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  • 20 juin 2022
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 juin 2022

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Aérien

 

Ben Smith : Nos efforts donnent de vrais résultats

 

Arrivé il y a bientôt quatre ans à la tête du groupe Air France-KLM, Ben Smith a multiplié les décisions pour restructurer son capital, son réseau, sa flotte et pour repositionner la marque Air France. Détendu, dans un français presque parfait, le Canadien explique au JDD comment la compagnie se prépare à un été exceptionnel. Il justifie aussi l’arrivée d’un nouvel actionnaire, le géant des mers CMA CGM, pour se développer dans le fret.

 

Vous bouclez mardi une deuxième recapitalisation en deux ans. La situation est-elle stabilisée ?

Je n’aurais jamais imaginé connaître une situation aussi incroyable dans ma carrière : passer de 54 millions de passagers en 2019 à 18 l’année suivante ! L’État français nous a permis d’obtenir 7 milliards d’euros de prêts. Nos autres actionnaires, l’État néerlandais, les compagnies Delta Air Lines et China Eastern, nous ont aussi soutenus. En 2021, nous avons réalisé une première recapitalisation, avec China Eastern et l’État français. L’opération que nous clôturons mardi va nous aider à rembourser ces prêts, dans le cadre très précis fixé par Bruxelles.

En quoi CMA CGM est-il le partenaire idéal ?

Nous avions entamé des négociations commerciales autour de l’activité fret l’année dernière. CMA CGM avait l’ambition de se diversifier dans l’aérien, nous avons l’expertise dans ce secteur, et une flotte pour laquelle nous venions de commander quatre avions 100 % cargo supplémentaires. L’idée d’un partenariat avec une dimension capitalistique est née au cours des discussions. L’objectif est d’avoir, dans un premier temps, 20 appareils à nous deux. CMA CGM devient un actionnaire de référence de long terme, engagé sur dix ans. S’associer avec le troisième groupe mondial dans le maritime, qui est français, nous donne un avantage incontestable, quand de son côté Lufthansa se rapproche de MSC, autre géant du maritime.

Pourrez-vous éviter les perturbations qui se multiplient dans le ciel et les aéroports européens ?

Air France n’est pas en grève ! Cette semaine, c’est un mouvement social chez les pompiers des aéroports de Paris qui a affecté le trafic et, avant cela, des sous-effectifs à la sécurité et au contrôle passagers. C’est dommage, même frustrant, face aux efforts que nous déployons pour être prêts cet été. Des dizaines de compagnies aériennes doivent annuler des vols, en Europe et aux États-Unis. Nous, nous avons fait le pari d’une reprise forte et préparé depuis des mois cette période clé pour notre stratégie. Aujourd’hui nous avons assez de pilotes, d’hôtesses et de stewards, de personnel au sol et de mécaniciens pour accueillir un maximum de clients dans les meilleures conditions. Nous avons pris nos responsabilités. Aux autres acteurs du secteur d’en faire autant.

Comment s’annonce la période estivale ?

Notre programme de vol est remonté à 90 % de nos capacités d’avant-crise. Notre offre sur les États-Unis est même supérieure à celle de 2019. La demande de la part des Américains, déjà très forte l’été dernier, continue à être très dynamique. À l’image des palaces et des grands restaurants parisiens qui affichent des taux de remplissage supérieurs à ceux de 2019 – avec des prix bien plus élevés –, nos classes affaires sont pleines. Nous avons décidé dès l’automne dernier d’embaucher 300 pilotes. Nous avons aussi repositionné sur le transatlantique une partie de nos avions assurant les liaisons vers l’Asie. Le trafic long-courrier y est encore très faible, et la guerre en Ukraine rallonge le trajet de plusieurs heures. Cela engendre des coûts supplémentaires que le remplissage des avions ne permet pas d’amortir.

Le prix des billets va-t-il augmenter ?

Nous répercutons la hausse du kérosène sur nos prix, même si nous avons recours à des outils de couverture. Je ne sais pas si ces augmentations vont pénaliser la demande, mais je note un élément positif : le développement d’une clientèle luxe-loisirs, qui voyage pour le plaisir en classe business. Elle compense la baisse des voyageurs d’affaires. Notre première est même plus remplie qu’avant la crise, et souvent complète le week-end sur des destinations comme Los Angeles.

Êtes-vous assuré de rebondir, après des pertes proches de 4 milliards d’euros l’an dernier ?

