La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 juillet 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Boeing prêt à renoncer au 737 MAX 10
Les difficultés de Boeing avec son régulateur ne semblent pas s’arranger, à tel point que l’avionneur en arrive à ne plus exclure un abandon de la version la plus capacitaire de son 737 MAX. Dans un entretien accordé au journal spécialisé Aviation Week, David Calhoun, le CEO de Boeing, a en effet évoqué la possibilité de renoncer au 737-10, sans pour autant que cela ne fasse encore l’objet d’une décision arrêtée.
« C’est un peu tout ou rien. Je pense que notre dossier est suffisamment convaincant [pour obtenir une dérogation concernant la loi de décembre 2020, ndlr]. C’est un risque que je suis prêt à prendre. (…) Lorsqu’on considère tout ce que nous avons traversé, les dettes que nous avons dû accumuler, envisager un monde sans MAX 10 ne semble pas si effrayant.»
Mais « nous croyons en cet avion », affirme David Calhoun.
(…)
Cependant, il ne reste que six mois à Boeing pour faire certifier le 737 MAX 10 dans sa configuration actuelle. En effet, après les accidents de 2018 et 2019, le Congrès américain a adopté une loi, en décembre 2020, imposant l’intégration d’un nouveau système d’alerte de l’équipage dans tous les appareils. Un délai de deux ans avait été accordé aux avionneurs pour achever la certification de leurs avions en développement, après quoi le nouveau système deviendra obligatoire pour décrocher une certification de type. Cela devait laisser le temps à Boeing de faire certifier les 737 MAX 7 et MAX 10 dans leur configuration actuelle. Cependant, la FAA se montre plus rigoureuse et Boeing peine à répondre dans les temps à ses exigences, éloignant les chances d’une certification du MAX 10 avant la fin de l’année.
Si Boeing n’obtient pas une dérogation, le poste de pilotage du MAX 10 devra être modifié, entraînant un surcoût de développement, de nouveaux retards de production d’au moins deux ans et la perte de la communité avec les autres appareils de la famille, un élément absolument essentiel pour les clients opérateurs des autres versions (sans elle, les pilotes passant de tout 737 MAX au 737 MAX 10 devront suivre une formation spécifique). La question se posera donc pour l’avionneur d’investir encore davantage dans un appareil, alors qu’il perdra l’un de ses atouts majeurs, ce qui pourrait remettre en question nombre de commandes.
Actuellement, le 737 MAX 10 a remporté des commandes pour plus de 700 appareils et compte treize compagnies clientes (ainsi que des sociétés de leasing) dont les plus importantes sont United Airlines, VietJet ou encore flydubai.
https://www.journal-aviation.com 10/07/2022.
L’homme le plus riche d’Allemagne devient le premier actionnaire de Lufthansa
Klaus-Michael Kühne, qui a fait une grande partie de sa fortune dans la logistique, a porté sa participation dans la plus grande compagnie aérienne d’Europe à 15,01 %. Ce faisant, il a dépassé le gouvernement allemand en tant que principal actionnaire.
(…)
- Kühne, qui a également manifesté son intérêt pour un siège au conseil de surveillance de Lufthansa, n’a pas fait de commentaires sur les raisons pour lesquelles il se constitue une participation dans Lufthansa.
Récemment, les compagnies maritimes se sont impliquées plus fréquemment dans l’aviation commerciale. Air France-KLM a récemment annoncé qu’elle allait coopérer avec le groupe logistique CMA CGM. Le géant du transport de conteneurs MSC Mediterranean Shipping Company a déjà fait une offre conjointe avec Lufthansa pour reprendre ITA, le successeur de la compagnie aérienne en faillite Alitalia.
Selon la liste des milliardaires de Bloomberg, Kühne vaut plus de 35 milliards de dollars. Il est président honoraire et actionnaire majoritaire du plus grand transitaire maritime du monde, Kühne + Nagel. La société holding de Kühne détient également 30 % de Hapag-Lloyd. Cette société n’a pas encore annoncé de coopération avec une compagnie aérienne.
https://trends.levif.be/ 10/07/2022.
Quelles sont les meilleures compagnies aériennes ?
Crise sanitaire, enjeux environnementaux, perturbations dans les aéroports… Les voyageurs du monde entier ont voté pour leurs compagnies préférées en fonction de nombreux critères. Voici, selon AirlineRatings, les médaillées et les bonnets d’âne.
