Revue de presse économique APST du 1er au 10 aout 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
2,1 millions de nouveaux jobs d’ici 20 ans selon Boeing
Boeing prévoit une demande de 2,1 millions de nouveaux pilotes, PNC et membres du personnel au sol dans l’aviation commerciale pendant les vingt prochaines années, qui nécessiteront une formation améliorée
Les nouvelles perspectives des pilotes et des techniciens (PTO) de l’avionneur américain montrent une croissance de 3,4% par rapport à 2021, plus de la moitié de la demande venant des compagnies aériennes en Chine, en Europe et en Amérique du Nord. Les régions à la croissance la plus rapide sont l’Afrique, l’Asie du Sud-est et l’Asie du Sud. Ces prévisions à long terme montrent que 602.000 pilotes, 899.000 hôtesses de l’air et stewards, et 610.000 techniciens de maintenance seront nécessaires pour soutenir la flotte commerciale mondiale au cours des deux prochaines décennies. Une flotte mondiale qui devrait presque doubler et atteindre 47.080 avions d’ici 2041, selon les perspectives du marché commercial récemment publiées par Boeing.
Les PTO de cette année représentent une augmentation de 3,4% par rapport à 2021, « à l’exclusion de la région russe, qui n’est pas incluse dans le PTO de cette année en raison des sanctions qui interdisent les exportations d’avions fabriqués dans les pays occidentaux et de l’incertitude du marché ». La Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord représentent plus de la moitié de la nouvelle demande totale de personnel. L’Afrique, l’Asie du Sud-est et l’Asie du Sud devraient croître de plus de 4% au cours de la période.
La demande projetée de nouveaux pilotes, techniciens et membres d’équipage de cabine par région mondiale pour les 20 prochaines années est d’environ :
De nouvelles solutions numériques pour améliorer l’efficacité et l’efficience de la formation incluraient des expériences d’apprentissage immersives et des plateformes d’apprentissage virtuelles. « Alors que l’industrie de l’aviation commerciale se remet de la pandémie et prévoit une croissance à long terme, nous prévoyons une demande constante et croissante de personnel aéronautique, ainsi que le besoin continu d’une formation hautement efficace », a déclaré dans un communiqué Chris Broom, vice-président, Solutions de formation commerciale de Boeing Global Services. « Notre approche centrée sur le client et notre expertise numérique incluent un engagement à fournir des solutions de formation et d’évaluation basées sur les données et les compétences, ainsi que des technologies qui répondent aux besoins en constante évolution de nos clients ».
https://www.air-journal.fr 30/07/2022.
66 millions de passagers ont connu des problèmes de vols en Europe au premier semestre, selon AirHelp
Pénurie de personnel, grèves… Perturbé depuis plusieurs semaines, le transport aérien peine à faire face à l’afflux de passagers en cette période estivale. Au point que certains aéroports et compagnies ont pris des mesures drastiques pour limiter le trafic.
Il faut dire que la situation a atteint un point critique, le manque de main-d’œuvre ayant causé d’importantes perturbations depuis le début de l’année. Selon l’organisation pour les droits des passagers aériens AirHelp qui a analysé les données de vols de janvier à juillet, 66 millions de voyageurs ont été affectés par des retards ou annulations en Europe sur cette période. Soit un sur quatre.
« Les restrictions de voyage en 2020 ont provoqué un effondrement historique du nombre de passagers – et pour économiser des coûts, il y a eu des vagues de licenciements. Depuis, le vent a tourné et les compagnies aériennes ne peuvent pas faire face à la vague de voyages de 2022. Il en résulte un nombre extrême de restrictions du trafic aérien, comme on peut le voir dans les données de vol », analyse Julian Navas, expert juridique chez AirHelp.
Un tiers des passagers concernés aux Pays-Bas
Dans le détail, près de 2 millions de vols sont partis avec plus de 3 heures de retard et près de 5,5 millions ont été annulés en Europe depuis le début de l’année. Mais c’est aux Pays-Bas que les problèmes de vols ont été les plus nombreux avec plus d’un tiers (34,08%) des passagers affectés.
