Revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 Septembre 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Le prix des billets d’avion toujours un frein à une véritable relance du secteur
Compagnies françaises ou étrangères, les prix des billets d’avion font réfléchir avant de voyager, encore plus dans le contexte inflationniste.
Le deuxième Comité Stratégique du Tourisme en Outre-Mer, le CSTOM, s’est réuni, ce lundi à Paris, avec les représentants des collectivités et les acteurs socioprofessionnels de ce secteur. Le but est de définir les priorités pour un tourisme authentique et de qualité, pour les prochaines décennies. Et si possible, à moindre coût, pour attirer un maximum de voyageurs.
Le deuxième Comité Stratégique du Tourisme en Outre-Mer a permis d’établir le plan de relance du tourisme dans les territoires ultra-marins.
Les potentiels d’innovation sont vastes et un investissement de près de 2 milliards d’euros par le gouvernement pour ce secteur. Objectif atteint pour ce second rendez-vous. « Incontestablement nos territoires d’outre-mer sont un maillon incontournable du tourisme en France…Les mesures qui sont prises sont parfaitement applicables en outre-mer, ils doivent permettre de mobiliser et fédérer autour d’objectifs communs », déclare Nathalie Hoareau, chargée du pôle Outre-Mer – Atout France.
La France et ses territoires ultra-marins sont la première destination touristique du monde. Les questions essentielles telles que la transition verte, le numérique ou encore le tourisme culturel ont été abordés lors de cette réunion de travail.
L’attractivité des territoires ultra-marins serait plus forte avec des billets d’avion moins chers. •
Mais une ombre au tableau persiste tout de même, à cause des prix de billet d’avion souvent prohibitifs. « C’est un vrai handicap pour nous aujourd’hui par rapport au problème du billet et à notre éloignement et notre insularité, ou sinon nous aurions encore eu davantage de touristes à venir dans nos territoires », remarque à juste titre Maxette Pirbakas, députée au Parlement européen. « C’est un vrai frein et nous espérons réellement pouvoir débloquer cette situation au niveau de la desserte aérienne. Et aussi avoir d’autres compagnies, et bien négocier pour pouvoir baisser les prix des billets », ajoute Bibi Chamfi, élue au Conseil départemental de Mayotte.
Vivre les vacances différemment dans ce programme du tourisme de demain à l’horizon 2030, avec des enjeux de résilience, d’écologie et de soutien aux familles à bas revenus. « Pour les clients sans grands moyens, il y aura une opération nationale avec l’association des chèques vacances pour permettre à des familles de condition modeste de pouvoir aller en vacances au sein de nos établissements », indique Patrick Serveaux, président des Métiers et de l’industrie hôtelière de la Réunion.
Après la sortie de crise sanitaire, le tourisme en outre-mer trouve quand même un nouvel élan et de l’attractivité sur les rives des 3 océans.
https://la1ere.francetvinfo.fr 20/09/2022.
Installés dans l’avion, 200 passagers apprennent par SMS l’annulation de leur vol
C’est un retour des Canaries que ces passagers belges ne sont pas près d’oublier. Comme le raconte 7 sur 7, dimanche 18 septembre, alors qu’ils avaient terminé leur séjour aux Canaries et devaient rentrer à Ostende, des passagers belges ont eu la très mauvaise surprise de ne pas pouvoir décoller. Arrivés dans l’après-midi, pour se faire enregistrer, les passagers attendaient ensuite calmement leur vol prévu à 19h45. Mais les retards commencent à se succéder sur le panneau d’affichage ; pas vraiment étonnant pour certains passagers interrogés, jusqu’à ce qu’ils s’installent dans l’avion.
Problème, à 19h45, l’avion de décolle pas. Selon nos confrères belges, les passagers attendent plus d’une heure dedans, et vers 21h, ils reçoivent un SMS de la compagnie : leur voyage est annulé. Problème climatique ? Problème technique de l’avion ? Rien de tout cela. TUIfly indique dans le message qu’en « raison de ce retard, l’équipage n’a pas respecté ses heures de service légales et [votre] vol ne partira pas avant demain ». Pas de panique selon la compagnie qui a même tout prévu, à savoir un logement pour la nuit. « On ne savait pas exactement où et comment s’y rendre », déplore un des voyageurs interrogés. Pas non plus d’information quant à un autre vol qui leur permettrait de rejoindre la Belgique. Dénonçant un « manque d’humanité consternant », les passagers comprennent qu’ils ne rentreront pas en Belgique le soir même.
