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  • 30 décembre 2021
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 décembre 2021

Aérien

Air France-KLM lâche Boeing : la flotte moyen-courrier sera 100% Airbus

L’A320 NEO fait enfin son entrée dans le groupe Air France-KLM. Et de quelle manière. Le groupe français vient de désigner Airbus vainqueur de l’intégralité de son appel d’offres pour renouveler la flotte moyen-courrier de trois de ses compagnies : KLM, Transavia Holland et Transavia France, trois opérateurs jusqu’ici quasi-exclusifs de Boeing 737. La commande porte sur 100 A320 NEO et A321 NEO, assortis de 60 appareils supplémentaires en option. Alors qu’un panachage apparaissait comme une option possible, Boeing et son 737 MAX font chou blanc.

(…)

Si Air France est un client fidèle d’Airbus et de la famille A320 CEO (« Current engine option », version originelle de l’appareil), c’est une véritable révolution côté néerlandais. KLM est très attachée à Boeing(…). La compagnie ne s’est aventurée chez Airbus que sur le long-courrier et exploite actuellement une flotte de 49 Boeing 737-700/800/900. C’est aussi le cas chez Transavia Holland, avec 39 exemplaires de 737-800.

Transavia France possède une flotte supérieure à celle de sa consœur néerlandaise, avec 50 appareils actuellement et 61 prévus d’ici le printemps 2022, mais son attachement à Boeing est moindre : la stratégie du groupe d’avoir deux types d’avions pour Air France et Transavia (pour avoir une étanchéité entre les deux compagnies), a volé en éclats depuis l’arrivée aux commandes de Ben Smith. Ce dernier a négocié plusieurs accords avec les pilotes d’Air France leur assurant qu’ils ne perdraient rien au change en développant une offre low-cost. Les pilotes de Transavia viennent quasiment tous d’Air France et ont donc la double qualification, Airbus et Boeing. Passer à une flotte Airbus pour Transavia France ne posera donc pas de problème.

Reste que le passage d’une flotte entièrement Boeing à une flotte exclusivement Airbus n’est pas anodin et les exemples de cette ampleur sont rares, à l’image d’easyJet au début des années 2000.

La répartition entre les compagnies n’a pas été dévoilée. Selon toute vraisemblance, les deux compagnies néerlandaises remplaceront leur flotte dans des proportions équivalentes, soit une cinquantaine d’appareils pour KLM et une quarantaine pour Transavia Holland. La limitation des créneaux à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol ne leur permet pas d’envisager une importante croissance du nombre de machines. Elles pourront en revanche jouer sur la taille des modules en intégrant des A321 à la place des 737, soit un gain pouvant aller jusqu’à plusieurs dizaines de sièges par vol. Les 737 de KLM vont de 142 à 188 sièges et ceux de Transavia jusqu’à 189 selon les modèles, tandis que les A321 offrent de 180 à 220 places en fonction des configurations retenues.

Cela laisse donc environ 70 appareils pour Transavia France, soit un potentiel de croissance de 15 % pour la compagnie à bas coût. Si le chiffre ne semble pas énorme, il faut rappeler qu’elle n’exploitait que 40 appareils en début d’année. Cela pourrait tout de même aller un peu au-delà, le plan de flotte prévoyant un doublement du nombre d’avions en 2025 par rapport à 2020.

« C’est une étape majeure pour KLM, pour Transavia et pour Air France, qui exploiteront les meilleurs appareils disponibles pour répondre à leurs besoins. Les performances remarquables de la famille Airbus A320neo et de l’A350 Cargo, qui sont plus silencieux, plus économes en carburant et dont les coûts au siège sont réduits, en font le meilleur choix pour la croissance à long terme de notre flotte. Ils joueront un rôle clé dans l’atteinte de nos objectifs ambitieux, dont celui d’atteindre zéro émission nette de CO2 d’ici à 2050 », Benjamin Smith, directeur général du groupe Air France-KLM.

