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  • 30 avril 2022
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 avril 2022

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Aérien

 

Air France se fixe des objectifs plus ambitieux sur le CO2

 

Moins 30 % de CO2 par passager au kilomètre d’ici à 2030, comparé au niveau de 2019 : tel est le nouvel objectif fixé par Air France pour réduire l’impact de ses vols sur l’environnement. Un objectif moins lointain que l’engagement pris par l’association du transport aérien international d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Mais aussi plus parlant et plus concret pour le grand public que la réduction nette de 50 % d’ici 2030 comparé à 2005, annoncée précédemment par Air France.

Car contrairement aux engagements précédents, il s’agira bien d’une réduction brute des émissions, hors mesures de compensations qui offrent des chiffres nets plus impressionnants mais ne réduisent pas la quantité de CO2 rejeté par un vol.

Pour être encore plus clair, cette réduction de 30 % par passager-kilomètre transporté devrait correspondre, selon l’évolution du trafic, à une diminution de 12 % de la quantité de CO2 rejetée par Air France entre 2019 et 2030. Un écart qui tient à la part des vols long-courriers, nécessairement plus polluants que les vols court-courriers, dans l’activité d’Air France.

Cette feuille de route a été mise sur la table sans avoir à réduire l’activité de la compagnie, qui entend poursuivre sa croissance. La trajectoire serait compatible avec l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique en deçà de 2°C, selon la méthodologie de calcul de l’organisme indépendant SBTi (Science-Based Target initiative), choisi par Air France pour valider ses objectifs.

Ce nouvel objectif d’Air France ne se substitue pas pour autant aux précédents, et notamment à l’atteinte de la neutralité carbone (« zéro émission nette » en 2050), qui additionne des mesures de réduction des émissions et de compensation, à travers le financement de toutes sortes de projets visant à capturer du CO2 de l’atmosphère.

Depuis 2019, Air France compense ainsi 100 % de ses émissions de CO2 sur ses vols intérieurs . Depuis cette année, elle doit également utiliser 1 % de biocarburants, qui permettent également de réduire le bilan carbone net des vols. D’ici 2030, la compagnie vise au moins 10 % d’incorporation sur l’ensemble de ses vols et 63 % en 2050.

D’autres leviers sont utilisés, comme l’optimisation du pilotage et la réduction du poids à bord. Un kilo de moins à bord d’un avion, c’est 69 tonnes de CO2 en moins sur un an, dit-on chez Air France. Cependant, le principal atout d’Air France pour réduire réellement ses émissions de CO2 reste la modernisation en cours de sa flotte.

Celle-ci lui permet non seulement de réduire ses coûts d’exploitation, mais encore de diminuer fortement sa consommation de carburant – et donc des émissions de CO2. En moyenne, les nouveaux avions livrés à Air France – 38 Airbus A350 et 10 Boeing 787 pour le long-courrier, 60 Airbus A220 pour le court et moyen-courrier -, produisent 20 % à 25 % de CO2 de moins que les appareils qu’ils remplacent.

https://www.lesechos.fr 13/04/2022.

EasyJet repart en flèche en France, porté par un effet rattrapage

 

EasyJet tient le bon bout. Après deux ans de « stop & go » au gré des fermetures et réouvertures du Royaume-Uni, la deuxième compagnie low-cost européenne est enfin montée dans l’avion de la reprise.

Longtemps restée à la traîne de ses principaux concurrents, avec une offre 2021 encore inférieure de 64 % à son niveau d’avant la crise sanitaire, easyJet a rouvert les robinets en grand en ce début d’année, en remontant son offre à 82 % du niveau de 2019. Et selon son directeur général, Johan Lundgren, la compagnie orange devrait déployer cet été « des niveaux de vol proches de ceux de 2019 » et « émerger comme l’un des gagnants de la crise ».

Une remontée en flèche permise par la levée des restrictions sanitaires au Royaume-Uni, premier marché d’easyJet, et la réduction des pertes prévues sur le premier semestre de l’exercice 2021-2022, ramenées de 730 à 535 millions de livres… Mais aussi par les bonnes performances de son deuxième marché, la France, où easyJet reste le deuxième transporteur aérien après Air France en général, et le premier dans la plupart des aéroports régionaux.