Une passagère devait travailler le lendemain. Coordinatrice de soins dans un jardin d’enfants et directrice d’école, elle n’a donc pas pu ouvrir l’école : « Je trouve consternant que des gens soient traités de la sorte », a lâché son mari auprès de 7 sur 7. Sans compter que la plupart des 200 passagers n’avaient pas mangé, car ils comptaient le faire dans l’avion (le départ du vol étant prévu à 19h45). Les « naufragés » belges sont finalement priés de monter dans un bus, avant d’arriver dans un hôtel de Las Palmas aux alentours de minuit. Dans la nuit, un autre message leur a finalement été envoyé, indiquant leur départ le lundi matin à 10h30. Mais là encore l’hôtel n’ayant pas été prévenu assez tôt, le petit-déjeuner n’avait pas été prévu.
Outre l’annulation du vol, ces Belges regrettent la manière de communiquer de TUI, par simple message. « Je réfléchirai certainement à deux fois avant de réserver un autre vol ou un autre voyage par l’intermédiaire de TUI », avoue le passager interrogé. La compagnie explique de son côté qu’il y a eu un problème avec le « camion de repoussage » le dimanche. Pour son porte-parole, contacté par de Het Laatste Nieuws, un hébergement a été proposé « pour le confort des voyageurs ». Il ajoute : « Dès qu’il y a des changements, les employés s’assurent que tout le monde est informé. Dans ce cas précis, ils ont jugé qu’un SMS était suffisant. À ce moment-là, l’équipage lui-même ne savait pas ce qui se passait. » Seule éclaircie au tableau : les frais d’hôtel seront pris en charge par la compagnie allemande.
https://www.capital.fr/ 20/09/2022.
EasyJet bouscule sa stratégie CO2
La compagnie low cost easyJet a dévoilé une nouvelle feuille de route qui fixe des objectifs de réduction du CO 2 plus ambitieux, mais qui passe aussi par l’arrêt du programme actuel de compensation des émissions.
Finie la compensation, l’heure est désormais à la réduction des émissions de CO2 chez easyJet. La compagnie low cost britannique, qui avait été la première et la seule en Europe à compenser les émissions de CO2 de la totalité de ses vols, a dévoilé ce lundi une nouvelle feuille de route vers la neutralité carbone à l’horizon 2050, qui traduit un changement de méthode.
D’un côté, easyJet affiche des objectifs plus ambitieux, avec la volonté affirmée de réduire ses émissions de dioxyde de carbone de 35 % dès 2035 et de 78 % en 2050. Des objectifs qui vont donc au-delà de la neutralité carbone pour 2050 visée par l’ensemble des compagnies aériennes internationales, puisqu’il s’agirait, dans le cas d’easyJet, d’éliminer et non pas de compenser ses émissions de CO2.
Arrêt du programme de compensation
Mais dans l’immédiat, ce plan de marche passera par l’arrêt du système actuel de compensation d’easyJet. Ce système, lancé en novembre 2019, consiste à financer des opérations de lutte contre les gaz à effet de serre au prorata du CO2 émis. Il prendra fin au 31 décembre, avec une prolongation jusqu’en septembre 2023 pour les réservations effectuées avant la fin de l’année. Il restera toutefois en vigueur sur les vols intérieurs en France, conformément à la réglementation nationale.
Ce programme aurait pourtant permis de compenser près de 8,7 millions de tonnes de CO2. Mais il représente un coût de plusieurs millions de livres par an pour easyJet, pour un retour sur investissement incertain tant d’un point de vue environnemental que commercial. D’où la décision du directeur général, Johan Lundgren, de consacrer cet argent à des actions de réduction pure et simple des émissions de CO2 – même si cela peut passer pour un recul.
Cinq ans de biocarburants
« Nous avons toujours dit que ce programme de compensation ne serait que temporaire, souligne Johan Lundgren. Ce que veulent nos clients, ce sont des mesures de réduction, et non pas seulement de compensation, du CO2. »
L’une de ces mesures concrètes annoncée ce lundi est l’achat de suffisamment de biocarburants pour couvrir les besoins d’easyJet sur les cinq prochaines années (à raison d’un pourcentage d’intégration au kérosène de 2 %). La compagnie orange va également équiper progressivement tous ses Airbus d’un système d’optimisation de la trajectoire en descente, qui permettrait d’économiser 98 tonnes de carburant et 311 tonnes de CO2 par avion et par an. Soit 88.600 tonnes de CO2 par an en moins sur la totalité de sa flotte.
