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  • 10 mai 2022
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 mai 2022

Aérien

 

Avec la reprise du trafic aérien, les aéroports sont débordés

 

La principale association mondiale de compagnies aériennes a lancé un appel mercredi 4 mai : il y a trop de files d’attente dans les aéroports, des queues qui durent des heures, pas assez de personnel pour gérer les passagers et les bagages.

Après deux années perturbées par les restrictions sanitaires, beaucoup d’employés qui travaillaient dans l’aérien sont partis faire autre chose. Il y a de l’absentéisme aussi car ceux qui sont restés ont parfois vu leur salaire amputé – le système de chômage partiel n’existe pas partout – et les conditions de travail se sont dégradées. Par exemple aux Pays-Bas, il y a eu des mouvements de grève le mois dernier. Tout cela pose de sérieux problèmes. Le week-end dernier à cause de l’affluence due aux vacances de printemps, KLM a été obligée d’annuler plus de 70 vols au départ et à l’arrivée d’Amsterdam. Même encombrements à Londres, Bruxelles, etc.

Pourtant on n’a pas retrouvé les niveaux de trafics d’avant Covid, on est à peu près 60% du trafic de 2019, avant la crise. Mais c’est un niveau qu’on n’a pas connu depuis mars 2020 quand tous les avions étaient cloués au sol. Surtout, l’activité repart très vite. En Europe, c’est spectaculaire, 425 % de hausse en mars dernier, par rapport à mars 2021. Pourtant il y a l’invasion en Ukraine, qui provoque une fermeture de certains espaces aériens mais aussi la hausse du prix des billets d’avions, du fait de la flambée des cours de pétrole. Il n’empêche, les voyageurs sont là, ils ont envie de se déplacer.

Inquiétude pour l’été prochain.

Les aéroports se pressent de recruter mais ce n’est pas si simple. Par exemple à Paris, il manque au total 4 000 personnes sur les deux sites de Roissy et d’Orly. Des agents de contrôle, des techniciens de maintenance. Étant donné le caractère sensible de l’activité, les recrutements demandent des précautions, des vérifications notamment pour obtenir le badge rouge qui permet de travailler dans les zones fermées des aéroports. Il y a aussi des histoires de salaires avec l’inflation, les entreprises comme les aéroports de Paris ou ses sous-traitants font face à des revendications. La CGT a déjà appelé à manifester le jeudi 9 juin, comme un avertissement avant les grandes vacances

https://www.francetvinfo.fr 05/05/2022.

 

Les aéroports européens face au « défi » de la hausse soudaine du trafic

 

La fin des restrictions sanitaires favorise le retour des voyageurs dans les aéroports, qui doivent gérer des flux importants avec des effectifs réduits.

L’affluence « soudaine » des voyageurs dans les aéroports européens après la levée de restrictions dues à la covid-19 représente un « défi », a reconnu jeudi l’organisation fédérant ces équipements, qui ont réduit leurs effectifs pendant la crise. Au moment où se multiplient les témoignages d’engorgement des aéroports, la branche européenne du Conseil international des aéroports (ACI Europe) a concédé l’existence de « contraintes importantes » affectant le transport aérien.

« Le défi dans l’immédiat est de gérer la hausse soudaine du trafic, étant donné que la pandémie a eu pour effet d’énormément réduire les ressources des aéroports et de la manutention au sol », a détaillé le directeur général d’ACI Europe, Olivier Jankovec, cité dans un communiqué. « Il s’agit maintenant de réembaucher, dans un marché du travail très tendu dans toute l’Europe », a-t-il ajouté, en soulignant qu’« il est impossible d’effectuer des ajustements du jour au lendemain étant donné les processus d’accréditation de sécurité et les délais nécessaires à la formation ».

4 000 postes à pourvoir à Roissy et Orly

La veille, la principale association mondiale de compagnies aériennes, l’Iata, avait appelé à « traiter d’urgence » les causes de cette saturation. Déplorant les « longues attentes dans de nombreux aéroports, en raison de ressources insuffisantes pour gérer l’affluence en hausse », le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, avait exhorté à agir afin d’« éviter de doucher l’enthousiasme des consommateurs pour les voyages aériens ».