Les livraisons sont attendues à partir de mi-2023. Le timing est serré vu le carnet de commandes déjà très rempli de la famille A320 NEO. Le calendrier exact n’est pas précisé pour le moment. Un étalement ne serait pas une mauvaise nouvelle pour Airbus non plus, qui cherche désormais à répartir au mieux son carnet de commandes dans la durée afin de pérenniser sa stratégie de montée en cadence.

Cerise sur le gâteau pour Airbus, Air France s’est aussi invitée à la fête avec une lettre d’intention (LoI) pour quatre A350F fermes et quatre appareils supplémentaires en option. Si cette commande ce concrétise, ce serait la plus importante reçue jusqu’ici par le futur avion cargo, qui doit entrer en service fin 2025.

C’est un changement radical de stratégie pour la compagnie française, qui avait largement réduit sa flotte dédiée au fret depuis plusieurs années – au point de n’avoir plus que deux 777F actuellement – au profit du transport en soute. Air France étudiait jusqu’ici la possibilité de convertir des anciens 777 passagers en cargo, mais la commande d’appareils neufs est une surprise.

https://www.latribune.fr 17/12/2021.

La suppression des vols intérieurs français est-elle légale ? Bruxelles enquête

La fameuse suppression des lignes intérieures dès lors qu’il existe une alternative en TGV en moins de 2h30 (hors vols en correspondance) n’est pas encore entrée en vigueur qu’elle est déjà menacée de ne jamais voir le jour. Ce vendredi en effet, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête contre ce volet de la loi Climat votée en août dernier.

La Commission européenne « a décidé de faire une analyse approfondie du dossier, et va ouvrir un dialogue formel avec les autorités françaises », a déclaré à l’AFP un porte-parole, Stefan De Keersmaecker. »C’est une étape procédurale » qui ne préjuge pas de la décision finale d’interdire ou non la mesure, a-t-il précisé.

Cette décision intervient alors que la mesure a fait l’objet d’une plainte à Bruxelles de la part d’une association de compagnies aériennes françaises, le Scara (syndicat des compagnies aériennes autonomes), à laquelle n’appartient pas Air France, mais aussi de l’Union des aéroports français et de l’association des aéroports européens (ACI Europe).

Tous dénoncent une discrimination et une distorsion de concurrence par rapport autres modes de transports, en particulier le ferroviaire, et contestent la décision de l’État français de supprimer, de manière unilatérale et sans aucune étude. Ce qui est, selon eux, « contraire aux principes européens ». Une telle interdiction est normalement permise au titre de l’article 20 du règlement européen CE n° 1008-2008, « lorsqu’il existe des problèmes graves en matière d’environnement ».

L’article 20 du règlement européen sur lequel se fonde la loi prévoit « une exception au principe de libre circulation et de libre concurrence en cas d’atteinte grave à l’environnement », expliquait à La Tribune Thomas Juin, le président de l’UAF. « Or, aucune étude d’impact n’a démontré une atteinte grave à l’environnement. Et si c’était le cas, alors il faudrait aussi fermer la rocade de Bordeaux ! De plus, il n’y a eu aucune étude non plus sur l’impact des comportements de substitution : train, voiture, aviation privée ? On n’en sait rien », poursuivait-il.

https://www.latribune.fr 17/12/2021.

La compagnie allemande va effectuer 18.000 vols quasi-vides pour ne pas perdre ses créneaux aéroportuaires

Trop de pilotes malades, des réservations en chute… Le Covid-19 chamboule une nouvelle fois le secteur aérien en cette fin d’année. En témoigne la compagnie Lufthansa qui a annoncé la semaine dernière la suppression de 33.000 vols cet hiver, soit 10% de son programme.

