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  • 20 décembre 2021
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 décembre 2021

Aérien

 

Une compagnie low-cost pour British Airways

Après une première expérience désastreuse avec Go il y a une vingtaine d’années, British Airways va se doter d’une compagnie low-cost à l’instar de Transavia pour Air France et Eurowings pour Lufthansa.

Appelée BA Euroflyer, elle va assurer des vols court et moyen-courriers au départ de Gatwick. En déficit et en perte de vitesse dans l’aéroport londonien au profit d’easyJet et de Ryanair, British Airways compte ainsi refaire une partie du retard concédé.

BA Euroflyer devrait débuter ses activités l’été prochain avec une flotte de 17 Airbus A320 sur des lignes intra-européennes à forte connotation de loisirs: Barcelone, Amsterdam, Paris, etc.

Fidèle à la tradition British Airways, la nouvelle compagnie offrirait un service classique mais engagerait ses pilotes et son personnel de bord à des conditions moins avantageuses, en ligne avec ce qui se fait chez Ryanair ou easyJet et bannirait les nuits d’escale pour faire des économies. La commercialisation des vols devrait débuter en janvier.

(Source Trends Tendances) 11 décembre

 

Comment l’immigration est devenue le moteur d’appoint du transport aérien

Bien que largement ignoré dans les statistiques des compagnies aériennes, le phénomène migratoire a fortement influencé l’évolution du trafic aérien en France. Il faut dire qu’entre 2006 et 2018, l’Insee indique que la part de l’immigration dans la croissance démographique française est passée de 28 % à 44 %.

Pour le transport aérien, aucune statistique permettant d’apprécier la part des migrations dans la croissance du trafic n’est malheureusement disponible. Mais en recoupant différentes données, il est néanmoins possible d’en mesurer l’importance.

Le classement des destinations

Le meilleur indicateur de l’importance nouvelle des flux migratoires dans le trafic aérien est l’évolution des principales destinations internationales aériennes, hors Union européenne, selon les statistiques de l’Aviation civile.

En 1997, les Etats-Unis étaient très largement en tête, avec 4,5 millions de passagers, loin devant la Tunisie (1,883 million), le Canada (1,32 million), le Maroc (1,32 million), le Japon (1,03 million), l’Algérie (0,91 million) et Israël (0,75 million). Soit un mix équilibré entre des destinations très touristiques et des pays d’immigration, mais aussi d’émigration, sachant que les Etats-Unis, le Canada et Israël hébergent d’importantes communautés de Français expatriés.

Vingt-deux ans plus tard, en 2019, les Etats-Unis étaient toujours en tête, avec 8,889 millions de passagers aériens avec la France, mais plus très loin devant le Maroc (6,89 millions de passagers), suivis par l’Algérie (4,35 millions), la Tunisie (3,45 millions), le Canada (2,67 millions), la Chine (2,32 millions), les Emirats arabes unis (2,15 millions), Israël (1,57 million) et le Japon (1,11 million).

A l’exception des Emirats, dont l’ascension reflète la progression fulgurante des compagnies du Golfe et de leurs hubs intercontinentaux, toutes ces destinations ont en commun de pouvoir s’appuyer sur des communautés d’expatriés importantes, en plus du trafic purement touristique.

Un vivier de clients rentables

Dans le cas de l’Algérie, qui n’est pas une destination touristique internationale, on peut même considérer que l’essentiel du trafic repose sur cette clientèle d’immigrés et de Français d’origine algérienne, considérée comme la première communauté étrangère en France (hors Union européenne).

Selon l’Insee, elle représenterait 12,7 % de la population immigrée en France en 2019, soit quelque 846.400 personnes, devant les Marocains (12 %), les Portugais (8,6 %) et les Tunisiens (4,5 %), auxquels s’ajouteraient 1,15 million d’enfants d’immigrés algériens nés en France. Une communauté d’environ 2 millions de personnes qui générerait donc 4,35 millions de passagers par an (sachant que les passagers sont comptés à l’aller et au retour).

