Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Septembre 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Le patron d’Air France KLM agacé par le courrier du ministre des Transports
La réaction n’aura pas tardé. Après la lettre envoyée par le ministre des transports, Clément Beaune, à la Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM) et révélée par RTL, Ben Smith, le directeur général d’Air France-KLM a profité d’une réunion ce mardi matin 6 septembre au ministère pour lui répondre en face à face. Le ministre déplorait les multiples problèmes rencontrés par les passagers cet été et en conséquence avait saisi la direction générale de l’aviation civile pour que cela ne se reproduise plus.
Devant une quarantaine d’invités, le patron d’Air France-KLM a clarifié les choses : « Dans les aéroports nous ne sommes pas responsables des files d’attente de la sécurité ni des trieurs bagages », a expliqué Ben Smith selon un participant à la réunion contacté par RTL.
« Nous avons été là cet été et accueilli des milliers de personnes. Nous avions anticipé la reprise et embauché en nombre pour offrir les meilleures conditions d’accueil à nos clients », a ajouté le directeur selon un autre participant, visiblement agacé par le courrier reçu la veille et rejetant, en creux, la faute notamment sur Aéroport de Paris.
Le ministre des Transports souhaite tirer collectivement les enseignements de la saison estivale et préparer les prochains pics saisonniers « en offrant aux voyageurs la qualité de service qu’ils sont en droit d’attendre ».
Clément Beaune déplore également que les compagnies rechignent parfois à appliquer la réglementation européenne qui protège les passagers en cas de retard. En effet, les passagers européens peuvent être indemnisés de 250 à 600 Euros pour des retards de vol et certaines compagnies sont accusées de faire trainer les dossiers.
(Sources RTL).
Les retards aériens sont déjà repartis à la hausse dans le ciel européen
Avec 31.000 vols quotidiens à fin août dans l’espace aérien européen, le trafic aérien est remonté, en moyenne, à 88 % du niveau d’août 2019 (90 % sur l’intra-européen), selon Eurocontrol. Mais le nombre de vols retardés était en hausse de 5,4 % sur la dernière semaine d’août, comparé à la même période de l’été 2019.
En moyenne, près de 40 % des vols (38,7 %) accusaient un retard de plus de 15 minutes au départ (et 31,4 % à l’arrivée, sur la dernière semaine d’août, selon Eurocontrol). A Londres-Gatwick, les vols retardés ont même représenté près de 58 % du trafic. Roissy-CDG s’en est mieux sorti, avec 40 % de vols retardés au départ (et 29 % à l’arrivée). Amsterdam-Schiphol et Londres-Heathrow aussi, avec respectivement 33 % et 32 % de vols retardés au départ. Mais ces deux aéroports ont en commun d’avoir contraint les compagnies aériennes à annuler un grand nombre de vols pour réduire l’engorgement.
Car contrairement à la situation de l’été 2019, qui s’était également soldé par un nombre record de vols retardés, la principale cause de l’envolée des retards aériens cet été est bien à chercher du côté du manque de personnels dans les aéroports. Les files d’attente interminables aux contrôles de sécurité et les scènes de chaos observées certains jours dans plusieurs grands aéroports ont provoqué ces retards en cascade.
En revanche, la météo estivale a plutôt facilité les choses, contrairement à l’été 2019 qui avait connu plusieurs épisodes orageux sévères en Europe. De même, les problèmes de gestion du trafic aérien sont restés relativement contenus cet été, même si là encore, le nombre des vols retardés par des problèmes de contrôle aérien a dépassé à trois reprises les niveaux de l’été 2019.
C’est plus particulièrement vrai en France. A l’exception d’une grève peu suivie au centre de contrôle d’Aix, courant juillet, le contrôle aérien français n’a pas connu de perturbation majeure durable cet été, en dépit des craintes suscitées par la mise en œuvre de nouveaux systèmes informatiques. Le contrôle aérien français, qui gère le plus grand espace aérien d’Europe, n’a généré que 16 % des retards ATFM, contre 29 % pour l’Allemagne.
Au total, la France a un peu moins souffert des retards aériens que la plupart des pays européens, avec en moyenne 64,4 % de départs ponctuels en ce début septembre, contre 57,4 % au Royaume-Uni, 55,8 % en Allemagne, 52,5 % aux Pays-Bas et 47,5 % en Italie. La palme des retards revenant à Israël, avec seulement 34,6 % de départs à l’heure.
https://www.lesechos.fr 10/09/2022.
