Revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 Juillet 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Concurrent d’Airbus et de Boeing, le C919 chinois pourrait être commercialisé dès 2023
Ce n’est sans doute plus qu’une question de mois. L’an prochain, le duopole aéronautique formé par Airbus et Boeing sur le marché aéronautique chinois va sans doute devoir faire de la place à un nouveau venu. Ce week-end, l’avionneur chinois Comac a annoncé avoir mené à bien tous les vols de certification de son nouveau biréacteur et monocouloir, le C919.
Conçu pour transporter en version standard 158 passagers sur 4.075 km, le C919 est le second appareil commercial développé par la Chine. Beaucoup plus ambitieux que l’ARJ21 qui est avant tout un jet régional, il a été conçu pour concurrencer directement l’A320 d’Airbus, qui reste l’avion le plus vendu au monde, et le 737 MAX de Boeing qui n’est toujours pas autorisé à voler en Chine.
Tout n’est désormais plus qu’une question de calendrier. Le constructeur qui a annoncé que « les six avions d’essai C919 ont terminé leurs tâches de vol d’essai, marquant la fin de la certification » espère désormais recevoir la certification de son monocouloir dans les prochains mois. Idéalement d’ici le prochain Congrès national du Parti Communiste, qui doit se dérouler en octobre ou novembre prochain.
Ce qui permettrait une commercialisation en 2023, selon le quotidien Global Times. Une fois cette certification obtenue, la formation de pilotes de même que les vols de démonstrations devraient en effet durer entre 6 et 12 mois.
Pékin voit dans cet appareil une raison de fierté puisque hormis sa motorisation, le C919 est le premier moyen-courrier entièrement conçu en Chine. De quoi faire oublier que son développement a coûté deux fois plus cher que prévu (Pékin aurait versé jusqu’à 72 milliards de dollars d’aides publiques) et que le programme a cumulé six années de retard par rapport au calendrier initial. Au point que la certification qui devait avoir lieu l’an passé a été reportée.
Pour l’heure, Comac a annoncé avoir reçu 815 commandes officielles de 28 clients dans le monde. Même si les principaux acheteurs restent des compagnies aériennes chinoises. A commencer par la compagnie China Eastern Airlines dont la filiale OTT devrait être la première à recevoir ses exemplaires et qui avait annoncé en commander cinq au printemps 2021.
Et il pourrait profiter à terme de l’engouement annoncé des compagnies aériennes pour les monocouloirs qui, selon de récentes prévisions d’Airbus, devraient représenter 80 % des appareils qui seront achetés au cours des vingt prochaines années. Comac espère de fait pouvoir peser pour un tiers du marché chinois et, d’ici 2035, pour un cinquième du marché international.
Mais pour l’heure, Comac a dû encaisser ces derniers mois le fait que plusieurs mégacommandes passées par des compagnies chinoises ont avant tout fait la part belle à Airbus et à Boeing. Il est vrai que s’il s’affiche comme un rival, le C919 ne sera véritablement un concurrent que lorsqu’il obtiendra une certification internationale. Ce qui risque de prendre un peu de temps encore.
https://www.lesechos.fr 25/07/2022.
Airbus-Boeing : les commandes reprennent sans exubérance
Le Salon aéronautique de Farnborough qui clôture ses portes vendredi 22 juillet n’a pas tout à fait été à la hauteur des attentes. Il a bien acté la reprise du secteur aérien et quelques belles commandes d’avions ont été annoncées. Mais la prudence reste de mise, et l’on est loin de l’exubérance du dernier Salon avant Covid de 2018, où les engagements avaient porté sur un record de 1.400 avions pour un prix théorique de 192 milliards de dollars !
« C’est un Salon un peu mou », entendait-on dans les allées. Il faut dire que la canicule qui a fait monter la chaleur du tarmac aux alentours de 40 degrés n’a pas aidé à attirer les foules. Et hormis le gros-porteur 777X de Boeing, il n’y avait guère de nouveautés à admirer sur les pistes. En revanche, sous les halls, le secteur des taxis volants à propulsion électrique, E-VTOL, rivalisait, lui, de maquettes futuristes et sympathiques, même si aucune d’entre elles n’a fait de démonstration de vol…
Le traditionnel match entre Airbus et Boeing sur les prises de commandes a tourné à l’avantage du second. Jeudi soir, l’avionneur américain avait annoncé un total de 297 commandes, contre 85 pour son rival européen.