Pour plusieurs aéroports régionaux, comme celui de Marseille, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie se classent même respectivement au premier, deuxième et troisième rang des destinations internationales. Pour les compagnies aériennes, cette clientèle dite « affinitaire » ou « VFR » (Visit Friends & Relatives) est du pain béni.

Non seulement il lui faut le plus souvent prendre l’avion pour rentrer au pays ou aller voir la famille, mais elle doit généralement voyager en période de congés, quand les tarifs sont au plus haut. Ce qui en fait souvent l’une des clientèles les plus rentables, même si elle voyage généralement en classe économique. C’est notamment la raison pour laquelle chez Air France, le réseau africain fait figure de vache à lait.

En sortie de difficultés, c’est également la première clientèle à revenir, comme l’a encore démontré la crise actuelle. En octobre, Air France et sa filiale Transavia France ont même dû utiliser des avions gros-porteurs long-courriers – des Boeing 777 de 468 à 472 sièges – pour desservir Alger tant la demande était forte. Avec un tarif aller-retour qui atteignait 1.200 euros pour deux heures de vol en classe économique.

https://www.lesechos.fr 12/12/2021.

 

Trafic aérien et crise sanitaire : risque zéro en l’air, vigilance sur terre

La cinquième vague de Covid-19 va-t-elle s’accompagner d’une vague d’annulation en chaîne des déplacements pour les fêtes de fin d’année ? La découverte à nos portes d’un nouveau variant d’origine sud-africaine a altéré l’espoir de retrouver la libre circulation dont nous jouissions avant la pandémie. Le risque d’être contaminé en avion restant infime, l’exposition au virus et les restrictions sanitaires des pays visités apparaissent aujourd’hui comme les principaux critères pour se déplacer à l’étranger.

Alors que le transport aérien commençait à reprendre toute son envergure et à retrouver ses niveaux d’activités d’avant la crise sanitaire, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de tirer la sonnette d’alarme en alertant sur le risque « très élevé » à l’échelle mondiale représenté par le variant Omicron, considéré comme plus résistant et plus contagieux que le variant delta. En France, huit patients pourraient en être déjà porteurs, selon la Direction générale de la santé. Conséquences en chaîne : le monde semble déjà se refermer, à l’image par exemple du Japon qui bloque ses frontières aux étrangers ou encore de l’Australie qui renonce à les rouvrir à certaines catégories de population (travailleurs qualifiés et étudiants).

Pour autant, certains économistes demeurent optimistes : si Omicron devait entrainer quelques secousses dans les déplacements internationaux, il ne devrait pas entamer durablement la reprise économique dans son ensemble. C’est en tout cas l’avis de François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, qui note que les impacts économiques décroissent avec le temps au fil des regains épidémiques et des avancées scientifiques. La « panique » provoquée par les premières vagues, liée notamment à la méconnaissance du virus par les populations, a laissé place à une approche plus rationnelle de la situation par les autorités politiques et du côté des citoyens à une meilleure anticipation des difficultés à surmonter pour voyager en toute sécurité.

Transport aérien : un cas potentiel pour 27 millions de voyageurs.

Contraints en 2020 de reporter ou d’annuler leurs déplacements en avion du fait des confinements ou fermetures de frontières, les voyageurs ont su tirer les leçons de la crise et développer une meilleure appréhension des risques. En octobre 2020, la très prestigieuse université américaine Harvard publiait un rapport révélant la quasi-inexistence de risques sanitaires lors d’un vol, à partir du moment où les protocoles sanitaires (port du masque, utilisation de gel hydroalcoolique) sont respectés. En effet, le recyclage de l’air, optimal dans un avion, réduit considérablement les possibilités de transmission du virus. D’après cette étude, « plus de 99% des particules contenant le virus sont retirées de l’air des cabines » grâce à la ventilation.

