la revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 juillet 2022
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Air Austral : la région Réunion s’engage dans un projet de restructuration
L’assemblée plénière du conseil régional de La Réunion a voté le 28 juin à l’unanimité le principe d’un apport de 10 à 15 millions d’euros pour restructurer le capital d’Air Austral, dont la collectivité est l’actionnaire majoritaire via une société d’économie mixte, la Sematra. Deux autres actionnaires de cette dernière, le conseil départemental et la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion, sont sollicités pour apporter 5 millions d’euros chacun. Cet engagement vient en soutien à une offre de prise de participation présentée en mai par un groupe d’investisseurs privés réunionnais, emmenés par Michel Deleflie (groupe de santé Clinifutur). Ces derniers seraient prêts à mettre 30 millions d’euros sur la table, en capital et en compte courant.
Le plan de restructuration doit être notifié d’ici le 18 juillet à la Commission européenne, condition posée par cette dernière le 18 janvier 2022 à l’autorisation d’un prêt de sauvetage de 20 millions d’euros accordé à Air Austral par l’État français. L’endettement de la compagnie réunionnaise est aujourd’hui estimé à plus de 300 millions d’euros, dont les dettes bancaires à long terme mais aussi 90 millions d’euros de Prêts Garantis par l’État.
L’État tient plus que jamais le sort d’Air Austral entre ses mains. Les investisseurs privés réunionnais confirmeront en effet leur engagement uniquement s’ils obtiennent un étalement du remboursement des dettes sociales et fiscales de la compagnie (sans doute plusieurs dizaines de millions d’euros) et un « cadeau » substantiel sur celui des Prêts Garantis par l’État.
https://www.lesechos.fr 29/05/2022.
Économies d’énergie : la piste d’une refonte du contrôle aérien
On ne peut pas évoquer les gaspillages d’énergie sans consacrer un chapitre aux déficiences du contrôle du trafic aérien. La France présente en effet l’avantage d’être le premier espace aérien d’Europe, mais aussi la particularité, moins glorieuse, d’être le principal producteur de retards aériens, et donc de surconsommation de carburant et de surpollution aérienne.
En 2021, les dysfonctionnements des services français de la navigation aérienne étaient à l’origine de plus de la moitié des retards dans le ciel européen. Une situation qui n’est pas nouvelle. En 2018, un rapport sénatorial pointait déjà du doigt le contrôle aérien français, responsable à lui seul de 33 % des retards de navigation aérienne. A ces retards s’ajoutent des trajectoires de vol ou des altitudes rarement optimales, du fait de la fragmentation persistante de l’espace aérien européen, mais aussi du retard pris par le contrôle aérien français dans ce domaine.
Au total, ces dysfonctionnements représenteraient un surcoût d’environ 350 millions d’euros par an pour les compagnies aériennes et plusieurs milliers de tonnes de kérosène gaspillées. Les données précises manquent, mais à l’échelle européenne, on estime que les vols moyen-courriers s’en trouvent inutilement allongés de 42 km en moyenne. Soit environ 70 kg de carburant gaspillé par vol.
Les causes de cette contre-performance française sont diverses, mais de la responsabilité de l’État. Le contrôle aérien français souffre notamment d’un retard considérable pris dans la modernisation de ses équipements, d’une mauvaise organisation du travail des contrôleurs aériens, ainsi que d’un manque de personnel dans certains centres… Et aussi de grèves à répétition, qui ne mobilisent souvent qu’une poignée de contrôleurs, mais qui génèrent 25 % des retards. De 2004 à 2016, 67 % des jours de grève du contrôle aérien en Europe se sont produits en France, indique le rapport sénatorial.
Par ailleurs, les gouvernements français successifs sont largement responsables du retard pris dans le projet de ciel unique européen, lancé en 1999 et qui n’a toujours pas abouti. Et ce afin de préserver le statut public du contrôle aérien, largement privatisé ailleurs en Europe.
Selon plusieurs études, la mise en place d’un ciel unique européen permettrait pourtant de réduire les émissions de CO2 du transport aérien de 10 %. Mais en dépit de ses engagements environnementaux et une tentative de relance par la Commission européenne, la récente présidence française de l’Union européenne n’a produit aucune avancée sur ce dossier.
https://www.lesechos.fr 30/05/2022.