Le Portugal discute avec Air France et Lufthansa d’une reprivatisation de TAP
Le gouvernement portugais souhaite lancer la reprivatisation de TAP Air Portugal d’ici la fin de l’année et a déjà entamé des discussions avec les groupes Air France-KLM et Lufthansa, rapporte vendredi l’hebdomadaire Expresso. L’exécutif socialiste d’Antonio Costa souhaite reprivatiser «au moins la moitié du capital » de TAP « dès cette année afin de pouvoir conclure le processus début 2023», indique le journal en citant une source gouvernementale non identifiée.
Air France et Lufthansa sont les candidats « favoris » à la reprise de TAP précise Expresso en ajoutant que le groupe IAG, maison mère des compagnies britannique British Airways et espagnole Iberia, aurait également manifesté « son intérêt ».
« Des pourparlers discrets entre le gouvernement, des conseillers financiers et les groupes aériens sont en cours depuis plusieurs mois », rapporte Expresso en soulignant que le gouvernement souhaite que TAP conserve son «hub» à l’aéroport de Lisbonne, une passerelle vers ses destinations phares en Amérique du Sud et en Afrique. Interrogés par l’AFP, ni le gouvernement ni la TAP n’ont souhaité commenter ces informations.
Le groupe aérien portugais, dont les difficultés s’étaient accrues avec la pandémie de Covid-19, avait été totalement renationalisée en urgence en 2020, en échange de l’application d’un plan de restructuration imposé par Bruxelles et dont la conclusion est prévue en 2024. Chiffré à 3,2 milliards d’euros, le plan de sauvetage de TAP prévoyait, entre autres, une diminution de ses effectifs, une baisse des salaires ou encore une réduction de sa flotte. Une partie de ces mesures sont actuellement contestées par les syndicats qui réclament des hausses de salaires.
Les comptes de la compagnie restent dans le rouge bien que la reprise du tourisme lui ait permis de réduire ses pertes au deuxième trimestre, à 80,4 millions d’euros contre un peu plus de 128 millions sur la même période en 2021, grâce notamment à un nombre de passagers «multiplié par quatre». Privatisée à hauteur de 61% en 2015, l’État portugais a repris le contrôle de la compagnie dès l’année suivante, en désaccord avec la stratégie d’expansion
Source AFP 09/09/2022.
Tourisme
Emirats : les revenus du tourisme bondissent au premier semestre et dépassent les 5 milliards de dollars
Les Emirats arabes unis ont vu les revenus du tourisme bondir au premier semestre 2022 dépassant les 5 milliards de dollars, ont annoncé les autorités qui attendent un hiver très dynamique avec le Mondial de football organisé par le Qatar.
« Notre secteur touristique a dépassé les 19 milliards de dirhams (5,2 milliards de dollars) pour la première partie de 2022,» a déclaré Le dirigeant de Dubaï, cheikh Mohammed ben Rachid Al-Maktoum, cité par l’agence de presse officielle WAM. « Le nombre total de personnes accueillies en hôtel a atteint 12 millions, soit une hausse de 42% et nous espérons une forte performance touristique cet hiver », a-t-il affirmé à la sortie d’un conseil des ministres dans la capitale Abu Dhabi.
Dubaï, grand carrefour touristique mondial, s’attend en outre à accueillir nombre de supporters de foot lors de la coupe du monde en novembre et décembre, du fait des hébergements limités du pays hôte, le Qatar. L’aéroport de Dubaï a vu passer 27,8 millions de passagers au premier semestre 2022, en hausse de plus de 160% par rapport à la même période l’an dernier fortement marquée par la pandémie, avait-il annoncé le mois dernier.
https://www.lefigaro.fr 12/09/2022.
SUTUS Marbella 2022 : Le tourisme de luxe rêve des fonds marins et de l’espace
Le tourisme de luxe qui, en Europe, représente entre 130 et 170 milliards d’euros par an, soit 22 % des recettes totales du secteur, selon le cabinet de conseil Bain & Company, se tourne de plus en plus vers la mer et l’espace : une station océanique internationale ouvrira en 2026, et le premier hôtel pour touristes dans l’espace, le « Space VIP », ouvrira en 2027. Ces projets seront discutés lors de la 3eme édition du « Space and Underwater Tourism SUTUS 2022 », LE sommet mondial du tourisme spatial et subaquatique, qui se tiendra à l’Ecole hôtelière Les Roches de Marbella du 28 au 30 septembre en présence de plus de 30 entreprises du secteur.