« Il était temps que Boeing mette un peu les gaz », a ironisé, beau joueur, le directeur commercial d’Airbus, Christian Scherer. A Farnborough, Airbus n’a enregistré que deux réelles nouvelles commandes, l’une de Delta Airlines pour 12 monocouloirs A220-300, livrables à partir de 2026, et l’autre de la compagnie aérienne sud-américaine LATAM pour 17 A321, même s’il a déclenché dans le cadre de son accord global avec easyJet une commande pour 56 monocouloirs A320.
« C’est un Salon de reprise d’activité […] et le gros sujet pour Airbus aujourd’hui, c’est moins d’augmenter la taille du carnet de commandes que de servir le carnet de commandes, c’est-à-dire livrer les avions », a expliqué le président d’Airbus, Guillaume Faury, à l’AFP.
« Aujourd’hui, on a des difficultés, on est en retard sur la production et la livraison de la famille A320, pour tout un tas de raisons, y compris le moteur mais pas seulement », a-t-il ajouté en rappelant la désorganisation des chaînes des fournisseurs. Il précise qu’il espère la sortie de cette « crise de sortie de crise » à la mi-2023. « Au premier semestre, on a livré 297 avions et produit 26 « gliders » (planeurs), des avions qui n’ont pas leurs moteurs », a précisé Guillaume Faury, qui voulait atteindre 720 livraisons en 2022, un chiffre qui paraît aujourd’hui optimiste.
En face, Boeing a clairement misé sur Farnborough pour revenir dans le match et remettre en selle son moyen-courrier 737 MAX, désormais réautorisé à voler. Boeing voulait surtout pousser la version la plus allongée de la gamme, le 737 MAX-10, sur laquelle il porte tous ses espoirs pour faire la compétition contre l’A321 d’ Airbus.
Boeing pousse pour obtenir une certification rapide de cette version, si bien que l’avionneur a multiplié les vols de démonstration lors du Salon. Et obtenu deux commandes qui devraient mettre la pression sur les régulateurs : Delta Airlines a commandé 100 appareils 737 MAX-10, assortis d’une option pour 30 appareils supplémentaires au premier jour du Salon, tandis que jeudi, Qatar Airways s’est aussi tourné vers cet appareil pour 25 exemplaires avec une option pour 25 de plus. C’est en quelque sorte la réponse du berger à la bergère.
En bout de ligne, le Salon marque bien une reprise avec un total d’avions commandés qui devrait osciller entre 450 et 500 exemplaires, compte tenu des commandes enregistrées également par les spécialistes du transport régional Embraer et ATR.
https://www.lesechos.fr 21/07/2022.
Economie
Prêts garantis par l’Etat : le moment de vérité approche pour les entreprises
Plus de report possible, désormais les entreprises doivent commencer à rembourser les prêts garantis par l’Etat (PGE) contractés pendant la crise sanitaire, et si la plupart parviennent à honorer leurs échéances, la situation est critique pour certaines, contraintes d’appeler leurs banques à la clémence.
« Comment rembourser un PGE qui correspond à 15% de mon chiffre d’affaires quand je fais toujours 20% de chiffre d’affaires en moins qu’avant la crise? Ce n’est pas possible ». Patrick Bellity, patron de la fonderie Sifa Technologies, résume le dilemme auquel il est actuellement confronté.
L’entreprise, déjà fragilisée par la crise du diesel de la fin des années 2010, a souscrit mi-2020 un PGE. Le chef d’entreprise a négocié un décalage jusqu’en novembre 2022 de ses premiers remboursements. Et après ? « Je ne sais pas si je pourrai payer car je ne sais pas quel sera mon niveau de commande à l’automne », lâche-t-il.
Selon la Banque de France, sur les près de 700.000 entreprises ayant souscrit un PGE pour plus de 148 milliards d’euros au total, le taux de défaut pourrait atteindre à peine 3%.
« De manière générale, beaucoup d’entreprises ont une capacité d’adaptation assez forte », confirme Virginie Normand, directrice des marchés spécialisés Banque Populaire chez BPCE, qui juge « epsilonesque » le niveau des impayés à ce stade sur les quelque 230.000 PGE accordés par le groupe.