La compagnie KLM a ainsi été obligée d’annuler des dizaines de vols depuis et vers Amsterdam-Schiphol le week-end dernier, submergé par une forte affluence à l’occasion des vacances de printemps. Des syndicats représentant des employés ou sous-traitants du Groupe ADP, gestionnaire des aéroports de Paris, ont également mis en garde contre des risques d’engorgement, particulièrement aux contrôles de sécurité, alors que 4 000 postes sont à pourvoir sur ces plateformes et que les entreprises peinent à recruter.

Le secteur subit des « difficultés opérationnelles » en Europe et en Amérique du Nord du fait de la sortie de crise, a affirmé jeudi le directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith. « Aux États-Unis, il existe une énorme pénurie de pilotes qui force de nombreuses compagnies américaines à annuler des vols cet été (…) dans certains endroits, il n’y a pas du tout assez de policiers aux frontières ou de douaniers, ni d’agents de sécurité », a-t-il témoigné lors d’une conférence de presse téléphonique à l’occasion de la publication des résultats trimestriels de son groupe.

L’activité au plus haut depuis la pandémie

« Ce qui s’est passé à Amsterdam n’était pas une bonne situation, c’était très frustrant pour nous, et extrêmement frustrant et pas acceptable pour nos clients », a ajouté M. Smith, disant « faire de notre mieux, avec Schiphol, pour essayer de mieux gérer la situation cet été ».

Tant l’Iata au niveau mondial qu’ACI Europe ont noté une activité du mois de mars 2022 au plus haut depuis que la pandémie a commencé à ravager le secteur aérien, en mars 2020, divisant par trois le nombre de voyageurs cette année-là. En mars dernier, malgré la guerre en Ukraine, les aéroports du continent européen ont ainsi accueilli 65,9 % de leurs passagers du même mois de 2019, selon l’organisation. Une nette amélioration par rapport aux 41 % de l’avant-crise constatés pendant toute l’année 2021

https://www.letelegramme.fr 6/05/2022.

 

Economie

 

Étude de défaillances et sauvegardes des entreprises en France au 1er trimestre 2022

 

Près de 10 000 défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2022.

Le nombre de procédures augmente de 34,6 % sur un an.

« Pas de déferlante, mais plutôt un dur retour à la réalité ».

Altares dévoile aujourd’hui les chiffres des défaillances d’entreprises en France pour le 1er trimestre 2022.

En hausse de 34,6% vs. 1er trimestre 2021, les jugements restent inférieurs au T1 2020.

Les jeunes entreprises et les petites PME sont les plus fragilisées.

Côté secteurs, les activités B2C (commerce, restauration…) sont durement touchées.

Côté régions, l’Ile-de-France et la Corse résistent mieux.

Avec 9972 procédures collectives ouvertes depuis le début de l’année, le niveau des défaillances augmente de près de 35 % par rapport au 1er trimestre 2021.

Après être tombées à des seuils historiquement bas ces deux dernières années, les défaillances renouent progressivement avec les niveaux d’avant crise.

Amorcée dès novembre 2021, la hausse des ouvertures de procédures s’accélère chaque mois. Tous les secteurs sont touchés, mais les activités en lien avec les consommateurs – restauration, commerce, service à la personne, etc. sont les plus fragilisées. En région, l’Ile-de-France et la Corse résistent le mieux.

Les jeunes entreprises sont les plus durement fragilisées.

Thierry Millon, directeur des études Altares :

« En 2020 et 2021, moins de 61 000 procédures collectives ont été ouvertes contre 107 000 lors des deux années précédentes. Plus de 46 000 entreprises ont été sauvées de la défaillance durant la longue période Covid. Sans le fameux « quoi qu’il en coûte » gouvernemental, la crise sanitaire aurait pu provoquer bien plus de procédures. »

Avec 220 jugements enregistrés ce trimestre, le nombre de procédures de sauvegarde augmente de 29,4 %. Ce dispositif représente seulement 2,2 % de l’ensemble des procédures.

Études Altares.

 

Tourisme

 

Sans les Chinois et les Russes, les pertes financières sont difficiles à compenser

 

Les touristes sont de retour en France, mais certains manquent à l’appel. La Chine, de plus en plus confinée, et la Russie en guerre freinent un rebond qui est malgré tout engagé à la fois dans la capitale, mais également sur la Côte d’Azur.