Avant la crise, nous étions parvenus à réduire nos coûts unitaires comme aucune autre compagnie en Europe. Au premier trimestre de cette année, nous avons affiché de meilleurs résultats que les groupes Lufthansa ou British Airways. Nos efforts donnent de vrais résultats. À mon arrivée, une grève venait de coûter plus de 300 millions d’euros au groupe. Le dialogue avec les 17 syndicats n’était pas apaisé. Sur le moyen-courrier, Transavia ne pouvait exploiter que 40 avions quand EasyJet en comptait 350 et Ryanair plus de 450. Sur le long-courrier, un passager ne savait jamais dans quel type d’appareil il allait monter. La flotte Air France était l’une des plus compliquées au monde. La marque n’était pas claire. Le modèle économique ne gagnait pas assez d’argent. D’où notre décision de simplifier la flotte le plus rapidement possible. (…)

Allez-vous assez vite dans le développement de Transavia ?

Aussi vite que possible. La flotte passera à 61 appareils cet été, contre 38 avant la crise, pour monter à 100 dans les prochaines années. Il n’y a pas de limite. Pour mémoire, nous perdions 250 millions d’euros en 2019 dans le domestique avec 50 % des créneaux à Orly.

Y a-t-il une recette Ben Smith ?

J’ai commencé dans l’aérien il y a trente-deux ans comme agent de passage, et à l’époque j’étais syndicaliste. J’ai pu voir où étaient les vraies priorités. À mon arrivée à la tête d’Air France-KLM, j’ai rencontré un grand professionnalisme et une immense fierté de travailler pour nos marques. C’est un atout considérable. Dès le début, j’ai mis tout le monde autour de la table pour comprendre et partager la réalité de la situation de notre groupe. L’État n’allait pas renationaliser Air France, n’en déplaise à certains, et tant mieux quand on regarde du côté d’Alitalia. Chaque fois qu’il y a un conflit chez Air France, c’est un cadeau pour Lufthansa et British Airways. Chaque embauche chez eux, c’est une de moins ici. Ne pas le comprendre faisait perdre tout le monde. La recapitalisation et nos considérables efforts de transformation nous font regagner le temps que nous n’avions plus.

https://abo.lejdd.fr 12/06/2022.

 

Pour le boss de Wizz Air, les pilotes épuisés doivent travailler plus 

 

Pour les compagnies aériennes comme pour la clientèle qui espère emprunter leurs avions, un été de tous les dangers semble se dessiner. La forte reprise post-pandémique de la demande, couplée à des pénuries importantes en personnels au sol comme navigants, pourraient mener à l’annulation de milliers de vols et à de grands chaos dans les aéroports.

Pour József Váradi, patron de la compagnie low-cost hongroise Wizz Air, il existe une solution: travailler plus, malgré l’épuisement. Le personnel de la firme, et en particulier ses pilotes, ont plutôt mal pris le discours très stakhanoviste qu’il a tenu ces derniers jours.

«Nous sommes tous épuisés, mais il faut parfois savoir faire le mile de plus, a expliqué à ses troupes médusées Váradi. Nous ne pouvons pas gérer ce business si, dans une base, une personne sur cinq se fait porter pâle parce qu’elle est fatiguée.

Bref, il s’agirait de ne pas tirer au flanc et de bien vouloir donner un peu plus de sa personne pour le bon fonctionnement de la machine Wizz Air. En soi, le discours serait déjà problématique dans n’importe quelle entreprise se souciant un peu de la précieuse santé de ses troupes.

Mais à ces considérations sociales basiques s’ajoutent en l’occurrence d’autres, de sécurité collective pour les vols concernés cette fois. Demander des efforts supplémentaires à des pilotes se déclarant fatigués revient «à confier les clés d’une voiture à un conducteur ivre», a déclaré un représentant de l’European Cockpit Association, un syndicat ad hoc.

Représentant 40.000 pilotes en Europe, l’ECA demande instamment au régulateur européen, l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne, de se pencher sur les discours et les pratiques de József Váradi et de Wizz Air.

Un porte-parole de la compagnie a tenu à répondre au Guardian, expliquant que les propos de József Váradi incriminés par son personnel étaient issus d’un discours plus long de quinze minutes et que, bien sûr, la sécurité des passagers comme des équipages était la première priorité de la firme.

https://www.theguardian.com/ 13/06/2022.