Présence des agences aérospatiales internationales
Des représentants des principales agences aérospatiales internationales telles que la NASA, des États-Unis, l’ESA, d’Europe, la JAXA, du Japon, et l’Agence spatiale espagnole (AEE), auront leur espace lors de cet événement. S’y ajoutent des entités telles que l’Université internationale de l’espace (ISU), la Société de tourisme spatial (STS) et l’Agence suisse de tourisme spatial (Swiss Space Tourism). De même, les grandes multinationales du secteur du tourisme de luxe seront présentes le 28 septembre à Les Roches Marbella.
Un salon 2022 très féminin
Parmi les intervenants on compte un nombre important de femmes cette année: Nancy Vermeulen, entraîneur d’astronautes de l’Académie de formation spatiale, Susan Kilrain, commandant d’astronautes, qui parlera de son expérience au-delà de la planète Terre, Carlota Pérez Reverte, archéologue sous-marine, et Carmen García-Roger et Jorge Pla-García, candidats astronautes de l’ESA.
Des projets titanesques et visionnaires seront présentés, comme Orbital Assembly, le premier hôtel pour touristes dans l’espace. Ce projet gigantesque que présentera Tim Alatorre, directeur des opérations de cette entreprise américaine, vise à être en orbite en 2025.
Il y aura également Axiom Space, qui vise à créer des villes dans l’espace, et la Space Tourism Society.
Sur la question du tourisme sous-marin, un monde encore inexploré, Fabien Cousteau, cofondateur et explorateur en chef du groupe Proteus Ocean Group, – et petit-fils du légendaire explorateur français Jacques Cousteau, passionné comme lui par les océans et les aventures sous la mer – présentera les dernières avancées de Proteus, sa station océanique internationale, l’équivalent sous-marin de la Station spatiale internationale, qui devrait être opérationnelle en 2026 et située au large des côtes de Curaçao, en Amérique du Sud.
Proteus est un complexe de vie sous-marine modulaire de pointe qui permettra aux secteurs public et privé de mener des recherches, de développer de nouvelles applications, de créer des technologies innovantes et de partager leurs histoires avec le monde entier.
Proteus donnera vie à l’océanographie pour un public mondial et changera la façon dont nous interagissons avec l’océan
https://lepetitjournal.com 12/09/2022.
Le tourisme en Thaïlande entravé par les inondations provoquées par la Nina
Le gouverneur de l’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT), Yuthasak Supasorn, a déclaré que le 3e trimestre était normalement la période de pointe pour les voyages d’affaires tels que les sorties de groupes et les incitations, car les prix des hôtels pendant cette saison sont remarquablement bas et pouvaient correspondre à leur budget.
Entre-temps, les agences d’État doivent utiliser le reste de leur budget avant le 30 septembre, qui marque la fin de l’année fiscale en cours.
« Certains groupes d’entreprises ont déjà annulé ou reporté leurs voyages ce mois-ci, ce qui a surtout affecté les destinations de l’Est et du Centre.
Même si l’agriculture est le secteur le plus durement touché, le tourisme pourrait être affecté dans de nombreux endroits car le pouvoir d’achat a considérablement diminué », a déclaré M. Yuthasak.
Kanchanaburi, Suphan Buri, Nakhon Nayok, Prachin Buri, Chon Buri, Chanthaburi, Samut Songkram, Ratchaburi, Hua Hin et Cha-am dans la région de Prachuap Khiri Khan seront les plus touchées par les annulations de voyages.
Selon l’évaluation des risques réalisée par la TAT auprès de ses bureaux dans cinq régions, les fortes pluies qui ont alourdi l’évacuation des eaux de crue ont entravé les déplacements dans de nombreuses régions du pays.
Ainsi, le parc national de Khao Chamao à Rayong a conseillé aux touristes d’éviter de se baigner dans la cascade.
Parallèlement, un camping de Chanthaburi a demandé aux voyageurs de s’abstenir de pratiquer des activités de plein air comme le trekking et le camping.
Dans le Nord, si les averses se produisent principalement dans les zones dotées de réservoirs pour contenir le débit d’eau, l’impact pourrait être minime car les barrages de cette région ont encore la capacité d’absorber le débit en aval.