Au retour de la clientèle loisirs s’ajoute, dans le cas d’easyJet en France, celui de la clientèle affaires voyageant pour motifs professionnels. « Avec la levée des contraintes sanitaires, le trafic affaires est bien reparti en France, avec là aussi, un phénomène de rattrapage », confirme Bertrand Godinot. Les déplacements professionnels représentaient 24 % de notre activité avant le Covid et aujourd’hui, on est à 26 % », souligne-t-il.

Du fait de son modèle « middle cost », caractérisé par le choix de desservir les grands aéroports en offrant le plus de fréquences quotidiennes possibles, easyJet a toujours davantage compté sur les déplacements professionnels que ses principaux concurrents low-cost, comme Ryanair et Wizz Air, quitte à devoir supporter un coût moyen supérieur. La reprise des voyages d’affaires, séminaires et congrès, même limitée à l’Hexagone, est donc indispensable pour permettre à easyJet de renouer avec la rentabilité.

https://www.lesechos.fr 14/04/2022.

 

Hôtellerie

 

Accor fait un nouveau grand bond en avant dans « le lifestyle »

 

Accor n’en finit pas d’accélérer son développement dans l’hôtellerie dite « lifestyle », à la convergence de l’hôtellerie-restauration et des loisirs, s’adressant à des consommateurs en quête d’un moment de détente comme aux voyageurs tournant le dos à une hôtellerie normée. Le groupe français et sa filiale – à 67 % – Ennismore, constituée l’an dernier avec le Britannique Ennismore , viennent en effet de conclure un partenariat exclusif majeur en Chine dont la réalisation apportera une dimension spectaculaire à ce pôle stratégique à travers l’une de ses marques, Jo & Joe.

Annoncé jeudi, ce partenariat vise ainsi à ouvrir dans l’ex-empire du Milieu « un minimum de 1.300 hôtels », soit plus de 100.000 chambres, dans le cadre d’un contrat de franchise long terme avec l’opérateur hôtelier chinois Funyard Hotels & Resorts. Cette entité du groupe immobilier Country Garden, basé à Guangdong, exploite déjà 300 hôtels sous 19 marques. Un contrat « sans précédent », souligne Accor, sachant qu’à ce jour Jo & Joe, lancé il y a cinq ans, ne compte que quatre unités en exploitation : trois en France – Hossegor (Landes) ; Gentilly (Val-de-Marne) ; Paris (quartier de la Nation )- et une en Autriche – à Vienne -.

Un accord « sans précédent »

En outre, Ennimsore, qui compte 14 marques plus ou moins haut de gamme dont Mama Shelter pour la plus connue en France, ne dispose, à date, que de 92 unités en exploitation, 150 autres se profilant à l’horizon. Enfin, cet objectif d’au moins 1.300 établissements est à rapporter aux quelque 5.300 que compte le réseau mondial et multimarques d’Accor, et aux plus de 1.200 supplémentaires en projet début mars.

Au-delà de cet effet d’échelle, qui met en évidence le gigantisme du marché chinois, ce partenariat témoigne de la mondialisation d’une hôtellerie « lifestyle » dont les performances opérationnelles, et, par voie de conséquence, le développement font, depuis quelque temps, office de locomotive de l’hôtellerie. D’où les ambitions fortes du PDG d’Accor, Sébastien Bazin .

Un nouveau grand partenaire chinois

Avec Jo & Joe, Funyard, qui travaille notamment avec l’Américain Hilton, et sa maison mère misent sur une hôtellerie « abordable » alors qu’Ennismore déploie aussi des marques de luxe telles SO/et Morgans Originals, ou plutôt moyen de gamme comme Mama Shelter.

Avec Funyard, qui célèbre son deuxième anniversaire, le groupe français se dote de facto d’un nouveau grand partenaire chinois après Huazhu , auquel il a confié, il y a quelques années, le développement de son hôtellerie économique et moyen de gamme en Chine (famille ibis, Novotel…). Par ailleurs, Jin Jiang, le premier opérateur hôtelier chinois et numéro deux mondial, demeure le premier actionnaire d’Accor avec 13 % du capital déclarés à la fin 2021.

https://www.lesechos.fr 22/04/2022.

