La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 mars 2022
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Aérien
Les aéroports français toujours en crise
La situation des aéroports français est encore très mitigée. L’UAF (Union des aéroports français) a indiqué que ses membres avaient accueilli 90,7 millions de passagers en 2021, une belle amélioration de près de 30% par rapport à 2020 mais toujours en chute de 57,7% par rapport à 2019. Des chiffres jugés encore catastrophiques pour la profession.
Les plateformes régionales (accueillant plus d’un million de passagers) et des territoires d’outre-mer sont celles qui ont enregistré les résultats les moins mauvais (…). La situation dans les plus petits aéroports régionaux est quant à elle assez disparate, Figari ayant profité du dynamisme de la destination Corse tandis que les aéroports dépendants des sports d’hiver et des voyageurs britanniques ont souffert.
Pour le moment, l’UAF s’aligne sur les prévisions de trafic de l’ACI Europe et de la DGAC pour 2022, qui estiment que celui-ci pourrait flirter avec les 70% de son niveau de 2019. (…) Il souligne (…) qu’un danger pèse sur les régions les plus enclavées, concernées par les délégations de service public. Les critères mis en place pour la desserte de ces lignes peuvent désormais apparaître trop contraignants au vu de la faiblesse du trafic et de la restructuration du réseau régional d’Air France, et demandent à être revus pour attirer des opérateurs.
Par ailleurs, l’UAF soulève à nouveau la question du financement de la sûreté aéroportuaire, financée par la taxe d’aéroport (rebaptisée T2S et fusionnée avec la taxe Chirac et la taxe de l’aviation civile au sein de la taxe sur le transport aérien de passagers). Avec la chute du trafic, les recettes liées à cette taxe ont chuté d’autant alors que les aéroports ont supporté les coûts. Pour les soulager, l’État leur a octroyé des avances pour un montant de 700 millions d’euros, remboursables à partir de 2024. (…) L’UAF demande (…) que ces avances soient transformées en subvention.
Enfin, les aéroports s’inquiètent de la mise en place du système Entrée-Sorties européen, qui impose des contrôles renforcés aux frontières extérieures de l’Europe. Repoussée au 1er octobre pour éviter les perturbations durant le pic de la saison été, elle pourrait entraîner un temps de traitement en aéroport deux voire trois fois plus long pour chaque passager concerné, d’autant que le ministère de l’Intérieur a indiqué qu’il n’y aurait pas d’effectifs supplémentaires affectés à ces contrôles. L’UAF réclame donc la suppression des contrôles pour les vols intra-européens, la possibilité d’utiliser au maximum les technologies de contrôle pour éviter le passage aux aubettes et une simplification des procédures là où c’est possible.
https://www.journal-aviation.com/ 10/03/2022.
Le choc pétrolier risque de malmener encore plus les compagnies aériennes
L’invasion russe en Ukraine a entraîné le prix des hydrocarbures vers des sommets historiques. Le kérosène s’échange actuellement à quelque 150 dollars US le baril, en hausse d’environ 30 % sur un mois et de 100 % en un an, selon l’indice de référence Platts de l’agence S&P.
« Les pressions haussières sur les prix vont continuer, surtout si le secteur énergétique russe subit des sanctions plus dures », affirmait lundi l’Association du transport aérien international (Iata), porte-voix des compagnies.
C’était avant que le président américain Joe Biden provoque un nouveau pic des cours en annonçant, mardi, un embargo sur le pétrole russe.
« Toutes les compagnies qui ont une partie de leur consommation non couverte seront directement affectées », a prévenu l’IATA.
Des compagnies aériennes, dont les dépenses en carburant représentent entre 20 et 30 % des coûts en temps normal, se prémunissent en effet contre les évolutions brutales des cours en concluant des contrats leur assurant un prix fixe sur une partie de leur kérosène, ce qu’on appelle la « couverture » ou « hedging » en anglais.
Par exemple, Air France-KLM a économisé en 2021 300 millions de dollars sur le carburant (soit 10 % de sa facture totale), car les cours sont montés pendant l’année.