Des chiffres corroborés par un autre rapport réalisé par l’Association du transport aérien international (IATA) fin 2020 qui a répertorié 44 cas susceptibles d’avoir contracté le Covid-19 lors d’un vol sur un total de 1,2 milliard de passagers, « soit un cas potentiel pour 27 millions de voyageurs », précise David Powell, conseiller médical chez IATA. Si l’avion reste l’un des moyens de transport les plus sûrs concernant la protection face au Covid aux yeux des scientifiques, l’Institut Pasteur pointe du doigt de son côté le risque de contamination « à destination », c’est-à-dire le risque de  « rapporter » le virus en France. Par exemple, 33,9% des cas qui ont déclaré avoir voyagé à l’étranger étaient allés en Espagne, où le variant Delta (pendant la période d’étude) circulait activement.

L’important, c’est le chemin… sauf pour les déplacements en avion par temps de Covid, déplacements pour lesquels le lieu d’arrivée reste le critère numéro un pour évaluer le risque sanitaire. La question porte donc en priorité sur la destination du vol. Le pays est-il exposé au virus, et si oui, à quel variant ? Et surtout, applique-t-il des mesures sanitaires strictes (isolement des cas-contacts, pass sanitaire, couvre-feux, confinement etc.) à la hauteur de la circulation du virus ?

https://www.planete-business.com 29/11/2021

 

Tourisme

 

Covid-19 : face à la cinquième vague, les acteurs du tourisme touchés de manière disparate

Les hypothèses rassurantes sur la nocivité du variant Omicron arrivent-elles trop tard pour les acteurs du voyage ? A l’approche des vacances de fin d’année, ils apparaissent, dans le monde touristique, comme les principaux perdants du vent de panique des dernières semaines. Malgré les suppliques des organisations internationales, du tourisme comme de la santé, de nombreux pays, dont la France, ont mis des freins réglementaires au voyage, avec un effet immédiat sur l’activité.

Les Entreprises du voyage (EDV) soulignent que le niveau de réservations, depuis la fin novembre, est tombé à 30 % de ce qu’il était en 2019. Il faut y ajouter les annulations massives, depuis début décembre, sur trois destinations, qui représentent, au total, un tiers du volume des vacances d’hiver à l’étranger : le Maroc et l’Ile Maurice, provisoirement rendus difficile d’accès, et les Antilles, où la contestation sociale ne faiblit pas.

La cinquième vague en France et les restrictions annoncées par le gouvernement, lundi 6 décembre, ont aussi fait du petit bois des organisateurs de réceptions en cette fin d’année. Banquets des associations, séminaires d’entreprises, réunions familiales : les annulations pleuvent pour « les événements festifs et conviviaux dans les sphères professionnelle et privée », désignés, par Jean Castex, comme présentant « les risques de contaminations les plus élevés ». Fin novembre, les annonces d’Elisabeth Borne sur les pots de fin d’année dans les entreprises avaient déclenché de premières annulations et une baisse des déplacements d’affaires.

« Cela se tasse, mais il n’y a pas d’emballement »

Le climat général est toutefois incomparable avec celui de l’hiver 2020-2021, lorsque la France sortait d’une deuxième vague meurtrière et attendait encore les doses de vaccin. Le secteur ne subit pas d’annulations massives, qu’il s’agisse de la montagne ou du tourisme parisien, mais plutôt un tassement de l’enthousiasme automnal.

C’est particulièrement le cas à Strasbourg et à Lyon, où les réservations liées, respectivement, au marché de Noël et à la Fête des lumières ont vivement ralenti depuis une semaine, relève le cabinet d’analyse hôtelière MKG. « A Paris, il y avait une belle dynamique, relève Vanguélis Panayotis, directeur de MKG. Cela se tasse, mais il n’y a pas d’emballement. On sait où on met les pieds, on vit avec le virus. Le seul sujet, ce sont les Américains et l’annulation des événements dans les hôtels. » La recommandation, par les autorités sanitaires américaines, d’éviter les voyages vers la France pourrait dissuader certains voyages transatlantiques autour du Nouvel An.