« A quelques exceptions près, les entreprises ont commencé comme prévu à rembourser », confirme-t-on à Bercy, où est piloté le comité de sortie de crise créé mi-2021.
« Plus aucune marge de manœuvre »
Mais ces statistiques plutôt rassurantes ne doivent pas cacher les difficultés réelles de certaines entreprises.
Comme pour le groupe touristique Pierre et Vacances, contraint à un plan de sauvegarde et qui a vu son PGE converti en capital pour plus de 200 millions d’euros, faisant entrer des créanciers dans l’actionnariat du groupe.
Dans l’hôtellerie-restauration, où beaucoup d’entreprises ont souscrit des PGE, une entreprise sur quatre affirmait fin juin ne pas être en capacité d’honorer ses remboursements, dans un contexte où l’inflation freine les dépenses des consommateurs.
La situation est aussi tendue dans le tourisme où « beaucoup d’entreprises, frappées de plein fouet par la pandémie, ont demandé le maximum autorisé de PGE, soit (un montant correspondant à) 25% du chiffre d’affaires. Le rembourser sur quatre ans c’est vraiment compliqué », s’inquiète Yvon Peltanche, représentant de l’association professionnelle Entreprises du voyage.
Lui-même a souscrit plusieurs PGE pour son réseau d’agences de voyage. Il n’a pas de difficulté à payer à court terme mais n’a « plus aucune marge de manœuvre » si l’activité flanche, comme il le craint déjà avec les perturbations prévues dans le transport aérien cet été.
Dans le textile, le trésorier de la Fédération nationale de l’habillement (FNH) Stéphane Rodier explique à l’AFP avoir eu « des retours pas très heureux de la part de cabinets comptables, dans la mesure où les PGE sont désormais à rembourser non pas sur 6 ans mais sur 4 ans (du fait du report de deux ans pour les premières échéances), avec parfois une activité un peu moins forte ».
Restructurer
Les entreprises en difficulté peuvent demander à restructurer leur PGE en passant par la médiation du crédit, via un dispositif spécifique négocié entre l’Etat et les banques, qui permet notamment d’allonger la durée de remboursement jusqu’à 10 ans.
Pour l’instant, seuls 300 dossiers ont été traités par la médiation du crédit, un chiffre « très bas », signe que la situation financière des entreprises reste positive, selon le médiateur Frédéric Visnovsky.
Beaucoup d’entreprises ignorent toutefois l’existence de ce dispositif d’échelonnement sur 10 ans, et beaucoup d’autres le boudent parce qu’il dégrade leur notation et complique leur financement.
« J’ai commencé à m’inquiéter début 2022 parce que la trésorerie repartait assez doucement. Je me suis dit : +Je vais aller négocier avec mes banquiers+. Ils m’ont dit +Très bien, mais sache que ça va être difficile pour toi de te financer pour les 3 à 5 prochaines années+ », raconte Jean Valfort, à la tête de Panorama Group, propriétaire de cinq restaurants et de marques de cuisines virtuelles, qui a contracté un PGE d’1,5 million d’euros.
« Quand vous êtes en défaut, les assureurs-crédit se désengagent, ce qui fait que vous devez payer tout de suite vos fournisseurs, et ça ne fait qu’aggraver la situation », avance aussi François Asselin, président de la CPME, qui estime que les entreprises auront tendance à « préférer les procédures collectives qui gèlent les créances » (plan de sauvegarde, redressement judiciaire, liquidation…)
« On est conscient de cette difficulté, mais le PGE est un crédit bancaire, donc les banques appliquent des règles », fixées au niveau européen, répond-on à Bercy.
S’il n’y a pas le feu aujourd’hui, la dégradation des perspectives économiques pour les mois à venir inquiète. « On commence à voir des signes d’effritement des carnets de commande » des entreprises et, « si l’activité s’effrite, ça peut être compliqué », prévient François Asselin.
La Banque de France, dont dépend la médiation du crédit, pourrait d’ailleurs prochainement revoir à la hausse ses prévisions sur le nombre d’entreprises incapables de rembourser leur PGE, reconnait Frédéric Visnovsky.
https://www.france24.com/fr 25/07/2022.
Tourisme
Casablanca : La réalisation d’un grand « Palais des Congrès » est devenue une nécessité pour booster le tourisme d’affaires au Maroc !