Paris, comme on ne l’avait plus vue depuis des mois. Ici, des bateaux mouches remplis de touristes. Là, des rues bondées de passants venus du monde entier. Mais dans cette foule, certains manquent à l’appel : les Chinois et les Russes. En 2019, ils représentaient 2% des touristes en France et 6% des recettes touristiques. Dans les jardins de Vaux-le-Vicomte (Seine-et-Marne), leur absence se ressent au quotidien. Ce château était auparavant très prisé des étrangers, 10% des visiteurs étaient Chinois.

La France, première destination mondiale en 2019

La crise sanitaire a d’abord fait fuir les Chinois, et depuis février, la guerre en Ukraine a quant à elle éloigné les touristes russes. Sur la Côte d’Azur, des dizaines de yachts sont amarrés, bloqués dans le port de Beaulieu-sur-Mer (Alpes-Maritimes). En temps normal, un sur trois est loué par des Russes, mais aujourd’hui, aucune réservation n’a été faite. Cette absence et ces pertes financières sont difficiles à compenser selon les professionnels. En 2019, la France était la première destination mondiale, avec 90 millions de touristes étrangers.

https://www.francetvinfo.fr 30/04/2022.

 

A Paris, le retour des visiteurs et l’esquisse d’un tourisme « d’après »

 

Paris leur a manqué. Avec les beaux jours, les touristes étrangers sont de retour dans la capitale après deux années de pandémie, une crise dont la mairie veut profiter pour basculer vers un tourisme « plus durable ».

« Quand je suis à la maison, Paris me manque. » Beat, 69 ans, et Heidi, 66 ans, deux Suisses croisés jeudi devant une boutique de souvenirs au pied de Notre-Dame, venaient « tous les ans à Paris depuis 30 ans » avant que le Covid-19 ne les prive de ce plaisir. Ils redécouvrent la capitale tout sourire, même si Heidi trouve qu’il y a « beaucoup de restaurants et de cafés fermés ».

A Paris pour la première fois, Anne-Marie, 25 ans, et son père Henri, 55 ans, venus de Munich par le train, sont d’autant plus ravis qu’ils ont passé la pandémie sans sortir de Bavière. Insatiable vis-à-vis des monuments, Anne-Marie, qui n’a pas souhaité donner son nom, n’en oublie pas son masque pour la visite du Louvre. « Je travaille dans un hôpital, je fais très attention ».

Venue de Namur avec un groupe d’amis, Hélène, croisée sur l’île Saint-Louis, ne pense plus du tout au virus mais à « rattraper » le temps perdu. « On se retrouve comme des enfants avec des ailes dans le dos », lance la septuagénaire belge, qui n’était pas venue à Paris depuis deux décennies et la redécouvre « beaucoup plus piétonnière, plus agréable, moins sauvage ».

Devant la cathédrale en travaux, au Pont-Neuf pour entrer sur un bateau-mouche ou entre les quatre piliers de la Tour Eiffel, c’est la même impression: une foule grouillante et enjouée a repris ses bonnes vieilles habitudes.

Pâques d’avant 

« Le retour des touristes a commencé fin février, mais c’est surtout depuis la semaine avant Pâques », confirme Léo Razzaz, dont le nombre de focaccia vendues sur un vélo-cargo, stationné jeudi place du Palais-Royal, a triplé depuis fin mars.

Avec 20% de touristes en plus par rapport à 2019, « sans les Russes, ni les Asiatiques », soulignait Jean-François Rial, président de l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP), mercredi sur BFM Business, le weekend pascal a marqué un tournant dans les retrouvailles, remplissant les hôtels à 82%. La Tour Eiffel a enregistré 22.000 visiteurs par jour, tout près de sa capacité maximale.

Sur ce weekend pascal, les Nord-Américains étaient presque aussi nombreux qu’avant la pandémie (-2%), les Européens aussi (-8%), souligne l’OTCP pour qui « ces dynamiques devraient se poursuivre ».

Ainsi en juillet, les touristes européens devraient être plus nombreux qu’en 2019 dans la capitale, tandis que le retour des Américains « à des volumes prépandémiques », en décalé, pourrait advenir après l’été, estime l’OTCP.

A la Tour Eiffel, outre le retour des Américains, on note la « renationalisation » du « visitorat » avec un quart de visiteurs français, soit deux fois plus qu’avant-crise, souligne Jean-François Martins, président de la société d’exploitation (Sete).

Un tourisme « plus résistant » ? 