Airbus et Boeing vraiment opposés sur l’hydrogène ? Pas si simple…
Côté face, Airbus s’enflamme pour l’hydrogène et Boeing reste de glace. Côté pile, c’est une autre histoire…
Ce duel-là n’aura peut-être pas lieu. Alors qu’Airbus dévoilait en 2020 son objectif de mettre en service un avion à hydrogène en 2035, Boeing soutenait un peu plus tard sa volonté de miser sur les carburants d’aviation durables (SAF). Se profilait alors une confrontation, une opposition technologique tranchée, entre les deux géants de l’aéronautique, avec pour toile de fond la décarbonation du transport aérien. Aujourd’hui, les stratégies des deux groupes ne sont pourtant pas si divergentes qu’on pourrait le croire…
Si Boeing semble plus réservé sur l’hydrogène, c’est que le groupe en connaît un rayon sur la question. Son savoir-faire dans le civil remonte à une quinzaine d’années, comme le groupe américain l’a rappelé début juin lors du lancement de la dernière version de son laboratoire volant, l’ecoDemonstrator. L’industriel a multiplié les projets mettant en œuvre l’hydrogène : le planeur Dimona, l’ecoDemonstrator de 2012, le drone Phantom Eye et, en 2015, un avion solaire sans pilote… Sans oublier les activités spatiales : Boeing a travaillé avec la Nasa au développement d’un réservoir à hydrogène cryogénique, l’une des pièces les plus critiques pour les futurs avions.
« Vous nous verrez être plus offensif dans l’hydrogène lorsque nous serons certains de sa capacité à réduire l’empreinte carbone des avions », confiait à L’Usine Nouvelle, en aparté de l’événement, Chris Raymond, directeur du développement durable chez Boeing. Production, stockage, sécurité, distribution… Boeing s’est déjà frotté aux difficultés liées à l’exploitation de l’hydrogène. « Cela ne veut pas dire que c’est impossible mais que cela va prendre du temps, précise encore le dirigeant. Nous ne pensons pas que l’hydrogène constituera un véritable levier de décarbonation avant 2050 ».
Hydrogène et long-courriers ne font pas bon ménage
De son côté, Airbus, par la voix de son dirigeant Guillaume Faury, a nuancé ses ambitions ces derniers mois en matière d’hydrogène. Lors du lancement de son avion zéro émission, en septembre 2020, l’avionneur européen souhaitait donner des gages de verdissement de ses appareils au gouvernement français venu à la rescousse de la filière, tout en cherchant à se mettre à la pointe de l’innovation en pleine crise du secteur. L’annonce avait fait l’effet d’un coup de tonnerre, surprenant l’ensemble du secteur aéronautique : l’avionneur n’avait jusque-là pas montré la moindre appétence sur le sujet dans ses activités civiles.
Depuis, Airbus précise que l’avion à hydrogène sera sans doute de taille modeste et qu’il opèrera plutôt des vols régionaux, en raison de l’encombrement à bord de ce nouveau carburant. Sa contribution à la neutralité carbone visée par l’aérien en 2050 promet d’être modeste. « L’hydrogène, c’est la technologie de la deuxième moitié du XXIe siècle, reconnaissait Guillaume Faury début juin lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune. Pour les longs courriers, on ne voit pas comment l’utiliser ». Or ces appareils qui relient les continents représentent 80% des émissions de CO2 du transport aérien. Airbus mise donc avant tout sur les SAF pour réduire à court et moyen termes l’empreinte carbone des avions.
Si Airbus se distingue de Boeing par la mise en place d’un programme d’avion à hydrogène, les stratégies des deux industriels en matière de décarbonation s’avèrent in fine plutôt convergentes. Pragmatique et dans une mauvaise passe financière, Boeing préfère mettre le paquet sur les SAF. Les carburants synthétiques pourraient mettre les avionneurs au diapason : contrairement aux SAF issus de la biomasse, cette autre famille de carburants durables nécessite du carbone… et de l’hydrogène. L’industrie aéronautique est un secteur de temps long : les jeux sont loin d’être faits.
https://www.usinenouvelle.com 01/07/2022.