Sources, fiabilité… Comment fonctionne le site de tracking aérien FlightRadar24
Viennent ensuite la Belgique (30,84%) et la Slovénie (30,70%). La France, elle, est en milieu de tableau avec 25,67% de voyageurs touchés par des retards, contre 15,45% un an plus tôt.
« À titre de comparaison, au cours du premier semestre 2021, la Belgique s’est classée première parmi les pays enregistrant le plus de retards. Mais à l’époque, seuls 22 % de l’ensemble des passagers ont été affectés par des retards et des annulations », explique AirHelp.
https://www.bfmtv.com/ 02/08/2022
Le trafic aérien confirme sa forte progression
Il s’agit de l’indice mesuré en nombre de passagers par kilomètre et par compagnie. Le trafic aérien a ainsi retrouvé les trois quarts de son niveau d’avant crise en 2019. Les liaisons intérieures aux pays, dites domestiques, en ont bien profité, mais le plus fort revient aux trajets internationaux qui ont vu leur fréquentation faire un bond de 230% sur un an. Les liaisons internationales ont fortement contribué au regain de santé du trafic. À travers les différents résultats communiqués ces dernières semaines et derniers jours, Air France-KLM tire son épingle du jeu. La compagnie franco-néerlandaise a réalisé un bénéfice net de 320 millions d’euros au deuxième trimestre pour un chiffre d’affaires proche de sept milliards d’euros, avec une longueur d’avance sur la productivité. À la fin juillet, Air France assurait 1 100 vols par jour en moyenne avec une flotte de 220 avions contre à peine plus de 1 000 vols pour l’allemande Lufthansa, avec 380 appareils.
Le numéro un européen du transport aérien reste la Lufthansa qui est repassée dans le vert au deuxième trimestre, renouant avec les bénéfices depuis le début de la pandémie en 2019. Et cela, non pas grâce aux passagers mais au fret, le transport de marchandises. Lufthansa, ce sont aussi les filiales Austrian, Swiss, Brussels Airlines et Eurowings, mais le transporteur a surtout profité de sa branche cargo, avec une demande liée à la reprise et des prix élevés.
Reste les questions sociales et le manque de personnel qui touche les aéroports mais aussi les compagnies aériennes. C’est le talon d’Achille de la Lufthansa, plus que pour Air France-KLM. Le groupe allemand est plus affecté que son homologue franco-néerlandais et cela pèse sur sa rentabilité. Lufthansa a dû annuler la quasi-totalité de ses vols en Allemagne fin juillet clouant au sol quelque 130 000 passagers, sans parler d’une grève des pilotes qui pointe à l’horizon. Problèmes dont Air France a été relativement épargné jusqu’à présent.
https://www.francetvinfo.fr/ 05/08/2022.
Économie
Après deux ans d’existence, le télétravail ne fait plus rêver
Depuis 2020, les Européens ont eu le temps de découvrir et de s’approprier ce mode de travail. Ils ont aujourd’hui un regard plus nuancé sur ses avantages et inconvénients.
Et si le télétravail n’était pas la panacée ? Deux ans après que l’épidémie a contraint des millions d’Européens à travailler depuis chez eux, une forme de lassitude semble poindre chez de nombreux Français, Allemands et Italiens. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude menée dans ses trois pays par Allianz-Trade*, qui a interrogé plus de 3000 employés. Si les répondants continuent d’apprécier la baisse des temps de trajet et la flexibilité de ce mode de travail, ils pointent la perte de liens sociaux et la disparition des barrières entre vie professionnelle et vie privée.
Des handicaps qui n’empêchent pas le télétravail de continuer à progresser. Le nombre de personnes interrogées expliquant que leur travail «ne leur permet pas» d’être à distance, réduit dans les trois pays (entre 2 et 6%). De grosses disparités se maintiennent toutefois à ce niveau. Cette impossibilité de télétravailler touche une minorité d’Allemands (41%) mais une majorité d’Italiens (51%) et de Français (54%).