En l’absence des touristes russes, bloqués par le conflit ukrainien, et des asiatiques, qui sortent beaucoup plus prudemment de la pandémie, cet essor « est d’autant plus intéressant qu’il s’appuie sur un retour du tourisme plus local, français et européen », abonde Frédéric Hocquard, adjoint (Génération.s) à la mairie de Paris en charge du tourisme.

Moins d’arrivées en avion, plus en train, de plus longs séjours et « mieux répartis sur le territoire »: pour l’adjoint d’Anne Hidalgo, la sortie de crise est une opportunité pour se rapprocher d’un « tourisme plus durable et donc plus résilient, plus résistant en période de crise ».

Avec la mise en place de la zone à trafic limité (ZTL) en 2024, M. Hocquard veut ainsi « réduire la place du bus touristique dans Paris », mais aussi « aider les hôtels à se raccorder à la climatisation centrale » ou à installer des parcs à vélo, ou encore « favoriser l’implantation de l’hôtellerie dans l’est de la ville » pour compenser les quartiers de l’ouest « surdotés ».

Illustration de cette volonté d' »éviter la surconcentration des touristes au même moment et au même endroit », M. Rial vante désormais « les Paris alternatifs ». Sur le site de l’office du tourisme, une revue des meilleurs quartiers pour les fresques de street-art incite par exemple à franchir le périphérique jusqu’à Vitry-sur-Seine ou Saint-Denis.

https://www.challenges.fr/ 30/04/2022.

 

La croisière sort de la crise sanitaire

 

Ce n’est pas encore « la croisière s’amuse », mais la sortie de crise sanitaire se profile bel et bien à l’horizon pour les croisiéristes, organisateurs comme touristes. La reprise de l’activité des compagnies est en cours sur bien des mers et océans, et s’amplifie même avec la récente ouverture de lignes. La tendance des réservations est d’ailleurs globalement favorable. Le Covid ne semble plus facteur d’anxiété et de réticences, sachant que demeure un protocole sanitaire rigoureux (test avant d’embarquer, port du masque à bord en milieu fermé, etc.).

La reprise est tangible en Europe, où les paquebots peuvent croiser en Méditerranée et dans les eaux d’Europe du Nord, des zones maritimes cruciales pour les croisières, sans parler du retour dans les Caraïbes. Mais si la plupart des îles des Caraïbes sont accessibles aux croisiéristes, la desserte des Antilles françaises fait encore l’objet d’échanges entre les autorités et les armateurs. « Les discussions sont en bonne voie », souligne toutefois le président de la branche française de l’association internationale des compagnies de croisières CLIA, Erminio Eschena, par ailleurs responsable des relations institutionnelles de MSC Croisières. Il s’agit d’un élément clé dans la perspective de la prochaine saison d’hiver et de la pleine utilisation des flottes.

Vers la pleine utilisation des flottes

MSC Croisières, la première compagnie continentale – et branche du groupe suisse MSC, numéro un mondial du transport maritime de conteneurs -, exploitera néanmoins la totalité de sa flotte dès ce mois de juin, soit 19 paquebots – dont 14 en Méditerranée -, 18 d’entre eux étant déjà en service. De même, le groupe Costa, filiale du géant américain de la croisière Carnival et réunissant les compagnies italienne Costa et allemande Aida, devrait avoir également mis en service l’intégralité de ses paquebots d’ici la fin de l’année, indique aux « Echos » son directeur général Michael Thamm, soit 24 bateaux au total, les 12 navires d’Aida l’étant dès cette semaine.

Les armateurs reviennent de loin après deux années difficiles, voire sans précédent, avec des mois d’arrêt total partout dans le monde, et des redémarrages partiels et localisés , contrecarrés par des cas de contamination à bord de certains bateaux et les vagues successives de la pandémie de Covid-19.

Réouverture en Amérique du Nord

Le redémarrage se généralise avec la réouverture du marché nord-américain, le premier au monde représentant plus de 40 % du trafic passagers avant la crise sanitaire. Longtemps fermé, il a connu le mois dernier le coup d’envoi d’une montée en puissance progressive au Canada, et le retour d’un premier paquebot à Bar Harbor, dans le Maine, port de départ et destination clé de la Nouvelle-Angleterre sur la côte est des Etats-Unis.

