La revue de presse économique APST du 1er au 10 avril 2022
Avec les partenaires de l’APST
Aérien
Le transport aérien entrevoit le bout du tunnel malgré la guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine ne va-t-elle pas porter un coup majeur au transport aérien, déjà très fragilisé par la crise sanitaire ? Sur ce sujet, Iata, qui fédère 190 compagnies aériennes, est plutôt optimiste. « L’impact sur le secteur sera limité, estime sa chef économiste, Marie Owens Thomsen. Il y aura un effet sur les pays en guerre et limitrophes. Mais cela n’empêchera pas les passagers de voyager dans les autres régions du monde. »
Le patron de Ryanair, Michael O’Lear, ne disait pas autre chose fin mars, escomptant une « très forte reprise » cet été même si la guerre lui a fait perdre un million de passagers en février et en mars. La majorité des transporteurs aériens font le même constat : les réservations sur des vols internationaux ont légèrement reculé les premiers jours des combats en Ukraine. Mais, très vite, elles se sont redressées et affichent depuis une croissance régulière. Ainsi, en Europe, Eurocontrol s’attend à une remontée du trafic d’ici août à 89 % par rapport au niveau de 2019 et à 92 % fin 2022. « L’aviation a continué à se redresser ces dernières semaines, passant de 68 % en janvier par rapport à 2019 à 79 % début avril », argumente l’organisme.
Un effet Omicron moins désastreux que redouté
La guerre a pourtant des conséquences fâcheuses pour les compagnies, dont la hausse vertigineuse des prix du kérosène, qui représente 25 % à 30 % de leurs coûts. « Les transporteurs ne sont pas en mesure d’absorber ces surcoûts, souligne Willie Walsh, directeur général d’Iata. Il est inévitable qu’ils augmentent très vite le prix des billets. » Sans trop d’impact sur la demande ? « Nous avons l’impression que, dans le contexte actuel, les clients pourraient être moins sensibles aux tarifs parce qu’ils restent plus bas qu’il y a quelques années », souligne Marie Owens Thomsen.
Nous avons l’impression que, dans le contexte actuel, les clients pourraient être moins sensibles aux tarifs parce qu’ils restent plus bas qu’il y a quelques années
Si le secteur entrevoit le bout du tunnel, c’est aussi qu’Omicron n’a pas eu l’effet désastreux redouté sur le trafic. Certes, au cours des deux premiers mois de l’année, il a perdu 20 points en Chine, qui applique une politique zéro Covid stricte. « Et ce plongeon s’est poursuivi en mars », reconnaît Willie Walsh. Mais l’empire du Milieu constitue une exception. Globalement, le retour progressif des passagers dans les avions, qui avait connu un coup d’arrêt en janvier lors de cette énième vague de la pandémie, a repris son cours en février. Le trafic y était en recul de 45,5 %, contre 58 % sur toute l’année 2021.
Pénurie de personnel
Pour autant, le secteur est loin d’avoir réglé tous ses problèmes. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter à toute vitesse pour accompagner leur redécollage. « Le défi auquel se heurte notre industrie consiste à remettre du personnel de première ligne qui doit disposer d’habilitations de sécurité », précise Willie Walsh. Or, établir ces précieux sésames nécessite des contrôles qui prennent au moins cinq ou six semaines.
Enfin, alors que la reprise s’esquisse, on n’évitera pas une consolidation du secteur. Et il n’y aura pas assez de proies pour les prétendants. Les premiers assauts ont commencé aux États-Unis. Début février, la low cost Frontier semblait avoir partie gagné en posant sur la table 2,9 milliards de dollars pour racheter un de ses concurrents, Spirit, et créer ainsi la cinquième compagnie américaine. Mais sa compatriote JetBlue a créé la surprise, mercredi, en faisant une offre à 3,6 milliards. On attend désormais la réponse des actionnaires de Spirit
https://www.lefigaro.fr 06/04/2022.
Tourisme
Malgré la guerre, les tour-opérateurs restent confiants dans la reprise de leur activité
Une chute des prises de commandes de 15 % au mois de mars par rapport à février. Voilà, selon les adhérents du Syndicat des entreprises du tour operating (Seto), réunis en congrès à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) les 30 mars et 1er avril, le premier impact sur leur activité de la guerre en Ukraine. Pour autant, les voyagistes estiment que cela ne devrait pas enrayer outre mesure la reprise. Après deux années quasiment à l’arrêt du fait de la pandémie de Covid-19, le surplus de réservations enregistré en février par rapport à la normale a constitué pour eux une divine surprise.
