La revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 novembre 2021
Aérien
Suspension des vols vers le Maroc : Coup dur pour le tourisme
Alors que le Maroc s’apprêtait à recevoir des milliers de visiteurs pour les fêtes de fin d’année, la suspension des vols d’une compagnie de transport aérien a donné un coup de massue au secteur touristique. En effet, la décision de la compagnie EasyJet de suspendre tous ses vols à destination du Maroc jusqu’à janvier 2022 a refroidi l’enthousiasme des opérateurs touristiques marocains.
Cette décision intervient quelques jours après que les autorités marocaines ont décidé d’obliger les compagnies de transport de rapatrier à leurs frais tous les passagers testés positifs au Covid-19 à leur arrivée. En effet, EasyJet a décidé de suspendre ses vols vers le Maroc, d’abord pour 5 jours et ensuite jusqu’au mois de janvier 2022.
Les opérateurs touristiques marocains ont exprimé leurs craintes que d’autres compagnies suivent l’exemple d’EasyJet pour ne pas avoir à rapatrier, à leur charge, les passagers testés positifs. D’autant que l’action de la compagnie suisse a déjà eu un impact sur le secteur du tourisme au Maroc.
Plusieurs hôtels marocains affirment que leurs clients, qui ont réservé pour la période des fêtes de la fin d’année, ont appelé pour annuler leurs réservations après avoir été avisé par la compagnie de l’annulation de ses vols.
Au Maroc, on craint désormais que la situation s’aggrave, avec des décisions similaires d’autres compagnies. Ces opérateurs, qui remettent en cause le durcissement des mesures d’entrée au Maroc, espèrent que le gouvernement revienne sur ses décisions dans une tentative de sauver un secteur déjà en difficulté.
Il faut souligner que le secteur du tourisme au Maroc a du mal à reprendre ses activités après la crise sanitaire. La reprise est très timide dans les principales villes touristiques du royaume. Selon les experts du secteur, ces villes tournent à 14 à 15 % seulement de leurs capacités d’hébergement. Les professionnels du tourisme désespèrent face à une reprise timide des activités. Ils affirment que si des mesures concrètes pour attirer les touristes étrangers ne sont pas prises, plusieurs établissements vont faire faillite.
https://observalgerie.com 23/11/2021.
Voyages, Aérien, Covid-19. Les quatre saisons
Les investisseurs dans l’aérien n’ont pas été surpris par la cinquième vague de Covid-19. Ils avaient opéré depuis le début de l’été un virage sur l’aile qui avait ramené dès fin octobre le secteur européen en Bourse à 27 % en dessous de son altitude prépandémique, soit un peu moins de la moitié du trou d’air le plus profond de mai 2020. Les compagnies devraient encore perdre plus de 10 milliards d’euros cette année, soit un cinquième de leur capitalisation boursière.
« Tu ne voleras point » n’est plus censé depuis quelques mois faire partie des tables des dix commandements sanitaires. Mais l’ombre que fait planer la résurgence des cas de Covid-19 en Europe sur la reprise du trafic aérien n’est pas vraiment une surprise pour les investisseurs en Bourse.
Ceux-ci ont apparemment mieux anticipé les effets de la cinquième vague épidémique que les gouvernants. Ils ont compris depuis le printemps dernier que le plafond de l’activité pour les compagnies du Vieux Continent allait rester bas pour relativement longtemps. Le carburant à réinjecter – une dizaine de milliards d’euros de recapitalisation jusqu’ici – a éclipsé un été meilleur que prévu sans les inciter à remettre les gaz.
10 milliards d’euros de pertes nettes
Dès la fin octobre, le secteur se situait à nouveau 27 % sous l’altitude de début 2020, soit un peu moins de la moitié du trou d’air pandémique (-60 % en mai 2020), alors que plus de 90 % du plongeon avait été récupéré en mai dernier. Cette saison « chaude » a vite basculé dans celle « froide » sans même laisser le temps de s’installer à la saison du doute, notamment sur le trafic d’affaires que les experts d’Oddo BHF voient amputé définitivement de 17 % à 35 %.