Un système qui a ses limites
Pourtant le nombre d’employés désireux de rester principalement chez eux stagne, voire se réduit. C’est le cas outre-Rhin où ils ne sont plus qu’un cinquième à vouloir de ce mode de fonctionnement (contre un quart un an plus tôt). En Italie ce chiffre stagne autour de 15%, tandis qu’en France il augmente mais reste à un niveau plus faible (autour de 10%).
Car si les avantages sont maintenant connus, les salariés semblent de plus en plus prendre conscience des limites de travailler depuis chez-soi. En premier lieu le manque d’interaction est pointé du doigt par près de 30% des répondants. Mais aussi la confusion vie pro et vie privée, un lieu de vie inadapté au travail, ou encore la perte de productivité.
Il n’existe pas de format standard de télétravail qui convienne à tous. L’étude pointe les inégalités d’accès à internet ou de maîtrise de l’outil numérique par exemple, susceptibles de créer des inégalités et de renforcer les écarts d’apprentissages ou de promotions entre salariés. Des considérations pas toujours bien intégrées par les entreprises qui ne prennent pas forcément de mesures spécifiques dans l’élaboration de leur nouvelle organisation de travail.
https://www.lefigaro.fr 01/08/2022.
Tourisme
L’Arabie saoudite se prépare à accueillir le sommet du tourisme des Nations unies à Djeddah
L’Arabie saoudite accueillera le 116e Conseil exécutif de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies les 7 et 8 juin à Djeddah. Le Royaume a pris diverses mesures pour stimuler le tourisme interne et attirer les voyageurs internationaux. (Shutterstock)
Une enquête de YouGov révèle que les Saoudiens sont les plus optimistes quant aux voyages internationaux, reflétant en cela la solide performance économique du Royaume
L’étude d’opinion a aussi montré que les attitudes des voyageurs ont changé après la pandémie, 55 % des personnes interrogées étant désormais plus susceptibles de privilégier le tourisme intérieur
Cet événement de deux jours réfléchira sur toutes les mesures nécessaires pour mettre en œuvre les décisions et recommandations du Conseil afin de soutenir le secteur.
La session du Conseil exécutif se tiendra le premier jour de l’événement et sera suivie d’une discussion thématique intitulée «Tourism Futures – New Governance and Advocacy» le second jour.
Bien qu’il ait été durement touché à la suite de la pandémie de Covid-19, le secteur du tourisme s’est avéré résilient, les arrivées de touristes internationaux dans certaines régions commençant à égaler et même dépasser les niveaux d’avant la pandémie en 2022, selon l’OMT.
Le Conseil déterminera les besoins potentiels de soutien au secteur dans la période suivant la pandémie, en examinant les défis et les opportunités qui régissent la communication mondiale.
Pour répondre à ces préoccupations, la session thématique comportera deux volets distincts. Le premier s’intitule « Vers une nouvelle gouvernance du tourisme : leçons apprises pour un avenir résilient », qui réunira des ministres du tourisme du monde entier ainsi que des représentants de haut niveau d’organisations internationales.
La deuxième session, « Augmenter la visibilité du tourisme », visera à renforcer la reconnaissance politique et publique du secteur. Le débat sera mené par les ministres et des personnalités des médias audiovisuels et en ligne, ainsi que du marketing et des affaires.
La session thématique ouvre ce débat pour voir grand et imaginer de nouveau ce dont le secteur du tourisme a besoin en matière de gouvernance, de financement et de promotion.
Preuve de son importance, l’OMT considère le secteur du tourisme comme l’un des facteurs les plus déterminants de la croissance économique et un pilier essentiel du développement.
Conclusions de l’enquête YouGov
Les conclusions d’une enquête intitulée l’« Avenir du tourisme», menée par YouGov et commandée par le ministère saoudien du tourisme, ont révélé que les Saoudiens étaient les plus optimistes quant à la perspective de prendre des vacances ou d’effectuer un voyage d’affaires à l’étranger au cours des six prochains mois, reflétant ainsi les solides performances de l’économie saoudienne.
L’enquête a analysé les attentes des consommateurs dans onze pays du monde et leur propension à voyager. Près de 14 000 personnes ont été interrogées, en Chine, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Inde, au Japon, en Arabie saoudite, au Mexique, en Corée du Sud, en Espagne et en Suède.