Les vols annulés pourraient devenir la nouvelle norme en Europe
Selon une étude d’Allianz Trade (ex-Euler Hermes). « Les vols annulés pourraient devenir la nouvelle norme en Europe, écrit Maria Latorre dans cette note. Les compagnies européennes ont peu de raisons de résoudre le problème des pénuries de personnel à court terme », en augmentant les rémunérations. En clair, annuler des vols serait plus rentable que satisfaire les demandes de revalorisation salariale des personnels.
D’abord, parce que le poids des salaires dans les coûts des transporteurs aériens est plus élevé en Europe (25 %) qu’en moyenne dans le monde (19 %). Surtout, ces annulations de vols font grimper le prix moyen des billets car la demande est bien là: en moyenne, les clients ont déboursé 215 dollars en mai contre 193 dollars en février, relève Allianz Trade, qui anticipe une hausse de 21 % sur l’année. Bien sûr, l’envolée des prix du kérosène joue un rôle dans cette affaire. Mais le déséquilibre entre une demande en plein boom et une offre rationnée est l’élément majeur de la hausse des prix des billets.
SAS dit non aux pilotes
De fait, malgré les grèves répétées des personnels navigants pour obtenir des revalorisations de salaire, les compagnies ne cèdent pas. Ainsi, les pilotes de Ryanair France appellent à une nouvelle grève le 23 et le 24 juillet. « Les représentants SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) constatent avec regret que le paiement des heures supplémentaires inclus dans les paies du mois de juin n’est toujours pas conforme », déplore le syndicat. Les personnels d’easyJet ont le sentiment de ne pas être mieux entendus.
La direction « n’a pas tenu compte des avertissements selon lesquels le transporteur ne pouvait pas faire face à la demande estivale croissante » s’il ne recrutait pas, a écrit le SNPL d’easyJet France dans un courrier envoyé à Johan Lundgren, directeur général de la compagnie. D’ailleurs, les 450 stewards et hôtesses de l’air d’easyJet Espagne sont appelés à faire grève plusieurs week-ends en juillet pour raisons salariales. Chez SAS aussi, la grève des pilotes, qui débouche sur l’annulation d’un vol sur deux depuis lundi, ne fait pas plier la direction. De son côté, British Airways a annoncé mercredi que seront annulés 10.300 vols supplémentaires d’ici à fin octobre, après avoir déjà allégé son programme. Des membres de son personnel au sol ont récemment voté en faveur d’une grève sur les salaires, prévue pendant les vacances d’été, alors qu’elle fait déjà face à un manque de personnel.
Les compagnies s’engagent dans cette voie car, après avoir cumulé des pertes de 180 milliards en 2020 et 2021, elles s’attendent à être dans le rouge à hauteur de 9,7 milliards cette année. Et les transporteurs européens doivent se préparer à réduire drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre, ce qui coûtera très cher. « Le mélange obligatoire de 38 % de carburant durable et 62 % de kérosène d’ici à 2045 augmentera les coûts liés au carburant de 57 % », prévient l’étude d’Allianz Trade.
https://www.lefigaro.fr 09/07/2022.
Législation
Prospection commerciale : les dernières recommandations de la CNIL
Début 2022, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) révélait ses axes prioritaires de contrôle pour l’année, parmi lesquels, la prospection commerciale.
Cette annonce a été suivie de la publication au début du mois de février 2022 d’un nouveau référentiel relatif aux traitements de données à caractère personnel mis en œuvre aux fins de gestion des activités commerciales.
Faisant suite à cette publication et à plusieurs plaintes, la CNIL a diligenté des contrôles et a mis en demeure trois organismes pour avoir transmis, sans consentement préalable, et/ou sans information préalable des personnes concernées, des données à caractère personnel à des partenaires à des fins de prospection commerciale.
Démarchage : attention à l’opt-in partenaire
D’une part, un des trois organismes a transféré des données à caractère personnel à ses partenaires en vue de réaliser des actions de prospection par téléphone. Cependant, l’organisme n’a pas informé les personnes concernées avant d’opérer ce transfert alors que cette information préalable est obligatoire (art. 13 et 14 du RGPD).
