards ont explosé. De janvier à début octobre, le taux de départs à l’heure n’est que de 65 % en moyenne, contre 71 % en 2019. Le taux d’annulation aussi. De juin à septembre, 6,6 % des vols en Europe ont été annulés, avec une pointe à 11,6 % pour SAS (4,5 % chez Air France).
Et s’il est permis d’espérer que la baisse du trafic à l’automne réduise la pression sur le contrôle aérien et les aéroports, le système restera sous-dimensionné, avec 20 % de l’espace aérien d’Eurocontrol rendu inopérable par la guerre en Ukraine, pour un trafic à 90 % du niveau de 2019. Mais aussi des sous-effectifs persistants dans nombre d’aéroports.
https://www.lesechos.fr 05/10/2022.
Management
La « réunionnite aiguë » fait perdre 100 millions de dollars par an aux grandes entreprises
« Le temps, c’est de l’argent. » Les réunions inutiles représenteraient 100 millions de dollars de manque à gagner pour les grandes entreprises, selon une nouvelle étude américaine qui abonde dans le sens de cet adage populaire.
Pour cette enquête, menée au cours de l’été, Steven Rogelberg, enseignant-chercheur en sciences organisationnelles à l’université de Caroline du Nord, a demandé à 632 employés issus de vingt secteurs d’activité de passer au crible leur planning et d’évaluer le temps qu’ils passent réellement en réunion, ce qu’ils en retirent et comment ils répondent aux invitations. Résultat : ils passent en moyenne 18 heures par semaine dans 17,7 réunions, et ne refusent que 14 % des invitations, alors qu’ils préféreraient ne pas participer à 31 % d’entre elles. Le fait d’assister à contrecoeur à des réunions inutiles représente un gaspillage d’environ 25.000 dollars par an et par employé, soit 101 millions de dollars par an dans les structures recensant plus de 5.000 collaborateurs.
« Les réunions nous contrôlent, et celles qui sont inutiles représentent un coût faramineux », a déclaré Steven Rogelberg à Bloomberg. « Vous recevez une invitation à une réunion et vous vous dites : ‘je n’ai pas besoin d’y être’. Et pourtant vous acceptez. Pourquoi ? », s’interroge l’auteur du best-seller « La surprenante science des réunions : comment diriger son équipe pour une performance optimale » et qui étudie ces rendez-vous en entreprise depuis le début des années 2000.
Conformisme sur le lieu de travail
Parmi les explications avancées, le conformisme sur le lieu de travail : nombreux sont ceux qui acceptent des invitations parce que c’est la norme. D’autres ne veulent pas offenser l’organisateur de l’événement en refusant, passer pour quelqu’un de démotivé , ou encore abhorrent aller à la pêche aux informations a posteriori.
Côté managers, ils ne se fatiguent pas non plus à donner un mode d’emploi pour refuser un raout (qui prévenir, quand, comment…), déplore Steven Rogelberg. En partie parce qu’ils sont souvent ceux qui les animent et qu’ils aiment le sentiment de contrôle qu’elles procurent, avance-t-il. L’enquête précise aussi que les femmes rechignent davantage que les hommes à se soustraire à ces rendez-vous, par crainte de devoir déranger leurs collègues plus tard.
Malgré la pandémie de Covid, qui a fait bouger beaucoup de lignes dans le monde de l’entreprise (télétravail, flex office), la tyrannie de la réunion n’a pas franchement évolué. De précédentes recherches de Steven Rogelberg démontrent que des réunions mal gérées peuvent nuire à l’engagement des employés, et aller jusqu’à renforcer leur intention de démissionner, et que la torpeur qui peut y régner s’est accentuée pendant la pandémie, en raison du passage au télétravail et aux réunions virtuelles à gogo.
Trois fois plus de temps en réunion
Des données fournies par Microsoft, basées sur des milliers d’utilisateurs de ses logiciels, ont révélé que le temps passé en réunion a plus que triplé depuis février 2020, et que le nombre de réunions hebdomadaires a plus que doublé. Ces palabres virtuelles « ont tendance à être plus exigeantes sur le plan cognitif, plus sujettes aux distractions et moins efficaces à bien des égards que leurs équivalents en personne », a conclu une équipe de chercheurs dans une autre étude récente sur la manière dont les modes de communication ont changé juste après les premiers confinements liés au Covid.
Les managers, qui passent environ 20 % de temps en plus en moyenne dans les réunions que leurs employés, doivent non seulement être plus sélectifs lorsqu’ils organisent une réunion, mais aussi laisser plus de liberté de refuser, insiste Steven Rogelberg. Autre chiffre à prendre avec précaution, toujours d’après Microsoft : alors que les refus de réunion ont augmenté de 84 % au cours de l’année dernière, les créneaux qui se chevauchent ont également augmenté de 46 % – ceci explique cela.