L’étude a également montré que les voyageurs appelaient à des changements dans le secteur du tourisme alors que ce dernier se remet des répercussions de la pandémie. En effet, 44% des personnes interrogées souhaitent une plus grande harmonisation des protocoles sanitaires et l’utilisation de la technologie pour faciliter les voyages.
Alors que 34% des sondés ont appelé à une plus grande durabilité du secteur, 33% ont souligné l’importance d’une plus grande protection financière pour les voyageurs, selon un communiqué.
« L’enquête montre que les gens souhaitent que nous tirions les leçons de la pandémie et que nous apportions des changements qui placent la santé, le développement durable et une meilleure utilisation de la technologie au cœur du tourisme de l’avenir », a déclaré le ministre saoudien du Tourisme, Ahmed al-Khatib.
L’enquête a également révélé que les attitudes des voyageurs ont changé après la pandémie, 55 % des personnes interrogées étant désormais plus susceptibles de privilégier le tourisme intérieur. La baisse d’enthousiasme pour les voyages au cours des six prochains mois est attribuée à l’incertitude économique et à la hausse des prix.
« En harmonisant vision, direction et ressources, nous avons pu créer un nouveau modèle de tourisme »
Ahmed al-Khatib, ministre saoudien du Tourisme
L’impact le plus important a été observé sur les voyages d’affaires, 18 % des personnes interrogées se considérant susceptibles – ou très susceptibles – de voyager à l’étranger pour affaires.
Cependant, 42% des personnes sondées ont déclaré qu’elles étaient susceptibles – ou très susceptibles – de voyager à l’étranger pour des vacances.
Le tourisme en Arabie saoudite
Dernièrement, l’Arabie saoudite a progressé de 10 rangs, se classant au 33e rang mondial dans l’Indice de développement des voyages et du tourisme publié par le Forum économique mondial.
« Le Royaume est une toute nouvelle destination touristique. Nous avons ouvert nos portes au tourisme international juste avant la pandémie. Nous avons la volonté et sommes capables de penser et d’agir de manière nouvelle et différente », a affirmé Al-Khatib. « En harmonisant vision, direction et ressources, nous avons pu créer un nouveau modèle de tourisme plus résilient et plus durable de par sa conception », a ajouté le ministre.
Le tourisme joue un rôle crucial dans le plan de la Vision 2030 du Royaume pour la diversification économique. Les autorités saoudiennes prévoient d’investir jusqu’à 200 milliards de dollars et d’accueillir 100 millions de visiteurs d’ici à 2030. La Vision 2030 vise à augmenter la contribution du secteur du tourisme au produit intérieur brut à 10 %.
Une partie de la stratégie du Royaume concerne la création d’emplois et la construction d’installations touristiques supplémentaires, dont des hôtels.
https://www.arabnews.fr 31/07/2022.
Au Machu Picchu, le quota de visiteurs quotidiens tourne au casse-tête
Face à la gronde des touristes, revenus en nombre depuis la fin de la pandémie, les autorités locales ont augmenté temporairement le nombre de personnes autorisées à accéder à la célèbre cité inca du Pérou.
Avant la pandémie de Covid-19, c’était l’un des sites touristiques les plus touchés par la surfréquentation. En 2019, le Machu Picchu, au Pérou, a attiré 1,5 million de visiteurs selon les chiffres officiels. Beaucoup trop pour cette ancienne capitale de l’empire Inca, construite à flanc de montagne au XVe siècle par l’empereur Pachacutec. Pour préserver les lieux, les autorités locales ont instauré un quota d’accès en 2019. D’abord fixé à 5940 visiteurs par jour, il a été abaissé à 2244 au plus fort de l’épidémie en 2020, avant de passer à 3044, puis 4044. Ce qui se montre aujourd’hui insuffisant dans un contexte de forte reprise touristique.