Avant même la récente escalade du brut, le groupe franco-néerlandais escomptait 470 millions de dollars de coûts évités cette année, grâce notamment à une consommation déjà acquise à 72 % pour le premier trimestre, proportion déclinant toutefois jusqu’à 28 % au quatrième.
« On va plutôt retrouver les répercussions dans quelques mois, une fois que les compagnies aériennes auront été obligées d’utiliser les barils achetés avec les cours actuels », indique à l’AFP Paul Chiambaretto, professeur associé de stratégie et marketing à la Montpellier Business School et directeur de la Chaire Pégase, spécialiste du secteur aérien.
De fait, « la pression va monter si les prix du kérosène restent élevés pendant le restant de l’année et en 2023, lorsque les couvertures se réduiront », a souligné Moody’s dans un rapport mardi, en évoquant le risque de voir les compagnies ne pas « être en mesure de revenir à leur rentabilité d’avant la pandémie » à cette échéance.
Pour l’agence de notation financière, les compagnies européennes sont couvertes à environ 50 % en 2022, et doivent s’attendre à une hausse de leurs dépenses de carburant de 20 à 25 % en moyenne. D’autres compagnies, notamment américaines, n’ont que très peu acheté de carburant à l’avance, selon elle.
Pour Moody’s, les compagnies, même avec des couvertures de carburant pour 2022, « devraient augmenter le prix de leurs billets d’environ 5 % pour préserver leurs marges ». « Et en période d’inflation déjà forte […] ces hausses pourraient faire chuter la demande », a prévenu l’IATA.
« On va toujours garder un volant de prix abordables, mais on surveille évidemment les évolutions du cours du pétrole pour s’ajuster si effectivement l’impact devenait trop fort pour nous », remarque de son côté Nathalie Stubler, directrice générale de Transavia France.
AFP 10/03/2022.
Tourisme
Le fondateur de Pierre & Vacances – Center Parcs perd le contrôle pour sauver l’entreprise
Début d’une nouvelle ère pour Groupe Pierre & Vacances – Center Parcs (P & V CP) : objet de complexes discussions depuis des mois, le projet de reprise et de restructuration financière du numéro un européen des résidences de loisirs, connu notamment pour ses villages de vacances Center Parcs et ses résidences de tourisme Pierre & Vacances, est, cette fois-ci, finalisé, a annoncé, ce jeudi, l’entreprise.
Créée à la fin des années soixante par Gérard Brémond, sur la base de la réalisation de la station d’Avoriaz, l’entreprise va donc passer – la mise en oeuvre du projet sera effective courant septembre – sous le contrôle d’un trio d’investisseurs composé des sociétés d’investissement d’origine britannique Alcentra et Fidera, déjà créanciers de P & V CP, et du Français Atream, une société d’investissement et de gestion d’actifs, copropriétaire, pour sa part, de Center Parcs à l’étranger. Ce trio, aux expertises complémentaires, bénéficiait d’un accord d’exclusivité depuis le 17 décembre .
Menacé de faillite
Les reports successifs au terme initial des discussions finales, au départ prévu pour le 31 janvier, témoignent de l’ampleur de la restructuration financière d’un poids lourd français du tourisme, avec 45.800 appartements et maisons répartis dans près de 300 sites et près de 8 millions de clients lors de son exercice 2020-2021. Un poids lourd chroniquement déficitaire et menacé de faillite avec l’impact sans précédent de la crise sanitaire.
En conséquence, P & V CP, qui a perdu 341 millions d’euros lors de son dernier exercice, va bénéficier en premier lieu d’un « désendettement massif » avec la moitié de son endettement brut converti en capital, soit un montant d’environ 552 millions, confirme un long communiqué du groupe. Cette opération englobera notamment l’essentiel de son prêt garanti par l’Etat (PGE) de 240 millions, converti en capital à hauteur de 215 millions.
De son côté, le trio de repreneurs doit financer et sécuriser une augmentation de capital de 200 millions d’euros, leur apport minimal se chiffrant à 120 millions. Des montants à comparer aux 61 millions de capitalisation boursière de P & V CP aujourd’hui.