Si vous n’avez pas encore réservé vos billets d’avion pour cet été, ce classement peut vous intéresser. Après plus de deux ans de perturbations liés à la crise sanitaire, le trafic aérien a repris de plus belle, mais va de pair avec une zizanie dans les aéroports du monde entier : annulations et retards en pagaille, grèves du personnel , pertes gigantesques de valises…
AirlineRatings a publié son classement annuel des meilleures compagnies aériennes du monde. Pour la deuxième année consécutive, Qatar Airways occupe la première marche du podium. Le site spécialisé estime que cette compagnie a démontré le plus de fiabilité quant au maintien de ces vols au cours des deux dernières années – un facteur décisif. La compagnie basée à Doha remporte également le prix d’excellence pour les vols long-courriers Moyen-Orient/Afrique.
« Qatar Airways est récompensé pour son innovation (…) et son leadership dans le secteur, ainsi que pour son engagement à maintenir ouvertes les routes aériennes long-courriers essentielles au monde pendant le Covid au cours des trente derniers mois, ce qui a permis à la compagnie aérienne d’afficher un bénéfice record, bien qu’elle ait perdu de l’argent sur de nombreux billets aux prix plafonnés », indique AirlineRatings.
Les engagements environnementaux récompensés
Chaque année, le site spécialisé établit un classement selon les critères suivants : la rentabilité financière, l’âge de la flotte, l’évaluation des passagers, les services à bord et au sol ou encore les efforts réalisés pour réduire l’empreinte carbone. Selon Geoffrey Thomas, rédacteur en chef du site interrogé par CNN Travel, ces résultats reflètent l’impact continu de la pandémie de Covid sur le secteur, mais les perturbations dans les aéroports n’ont pas affecté le classement. « Il s’agit d’événements exceptionnels et les compagnies aériennes n’en sont pas responsables. »
A la deuxième place figure Air New Zealand, comme l’année précédente , et qui a déjà été tête de liste six fois. Pour 2022, la compagnie néo-zélandaise a également reçu le prix de la compagnie offrant les meilleures options en classes économique et premium économie, ainsi que celui de la meilleure compagnie pour les voyages long-courriers dans la région Pacifique.
Etihad Airways complète le trio de tête, qui s’est aussi vue attribuer le prix de compagnie aérienne environnementale de l’année, en raison de son engagement « de référence » en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’alliance Air France-KLM fait grise mine à la 18e place.
Les compagnies low cost font aussi l’objet d’un classement, mais il est indifférencié. Pour AirlineRatings, les meilleures compagnies aériennes à bas prix sont : Southwest, easyJet, Jetstar et Fly Dubai.
Les 20 meilleures compagnies aériennes de l’année, selon AirlineRatings
- Qatar Airways
- Air New Zealand
- Etihad Airways
- Korean Air
- Singapore Airlines
- Qantas
- Virgin Australia
- EVA Air
- Turkish Airlines
- All Nippon Airways
- Cathay Pacific Airways
- Virgin Atlantic
- Japan Air Lines
- JetBlue
- Finnair
- Emirates
- Hawaiian
- Air France/KLM
- Alaska Airlines
- British Airways
https://www.lesechos.fr 16/07/2022.
Qu’importe la pandémie, Boeing prévoit 82% d’avions en plus dans le ciel d’ici 2041
La pandémie de Covid-19 n’a pas tempéré l’appétit croissant pour les voyages en avions, et le nombre d’appareils dans le monde devrait grimper de 82% au cours de 20 prochaines années, estime Boeing dimanche. La flotte mondiale, tous constructeurs confondus, devrait atteindre 47.080 appareils en 2041, contre 25.900 en 2019, détaille le groupe dans un rapport annuel diffusé à la veille de l’ouverture du salon aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni).
C’est un peu moins que les 49.405 avions en 2040 prévus l’an dernier, car Boeing a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance économique mondiale annuelle (+2,6% au lieu de +2,7% en moyenne). Cela devrait se traduire par une croissance du trafic de passagers moins forte que prévu (+3,8% au lieu de +4,0%). C’est en revanche un peu plus que les dernières prévisions d’Airbus, dévoilées lundi, qui estime que la flotte mondiale atteindra 46.930 appareils en 2041 contre 22.880 appareils en service en 2020.