Si cela n’avait tenu qu’à elle, 18.000 vols supplémentaires auraient été annulés sur cette période hivernale. Mais des règles européennes sur les créneaux aéroportuaires contraignent la compagnie allemande à les assurer, quand bien même il n’y aurait aucun passager à bord.

« Malheureusement, nous devons effectuer ces 18.000 vols inutiles », a déclaré un porte-parole de Lufthansa dont les propos sont rapportés par la télévision régionale hr-fernsehen.

Impact climatique

Lesdites règles prévoient en effet que les compagnies aériennes doivent utiliser au moins 80% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage appelés « slots », sans quoi elles perdent ces droits d’usage la saison suivante. Pour éviter la multiplication des vols à vide, l’UE a suspendu ces règles au début de la pandémie en mars 2020. Avant de les réintroduire au printemps dernier en abaissant le taux minimal d’utilisation des créneaux à 50%.

Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le patron de Lufthansa, Carsten Spohr, a critiqué ces règles qui nuisent « au climat » et envoient un signal opposé « à ce que la Commission européenne fait avec son ‘Fit for 55’ ». Le ‘Fit for 55’ désignant le paquet climat européen qui prévoit une réduction des émissions de Co2 de 55% d’ici à 2030 par rapport à l’année de référence qui est 1990.

https://www.bfmtv.com/ 29/12/2021.

 

Tourisme

Les stations de ski alpines et opérateurs de tourisme privés de leur clientèle britannique

C’est un gros coup de massue pour les stations de ski alpines mais aussi les opérateurs de tourisme, qui comptaient se refaire une santé économique après une saison 2020-2021 blanche, gâchée par la Covid. Tous attendaient impatiemment sur les pistes les visiteurs britanniques, qui représentent près de 13% de la clientèle totale de stations françaises, et parfois même 50% dans certaines stations du sud de la Savoie. Mais c’était sans compter les dernières mesures annoncées par le gouvernement français, qui a imposé à tout voyageur en provenance du Royaume-Uni de disposer d’un motif impérieux pour justifier son déplacement vers la France. Et le tourisme ne fait en aucun cas partie de la liste éditée jeudi 16 décembre.

“Si jamais la décision qui vient de tomber devait perdurer tout l’hiver, il y aurait un manque-à-gagner qu’on aurait du mal à compléter !”, a prévenu François Badjily, le directeur de l’office de tourisme de l’Alpe d’Huez. Interviewé jeudi 16 décembre par nos confrères de France Bleu Isère, le responsable a rappelé que dans “une station comme l’Alpe d’Huez, 50% de (la) clientèle est étrangère et la moitié de cette clientèle étrangère est britannique ! Et en plus, la particularité, c’est qu’ils sont très, très présents sur les périodes de faible fréquentation française et que ce sont des clients qui sont des gros consommateurs. Les Britanniques qui viennent au ski en France et particulièrement à l’Alpe d’Huez sont des gens qui ont un panier moyen plutôt élevé. Ils sont beaucoup au restaurant, ce sont des gens qui mettent leurs enfants en cours de ski”.

“L’équivalent d’un confinement partiel”

La station du domaine Tignes – Val-d’Isère, qui attendait 5 à 6000 visiteurs britanniques par semaine durant les vacances hivernales, se voit quant à elle privée de 42% de la clientèle de la station. “Pour nous, après la saison blanche de l’hiver dernier, cela revient à nous enlever 42% de nos retombées économiques”, a indiqué Christophe Lavaut, directeur général de Val d’Isère Tourisme au Dauphiné Libéré, “c’est l’équivalent d’un confinement partiel. C’est une douche froide monumentale qui s’abat sur nous, si on voulait tuer les stations internationales on ne s’y prendrait pas autrement. Il va falloir que le gouvernement (français) se penche sur des compensations”.