Dilution pour Gérard Brémond
Combinés, ces deux grands volets du sauvetage financier s’accompagnent d’un bouleversement de la composition du capital. Alcentra en détiendrait entre 21,7 % et 24,7 %, Fidera faisant figure de deuxième actionnaire avec une part comprise entre 20,5 % et 23,5 %. La participation d’Atream s’élèvera à 7,2 %. Quant aux actionnaires existants, ils seront dilués avec un bloc de 4,7 % à 10,8 % au plus.
Cela vaudra en premier lieu pour Gérard Brémond, le président fondateur, contrôlant jusqu’à présent 49,4 % du capital actuel (et deux tiers des droits de vote). Par ailleurs, les autres créanciers ayant converti de la dette détiendront de 33,8 % à 45,9 % du capital, selon le résultat final des différentes opérations financières à mener.
Les investisseurs repreneurs, qui n’agissent pas de concert, demanderont une dérogation à l’Autorité des marchés financiers (AMF) au dépôt obligatoire d’une offre publique d’achat (OPA) sur l’ensemble du capital non détenu.
Selon le calendrier prévisionnel, l’augmentation de capital doit être lancée début août pour un peu plus d’un mois, l’ensemble des opérations financières étant bouclées pour le 16 septembre. Entre-temps, les actionnaires du groupe et les créanciers se seront prononcés sur cette opération le 28 juin.
Nouveau modèle
La mise en œuvre de ce plan implique aussi l’ouverture d’une procédure de conciliation puis d’une procédure de sauvegarde accélérée.
Au-delà de la restructuration financière, du changement de contrôle, de la remise à plat de la gouvernance, le sauvetage du groupe passe par un nouveau modèle économique. Pierre & Vacances – Center Parcs va être recentré sur le métier d’opérateur touristique avec l’externalisation de son métier historique de promoteur.
Les futurs projets seront portés par une société foncière qui lui sera dédiée, laquelle sera créée par Atream avec des partenaires institutionnels. Cette foncière, qui louera ses sites au groupe, bénéficiera de l’expertise d’une société immobilière, également à créer, dont Gérard Brémond sera actionnaire à 70 %, Atream et P & V CP en ayant chacun 15 %.
« Réinvention 2025 »
A 84 ans passés, le fondateur et futur « président d’honneur » montre, plus que jamais, qu’il est un homme de projets passionné. Force de propositions, il ne sera plus toutefois seul décisionnaire. A noter : il bénéficiera de l’attribution gratuite d’actions dites « de préférence » dans le cadre du processus à venir, ces actions pouvant représenter jusqu’à 3,7 % du capital après changement de contrôle.
De son côté, le directeur général, Franck Gervais, qui profitera d’un dispositif analogue – tout comme le « top management » d’une manière générale -, va pouvoir se consacrer pleinement à la poursuite de la mise en oeuvre de son plan stratégique « Réinvention 2025 ». Mais, là encore, les nouveaux actionnaires de référence surveilleront leurs affaires de près. Au sein du conseil, le président d’Atream, Pascal Savary, aura, compte tenu de son expertise sectorielle, « pour objectif plus particulier de superviser la réalisation du projet industriel », indique en effet P & V CP dans son communiqué du jour.
https://www.lesechos.fr 10/03/2022.
La Côte d’Azur se prépare à un troisième été sans touristes russes
Le retour de la clientèle russe sur la Côte d’Azur ou à Paris risque d’être de nouveau différé. Ecartée, en 2020, par la fermeture des frontières, puis en 2021 par l’absence de reconnaissance du vaccin Spoutnik en France, elle pourrait se dérober de nouveau, en conséquence de la guerre en Ukraine.
Si les professionnels du tourisme jugent qu’il est un peu tôt pour anticiper les possibles effets du conflit, voir la clientèle russe revenir dans les proportions similaires à l’ère pré-Covid-19 semble, dans le contexte actuel, peu probable. Le rouble a perdu 40 % de sa valeur, leurs avions sont interdits de survoler le territoire européen, et le contexte n’incite guère l’espace russophone à se projeter vers des vacances françaises dans trois mois.