 

Tourisme

 

La tour Eiffel victime de son succès

 

Le secteur touristique fait le plein en ce moment, notamment à Paris. Les billets pour visiter la tour Eiffel se font ainsi de plus en plus rares.

La tour Eiffel a manqué aux touristes. Après deux ans de pandémie, ils sont de retour du Canada, d’Angleterre ou encore d’Allemagne. Le monument a connu la plus longue fermeture de son histoire : neuf mois sans public l’an dernier. Aujourd’hui rouverte, les touristes sont ravis. « C’est un cadeau pour notre fils parce qu’il rêvait de venir à la tour Eiffel », raconte un touriste. « Après deux ans enfermés chez nous, ce sont nos premières vacances à l’étranger », se réjouit un autre.

Environ 20 000 visiteurs par jour

Les touristes doivent s’y prendre à l’avance pour réserver leur billet. Sur internet, la tour affiche complète pour les cinq prochains jours. La moitié des autres billets est vendue sur place. Le monument accueille environ 20 000 visiteurs par jour, un niveau plus bas qu’avant la pandémie, mais la direction reste confiante. « Il y a vraiment un retour parce qu’il n’y a plus de pass sanitaire, il n’y a plus de masques donc la vie reprend ses droits », dit Patrick Branco-Ruivo, directeur général de la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel.

https://www.francetvinfo.fr 20/04/2022.

La France se prépare au grand retour des vacanciers

 

Au moment où les vacances de Pâques battent leur plein, les perspectives de la destination France, confortée depuis deux ans par une prime à la proximité, apparaissent plus que jamais prometteuses.

Au moment où les vacances de Pâques battent leur plein, les perspectives de la destination France, confortée depuis deux ans par une prime à la proximité, apparaissent plus que jamais prometteuses.

Vents porteurs pour le tourisme français en cette sortie de crise sanitaire. Au moment où les vacances de Pâques battent leur plein, les perspectives de la destination France, confortée depuis deux ans par une prime à la proximité, apparaissent prometteuses. 2022 s’annonce même comme « une année record » pour bien des professionnels du secteur, grands et petits.

« Après une bonne saison d’hiver, les vacances de printemps ont bien démarré. On avait une petite interrogation sur la période mai-début juillet mais elle est en train d’être levée. Il y a un phénomène de rattrapage depuis une dizaine de jours. Et pour la période juillet-août-septembre, nos établissements se remplissent vite et bien, et depuis longtemps », témoigne Laurent Dusollier, le directeur général d’ Odalys, l’un des principaux opérateurs français avec un peu plus de 400 résidences de tourisme, appart’hôtels et campings commercialisés. De bon augure, si bien que ce dernier a prévu un chiffre d’affaires supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire.

La France a marqué des points

« Le Covid est derrière nous. Il y a eu un démarrage fort en juin 2021 et cette tendance se poursuit », confirme le président du directoire de Vacances Bleues, Jérôme Vayr, au vu de la demande pour ses 25 établissements. La progression de chiffre d’affaires est notamment de 13 % pour juillet-août par rapport à 2019, précise le dirigeant. « La destination France a marqué des points (pendant la crise sanitaire). Nous garderons de façon pérenne des clients qui ont changé leur habitude », espère-t-il.

Dans les campings, on pronostique déjà des niveaux d’activité supérieurs à ceux de 2019. Le nombre de réservations enregistrées est en hausse de 24 % à la fin mars par rapport à celui constaté trois ans auparavant, selon le panel de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA), la croissance étant de 34 % en chiffre d’affaires. « Avril-mai et septembre sont très bons, voire top. Il semble que les gens veulent partir davantage encore sur les ailes de saison. Et l’été s’annonce très bon aussi », détaille le président de la FNHPA, Nicolas Dayot. S’agissant de la saison estivale, pic de l’année, la progression est de 31 % pour juillet et de 8 % pour août. Au final, le président de la FNHPA s’attend à une année record après celle de… 2019 (quasiment 129 millions de nuitées vendues).