D’autre part, les trois organismes ont transféré des données à caractère personnel à des partenaires afin de mener des actions de prospection par courrier électronique et par SMS. Les organismes contrôlés n’ont toutefois pas pris soin de recueillir le consentement préalable des personnes concernées. Le traitement était dès lors dépourvu de base légale
La CNIL remet l’accent sur les règles applicables en matière de prospection commerciale
La prospection commerciale par téléphone
Pour que la prospection téléphonique soit réalisée dans les règles, il faut que :
- la personne concernée soit informée au moment de la collecte de ses données à caractère personnel que ces dernières peuvent être utilisées à des fins de prospection : en effet, en vertu de l’article 5 du RGPD, les données à caractère personnel doivent être collectées pour des finalités déterminées, explicites et légitimes ;
- la personne concernée soit en mesure de s’opposer à cette utilisation de ses données à caractère personnel en vertu de l’article 7 du RGPD ;
- la personne concernée soit informée de l’identité de l’organisme effectuant la prospection et soit en mesure d’opposer son refus à de nouvelles sollicitations.
Dans le cas présent, l’organisme aurait dû informer préalablement les personnes concernées du transfert à un tiers de leurs données à caractère personnel.
La prospection commerciale par courrier électronique et par SMS
Pour que la prospection par courrier électronique et par SMS soit réalisée dans les règles, il faut, en vertu de l’article 6 du RGPD, que la personne concernée ait donné son consentement préalablement au démarchage. En vertu de l’article 4 du RGPD, pour être valide le consentement doit être libre, spécifique, éclairé et univoque.
Dans le cas présent, les trois organismes auraient donc dû recueillir le consentement des personnes concernées avant toute transmission et réutilisation de leurs données à caractère personnel par des tiers.
La CNIL accorde un délai de trois mois aux trois organismes contrôlés pour se conformer à la réglementation relative à la prospection.
Ces organismes s’exposent toutefois à des sanctions, et notamment à une amende administrative dont le montant peut s’élever jusqu’à 4% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’exercice précédent sur le fondement de l’article 83 du RGPD.
https://info.haas-avocats.com 05/07/2022.
Tourisme
Espagne : le tourisme revenu au niveau d’avant Covid, la Catalogne 2e région la plus visitée
Le nombre de touristes étrangers ayant visité l’Espagne en mai 2022 a été multiplié par cinq par rapport au même mois l’année dernière pour atteindre les 6,97 millions de visiteurs, c’est moins qu’en mai 2019 mais ils ont dépensé 8,02 milliards d’euros, soit +1,4 milliard d’euros par rapport au même mois en 2021, et presque autant que les 8,14 milliards d’euros de mai 2019, selon les données officielles.
Le ministère espagnol du Tourisme a révélé ce lundi 4 juillet les chiffres du mois de mai 2022. Et ils sont plutôt bons puisque les dépenses des vacanciers étrangers flirtent avec les chiffres de 2019, avant la pandémie de covid-19. Près de 7 millions de touristes ont donc visité l’Espagne pour un peu plus de 8 milliards de dépenses. La dépense moyenne par voyageur était de 1152 euros contre 1028 euros en 2019.
« Jusqu’à présent, et avant le début des mois d’été, l’Espagne a pratiquement récupéré huit touristes internationaux sur dix par rapport à 2019. Les bonnes perspectives que nous avons pour la haute saison, sur la base des réservations déjà confirmées, permettent d’affirmer que le tourisme international continuera de se redresser dans les mois à venir, même dans le contexte actuel de hausse des prix, du fait que notre pays est très compétitif et que la hausse des prix est un phénomène mondial », a déclaré dans un communiqué le ministre de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, Reyes Maroto.
Sur les cinq premiers mois de 2022, la fréquentation atteint les 22,7 millions de visiteurs (soit 78% des chiffres de 2019) et les dépenses par touriste (transport compris), sont proches du niveau d’avant la pandémie avec 22 776 millions d’euros (soit 99% de 2019). Le séjour moyen en mai était de 6,5 jours contre 6,3 jours en mai 2019.
On notera que les Britanniques sont les premiers touristes en Espagne : 1,7 million (23,7%), ils ont principalement visité les Baléares, l’Andalousie et la Catalogne. Suivent les Allemands (975 241, principalement aux Baléares) et les Français (925 994, Catalogne et Andalousie). À noter que les Suisses sont les seuls à être plus venus en 2022 qu’en 2019 (156 503 contre 131 098).