En tête des destinations choisies pour l’été restent la Grèce et, pour les vols long-courriers , l’incontournable République dominicaine. « Le fait que les clients veuillent à tout prix voyager prouve qu’on a un très fort potentiel de redémarrage », veut croire le président du Seto, René-Marc Chikli, qui, déjà, remarque un rebond de l’activité dès la dernière semaine de mars.
« Un attentisme dû à la guerre »
Patrice Caradec, président d’Alpitour France, mise lui aussi sur un rattrapage. « On a l’habitude de dire que février, mars et avril sont les trois gros mois de prises de commandes pour l’été suivant. Cette année, on se prépare à une saison qui va être très longue, jusqu’à fin juillet, voire fin août. Ce ne sera pas seulement pour chercher une aubaine de dernière minute, mais surtout à cause d’un attentisme dû à la guerre, au résultat de l’élection présidentielle et à la sortie définitive de la pandémie », estime ce professionnel.
Raouf Ben Slimane, président d’Ôvoyages et de Thalasso N° 1, remarque que le prix unitaire des packages vendus à la clientèle est en augmentation. « Cela n’est pas simplement dû à un effet carburant qui renchérit le coût du transport, c’est aussi à cause de l’allongement de la durée des séjours. Avant, nous vendions le plus souvent des séjours de 7 nuits. Là, ce n’est pas rare qu’on reste 9, 10 voire 14 nuits. C’est une compensation après une période pendant laquelle on a été privé de voyages », estime ce dirigeant.
Des séjours plus longs
Les 70 adhérents du Seto, qui regroupent 7.000 salariés et représentent l’essentiel de cette industrie, se félicitent d’avoir passé la crise sanitaire sans trop d’encombres, avec des entreprises « sous perfusion » des aides gouvernementales. « Paradoxalement, alors qu’on vient de vivre pendant deux ans notre plus grande crise, il n’y a pas eu de restructurations significatives, pas de dépôt de bilan majeur, rien en tout cas à l’échelle de la crise qu’on a vécue avec un chiffre d’affaires pas loin de zéro », remarque le président de Kuoni, Emmanuel Foiry.
Avant, nous vendions le plus souvent des séjours de 7 nuits. Là, ce n’est pas rare qu’on reste 9, 10 voire 14 nuits.
Raouf Ben Slimane Président d’Ôvoyages et de Thalasso N° 1
L’épidémie de Covid-19 a toutefois eu un impact négatif sur l’emploi. « Pendant la crise, on m’avait conseillé de faire un plan de sauvegarde de l’emploi. J’ai résisté, j’ai décidé de garder l’ensemble de mon personnel. Aujourd’hui, quand j’en vois certains qui sont obligés de rappeler leur personnel, je me dis que c’est la meilleure décision que j’aie jamais prise », témoigne Raouf Ben Slimane.
De fait, remarque de son côté le président d’Alpitour France, Patrice Caradec, « la plus grande inquiétude qu’on a, c’est de garder nos troupes. Ce n’est pas évident pour les métiers de support, informaticiens, juristes, comptables… Ceux qui ne sont pas encore partis cherchent ailleurs ». Car, observe le dirigeant, « notre industrie manque d’attractivité, on le voit aussi dans le recrutement d’animateurs pour nos clubs. On n’a jamais eu autant de difficultés à en trouver. »
https://www.lesechos.fr 03/04/2022.
Deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, le secteur du tourisme face au « mur » des prêts garantis par l’Etat
Le voilà donc, ce mur. Ce « mur des PGE » sous lequel les hébergeurs et restaurateurs craignent d’être ensevelis, et qu’ils décrivent comme la muraille de Chine depuis six mois dans l’espoir de le voir déplacé, brique par brique, par le gouvernement. Ce dernier, attelé à d’autres chantiers, a déjà prévenu : il n’en sera rien. Et les prêts garantis par l’Etat souscrits au début de la crise du Covid-19 commencent à être remboursés par 123 000 entreprises du tourisme. Certaines, aux réserves limitées, craignent d’y laisser leur capacité d’investissement, et donc de voir à moyen terme leur attractivité dégradée.
Compte tenu de la durée inattendue de la pandémie, le gouvernement avait déjà accordé un report d’un an pour commencer à rembourser ces prêts de cinq ans. C’est donc au printemps 2022, et non 2021, que les échéanciers de remboursement débutent, mais ils s’étalent désormais sur quatre ans : une durée resserrée pour des sommes qui peuvent atteindre 25 % du chiffre d’affaires annuel.