D’après l’expert en réunions, les ordres du jour doivent être formulés comme un ensemble de questions auxquelles il faut répondre, et non comme autant de sujets à balayer. « Si vous n’avez aucune question en tête, vous n’auriez pas dû organiser ce rendez-vous », estime-t-il. Selon son enquête, le fait d’inviter des collaborateurs à ne rejoindre qu’une partie de la réunion contribue également à améliorer son efficacité. Sinon, les gens se déconnectent : les sondés ont déclaré finir par être multitâches pendant 70 % d’une réunion inutile.
https://www.lesechos.fr 01/10/2022.
Tourisme
Tourisme : l’Algérie affiche ses ambitions
Après deux ans d’absence à cause du Covid-19, cette importante manifestation revient alors que le pays cherche à attirer les touristes étrangers et à développer le tourisme local.
Ce salon fait partie des instruments déployés par le gouvernement pour permettre à l’Algérie de devenir une puissance touristique mondiale.
« Pour attirer le touriste d’une manière générale, et le touriste étranger en particulier, le Sitev est la meilleure preuve », a expliqué le ministre du Tourisme Yacine Hamadi dans une déclaration à TSA, ce samedi 1er octobre, qui souligne « l’engouement » des opérateurs touristiques algériens et étrangers à participer à ce salon, et ce après une rupture de deux ans, à cause du Covid-19.
L’Algérie dispose de « 380 circuits touristiques thématiques »
« Il y a 31 pays présents à ce salon, dont 16 sont venus pour exposer et 15 sont invités pour voir l’attractivité et ce qu’offre l’Algérie en matière de tourisme », a ajouté le ministre du Tourisme.
Tout en mettant en avant les potentialités touristiques de l’Algérie en matière de tourisme d’aventure, saharien, balnéaire, thermale, le ministre du Tourisme a rappelé la création d’un portail pour rendre visible la « destination Algérie ».
« Pour rendre visible la destination Algérie, nous avons créé un portail pour les circuits touristiques thématiques. Nous sommes à 380 circuits touristiques thématiques à travers le pays. Nous avons plus de 140 sites touristiques qui peuvent eux aussi former des circuits touristiques », a détaillé M. Hamadi,
« Notre objectif est de récupérer la destination Algérie dans un marché féroce et une concurrence sévère, mais nous allons nous placer dans ce marché », a-t-il promis.
https://www.tsa-algerie.com 02/10/2022.
Hong Kong va offrir des centaines de milliers de billets d’avion
Après plus de deux ans de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, Hong Kong veut faire revenir les touristes. Selon une information de Bloomberg, l’île va ainsi distribuer 500.000 billets d’avion gratuitement pour inciter les visiteurs à se rendre dans le centre financier. Une mesure qui sera mise en place lorsque toutes les restrictions sanitaires seront levées pour les voyageurs étrangers, ce qui pourrait être annoncé en octobre par le chef de l’exécutif, John Lee, lors de son discours de politique générale.
L’industrie du tourisme en berne
Le coût de cette opération est estimé à deux milliards de dollars hongkongais, soit environ 260 millions d’euros, alors que les compagnies aériennes peinent à retrouver leur niveau pré-pandémique et que l’industrie du tourisme est en berne. « L’autorité aéroportuaire finalisera l’accord passé avec les compagnies aériennes. Dès que le gouvernement aura annoncé qu’il supprime toutes les restrictions liées au Covid-19 pour les voyageurs entrants, nous lancerons les campagnes publicitaires pour les billets d’avion gratuits », a expliqué à la BBC Dane Cheng, directeur exécutif de l’Office du tourisme de Hong Kong. Des billets qui seront ensuite distribués au début de l’année 2023.
Un véritable coup de com’ alors que l’île a mené, ces deux dernières années, une politique sanitaire parmi les plus dures au monde face à la pandémie, suivant la logique du « zéro Covid » mise en place par la Chine. Mais ces derniers mois, Hong Kong a allégé certaines de ses mesures, mettant notamment fin à la quarantaine obligatoire à l’hôtel pour tout voyageur étranger à son entrée sur son territoire. Les visiteurs doivent toutefois toujours se soumettre à un test PCR à leur arrivée, et ne sont pas autorisés à se rendre dans les bars et les restaurants pendant les trois premiers jours.
Covid-19 : qui est concerné par la campagne de rappel avec les nouveaux vaccins ?
Au-delà des restrictions sanitaires, l’île est également indirectement victime de la guerre en Ukraine. Alors que les compagnies aériennes évitent désormais l’espace aérien russe, elles sont obligées de prendre des routes détournées, ce qui en a poussé certaines, comme Virgin Atlantic, à supprimer leurs liaisons avec la cité financière. Sur les huit premiers mois de l’année, l’île a accueilli 184.000 visiteurs, bien loin des chiffres enregistrés avant la pandémie et la guerre en Ukraine. En 2019, 56 millions de personnes s’étaient ainsi rendues à Hong Kong.
https://www.tf1info.fr 07/10/2022.