Parmi les destinations favorites des touristes étrangers, les îles Baléares arrivent en tête (23,4%) devant la Catalogne (21%) et l’Andalousie (14,9%). Sachant que les dépenses des touristes étrangers en mai 2022 sont supérieurs à 2019 aux Baléares, en Andalousie, aux Canaris et dans la région de Valence.
https://www.lindependant.fr 04/07/2022.
En Martinique, les professionnels du tourisme craignent un été morose
En raison de l’inflation, estimée à 5,8%, le coût des vacances flambe pour les Français. À titre d’exemple, le prix d’un vol entre Paris et Fort-de-France en Martinique a bondi de 20% ces dernières semaines. Un vrai coup dur pour le tourisme local qui a déjà perdu 40% de visiteurs en deux ans de pandémie de Covid-19.
Le coût des grandes vacances 2022 s’annonce salé pour les Français. Conséquence de l’inflation, hôtels, campings, billets d’avions subissent une conséquente hausse des prix. En Martinique, où Europe 1 s’est rendue, les professionnels du voyage sont les premiers inquiets face à cette augmentation. D’autant plus dans ce département ultra-marin qui a perdu près de 40% de son tourisme en deux ans de pandémie de Covid-19.
Bien que la période juillet-août ne corresponde pas à la haute saison dans ce territoire d’Outre-Mer, l’impact est déjà très lourd pour Brice, patron d’une agence à Fort-de-France. « Sur les deux derniers mois, on a une augmentation de 120 euros sur les billets d’avion au départ de Paris, pour un prix moyen de billets qui est dans les 600 euros. Donc ce n’est pas le bon moment. On pensait qu’on était enfin sorti de cette crise du Covid. On en est sortis, mais on se retrouve dans cette nouvelle crise qui aura un impact très important », regrette-t-il.
La Martinique, très dépendante du tourisme métropolitain
Une inquiétude partagée par l’ensemble des acteurs du tourisme. Les visiteurs métropolitains représentent la moitié du chiffre d’affaires de Kévin, patron d’une société de location de voitures. « Aujourd’hui, nous enregistrons une baisse de 20% de nos réservations. Ce contexte d’augmentation du prix des billets, plus le Covid-19 qui continue d’évoluer de manière imprévisible, n’arrange pas du tout la situation. Aujourd’hui, on est inquiets sur la petite saison qu’on aurait voulu pouvoir faire. »
Chaque année, les vols au départ de Paris représentent plus de 70% des arrivées en Martinique. La flambée des prix des billets d’avion risque bien de changer la donne cette année
https://www.europe1.fr 04/07/2022.
L’industrie du tourisme de Thaïlande a besoin d’un milliard de bahts pour se reconstruire
L’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) a l’intention de demander au gouvernement un budget de 1,03 milliard de bahts pour aider l’industrie touristique à se redresser.
Le gouverneur de la TAT, Yuthasak Supasorn, a déclaré que ce budget aidera l’agence à atteindre l’objectif de générer 1,5 trillion de bahts de recettes touristiques, soit 50 % des recettes touristiques d’avant la crise du Covid-19 en 2019.
Il a déclaré que sur le budget de 1,03 milliard de bahts, 432 millions de bahts seront utilisés pour les produits et les entreprises touristiques, 450 millions de bahts pour le marché intérieur, 50 millions de bahts pour le marché Asie-Pacifique et 103,75 millions pour le marché européen.
La Thaïlande pourrait perdre 265 milliards de bahts de recettes touristiques si la TAT ne bénéficie pas d’un budget de relance, a-t-il souligné.
Il a ajouté que cette question s’inscrit dans le droit fil de la remarque du ministre du Tourisme et des Sports, Phiphat Ratchakitprakarn :
« Si nous partons en guerre, nous devons avoir nos armes ».
- Yuthasak a ajouté que même si la demande de voyages a augmenté, la fréquence des vols internationaux n’est pas encore revenue à la normale, ce qui entraîne une baisse du taux d’occupation des sièges.
Il a expliqué que l’occupation au cours des six premiers mois de cette année était de 17,33 millions de sièges, représentant 31 % des 56,28 millions de sièges en 2019.
Il a ajouté que la TAT lancera des campagnes promotionnelles et des tournées de présentation pour augmenter l’occupation des sièges de 10,8 millions de sièges cette année ou de 50 pour cent de l’occupation des sièges en 2019.