A voir les 10 milliards de pertes nettes attendues cette année, soit un cinquième de la capitalisation du secteur, réduite à la moitié de celle de l’un de ses principaux fournisseurs, Airbus, la saison des espoirs n’est pas imminente.
https://www.lesechos.fr/ 24/11/2021.
La baisse du nombre de déplacements compensée par la hausse du nombre de voyageurs
Une étude du cabinet Roland Berger auprès de 7.000 voyageurs en Europe, aux Etats-Unis et en Chine, fait apparaître une volonté de réduire le nombre des déplacements après la crise, aussi bien professionnels que personnels. Mais l’augmentation de la population en capacité de voyager pourrait alimenter l’activité des compagnies.
La pandémie de Covid-19 modifiera-t-elle durablement les comportements de la clientèle des compagnies aériennes ? C’est la question à laquelle s’efforce de répondre une étude de Roland Berger , consacrée au futur des déplacements longue distance. Le cabinet de conseil en stratégie a mené son enquête auprès de quelque 7.000 voyageurs en Chine, aux Etats-Unis et en Europe (Allemagne, France et Royaume-Uni), afin de connaître leurs intentions en matière de déplacement professionnel ou de voyages d’agrément, après l’épidémie.
Le résultat de cette étude ne remet pas en cause la capacité du transport aérien à recouvrer, tôt ou tard, son niveau de trafic d’avant-crise. Néanmoins, ce retour à la normale, qui interviendrait entre 2022 et 2023 pour la Chine et les Etats-Unis et 2025-2026 pour l’Europe, pourrait paradoxalement s’accompagner d’une réduction du nombre de déplacement par voyageur, qui serait compensée par une augmentation de la population en capacité de voyager. C’est du moins ce qui ressort des réponses au sondage.
Moins de déplacements, plus de voyageurs
« Notre étude fournit deux enseignements sur les possibles modifications du comportement de la clientèle après la crise, explique Didier Bréchemier, en charge du transport aérien chez Roland Berger. Le premier est que la majorité des personnes interrogées prévoient de réduire le nombre de leurs déplacements après cette crise, tous motifs confondus, dans une proportion d’environ 20 %.
Avec toutefois une réduction plus importante pour les déplacements professionnels (de l’ordre de 21 % à 24 %) que pour les voyages personnels (14 % à 20 %). Le deuxième est que cette réduction des déplacements concernera davantage l’avion que les autres modes de transport ».
Elle serait plus forte en Europe qu’aux Etats-Unis et en Chine, pour les voyages à titre privés. En revanche, elle serait du même niveau aux Etats-Unis et en Europe pour les voyages d’affaires. Avec en tête des motifs de changement, le même facteur dans les trois régions du globe : l’utilisation accrue durant la crise des outils de visioconférence, liée à une recherche de meilleure efficacité.
Concilier travail et tourisme
C’est la raison principale invoquée en Europe (à 44 %), devant les restrictions sanitaires, les préoccupations budgétaires et les craintes pour la santé, les préoccupations environnementales n’arrivant qu’en cinquième position. En revanche, la réduction des voyages personnels serait davantage liée aux restrictions réglementaires, aux craintes pour la santé et aux préoccupations environnementales, même si le développement des moyens de communication y contribue également.
Cette réduction des déplacements par individu s’accompagnerait également d’autres évolutions déjà en germe avant la crise, tel que le développement des voyages combinant travail et loisir. Le « bleisure » comme le surnomme l’étude consisterait à prolonger un déplacement professionnel par un séjour touristique ou à télétravailler depuis un lieu de vacances.
Des conséquences pour les compagnies
Les conséquences de ces évolutions pourraient être importantes pour les compagnies aériennes internationales, dont le modèle économique repose encore largement sur la clientèle « affaires ». « A terme, cela pourrait entraîner une réduction de la taille des classes affaires, des plages de correspondance moins marquées dans les « hubs » aéroportuaires, une diminution des fréquences et l’utilisation d’avions plus gros, estime Didier Bréchemier. Dans un premier temps, le prix des billets pourrait également baisser avant de réaugmenter ».