Boeing table désormais sur la livraison, tous constructeurs confondus, de 42.710 nouveaux avions dans les vingt prochaines années (41.170 sans compter le marché russe, très incertain), soit 900 de moins que dans ses prévisions de l’an dernier. « En 2022, la demande n’est plus le principal obstacle (à la croissance du marché aéronautique) depuis que les gens peuvent de nouveau voyager », a souligné Darren Hulst, responsable du marketing commercial chez Boeing, lors d’un briefing avec des journalistes. « C’est l’offre », avec tous les problèmes de chaînes d’approvisionnement et de pénuries de personnel.
Déjà la flotte mondiale de monocouloirs, plutôt utilisée pour le trafic domestique, est revenue à 98% de ce qu’elle était avant la pandémie. (…) Le rebond des vols internationaux est en revanche plus rapide que prévu initialement.
Avec l’explosion du commerce en ligne, la tendance s’accélère encore pour les appareils transportant des marchandises : Boeing prévoit que la flotte d’avions cargos grossira de 80% d’ici 2041.
Le constructeur prend chaque année un peu plus en compte les nouvelles contraintes en termes de développement durable comme le prix du carburant d’aviation durable ou d’éventuelles nouvelles taxes sur le carbone, a par ailleurs souligné Darren Hulst. À quel point ces mesures vont vraiment affecter le marché ? « Cela reste encore largement inconnu », a-t-il avancé.
(Source AFP) 17/07/2022.
Économie
Statistiques défaillances et sauvegardes des entreprises en France – T2 2022
Avec 9826 procédures collectives ouvertes entre le 1er avril et le 30 juin, le niveau des défaillances augmente de 49 % par rapport au 2eme trimestre 2021, après avoir atteint +35 % au 1er trimestre. La hausse s’accélère. Sur 12 mois glissés, on enregistre une augmentation générale de 15 % pour 34 200 jugements.
Les niveaux sont au plus haut depuis octobre 2020. S’ils restent inférieurs à ceux de 2019, année de référence pré Covid, l’écart se resserre. Avec 800 entreprises qui tombent en défaut chaque semaine, les courbes laissent présager un total de 37 000 défauts sur l’année 2022.
Les secteurs d’activité B2C (service à la personne, restauration, commerce) sont les plus fragilisés et les jeunes structures créées juste avant ou pendant la crise sont en souffrance (+136 %). Les PME, avec 731 procédures ouvertes en 3 mois, dépassent les seuils de 2019. Dans les territoires, la hausse concerne toutes les régions. La tendance est particulièrement marquée dans les Hauts de France, où le nombre de procédures double, et en Centre Val-de-Loire, qui dépasse ses niveaux d’avant crise.
Thierry Millon, directeur des études Altares :
« Les chiffres de fin 2021 et du premier trimestre 2022 démontraient un retour à la réalité sur le front des défaillances. Depuis février, la tendance à la hausse s’accélère nettement avec une augmentation mensuelle moyenne de 45 %. Nous approchons désormais des niveaux observés en 2019, période de référence d’avant crise. Les plus petites entreprises de moins de 3 salariés sont les plus touchées, en particulier les plus jeunes, qui présentent des taux de liquidation identiques à 2019. Autre signal d’inquiétude, les PME sont aussi de plus en plus nombreuses à faire défaut et retrouvent des seuils identiques à l’avant crise. »
https://www.altares.com/fr/12/07/2022.
Rencontres : à Aix, les économistes déclarent l’état d’urgence
Trois jours de débats, 5500 visiteurs présents sur place et près de 400 000 participants à distance. Les rencontres économiques d’Aix en Provence viennent de s’achever. Grands patrons, membres du gouvernement mais aussi créateurs de jeunes entreprises et étudiants y ont débattu des « transformations du monde », le thème principal de cette 22ème édition. Pour rappel le rendez-vous à réuni 350 intervenants de 43 nationalités. « Un évènement unique en France », d’après Jean Hervé Lorenzi, président du cercle économiste qui organise l’évènement depuis 2001. Il s’est notamment réjouit de la venue d’Élisabeth Borne, récemment nommée première ministre. Et tout ça en Provence.
La déclaration qui conclue ses heures de conversation (disponibles en replay sur le site de l’évènement) est aussi un signal d’alarme. « État d’urgence économique », c’est ainsi que les 32 membres du cercle des économistes, ont choisi de l’intituler. Dés l’introduction le ton est donné : « Nous sommes convaincus que nous risquons de faire face très prochainement à un choc économique et social important auquel nous devons répondre par des décisions urgentes », indiquent-ils.