L’unité de gestion du Machu Picchu a donc décidé le vendredi 29 juillet d’augmenter cette limite à 5044, soit mille entrées de plus chaque jour. «Cette décision a été prise dans le but de répondre, exceptionnellement, à la demande de visiteurs», indique l’organisme dans un communiqué. Une mesure temporaire, puisque la limite passera à nouveau à 4044 à partir du le 19 août prochain. Le mercredi 27 juillet, un millier de touristes étrangers, dont certains originaires de France et d’Espagne, ont manifesté dans le village de Machu Picchu pour réclamer plus de droits d’accès. Certains ont même bloqué la voie ferrée menant à la localité, principale porte d’entrée du site.
Le 27 juillet 2022, près d’un millier de touristes étrangers ont manifesté dans le village de Machu Picchu pour réclamer davantage de billets d’accès à la cité inca.
Environ 40 € le billet d’entrée
Classée à l’Unesco depuis 1983 et faisant partie des Sept nouvelles merveilles du monde depuis 2007, la citadelle est située à 110 km de Cuzco. La menace d’une inscription sur la liste du patrimoine mondial en danger, en août 2019, avait poussé les autorités péruviennes à revoir les conditions d’accès. En plus d’une limitation du nombre d’entrée, la durée des visites est limitée à quatre heures.
Les visiteurs doivent réserver leur billet d’accès sur un site officiel géré par le ministère de la Culture. Pour un touriste étranger, l’entrée coûte 38 €, un prix divisé par deux pour les résidents du Pérou et des pays voisins (Bolivie, Colombie et Équateur). Selon nos recherches réalisées ce 1er août, on ne trouve aucun billet avant le 19 août. Et les seuls à être disponibles ce mois-ci sont valables pour des entrées en début d’après-midi. Ce qui laisse peu de temps pour visiter l’ensemble de la cité inca… Une raison de plus d’anticiper au maximum votre réservation si vous prévoyez un séjour au Pérou.
https://www.lefigaro.fr 01/08/2022.
Selon le WTTC, plus de 70 000 postes vacants dans les voyages et le tourisme menacent la reprise économique de la France.
Une nouvelle étude du World Travel and Tourism Council (WTTC) a révélé que la reprise du secteur des voyages et du tourisme en France est menacée, car il reste encore plus de 70 000 emplois vacants à travers le pays.
La recherche a porté sur les pénuries de main-d’œuvre en France et dans d’autres grandes destinations de voyage et de tourisme, telles que les États-Unis, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et le Portugal.
Selon l’Autorité mondiale du tourisme, l’offre de main-d’œuvre pourrait ne pas suivre le rythme de la demande croissante de voyages dans le secteur, qui devrait être proche des niveaux d’avant la pandémie d’ici le troisième trimestre de 2022.
Les données montrent que la France devrait connaître un déficit de 71 000 emplois, avec un poste vacant sur 19 laissé vacant cette année.
En 2019, avant la pandémie, plus de 1,3 million de personnes travaillaient pour le Voyage & Tourisme en France. Mais d’ici 2020, près de 175 000* ont perdu leur emploi.
La France a connu le début de la reprise en 2021, avec une croissance de 40,6 % de la contribution du secteur à l’économie nationale. Cependant, la pénurie de personnel a prévalu dans le pays, avec des milliers de postes vacants toujours vacants, mettant le secteur sous pression.
L’analyse du WTTC montre que l’aviation en France devrait être l’une des entreprises les plus touchées, car elle a du mal à trouver des candidats pour près d’un poste vacant sur trois (38%), tandis que les agences de voyages peuvent également faire face à un tiers (39%) des Pénurie de personnel.
Julia Simpson, présidente et chef de la direction du WTTC, a déclaré : Le secteur a besoin de plus d’employés pour répondre à la demande actuelle. La perturbation généralisée des voyages subie par des millions de vacanciers français en est une preuve évidente.
« Si ces 71 000 emplois restent vacants, cela pourrait menacer la relance de l’activité de voyage et de tourisme à travers le pays, qui souffre depuis plus de deux ans de l’impact de la pandémie. »
WTTC a révélé la semaine dernière que pas moins de 1,2 million d’emplois dans l’Union européenne resteront non satisfaits, les agences d’accueil, d’aviation et de voyage étant les plus durement touchées.
https://futur-en-seine.paris 02/08/2022.