« Si on oblige les hôtels-restaurants à rembourser aussi vite au lieu de bénéficier de la reprise pour continuer d’entretenir et moderniser les outils, cela va engloutir la bonne gestion de la crise par le gouvernement », s’inquiète Karim Soleilhavoup, directeur général du réseau d’hôteliers indépendants Logis Hôtels. Le propriétaire familial mettra un point d’honneur à rembourser ses dettes, mais cela aura un prix : le vieillissement du parc hôtelier et la rémunération des collaborateurs.
Selon la direction du Trésor, 38 % des entreprises de l’hébergement et de la restauration ont contracté un PGE, ce qui en fait de loin le premier secteur concerné. Le tourisme a représenté 12 milliards d’euros d’encours, selon le ministère, soit environ 9 % de la masse des PGE. Mais, depuis plusieurs mois, les adhérents du Groupement national des indépendants (GNI) ou de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) abreuvent l’Etat de messages inquiets.
« La pendaison ou la guillotine »
Les plus touchés sont ceux dont les affaires ont redémarré récemment et qui n’ont toujours pas repris un rythme de croisière : tour-opérateurs, autocaristes, centres de vacances, hôteliers parisiens et spécialistes de l’événementiel. Ces petites entreprises constituent le gros des 25 000 à 30 000 sociétés en difficulté pour rembourser immédiatement leur PGE, confirmait en janvier la Fédération bancaire française.
Tous demandent au gouvernement un report des premiers remboursements et un étalement des échéances sur dix ans, jusqu’en 2030, quitte à aller au bras de fer avec Bruxelles et les banques. Alternative proposée par le GNI : un « nouveau prêt Covid » étalé sur quinze ans maximum pourrait permettre le remboursement… du premier PGE. Il y a quelques mois, d’autres espéraient une conversion des PGE en prêts participatifs, des quasi-fonds propres permettant de réduire l’endettement des entreprises.
Autant de mécanismes rejetés par le gouvernement, pour qui « le secteur a besoin de tourner la page de ces PGE », comme le disait le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, à l’automne 2021. Celui-ci consent à réaménager les PGE des petites entreprises en difficulté, qui auraient la possibilité de commencer à payer six mois plus tard que prévu et d’étaler le remboursement sur dix ans. Une opération qui passerait par un « conseiller départemental de sortie de crise » ou par le dispositif de médiation du crédit.
Cette hypothèse est largement rejetée par les professionnels, qui savent que leur note bancaire en souffrirait. « Si vous allez voir le médiateur du crédit, la première solution c’est la procédure de sauvegarde, la deuxième c’est la cotation en défaut à la Banque de France : c’est la pendaison ou la guillotine, se désole Christine Welter, du Syndicat des hôteliers de Cannes. On a perdu 80 % d’activité en 2020 et 50 % en 2021. Quand on a emprunté sur six ans, on pensait retravailler à l’été ! » Le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du tourisme et des PME, affirme que la dégradation ne sera, exceptionnellement, pas automatique et réclame les dossiers de ces entreprises. Mais cela laisse les organisations sceptiques.
Autre piste proposée, les avances remboursables, un prêt direct de l’Etat sur dix ans, aujourd’hui réservé aux entreprises n’ayant pas obtenu de PGE mais qui devrait être généralisé. Un dispositif qui nécessite, là aussi, un autre interlocuteur que le conseiller bancaire : une possible difficulté pour les entreprises de petite taille. « On n’a pas une somme de cas en difficulté qui montre un problème systémique, dit le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne. Le mot d’ordre, c’est qu’il faut que tous ceux qui sont en capacité de rembourser puissent le faire. »
« Risque de sous-investissement »
Mais pas question de soutenir artificiellement des entreprises « qui n’auraient pas passé l’hiver s’il n’y avait pas eu la crise », comme l’a récemment explicité Roland Lescure, porte-parole de La République en marche, le mouvement d’Emmanuel Macron, face aux professionnels du tourisme. Les enquêtes sur les PGE valident plutôt la thèse d’un risque limité. Les estimations du Trésor avec la Banque de France évaluent les futures pertes brutes à 3 % des encours, tous secteurs confondus.