« La TAT discutera avec les Aéroports de Thaïlande et l’Autorité de l’aviation civile de Thaïlande pour s’assurer que l’agence gagnera 10,8 millions de sièges », a-t-il déclaré.
Yuthasak s’attend également à ce que le nombre de voyageurs intérieurs, cette année, diminue de 50 millions de personnes par rapport à l’objectif de 160 millions de personnes.
Il a ajouté que le nombre de voyageurs intérieurs au cours des six derniers mois n’était que de 78,35 millions de personnes.
Pour stimuler le tourisme intérieur, il a déclaré que la TAT lancera des campagnes promotionnelles avec les compagnies aériennes et les hôtels pour augmenter le taux de remplissage des vols et le taux d’occupation des hôtels à 70 % et 55 %, respectivement.
Il a indiqué que la TAT lancera un projet avec les opérateurs de bus touristiques touchés par la crise du Covid-19 pour augmenter le nombre de passagers, ajoutant que l’agence subventionnera également le prix du carburant pour les opérateurs de bus touristiques
https://toutelathailande.fr/08/07/2022.
L’ONMT prend acte des besoins de la CNT
La task force de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT) a tenu, vendredi à Casablanca, une réunion avec les représentants de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT) et des conseils régionaux du tourisme.
Dans la foulée d’une importante rencontre avec le président de la Royal Air Maroc (RAM) et de ses équipes, les délégués du réseau monde de l’Office se sont spécialement déplacés au Maroc pour la circonstance et pour prendre acte des besoins des professionnels du tourisme marocain afin d’intégrer leurs recommandations dans leurs feuilles de route respectives pour chaque marché stratégique, indique l’ONMT dans un communiqué.
Cette rencontre au sommet entre les acteurs majeurs du secteur touristique marocain intervient après la signature de la convention de partenariat avec la CNT, en avril dernier et qui scelle la synergie des actions en matière de promotion, précise la même source.
Il s’agit donc aujourd’hui de continuer sur cette dynamique de coopération public-privé afin de mettre en place ensemble les jalons de la relance en matière de promotion et de commercialisation de la destination touristique Maroc.
Le directeur général de l’ONMT, Adel El Fakir, cité dans le communiqué, a indiqué : « Nous œuvrons en permanence afin de travailler en parfaite synergie avec les opérateurs privés du secteur et cela porte d’ores et déjà ses fruits ».
« A présent notre objectif est de faire que la relance continue de manière à retrouver très vite les indicateurs de 2019 et peut-être même à les dépasser », a-t-il ajouté.
Les échanges de cette rencontre ont ainsi permis de recueillir les attentes des professionnels et leur feedback, de partager les insights sur les marchés touristiques stratégiques en ces premiers mois de reprise, et dresser ensemble une feuille de route pour renforcer la position de la destination Maroc sur le plan national et international avec comme objectif de booster l’activité sur le deuxième semestre 2022, fait savoir la même source.
Pour Hamid Bentahar, président de la CNT : « Cette rencontre est une nouvelle étape dans la nouvelle dynamique de l’ONMT et de la CNT impulsée par la signature de notre convention de partenariat. Cette mutualisation des compétences permet à la Team Maroc que nous constituons d’être plus offensive dans ses actions ».
Cette réunion a notamment vu la participation de Hamid Bentahar, président de la Confédération Nationale du Tourisme et Lahcen Zelmat, président de la Fédération Nationale de l’Industrie Hôtelière, ainsi que des présidents et représentants des conseils régionaux et provinciaux du tourisme notamment Aziz Lebbar, président du CRT de Fès-Meknès, Hassan Bargach, président du CRT de Rabat-Salé-Kénitra, Younès El Laraqui, président du CRT de Beni Mellal, Mohamed Takhchi, président du CRT Drâa Tafilalet, Siham Rida, présidente du CPT de Ouarzazate et Adil Terrab, président du CPT de Meknès.
Ainsi, l’ONMT et la CNT poursuivent sans relâche leurs efforts pour accompagner la relance, et créer des synergies entre institutions publiques et professionnelles afin d’accélérer la croissance et faire rayonner la marque touristique Maroc aussi bien au niveau international que national, conclut le communiqué.
https://consonews.ma/39431.html 09/07/2022.