En Océanie, le retour à Sydney du « Pacific Explorer », paquebot emblématique de P&O Cruises Australia, a eu valeur de symbole, le navire ayant été rapatrié pendant deux ans en Europe. Enfin, « les croisières ont aussi globalement repris en Amérique du Sud, au départ du Brésil notamment », précise Erminio Eschena.

La Chine à l’écart du mouvement de reprise

La Chine, en revanche, reste à l’écart du mouvement général, du fait de sa politique sanitaire extrêmement restrictive avec son objectif du zéro cas de contamination. Dans ce contexte de redémarrage progressif, les instances mondiales de CLIA estiment que le secteur devrait retrouver son trafic record de 2019, soit un total de 32 millions de croisiéristes, d’ici à la fin 2023.

Tourisme : la France se prépare au grand retour des vacanciers

Un calendrier que semble valider l’évolution actuelle du marché français, le cinquième en Europe avant la crise sanitaire (524.000 passagers en 2019). « 2022 ne sera pas une année normale parce que la vague Omicron a perturbé la saison d’hiver mais on va vers un retour à la normale. En avril, nous avons dépassé notre prévision budgétaire et nous devrions faire de même pour mai », indique le directeur général France de MSC Croisières, Patrick Pourbaix, qui note toutefois des « réservations plus tardives ». « L’été n’est pas encore fait. Nous avons des passagers à trouver pour juin, entre autres. Les gens réservent désormais deux mois à l’avance, au lieu de six à huit mois avant crise », souligne-t-il.

Ventes « last minute »

Ce phénomène de ventes « last minute » et l’envie de croisière sont également relevés par Ponant, la compagnie haut de gamme, spécialiste, entre autres, des croisières dites d’exploration, aux bateaux de petite capacité. « Les demandes de devis sont bien plus nombreuses qu’avant-Covid », constate un porte-parole. Ponant, qui opère déjà 11 de ses 13 navires, prévoit d’exploiter l’intégralité de sa flotte en juillet. La compagnie, à la clientèle par ailleurs très internationalisée, et pour moitié non francophone, profitera alors du « retour », après rénovation, de son emblématique trois-mâts « Le Ponant ».

Ponant, qui avait transporté 60.000 passagers en 2019, prévoit d’en accueillir 40.000 pour sa seule saison d’été. De son côté, la branche française du groupe norvégien Hurtigruten – le numéro un de la croisière aventure -, a déjà atteint ses objectifs 2022 pour les croisières le long de la côte norvégienne. Elle compte aussi profiter de la diversification en cours des destinations de sa maison mère (Galapagos, Cap Vert, etc.), laquelle a, par ailleurs, retrouvé ses « niveaux d’activité d’avant-Covid ».

A ce stade, la guerre en Ukraine et le contexte inflationniste ne semblent pas peser sur les réservations. « L’enjeu, c’est de remplir progressivement avec des prix raisonnables », remarque le patron France de MSC Croisières. Patrick Pourbaix admet néanmoins que le renchérissement du prix du pétrole « pourrait avoir un rôle » quant à l’évolution de la demande.

https://www.lesechos.fr/ 04/05/2022.

 

Tourisme : « Paris demeure la ville la plus demandée au niveau mondial »

 

Pour Frédéric Hocquard, adjoint à la maire de Paris en charge du tourisme, la capitale a gardé, malgré les polémiques, une très bonne image.

Après trois ans à tourner au ralenti, le tourisme repart à Paris. Lors du week-end de Pâques, il est revenu à un niveau proche de 2019, dernière année pré-Covid. De quoi satisfaire Frédéric Hocquard. L’adjoint à la maire de Paris en charge du tourisme assure que la capitale, malgré sa transformation radicale en trois ans, est prête à accueillir de nouveau tous ces flux de voyageurs.

Nous avons déjà eu de belles surprises en 2021, surtout à partir de la rentrée de septembre. L’embellie se confirme. Les hautes saisons à Paris, ce sont les week-ends de Printemps et les fêtes de fin d’année. L’été, s’il demeure un moment important, ne représente que la moyenne saison. Mais effectivement, nous sommes en train de retrouver une activité proche, voire égale, à celle de 2019 et nous nous en réjouissons. Nous accueillons notamment beaucoup d’Espagnols et d’Italiens. Des Anglais, aussi, puisqu’ils bénéficient désormais du duty-free. Ce sont des signes importants, car le tourisme européen est l’un de nos objectifs principaux. Nous souhaitons renforcer le tourisme local et attirer des voyageurs qui peuvent privilégier un voyage avec un moyen de transport moins énergivore comme le train. Cela nous permet de tendre vers un tourisme plus durable, plus respectueux du climat

Que fait la Ville pour accompagner ce mouvement ?