Pour le reste, les actions annoncées sont plutôt du long terme et reposent largement sur les progrès de la technologie, sur lesquels easyJet n’a pas de prise. C’est le cas du partenariat signé avec Rolls-Royce pour participer au développement d’un éventuel futur moteur fonctionnant à l’hydrogène. Le motoriste anglais n’en est encore qu’au stade des essais au sol d’un démonstrateur, dont rien ne dit qu’il débouchera un jour sur un programme d’avion moyen-courrier à hydrogène susceptible d’intéresser easyJet. Airbus lui-même, bien que très volontariste sur l’hydrogène, n’a encore rien décidé en la matière. Et Rolls-Royce ne figure même pas parmi les motoristes actuels des A320.
Capter le CO2 dans l’atmosphère
De même, easyJet annonce la signature d’une lettre d’intention avec Airbus pour soutenir le développement des technologies consistant à capter le CO2 dans l’atmosphère. Des technologies prometteuses, mais qui sont encore très loin de pouvoir fonctionner à l’échelle planétaire.
Au final, l’investissement le plus efficace en matière de décarbonation restera la vingtaine de milliards de dollars consacrés au renouvellement de la flotte d’easyJet, avec la livraison prévue de 168 Airbus A320neo. Ils permettront de réduire la consommation de carburant de 15 % comparée aux A320 de la génération précédente. Avec à la clé une réduction du CO2 au moins égale, mais aussi des économies pour easyJet. Car sans revenu ni réduction des coûts, pas de transition énergétique et fini les billets bon marché, a aussi rappelé le patron d’easyJet.
https://www.lesechos.fr 26/09/2022.
Dette, investissement : le transport aérien entre le marteau et l’enclume
Une crise peut en cacher une autre. Si la pandémie de coronavirus touche à sa fin, avec le retour en force des passagers, d’autres cumulonimbus pointent à l’horizon. L’un des plus inquiétants est celui de la dette des acteurs du transport aérien, qui a considérablement grossi durant l’épidémie. Au point d’obscurcir les perspectives d’avenir des compagnies aériennes.
Selon les chiffres du cabinet Arthur D. Little, la dette cumulée d’un panel de 42 compagnies aériennes est passée de 294,7 milliards de dollars en 2019 à 452,47 milliards en 2021. Celle des principaux industriels (Airbus, Boeing, Embraer, Safran et UTC), de 53 milliards à 93,12 milliards de dollars. La hausse est de 30 % pour le panel d’aéroports, à 62,94 milliards de dollars, et de 63 % pour les principaux loueurs d’avions, à 59,8 milliards de dollars.
À fin juin, la dette d’Air France-KLM, bien que réduite de 2,2 milliards par rapport à fin 2021, s’élevait encore à 6 milliards d’euros, soit près de deux fois sa capitalisation. Si le retour aux bénéfices devrait permettre de poursuivre le désendettement, le groupe va devoir faire face à de lourdes échéances en 2024 et 2025 avec 2,75 milliards et 2,8 milliards d’euros de prêts et obligations arrivant à échéance.
À une échelle plus modeste, Corsair a le même souci.
Pour toutes les compagnies, la nécessité de résorber vite et bien la « dette Covid » est d’autant plus forte que les besoins de financements pour les prochaines années s’annoncent colossaux. « La crise a accru l’endettement mais elle a aussi accéléré la transition énergétique et les investissements nécessaires », souligne Yann Sonnallier, responsable du financement aéronautique de Société Générale.
Avant la crise, Airbus et Boeing chiffraient à 5.700 milliards le montant des investissements nécessaires pour le renouvellement de la flotte d’ici à 2040. Les investissements aéroportuaires étaient estimés à 2.400 milliards. Mais avec l’accélération de la décarbonation, ce sont 10.000 milliards de dollars supplémentaires qui seront nécessaires sur les 20 à 30 prochaines années, selon Arthur D. Little, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050.
(…)
Le transport aérien irait donc dans le mur ? « Si on revenait à la situation d’avant le Covid, on ne pourrait pas s’en sortir, estime Yan Derocles, analyste chez Oddo. Il faut un changement de paradigme, qui passe d’abord par un renchérissement du prix des billets d’avion et un moins grand nombre d’acteurs sur le marché, par la consolidation ».