L’île de Pâques est à nouveau ouverte au tourisme
L’île de Pâques, territoire insulaire chilien au milieu du Pacifique célèbre pour ses statues monumentales, a levé lundi les mesures d’interdiction d’entrée imposées il y a deux ans pour prévenir la propagation du Covid-19.
L’île de Pâques a levé les mesures d’interdiction d’entrée imposées pour prévenir la propagation du Covid-19.
Un premier vol avec des touristes à bord, qui pour la plupart avaient réservé avant la pandémie début 2020, atterrira jeudi à l’aéroport international de Hanga Roa, le chef-lieu de l’île, a annoncé à la presse locale la sous-secrétaire au Tourisme, Veronica Kunze.
« Nous devons ouvrir l’île mais nous devons le faire en toute sécurité », a-t-elle dit.
Avant la pandémie, l’île située à quelque 3.500 km au large du Chili, qui abrite quelque 7.000 habitants permanents, accueillait environ 160.000 touristes par an acheminés par deux vols quotidiens.
La réouverture se fera de manière progressive. Il n’y aura que deux vols par semaine et seules les personnes à jour de leur schéma vaccinal et qui présenteront un test PCR négatif de moins de 24 heures seront autorisées à visiter l’île.
https://www.bluewin.ch 02/08/2022.
Pour le tourisme tricolore, le mois de juillet a tenu ses promesses
A deux pas de la Tour Eiffel, les restaurants et cafés appréciés des touristes ont enfin retrouvé un peu d’animation. Presque désertés pendant plus de deux ans, ils ont recommencé à faire le plein de visiteurs venus d’Europe mais aussi de tout le continent américain et des régions françaises.
Les réservations à Paris ont bondi de 32 % entre mi-juin et fin juillet par rapport à la même période de 2021, selon la plateforme TheFork . Au total, elles ont progressé de 22 % dans toute la France, avec des records dans des villes comme Nice (+55 %) ou Cannes (+39 %). Même si quelques métropoles, à l’instar de Nantes ou Montpellier, sont plus en retrait.
Le tourisme moteur du PIB tricolore
D’une manière générale, le cru 2022 s’annonce bon pour le tourisme tricolore. Car les Français, même s’ils sont partis en plus grand nombre à l’étranger, ont gardé le goût des vacances dans l’Hexagone. « La montagne et la campagne tirent leur épingle du jeu, le centre de la France est très prisé », confirme Laurent Duc, à la tête de la branche hôtellerie au sein de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).
Combiné au retour de la clientèle nord-américaine, ce facteur devrait ainsi venir conforter le net rebond de consommation enregistré par le secteur de l’hôtellerie-restauration au deuxième trimestre (+8,9 %, selon l’Insee), donnant au passage un coup de fouet au PIB français.
De leur côté, les professionnels de l’hébergement se frottent les mains. Tous les indicateurs sont au beau fixe, et le taux de fréquentation tutoie désormais son niveau d’avant-Covid. Dans l’hôtellerie, les prix s’envolent : +22,5 % en Île-de-France au mois de juillet par rapport à 2019, +20,1 % en Corse, +21,3 % en Bretagne. La hausse atteint même 34,7 % en Paca ou le revenu par chambre disponible (RevPar), l’un des principaux indicateurs, augmente de 35 %. « La demande est extrêmement forte, il y a du monde partout », s’enthousiasme Michel Tschann, président de la Fédération de l’hôtellerie de la restauration et du tourisme Nice Côte d’Azur, qui ne prévoit pas de tassement au mois d’août. « C’est rassurant économiquement et émotionnellement. »
Le sud de la France n’est pas seul à tirer son épingle du jeu. Logis Hotels, premier groupe d’hôteliers-restaurateurs indépendants, connaît un été record, avec comme locomotives les régions du Sud-Ouest et l’Auvergne-Rhône-Alpes. A la clé, un chiffre d’affaires en hausse de 79 % par rapport à juillet 2019. « Et l’on devrait avoir un mois d’août aussi bon, avec en plus des réservations de dernière minute », assure son directeur général, Karim Soleilhavoup.
