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  • 30 août 2022
  • Par APST

Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Août 2022

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Aérien

 

L’été conquérant des compagnies aériennes low cost

L’été 2022 marque une nouvelle avancée spectaculaire des compagnies low cost en Europe, qui ont déjà presque toutes renoué avec la croissance et augmenté leurs parts de marché durant la crise.

L’été 2022 restera dans les annales comme celui du grand rebond du trafic aérien en Europe… Mais aussi comme celui du triomphe des low cost. Comme l’été dernier, les compagnies à bas coûts restent le moteur principal de la reprise du transport aérien en Europe. Mais elles continuent également à devancer sensiblement les compagnies traditionnelles sur la voie du redressement.

Parmi les principales compagnies européennes, les seules à avoir retrouvé un niveau d’activité supérieur ou égal à celui de l’été 2019, selon Eurocontrol, sont toutes des compagnies à bas prix. A savoir Ryanair, la hongroise Wizz Air, la britannique Jet2, l’espagnole Volotea et la grecque Aegean. Toutes les autres restent de 8 % à 20 % en dessous de leur niveau d’avant-crise. Et si le trafic aérien européen reste encore en deçà de son niveau de 2019, le trafic intra-européen low cost a, quant à lui, déjà renoué avec la croissance.

Ryanair fait la course en tête

Pour les plus performants, la progression est même spectaculaire. En tête du peloton, avec quelque 3.000 vols quotidiens, le groupe Ryanair et ses filiales Buzz, Malta Air et Lauda, affichent ainsi, semaine après semaine, une offre supérieure de 12 % à 13 % à celle de l’été 2019. Soit environ 300 vols de plus par jour qu’avant la crise du Covid et 16,8 millions de passagers transportés durant le seul mois de juillet. C’est presque autant qu’Air France sur les six premiers mois de l’année (17,4 millions).

En pourcentage de progression, la championne de la croissance reste néanmoins Wizz Air, avec une offre estivale en hausse d’environ 30 %, comparée à l’été 2019, plus de 800 vols quotidiens et 4,7 millions de passagers sur le seul mois de juillet. C’est 1,8 million de passagers de plus qu’en juillet 2019 !

L’Europe du Sud a retrouvé ses touristes

La seule compagnie low cost européenne à ne pas avoir retrouvé son niveau d’avant crise est Easyjet. Néanmoins, avec 87 % de son offre de 2019 début août, la compagnie orange se place au-dessus de Lufthansa et IAG.

Cette surperformance des compagnies low cost s’explique par le redressement toujours plus lent du trafic long-courrier, qui reste handicapé par la persistance des restrictions sanitaires en Asie et notamment en Chine. Elle correspond également à l’attrait retrouvé des destinations soleil européennes – Espagne, Grèce, Italie et, dans une moindre mesure, la France – qui sont également les premières à avoir retrouvé leur niveau de trafic touristique d’avant l’épidémie, malgré les appels à la grève et les difficultés dans les aéroports.

La part du low cost a bondi

Toutefois, comme lors de la crise de 2008, l’avance prise par les compagnies à bas coûts en sortie de crise est également le fruit d’une stratégie très offensive de prise de parts de marché. Ryanair, Wizz Air, Vueling, Volotea et même Transavia France, la filiale d’Air France, ont toutes en commun d’avoir continué à commander des avions et à ouvrir des bases et des lignes durant la crise. Contrairement aux compagnies traditionnelles (à l’exception notable d’ Air France-KLM en Europe).

Selon le bureau d’études Capa, la part de marché des low cost en Europe, exprimé en pourcentage de l’offre de sièges, serait ainsi passée de 41,5 % à l’été 2019 à 47,3 % cet été. Ce qui représenterait le bond le plus important réalisé par les low cost sur la décennie, leur progression moyenne étant plutôt de 1 à 2 points par an.

Ryanair sort encore plus fort de la crise

Croissance à deux chiffres.

Cette moyenne cache d’importantes disparités par compagnie et par marché. Comparé à 2019, Ryanair revendique ainsi des gains de parts de 14 points en Italie, 13 en Hongrie, 12 en Autriche, 11 en Pologne, 5 en Belgique et 2 points au Royaume-Uni. En France, la progression des low cost s’est notamment traduite par l’ouverture d’une quatrième base de Ryanair (à Beauvais), le triplement du nombre de lignes de Vueling à Orly, l’ouverture de deux nouvelles bases par Volotea ou encore le coup d’accélérateur donné à la croissance de Transavia France par Air France, avec une flotte portée à 61 avions, contre 38 en 2019.