Lors de la première édition du Forum interactif du tourisme Casablanca-Settat, tenu mardi dernier, les professionnels du secteur ont souligné la nécessité de créer un palais des congrès et des festivals à la métropole.
La région Casablanca-Settat se développe et se métamorphose. Des centaines événements qui y sont organisés tout au long de l’année montrent la place importante qu’occupe cette région dans le paysage national.
Pour participer à ce dynamisme, les professionnels du secteur touristique appellent à la création d’un grand Palais des Congrès et des festivals à la métropole.
Pour Othman chérif Alami, président du CRT Casablanca Settat, la création d’un palais des congrès et festivals est une condition sine qua none pour dynamiser le Corporate Group et par conséquent remplir les hôtels de Casablanca durant la semaine. « Aujourd’hui, 22 hôtels sont en construction à Casablanca dont 7 ou 10 en arrêt de chantier. Ce qui est inquiétant. En même temps, le Corporate individuel seul ne permettra pas d’obtenir des taux d’occupation élevés pour cette importante capacité hôtelière qui arrive. Il existe une solution transitoire pour le palais des congrès et festivals. C’est l’OFEC (office des foires et expositions de Casablanca) qui peut être modifié en un amphithéâtre de 5.000 personnes et une aire d’expositions de 18.000 m²« , a-t-il indiqué
Ce tourisme d’affaires fera de Casablanca une capitale contemporaine mondiale. La région dispose également du parc d’expositions de l’office des changes et du parc des expositions Mohammed VI d’El Jadida qui accueille le Salon annuel du cheval alors que son potentiel d’exploitation demeure plus grand.
De son côté, Imad Barrakad, président du directoire de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), a rappelé la mobilisation importante de ressources financières pour la mise en valeur touristique de la Médina de Casablanca, la création du Grand Théâtre, la nouvelle cité de loisirs et de culture et le terminal de croisières, les musées…. et l’implication du secteur privé avec des investissements hôteliers, des restaurants…
Pour le président du directoire de la SMIT, au-delà du tourisme d’affaires, un autre type de tourisme de nature se développe notamment à Benslimane.
https://fr.le7tv.ma 22/07/2022.
A Barcelone, le tourisme de luxe vit sa meilleure année
Si l’année 2022 s’annonce extraordinaire pour la capitale catalane, le luxe est des secteurs qui en profite le plus. Pour certains établissements haut de gamme, c’est même la meilleure année de leur histoire.
Ils représentent 15% de l’offre touristique de la ville, avec des nuits à plus de 600€ en moyenne, et sont complets depuis plusieurs mois. Les logements de luxe à Barcelone affichent cette année des taux d’occupation exceptionnels, allant même jusque dépasser les chiffres enregistrés avant la pandémie. « Depuis avril, c’est chaque mois notre meilleur mois de l’histoire. On est bien au-delà des années précédentes, et ce, avec des prix plus élevés » explique Friedrich Von Schönburg, directeur du Palace à Barcelone. Du côté des restaurants de luxe, même constat « sur les quatre derniers mois on a fait 20% en plus par rapport à 2019, on a encore plus de clients qu’avant » analyse Romain Fornell, chef étoilé et fondateur du Caelis.
La perte de la clientèle en provenance des pays asiatiques et de la Russie n’a pas été un frein pour ces établissements qui ont pu compenser avec le retour des touristes venus des Etats-Unis et du Moyen-Orient, ainsi qu’avec la hausse du nombre de clients français, anglais et allemands. « 2022 est une excellente année, la meilleure pour moi en 22 ans » se réjouit le chef étoilé. Ce sont en majorité des familles qui fréquentent ces établissements, ainsi que des couples à la recherche d’expériences exclusives.
Un tourisme sur-mesure
Ces visiteurs de luxe ne viennent pas à Barcelone pour la Sagrada Familia, les Ramblas, ou encore le Camp Nou. « Ils ne veulent pas faire ce que tous les autres touristes font, ils veulent faire des choses uniques qui sont difficiles d’accès » souligne le directeur du Palace. Assister à la préparation d’un repas aux côtés d’un chef étoilé, avoir un accès privilégié à certains musées avec la visite effectuée par son directeur, accéder à des restaurants cachés…voilà quelques exemples des artivités les plus prisées par ces visiteurs de luxe.