Toutefois, cette région doit encore faire l’objet d’une surveillance étroite, car elle devrait recevoir des précipitations supérieures de 10 à 20 % à la moyenne en octobre.
Le Nord-Est et le Sud doivent encore faire preuve de prudence quant aux inondations possibles ce mois-ci, en particulier les bassins fluviaux et les pentes des collines qui risquent de subir des crues soudaines.
Actuellement, plus de 16 provinces du Nord-Est situées le long des rivières Mun et Chi ont un total de 412 462 rai (659,9 km2) de terres agricoles inondées.
Un impact sur la haute saison
Avec un afflux de touristes locaux et internationaux attendu pendant la haute saison, la Thaïlande pourrait être confrontée à une densité touristique dans de nombreuses régions, ce qui nécessite une gestion et des stratégies bien préparées pour attirer les activités touristiques en dehors des destinations principales.
De janvier à août, 102,9 millions de voyages intérieurs ont été enregistrés, générant 566 milliards de bahts.
La TAT reste confiante quant à l’objectif de 160 millions de voyages intérieurs avec des recettes de 656 milliards de bahts, principalement grâce à un marché robuste au quatrième trimestre.
« Nous suivons de près la situation et sommes préoccupés par le fait que la Thaïlande a commencé à ressentir davantage l’impact de La Nina, qui a provoqué de fortes précipitations et des inondations soudaines », a déclaré M. Yuthasak.
https://toutelathailande.fr 13/09/2022.
Espagne : l’environnement économique défavorable continuera de peser sur le secteur du tourisme au-delà de 2023
L’Espagne a connu l’été de la reprise. Réalité ou mirage ? « La contribution du tourisme à la croissance économique est susceptible de diminuer dans les mois à venir, à mesure que l’économie se redresse. La zone euro se dirige vers la récession estiment les analystes d’ING. Et l’environnement économique défavorable continuera de peser sur le secteur du tourisme espagnol même au-delà de 2023″, soulignent-ils.
L’inflation, l’incertitude économique et politique générée par la guerre en Ukraine et les prix élevés de l’énergie continuent de poser un risque pour la reprise du tourisme. Comme ils l’expliquent, jusqu’à présent, l’industrie a montré un fort degré de répercussion des coûts plus élevés sur les consommateurs. Toutefois, la forte augmentation des prix des hôtels (+16,4% en glissement annuel) n’a pas dissuadé les touristes de réserver des nuitées.
En effet, selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique (INE), en juillet, l’Espagne a reçu des visites de près de 9,1 millions de touristes internationaux le double (106,2 %) du chiffre enregistré au cours du même mois de 2021, se rapprochant déjà des niveaux pré-pandémiques. Leurs dépenses ont atteint 11 869 millions d’euros11 869 millions, soit une augmentation de 127 % par rapport au même mois de l’année dernière.
Mais « la forte baisse de la confiance des consommateurs montre qu’ils sont de plus en plus inquiets de l’inflation élevée et pourraient commencer à réduire leurs dépenses touristiques. Cela influencera également les arrivées de touristes internationaux, puisqu’un touriste sur trois est originaire de l’UE. Le Royaume-Uni et l’Allemagne, deux pays durement touchés par le choc énergétique » , souligne-t-on également chez ING.
Moody’s adopte un point de vue similaire. Grâce à la forte demande des passagers, qui « a permis aux compagnies aériennes de plus que couvrir le coût nettement plus élevé du carburant », les perspectives du secteur aérien sont jugées « positives ». Ils estiment que « grâce à cette dynamique liée à la pandémie, les bénéfices de l’industrie ne chuteront pas autant que lors de la dernière récession », mais ils précisent que la reprise en cours « ne met pas l’industrie à l’abri des pressions de la récession ».
Le gouvernement s’attend à ce qu’au cours de l’automne les performances positives du secteur du tourisme sont maintenues. Le ministre de l’industrie, du commerce et du tourisme, Reyes Maroto, a récemment prédit que dans certaines destinations, des taux d’occupation de près de 95 % pourraient être atteints, compte tenu des réservations déjà consolidées des voyageurs internationaux.
Si quelque chose a poussé le secteur cet été, c’est bien le tourisme intérieur. « Le nombre de clients des hôtels a dépassé pour la première fois son niveau pré-pandémique en juillet, principalement grâce à l’augmentation du nombre de clients des hôtels. Fort rebond du tourisme intérieur, qui s’est redressé encore plus vite que le tourisme étranger.« , indique un rapport d’ING. Alors que le nombre de clients nationaux des hôtels était déjà supérieur aux niveaux d’avant la pandémie en avril 2022, le nombre de clients étrangers était encore inférieur de 3 % en juillet.