Et tout porte à croire que les parts de marché gagnées pendant la crise par les low cost ne seront pas perdues. De Ryanair à Volotea, toutes affichent des objectifs de croissance à deux chiffres pour les prochaines années. A commencer par Ryanair, qui vise 225 millions de passagers à l’horizon 2026, contre 165 millions cette année. Ce qui en ferait le premier groupe de transport aérien au monde.

https://www.lesechos.fr 10/08/2022.

 

 Bientôt la fin de l’indemnisation versée aux passagers en cas de retard de vol ?

Si votre vol est retardé plus de trois heures vous pouvez bénéficier d’une indemnité de la part de la compagnie aérienne. Néanmoins ces dernières veulent la réduire ou même la supprimer.

Les compagnies aériennes jugent trop généreuses les conditions d’indemnisation des passagers lors de retard ou d’annulation du vol. En effet, pour le moment les sociétés doivent indemniser les passagers si leur vol est en retard de plus de trois heures. Cette compensation oscille entre 250 et 600 euros.

Un prix plus important que le billet

Les compagnies mettent en avant le caractère disproportionné de ces indemnisations. Elles dépassent parfois largement le prix du billet. « Si vous payez 50 euros pour le billet et que vous récupérez 300 euros, ce n’est pas normal » a déclaré Thomas Reynaert, le directeur général du lobby Airlines for Europe (A4E) à nos confrères de Politico.

De leurs côtés, les associations de consommateur mettent en avant la nécessité de garder cette compensation. Selon eux, en cas d’annulation de vol, une correspondance peut être ratée ou alors le risque existe de devoir rester dans le pays jusqu’au prochain départ, ce qui peut engendrer des frais.

Nouvelle présidence de l’UE

Depuis plusieurs années, les discussions autour de cette question sont restées sans solutions, une première tentative de réforme en 2013 avait même été avortée. Mais depuis que la République tchèque a pris la présidence de l’UE en juillet 2022, les compagnies aériennes espèrent une réouverture du dossier.

Au Royaume-Uni, la réforme a déjà commencé. Une indemnisation par pallier, en fonction du coût du billet, devrait être mise en place.

Pourtant, selon un sondage de l’entreprise AirHelp de février 2022, peu de personnes en Europe (80%) seraient au courant de l’existence de cette compensation en cas de retard ou annulation de leur vol.

https://www.ladepeche.fr 16/08/2022.

 

Trafic aérien : l’été 2022 sera-t-il celui des bagages perdus ?

L’été pourrait rester connu comme celui des bagages perdus. Si de nombreux passagers empruntant des vols nationaux ou internationaux atteignent leurs destinations, ce n’est pas le toujours le cas de leurs valises, dont certains restent sans nouvelles durant plusieurs semaines. Voire à vie. Le phénomène est loin d’être isolé et, sur les réseaux sociaux, les messages indignés et photos de bagages entassés s’accumulent.

Ce désordre grandissant est une conséquence de la crise historique que connaît le secteur de l’aviation depuis le début de la pandémie de Covid. Face à la baisse drastique du nombre de voyages à l’étranger durant les périodes de confinement, les compagnies aériennes et les aéroports ont lancé des politiques de réduction des coûts. Malgré la reprise de la demande, le secteur a tardé à recruter, après avoir perdu des milliers de salariés.

Un problème à l’échelle du globe

Grâce aux progrès technologiques impliquant les trieurs, le nombre de sacs disparus avait pourtant significativement baissé au cours de la dernière décennie. Avant de bondir, dans un contexte de reprise du trafic aérien. Les conséquences se faisaient déjà ressentir l’an dernier, où le taux de bagages perdus ou retardés dans le monde avait grimpé de 24 % en une année (soit environ 8,7 valises pour 1 000).

Cette année, la situation semble pire encore. D’après un rapport du ministère des transports américain, le taux de bagages enregistrés et ayant été (au moins) temporairement égarés par les compagnies aériennes a grimpé de 67 % en avril 2022 par rapport à l’an dernier. Dans certains endroits, le taux de perte atteint même des niveaux inédits. En Australie par exemple, la principale compagnie aérienne Qantas perdrait actuellement un sac sur dix dans son hub régional de Sydney. L’explication serait à chercher dans la pénurie de bagagistes que connaît la compagnie, après avoir externalisé environ 1 700 emplois durant la crise sanitaire.