En parallèle, l’activité s’améliore aussi dans l’hôtellerie, très éprouvée par la crise sanitaire , en particulier à Paris et dans les grandes agglomérations. La multiplication des déplacements de loisirs contribue au remplissage des établissements, sachant qu’une reprise partielle du tourisme d’affaires est amorcée. D’après le groupe d’études et de conseil spécialisé MKG, la recette unitaire du week-end s’avère, depuis quelques semaines, supérieure à celle de 2019. Autre élément significatif : les réservations sont désormais davantage anticipées quand bien même la demande de dernière minute reste forte.

Le retour de clientèles étrangères

Outre une consommation domestique soutenue, cette dynamique du tourisme français s’explique aussi par la confirmation du retour des clientèles étrangères. A la fin mars, l’augmentation de leurs réservations s’élève ainsi à 24 % pour les campings par rapport à 2019. La progression s’élevant à 9 % pour les Néerlandais, premiers visiteurs de l’Hexagone avec 10 % des nuitées en 2019. Simultanément, la fréquentation des Allemands bondit de moitié, tandis qu’un phénomène de rattrapage est amorcé pour les Anglais avec un retrait ramené à -4 % par rapport à 2019. Mais le regain de fréquentation des Européens n’est toutefois pas encore généralisé. Chez Pierre & Vacances, on constate qu’elle « n’est pas encore au niveau de 2019 ».

De leur côté, les hôteliers relèvent aussi « le retour des Américains », tangibles dans l’amélioration des performances des établissements parisiens, en particulier haut de gamme, relève MKG. En revanche, les clientèles asiatiques se font encore rares.

L’attrait de tous les territoires

L’impression de vitalité de la destination France est d’autant plus forte que la hausse des réservations vaut pour toutes les régions, même si les littoraux sud-est, sud-ouest et Bretagne sont « les territoires gagnants » selon le directeur général de Protourisme, Didier Arino. « C’est vert partout ! », se félicite Nicolas Houé, le directeur général de Capfun, un poids lourd des campings.

Le Covid aura coûté 10 ans de croissance au transport aérien européen

Le succès confirmé de la montagne et la vitalité persistante d’un réseau de locations de vacances comme Gîtes de France témoignent de cette tendance sociétale renforcée lors de la crise sanitaire qu’est le « tourisme vert » . « 2022 s’annonce comme une année record », indique la directrice générale de Gîtes de France, Solange Escure, en mentionnant des niveaux de réservations en hausse par rapport à 2019 pour les vacances d’avril (+8 points), juillet (+8) et août (+3).

« En 2020 et 2021, les Français n’avaient pas vraiment eu le choix de leur destination. Là, ils ont vraiment anticipé pour l’été. Cela devient compliqué de trouver un hébergement avec piscine », constate-t-elle, soulignant, au passage, une quête d’un « hébergement très qualitatif ».

Inflation et manque de main-d’œuvre

Si l’horizon du secteur semble se dégager après deux années très délicates, il demeure tout de même quelques nuages dans le ciel. A commencer par le contexte inflationniste. Même s’il favorise un tourisme de proximité, le renchérissement du prix des carburants est notamment susceptible d’influer sur le comportement des consommateurs-vacanciers. « Il y a une dynamique. On a repris la trajectoire de 2019 mais l’été n’est pas encore gagné », juge le président de Belambra – le numéro un des clubs de vacances en France -, Alexis Gardy.

Il y a aussi une autre angoisse, celle du manque de ressources humaines et la difficulté de recruter des saisonniers restent d’une actualité brûlante. Une menace réelle pour la qualité de service et l’image de la France.

https://www.lesechos.fr 22/04/2022.

La Grèce reste optimiste malgré la guerre en Ukraine

 

À l’instar de ses partenaires européens, Athènes a condamné l’invasion russe en Ukraine le 24 février avant d’expulser douze diplomates russes travaillant dans le pays. Et ce en dépit de liens historiques entre la Russie et la Grèce, pays chrétiens orthodoxes.