D’abord, nous menons des campagnes de communication ciblées au niveau européen. Nous facilitons aussi les accès à Paris, en soutenant par exemple le train de nuit. C’est aussi travailler sur l’allongement des durées de séjour en milieu hôtelier. Surtout, c‘est valoriser la diversité de la capitale auprès des touristes, pour ne pas qu’ils visitent seulement les quartiers habituels. A partir de juin, on devrait par exemple instaurer un accueil touristique au Père-Lachaise. On veut aussi favoriser l’installation d’hôtels dans l’est de la capitale. Tout cela permet de développer un tourisme différent de celui des tour-opérateurs, plus varié.

Oui, si le tourisme s’adapte. C’est d’ailleurs ce qu’il fait. Mais le déplacement à vélo n’est pas encore un réflexe pour les touristes, or les quartiers qu’ils fréquentent possèdent presque tous des pistes cyclables désormais. De notre côté, nous continuons à travailler. A l’horizon 2024, par exemple avec l’instauration de la Zone apaisée qui vise à la réduction de la place de l’automobile et des autocars dans le centre de Paris. Nous discutons donc avec les professionnels et les acteurs du tourisme pour rechercher des alternatives et des solutions pour la mise en œuvre de cette zone apaisée. Certes la ville a changé, mais on n’est pas Venise, on ne cherche pas à diviser le tourisme par deux. Les chiffres de 2019 sont des chiffres intéressants et raisonnables.

Dans les choix de destination pour 2022, Paris demeure la ville la plus demandée au niveau mondial. Alors les polémiques autour du mouvement SaccageParis et de l’image de la ville… Les vidéos virales à l’international, ce sont les vidéos des pistes cyclables bondées sur la rue de Rivoli, pas celles d’un feu rouge bancal. N’importe quelle personne travaillant dans le tourisme vous le dira.

https://www.leparisien.fr 07/05/2022.

 

Le tourisme reprend en Thaïlande mais la reprise est entravée par l’inflation

 

Le tourisme reprend mais la reprise de la Thaïlande est entravée par l’inflation

Alors que le secteur du tourisme de Thaïlande reprend des couleurs, la hausse de l’inflation menace sa fragile reprise.

La Thaïlande a commencé l’année avec optimisme, son ministère des Finances prévoyant une croissance économique de 4 % pour 2022.

Depuis le début de l’année, la Thaïlande a accueilli plus de 700 000 touristes étrangers, contre 428 000 seulement pour l’ensemble de l’année dernière.

L’augmentation de la fréquentation touristique devrait rapporter jusqu’à 1,2 trillion de bahts (2,8 milliards d’euros), ont déclaré les autorités.

Des conditions économiques mondiales très défavorables

Mais avec l’accélération de l’inflation et la guerre de la Russie en Ukraine, le ministère a réduit le 27 avril ses prévisions de produit intérieur brut à 3,5 %.

« Vers la fin de 2021 et le début de 2022, on espérait une reprise dynamique post-Covid-19. Mais maintenant, nous sommes presque à la moitié de l’année, et les conditions économiques mondiales sont devenues très défavorables »

a déclaré l’analyste des risques Jay Harriman, directeur principal du cabinet de conseil en politique publique Bower Group Asia.

Comme dans de nombreux autres pays, la reprise en Thaïlande a été perturbée par la crise ukrainienne qui a débuté en février, entravant la croissance économique et faisant grimper les prix de l’énergie et des matières premières comme le blé et l’acier.

En retour, les coûts mondiaux de production et de transport ont bondi.

Hausse du coût de la vie

« La guerre ne semble pas vouloir se terminer de sitôt et nous nous attendons à ce que les prix restent élevés jusqu’à l’année prochaine.

Cela exerce une pression certaine sur le pouvoir d’achat des Thaïlandais », a déclaré le Dr Kirida Bhaopichitr, directeur du service d’intelligence économique de l’Institut de recherche sur le développement de la Thaïlande (TDRI), un groupe de réflexion.