Un tourisme haut de gamme mais avec la volonté de connaitre la culture locale. Et pour cela, l’augmentation des prix, entre 7 à 10%, n’est pas un problème « Il y a une belle énergie, les gens ont envie de consommer et sont prêts à dépenser d’importantes sommes » constate Romain Fornell.
Malgré les problèmes d’insécurité en ville avec les vols de montres et bijoux de luxe, ces visiteurs n’envisagent pas de déserter la capitale catalane. Barcelone reste très attractive et pour cause : elle a su tirer profit de son exposition mondiale lors des JO de 1992 pour se créer une image de marque très forte, tant du point de vue artistique que de la gastronomie et de son patrimoine. Entre tourisme de luxe et tourisme low-cost, Barcelone s’est hissée au 6e rang des villes les plus visitées en Europe, captant près d’un quart des visiteurs en Espagne.
En 20 ans, le tourisme dans la capitale catalane a ainsi presque quadruplé, générant désormais plus de 15% des recettes de la ville à l’année.
https://www.equinoxmagazine.fr 21/07/2022.
L’Algérie classée « avant-dernier » pays en Afrique, en matière d’image de marque touristique !
Depuis 2003, Bloom Consulting publie son Bloom Consulting Country Brand Ranking qui classe les meilleures destinations touristiques dans le monde et ce classement est régulièrement établi en partenariat avec des médias internationaux très prestigieux comme The Economist, CNN et Forbes. Et selon ce classement, sur le continent africain, le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Egypte arrivent en tête ! …
Sur les 25 pays africains étudiés et évalués par ce rapport international, l’Algérie a été classée au 24e rang africain et se retrouve ainsi dans la position de l’avant dernier pays africain en matière d’image de marque touristique. Un classement accablant qui en dit long sur l’image négative qui colle à l’Algérie !
Si l’Algérie est largement distancée par le trio de tête africain, à savoir Le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Égypte, elle peine également à concurrencer des pays beaucoup plus modestes et dotés de moyens limités comme le Rwanda, l’Ouganda ou la Zambie qui offrent une bien meilleure image de marque touristique que l’Algérie ! …
L’Ile Maurice et la Tanzanie progressent également dans ce classement international et s’approche du trio de tête. La Tunisie voisine de l’Algérie, est considérée comme le 6e pays africain pouvant offrir la meilleure image de marque touristique.
Il faut savoir que le Bloom Consulting produit son classement via l’étude de nombreux facteurs. La méthodologie du cabinet madrilène consiste en l’évaluation et la comparaison, par pays, de premièrement, les performances économiques, mesurées en recettes, du secteur du tourisme dans chaque pays, au cours des cinq dernières années. Deuxièmement, mesurer le volume de recherche en ligne, pour les activités et les attractions liées au tourisme au sein de chaque pays. Troisièmement, évaluer avec quelle précision, la stratégie de marque d’un pays reflète la réalité de ses offres aux touristes et en fin quatrièmement, étudier qualitativement les contenus numériques et les performances communicatives de chaque pays sur les médias sociaux !…
En Algérie, la junte militaire au Pouvoir, semble ignorer l’importance de cette stratégie de marketing appelée communément « l’image de marque nationale » qui vise à mesurer, construire et gérer la réputation des pays.
En effet, dans ce classement, chaque Pays est associé à une représentation mentale et une réputation enracinée dans un mélange de traits constitutifs tels que l’histoire, la culture, les équipes sportives, ou les personnalités de ses habitants. De nombreux experts du Marketing sont unanimes pour affirmer que « les territoires sont comme des marques : ils ont le pouvoir d’influencer l’opinion des consommateurs à travers des associations spontanées et à travers les émotions qu’ils remuent » !
https://fr.le7tv.ma 24/07/2022.
Les voyagistes inquiets pour l’avenir des voyages en Thaïlande
Les voyages en Thaïlande ont montré les 1ers signes d’une reprise, mais les voyagistes s’attendent à de nombreux défis liés aux épidémies virales et aux difficultés économiques.
Charoen Wangananont, président de l’Association des agents de voyage thaïlandais (TTAA), a déclaré que le tourisme émetteur était sur le point de redémarrer lorsqu’il a été perturbé par un pic d’infections dû aux nouveaux sous-variants dy Covid sur des marchés populaires comme le Japon et la Corée.