 

Tourisme

 

Sur la côte espagnole, le manque de personnel met le tourisme sous pression

 

Sur la côte espagnole, le manque de personnel met le tourisme sous pression

En temps normal, jamais Pablo Gonzalez n’aurait pensé baisser le rideau de sa brasserie en plein été. Mais cette année, le voilà résigné : faute de personnel, il fermera son restaurant un jour par sema…

En temps normal, jamais Pablo Gonzalez n’aurait pensé baisser le rideau de sa brasserie en plein été. Mais cette année, le voilà résigné : faute de personnel, il fermera son restaurant un jour par semaine jusqu’à la fin de la saison.

« J’ai mis des annonces sur internet » et « demandé un peu partout », mais « sans succès jusqu’à présent », raconte ce restaurateur de Bénidorm, station balnéaire du sud-est de l’Espagne emblématique du tourisme de masse.

Dans son établissement, qui assure au quotidien 120 couverts, deux serveurs manquent à l’appel sur un total de seize employés. Dans ce contexte, « impossible » d’ouvrir sept jours sur sept: « Il faut que mes employés puissent se reposer », explique-t-il à l’AFP.

Cuisiniers, barmans ou plongeurs : parmi les restaurants et les cafés de la ville, nombreux sont ceux qui peinent également à recruter. Une source de tensions alors que l’activité repart de plus belle après deux ans de pandémie.

« L’été s’annonce très bon » en termes de fréquentation mais « le manque de saisonniers pose vraiment problème », résume Alex Fratini en observant le défilé des touristes sur la terrasse de son café, l’un des huit établissements qu’il possède à Bénidorm.

« Il y a toujours eu des difficultés de recrutement mais, là, c’est du jamais vu », relève ce restaurateur, qui lutte pour dénicher des candidats : « Voilà deux semaines, j’avais calé dix entretiens (d’embauche), mais personne n’est venu.

– « Plus envie » –

Pour Diego Salinas, gérant de l’Association des bars, restaurants et cafétérias de Bénidorm (Abreca) qui évalue à 1.200 les postes non pourvus, « plusieurs facteurs » expliquent cette situation.

Parmi eux: les contraintes horaires du secteur touristique, le manque de formation et le contre-coup de la pandémie.

« Avec le Covid, beaucoup de salariés sont partis et ne sont pas revenus parce qu’ils ont trouvé du travail ailleurs », explique-t-il.

Une situation aggravée par la pression immobilière. Les logements libérés « ont été convertis en appartements touristiques, avec des loyers plus élevés. Pour les salariés, il est devenu très compliqué de se loger », insiste le responsable de l’Abreca.

Pour Francisco Giner, délégué du syndicat Commissions ouvrières (CCOO) et salarié d’un hôtel de la ville, le Covid-19 n’a fait que mettre en lumière des problèmes qui existaient déjà, comme « les salaires peu élevés » et « les conditions de travail souvent pénibles ».

Lors du confinement, « beaucoup ont réalisé qu’ils n’avaient plus envie de faire ces métiers »: le rythme dans l’hôtellerie et la restauration est « intense » et « difficile à concilier avec la vie de famille », souligne le syndicaliste.

Une analyse partagée par Lucia Camilia, une ancienne serveuse qui dénonce la « précarité » régnant dans le secteur. « On travaille les weekends, on rate les anniversaires » et, au final, « on ne se sent pas valorisés », témoigne cette habitante de Barcelone.

– « Plan d’urgence » –

Des Baléares à la Costa Brava, l’ensemble de l’Espagne touristique est concerné par cette désaffection, qui touche plusieurs autres pays européens.

Selon les organisations patronales, 50.000 postes seraient ainsi vacants outre-Pyrénées. Un paradoxe au vu du taux de chômage du pays (13,65%), parmi les plus élevés de l’OCDE.

Le problème est « généralisé » et ne pourra être résolu que via « des réformes importantes », estime Emilio Gallego, secrétaire général de l’organisation patronale Hosteleria de Espana, qui plaide pour « un plan d’urgence ».

Conscient du problème, le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez a annoncé début juin un assouplissement des règles d’accueil des travailleurs étrangers. Mais l’exécutif, par la voix de la ministre du Travail Yolanda Diaz, a aussi invité le secteur à plus d’efforts sur les salaires.

Un message qui agace certains restaurateurs à Bénidorm, où une hausse de 4,5% vient d’être actée avec les syndicats. « Si le problème venait des salaires, il se réglerait facilement: ceux qui payent plus auraient plus de salariés », grince Alex Fratini.

« Quand il n’y a personne, il n’y a personne », abonde Angela Cabanas, qui raconte avoir proposé « jusqu’à 2.000 euros par mois » afin de trouver un saisonnier pour la cuisine de son établissement.