Tensions entre aéroports et compagnies aériennes

Dans d’autres pays comme au Royaume-Uni, ces situations génèrent des conflits entre aéroports et compagnies aériennes, chacun accusant l’autre de ne pas disposer d’assez de personnels. L’aéroport de Londres a par exemple reproché à la compagnie Emirates le manque de personnel au sol, chargé d’enregistrer les passagers et de gérer les bagages. La direction a alors accusé le transporteur de privilégier le profit au détriment de la fiabilité des voyages.

Des situations similaires ont pu être observées en France au début du mois de juillet, lors d’un large mouvement de grève à l’aéroport de Roissy. Le 7 juillet, 35 000 bagages étaient restés bloqués à Paris Charles de Gaulle, faute de trieurs. Deux semaines plus tard, certains n’étaient toujours pas restitués à leurs propriétaires.

Là encore, la bataille médiatique a éclaté entre la direction du groupe ADP et la compagnie Air France. Alors que la moitié des 35 000 bagages bloqués appartenait à ses passagers, la compagnie tricolore a indiqué qu’elle n’indemniserait que les « frais de première nécessité », à savoir les vêtements et produits d’hygiène essentiellement. ADP, de son côté, refuse de mettre la main à la poche. Selon son PDG Augustin de Romanet, le groupe n’est pas concerné par ces indemnisations, assurant prendre en charge « uniquement » ses propres responsabilités.

Réduction des vols en réponse à la crise

Les politiques d’indemnisation sont bien entendu différentes selon les compagnies aériennes. Elles dépendent notamment du délai d’attente avant la restitution ou de la nature des objets perdus. En France, le site du ministère de l’économie détaille la marche à suivre pour effectuer les réclamations.

Pour remédier au manque de personnel, certains aéroports européens vont plus loin et décident de limiter le nombre quotidien de passagers au départ. C’est le cas de l’aéroport de Londres-Heathrow, qui plafonne à 10 000 le nombre de voyageurs accueillis quotidiennement, et ce jusqu’au mois de septembre. Au grand désespoir de certaines compagnies aériennes.

Le « hub » d’Amsterdam-Schipol avait déjà annoncé mi-juin qu’il instaurerait un nombre maximum de voyageurs par jour. En Allemagne, l’aéroport de Francfort a lui décidé de réduire les rotations horaires durant l’été

https://www.la-croix.com/ 14/08/2022.

 

American Airlines commande 20 avions supersoniques, mis en service en 2029

American Airlines (AA) a indiqué, dans un communiqué, avoir versé des arrhes et disposer d’une option pour 40 avions supplémentaires. Sollicités par l’AFP, ni AA ni Boom n’ont communiqué d’éléments sur le montant de cette commande, qui intervient un peu plus d’un an après que United Airlines s’est engagé sur 15 appareils Overture, en juin 2021, avec une option pour 35 engins supplémentaires. Une porte-parole du constructeur américain Boom a néanmoins confirmé que la société visait un prix de 200 millions de dollars pour l’Overture, comme annoncé préalablement par d’autres médias.

Miami – Londres en moins de 5 heures

Selon Boom, l’Overture, doté d’une capacité de 65 à 80 passagers, pourra atteindre Mach 1,7, soit environ 2.100 km/h, le double de la vitesse des avions de ligne les plus rapides actuellement en service. Sur certaines lignes, Boom prévoit que le temps de trajet sera réduit de moitié par rapport à la durée actuelle des vols. Le communiqué mentionne un vol reliant Miami à Londres en moins de 5 heures, contre un peu moins de 9 heures aujourd’hui. La ligne de l’Overture, dont l’autonomie atteint 7.800 km, ressemble à celle du Concorde, créé par le français Sud Aviation (devenu Aérospatiale, aujourd’hui intégré au groupe Airbus) et le britannique British Aicraft Corporation (aujourd’hui BAE Systems). En service de 1976 à 2003 chez Air France et British Airways, le Concorde n’a jamais été rentable et l’abandon de son exploitation a été précipité par l’accident d’un appareil lors de son décollage depuis l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, qui avait fait 113 morts en juillet 2000.