La guerre en Ukraine affectera en particulier la fréquentation touristique en Crète, où 10% des touristes traditionnels « étaient russes et ukrainiens »?: « Cette clientèle ne sera pas remplacée », déplore Nikos Halkiadakis, président de l’Union des hôtels de Héraklion, chef-lieu de la plus grande île grecque.

Toutefois, après deux ans de pandémie, le gouvernement et les professionnels du tourisme se veulent rassurants. Pour M. Halkiadakis, « le retour à la normale doit l’emporter et on espère une meilleure saison » que l’an dernier.

Levée des mesures sanitaires 

« Les experts de l’industrie (du tourisme) s’attendent à une multiplication par deux du nombre d’arrivées cette année », insiste aussi Sofia Zacharaki, secrétaire d’État au Tourisme. Et « la saison a déjà montré une image très encourageante qui nous permet d’être optimistes », a-t-elle déclaré à l’AFP.

Le ministre du Tourisme Vassilis Kikilias s’est félicité lundi « de la réussite de la stratégie gouvernementale visant à ouvrir la saison touristique avant l’été ».

Le nombre des arrivées pendant les vacances de Pâques a augmenté à Athènes et Thessalonique (nord) par rapport à l’an dernier, « des chiffres qui justifient nos efforts », a-t-il dit à la télévision privée Skaï.

Pour booster son tourisme, qui représente près de 25% du PIB, la Grèce a commencé dès février à lever les restrictions contre le Covid-19?: le test de dépistage à la frontière n’est plus obligatoire pour les voyageurs munis d’un certificat de vaccination européen.

À partir du 1er mai, le pass sanitaire ne sera plus requis dans les restaurants, bars et magasins. Quant au port du masque, il ne sera plus obligatoire dans les espaces clos dès le 1er juin.

« Nous n’avons plus peur »

Mais l’industrie touristique est « l’un des secteurs les plus directement affectés par les crises » telles que guerres et pandémies, souligne la secrétaire d’État.

« Après avoir vécu le pire ces deux dernières années (pour cause de coronavirus, ndlr), nous n’avons plus peur, même si le rythme de la reprise du tourisme est lent dans toute l’Europe en raison de la guerre en Ukraine », explique le président de l’HATTA. Et la flambée des prix risquent de « changer la donne », redoute-t-il.

Les prix de l’énergie ont augmenté de « 70%, la restauration et les boissons de 28% », soupire aussi le président des hôtels d’Héraklion.

La Grèce avait connu une embellie de son industrie touristique en 2021 par rapport à l’année précédente marquée par un confinement de plusieurs mois. En 2021, le nombre de visiteurs a augmenté de 94% sur un an, pendant que les revenus du tourisme bondissaient de 142%, selon les chiffres de la Banque de Grèce.

Mais si les professionnels misent sur une meilleure saison que l’an dernier, « le nombre d’arrivées n’atteindra pas les chiffres record de 2019 » avant la pandémie, prévient M. Tsilidis.

L’année 2019 reste une année de référence pour le secteur avec un nombre record de 33 millions de touristes en Grèce, qui avait fortement contribué à la reprise de l’économie après une décennie de crise de la dette (2009-2018).

https://www.lexpress.fr 21/04/2022.

Sénégal, Tunisie… Péril sur la reprise touristique en 2022

 

Après le Covid-19, ce sont les coups d’État en Afrique de l’Ouest et la guerre en Ukraine qui menacent désormais la fragile reprise du secteur touristique.

Si l’Afrique a connu une chute drastique des arrivées internationales due au variant Omicron en décembre 2021, « les taux d’occupation des hôtels ont augmenté de 48 % en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne, et de 34 % en Afrique australe » entre janvier 2021 et janvier 2022, explique la Seychelloise Elcia Grandcourt, directrice du département régional pour l’Afrique de l’OMT, dans un mail à Jeune Afrique.

Selon cette dernière, l’accès aux vaccins, la levée des restrictions de voyage et une coordination renforcée peuvent permettre une reprise efficace du tourisme international. Mais l’offensive militaire russe sur l’Ukraine a rebattu les cartes.