Le changement d’ambiance a aussi une incidence sur les meublés de tourisme, relève AirDNA, qui analyse les données de la plate-forme Airbnb. Mais le retour des annulations, depuis trois semaines, n’empêche pas la demande de dépasser de 9 % celle de 2019 pour la semaine de Noël, avec de fortes hausses sur le littoral méditerranéen et en montagne. Durant la première semaine de décembre, la demande de locations s’est stabilisée en France quand elle chutait partout ailleurs en Europe.

Comme depuis le début de la crise, les acteurs majoritairement fréquentés par les Français entrevoient des vacances scolaires prometteuses. C’est le cas des Gîtes de France (+ 4 points de taux d’occupation par rapport à 2019), ou du réseau d’hôtellerie indépendante Logis Hotels, dont la plate-forme enregistre un chiffre d’affaires en hausse de 45 %.

Peu d’annulations d’étrangers en montagne

Enfin, la montagne continue de résister à la sinistrose. La réouverture des remontées mécaniques, avec le passe sanitaire, les promotions du « Black Friday » et les premières chutes de neige sur tous les massifs ont conforté le matelas de réservations dans la plupart des stations.

Au mercredi 8 décembre, le taux d’occupation dans les stations, recensé par le cabinet G2A, est de 70 %, en léger retrait par rapport à 2019. Les professionnels surveillent d’un œil inquiet l’attitude des clientèles belge et néerlandaise, importantes pour soutenir l’activité en janvier. Pour l’heure, elles ne désertent pas, à l’inverse de ce qui se produit dans les stations suisses, qui ont déploré de nombreuses annulations, après l’imposition d’une quarantaine aux ressortissants du Benelux et du Royaume-Uni.

Pour la montagne française, conserver les skieurs britanniques, sa première clientèle étrangère, sera l’enjeu des prochaines semaines. Les conditions actuellement posées par Londres pour le retour d’un séjour à l’étranger – deux tests et une quarantaine – compromettent largement l’accomplissement des réservations. L’imposition d’une dose de rappel pour valider son passe sanitaire à partir du 15 janvier 2022 est une autre chausse-trappe pour les voyageurs lointains – Brésiliens et Russes, notamment –, promesses de revenus considérables pour le Club Med et les loueurs de chalets de luxe.

https://www.lemonde.fr/ 12/12/2021.

 

Au Maroc, la fermeture des frontières porte « un coup fatal » au tourisme

Le tourisme au Maroc risque de recevoir le coup de grâce après l’annonce brutale de la fermeture des frontières en raison du variant Omicron, s’alarment les professionnels de ce secteur vital pour l’économie du royaume, déjà miné par une crise sans précédent depuis près de deux ans.

Avalanche d’annulations, hôtels et agences de voyage fermés… La suspension des vols réguliers, en particulier avec la France – dont les ressortissants sont les premiers touristes étrangers – « porte un coup fatal au secteur », assène Mohamed Semlali, président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc (FNAVM).

Le 25 novembre, le Maroc a décidé de suspendre « jusqu’à nouvel ordre » les vols directs à destination et en provenance de France, du fait de la recrudescence de l’épidémie dans l’hexagone. Avant de refermer toutes les frontières aériennes pour deux semaines.

Les opérateurs du tourisme, qui misaient sur les fêtes de fin d’année pour se redresser, voient rouge : « Toutes les réservations ont été annulées et la plupart des hôtels devront fermer, sachant que la moitié d’entre eux le sont depuis le début de la pandémie » en mars 2020, déplore Lahcen Zelmat, président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH).

Une perte d’environ un milliard de dirhams

Le sort des voyagistes n’est pas meilleur. « Quelque 80% des agences de voyages sont déjà à l’arrêt », déplore M. Semlali, « et les récentes décisions vont empirer notre situation ».