Dans la plupart des cas, les aides diverses et l’activité partielle ont permis d’éviter un grignotage progressif du prêt. Mais les entreprises de taille intermédiaires – plus de 250 salariés – sont davantage gênées. « On est dans la transition énergétique, numérique, tout cela nécessite d’investir, souligne Simon Thirot, délégué général de l’Union nationale des associations de tourisme et de plein air, l’organisation du tourisme social et solidaire. Si, pendant quatre ans, vous ne faites que rembourser votre PGE, votre entreprise risque de décrocher du fait d’un sous-investissement. »
Tel ce propriétaire de dizaines de centres de vacances, dont les échéances de remboursement vont plus que doubler durant quatre ans tandis que ses marges sont réduites par l’inflation. « Heureusement, un prêt consacré au tourisme social par la Caisse des dépôts nous permet de continuer à entretenir nos villages, dit son PDG, qui tient à rester anonyme pour ne pas dévoiler sa situation financière. Mais c’est de l’investissement correctif, minimal ; impossible de se lancer dans de grands projets de réhabilitation, encore moins de développement. »
Les propriétaires de fonds de commerce entrent dans une période de turbulences et de réflexions, et le remboursement des PGE associé à la hausse des coûts pourrait pousser certains à mettre leur fonds de commerce en vente. C’est dans les douze prochains mois que l’on pourra juger s’il s’agissait d’un mur de pâturage ou d’un mur d’enceinte
https://www.lemonde.fr 05/04/2022.
Uber se projette comme une super app de voyage au Royaume-Uni
Uber serait en train de concrétiser sa mue en super application de voyage outre-Manche. Dans un communiqué publié le 6 avril, Jamie Heywood, directeur général d’Uber Royaume-Uni, propose l’arrivée prochaine d’un service de réservation englobant autobus, train et avion.
Uber, l’interlocuteur privilégié de tous vos voyages ?
Uber veut devenir un incontournable pour l’organisation des voyages de ses clients au Royaume-Uni. L’évolution prochaine de l’entreprise promet un service de « porte-à-porte » : un chauffeur Uber récupère l’usager chez lui pour l’emmener jusqu’à l’aéroport où un vol réservé via l’application l’attend. À son arrivée un chauffeur l’amène à bon port. Une idée tirée d’un constat simple, avant la pandémie 15% des trajets assurés par Uber allait ou partait d’un aéroport.
Évidemment, l’entreprise ne projette pas d’ubériser le transport aérien ou ferroviaire comme il l’a fait avec les trajets urbains. Les compagnies aériennes, les opérateurs de bus et de chemin de fer, les locations de voitures seront intégrés à l’application pour que l’utilisateur puisse directement prendre sa réservation.
Jamie Heywood y voit une continuité dans le rôle que s’est donné Uber, « Vous pouvez réserver des trajets, des vélos, des services de bateau et des scooters sur l’application Uber depuis un certain nombre d’années, l’ajout des trains et des autocars est donc une progression naturelle ». Il a ajouté « Plus tard cette année, nous prévoyons d’incorporer les vols, et à l’avenir les hôtels ».
Pour ce faire, Uber promet des partenariats « de premier plan » qui permettront de faire de l’application « un guichet unique pour tous vos besoins de voyage ». Le nom d’Eurostar, entre Londres et Paris, circule déjà parmi les potentiels futurs partenaires de la société californienne.
Un projet de longue haleine
Cette stratégie n’est pas nouvelle. Dara Khosrowshahi, PDG de Uber depuis septembre 2017, projetait dès 2018 de faire de son entreprise un « Amazon des transports ». Une proposition pas si étonnante pour l’ancien PDG de la plateforme de voyage Expedia.
L’ambition du nouveau patron de Uber s’est cependant heurtée à un impondérable, l’arrivée du Covid-19. La pandémie a déstabilisé toute l’industrie du voyage et a naturellement repoussé les plans du PDG comme il l’admet dans le Financial Times, « Il est juste de dire que Covid a rendu un peu difficile pour nous de progresser aussi rapidement que nous le voudrions ».
Le choix du Royaume-Uni pour lancer cet Uber super app ne doit rien au hasard. Tout d’abord la société a obtenu le 26 mars une licence de 30 mois pour travailler à Londres. Une bonne nouvelle dans un conflit juridique de longue haleine sur le statut des chauffeurs de l’entreprise.
Cette décision démontre également l’impatience de Uber pour mener ses plans à bien. Le Royaume-Uni est tout simplement le second marché mondial de la société après les États-Unis. Il s’agit donc d’un test grandeur nature, dont le succès pourrait préfigurer le nouveau visage de l’application ailleurs dans le monde
https://siecledigital.fr 06/04/2022.