Le tourisme russe est sensible au contexte géopolitique et monétaire, en témoigne la baisse des volumes observée depuis 2014, conséquence de la chute du rouble, de la guerre au Donbass et d’attentats terroristes en France. Quelque 538 000 ressortissants étaient arrivés en France en 2019, selon l’institut d’études Euromonitor. En fin d’année 2021, les réservations aériennes pour 2022 étaient insignifiantes.
Ces volumes sont moins élevés que dans les pays riverains – sphère russophone, Turquie, Finlande – et d’autres destinations balnéaires asiatiques – Dubaï, Thaïlande, Maldives – ou européennes –
Des Alpes à Monaco
Avant les Alpes (2 % des nuitées globales l’hiver en Savoie et Haute-Savoie) et Paris (destination-phare de l’élite, notamment pour ses musées, son hôtellerie de prestige et Disneyland), c’est la Côte d’Azur qui devrait le plus souffrir. La part des touristes russes et des anciennes républiques soviétiques représentait, en 2019, 6 % des nuitées touristiques de la région, avec une forte prédilection pour l’été et la côte entre Cannes et Monaco.
« C’est de la clientèle à haute contribution, souligne Christine Welter, présidente du Syndicat des hôteliers de Cannes. Elle apporte également aux commerçants, restaurants, établissements de nuit, chauffeurs de limousine… C’est une clientèle attachante, avec laquelle on travaille depuis vingt ans et pour laquelle nous sommes inquiets, des deux côtés. »
Nice, où se trouve la plus grande église orthodoxe hors de Russie, accueille la classe moyenne et supérieure. Dix vols desservent la baie des Anges chaque jour en provenance de Moscou et de Saint-Pétersbourg.
« On se prépare à une saison sans Russes ni Asiatiques, dit sans ambages Rudy Salles, président délégué de l’office de tourisme Nice-Côte d’Azur, dont la promotion était déjà réorientée vers les Européens et les Anglo-Saxons. Nous avons déjà vécu des chutes du rouble à plusieurs reprises, et il y a toujours un trou d’air. Ne viennent plus que ceux pour qui la dévaluation n’est pas un problème. » Il peut s’agir des oligarques, qui affectionnent le cap Ferrat, Antibes et Monaco, ou des propriétaires de double passeport, dont la fortune est en euros ou en dollars et qui disposent de vaccins valides en Europe. Malgré le Covid-19, ils ont continué à fréquenter la Côte d’Azur durant la crise.
Jets et yachts
Le tourisme russe en France est souvent celui de l’élite économique de Moscou et de Saint-Pétersbourg, promesse de longs séjours et de hauts revenus. Ils avaient généré 695 millions d’euros de recettes en 2019, selon la Banque de France, soit 1,2 % du total.
Cette spécificité pourrait atténuer l’impact de l’arrêt du secteur aérien. « La pandémie a favorisé le développement des compagnies de jets privés effectuant des vols vers les destinations privilégiées des Russes, souligne Elena de Beauchamp, responsable de la zone pour l’organe de promotion touristique Atout France. Le jet sharing [partage d’avions privés] est devenu très populaire. Selon une compagnie de location référente sur le marché, 70 % de leurs vols ont été effectués vers la France en 2021. »
Durant la pandémie, c’est déjà cette clientèle « de luxe » qui a continué de voyager, tant sur le marché domestique qu’à l’étranger. Sur la Côte d’Azur, elle fait fonctionner deux secteurs spécifiques du tourisme : villas privées et yachts de plus de 40 mètres, avec du personnel russophone. Le comité régional du tourisme estime à plus d’un millier le nombre de résidences secondaires possédées par des Russes.