« Ainsi, la forte reprise du tourisme intérieur a compensé la baisse du nombre de visiteurs internationaux. » Cependant, ils estiment que les vents contraires économiques vont entraver le tourisme intérieur dans les mois à venir. « En juillet, la confiance des consommateurs espagnols est tombée en dessous du seuil de pandémie de Covid-19, ce qui montre que les Espagnols sont de plus en plus préoccupés par l’inflation élevée. Bien qu’il se soit légèrement amélioré en août, il reste historiquement bas », ajoutent-ils.
Le tourisme représente un secteur clé pour l’Espagne et son économie. Selon le Conseil mondial du voyage et du tourisme, il a contribué à 14 % du PIB total en 2019. En outre, représente 13,3 % du nombre total de travailleurs enregistré dans le pays et est l’un des secteurs qui contribue le plus à la création d’emplois. En effet, le secteur du tourisme est en tête pour la création d’emplois en Espagne et a atteint son niveau pré-pandémique en avril 2022.
D’après les données publiées par Turespaña, le mois de juillet s’est achevé avec 2 702 645 affiliés à la sécurité sociale liés aux activités touristiques, ce qui représente la création de 143 524 nouveaux emplois et une croissance de 5,6 % en glissement annuel. D’avril à juin, les activités liées au tourisme ont représenté 1,5 million d’euros la moitié de tous les nouveaux emplois créés. dans le pays, et l’emploi a augmenté de 0,8 % par rapport à la même période de 2019.
https://www.chatborgne.com/ 14/09/2022.
Lidl irrite la Turquie en proposant aux Allemands d’aller passer l’hiver au chaud
Le distributeur hard-discount vend des séjours de vacances à prix cassés sur la Riviera turque comme une alternative pour ne pas payer une facture énergétique démesurée cet hiver en Allemagne. L’offre fait grincer des dents en Turquie, aux prises avec une inflation galopante.
Publié le 14 sept. 2022 à 7:15
L’offre de Lidl a de quoi faire réfléchir. Un séjour tout compris de vingt-deux jours sur la Riviera turque en janvier, dans un hébergement cinq étoiles. Avec transfert depuis l’aéroport et service blanchisserie inclus, et même massages et soins du visage en option. Le tout pour 599 euros. Le voyagiste BigXtra Touristik, partenaire du groupe de hard-discount, mène actuellement une campagne de promotion pour inciter les Allemands à aller passer l’hiver au chaud en Turquie, et fuir ainsi autant les frimas germaniques que les factures d’énergie qui s’annoncent salées.
« Mais cette offre suscite la controverse en Turquie, provoquant autant d’incompréhension que d’envie », rapporte le journal allemand « Handelsblatt ». « Dans un pays en proie à une inflation élevée et à des problèmes économiques, le prix ultra-compétitif du voyage Lidl est inférieur à certains loyers mensuels, sans le luxe tout compris. »
Pas de crise énergétique en Turquie
Si le pays affronte une spirale inflationniste hors de contrôle, avec une hausse des prix moyenne de 80 % en un an, il ne partage pas les mêmes préoccupations énergétiques que les Etats européens. Comme le rappelle « Handelsblatt », Ankara n’a pas adhéré aux sanctions prises par les Occidentaux contre Moscou, ce qui lui permet de continuer de recevoir du gaz russe et de ne pas craindre une rupture d’approvisionnement.
« Ainsi, les hôteliers turcs sont en mesure de proposer des offres bon marché aux touristes étrangers », justifie le journal allemand face à l’irritation des internautes et médias turcs. Certains se demandent en effet si « les Allemands vont venir passer leur hiver en Turquie à moindre coût », laissant entendre qu’ils profiteraient d’une forme de « tourisme énergétique ».
Une opportunité pour le secteur touristique
« Handelsblatt » rappelle toutefois que, même très avantageuse, beaucoup de ménages allemands ne pourront se permettre de cumuler le paiement de leurs loyers ou crédit immobilier, leurs factures ordinaires (en plus de celle de l’énergie) avec un séjour de trois semaines à l’étranger. Sans compter les parents d’enfants devant aller à l’école.