De l’huile de cuisson aux nouilles instantanées Mama, produit de base national, la hausse des prix est imminente, comme l’ont annoncé certains producteurs.

Thai President Foods, qui fabrique les nouilles Mama, a déclaré à ses partenaires et détaillants que la hausse des coûts de transport, de la farine de blé et de l’huile de palme avait augmenté les coûts de production.

En conséquence, le coût de gros de certaines de ses nouilles passera de 143 bahts (3,95 euros) à 145 bahts (4 euros) pour une boîte de 30.

Cela fera passer le prix de détail d’un paquet de nouilles de 6,50 bahts à 7 bahts, contre 6 bahts auparavant.

« L’augmentation des prix des denrées alimentaires touchera surtout les ménages à faibles revenus », a déclaré le Dr Kirida, ajoutant que des études ont montré que ces familles consacrent près de la moitié de leurs revenus à l’alimentation.

Pour les aider, le gouvernement a mis en place plusieurs programmes de relance pour augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs et a également lancé une aide ciblée pour les groupes à faibles revenus.

« C’est suffisant pour s’en sortir, mais, bien sûr, cela ne couvrira pas 100 % de l’augmentation des prix due à l’inflation », a déclaré le Dr Kirida.

Pendant ce temps, l’inflation globale de la Thaïlande est restée élevée depuis l’année dernière, atteignant un pic de 4,71 % en mars, son plus haut niveau depuis 13 ans.

Dans un léger ralentissement, l’indice des prix à la consommation pour avril a augmenté de 4,65 % par rapport à l’année précédente, en grande partie en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, des transports et de l’énergie.

Néanmoins, le ministère du commerce a déclaré la semaine dernière qu’il s’attendait à ce que l’inflation globale atteigne bientôt 5 %.

Hausse des prix des transports intérieurs et de l’énergie

Les prix des transports intérieurs et de l’énergie ont augmenté à la suite de la levée du plafond imposé par le gouvernement sur les prix du diesel à 30 bahts par litre, qui était en place depuis décembre pour atténuer la flambée des prix du pétrole, mais qui a pris fin le mois dernier.

Le nouveau plafond est désormais fixé à 35 bahts par litre, et le prix actuel de 32 bahts par litre sera progressivement relevé dans les mois à venir.

La suppression du plafond pourrait entraîner une augmentation des frais de transport, ce que les entreprises de transport ont retenu depuis janvier, a déclaré le président de l’Association des transports terrestres de Thaïlande, Apichart Pairoonrueng.

« L’association tiendra bientôt une réunion pour discuter des frais de transport appropriés et d’un calendrier adéquat pour mettre en œuvre l’augmentation », a-t-il déclaré aux médias locaux.

Discussions sur la hausse des salaires

Les syndicats ont récemment fait pression pour obtenir un salaire minimum plus élevé dans toute la Thaïlande, mais la situation est également dans l’impasse, car les autorités et les entreprises refusent le taux fixe proposé de 492 bahts par jour, contre 313 bahts à 336 bahts actuellement.

Bien qu’une hausse des salaires soit bénéfique pour les travailleurs et contribue à lutter contre l’augmentation du coût de la vie, le Dr Kirida met en garde contre l’augmentation de près de 50 % demandée par les syndicats, qui pourrait entraîner une spirale inflationniste.

Non seulement le coût des biens et des services augmentera une fois que le salaire minimum aura été relevé, mais le salaire des employés qui ne touchent pas le salaire minimum devra également augmenter, a-t-elle déclaré.

  1. Harriman a déclaré que les préoccupations concernant la main-d’œuvre et la hausse des coûts de l’énergie affecteront également l’attrait de la Thaïlande pour les investissements étrangers.

Quelques signes d’espoir

Mais dans l’ensemble, il y a des signes de reprise, a déclaré l’économiste Nonarit Bisonyabut, notant que si le PIB est loin d’atteindre les niveaux pré-pandémiques, il a augmenté de 1,6 % en 2021 grâce à une forte demande d’exportation, après avoir diminué de 6,1 % en 2020.

Bien que le redressement soit faible, le Dr Nonarit, qui est chargé de recherche à l’IRDT, a déclaré qu’il s’attendait à ce que l’économie « continue de progresser, mais assez lentement » et qu’elle pourrait revenir aux niveaux pré-pandémiques d’ici l’année prochaine.

https://toutelathailande.fr 09/05/2022.

 

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