Seule certitude : les compagnies aériennes devront s’adapter, pour certaines dans la douleur . L’étude Roland Berger estime en effet que l’addition de ces évolutions pourrait se traduire par une baisse de 6 points de leur excédent brut d’exploitation (Ebitda), qui passerait ainsi, en moyenne de 15 % à 10 %. De quoi rendre structurellement déficitaire plus d’une compagnie.
https://www.lesechos.fr/ 26/11/2021.
Tourisme
Vacances de Noël : les Français réservent à la montagne mais attendent encore pour l’étranger
Les Français se pressent-ils pour réserver leurs vacances de Noël ? Sont-ils même prêts à partir, à l’heure où de nouvelles mesures restrictives se multiplient ? La réalité est évidemment multiple, entre les touristes qui sillonnent la France et ceux qui s’évadent à l’étranger.
Le groupe Pierre & Vacances Center Parcs avance quelques pistes : « A date, le taux d’occupation aux sports d’hiver est le même qu’en novembre 2019. Pour le mois de décembre, les signaux sont plutôt positifs, sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire ». Coté en Bourse, le leader européen du tourisme de proximité ne peut dévoiler plus d’informations avant la publication de ses résultats annuels 2020-2021 en décembre. Il précise cependant que les domaines skiables des Portes du Soleil, de la Plagne et des Trois-Vallées font la course en tête pour les vacances de Noël.
L’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) avance de son côté ce premier constat : le taux d’occupation prévisionnel du 18 décembre au 1er janvier est de 61%, en recul limité de 6 points par rapport à la même période il y a deux ans. Elle affinera ses estimations dans une quinzaine de jours. « Les privations l’année passée engendrent un afflux de réservations à la montagne. Aussi bien pour Noël que les vacances de février, elles se font plus tôt que d’ordinaire », souligne son président Jean-Luc Boch.
Si la montagne semble bien partie, le bilan est plus mitigé pour les Français qui partent à l’étranger : « Ils s’y prennent beaucoup plus tard par peur de ne pouvoir voyager librement vers la destination choisie. Habituellement, ils s’en occupent au retour des congés estivaux alors qu’ils ont attendu octobre et même novembre cette année », commente le président des Entreprises du voyage Jean-Pierre Mas. Selon lui, les professionnels du tourisme sont assez sereins pour les vacances, à l’exception de certaines destinations. « Les Français annulent leur voyage aux Antilles et l’incertitude règne au Maroc », précise-t-il.
Pour les autres destinations, la visibilité est suffisante pour distinguer les destinations prisées au soleil par les Français : les Canaries, la République dominicaine, les Émirats arabes unis et l’île Maurice. Jean-Pierre Mas ne doute pas pour autant du rattrapage au mois de décembre : « Au ski et à l’étranger, on va revenir à des niveaux de fréquentation équivalents à ceux de 2019 ».
Ces réservations de dernière minute, le Club Med y fait face depuis plusieurs mois. « Sur l’été 2021, le poids des ventes de dernière minute (inférieures à 60 jours) a doublé en comparaison à 2019 pour atteindre 41% », estime Thierry Orsoni, porte-parole du groupe. « Au global, les fêtes de fin d’année enregistrent une forte croissance depuis les quatre dernières semaines avec un chiffre d’affaires en hausse de 66% par rapport à 2019 ».
Les professionnels du tourisme veulent se montrer mobilisés pour la sérénité des voyageurs. «Si le client ne veut plus partir, la quasi-totalité des compagnies aériennes françaises s’engage à rembourser», affirme le président des Entreprises du voyage. Même son de cloche pour le Club Med, qui propose de modifier son séjour sans frais jusqu’au jour J en cas d’imprévu lié au Covid.
https://www.lefigaro.fr 23/11/2021.