650 000 touristes russes en Tunisie en 2019

Sur le continent, l’effondrement de la demande russe affecte surtout la Tunisie, où les Russes représentaient 7 % des 9,4 millions de touristes internationaux enregistrés en 2019, soit plus de 650 000 personnes, selon l’Organisation mondiale du tourisme.

Une clientèle que la Tunisie s’est efforcée de capter et de fidéliser ces dernières années, avec un certain succès : le nombre de touristes russes a plus que doublé depuis 2013, alors que les 300 000 arrivées russes constituaient un véritable moteur pour la reprise d’un secteur fortement freiné par la révolution. Quant aux Ukrainiens, ils étaient 30 000 à venir en Tunisie en 2019, selon une déclaration du ministre du Tourisme, Mohamed Moez Belhassine, à la presse tunisienne début mars.

« La clientèle russe est très présente depuis des années, surtout dans les hôtels qui proposent des formules all-inclusive, où le personnel est formé à parler russe », explique ainsi le directeur commercial d’une enseigne hôtelière internationale à Hammamet, lequel précise n’avoir « aucune visibilité » quant à la présence de ce public cette saison.

Les Russes avaient aussi largement contribué à la préservation du tourisme aux Seychelles pendant la pandémie : les îles de l’océan Indien, qui figurent dans le top 10 des destinations les moins touchées par la crise sanitaire, avaient vu leur proportion de visiteurs russes passer de 3 % en 2019 à 17 % en 2021.

Chute du pouvoir d’achat et des investissements

Mais le conflit a également un impact considérable sur le tourisme international du fait de l’inflation qu’il génère, notamment quant au prix du carburant.

« Il est certain que l’offensive militaire accentuera la pression des conditions économiques déjà difficiles, en réduisant le pouvoir d’achat des consommateurs, en sapant leur confiance et en rendant les investissements plus incertains », indique l’OMT dans son baromètre de mars. Le conflit est d’ores et déjà mis en avant pour expliquer la pénurie de kérosène qui a touché le 20 mars l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), à Dakar.

Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée doivent également faire face à la méfiance générée par les coups d’État. Au Mali, qui était des trois le pays le plus touristique en 2019, avec 217 000 arrivées, contre 143 000 pour le Burkina Faso, selon l’OMT, le renversement d’IBK, le 18 août 2020, avait déjà porté un coup à un tourisme fragilisé par la crise sanitaire.

L’organisation internationale ne dispose pas de chiffres pour la Guinée, où le tourisme de loisir est très peu développé, selon la directrice générale de l’Office national du tourisme, Kade Camara.

Une fois la stabilité rétablie, il faudra « une volonté politique pour accompagner le redémarrage du secteur », indique Elcia Grandcourt. Selon cette dernière, le ralentissement lié au contexte politique de ces trois pays pourrait toucher l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. « Bien qu’ils n’aient pas été directement touchés par les coups d’État, les pays voisins peuvent également souffrir d’une perception négative par les marchés internationaux », assure-t-elle, rappelant que « la sécurité est une préoccupation majeure » du secteur.

https://www.jeuneafrique.com/22/04/2022.

Pénurie de saisonniers : comment les professionnels du tourisme s’adaptent ?

 

Serveurs, cuisiniers, réceptionnistes, animateurs… Les professionnels du tourisme peinent à recruter des saisonniers pour cet été. Une problématique récurrente mais qui s’amplifie depuis la crise sanitaire. C’est en tout cas le constat de plusieurs acteurs du secteur qui confient rencontrer davantage de difficultés cette année pour former leurs équipes au complet. « À quelques exceptions près, on a réussi à pourvoir tous nos postes sur nos sites qui ont ouvert en mars mais pour les autres, on sait déjà que nous allons difficilement trouver des candidats, notamment dans certaines zones géographiques », rapporte Jérome Vayr, président du directoire de Vacances Bleues, un site de location de vacances qui embauche 250 saisonniers sur la période estivale en France.