Face à cette « urgence », les universitaires insistent sur l’importance des 12 prochains mois, « décisifs pour éviter toute tension économique et sociale ». Ils adressent sept propositions aux décideurs politiques.
1/ Le pouvoir d’achat. Ils estiment qu’il faut « regrouper les dispositifs de soutien en un chèque unique ». Jean Hervé Lorenzi, professeur émérite à la prestigieuse université Paris Dauphine et président du cercle estime que cette aide devrait avoisiner les 2000 ¤, soit 1,2 fois le montant du Smic. Il faut aussi d’après eux préparer la fin du bouclier tarifaire et réduire progressivement la consommation d’énergie.
2/ Le logement. Ils recommandent la construction de 500 000 nouveaux logements et de 100 000 places en résidences universitaires.
3/ L’emploi. Selon eux le taux d’emploi est « anormalement bas pour les jeunes et les seniors en France ». Ils recommandent le développement du dispositif « un jeune une solution », la réforme du système d’enseignement supérieur et le report du départ à la retraite des séniors mais de manière « volontaire, et choisie ».
4/ Compétitivité. Ils alertent sur la « situation catastrophique de la balance commerciale » et le « stade avancé de la désindustrialisation ». Pour faire progresser la compétitivité ils proposent la baisse des impôts de production à 3% du PIB et le doublement de l’épargne lié aux actifs risqués.
5/ Production d’énergie. Il faut d’après eux mobiliser l’intégralité de la filière nucléaire et développer l’énergie « décarbonée ».
6/ Services publics. Ils demandent de « mettre un terme à la dégradation des deux services publics fondamentaux » que sont les soins et l’enseignement. Pour y parvenir ils recommandent de « donner plus de pouvoir aux médecins » et de « réorganiser l’hôpital public ». Il faut aussi d’après eux « donner plus d’autonomie aux lycées et aux établissements d’enseignement supérieur ». Notamment en termes de budget.
7/ La dette. Pour « réduire les dépenses publiques », les économistes du cercle pensent qu’il faut « réorganiser en profondeur les services publics au niveau national et local ». Pour y parvenir ils estiment qu’il faut allouer « des budgets spécifiques assortis d’indicateurs pour évaluer leur performance ».
https://www.laprovence.com/ 10/07/2022.
Tourisme
Madagascar : le marché du tourisme réunit les acteurs du secteur après deux ans de pandémie
À Madagascar, les acteurs du secteur touristique réunis pendant trois jours dans la capitale Antananarivo. Alors que la haute saison touristique a commencé et que le ciel malgache est rouvert depuis plusieurs mois, la reprise reste timide dans le pays.
Biodiversité unique, plages de sable blanc et eaux turquoise, paysages majestueux, les atouts de la Grande Île pour attirer les touristes sont nombreux. Mais pas toujours suffisants, fait remarquer Tsiry Rasetriarivony, responsable des opérations du voyagiste Zà-Tours :
« Côté nature, Madagascar est vraiment irremplaçable, mais il faut vraiment revoir toutes les infrastructures. Les routes se sont vraiment dégradées ces deux dernières années. Les routes nationales sont terribles actuellement. On doit informer nos touristes de la réalité dans le pays et on leur dit aussi que Madagascar a besoin du tourisme. Mais le problème d’infrastructure freine beaucoup les touristes et la promotion de la destination Madagascar. Il y a des touristes qui préfèrent aller à l’île Maurice ».
« Le tourisme commence à revenir petit à petit, mais c’est vraiment timide. Il faudrait plus de vols, plus de promotion et de communication. Pour nous, par exemple, nos clients sont à 99% anglophone, des Américains et des Britanniques, et ils combinent leur voyage à Madagascar avec l’Afrique, mais les vols avec l’Afrique du Sud ne sont pas encore rétablis et ça nous pénalise beaucoup », ajoute-t-il.
Ce jeudi 7 juillet, le ministère des Affaires Étrangères a annoncé la reprise « imminente » des vols entre Madagascar et l’Afrique du Sud sans préciser de date. Si depuis la pandémie de coronavirus, le pays s’applique à promouvoir le tourisme national, notamment avec ce salon, celui-ci ne permet pas de compenser le manque à gagner de la baisse considérable du nombre de clients étrangers.