Tourisme : de plus en plus de vacanciers réservent à la dernière minute
À l’approche des vacances, les Français optent de plus en plus pour des réservations au dernier moment. Une tendance qui s’est accentuée depuis le début de la crise sanitaire.
Geraud Le Roux, associé Taksea, propose des excursions en mer. À quelques jours du début des vacances pour la zone B, jeudi 7 avril, il réalise les derniers réglages. Si son carnet de réservations n’est pas encore plein, il sait qu’il pourra aussi miser sur les vacanciers qui se décident au dernier moment. Dans l’est du Var, les hôteliers constatent un taux de remplissage de 50% pour le mois d’avril contre 32% avant la crise sanitaire. Certains établissements se préparent à être complets notamment grâce aux touristes de dernière minute.
Un réel avantage au niveau économique ?
Si elle se dessinait déjà avant la crise sanitaire, cette tendance s’est développée encore plus depuis l’arrivée du Covid-19. Mais est-ce vraiment plus économique de s’y prendre au dernier moment ? « Ce n’est pas parce qu’on attend la dernière minute qu’on va trouver le meilleur prix, en tout cas le prix le plus bas. Une prestation hôtelière, ça a un prix et au bout d’un moment, il faut payer le bon prix », déclare Frederic Renard, directeur de Sowell Saint-Raphaël. Cette nouvelle organisation des vacances permet aussi aux voyageurs d’adapter leur séjour en fonction de la météo.
https://www.francetvinfo.fr/ 07/04/2022.
Le tourisme en Chine fortement impacté par l’aggravation de l’épidémie de COVID-19
Le marché du tourisme intérieur a été durement touché par l’aggravation de la situation de la COVID-19 dans de nombreuses régions de Chine, avec une diminution marquée du nombre de voyageurs et des revenus générés pendant les trois jours de congés de la Fête Qinming, ou Journée de balayage des tombes, qui viennent de se terminer.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Culture et du Tourisme diffusés le 5 avril soir, le marché du tourisme intérieur a enregistré environ 75,4 millions de voyages du 3 au 5 avril, en baisse de 26,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Dans le même temps, a indiqué le ministère, les revenus liés au tourisme se sont élevés à environ 18,8 milliards de yuans (2,95 milliards de dollars) sur les trois jours, soit une baisse de 30,9% d’une année sur l’autre.
Dai Huihui, chercheuse à l’Académie du tourisme de Chine, a déclaré le 6 avril lors d’une conférence en ligne que les visites de courte distance près du domicile ou du lieu de travail des voyageurs étaient les choix les plus populaires pendant les vacances de la Fête Qingming, les gens recherchant des voyages sûrs et de haute qualité, ajoutant que les voyageurs avaient fait preuve d’une attitude prudente à l’égard des voyages pendant les vacances et que 80% d’entre eux avaient visité des attractions dans leur propre ville ou dans des villes voisines.
Qunar, une agence de voyages en ligne, a pour sa part indiquée que la plupart de ses utilisateurs avaient choisi d’aller admirer les fleurs épanouies localement et d’aller camper dans les zones suburbaines pendant les congés, ce qui a entraîné une augmentation des réservations d’hôtels et de séjours chez l’habitant à la campagne. Selon un rapport de Qunar, les résidents de Beijing, Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) et de Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud de la Chine) ; sont ceux qui ont montré le plus de ferveur pour les circuits à courte distance au cours de la période.
« Nous avons vu que depuis fin février, le nombre de voyageurs et la consommation liée au tourisme ont affiché des performances plus faibles par rapport à la même période de l’année précédente en raison des flambées sporadiques de COVID-19. La consommation liée au tourisme a même atteint un record dans la province du Jilin et à Shanghai », a de son côté noté le 6 avril Dai Bin, président de l’Académie du tourisme de Chine, lors d’une conférence en ligne.
Grâce aux politiques de soutien du gouvernement depuis début février et au développement des circuits de courte distance, des circuits de loisirs, des sports d’hiver et de l’émergence d’attractions culturelles, a-t-il ajouté, l’académie est relativement optimiste au sujet du marché du tourisme au premier semestre 2022.
« On estime que le marché du tourisme intérieur verra plus de 1,9 milliard de voyages au cours du premier semestre de l’année, les revenus générés devant atteindre 1 710 milliards de yuans sur la période », a-t-il déclaré.
http://french.peopledaily.com.cn/ 08/04/2022.