Pour ces secteurs très dépendants du tourisme international, l’inquiétude concerne surtout la durée du conflit et son éventuelle expansion. « Depuis l’invasion de l’Ukraine, on ressent une grosse baisse des demandes de partout. Les gens sont frileux, souligne Antoine Rateau, du service de conciergerie tropézien Excellence Riviera. Même des clients américains : pour eux, l’Ukraine et la France, c’est à côté. »
https://www.lemonde.fr 13/03/2022.
En 2021, les Français sont partis presque autant en vacances qu’avant la pandémie de Covid-19
Les Français ont profité d’un allègement des restrictions sanitaires pour faire leurs valises.
Adieu tests Covid et journées enfermées, en 2021 les Français ont eu besoin d’air frais ! La proportion d’entre eux partis en vacances l’année écoulée a pratiquement atteint le même niveau qu’avant la pandémie. Par rapport à 2020, où plusieurs confinements se sont égrenés, 7 % de Français supplémentaires ont fait leurs valises, avec une préférence pour les vacances dans l’Hexagone, d’après une étude parue ce mardi.
Le taux de départ global des Français en séjour de loisir s’établit à 67 % (il était de 68 % en 2019), selon le baromètre annuel Opodo-Raffour. Un taux « performant » qui est, selon le communiqué de presse, dû à plusieurs facteurs : « une vaccination de masse, l’amortisseur socio-économique du » Quoi qu’il en coûte », une adaptabilité des Français aux situations et le respect par les acteurs touristiques des recommandations sanitaires pour sécuriser les séjours ».
« Rattraper le temps perdu »
Par ailleurs, les Français « ont souhaité profiter de l’instant présent, rattraper le temps perdu de 2020 », est-il ajouté. Ainsi, 62 % des Français sont partis sur un long séjour, marchand ou non, ce qui représente selon le communiqué un « record historique », dû « à une hausse inédite des longs séjours non marchands (hébergement dans la famille, chez des amis, en résidence secondaire) ».
En même temps, les longs séjours marchands (avec hébergement payant) se sont maintenus à un niveau élevé de 39 % (+4 points par rapport à 2020). Pour leurs hébergements payants, les Français ont recherché des logements individuels, espacés, pratiques pour tout vivre en autonomie (cuisine, plein air, loisirs…) et proches de la nature.
Plus de 80 % de séjours dans notre beau pays
Parmi les Français partis, 77 % d’entre eux ont préparé leur séjour en ligne. Et leur destination favorite reste largement la France. « 84 % des Français de métropole de 15 ans et plus partis ont choisi la France métropolitaine », a ainsi souligné dans le communiqué Guy Raffour, président du cabinet spécialisé Raffour Interactif, rappelant qu’ils « étaient 90 % en 2020 » à avoir fait ce choix.
Le taux de départ à l’étranger ou Dom-Tom a été de 32 %, soit une hausse de 12 points par rapport à 2020 mais qui ne permet pas de retrouver – compte tenu des pays fermés – le niveau de 2019, où ce taux culminait à 52 %, rappelle le communiqué. Le baromètre a été réalisé du 17 au 31 janvier par le Cabinet Raffour Interactif, par téléphone, auprès de 1.000 Français représentatifs de la population âgés de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas croisés.
https://www.20minutes.fr 16/03/2022.
La propreté, critère prioritaire des Français dans le choix des vacances
Deux fois par an, la plateforme touristique Travellyse étudie les critères de voyage de 3.000 Français. En 2020, la propreté était placée en 30e position du classement des critères, loin derrière le budget, l’environnement ou la sécurité. Depuis la crise sanitaire et d’après un nouveau sondage de la plateforme, elle est devenue en 2022 le critère principal dans le choix des vacances, rapporte Le Figaro.
Et cette tendance touche toutes les catégories d’âge, de 18 à 24 ans, de 35 à 44 ans et de 65 à 74 ans. D’après les informations de nos confrères, les voyageurs ciblent de plus en plus les pays où les normes de santé et d’hygiène sont respectées.
Le budget recule dans le classement
Le magazine mensuel Geo précise de son côté que les envies de nature et de plein air restent fortes. 13 % des touristes français interrogés auraient envie de voyage détente, contre 5 % avant le début de la pandémie.