Il invite aussi à envisager cette situation comme une opportunité pour le secteur touristique turc, pour qui l’hiver est habituellement la saison creuse. Deniz Ugur, le patron du voyagiste suisse Bentour, estime que jusqu’à 1 million d’Allemands pourraient visiter le pays cet hiver, environ deux fois plus que d’habitude, et appelle les hôteliers turcs à reconsidérer leur projet de fermeture hivernale afin de saisir cette occasion.
https://www.lesechos.fr 14/02/2022.
Tourisme au Maroc : la crise s’estompe, mais l’incertitude reste de mise
L’été 2022 a été salvateur et les principales destinations touristiques du pays ont affiché complet durant le mois d’août
Les professionnels appellent le ministère de tutelle et le gouvernement marocain à se pencher de manière urgente sur certains maux qui minent structurellement ce secteur
Au Maroc, le tourisme reprend des couleurs après deux années catastrophiques pour un secteur qui ne représente pas moins de 7% du PIB du pays. L’été 2022 a été salvateur et les principales destinations touristiques du pays ont affiché complet durant le mois d’août.
Destination de choix, notamment pour le tourisme interne, le nord du pays a été littéralement pris d’assaut par les touristes marocains ; certains d’entre eux n’ont pas obtenu de visas pour passer leurs vacances en France. L’Espagne a également profité de cette donne, la péninsule Ibérique étant particulièrement prisée des Marocains. Mais ce qui a fait la différence cette année, et qui a permis de sauver la saison estivale, c’est la ruée des Marocains résidant à l’étranger (MRE) vers le pays.
« En effet, on peut dire que le salut est venu des MRE. Ils ont représenté la moitié des arrivées. Autre bonne nouvelle, le marché se redynamise et la demande pour la destination Maroc augmente de plus en plus », commente pour Arab News en français Wissal el-Gharbaoui, secrétaire générale de Confédération nationale du tourisme (CNT). Toutefois, selon notre interlocutrice, cette dynamique salutaire n’a pas profité à l’ensemble de l’écosystème hôtelier marocain. Le secteur informel a été plébiscité cette saison.
De même, plusieurs territoires et villes n’ont pas profité de la reprise. Par ailleurs, les principaux marchés émetteurs de touristes comme l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France sont encore frileux et n’ont pas encore véritablement repris, ce qui laisse planer le doute sur la saison hivernale.
« Pour la prochaine saison, il faudra être beaucoup plus réactif et plus attentif au marché mondial. Si l’été a porté de bonnes nouvelles pour le secteur, il faut que cette dynamique perdure en doublant la capacité en sièges à destination du Maroc, privilégier les liaisons aériennes point à point, renforcer la promotion à destination des principaux marchés émetteurs et, surtout, jouer sur la compétitivité, puisque l’inflation a affecté les budgets des ménages », recommande Wissal el-Gharbaoui.
Un plan d’action agressif doit ainsi être lancé par les autorités marocaines dans le but de profiter de la relance du secteur au niveau mondial, surtout lorsque l’on sait que certaines destinations touristiques concurrentes comme la Turquie et l’Égypte ont une longueur d’avance par rapport au Maroc. Quand le Maroc avait maintenu ses mesures restrictives liées à la Covid-19, notamment avec la fermeture de l’espace aérien, ces deux pays avaient déjà entamé, il y a un an et demi, la dynamisation de leur secteur touristique. C’est dire que la tâche ne sera pas facile pour le Maroc.
Dans ce contexte, les professionnels appellent le ministère de tutelle et le gouvernement marocain à se pencher de manière urgente sur certains maux qui minent structurellement ce secteur, notamment la fiscalité et le coût énergétique. Ils s’attendent à ce que des mesures concrètes soient incluses dans le projet de loi de finances de 2023. Et ce n’est pas la nouvelle stratégie en cours de préparation du ministère du Tourisme qui rassurera les professionnels, qui s’attendent à des mesures urgentes. Rappelons que le Maroc avait déjà mis en place la Vision 2010 et la Vision 2020, dont les objectifs n’ont pas été réalisés. La prochaine stratégie se veut plus ambitieuse et vise un doublement des arrivées touristiques. Toutefois, des questions subsistent sur ses conditions de réussite, notamment en ce qui concerne le volet financement.
https://arabnews.fr 16/09/2022.
Opinion | Remboursement des PGE : ne faisons pas l’autruche !