« Pendant la fermeture des restaurants, des salariés se sont retrouvés à travailler dans un milieu totalement différent pour s’en sortir. Au final, ils se sont reconvertis professionnellement et ne sont jamais revenus travailler dans la restauration »

Les professionnels du tourisme doivent en effet faire face à une concurrence accrue dans les régions plébiscitées par les touristes en été (PACA, Corse, Occitanie), entrainant une pénurie de main-d’oeuvre encore plus importante, tous métiers confondus. Une situation également soulignée par Marc Canavaggia, directeur général du réseau de camping Sunêlia, qui à ce stade, doit encore compléter 20 à 25% de ses effectifs. Au total, le site de réservation embauche 300 saisonniers tous les ans.

Bien que l’ensemble des métiers participant à l’attractivité des sites touristiques soient concernés par cette pénurie de main-d’œuvre, certaines professions sont davantage touchées. C’est le cas dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, particulièrement impacté par la crise sanitaire. « Pendant la fermeture des restaurants, des salariés se sont retrouvés à travailler dans un milieu totalement différent pour s’en sortir. Au final, ils se sont reconvertis professionnellement et ne sont jamais revenus travailler dans la restauration », explique Franck Trouet, porte-parole du Groupement national des indépendants de l’hôtellerie et restauration (GNI). Résultat : À en croire un récent rapport de Pôle emploi publié début avril, les postes comme serveur, apprenti cuisinier et plongeur, font partie des professions rassemblant le plus grand nombre de recrutements jugés « difficiles ». Selon les représentants du secteur, environ 250.000 emplois sont actuellement à pourvoir. « Avant la crise sanitaire, ce chiffre tournait autour des 100.000 – 150.000 emplois », détaille Franck Trouet. À noter que sur les 750.000 salariés que compte la branche, près de 40% sont des saisonniers, « dont la moitié n’a pas vocation à rester dans le milieu car il s’agit pour beaucoup d’étudiants », précise Thierry Grégoire, président de l’UMIH Saisonniers (l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).

Pour relancer l’emploi, les syndicats ont ainsi opté pour une augmentation des salaires de 16,3% en moyenne depuis le 1er avril. Un coup de pouce qui ne semble pas suffisant pour attirer de nouvelles recrues. « Il nous faudra du temps pour régler ce problème d’attractivité. Un travail en profondeur doit être mené, notamment sur la question des conditions de travail », pointe du doigt Franck Trouet. Et du côté des gérants de sites touristiques, là aussi, les acteurs réfléchissent à trouver des solutions pour aguicher les saisonniers, que ce soit dans la restauration, le nettoyage, la réception ou la garde d’enfants.

Séduire et fidéliser

Face au manque de candidats pour cet été dans ces métiers en tension, les professionnels du tourisme doivent en effet relever un défi de taille : Trouver les bons leviers en fonction de leurs moyens pour proposer des offres plus séduisantes à des profils davantage exigeants. « Le logement de fonction est désormais devenu un critère pour la quasi-totalité de nos candidats », constate par exemple Jérome Vayr (Vacances Bleues). La société a ainsi été contrainte de se plier à cette nouvelle exigence en « louant des logements ou en récupérant des chambres clients » pour héberger leurs saisonniers. Par ailleurs, le site de location de vacances souhaite « profiter de cette saison pour tester des dispositifs d’organisation différente que celle habituelle ». La semaine de quatre jours pour certains métiers, une incitation financière en cas de cooptation ou encore la suppression des horaires coupés, notamment dans la restauration, sont à l’étude. De son côté, Sunêlia, qui comprend 25 campings en France et quatre à l’étranger, mise également sur le logement ainsi que sur l’augmentation du temps libre des salariés.

Des pistes visant à améliorer les conditions de travail des saisonniers et ainsi, pousser les intéressés à candidater, voire revenir les années suivantes. Car le taux de fidélisation reste important dans ce milieu. 20 à 25% des saisonniers de Vacances Bleues reviennent y travailler, contre 54% en moyenne chez Pierre & Vacances. Ce dernier, qui recrute chaque été plus de 1.000 personnes, espère prochainement fidéliser 65% de ses saisonniers. Une certaine sécurité qui pourrait permettre au leader européen du tourisme de proximité d’éviter un manque de personnel qui était de l’ordre de 10 à 15% des effectifs à l’été 2021

https://www.challenges.fr/ 22/04/2022.

 

 

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