L’Overture devrait être alimenté à 100% par du carburant d’aviation durable (sustainable aviation fuel ou SAF), élaboré à partir de biomasse, huiles usagées voire, à l’avenir, de CO2 capturé et d’hydrogène vert. Le SAF peut réduire de 80% les émissions de CO2 par rapport au kérosène. Avant de pouvoir transporter des passagers, l’Overture devra obtenir le feu vert des autorités de régulation, notamment l’autorisation de voler à environ 18 kilomètres d’altitude, alors que la limite est actuellement fixée à un peu moins de 13 km pour un avion de ligne à réaction. « Dans les années à venir, le voyage supersonique sera une composante importante de notre capacité à servir nos clients », a commenté le directeur financier d’American Airlines, Derek Kerr, cité dans le communiqué.

https://www.lefigaro.fr 16/08/2022.

 

Économie

 

Consommation : les incidents de remboursement en forte hausse

En un an, les incidents de paiement ont explosé en France. Avec l’inflation, qui s’élève désormais à 6,1%, et le contexte international défavorable, rembourser son emprunt devient une mission impossible.

Des paiements refusés, et des crédits impossibles à rembourser. Ces dernières semaines, les incidents bancaires se multiplient pour des Français aux budgets de plus en plus serrés. À Strasbourg (Bas-Rhin), une association conseille et accompagne les ménages les plus en difficulté. Des foyers qui sont parfois aux portes du surendettement, étouffés par la flambée des prix des derniers mois.

Hausse de 30 % par rapport à l’an dernier

Ces situations sont de plus en plus nombreuses. En juillet, les incidents de remboursement de crédit ont bondi, avec une hausse de 30 % par rapport à l’an passé. Pendant les deux années passées, avec la pandémie, les cas étaient moins nombreux grâce à des banques plus souples que d’habitude. À présent, les banques anticipent le risque d’impayés avec des centaines de millions d’euros mis de côté : un signe que la situation se dégrade.

https://www.francetvinfo.fr 18/08/2022.

 

Tourisme

 

En France, les températures extrêmes ont aussi des conséquences sur le tourisme

Entre risques d’éboulements à la montagne, mer “trop chaude” et Loire quasi asséchée par endroits, le secteur touristique hexagonal doit composer avec des contraintes nouvelles. La correspondante du “Soir” décrit un été pas comme les autres.

Alors que la France connaît un épisode de canicule et une sécheresse “historique”, selon les mots de la Première ministre, Élisabeth Borne, 93 des 96 départements de métropole imposent des restrictions à l’utilisation de l’eau potable, plus ou moins renforcées. “Pour les vacanciers, cet été torride n’est pas sans conséquences, constate Le Soir. Des voyageurs venus du nord de l’Europe ont écourté des séjours dans le Sud. Rester dans leur gîte ou leur hôtel, à l’abri de la chaleur, pendant l’essentiel de la journée n’avait pour eux plus de sens. Et pour ceux qui sont restés ou viennent d’entamer leurs vacances, les conditions météo exceptionnelles ont eu un impact sur les activités aussi bien à la montagne qu’à la mer.”

À la montagne, c’est le Mont-Blanc qui a le plus fait parler de lui ces derniers temps. Avec la chaleur, la glace servant de ciment entre les roches fond, ce qui crée des risques d’éboulement. Les édiles locaux ont dû prendre des mesures pour dissuader les touristes déterminés à réaliser l’ascension. Ainsi, le quotidien belge raconte que le maire de la commune de Saint-Gervais a fermé plusieurs refuges. Et, “faute de moyens juridiques lui permettant d’interdire purement et simplement l’ascension du Mont-Blanc”, il a également “exigé une caution de 15 000 euros de la part des obstinés, soit le coût moyen d’une opération de secours en montagne et d’une sépulture”.

Fini également le rafting dans les gorges du Verdon, même si d’autres activités aquatiques sont toujours possibles, insistent les professionnels du tourisme dans ce secteur des Alpes-de-Haute-Provence. Lesquels “craignent autant la mauvaise pub médiatique”, qui pourrait décourager les touristes, “que la sécheresse effective…”, note le titre.

Côté mer, les incendies ont un temps compliqué l’accès à la côte dans certaines régions, comme la Gironde. De plus, “pour certains, la baignade peut désormais manquer d’attraits, explique Le Soir. En Méditerranée, la température de l’eau a atteint jusqu’à 30 degrés sur la Côte d’Azur et en Corse ! Au point de mettre en péril la biodiversité.” Sans compter les restrictions portant sur certaines commodités comme les douches de plage.