Le gouvernement est dans le déni de réalité, affirme Patrick Sénicourt. Le remboursement des PGE, dans le contexte de récession qui s’annonce, ne sera pas aussi aisé qu’il le prétend : ce sera un massacre. Il faut donc pouvoir l’étaler sur dix ans sans « punition ». Ce qui suppose d’obtenir d’urgence un accord européen.
Est-ce un déni de réalité ? Le discours institutionnel se veut rassurant : les difficultés de remboursement du PGE seraient marginales. En janvier, on nous annonçait 4 % de bénéficiaires susceptibles de rencontrer des problèmes. Ce chiffre a été réévalué à 6-8 % plus récemment. Méthode Coué des grands décideurs ? Pourtant, de nombreuses voix, notamment le Président de la CPME François Asselin, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le sénateur Thierry Cozic dans sa question écrite au Gouvernement du 4 août 2022, alertent depuis des mois : rembourser sur quatre ans, c’est beaucoup trop court.
Même si elles pensent y parvenir à 76 %, la trésorerie des TPE-PME en sortira essorée. Elles devront se délester de 6,25 % de CA pendant quatre ans pour rembourser leur PGE, ce niveau pouvant monter à 8-9 % pour aussi résorber les dettes URSSAF et TVA Covid : un tel niveau de rentabilité est inatteignable pour la très grande majorité d’entre elles, surtout dans le contexte que nous vivons aujourd’hui, notamment d’inflation, de pénuries, voire de hausse des salaires faisant fondre les marges…
Une règle européenne complique les choses
La solution ? On la connaît : étaler le remboursement sur dix ans. Le souci est que ce rééchelonnement (« forbearance » pour les spécialistes) est considéré comme un défaut de l’emprunteur, impliquant une décote bancaire et hypothéquant le recours ultérieur à de nouveaux financements. Les entreprises ne s’y trompent d’ailleurs pas : moins de 400 d’entre elles s’y sont aventurées en six mois.
Pourquoi cette brutale infamie ? C’est une règle européenne derrière laquelle se retranche le système bancaire, afin de pouvoir préserver sa garantie de l’Etat. Olivia Grégoire, ministre des PME, est d’ailleurs parfaitement au courant ; elle expliquait récemment que la France faisant partie de l’Europe, nous devions respecter des règles strictes pour éviter que les PGE ne soient requalifiés en aides publiques d’Etat. Elle ajoutait que nous avions déjà redonné du souffle aux entreprises en difficulté et qu’il serait extrêmement difficile d’aller au-delà…
Ce gâchis ruinerait les bénéfices du « quoi qu’il en coûte »
Or cette règle a pu être momentanément suspendue au plein coeur de la crise pandémique, dans les Guidelines du 2 décembre 2020 – EBA/GL/2020/15 – de l’ABE (Autorité Bancaire Européenne). Sauf qu’elle n’a porté effet que jusqu’au 31 mars 2021. Cette jurisprudence montre que la règle de base peut donc être assouplie. Il suffit à nos ministres de l’économie et des PME de convaincre Bruxelles pour résoudre le problème… Cela évitera que ce poison lent de remboursements trop lourds ne dévitalise progressivement des dizaines de milliers de TPE-PME, et de les retrouver dans quatre ans au mieux exsangues, au pire passées par la case tribunal de commerce sans grandes chances d’éviter la liquidation. Quel gâchis potentiel, qui ruinerait tous les efforts faits pendant la crise Covid pour préserver le tissu des TPE-PME et les emplois qu’elles portent !
Impossibilité de traiter au cas par cas trop de dossiers
Notons d’ailleurs que cet aménagement non punitif hautement souhaitable ne doit pas être limité à tel ou tel secteur. Certes, certaines activités semblent avoir été plus impactées que d’autres (tourisme, BTP…). Mais même dans les secteurs réputés « prospères », telle ou telle entreprise a pu être victime de l’une ou l’autre des difficultés conjoncturelles ou structurelles exogènes. Comme il est techniquement impossible de traiter « au cas par cas » des milliers de situations (encombrement de la Médiation du crédit, des tribunaux de commerce, des administrateurs judiciaires…), l’allongement généralisé à dix ans des remboursements est la seule réponse pragmatique possible.