Côté opérateurs et transporteurs touristiques, la colère est là aussi. L’aéroport de Chambéry, qui venait de relancer ses sept lignes hebdomadaires en provenance du Royaume-Uni, a dû annuler tous ces vols commerciaux (soit 45 au total) et ce, au moins jusqu’à la fin de l’année 2021. Un “vrai coup dur”, selon la directrice Mylène Leuly. “L’ensemble des compagnies aériennes ont annulé leurs programmes des vols de décembre sur Chambéry. C’est toujours compliqué pour les effectifs d’avoir ce type d’annonce. Les gens étaient formés et étaient très motivés pour pouvoir accueillir à nouveau nos clients anglais. Les tours opérateurs, les compagnies aériennes aussi nourrissaient beaucoup d’espoirs pour cette saison”. La directrice espère, comme elle l’a expliqué vendredi 17 décembre à France Bleu Pays de Savoie, que les choses reviendront à la normale en janvier.

Travel Ski, qui s’était associé avec Eurostar pour relancer les trains des Alpes entre Londres et de grandes stations de Savoie, a aussi réagi aux annonces restrictives du gouvernement français. Dans un communiqué de presse, la compagnie explique qu’elle a dû annuler les deux premières rotations qui devaient être mises en service les 26 décembre et 1er janvier. Si le remboursement des billets, qui incluent également les transports vers les stations et l’hébergement, peut se faire, l’entreprise espère que les clients reporteront leur séjour plus tard dans la saison.

https://london.frenchmorning.com 20/12/2021.

Deux fois plus de Français sont allés à Dubaï cette année »

« Comparé à 2019, deux fois plus de Français sont allés à Dubaï cette année », a déclaré Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, invité mardi 21 décembre de franceinfo. Une destination attractive notamment grâce à l’exposition universelle qui a lieu sur place, en ce moment, selon le spécialiste. Parmi les autres destinations prisées cette année, malgré la crise sanitaire, la France, l’Espagne (Canaries) pour les moyens courriers et la République Dominicaine.

Mais le tourisme ne « repart pas » pour autant, selon le professionnel. « Le bilan de l’année 2021 ce sont des montagnes russes avec des périodes favorables et des dépressions, comme nous vivons actuellement ». Il y aura « moins de départs que d’habitude », selon lui.

« Les Français refusent d’anticiper pour leurs vacances parce qu’ils ont peur d’être déçus. »

Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage à franceinfo.

« On est en retard de 50 % par rapport à 2019 pour les réservations de janvier et de 80 % pour celles de mars », détaille Jean-Pierre Mas.

Remboursement automatique en cas d’inaccessibilité

Le secteur du tourisme souffre d’autant plus qu’il perd une clientèle fidèle. Les touristes britanniques ne peuvent désormais plus voyager en France, sauf motif impérieux. « Ce sont des clients des sports d’hiver, des Alpes et des Pyrénées. Ils ne viendront pas en France, il n’y a aucun doute. Actuellement ils ne représentent pas loin de 10 % des clients alors que d’habitude ils peuvent représenter jusqu’à 40 % des réservations », déplore Jean-Pierre Mas.

Le professionnel tient tout de même à rassurer celles et ceux qui choisiraient de planifier un voyage : « Si le pays dans lequel vous voulez allez n’est pas accessible, le remboursement est automatique et immédiat. S’il s’agit de raisons personnelles, il y a l’assurance annulation, mais beaucoup de compagnies comme Air France, Air Caraïbes ou l’Eurostar remboursent les billets. D’autres, comme Ryanair, proposent un report du voyage »

https://www.francetvinfo.fr 21/12/2021.

De 1 étoile au palace, savez-vous comment sont classés les hôtels de tourisme en France ?

Un peu plus de dix ans après la réforme de la procédure de classement des hôtels de tourisme, de nouveaux critères vont entrer en vigueur en avril 2022. Une mise à jour qui témoigne du niveau d’exigence de l’offre nationale.