La tendance serait au ralentissement. Selon nos confrères du Figaro, une majorité de Français veut prendre son temps en vacances, quitte à payer plus cher pour profiter au mieux de cette parenthèse. Le budget, qui figurait à la 3e place du classement avant le Covid-19, se trouve désormais en 9e position.
https://www.20minutes.fr 17/03/2022.
Conférence des ministres du tourisme de l’Union européenne (17 et 18 mars 2022)
La conférence des ministres en charge du tourisme se tiendra à Dijon les 17 et 18 mars 2022. Elle sera présidée par Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué en charge du tourisme, aux côtés de Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur. Elle réunira les ministres européens afin de partager des initiatives communes, avec en ligne de mire la reprise du secteur, le renforcement du tourisme des Européens en Europe et la transition vers un modèle plus durable.
https://www.diplomatie.gouv.fr/ 16/03/2022.
Tourisme : les Français réservent moins
Les professionnels du tourisme, qui se réjouissaient de la levée des restrictions sanitaires un peu partout dans le monde, ont été rattrapés par la guerre en Ukraine. Jusqu’au 24 février, la saison se présentait sous les meilleurs auspices. Elle est aujourd’hui suspendue à l’évolution du conflit et ses conséquences économiques. Selon le Syndicat professionnel des agences de voyages, les réservations sont en recul de 25 % par rapport à 2019 pour les vacances de printemps, et plus encore pour cet été. Il y a un fort attentisme», déplore Jean-Pierre Mas, son président.
«Les réservations avaient retrouvé un rythme normal en début d’année, précise René-Marc Chikli, président du Seto, le syndicat des tour-opérateurs français. La guerre en Ukraine est venue perturber ce rythme. Mais dès qu’il y aura une accalmie dans le conflit, elles devraient repartir.» Pour les voyages à l’étranger, les premières tendances donnent l’Espagne, la Grèce et l’Italie en tête des destinations moyen-courriers, et montrent un retour du Maroc et de la Tunisie. Plus loin, l’île Maurice, la République dominicaine, les Seychelles et les États-Unis sontles plus demandés. TUI a déjà vendu 43 % de ses voyages pour juillet et août. Ses hôtels-clubs en République dominicaine sont presque complets.
Vigilance sur la hausse du prix des carburants
Mais c’est la Grèce qui s’annonce comme la destination star de l’été, avec 100 000 clients attendus. Chez Lidl Voyages, l’activité pour avril dépasse de 10 % ses niveaux d’avant-Covid, avec en tête des ventes l’Espagne, la République dominicaine et la Tunisie. «L’été s’annonce aussi bon qu’en 2019, assure la fondatrice Mélanie Lemarchand. Je suis positive mais vigilante sur les prix du carburant. Certaines compagnies aériennes commencent à répercuter des augmentations auprès des clients.» Ses équipes préparent déjà quelques promotions pour juillet-août. Les Français s’inquiètent en effet de plus en plus pour leur pouvoir d’achat.
Habituellement, 30 % des visiteurs réservent ou confirment un voyage dans les 15 jours. Est-ce que ce comportement se confirmera cette année ?
Marianne Chandernagor, directrice du Salon mondial du tourisme
Face à l’inflation (gaz, essence), le budget loisirs est le premier à trinquer et les déplacements près de chez soi, favorisés. Le Salon mondial du tourisme, qui ouvre ce jeudi à Paris, donne bien la tendance. S’adressant au grand public, il réunit 500 exposants (offices du tourisme, agences, tour-opérateurs, hébergeurs…), 15-20 % de moins qu’avant la crise. L’Inde et le Sri Lanka ne sont pas là ; la Thaïlande et le Japon ont des stands plus petits qu’avant. « Habituellement, 30 % des visiteurs réservent ou confirment un voyage dans les 15 jours. Est-ce que ce comportement se confirmera cette année ?», interroge Marianne Chandernagor, directrice du salon.