Au fond, obtenir cet accord européen revient simplement à ajuster les paramètres d’origine du PGE, clairement intenables (certes fixés dans l’urgence, sans guère de temps pour en soupeser les conséquences) : 25 % du CA remboursables sur 2+4 ans. Ne pouvant revenir sur les 25 % consentis, il faut accepter de réajuster l’autre paramètre, passant ainsi à 2+8 à 10 ans.
Patrick Sénicourt est Président de NOTA-PME
https://www.lesechos.fr/ 12/09/2022.
Transport
Crise de l’énergie : la facture d’électricité de la SNCF s’envole
Si le transporteur national répercutait intégralement la flambée de sa facture d’électricité l’an prochain, les billets TGV domestiques ou internationaux seraient majorés d’un coup de 10 %. Mais la direction de l’entreprise se refuse à aller aussi loin.
La SNCF n’a pas encore déterminé le montant ni les modalités exactes, mais une hausse du prix des billets de train est inéluctable pour l’an prochain. En cause, la facture d’électricité de l’opérateur national, gros consommateur puisqu’il achète quelque 7 terrawatts-heure (TWh) chaque année, principalement pour la traction des trains, et dans une moindre mesure pour ses gares. Même si l’entreprise est couverte cette année à hauteur de 95 % par des achats effectués à l’avance via des tarifs régulés, les 5 % restants sont achetés sur le marché « spot » et suffisent, avec leur volatilité actuelle, à affoler les compteurs.
Ainsi, la facture énergétique de la SNCF est passée cette année à 600 millions d’euros, soit le double du budget prévu, a détaillé le PDG Jean-Pierre Farandou devant la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat. Mais le pire reste à venir, d’autant que la part couverte des achats d’électricité devrait régresser l’an prochain, avec le dénouement de certains contrats. « Au tarif actuel, on aurait à ce stade un surcoût pour la seule électricité de 1,6 à 1,7 milliard » d’euros, a prévenu le patron, en pleine préparation du budget 2023.
« Pas de répercussion intégrale »
« Si on répercutait directement (cette hausse, NDLR) sur le coût du billet, on serait amenés à augmenter les billets de TGV de 10 % », a indiqué M. Farandou, conscient d’aborder un sujet sensible politiquement. « Rassurez-vous, on ne répercutera pas 100 % des coûts sur les clients, car cela tuerait les volumes », rappelant que « le gouvernement suit ça de près aussi ». Avec le jeu du « yield management », l’entreprise peut modifier ses tarifs à tout moment, et en toute discrétion, sans attendre des grandes vagues annuelles comme les périodes d’ouverture des ventes au public.
Même sans avoir encore décidé des mesures tarifaires correctrices, le patron du groupe public prépare néanmoins les esprits à une inflation des billets l’an prochain, tant pour les clients que pour les collectivités. Car la moitié du surcoût annoncé porte sur les TGV, et l’autre moitié sur les TER et Transilien. Laissant présager de « discussions complexes avec les collectivités », puisque par le jeu des indexations prévues dans les contrats, cette flambée va se retrouver mécaniquement dans les factures des différentes régions. « Cela fait plusieurs dizaines de millions par an pour chacune d’elles », avance Jean-Pierre Farandou.
Débat sur le train cher
Au moment où l’entreprise vise à long terme un doublement de la part modale du train face à la voiture (10 % actuellement), relancer le débat public sur « le train trop cher » est un sujet périlleux. A ce stade, un billet sur deux en tarifs loisirs sur grandes lignes est vendu à moins de 40 euros, plaide SNCF Voyageurs, mais cette proportion risque de bouger.
Fort de sa signature, le groupe a certes paraphé des contrats de gré à gré sur 20 ans (PPA) avec des producteurs d’énergie « verte » (solaire, éolien), mais cette part est minoritaire dans ses achats globaux, qui représentent entre 1 et 2 % de la consommation nationale. Par ailleurs, la SNCF songe pour l’avenir à produire elle-même sa propre énergie verte, par exemple avec des panneaux solaires sur ses friches ou sur ses gares (après avoir possédé dans le passé des barrages hydroélectriques, vendus par étapes à Suez dans les années 2000).
Ecoconduite des trains
Côté exploitation, l’entreprise veut économiser quelque 10 % de sa consommation électrique par exemple avec l’écoconduite, plus déterminante sur les TGV que sur les trains Corail qui roulent moins vite. Mais elle n’entend pas réduire la vitesse des TGV, ce qui poserait des problèmes opérationnels.
https://www.lesechos.fr/ 16/09/2022.