À Nosy Be, île du Nord-Ouest, dont l’économie repose sur le tourisme, certains opérateurs peinent à trouver les moyens pour entretenir leurs établissements après deux ans de crise, explique Yavy Tatiana Rambeloson. Elle est déléguée du tourisme de Nosy Be et membre du conseil d’administration de l’Office de tourisme : « Normalement, pendant la basse saison, la majorité des opérateurs réhabilitent leurs établissements. Mais avec la crise, ils n’ont pas pu le faire. Actuellement, les établissements touristiques à Nosy Be sont un peu K.O. Certains sont aussi fermés provisoirement en attendant qu’ils arrivent à faire leur réhabilitation ».
« En 2019, nous avons eu une très bonne année touristique et les opérateurs ont investi dans le secteur. Il y a eu le Covid-19 l’année suivante et tout est tombé à l’eau, mais les banques leur ont demandé de rembourser leurs prêts même s’il n’y avait aucune activité touristique pendant la pandémie. Certains vendent même leurs biens pour rembourser leurs prêts. Il y a eu un appui déployé par le ministère du Tourisme, mais il n’y a que 78 opérateurs qui ont bénéficié de cet appui. Donc, on espère encore que l’appui va continuer pour que les opérateurs touristiques puissent se relever. Les vols depuis l’étranger vers Nosy Be ont repris, mais le problème reste les prix des billets qui sont un peu chers. Après la réouverture des frontières, d’avril à juin, on a eu une croissance basse, mais maintenant, nous sommes dans la période de grandes vacances, donc on espère encore », souligne Yavy Tatiana Rambeloson.
Avant la pandémie, en 2019, Madagascar avait atteint un niveau historique avec l’accueil de 350 000 touristes en un an. Depuis le début de l’année, le pays en a enregistré un peu moins de 27 000, selon les chiffres du ministère du Tourisme.
https://www.rfi.fr/fr 12/07/2022.
A La Réunion, le secteur touristique est porté par la clientèle locale
Le tourisme à La Réunion se révèle être un secteur mature porté par la clientèle locale. « Estimée à 1,8 milliard d’euros en 2019, la consommation touristique à La Réunion reste dynamique entre 2010 et 2019, explique cette étude. Elle est tirée par la clientèle locale, dont les dépenses en villégiature dans l’île (achats de biens, restauration et loisirs) portent la croissance ».
A la différence de d’autres îles dépendantes des touristes extérieurs
Toujours selon cette étude menée sur près de dix ans, « la place de la clientèle locale dans l’industrie touristique se renforce sur la décennie et s’établit à 63 %, le même niveau qu’en France entière ». La Réunion se démarque ainsi d’autres destinations insulaires, comme les Canaries ou Maurice, qui affichent une dépendance très forte aux touristes extérieurs.
Ralentissement de la consommation touristique
Bien que dynamique, la consommation touristique ralentit toutefois de moitié entre 2010 et 2019 par rapport à la période de 2005 à 2010.
La consommation touristique progresse de 2,9 % en moyenne par an entre 2010 et 2019 (en volume). Cette hausse est stimulée par celle de leurs revenus. Elle progresse principalement par des dépenses en villégiature dans l’île : achats dans les commerces, restauration et loisirs. Au final, elle représente 63 % de la consommation du tourisme intérieur en 2019 contre 60 % des dépenses en 2010 et 50 % en 2005.
Bien que dynamique, la croissance de la consommation touristique ralentit de moitié entre 2010 et 2019 par rapport à la période 2005-2010. « Ce ralentissement s’explique en partie par une forme de maturité des dépenses touristiques des Réunionnais », remarque cette étude.
Le tourisme s’ancre au cœur de l’économie réunionnaise
Toujours selon ces données, « le poids du tourisme dans l’économie réunionnaise progresse entre 2010 et 2019 et s’établit à 3,3 % de la VA (valeur ajoutée) totale en 2019 ».
Cette part du tourisme dans l’économie reste inférieure à d’autres économies insulaires, comme les Canaries (23,2 %), les Fidji (12,6 %) ou Maurice (9,1 %), mais elle est supérieure à celle observée dans d’autres destinations comme l’Afrique du Sud, le Canada ou l’Australie.