Consolider la place de la France dans le top des destinations mondiales et en faire la première destination de tourisme durable au monde à l’horizon 2030, tels sont les objectifs du «plan de reconquête» du secteur du tourisme dévoilé par le gouvernement le 20 novembre 2021. Un plan qui prévoit, entre autres, une mise à jour du système de classification des hôtels de tourisme qui permet aux établissements de décrocher leurs étoiles. «Une adaptation aux innovations de l’offre et aux mutations du secteur était nécessaire», souligne Guillaume Lemière, directeur des affaires juridiques et réglementaires d’Atout France, l’opérateur de l’État chargé de renforcer le positionnement de la destination France à l’international et d’accompagner le développement de l’offre touristique française.

«Il est indispensable de montrer que l’offre hôtelière française s’est adaptée aux contraintes environnementales et de renforcer l’encouragement de ces pratiques»

À compter d’avril 2022, outre le classement des auberges collectives ou hostels, seront désormais pris en compte des critères de digitalisation de certains services, de mutualisation des services et équipements entre établissements, de nouveaux usages (de nombreux hôtels devenant de véritables lieux de vie en intégrant des espaces de travail et de restauration ouverts aux non-résidents) ou encore de nouveaux critères liés au développement durable (avec 12 critères obligatoires contre 3 actuellement). «Il est indispensable de montrer que l’offre hôtelière française s’est adaptée aux contraintes environnementales et de renforcer l’encouragement de ces pratiques», confie Guillaume Lemière qui rappelle que l’exigence du système de classement des hôtels de tourisme français est aujourd’hui une référence sur la scène internationale.

Instaurée dans les années 1930, la classification des établissements français avec des étoiles (de une à cinq) a fait l’objet d’une vaste refonte en 2009, dans le cadre de la loi de développement et de modernisation des services touristiques qui a également consacré la création de l’opérateur Atout France. Cette réforme a par ailleurs introduit la distinction « palace » qui peut être accordée à des établissements déjà classés 5 étoiles et qui présentent « des caractéristiques exceptionnelles ». «Nous sommes passés d’une procédure administrative à un outil de positionnement commercial en intégrant des critères relatifs non seulement aux équipements mais aussi aux services proposés par les hôtels et au niveau de confort», rajoute Guillaume Lemière qui estime que le dispositif précédent n’était plus adapté aux standards et exigences de la clientèle notamment internationale.

Depuis 2009, le classement, qui reste une démarche volontaire de la part des hôteliers, n’est plus à durée indéterminée mais doit être renouvelé tous les cinq ans. L’inspection des établissements n’est plus diligentée par les administrations en charge de la consommation et de la répression des fraudes mais par des organismes spécialisés dans l’audit et accrédités par le COFRAC, le comité français d’accréditation qui garantit leur compétence, leur indépendance et leur impartialité. L’agence Atout France se charge quant à elle de fixer les critères et de les réviser tous les cinq ans, de l’attribution des étoiles, du référencement et de la publication des hôtels classés et se porte garante de la fiabilité et de la crédibilité du classement. L’organisme peut ainsi, en cas de réclamations émanant de clients et en l’existence d’éléments sérieux remettant en cause le niveau de classement d’un établissement, réaliser une contre-visite au cours des cinq années de validité des étoiles accordées et éventuellement « déclasser » l’hôtel s’il ne répond plus aux critères de sa catégorie.

241 critères à analyser

Lorsque l’exploitant d’un hôtel de tourisme souhaite faire classer son établissement dans l’une des cinq catégories existantes, il doit remplir un pré-diagnostic qui comporte à ce jour 241 critères répartis en trois chapitres : le niveau de confort des équipements, les services proposés aux clients et les bonnes pratiques en matière de respect de l’environnement et d’accueil des clients en situation de handicap. Le classement se base sur un système à points et un système de compensation avec des critères obligatoires (enseigne en bon état, site internet, système de chauffage, superficie minimale des chambres en fonction de la catégorie, sanitaires dans le hall de réception…) et des critères optionnels (existence d’une piscine et d’un espace de remise en forme, présence d’une machine à café dans les chambres, W.-C. indépendants de la salle de bains, parking privatif, local à vélos…).