Deux phénomènes déjà bien enclenchés. Le prix moyen d’un vol au départ de France était en hausse de 43,5 % en juillet et les rachats de Spirit, ITA Airways et de TAP Air Portugal, sont bien engagés.
https://www.lesechos.fr 21/09/2022.
Tourisme
Avec 7 millions de visiteurs cet été, Nice se revendique 1ère destination de France
Nice retrouve des niveaux de fréquentation similaires à ceux que nous connaissions avant le Covid. Les visiteurs de qualité, attirés par la culture et l’évènementiel, ont remplacé le surtourisme, analyse la Ville.
Tous les voyants sont au vert. Le maire organisait une conférence de presse ce lundi 19 septembre pour faire un point sur les chiffres de la saison touristique. Et ils sont très bons. Nice se revendique cette année première destination de France pour les vacances, 4ème de toute l’Europe.
Christian Estrosi a souligné que notre ville tire vers le haut tout le département, en affichant des taux d’occupation de ses hôtels supérieurs à 87% en juillet comme en août. Sur ces deux mois, notre cité a pu accueillir 7 millions de visiteurs, contre 5 en 2019, année de référence avant la crise sanitaire.
« Nous n’avons pas toujours eu la clientèle que nous voulions. Aujourd’hui, loin du surtourisme, nous pouvons compter sur la quantité comme sur la qualité » a fait valoir le maire-président. Ravissement pour les hôteliers et restaurateurs, les Américains ont fait le retour. La clientèle du Moyen-Orient compte aujourd’hui beaucoup également. Les étrangers dépensent plus aujourd’hui qu’en 2019.
Il n’y aurait pas quatorze chemins pour expliquer ce succès, d’après Christian Estrosi : «c’est notre stratégie sur plus de trois ans qui est saluée : nous attirons aujourd’hui grâce à la culture, au développement durable et aux grands évènements».
Les musées ont battu des records, à tel point qu’ils devraient avoir enregistré 250.000 entrées d’ici à la fin du mois de septembre. Le classement à l’UNESCO « a également eu un beau retentissement international ».
Motivés par les grands chantiers (annonce d’un nouveau palais des congrès, réseau de tramway…) les investisseurs ont fait pousser les hôtels comme des champignons chez nous ces derniers mois. Le renouvellement de l’offre a attiré une clientèle prestigieuse, attirée par les grands évènements. Après la Biennale des Arts, place à l’Ultra Trail et au Transition Forum, un sommet sur le développement durable, à la fin du mois, puis au marathon Nice-Cannes, en octobre.
Pour consolider cette dynamique, la ville compte bien développer davantage encore ses relations avec le Japon pour les prochaines saisons.
https://nicepresse.com 20/09/2022.
Les touristes asiatiques restent frileux après le Covid, selon le PDG d’Agoda
Les touristes asiatiques ne devraient reprendre les voyages internationaux que très progressivement pour atteindre un rythme pré- pandémique d’ici 2024, a déclaré lundi le nouveau directeur de la plateforme de réservation en ligne Agoda.
La société spécialisée sur l’Asie prévoit que les touristes des pays asiatiques, à l’exclusion de la Chine, mettront environ six mois après la levée des restrictions anti-COVID-19 de leur pays pour voyager de nouveau en toute confiance, selon Omri Morgenstern, qui a pris la tête d’Agoda en juillet.
« La Corée s’est ouverte il y a deux mois (…) mais les chiffres sont toujours à 40% de ce qu’ils étaient avant, ça ne monte donc pas en flèche », a-t-il déclaré lundi dans une interview accordée à Reuters.
Sur ses marchés asiatiques, les volumes de réservations d’Agoda sont certes revenus aux niveaux de 2019, mais davantage sur le voyage intérieur, contrairement à la reprise plus forte et plus rapide du tourisme observée aux États-Unis et en Europe, note Omri Morgenstern.
« Aux États-Unis ou en Europe, c’est presque comme si tout le monde avait décidé que le Covid était terminé », dit-il, notant que les voyages ont repris rapidement là-bas et que la plupart ont cessé de porter des masques.
Mais dans de nombreux pays asiatiques – comme la Thaïlande, la Corée du Sud, Singapour et l’Indonésie – les gens continuent de porter le masque même après les autorités en ont levé l’obligation.
En 2020, Agoda qui appartient au groupe Booking Holdings Inc, a supprimé 1.500 emplois pour réduire ses coûts dans le contexte de la pandémie de coronavirus, et son nouveau directeur général se félicite aujourd’hui que les effectifs soient désormais revenus au niveau d’avant la crise sanitaire.
https://lepetitjournal.com 21/09/2022.