La VA touristique génère un poids dans la VA totale près du double de celui des secteurs de l’énergie, eau et déchet (1,6 % de la VA totale), des industries agroalimentaires (1,8 %) et de l’agriculture et de la pêche (1,9 %). Le poids du tourisme est quasiment identique à celui de secteur de l’information et communication.
L’industrie touristique réunionnaise emploie directement 13 550 personnes dont 2 750 emplois non-salariés en 2018. Cela représente 4,7 % de l’emploi total dans l’île cette même année. La Réunion se situe en deçà des niveaux observés en France hors Mayotte (5,1 %) ou bien en Guadeloupe (5,4 %) et Martinique (6,1 %).
Le tourisme très affecté par la crise sanitaire en 2020 et 2021
Le tourisme est le secteur d’activité le plus touché par la crise sanitaire de la Covid -19. Le chiffre d’affaires de l’hébergement chute de 37 % en 2020 par rapport à 2019.
L’activité rebondit en 2021, mais reste inférieure de l’ordre de 15 % à celle de 2019 La restauration s’en sort un peu mieux : son chiffre d’affaires baisse de 15 % en 2020 et de 6 % en 2021 en comparaison avec 2019. Début 2022, la reprise de l’activité du secteur à La Réunion se confirme.
https://la1ere.francetvinfo.fr/ 13/07/2022.
Québec : Tourisme Autochtone
Une toute récente étude de quelque 2000 répondants, menée par Léger Marketing en collaboration avec Raymond Chabot Grant Thornton, indique clairement que les Québécois sont non seulement ouverts à mieux connaître les cultures autochtones du Québec, mais aussi à aller à la rencontre de ces dernières.
En effet, selon l’étude, près de 90 % des répondants mentionnent avoir une opinion favorable des communautés autochtones, ainsi qu’un intérêt à pratiquer une activité autochtone. Les jeunes comme les moins jeunes, ouverts d’esprit, d’aventure et de culture sont principalement intéressés par la rencontre avec l’histoire et la culture, la célébration des traditions et l’immersion en nature. À titre d’exemple, des activités telles que la visite d’un musée ou d’une boutique, la participation à un pow-wow ou un festival, ou encore un séjour en hébergement typique figurent parmi les attraits mentionnés. Fait étonnant, malgré l’intérêt marqué des personnes interrogées, 53 % de celle-ci n’ont jamais pratiqué d’activité autochtone !
C’est dans la foulée de cette étude, effectuée dans le cadre de sa nouvelle planification stratégique, que Tourisme Autochtone Québec lance aujourd’hui une toute nouvelle campagne sous le thème de « Entrez dans la danse ». Cette campagne se veut une invitation à tous les Québécois à parcourir la province à la rencontre des cultures autochtones, de leur histoire et de leurs traditions, et à briser la glace…
Tourisme Autochtone Québec entame ainsi une nouvelle étape dans sa mission de mieux faire connaître cette réalité propre à la culture québécoise, et à favoriser le rapprochement et les échanges entre les Québécois et les communautés autochtones de la province.
À propos de Tourisme Autochtone Québec
Tourisme Autochtone Québec est l’association touristique sectorielle reconnue par Tourisme Québec qui représente près de 200 entreprises touristiques et conseils de bande des 11 Nations autochtones de la province. Notre mission est de guider et propulser les entrepreneurs autochtones sur les marchés touristiques par la force de nos relations humaines, nos connaissances, nos conseils, nos réseaux et nos stratégies.
Pour plus d’information sur le tourisme autochtone et l’étude auprès des Québécois : https://tourismeautochtone.com/espace-corporatif/statistiques
Les visiteurs français (63%) et allemands (47%) sont les plus susceptibles de s’intéresser aux expériences touristiques autochtones. Un visiteur international sur trois au Canada s’intéresse aux expériences touristiques autochtones (37%).
https://www.newswire.ca/ 13/07/2022.
Le ministre grec du tourisme veut que les retraités allemands passent l’hiver en Grèce au lieu de s’inquiéter de la crise du gaz naturel
Le ministre grec du Tourisme invite les Allemands à passer l’hiver en Grèce, où les hivers sont doux.
La Russie a réduit les flux de gaz naturel vers l’Allemagne et l’Europe au cours des derniers mois.
L’Allemagne craint que la Russie ne coupe complètement ses approvisionnements en gaz naturel avant l’hiver.