De guerre lasse, cette restauratrice a décidé de n’ouvrir que le bar cet été. « C’est une décision drastique mais je n’ai pas le choix », lâche-t-elle, se disant « découragée ».

https://www.notretemps.com 10/06/2022.

 

Le gouvernement Trudeau accorde une aide de 40 millions $ au secteur touristique

 

« On a ciblé des projets qui permettraient vraiment de relancer le secteur touristique dans chacune des communautés à long terme et qui allaient vraiment servir de moteur pour stimuler l’économie locale », explique la ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, en conférence de presse, vendredi.

L’annonce avait lieu à Montréal, où la ministre a fait part de l’octroi d’une aide de 500 000 $ à l’expérience L’INFINI, une activité de réalité virtuelle à partir d’images prises à l’extérieur de la Station spatiale internationale. La présentation reviendra à Montréal en janvier 2023 avec une installation de longue durée.

La liste complète des projets ciblés n’est pas encore entièrement connue et sera dévoilée lors d’annonces ultérieures dans les régions concernées.

L’aide de 40 millions $ annoncée vendredi fait partie d’une enveloppe de 500 millions $ du Fonds d’aide au tourisme annoncée en juillet 2021. De ce montant, 118,8 millions $ étaient destinés au Québec. Mme St-Onge a dit que l’enveloppe contenait encore des sommes inutilisées à être déployées.

Tourisme : un équilibre entre santé et économie

L’annonce survient tandis que de nombreux acteurs du secteur touristique craignent que les perturbations dans les aéroports canadiens nuisent à l’attrait du Canada auprès des touristiques étrangers.

La veille, la présidente et cheffe de la direction de Transat, Annick Guérard, affirmait que les mesures sanitaires dans les aéroports n’étaient pas compatibles avec la force de la reprise du trafic aérien anticipée cet été. « Le rattrapage de la demande va être élevé dans très peu de temps. Tout le monde doit s’ajuster », a-t-elle prévenu.

La situation est particulièrement difficile à l’aéroport Pearson à Toronto où les longues files d’attente perturbent la fluidité des déplacements et entraînent des annulations de vols. Près de 500 000 passagers internationaux ont vécu des délais à l’aéroport torontois en mai.

Mercredi, le ministre des Transports, Omar Alghabra, avait promis d’en faire plus pour réduire l’attente dans les aéroports, sans préciser ce qui serait fait. Il a rappelé que 865 personnes ont notamment été embauchées à l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA), un peu partout au pays. « Cela est un grand accomplissement en quelques semaines », avait-il plaidé.

Mme St-Onge n’a pas précisé les intentions du gouvernement Trudeau par rapport aux demandes de l’industrie en faveur d’un abandon des mesures sanitaires pour les voyageurs. Le gouvernement avait déjà annoncé une série d’assouplissements en avril, notamment la fin de l’obligation de fournir un plan de quarantaine.

« La préoccupation du gouvernement, ça a toujours été d’abord et avant tout la préoccupation de protéger la santé des Canadiens et des Canadiennes. (…) On évalue constamment la situation et on ajuste les mesures au fur et à mesure », a-t-elle dit.

https://www.ledroit.com 10/06/2022.

 

Le Brexit freine la reprise des voyages scolaires vers le Royaume-Uni

 

Après les deux ans de pandémie, les procédures d’entrée au Royaume-Uni mises en place à la suite du Brexit compliquent la reprise des voyages de groupes scolaires. L’activité est importante pour le pays, et la présidente de Visit Britain vient à la rencontre des professionnels français ce 13 juin.

Ce 13 juin, à l’ambassade du Royaume-Uni, Judith MacGregor, présidente de Visit Britain – l’office du tourisme de Grande-Bretagne – rencontre les professionnels français du tourisme. Au programme de ce rendez-vous qui signe une volonté de reconquête, un sujet retiendra l’attention des entreprises de séjours linguistiques présentes : les procédures d’entrée sur le territoire mises en place après le Brexit.

Elles sont concernées au premier chef : « Notre activité pâtit de la nouvelle obligation de passeport pour tous les élèves, qui induit un coût supplémentaire pour les familles, sans parler des délais d’obtention et de l’obligation de visa pour ceux qui ne sont pas ressortissants de l’Union européenne », résume Antoine Bretin, dirigeant des branches Jeunes du voyagiste Groupe Verdié (soit 45 millions des 120 millions d’euros de chiffre d’affaires). Selon ce dernier, près de la moitié des voyages scolaires soulèvent la question d’élèves non nationaux. Un problème qui peut faire renoncer les enseignants et les établissements, ou déboucher sur une annulation.