Le journal estime pourtant que ces températures extrêmes ne devraient pas occasionner de pertes financières trop importantes pour le secteur dans sa globalité. “Deux ans et demi après le premier confinement strict, les touristes, à l’exception des Chinois et des Russes, sont de retour. Et ils ont l’intention d’en profiter.”

https://www.courrierinternational.com 10/08/2022.

 

L’embellie se confirme pour TUI

Porté par la reprise du tourisme, TUI entrevoit la lumière au bout du long tunnel. Le numéro un mondial du secteur, frappé de plein fouet par la crise sanitaire, a confirmé mercredi qu’il prévoyait de réaliser un « résultat significativement positif » sur l’ensemble de son exercice décalé, qui s’achèvera fin septembre.

Lors du troisième trimestre, couvrant les mois d’avril à juin, le groupe allemand a vu son chiffre d’affaires s’envoler à 4,4 milliards d’euros, contre 650 millions sur la même période l’an dernier. Il a dans le même temps affiché une perte sous-jacente de 27 millions d’euros (à comparer aux 670 millions sur la même période l’an dernier) après avoir retraité 75 millions d’euros dus aux perturbations dans le transport aérien. Soit un bénéfice ajusté de 48 millions, le premier depuis le début de la pandémie de Covid-19.

TUI, propriétaire en France de Nouvelles Frontières ou des clubs Marmara et Lookéa, entend poursuivre sur sa lancée, alors que l’industrie du voyage tourne à plein régime cet été. Pour les mois de juillet et août, les réservations atteignent 93 % de leur niveau d’avant-crise, le groupe comptant déjà 11,5 millions de clients pour la période estivale. Dans le même temps, les prix moyens ont bondi de 18 %. « Les vacanciers réservent davantage de voyages tout compris, des chambres plus haut de gamme et des séjours plus longs », indique un communiqué.

Réduire la participation de l’Etat allemand

Après avoir enregistré des pertes annuelles colossales lors de ses exercices 2019-2020 (- 3 milliards d’euros) et 2020-21 (-2 milliards), le géant du tourisme devrait retrouver le chemin de la rentabilité. « TUI était fort avant le coronavirus et le sera après la crise du siècle », s’est félicité Fritz Joussen, le PDG du groupe qui cédera sa place le 30 septembre à Sebastian Ebel, l’actuel directeur financier.

Le groupe entend maintenant étudier les opportunités de refinancement, afin de réduire la dette héritée de la crise sanitaire, ainsi que la participation de l’Etat allemand. Ce dernier était devenu actionnaire à hauteur de 25 % en 2021, dans le cadre de sa politique de soutien à son industrie.

Le vaste plan de restructuration engagé par TUI, qui s’était traduit par la suppression de 8.000 postes, devrait de son côté continuer à porter ses fruits, augurant de performances financières supérieures à 2019 à moyen terme

https://www.lesechos.fr 10/08/2022.

 

Le ministre néo-zélandais chargé du tourisme, Stuart Nash, veut privilégier les touristes à gros budget plutôt que ceux qui voyagent « avec 10 dollars par jour »

Pas de baroudeurs en Nouvelle-Zélande ? Selon le ministre néo-zélandais chargé du tourisme, le pays océanien veut avant tout accueillir des voyageurs avec un budget important, rapporte The Guardian. La Nouvelle-Zélande se concentre sur les touristes « de haute qualité » qui sont de « gros dépensiers », a déclaré mercredi Stuart Nash lors de l’annonce d’un plan gouvernemental pour la réouverture du tourisme.

« Nous allons accueillir les routards », mais « nous n’allons pas cibler les personnes qui expliquent sur Facebook comment elles peuvent voyager à travers notre pays avec 10 dollars par jour en mangeant des nouilles instantanées », a affirmé le ministre néo-zélandais.

Ce n’est pas sa première déclaration dans ce sens : Stuart Nash assurait déjà deux ans plus tôt que le pays devait attirer les touristes qui « volent en classe affaires ou en classe économique premium, louent un hélicoptère, font un tour autour [du glacier] Franz Josef et mangent ensuite dans un grand restaurant », une proposition lui valant des accusations d’élitisme et de snobisme.