La nouvelle vague pourrait ralentir la réouverture complète dans ces pays, en particulier au Japon.
Les voyages à destination de l’Europe se sont également heurtés à des obstacles liés à la lenteur de la procédure d’obtention des visas, qui a pris des mois.
Les règles d’entrées n’ont été allégées qu’au mois de juillet.
La TTAA prévoit de rencontrer les agences concernées, telles que le ministère des Affaires étrangères et les ambassades, pour trouver une solution à ce problème.
Il a déclaré que les coûts opérationnels pour les opérations sortantes ont augmenté de 30 à 40 % en moyenne en raison des dépenses liées au Covid, des tarifs aériens et de l’augmentation du coût de la vie, ce qui a eu un impact direct sur les budgets et la fréquence des voyages pour les segments à revenus moyens et faibles.
« Les voyagistes continuent de souffrir de la hausse des coûts malgré l’amélioration du sentiment de voyage.
Nous devons maintenir ou réduire nos marges pour attirer les touristes », a déclaré M. Charoen.
L’association compte plus de 900 entreprises de tourisme, dont 90 % ont déjà redémarré, mais la plupart d’entre elles ne peuvent pas fonctionner pleinement comme avant l’épidémie.
Les tour-opérateurs espéraient une forte activité jusqu’à l’apparition du variant Omicron en octobre dernier, suivie du retard de la réouverture des pays asiatiques et de la possibilité d’une nouvelle vague, a déclaré Thanapol Cheewarattanaporn, vice-président de la TTAA.
Bien que le nombre de voyages à l’étranger ait progressivement augmenté, la demande reste irrégulière.
La plupart des travailleurs de l’industrie touristique ne reviendront pas en raison du manque de confiance.
Somchai Chomraka, président de Weekend Tours, a déclaré que les Thaïlandais commençaient à réserver des voyages à l’étranger ces derniers mois, mais que le volume restait inférieur aux niveaux d’avant la crise, car certaines restrictions subsistent au Japon.
Les prix des billets d’avion pour les réservations de groupe ont également augmenté d’environ 5 000 à 6 000 bahts (133,84 à 160,61 euros) pour les destinations en Europe.
Il a ajouté que le prix des destinations court-courriers était également plus élevé de 1 000 à 2 000 bahts (26,77 à 53,54 euros).
Les voyages à l’étranger semblent actuellement reprendre, les touristes ayant épuisé leur crédit auprès des voyagistes, mais les opérateurs doivent attendre octobre pour voir le véritable flux de la nouvelle demande, a déclaré Jitakorn Wijannarong, président de la Tour Operator Network Association.
- Jitakorn a déclaré que les grossistes doivent fixer des prix pratiques et standard pour les forfaits touristiques et les programmes d’incitation afin d’éduquer les touristes pour qu’ils délaissent les services bon marché au profit d’une qualité plus fiable.
La TTAA organisera une réunion avec les grossistes et les détaillants pour discuter des normes de tarification, notamment en matière d’assurance voyage, afin de garantir la haute qualité des produits.
Opportunité en Asie du Sud-est
- Charoen a déclaré que des pays potentiels comme le Laos et le Vietnam disposent de nouveaux produits touristiques, tandis que la Malaisie est devenue un marché touristique important.
Les visites dans les pays voisins offrent la plupart du temps un voyage sans tracas avec un budget abordable, et sont également un bon moyen pour les opérateurs de réduire les risques opérationnels et de contrôler les coûts.
Selon lui, les opérateurs proposent davantage de forfaits vers les pays voisins afin de diversifier les produits et d’éviter un marché de l’océan rouge dans des destinations comme le Japon et la Corée du Sud.
« Comme l’Asie du Sud-est compte plus de 600 millions d’habitants, générer un tourisme intra-régional nous aidera à soutenir l’activité, car nous n’aurons pas à compter uniquement sur les marchés long-courriers, en particulier si une crise survient à l’avenir », a déclaré M. Charoen.
En outre, un réseau conjoint entre la TTAA et l’Association of Domestic Travel prévoit d’informer les voyagistes sur les nouveaux produits par le biais de voyages de familiarisation et de jumelage d’entreprises afin de soutenir la reprise du tourisme à double sens.
https://toutelathailande.fr 25/07/2022.