Passeport commun

Pour les entreprises qui font voyager des groupes outre-Manche, le rétablissement du dispositif « list of travellers », disparu avec le Brexit, serait la solution idéale. Jusqu’en 2020, il leur permettait de déclarer en préfecture tous les participants à un voyage scolaire. Pour l’heure, les autorités britanniques les ont renvoyées à un accord du Conseil de l’Europe datant de 1961 ; il permet de demander un passeport collectif, en préfecture. Mais, fait remarquer Antoine Bretin « les préfectures ne savent pas l’émettre et il ne résout pas le sujet des non nationaux ».

L’objectif, tant des autorités britanniques que des entreprises du secteur, est de redonner un peu d’élan aux voyages en Grande-Bretagne, et en Angleterre, en particulier, destination numéro 1 pour les scolaires. L’activité y est catastrophique pour certains. « Alors que la Grande-Bretagne représentait 50 % de nos voyages, nous ne sommes même pas à 3 % aujourd’hui », témoigne Antoine Bretin. Lui estime que près de 25 % de son activité pourrait à terme être menacés.

Alors que la Grande-Bretagne représentait 50 % de nos voyages, nous ne sommes même pas à 3 % aujourd’hui.

Antoine Bretin Dirigeant des branches Jeunes du voyagiste Groupe Verdié

Visit Britain joue la carte de l’apaisement. « Des données sont remontées aux autorités britanniques. Ces dernières ont conscience de l’attente des entreprises, au moins pour faciliter la venue de groupe de jeunes de moins de 18 ans accompagnés, fait savoir Séverine Tharreau, directrice de la structure en France. L’idéal serait de trouver un compromis avec un passeport commun pour tous », indique-t-elle.

Avant la pandémie, quasiment un demi-million d’élèves se rendaient en Grande-Bretagne depuis la France, occasionnant près de 90 millions de livres de dépenses sur place.

https://www.lesechos.fr 13/06/2022.

 

Tourisme à Paris : vers un retour  » à la normale », selon la mairie

 

Paris a retrouvé ses touristes avec une fréquentation qui se rapproche des chiffres d’avant la pandémie a annoncé mardi la mairie de Paris, notant une absence marquée des touristes chinois et russes dans la capitale.

Le volume de fréquentation touristique dans le Grand Paris de janvier à mai 2022 est estimé à 12,1 millions de touristes contre 15,1 millions sur cette même période en 2019, a indiqué lors d’une conférence de presse l’adjoint à la Mairie de Paris chargé du Tourisme et de la Vie nocturne, Frédéric Hocquard.

Au pire de la pandémie, ce chiffre avait décroché à 3,7 millions de visiteurs en 2021.

Sur le premier semestre 2022, les touristes étrangers, qui représentent 79,9% du flux contre 21,1% de touristes français, ont fortement nourri la reprise.

Parmi ces touristes étrangers, viennent en premier lieu les Américains (12,7%), suivis par les Allemands (5,8%), les Anglais (5,7%) et enfin les Espagnols(4,2%).

Le marché asiatique, notamment chinois, est toujours en plein effondrement, en raison des restrictions pour quitter le pays, a détaillé Corinne Menegaux, Directrice Générale de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP).

En ce qui concerne l’absence de touristes russes, soit « 3% à 4% » de la fréquentation les années précédentes, « l’impact n’est pas conséquent même si c’est une population à tendance dépensière », a ajouté Mme Menegaux.

Sur cette période, en moyenne 24.000 personnes par jour ont visité en 2022 la Tour-Eiffel, soit le niveau de fréquentation d’avant l’épidémie de Covid-19.

« Cette reprise rapporte avec elle l’argent à la caisse » de la ville de Paris, a souligné M. Hocquard, en référence à la taxe de séjour sur les nuitées d’hôtel, qui peut aller jusqu’à 5 euros par nuitée pour les palaces, soit un revenu d’en moyenne 100 millions d’euros par an pour la municipalité.

https://www.notretemps.com 14/06/2022.

 

Les voyages à l’étranger seront-ils affectés par l’invasion de l’Ukraine cet été ?

 

Les yeux du monde entier étant rivés sur l’Ukraine, il n’est pas surprenant que les agences de voyage aient constaté un ralentissement des ventes pour la première fois cette année.