Selon la catégorie dans laquelle il souhaite postuler, l’hôtelier doit obtenir un minimum de points dans les critères obligatoires : 195 points pour une étoile, 232 points pour deux étoiles, 257 points pour trois étoiles, 334 points pour quatre étoiles et 397 points pour cinq étoiles. Ainsi qu’un minimum de points dans les critères optionnels : 25 points pour une étoile, 47 points pour deux étoiles, 87 points pour trois étoiles… Un critère optionnel pour une catégorie d’hôtel peut devenir obligatoire pour une autre. Par exemple, le fait que toutes les chambres soient équipées d’une télévision couleur à écran plat (critère à 3 points) est en option pour les hôtels 1 et 2 étoiles mais obligatoire pour les 3 à 5 étoiles. La présence d’une radio dans toutes les chambres n’est quant à elle obligatoire que pour les hôtels 5 étoiles, tandis qu’un porte-bagage pliant ou fixe doit impérativement être installé dans les chambres des établissements 4 et 5 étoiles. L’exploitant peut n’obtenir que 95% des points liés aux critères obligatoires de la catégorie à laquelle il postule, à condition de compenser les 5% manquants par trois fois plus de critères optionnels, sachant qu’une quarantaine de points obligatoires notamment liés à la propreté ne sont pas compensables.

https://www.lefigaro.fr 26/12/2021.

 

Maroc/Tourisme : des milliers d’opérateurs déclarent faillite

Des milliers d’opérateurs du secteur du tourisme au Maroc ont déclaré faillite, alors que le reste ont engagé une procédure de redressement judiciaire, en raison de la pandémie de Covid-19 et de la gestion hasardeuse de cette crise par le Makhzen.

L’ensemble de l’écosystème de ce secteur sinistré est touché : les hôtels, les agences de voyage et les sociétés de transport touristique, affirme la presse locale.

La Fédération nationale du transport touristique (FNTT) a relevé dans ce sens que « 40% des opérateurs du secteur ont des dossiers devant les juridictions de commerce, et la plupart d’entre eux sont actuellement en situation d’insolvabilité ».

Dans sa réaction samedi aux déclarations du wali de Bank Al Maghrib Abdelatif Djouahri, concernant les doléances des opérateurs et transporteurs touristiques, la FNTT a affirmé que « le nombre total des entreprises en crise auprès des institutions bancaires est d’environ 3.000 qui nécessitent une intervention urgente ».

Selon les déclarations du M. Djouahri, « la Banque centrale a reçu quelque 1.400 dossiers qu’elle a analysés et repartis en catégories…Il y avait des sociétés qui n’ont aucun lien avec des banques et d’autres en contentieux avec les banques avant la pandémie en plus de celles impactées par la crise ».

La FNTT a rappelé qu’elle avait contacté à plusieurs reprises la banque centrale marocaine afin de lui soumettre des propositions de solutions pour sauver le secteur et servir de médiateur avec les institutions bancaires, mais « elle n’avait eu aucun retour favorable à ses doléances ».

Le tourisme au Maroc est le secteur le plus touché par la crise sanitaire qui perdure depuis presque deux ans provoquant confinements, restrictions de déplacements et fermetures des frontières.

La décision du Makhzen de suspendre les liaisons aériennes à destination du Maroc jusqu’au 31 décembre courant en vue d’éviter la propagation du nouveau variant Omicron, a annihilé les tout derniers espoirs des opérateurs de limiter la casse en profitant des festivités de la fin d’année.

Cette mesure, faut-il le souligner, n’a pas empêché le nouveau variant de contaminer les Marocains, avec une évolution inquiétante de la pandémie, en général, qui a atteint samedi un total de 734 nouveaux cas d’infection.