Sous l’effet des nouvelles restrictions de déplacement, le secteur touristique devrait essuyer des pertes évaluées à « au moins un milliard de dirhams » (88 M EUR) entre Noël et le jour de l’An, selon un opérateur cité par le site d’information économique Medias24.

Sollicité par l’AFP, le ministère marocain du Tourisme n’a pas donné suite.

Si en 2019 les recettes du secteur touristique avoisinaient 80 milliards de dirhams (7,5 mds d’euros) pour 13 millions de touristes, elles avaient chuté de 65% début 2021, à 28 milliards de dirhams, selon les chiffres officiels.

Les nuitées d’hôtel ont suivi la même tendance en s’effondrant de 25,2 millions en 2019 à 7 millions en 2020, soit une diminution de 72%.

Mais après de longs mois d’isolement, le royaume chérifien a rouvert progressivement ses frontières à partir de juin, permettant un rebond des activités liées au tourisme, qui pèse près de 7% du PIB.

Durant la période estivale, il a accueilli près de 2 millions de touristes – contre 165.000 pendant l’été 2020 -, selon le ministère de l’Economie. Les professionnels escomptaient voir le bout du tunnel avec l’assouplissement des mesures de restriction grâce à l’amélioration de la situation épidémiologique.

« Très mauvaise nouvelle »

Mais c’était sans compter avec la nouvelle flambée des cas de Covid-19 en Europe, qui a conduit les autorités marocaines à fermer les frontières aériennes d’abord avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, puis avec la France, et enfin le reste du monde depuis lundi minuit.

« Nous étions très optimistes avec l’arrivée du Nouvel an, mais cette décision nous a pris par surprise. Nous étions au bord de la faillite. Maintenant, on a mis le pied dans la faillite », avertit Khalid Moubarak, le secrétaire général de la FNAVM. Les autorités justifient ces mesures drastiques « pour préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre la pandémie ».

« C’est une très mauvaise nouvelle pour l’économie du pays parce qu’il y avait une accélération des réservations vers le Maroc, devenu une alternative à un certain nombre de destinations fermées », analyse pour l’AFP Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé français Protourisme.

Rappelant que les Français représentent un tiers des arrivées, il estime que le calendrier tombe mal : « Sur les fêtes de fin d’année, on attendait une centaine de milliers de touristes français au Maroc. Là ils annulent ».

L’impact social est également dévastateur : entre 20% et 30% des emplois du secteur ont déjà été détruits, estime M. Zelmat, le patron de la FNIH.

La ministre du Tourisme Fatima Zahar Amor, citée par Medias24, a annoncé le retour de l’aide mensuelle de 2.000 dirhams (environ 190 euros) aux acteurs du secteur à l’arrêt pendant le dernier trimestre, sans préciser le nombre des bénéficiaires. Une aide qui avait déjà été allouée entre le début de la pandémie et juin dernier.

 

Le tourisme mondial devrait perdre 2000 milliards de dollars en 2021

Le secteur touristique mondial devrait encore perdre 2000 milliards de dollars cette année sous l’effet des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui juge la reprise de l’activité « lente » et « fragile ». Cette estimation, similaire aux pertes essuyées en 2020, survient alors que de nouvelles restrictions ont été prises, en particulier en Europe, pour faire face à une nouvelle vague de l’épidémie et que le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, se propage dans le monde entier.

Ces dernières évolutions montrent que «la situation est totalement imprévisible » et que le secteur touristique n’est pas à l’abri d’aléas susceptibles de provoquer « d’énormes dégâts » économiques, a

Selon l’agence onusienne, qui tiendra à partir de mardi et jusqu’au 3 décembre son Assemblée générale à Madrid, les arrivées de touristes internationaux devraient ainsi rester cette année «de 70 à 75% inférieures » à celles de l’avant-pandémie. Le secteur touristique, l’un des plus touchés par les conséquences du Covid-19, devrait essuyer de nouvelles pertes pharaoniques, évaluées à 2000 milliards de dollars (soit 1780 milliards d’euros), soit un niveau identique à celui de 2020.