Le Secrétaire général de l’ONU appelle à réinventer le tourisme pour construire un avenir plus durable
On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre :
La Journée mondiale du tourisme est l’occasion de faire valoir l’immense potentiel du tourisme en tant qu’instrument d’inclusion, de protection de la nature et d’échange entre les cultures.
Moteur du développement durable, le tourisme favorise l’éducation et l’émancipation des femmes et des jeunes tout en stimulant le développement socioéconomique et culturel. Il joue un rôle essentiel dans les systèmes de protection sociale, fondements de la résilience et de la prospérité des sociétés.
Il nous faut investir dans un tourisme propre et durable, réduire l’empreinte énergétique du secteur, adopter des feuilles de route vers zéro émission et protéger la biodiversité. Nous devons créer des emplois décents et veiller à ce que les profits générés soient mis au service des pays de destination et des populations locales. Les États, les entreprises et les consommateurs doivent adapter leurs pratiques en tenant compte des objectifs de développement durable et de l’impératif de limiter le réchauffement à 1,5° Celsius. Il en va de l’avenir du secteur et de la survie de nombreuses destinations touristiques, notamment les petits États insulaires en développement.
https://press.un.org/fr 22/09/2022.
Voyage au Japon : ça y est, on connaît la date de réouverture du pays
Après deux ans et demi de fermeture quasi totale et de légers assouplissements depuis juin, le pays du Soleil Levant va enfin rouvrir aux touristes individuels sans visa.
C’est l’aboutissement d’une très lente réouverture. Depuis le 10 juin dernier, les touristes étaient autorisés à entrer dans le pays, mais au prix d’une contrainte importante, celle de réserver un séjour organisé et d’être en permanence avec un guide. Depuis le 7 septembre, ils peuvent se déplacer sans guide, mais toujours en suivant un parcours défini acheté auprès d’une agence agréée.
Ces assouplissements n’ont rien d’anodin pour le Japon. Car le yen, la monnaie du pays et la troisième monnaie de réserve mondiale, est en mauvaise posture. En un an, il a perdu plus de 30% de sa valeur face au dollar. Pour faire face à cette situation critique, le gouvernement japonais compte capitaliser sur la manne financière que représentent les touristes. Avant Covid-19, le Japon a accueilli un record de 31,8 millions de visiteurs en 2019, ce qui en fait l’une des destinations les plus populaires d’Asie.
Quelles sont les formalités de voyage à l’arrivée au Japon ?
À partir du 11 octobre, il ne sera plus nécessaire de solliciter un visa touristique pour visiter le Japon. Pour les voyageurs français, un simple passeport, tamponné à l’arrivée, suffira pour un séjour de moins de 90 jours.
« Depuis le 7 septembre 2022, les personnes au moins triplement vaccinées, à condition de pouvoir présenter une preuve de triple vaccination, sont exemptées de test PCR avant le départ», précise l’ambassade du Japon en France sur son site. Les personnes non vaccinées ou ne présentant pas un schéma vaccinal complet doivent effectuer un test PCR dans les 72 heures précédant le décollage de l’avion. Attention, le Japon ne reconnaît pas l’infection comme l’équivalent d’une dose. Ainsi, les personnes disposant d’un schéma constitué de 2 doses+ 1 infection devront se faire tester.
Les touristes français sont exemptés de quarantaine à l’arrivée sur le territoire japonais. La France est étiquetée « bleu » par le Japon, qui a établi un code couleur classant les pays en fonction de leur situation sanitaire.
Quelles mesures sanitaires sont en vigueur sur place ?
Depuis le 16 mai, il n’est plus obligatoire de porter le masque en extérieur. Son port est toujours exigé dans les transports publics et en intérieur : « La grande majorité des Japonais continue de porter le masque à l’extérieur. Son usage recommandé, mais pas obligatoire » détaille Thierry Maincent, président de Japan Experience (anciennement Vivre le Japon), agence de voyages spécialisée dans les séjours au Japon.
Quelles sont les mesures au retour en France ?
Depuis le 1er août 2022, il n’est plus nécessaire de présenter un schéma vaccinal complet ou un test PCR négatif pour rentrer en France, quelle que soit la provenance du voyageur.
Une première étape majeure a été franchie cette année à la Conférence des Nations Unies sur les océans, à l’occasion de laquelle la communauté internationale et l’industrie du tourisme se sont engagées à élaborer d’ici à 2024 un accord juridiquement contraignant sur la pollution plastique.