Pour sa part la Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeurs au Maroc (FLASCAM) ne cache plus son désespoir et appelle aux secours. « Notre activité est au bord de l’asphyxie. 3.200 entreprises ont déjà déclaré faillite, soit 30% du secteur », s’est insurgé récemment le président de l’organisation Tarik Dbilij, cité par la presse locale.

« Ce niveau doit augmenter davantage du fait que la plupart des entreprises ont perdu plus de 90% de leurs fonds propres », a-t-il ajouté, précisant que « sous l’effet des décisions de justice (affaires d’impayés) ou pour réduire la flotte afin de maîtriser les charges, plus de 27.000 véhicules ont été vendus ».

Le Makhzen continue de maintenir le secteur sous perfusion avec l’adoption de quelques mesures d’aides aux opérateurs, mais les dégâts sont plus importants, d’après la Confédération nationale du tourisme (CNT).

Le CNT plaide pour « l’instauration avec les pouvoirs publics un principe citoyen pour l’application des mesures de soutien, qui consiste à assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence » dans le pays.

https://www.aps.dz 26/12/2021.

 « Les gens n’en peuvent plus» : le secteur du tourisme en Israël à l’agonie

Environ 300 professionnels du tourisme en Israël ont manifesté ce lundi à Tel-Aviv contre les mesures prises par le gouvernement, qui a refermé les frontières devant la menace du variant Omicron.

Ils ont exigé des indemnités en compensation des restrictions et scandé des slogans contre l’exécutif, qui « ferme les yeux » devant leur désarroi qui grandit jour après jour.

Le ministre des Finances Avigdor Lieberman avait provoqué la polémique en affirmant que les guides et les agents de voyages devraient « rechercher une nouvelle profession ».

« Cela fait plus de 21 mois que les guides ne travaillent pas », a affirmé David Mansour à i24NEWS,

« L’ancien gouvernement a aidé sous forme de compensation et d’indemnités. J’ai eu des aides jusqu’au 1er juillet 2021, ça permettait de survivre et depuis l’actuel gouvernement, plus rien », a-t-il déploré.

« Cela va faire six mois que nous n’avons plus une seule rentrée d’argent, plus une seule aide et personne ne s’en soucie ! On a tous bouffé nos économies et on ne sait plus comment vivre, ni comment finir le mois. Si l’aéroport est fermé, le gouvernement se doit de donner des aides financières », a-t-il affirmé à i24NEWS.

D’après le professionnel du tourisme, le secteur regroupe environ 8 à 15.000 personnes guides touristiques sur le terrain. « Il y a également des milliers de personnes qui sont chauffeurs de bus, agents de voyage, dans le monde de l’aviation, dans le secteur de l’hôtellerie qui sont touchés par la crise dans le secteur », a expliqué M. Mansour.

« Nous manifestons pour crier notre colère et demander des aides du gouvernement. L’objectif de cette manifestation est d’éveiller les esprits », a-t-il souligné à i24NEWS.

« Quand tout va bien, l’Etat nous taxe, mais comment est-ce possible qu’il n’aide pas quand tout va mal? », s’est-il insurgé.

  1. Mansour déplore un manque de vision et d’anticipation du gouvernement qui, selon lui, ne porte pas d’attention au secteur.

Il a également exprimé sa crainte de voir lors de la manifestation une personne s’immoler par le feu, ou passer à l’acte face au désespoir provoqué par la situation actuelle.

« Les gens n’en peuvent plus. On demande au gouvernement de rouvrir l’aéroport et de laisser rentrer les gens qui sont vaccinés ou qui ont fait un test PCR, qui ont fait quelque chose pour qu’ils puissent se balader dans le pays comme n’importe quel Israélien. Et si l’aéroport est fermé, de donner immédiatement des aides financières », a-t-il réitéré.

https://www.i24news.tv/fr 27/12/2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

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