Maisons avec piscine
Une destination est très bien représentée : la France. « L’Hexagone va encore tirer son épingle du jeu, Côte d’Azur, Bretagne et Nouvelle-Aquitaine en tête », estime Marianne Chandernagor. Dans le Sud, les Français ont loué plus tôt que d’ordinaire des maisons (avec piscine). « Le pic des réservations étant en juin, il est trop tôt pour s’inquiéter. Mais la saison, qui s’annonçait superbe, va être plus difficile », nuance Jérôme Mercier, directeur général de Campings.com, un moteur de réservations spécialisé dans l’hôtellerie plein air. Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué au Tourisme, garde son optimiste : « Atout France a imaginé quatre scénarios pour la saison. Ses experts privilégient une stabilité des comportements par rapport à 2021. Pour les Français, les destinations de vacances seront plutôt françaises et européennes. »
https://www.lefigaro.fr 17/03/2022.
Voyages non remboursés : malgré le Covid-19, les litiges en hausse en 2021
Les litiges entre les voyageurs et les compagnies de transports ne cessent d’augmenter. Malgré un volume de voyages en 2021 toujours en forte diminution du fait des restrictions sanitaires, les litiges, qui avaient explosé en 2020, ont encore augmenté, dépassant les 20.000 sur l’année, selon le rapport du médiateur du tourisme et du voyage paru jeudi 17 mars. « En dépit du maintien en 2021 de la forte diminution des voyages et des forfaits touristiques du fait de l’épidémie de Covid-19, les demandes de médiation ont continué à augmenter, de plus de 10% », avec 20.137 litiges, « dont les deux-tiers sont dus au Covid », selon ce rapport annuel.
Plus de 16.000 dossiers ont pu être traités l’an dernier, avec des propositions de règlements à l’amiable acceptés à plus de 98% par les parties en litige. À cause du Covid-19, les litiges avaient explosé (+111%) en 2020, avec 18.332 demandes. Le Médiateur Jean-Pierre Teyssier constate dans son rapport un accroissement des litiges dus principalement aux nombreux vols annulés du fait du Covid-19 depuis mars 2020, et non encore remboursés aux passagers.
Des délais de remboursement excessifs
Jean-Pierre Teyssier déplore les délais excessifs dans les remboursements et les modalités opaques aux yeux des consommateurs, notamment quand interviennent des plateformes de réservation intermédiaires auprès des compagnies. C’est pourquoi il recommande une plus grande transparence et une meilleure information des consommateurs et des passagers. Il souhaite également que les délais de remboursement dépassant les deux mois après l’annulation soit dédommagés.
Voici les compagnies aériennes qui remboursent le mieux
« Les voyageurs qui pourraient être concernés par les interdictions et les restrictions mises en œuvre face à la nouvelle vague de Covid-19 doivent être particulièrement attentifs aux demandes de remboursement ou de report qu’ils seraient amenés à demander », insiste-t-il. « Même si ces dernières découlent de la situation sanitaire et/ou des recommandations des pouvoirs publics, elles peuvent entraîner le paiement de pénalités ou la perte totale des sommes versées », rappelle le médiateur.
Compétences élargies
En outre, la situation sanitaire a accru le rôle de conseil du médiateur auprès des professionnels. « Nous avons constaté combien les professionnels eux-mêmes ont eu des difficultés à répondre aux réclamations portant sur des points juridiques jamais vus et compliqués », explique-t-il. « Notre mission de conseil, voire de formation, s’est déployée en 2021 pour les aider à interpréter des textes dans des situations imprévues imposées par la pandémie », ajoute-t-il.
Covid-19 : son voyage est annulé en 2020, il attend toujours le remboursement
Depuis 2012, tout consommateur ayant un litige concernant une prestation ou un forfait touristique avec une agence de voyages, un tour-opérateur ou une compagnie aérienne, peut saisir ce médiateur.
L’année dernière, ses compétences se sont élargies à de nouveaux secteurs tels que les péages autoroutiers ou les salles de sport. Plus de 100.000 professionnels ont adhéré au dispositif, le plus souvent via leurs organisations professionnelles.
https://www.capital.fr 18/03/2022.