« Le conflit pourrait ajouter beaucoup de pression à un environnement économique déjà difficile et peser sur la demande de voyages en 2022 », indique l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT) à Euronews Travel. La récente flambée des prix du pétrole et ses effets néfastes sur les économies, « pourraient se traduire par une hausse des prix du transport et de l’hébergement, des pénuries d’approvisionnement, et menacer la demande des consommateurs et les plans d’investissement. »

Le tourisme européen tente de préparer la saison estivale

Face à une guerre en Europe, le prisme de vacances perdues peut paraître dérisoire mais pour des pays comme Chypre et les Seychelles, où le tourisme est l’un des principaux piliers économiques, l’impact sur les populations est une véritable source d’inquiétude – surtout pour le troisième été consécutif, depuis le début de la crise sanitaire mondiale.

Ceux qui ont mis en suspens leurs voyages longue distance pendant la pandémie sont sans doute impatients de repartir en avion, en train et en bateau. Mais quel impact le conflit pourrait-il avoir sur ces projets de voyage ?

Moins de touristes américains en Europe cet été ?

Inquiets du déclenchement de la guerre, certains touristes américains pourraient décider d’éviter complètement l’Europe.

« Les marchés américain et asiatique, qui commencent à s’ouvrir et ont tendance à être plus réfractaires au risque, pourraient être particulièrement affectés en ce qui concerne les voyages en général et vers l’Europe en particulier », indique l’OMT.

Les voyages entre l’Europe et l’Asie seront également affectés par le fait que la plupart des compagnies aériennes européennes devront contourner l’espace aérien russe.

L’Europe de l’Est reste sûre pour les voyageurs, selon l’AESA

L’AESA est l’agence européenne chargée de veiller à la sécurité aérienne des passagers. Elle a publié un « bulletin d’information sur les zones de conflit » (CZIB) le 24 février, immédiatement après l’invasion, pour avertir les compagnies aériennes de ne pas survoler l’Ukraine, ainsi que certaines parties de la Moldavie, du Belarus et de la Russie.

Des semaines plus tard, cette zone à risque n’a pas été étendue, ce qui signifie qu’il n’y a aucun danger pour les passagers se rendant dans les pays voisins (Pologne, Slovaquie, Roumanie, Estonie, Lettonie, Lituanie et Turquie).

En 2021, le Covid-19 et ses variants ont été source d’incertitude pour le tourisme

Malgré cela, des rapports font état d’une baisse des ventes de produits touristiques dans les pays d’Europe de l’Est. Advantage Travel Partnership (le plus grand groupe de voyages indépendant du Royaume-Uni) a vu les réservations pour la Turquie chuter de 23 % d’une semaine à l’autre, rapporte Travel Weekly.

Protection des touristes par l’ONU

Dans une interview récente, Paula Nuttall, directrice générale de Holiday Village, a posé la question suivante : « Si la guerre se poursuit, certaines personnes seraient-elles prêtes à perdre un acompte de 60 livres sterling sur des vacances ? »

Les craintes de perdre de l’argent sont une autre raison pour laquelle certains hésitent ou remettent à plus tard leurs projets de voyage en ce moment.

Mais une directive issue de la pandémie devrait offrir un filet de sécurité en ces temps troublés. En décembre 2021, l’organe de l’ONU chargé du tourisme a approuvé un Code international pour la protection des touristes, qui fixe des normes minimales pour leur protection et leurs droits dans les situations d’urgence.

Les touristes ont droit à un remboursement intégral des voyages annulés en vertu de ces nouvelles directives, soutenues par plus de 100 États membres.

https://fr.euronews.com 16/06/2022.

 

Corse : ces trois sites touristiques vont être soumis à des quotas dès cet été

 

Limiter le tourisme pour préserver le charme de la Corse. C’est en substance le vœu formulé par l’Assemblée de Corse, qui a validé le vendredi 3 juin un rapport visant à réduire l’impact écologique humain dans 3 sites touristiques majeurs de l’île dès juillet 2022. Les sites de Bavella, de la Restonica et des îles Lavezzi ont été ciblés par les élus afin de limiter l’afflux de touristes cet été. Ce rapport a pour ambition de « repenser l’accueil sur ces territoires sensibles en abordant la problématique de gestion du milieu naturel sous l’angle de la régulation des flux et de la promotion d’un tourisme durable », selon le texte rendu public il y a quelques jours. « Les résidents de Corse devront être prioritaires sur les réservations », a précisé le document.

https://www.bfmtv.com 16/06/2022.

 

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