Réouverture des frontières

Mais il n’y a « aucune preuve » que les voyageurs à gros budget contribuent davantage à l’économie, estime James Higham, professeur de tourisme à l’Université d’Otago, interrogé par The Guardian. Outre un impact moindre sur l’environnement, les touristes à plus petit budget, comme les routards ou les étudiants, restent souvent « plus longtemps dans le pays » et leurs dépenses sont étalées dans la durée.

Après deux ans de barrières drastiques, la Nouvelle-Zélande a totalement rouvert ses frontières le 1er août dernier – les voyageurs européens, américains et canadiens étaient, eux, autorisés à revenir depuis le 1er mai. Le pays avait enregistré 3,9 millions d’arrivées internationales en 2019, dernière année normale avant la pandémie, représentant plus de 16 milliards de dollars néo-zélandais (9,95 milliards d’euros).

https://www.bfmtv.com 11/08/2022.

 

Saint-Jacques-de-Compostelle va-t-elle devoir prendre des mesures contre le tourisme de masse ?

À Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne, les visiteurs sont plus nombreux que jamais, cet été. Ce tourisme de masse a des impacts sur la vie des habitants et a notamment fait grimper les prix de l’immobilier.

Barcelone en Espagne, Dubrovnik en Croatie, Venise en Italie… Ces villes européennes, destinations de vacances très populaires, sont devenues des symboles du tourisme de masse. À cette liste, il faut désormais ajouter Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l’Espagne, selon le quotidien espagnol El Mundo. Dans un article cité par le magazine Courrier International , mardi 16 août 2022, le journal déplore les effets du tourisme de masse sur la capitale de la Galice, étape finale du célèbre pèlerinage catholique qui porte le nom de la ville.

« Hordes de visiteurs »

Selon El Mundo, jusqu’à 5 000 nouveaux pèlerins arrivent chaque jour sur place, des chiffres jamais atteints auparavant. C’est beaucoup, pour une ville peuplée de quelque 97 000 habitants. Résultat, toujours d’après le quotidien espagnol, « un phénomène identique à celui d’autres destinations touristiques surpeuplées comme Venise » touche la ville.

La cité des Doges est, en effet, souvent citée comme l’un des exemples les plus emblématiques du « surtourisme », ce phénomène qui désigne un nombre de visiteurs si important qu’il sature un lieu donné.

À Saint-Jacques-de-Compostelle, cela se manifeste, notamment, par des « hordes de visiteurs » déferlant dans la vieille ville, qui est d’ailleurs inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le journal espagnol déplore également la « prolifération d’ordures et de détritus », ainsi que des « troubles à l’ordre public » commis par certains visiteurs.

Une vidéo montrant des visiteurs arriver en ville en chantant à tue-tête pour célébrer la fin de leur pèlerinage a ainsi été publiée sur les réseaux sociaux, note le média espagnol Praza Pública. Certaines associations de quartier ont d’ailleurs publié des guides de bonne conduite, à destination des visiteurs, pour leur rappeler que des habitants vivent ici à l’année…

Mais pourquoi les visiteurs sont-ils si nombreux, cette année ? L’explication réside notamment dans le Xacobeo, « l’année sainte compostellane » qui se déroule lorsque le 25 juillet tombe un dimanche, note l’office de tourisme espagnol. C’était le cas en 2021, pas cette année, mais le Vatican a prolongé ces célébrations en 2022 en raison de la pandémie de Covid-19, précise Courrier International.

Une vieille ville « vidée » de ses habitants à l’année.

L’an dernier, Saint-Jacques-de-Compostelle avait déjà battu son record de fréquentation, notait le quotidien El Pais. Et cet important nombre de visiteurs a, au fil du temps, aussi engendré des répercussions sur la vie des habitants.

Ainsi, la vieille ville a été « vidée » de ses résidents à l’année, indiquait également El Pais à la fin du mois de juillet. Les logements classiques ont notamment été remplacés par des locations saisonnières, qui sont jugées plus rentables. Dans le reste de la ville, les propriétaires préfèrent eux aussi louer à des touristes, ou augmentent les prix des loyers, indiquent des agents immobiliers au quotidien espagnol.

En raison de cette augmentation des prix de l’immobilier, salariés ou étudiants sont obligés de s’excentrer, et de chercher des logements dans des communes voisines, où les loyers sont plus abordables. Problème : les transports en commun ne sont pas toujours très efficaces, souligne encore le journal.