Rénovés, les musées de la Ville de Paris retrouvent de belles fréquentations
Plus de 120 millions d’euros d’investissement ont été effectués en cinq ans et des cafés ou restaurants ont été installés. Les 14 sites de Paris Musées totalisent plus de 2,2 millions de visiteurs en six mois, contre 1,96 million au deuxième semestre 2021.
Les amateurs de culture sont de retour dans la Ville Lumière. « Ce premier semestre est très satisfaisant avec de bons chiffres de fréquentation », se félicite Anne-Sophie de Gasquet, directrice générale de Paris Musées qui réunit notamment le Petit Palais, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le palais Galliera, les catacombes… «Nos quatorze musées et sites patrimoniaux totalisent plus de 2,2 millions de visiteurs en six mois, contre 1,96 million au deuxième semestre 2021. Depuis sa réouverture en mai 2021, le seul musée Carnavalet-Histoire de Paris avait déjà accueilli plus de 1 million de visiteurs un an après », précise-t-elle.
Outre les collections permanentes, les expositions temporaires enregistrent une hausse de fréquentation de 20 % au premier trimestre comparé à la même période de 2019, avant Covid, à périmètre comparable. Elles attirent la moitié des flux. « Un succès qui s’explique par les choix thématiques tels « Vogue Paris » au palais Galliera ou « Proust » à Carnavalet , mais aussi par les découvertes proposées comme les peintres Répine et Edelfelt au Petit Palais, enfin par la soif de culture post-crise sanitaire », analyse la dirigeante.
Des jauges pleines
Ainsi, les expositions du palais Galliera enregistrent une fréquentation moyenne de 23.000 visiteurs par mois cette année, et celles du Petit Palais 40.000 visiteurs. Au premier semestre, les catacombes, prisées des Américains mais touchées par l’absence de touristes étrangers pendant la pandémie, ont capté près de 271.000 visiteurs et depuis mars, elles tournent même avec une moyenne de 50.000 visiteurs par mois, comme avant le Covid, avec des jauges remplies à 100 %. Fin 2021, les étrangers représentaient déjà 25 % du public et sur 2022, l’accélération du nombre de touristes, essentiellement européens et nord-américains, est nette.
Parmi les événements les plus plébiscités, « Une Histoire de la Mode » et « Vogue Paris » à Galliera (respectivement 221.000 et 125.000 entrées), « Edelfelt » (135.000) et « Répine » (121.000) au Petit Palais, « Anni et Josef Albers » au musée d’Art moderne (107.000), « Proust » (98.000 visiteurs) avec chaque fois des remplissages très élevés.
Cafés et numérique
« Les rénovations et travaux que nous avons menés pour rendre les lieux plus conviviaux en introduisant des cafés ou restaurants comme au palais Galliera, à la maison de Balzac ou à la maison de Victor Hugo, à Carnavalet, ont participé de ce succès », pointe encore Anne-Sophie de Gasquet.
La municipalité a lancé un plan d’investissement de 120 millions sur cinq ans qui s’est achevé en 2021 avec la réouverture de la maison de Victor Hugo et du musée Carnavalet. L’an prochain, le musée Bourdelle rouvrira complètement à son tour après embellissement.
Pour séduire et diversifier le public avant, pendant et après les visites, une palette numérique est développée par les équipes de Paris Musées, avec des applications mobiles, un « serious game », des visites virtuelles, des podcasts dont certains vont traiter d’une discipline olympique à partir d’une œuvre des collections à l’approche des JO 2024…
Mécénat groupé
Pour accroître ses moyens de fonctionnement, l’établissement compte renforcer le mécénat, les privatisations et les concessions, fort de sites rénovés. Actuellement, le budget annuel de 89 millions d’euros est alimenté à hauteur de 55,2 millions par les subventions de la Ville. La billetterie génère plus de la moitié des recettes propres, contre 17 % pour le mécénat et la location d’espace.
« Nous cherchons à proposer des offres groupées de mécénat », précise la directrice de l’établissement. « Le Crédit municipal de Paris accompagne notre programmation d’expositions et les projets du champ social comme l’opération « Un été au musée ». AXA France, en plus de son aide à l’acquisition d’esquisses de la période maoïste au musée Cernuschi, a contribué aux travaux de transfert du musée de la Libération dans son nouvel écrin place Denfert Rochereau », précise-t-elle
https://www.lesechos.fr 26/07/2022.