Il n’y a pas de temps à perdre. Réinventons le tourisme pour construire ensemble un avenir plus durable, plus prospère et plus résilient pour toutes et tous.
https://www.lefigaro.fr 22/09/2022.
Maroc : Agences de voyage : les professionnels s’inquiètent pour le futur
À l’heure où l’industrie du tourisme cherche à se repositionner dans le tissu économique et se réorganise pour résorber les 500.000 emplois perdus, des grincements de dents se font entendre chez les agences de voyages, suite à la publication au Bulletin officiel, début septembre, du décret d’application n°2.21.80 de la loi n°11.16 qui réglemente l’obtention des licences A et B.
L’instauration des licences A et B aura-t-elle l’effet escompté ? La question reste posée. Tout compte fait, la publication au Bulletin officiel, début septembre, du décret d’application n°2.21.80 de la loi n°11.16 qui réglemente l’obtention des licences A et B d’Agence de voyages et qui organise la profession d’agent de voyages a du mal à passer. Ce texte, présenté comme visant à adapter le métier à l’apparition de nouveaux acteurs comme les agences de voyages numériques, fait grincer des dents et pousse plusieurs acteurs du secteur à monter au créneau.
Contacté par nos confrères Les Inspirations Éco, Othman Cherif Alami, président du Conseil régional du tourisme de Casablanca-Settat et président du Groupe Investour, explique qu’«aujourd’hui, les citoyens ne font pas parfaitement la distinction entre pharmacie et parapharmacie. Comment voulez-vous que demain, ils distinguent l’agence A de la B ? C’est une perturbation en période post-covid qui est, selon moi, inutile. En effet, créer des agences B pour augmenter les points de ventes à l’ère du digital et du numérique est une véritable contradiction. Créer un revendeur du tourisme de catégorie B, c’est mettre le consommateur en situation précaire».
Amal Karioun, professionnel du voyage, ex-président de la Fédération nationale des agences de voyages du Maroc (FNAVM), explique qu’à la faveur de ce décret, «le titulaire d’une licence d’agence de type B n’est pas tenu d’avoir un local, ni d’en faire son activité principale. Il peut être boucher, épicier, charbonnier pourvu qu’en toute légalité et en se mettant sous le couvert d’une, deux, voire dix agences de voyages, il vende des produits qu’il aura confectionnés, étiquetés et labellisés sous couvert d’une des agence «A» dont il vend des produits».
Et d’ajouter : « maintenant, nous pouvons aussi imaginer tous les scénarios possibles. Comment traiter les dérives, comment légiférer, je ne sais pas ! La grande question que je me pose est la suivante : pourquoi et comment le secrétariat général du gouvernement n’a pas envisagé ce genre de problématiques avant de donner son feu vert à l’administration de tutelle ?». Globalement, les agences de voyages se disent « très déçues du décret d’application » n°2.21.80 de la loi n°11.16. Selon Othman Cherif Alami, certain même pense à mener une action visant à demander l’annulation de ce décret qui « n’a aucun sens », selon eux.
https://www.lesiteinfo.com/ 25/09/2022.
Togo : en 2021, près d’un million de touristes et 25 milliards FCFA de recettes
Après une année 2020 plombée par la Covid-19, le tourisme reprend des couleurs au Togo. En 2021, 983 969 touristes ont visité le pays, contre 481 706 en 2020, soit plus du double enregistré, en variation annuelle.
Ces chiffres, communiqués ce lundi 26 septembre 2022 par le ministre en charge du secteur, Gbenyo Lamadokou, à la veille de la célébration de la Journée mondiale du tourisme, confirment la tendance observée un peu partout sur la planète, à la faveur de la reprise des déplacements et de l’assouplissement de la plupart des mesures sanitaires.
L’embellie s’observe naturellement au niveau des recettes qui passent de 19 milliards FCFA en 2020 à 25 milliards l’année écoulée, traduisant ainsi une hausse de 34%. Pour le ministre, « ce résultat est à mettre, d’une part à l’actif du gouvernement, qui par le déploiement progressif du vaccin contre la COVID-19, l’adoption d’un certain nombre de mesures et l’assouplissement des restrictions sur les déplacements, a aidé à rétablir la confiance des consommateurs pour le redécollage du tourisme et d’autre part, à celui des populations togolaises qui ont su montrer un regain d’intérêt pour les déplacements au sein de leur beau pays ».