Le tourisme africain uni pour soutenir une transformation du secteur porteuse de croissance et d’opportunités
La soixante-cinquième réunion de la Commission régionale de l’OMT pour l’Afrique a rassemblé quelque 25 Ministres du tourisme et représentants de haut rang de 35 pays ainsi que des dirigeants du secteur privé. Elle s’est tenue en République-Unie de Tanzanie, quelques jours après la célébration par l’OMT de la Journée mondiale du tourisme dont elle a repris le thème « Repenser le tourisme » en mettant l’accent sur l’innovation, les stratégies de marque, l’emploi et l’éducation, et les partenariats.
Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a accueilli les Membres et leur a présenté les informations les plus récentes sur les activités et les réalisations de l’Organisation au cours des 12 mois écoulés depuis la dernière réunion de la Commission, déclarant que « Le tourisme en Afrique a prouvé au cours de son histoire sa capacité à rebondir. De nouveau, il montre sa résilience. De nombreuses destinations enregistrent des niveaux d’arrivées solides. Toutefois, par-delà les chiffres, il nous faut repenser le tourisme, pour qu’il puisse exprimer son potentiel exceptionnel de transformer la vie des populations, d’alimenter une croissance durable et d’être une activité porteuse d’opportunités partout en Afrique. »
Le redressement du tourisme est enclenché en Afrique
La Commission régionale pour l’Afrique s’est réunie alors que le tourisme a amorcé sa reprise sur l’ensemble du continent. D’après les données les plus récentes de l’OMT, au cours des sept premiers mois de l’année, les arrivées internationales sur tout le continent africain ont progressé de 171 % par rapport à leur niveau de 2021, stimulées principalement par la demande régionale. Afin d’aider les Membres à mettre à profit le rebond du secteur et dans le but d’améliorer la durabilité et la résilience, l’OMT donne la priorité à l’emploi et à la formation, ainsi qu’à la promotion d’investissements plus nombreux et plus ciblés dans le tourisme. Cette semaine, la veille de la réunion, l’OMT a fait paraître des Lignes directrices pour l’investissement en République-Unie de Tanzanie, pour accroître les apports d’investissements étrangers dans le pays.
La Présidente de la République-Unie de Tanzanie, Son Excellence Mme Samia Suluhu Hassanof, a souhaité chaleureusement la bienvenue à tous les participants et aux représentants de l’OMT, les invitant à placer leur action dans une logique de durabilité. Elle a mis en avant le travail accompli par la République-Unie de Tanzanie pour protéger les habitats naturels et la faune sauvage qui en font une destination prisée tout en s’employant à ce que le secteur soit plus inclusif. La Ministre tanzanienne des ressources naturelles et du tourisme, Mme Pindi Hazara Chana, a également fait observer que le pays cherche à diversifier son secteur du tourisme pour faire augmenter les arrivées et les recettes ces cinq prochaines années.
Redressement à court terme et transformation à long terme
Les discussions à la réunion de la Commission ont porté à la fois sur le redressement immédiat et à plus longue échéance du tourisme sur tout le continent, y compris la redéfinition de la feuille de route du Programme d’action de l’OMT pour l’Afrique 2030. Les principaux sujets soulignés par les participants de haut rang ont été notamment l’accélération du tourisme pour une croissance inclusive, l’action pour améliorer la durabilité du secteur, et le rôle des partenariats public-privé pour atteindre ces deux objectifs. Par ailleurs, ils ont aussi débattu de l’importance accrue de la connectivité aérienne, y compris les liaisons aériennes intracontinentales africaines des compagnies à bas coûts, et du besoin pressant d’aider les petites et moyennes entreprises (PME) à se doter des connaissances et des outils numériques dont elles ont besoin pour être compétitives.
Pour finir, les Membres ont voté pour tenir la soixante-sixième réunion de la Commission de l’OMT pour l’Afrique à Maurice.
https://www.unwto.org/fr 07/10/2022.
Paris, destination la plus recherchée selon booking.com
Le site de réservation hôtelière Booking.com vient de dévoiler les résultats de son classement des destinations les plus recherchées en octobre (*), plaçant en tête la capitale française.
Pour la première fois depuis 2021, Paris a réussi à reprendre la tête de ce classement devant respectivement Londres, Marrakech, Barcelone et Rome. “Les recherches des voyageurs internationaux ont été unanimes pour ces vacances d’automne : les villes européennes ont le vent en poupe !” constate Booking.com.
Ce classement propose donc “un mélange de deux capitales centrales ainsi que 3 villes situées plus au sud, qui attirent par leur climat plus doux à cette période de l’année, souligne le site de réservation hôtelière. Nul doute que les voyageurs cherchent des grandes villes mais aussi des zones où le climat sera sûrement plus clément cet automne“.
(*) selon les données du 8 au 21 août 2022 avec des dates de réservation prévues pour octobre 2022
https://www.air-journal.fr/ 08/10/2022.