« La crise du secteur touristique est historique, mais le tourisme a la capacité de récupérer rapidement »

 

« La crise du secteur touristique est historique, mais le tourisme a la capacité de récupérer rapidement », nuance toutefois Zurab Pololikashvili, en disant avoir l’« espoir que 2022 soit une bien meilleure année que 2021».

« Rythme inégal »

Selon le baromètre publié par l’agence onusienne, les arrivées de touristes internationaux ont « rebondi pendant la saison estivale », laissant entrevoir une amélioration après un début d’année atone, grâce à «la progression rapide des vaccinations ». Malgré tout, « le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde », insiste dans un communiqué l’OMT, qui attribue cette situation hétérogène à « des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs ».

Durant le troisième trimestre, certaines îles des Caraïbes ainsi que plusieurs destinations d’Europe méridionale et méditerranéenne ont enregistré « des arrivées proches (…) voire parfois supérieures » aux niveaux de 2019, souligne l’organisation basée à Madrid. D’autres pays n’ont en revanche pratiquement pas accueilli de touristes, notamment en Asie et dans la région Pacifique, où de nombreux États interdisent encore à l’heure actuelle les voyages «non essentiels».

Selon l’OMT, 46 pays restent à ce stade totalement fermé aux touristes, soit une destination sur cinq, et 55 le sont partiellement. À l’inverse, quatre pays ont levé toutes les restrictions : la Colombie, le Costa Rica, le Mexique et la République dominicaine. Cette situation crée de la « confusion » et pèse sur le redémarrage de l’activité, juge l’agence onusienne, qui appelle les pays à «harmoniser» leurs protocoles en profitant des progrès liés à la «vaccination» et aux nouvelles «applications numériques».

En raison des incertitudes qui pèsent sur l’évolution de l’épidémie, l’OMT ne donne pas à ce stade d’estimation du nombre de touristes qui pourraient se rendre à l’étranger en 2022. Mais elle prévient que la reprise sera « lente » et « fragile ». « Les taux de vaccination inégaux » et «les nouvelles souches de Covid-19», dont le variant Omicron, pourraient freiner cette «reprise», souligne l’organisation, qui craint aussi également les effets «de la récente flambée des prix du pétrole» sur les voyages.

Face à ces obstacles, seule une « réponse coordonnée » des pays permettra de « rétablir la confiance des consommateurs », conclut l’OMT, qui a prévu de débattre de ces questions lors de son Assemblée générale dans la capitale espagnole. Cette réunion, à laquelle participeront les représentants des 159 États membres, devait à l’origine avoir lieu à Marrakech, au Maroc. Mais ce pays a renoncé à accueillir l’événement en raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans de nombreux pays.

https://www.lefigaro.fr 11/12/2021. 10/12/2021.

 

Instagram se met au service du tourisme africain

Instagram lance Visa To Africa (https://www.instagram.com/explore/tags/visittoafrica/), une campagne qui tire avantage du pouvoir des plateformes sociales pour mettre en lumière les trésors touristiques africains. Soutenue par l’Organisation Mondiale du tourisme, ainsi que par le Ministère du tourisme et des loisirs de la Côte d’Ivoire, l’initiative, qui s’inscrit dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19, vise à encourager la reprise économique grâce au secteur du tourisme, tout en mettant en lumière les formidables attraits du continent africain.

Dix créateurs venus du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo et de la diaspora vont grâce à leurs contenus, embarquer le public dans un voyage virtuel à travers les paysages inexplorés et les cultures méconnues d’Afrique francophone. Il s’agit de Sandy Abena, Lee Litumbe, Fader Nakhry, Nkeng Stephens, Chouchou Mpacko, Travel with Ziggy, Cheikh Moustapha, Mariam N’Diaye, Laëtitia Kandolo, mais également de Peintre Obou qui a assuré la conception d’un filtre Instagram dédié.