Notons qu’en 2018, période faste pour le tourisme togolais, le compteur affichait 712 000 touristes, alors que les recettes hôtelières ressortaient à 48 milliards FCFA.
https://www.togofirst.com 27/09/2022.
Le tourisme international continue de montrer de nets signes de reprise avec des arrivées qui ont atteint 57 % des niveaux d’avant la pandémie au cours des sept premiers mois 2022
D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux ont presque triplé de janvier à juillet 2022 (+172 %) par rapport à la même période en 2021. Cela signifie que le secteur a retrouvé près de 60 % de son niveau d’avant la pandémie. Ce redressement vigoureux est le résultat d’une forte demande comprimée de voyages internationaux ainsi que de l’assouplissement ou de la levée des restrictions sur les voyages en place à ce jour (au 19 septembre 2022, 86 pays n’avaient pas restrictions liées à la COVID-19).
Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Le tourisme poursuit son redressement soutenu, mais des défis demeurent, qu’ils soient d’ordre géopolitique ou économique. Le secteur redonne de l’espoir aux populations partout dans le monde et leur rouvre des perspectives. Le moment est venu à présent de repenser le tourisme, la direction qu’il prend et son impact pour l’humanité et pour la planète. »
Le moment est venu à présent de repenser le tourisme, la direction qu’il prend et son impact pour l’humanité et pour la planète
On estime à 474 millions le nombre de touristes internationaux ayant voyagé pendant cette période, contre 175 millions sur la même période en 2021. Les chiffres des arrivées internationales pour les mois de juin et juillet 2022 pris ensemble sont estimés à 207 millions, soit plus du double des chiffres enregistrés pour ces deux mêmes mois l’an dernier. Juin et juillet représentent 44 % du total des arrivées sur l’ensemble des sept premiers mois 2022. L’Europe a reçu 309 millions d’arrivées, soit 65 % du total.
L’Europe et le Moyen-Orient en tête de la reprise
L’Europe et le Moyen-Orient sont les régions ayant connu le plus fort redressement au cours de la période allant de janvier à juillet 2022, avec des arrivées qui ont atteint, respectivement, 74 % et 76 % de leurs niveaux de 2019. L’Europe a enregistré près de trois fois plus d’arrivées internationales qu’au cours des sept premiers mois 2021 (+190 %) sous l’effet d’une forte demande intrarégionale et des voyages en provenance des États-Unis d’Amérique. Les résultats de la région ont été particulièrement vigoureux au mois de juin (-21 % par rapport à 2019) et au mois de juillet (-16 %), témoignant du dynamisme de l’activité estivale. Les arrivées ont grimpé jusqu’à environ 85 % de leur niveau de 2019 au mois de juillet. La levée des restrictions sur les voyages dans un grand nombre de destinations a aussi alimenté ces résultats (44 pays européens n’avaient pas de restrictions liées à la COVID-19 au 19 septembre 2022).
Au Moyen-Orient, les arrivées internationales ont été pratiquement multipliées par quatre en croissance interannuelle de janvier à juillet 2022 (+287 %). Les arrivées ont dépassé le niveau d’avant la pandémie au mois de juillet (+3 %), grâce aux résultats exceptionnels enregistrés par l’Arabie saoudite (+121 %) suite au pèlerinage du Hajj.
Les Amériques (+103 %) et l’Afrique (+171 %) ont, elles aussi, affiché une forte croissance de janvier à juillet 2022 par rapport à 2021, atteignant 65 % et 60 %, respectivement, de leurs niveaux de 2019. En Asie-Pacifique (+165 %), les arrivées ont plus que doublé au cours des sept premiers mois 2022, mais restaient de 86 % inférieures au niveau de 2019 sachant que certaines frontières demeuraient fermées aux voyages non essentiels.
Sous-régions et destinations
Plusieurs sous-régions ont atteint de 70 % à 85 % de leurs niveaux d’avant la pandémie au cours de la période allant de janvier à juillet 2022. L’Europe méridionale méditerranéenne (-15 % par rapport à 2019), les Caraïbes (-18 %) et l’Amérique centrale (-20 %) ont bénéficié du plus fort redressement par rapport aux niveaux de 2019. L’Europe occidentale (-26 %) et l’Europe du Nord (-27 %) ont aussi affiché de solides résultats. Au mois de juillet, les chiffres des arrivées ont été proches de ceux d’avant la pandémie dans les Caraïbes (-5 %), en Europe méridionale et méditerranéenne (-6 %) et en Amérique centrale (-8 %).