Dans les campings, le mois de juillet a également répondu aux attentes, en particulier pendant la première quinzaine. Et même si des contrastes sont observés en fonction des zones géographiques, que la canicule a pu freiner certaines ardeurs, et que les commerces annexes (en particulier la restauration) subissent l’effet pouvoir d’achat, un record de fréquentation reste tout à fait envisageable cet été. Pour Odalys, qui propose des hébergements en camping ou en résidences, le mois d’août s’annonce d’ailleurs « exceptionnel », avec un taux d’occupation supérieur à 92 %.
Malgré la montée de l’inflation, l’envie de se faire plaisir demeure, y compris pour les plus petits budgets. Ceux qui ne partent pas en vacances cherchent une échappatoire, et les parcs de loisirs sont nombreux à en bénéficier, avec des niveaux globalement similaires à l’été 2019. « Pour l’instant, les réservations et les préventes sont de bonne tenue », se félicite Sophie Huberson, déléguée générale du Syndicat national des espaces de loisirs, d’attractions et culturels. « Nous n’avons pas d’éléments qui viendraient infléchir cette tendance. »
Incertitude sur la rentrée
Un petit bémol est, cependant, à apporter à cette tendance positive de l’été. Dans la restauration, de multiples établissements situés dans les zones touristiques et habitués à rester ouverts non-stop ou presque en très haute saison, ont dû instaurer des jours de fermeture, faute de personnel en nombre suffisant. Leurs ventes par rapport à 2019, l’année de référence d’avant la pandémie, en seront donc forcément impactées. De manière plus globale, la reprise du tourisme tricolore pourrait être enrayée par le manque de main d’oeuvre. Selon étude du World Travel & Tourism Council (WTTC) publiée ce mardi, 70.000 postes sont toujours vacants dans le secteur.
Et la rentrée risque d’être moins rose. Les préoccupations face à l’inflation et les arbitrages des consommateurs face à d’autres dépenses lourdes laissent peser des incertitudes sur le secteur. Avec une part des dépenses énergétiques en augmentation dans les budgets, la fréquentation des restaurants comme les déplacements durant les vacances de la Toussaint ou de Noël pourraient souffrir.
https://www.lesechos.fr 02/08/2022.
Dans ce pays, les touristes devront payer une taxe de 200 dollars par jour
Dans leur lutte contre les émissions carbone et afin de rendre le tourisme plus durable, le Bhoutan compte instaurer une taxe inédite pour les touristes.
C’est un pari osé que compte entreprendre le Bhoutan. Alors que la question du tourisme durable commence à émerger dans plusieurs pays, le royaume bouddhiste situé dans l’Himalaya compte instaurer une taxe de 200 dollars par jour pour ses touristes, nous apprend Le Parisien.
Si le Bhoutan n’a jamais été un territoire très enclin au tourisme avec une première ouverture aux étrangers qui date seulement de 1974, l’attrait pour le royaume a bien changé depuis. En 2019, bien avant la crise sanitaire, le pays a enregistré 315 600 touristes, soit une hausse de 15 % par rapport à l’année précédente. Une évolution qui ravirait bien des pays, mais qui ne semble pourtant pas être l’aspiration du Bhoutan qui a décidé de prendre une mesure à contre-courant.
Dorénavant, une taxe de 200 dollars par jour sera demandée aux touristes qui souhaiteront visiter le pays à partir du 23 septembre. Jusqu’à présent, une taxe de développement durable de 65 dollars était demandée aux voyageurs désireux de découvrir ce pays situé dans l’Himalaya. Les touristes devaient également pouvoir s’acquitter d’un forfait comprenant l’hébergement, la nourriture et la location d’un guide pour 250 dollars (près de 245 euros). Si la taxe de développement durable grimpe ainsi à 200 dollars, le forfait journalier, lui, est supprimé.
Selon le journal Bhutan Times, cette somme récoltée par le pays servira « à financer un tourisme neutre en matière d’émissions de CO2 et à bâtir un secteur touristique toujours plus durable ».
https://fr.finance.yahoo.com 03/08/2022.