Une nouvelle génération d’Africains a vu le jour, qui s’approprie les outils d’Instagram pour montrer un visage neuf, authentique et séduisant de l’Afrique. Chez Meta, nous sommes fiers d’abriter cet élan sur nos plateformes et de permettre ainsi de propulser la force narrative du continent africain. a déclaré Olivia Nloga, Responsable Communication de Meta pour l’Afrique francophone.

Le tourisme est un secteur économique important pour de nombreux pays africains. En 2019, 9% des recettes totales d’exportations du continent africain découlaient du tourisme international, pour un montant équivalent à 40 milliards de dollars américains.

Pour Elcia Grandcourt, Directrice du Département Régional Afrique à l’Organisation Mondiale du Tourisme, les nouvelles technologies de l’information, en particulier Facebook et Instagram, ont contribué à populariser certains attraits touristiques et culturels de notre continent africain, par le phénomène des selfies, des stories et des challenges parfois partagés des centaines de fois. À l’OMT, nous sommes extrêmement encouragés par cette énergie et ce nouvel élan pour montrer la diversité de l’Afrique à un public mondial dans une perspective durable et inclusive.

Après deux années consécutives de crise, les gouvernements africains déploient de nouvelles politiques de relance économique. À côté des premiers résultats prometteurs, les experts s’accordent à reconnaître l’apport considérable des réseaux sociaux dans la vulgarisation ingénieuse des offres touristiques.

En novembre 2021, l’Organisation Mondiale du Tourisme et Instagram ont ainsi uni leurs forces pour produire un Guide de relance du tourisme et aider les destinations et les entreprises à exploiter la puissance de la narration numérique et visuelle pour toucher de nouveaux publics et renouer avec la croissance.

Cela s’ajoute à des initiatives localisées, telles que la parution en décembre 2020 du Johannesburg City Guide, suivie en juin 2021 du Abidjan City Guide, qui avaient pour objectif de soutenir les PMEs du secteur du tourisme et de l’hôtellerie, particulièrement affectées par le ralentissement de l’activité lié à la pandémie du Covid19.

Instagram est un outil puissant pour tous les domaines de l’industrie du voyage et du tourisme. Avec des initiatives telles que Visa To Africa, nous souhaitons inciter les entreprises, les entrepreneurs, les communautés et les créateurs de contenu à partager les joyaux de l’Afrique francophone. a conclu Caroline Drucker, Directrice des partenariats chez Instagram pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique

https://www.tendancehotellerie.fr 13/12/2021.

 

Montagne : de la neige et Omicron pour Noël

Saison test pour le tourisme de montagne et les sports d’hiver. La neige est déjà là dans certaines stations, mais les vacanciers le seront-ils ? Si le taux d’occupation prévisionnel des hébergements des stations est conforme à celui de la saison 2019-2020, avant la pandémie, l’inattendu variant Omicron s’impose comme perturbateur malgré la vaccination.

On sait déjà qu’il va mettre un nouveau coup d’arrêt aux touristes britanniques qui voulaient retrouver les pistes françaises. Ils sont, en temps normal, la première clientèle étrangère des stations hexagonales. Mais les conditions d’entrées sont durcies à partir de ce samedi zéro heure pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni afin de tenter de limiter la propagation du nouveau variant. Les stations rouvrent donc dans des vents contraires, après bientôt deux années économiquement sinistrées.

Relais de croissance à trouver

Pour l’exploitant de domaines skiables et de parcs de loisirs la Compagnie des Alpes , la fermeture des remontées mécaniques tout au long de l’hiver 2020-2021 a fait fondre ses recettes de 97 %. Même marasme pour le Club Med, qui réalise 30 % de son volume d’affaires mondial en montagne. Il a fait cependant un retour sur le marché de la montagne et du ski outre-Atlantique avec l’ouverture d’un nouveau complexe au Québec et prévoit, aux Etats-Unis, de s’installer dans l’Utah d’ici à 2024

https://www.lesechos.fr 17/12/2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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