La Grèce a une proposition pour les Allemands stressés par la perspective d’une pénurie de gaz naturel cet hiver.
“Pour l’automne et l’hiver, ce serait un grand plaisir pour nous, Grecs, d’accueillir les retraités allemands qui veulent vivre une expérience “L’hiver méditerranéen” avec l’hospitalité grecque, un climat doux et des services de haute qualité », a déclaré le ministre grec du Tourisme, Vasilis Kikilias. Journal Bild, dans un rapport publié jeudi. “Nous vous attendrons ici.”
Comme l’a dit le maire de la ville portuaire grecque de La Canée, sur l’île de Crète, à Bild, “nous n’avons pas besoin de chauffage dans la maison”.
“Nous invitons tous les Allemands qui souhaitent venir chez nous cet hiver à vivre ici – loin des crises. La Canée est l’endroit idéal pour survivre à un hiver de crise : des gens chaleureux et amicaux et peut-être le meilleur climat toute l’année de toute l’Europe, ” a déclaré le maire de la ville, Panagiotis Simandirakis, par Bild.
“Aucun Allemand ne gèlera en Grèce”, a déclaré Simandirakis.
Le chef de l’Agence fédérale allemande des réseaux, le régulateur de l’énergie, a averti jeudi les consommateurs que leurs factures mensuelles pourraient tripler l’année prochaine en raison de la baisse des importations russes de gaz naturel, selon le Point de presse RND.
https://news-24.fr 16/07/2022.
Chypre : recherche touristes désespérément
Privée des vacanciers russes pour cause de guerre en Ukraine, la petite île européenne de la Méditerranée tombe de haut cet été. Les autorités font feu de tout bois pour tenter de remplacer ces riches clients bling-bling, pourquoi pas, par des Français ?
Finie l’image des hôtels tout inclus et les plages à farniente de Limassol, la capitale touristique de Chypre. Les Russes, deuxième clientèle de l’île derrière les Anglais, étant partis pour une durée indéterminée, il faut trouver d’autres rentrée de devises.
Alors Chypre dégaine la carte du tourisme responsable, écolo et durable, pour séduire un nouveau public, et pourquoi pas les Français ? Ils étaient 40 000 avant la crise Covid, c’est à peine 1% du total des arrivées, mais Christophe Chaillou a bon espoir que cela progresse.
Le Français vit depuis plus de quarante ans à Chypre, où il dirige une agence de tourisme réceptive. « On trouve de l’agrotourisme, des hôtels traditionnels, des spas au milieu de la forêt, qui sont des produits fantastiques qui sortent de l’ordinaire. »
D’autant que là où le bât blesse, la desserte aérienne de Chypre, s’améliore un peu : « Depuis cette année, on a un certain nombre de vols directs au départ de la France, de Paris, de Marseille, de Beauvais également, détaille Christophe Chaillou. On pense que pour 2023, ça s’annonce plutôt très bien. »
Campagne de promotion
Les tour-opérateurs français suivent de près la destination. Le groupe Salaün Holidays propose déjà un grand tour de l’île en huit jours et un séjour marchés de Noël cet hiver, inspiré de l’Alsace. Pour Jean-Michel Caradec, directeur général des services chez Salaün Holidays, Chypre a de l’avenir :
« La conjoncture d’après-Covid et du conflit en Ukraine ont modifié profondément les habitudes de nos clients. Aujourd’hui, on a beaucoup moins de longs courriers. Il faut trouver d’autres solutions. Nous étions nous-mêmes un tour opérateur important, notamment en Russie, et donc il faut trouver des destinations et celle-là en fait partie, clairement. »
Le gouvernement chypriote met le paquet pour tenter de remplacer 2,3 millions de touristes manquants, entre Russes et Anglais, et compenser une perte évaluée à 600 millions d’euros cette année. Il va ainsi consacrer 15 % de son budget total à une campagne de promotion de la destination. Savvas Perdios, le ministre du Tourisme, affiche clairement la couleur : « On est une destination très populaire pendant l’été, grâce à la plage, au soleil et à la mer. Ce qu’on est en train de faire, c’est de donner plus d’options pour les gens afin qu’ils puissent venir pendant l’hiver et visiter aussi nos villages et voir franchement la vraie authenticité de l’île. C’est les deux ensembles ! »
https://www.francetvinfo.fr 17/07/2022.