De tels phénomènes se déroulent dans d’autres destinations très touristiques (comme, encore une fois, Venise) mais, à Saint-Jacques-de-Compostelle, ces problèmes sont exacerbés par la petite taille de la ville, note Mercedes Rosón, conseillère municipale en charge de l’urbanisme, à El Pais.

https://www.ouest-france.fr 18/02/2022.

 

 « Une pub ça s’oublie vite, pas une visite » : le franc succès du tourisme industriel

Longtemps, les visites d’entreprises semblables sont restées plutôt confidentielles. Mais depuis quelques années, le tourisme d’entreprise est en pleine expansion. Aujourd’hui, ce secteur représente plus de 15 millions de visiteurs à l’année, soit 25 % de plus qu’il y a sept ans.

« C’est un tourisme florissant, très lié à l’engouement qui entoure le « fabriqué en France » et au refus du tourisme de masse, explique Cécile Pierre, déléguée générale de l’association Entreprise et Découverte, spécialisée dans la visite d’entreprises. D’une part, on a des personnes qui veulent comprendre comment sont faits les produits qu’ils consomment et savoir d’où ils viennent. D’autre part, on participe à une expérience unique, en relation privilégiée avec le chef d’entreprise et les salariés et on découvre un territoire dans une autre perspective. »

Un outil de communication efficace

Mais plus encore que les visiteurs, cette nouvelle activité culturelle attire les entreprises. En 2019, elles étaient 2 000 à ouvrir leurs portes au public. Elles seront le double à la fin de l’année. Il faut dire que ce type de tourisme est un outil de communication très efficace pour ces sociétés. « Contrairement à la publicité, ici on a affaire à du concret, à de la démonstration, analyse Cécile Pierre. On propose au consommateur de venir vérifier par lui-même ce qui est dit et ce qui est fait, sans intermédiaire. Et puis une pub ça s’oublie vite, pas une visite. »

Les petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent 94 % de celles qui font des visites, en bénéficient d’autant plus qu’elles ont souvent peu de budget pour faire de la publicité. D’après une enquête d’Entreprise et Découverte, 60 % des visiteurs deviennent ensuite des consommateurs fidèles.

Susciter des vocations

Pour les grosses entreprises, tout est une question d’image. « C’est un moyen de les réconcilier avec le public, estime Philippe Gloaguen, fondateur du Guide du Routard, dont plusieurs ouvrages sont consacrés aux visites d’entreprise. Beaucoup de personnes ont des a priori sur les industries parce qu’elles ne les connaissent pas. » C’est le cas notamment des grosses entreprises d’agroalimentaire, qui peuvent vouloir mettre en avant leurs normes d’hygiène et la qualité de leurs produits. Ou encore des entreprises chimiques ou liées à l’énergie qui sont parfois mal vues de la population. EDF est ainsi un des plus gros acteurs du secteur avec près de 100 sites ouverts au public.

Ces visites peuvent même susciter des vocations. « C’est l’occasion de montrer aux jeunes ce qu’est vraiment l’industrie, explique Philippe Gloaguen. Ils ont souvent des préjugés négatifs alors que pendant les visites, ils se sentent très concernés et ça peut leur donner des idées. Il y a quelques années, pendant une visite chez le parfumeur Fragonard à Grasse, une jeune fille s’est rendu compte qu’elle avait un nez particulier. Depuis, elle a fait une école spécialisée et travaille dans la parfumerie.

Mettre en valeur le patrimoine

L’intérêt pour les entreprises est aussi, forcément, économique. En plus du prix du billet, qui se situe autour de 7 € en moyenne, la vente des produits est souvent l’étape finale de la visite. « Quand l’entreprise a une boutique, le panier moyen est deux fois plus élevé chez un visiteur que chez un simple client, détaille Cécile Pierre. Les confiseries, par exemple, peuvent réaliser 10 à 30 % de leur chiffre d’affaires dans leur boutique. »

Ce nouveau type de tourisme fait le bonheur des départements et régions qui souhaitent attirer un nouveau public. Les offices de tourisme sont nombreux à vouloir mettre en valeur le patrimoine artisanal ou industriel de leur territoire. « Il y a un vrai potentiel, assure l’office Bourgogne-France-Comté Tourisme. Les touristes comme les habitants veulent du local, de la proximité et c’est ce qu’on est en train de développer. Mettre en avant nos savoir-faire, ça peut être un levier pour se singulariser par rapport à d’autres régions.

https://www.la-croix.com 19/08/2022.

 

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