Parmi les destinations ayant communiqué des données relatives aux arrivées internationales au cours des cinq à sept premiers mois 2022, celles qui dépassaient les niveaux d’avant la pandémie ont été les îles Vierges américaines (+32 % par rapport à 2019), l’Albanie (+19 %), Sint Maarten (+15 %), l’Éthiopie et le Honduras (+13 % tous les deux), l’Andorre (+10 %), Porto Rico (+7 %), les Émirats arabes unis et la République dominicaine (+3 % tous les deux), Saint-Marin et El Salvador (+1 % tous les deux) et Curaçao (0 %).
Parmi les destinations ayant communiqué des données relatives aux recettes du tourisme international au cours des cinq à sept premiers mois 2022, la Serbie (+73 %), le Soudan (+64 %), la Roumanie (+43 %), l’Albanie (+32 %), la Macédoine du Nord (+24 %), le Pakistan (+18 %), la Türkiye, le Bangladesh et la Lettonie (tous +12 %), le Mexique et le Portugal (+8 % tous les deux), le Kenya (+5 %) et la Colombie (+2 %) ont tous dépassé les niveaux d’avant la pandémie de janvier à juillet 2022.
Des dépenses touristiques en hausse, mais des défis croissants
La reprise en cours est observable aussi au niveau des dépenses de tourisme émetteur des grands marchés d’origine. Les dépenses de la France ont grimpé jusqu’à atteindre, de janvier à juillet 2022, -12 % par rapport à 2019, tandis que les dépenses de l’Allemagne ont augmenté pour se situer à -14 %. Les dépenses de tourisme international de l’Italie et des États-Unis d’Amérique se sont élevées, respectivement, à -23 % et à -26 %.
Il y a eu également une solide performance du transport aérien international de voyageurs, qui a connu 234 % d’augmentation de janvier à juillet 2022 (45 % en dessous des niveaux de 2019) et retrouvé, au mois de juillet, environ 70 % de son niveau d’avant la pandémie, d’après IATA.
Cette demande plus forte que prévu a aussi posé d’importants défis opérationnels et de main-d’œuvre dans les entreprises et les infrastructures touristiques, en particulier les aéroports. En outre, la situation économique, aggravée par l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, représente un risque baissier considérable. La montée des taux d’intérêt dans toutes les grandes économies, la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, combinées à la perspective croissante d’une récession mondiale ainsi que le suggère la Banque mondiale, sont autant de menaces importantes pour la reprise du tourisme international pendant le restant de l’année 2022 et en 2023. Le ralentissement potentiel est perceptible à la lumière du dernier indice de confiance de l’OMT, traduisant une plus grande prudence à l’égard de l’avenir, et d’après les tendances des réservations, qui montrent des signes de tassement.
Confiance prudente des experts du tourisme
Sur une échelle de 0 à 200, le Groupe d’experts du tourisme de l’OMT attribuait à la période de mai à août 2022 une note de 125, conforme aux prévisions haussières du Groupe lors de l’enquête de mai portant sur la même période de quatre mois (124).
Les prévisions pour le restant de l’année traduisent un optimisme prudent. Même si l’on attend une performance supérieure à la moyenne, les experts du tourisme donnent à la période de septembre à décembre 2022 une note de 111, ce qui est moins que pour les quatre mois précédents (125) et illustre une baisse des niveaux de confiance. Près de la moitié (47 %) des experts tablent sur des perspectives favorables pour la période allant de septembre à décembre 2022, tandis qu’ils sont 24 % à ne prévoir aucun changement particulier et 28 % à considérer que la situation pourrait empirer. Les experts semblent confiants également pour 2023, 65 % d’entre eux anticipant une meilleure performance du tourisme qu’en 2022.
L’environnement économique incertain semble néanmoins avoir remis en question la perspective de revenir à court terme aux niveaux d’avant la pandémie. Quelque 61 % des experts s’attendent maintenant à ce que le possible retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 intervienne en 2024 ou après. Ils sont moins nombreux (27 %) à tabler sur un retour aux niveaux d’avant la pandémie en 2023 que dans l’enquête du mois de mai (48 %). Pour les experts, l’environnement économique reste le principal facteur pesant sur la reprise du tourisme international. La montée de l’inflation et la flambée des cours du pétrole font augmenter les coûts des transports et de l’hébergement et mettent sous pression le pouvoir d’achat des consommateurs et l’épargne.
https://www.unwto.org/fr 29/09/2022.