Crise en Guadeloupe : le tourisme prend un nouveau revers
Alors que la Guadeloupe fait face à une flambée de la violence, le secteur du tourisme, essentiel pour l’île, est fortement impacté.
Chaleur et plages de rêve, voilà ce que les touristes viennent chercher en Guadeloupe. Mais les incidents violents qui frappent l’île depuis quelques jours ont émaillé le cadre paradisiaque. Des vacanciers, déçus, ont dû revoir leur programme au dernier moment. Après la crise sanitaire, les confinements et la actes de violences récents, le tourisme est donc à nouveau impacté sur l’île.
Un secteur gravement touché
Pierre-Yves Sarazin, organisateur d’activités aquatiques, déplore une baisse d’activité conséquente. « On était très motivé », dit-il avec amertume. Certains barrages sont installés devant des sites touristiques importants, comme des plages ou hôtels. Cathérine Cadrot, directrice de l’hôtel Arawak, fait face à une série d’annulations et a vu la moitié de son personnel dans l’incapacité de venir travailler à cause des barrages routiers. Si le couvre-feu avait été mis en place pour des raisons sécuritaires, il a eu un fort impact sur le secteur touristique.
https://www.francetvinfo.fr/ 24/11/2021.
Seulement deux villes françaises intègrent le Top 10 du tourisme durable
Le GDS-Index 2021, classement mondial de référence pour le tourisme durable, a évalué les performances sociales et environnementales de 73 destinations à travers le monde. Et le résultat n’est pas favorable à la France.
Quelles sont les destinations du monde les plus engagées dans le tourisme durable ? Pour y répondre, le Global Destination Sustainability Index, classement mondial de référence pour le tourisme durable lancé en 2016 par l’Association internationale des congrès et des conventions (ICCA), distingue les destinations qui s’impliquent le plus en faveur de pratiques touristiques responsables, tant au niveau social qu’environnemental.
Göteborg se hisse en première position du palmarès 2021. La deuxième ville de Suède devance Copenhague (2e) et Aarhus, au Danemark (3e). Deux villes françaises figurent parmi les 10 premières du classement : Lyon (7e) et Bordeaux (9e). La métropole de Lyon a augmenté son score de 34 points par rapport au classement de 2020, ce qui lui a valu le trophée de la meilleure progression dans le classement en 2021.
Pour établir ce palmarès qui regroupe cette année 73 destinations mondiales, quatre grands domaines regroupant 71 critères ont été évalués : la performance environnementale (qualité de l’air et de l’eau, émissions carbone, transports publics…), la gestion sociale (sécurité, accessibilité…), l’engagement des fournisseurs (hôtels, restaurants…) et la mise en œuvre d’une stratégie durable pour le tourisme et l’événementiel sur la destination (communication, certifications…). Et à ce jeu-là, Paris ne rentre pas dans le Top 20…
https://www.lefigaro.fr/ 24/11/2021
Tourisme : pourquoi la France subit davantage que d’autres pays l’impact de la crise
La France n’est pas le seul pays dépendant des touristes. Mais, en ce moment, on a l’impression qu’on souffre plus de leur absence que les autres. Pourquoi ?
Si la France n’est pas le seul pays dépendant du tourisme, la réduction des voyages liés à la pandémie l’a davantage touchée. François Lenglet décrypte ce phénomène sur le plateau du 20H de
La France n’est pas le seul pays dépendant des touristes. Mais, en ce moment, on a l’impression qu’on souffre plus de leur absence que les autres. Pourquoi ?
En 2019, avant la pandémie de Covid-19, le secteur du tourisme représentait en France 7,4% du PIB et 9,5% des emplois. Cette année-là, 90 millions de touristes étrangers étaient venus en France, générant 170 milliards d’euros de recettes. Mais, la crise mondiale est passée par là et la France semble, plus que d’autres pays touristiques, accuser le coup.
Notre pays reste toutefois la première destination touristique mondiale grâce à ses paysages, ses monuments et sa gastronomie. Avec deux millions d’emplois, le secteur dégage un chiffre d’affaires supérieur à celui de l’automobile, souligne François Lenglet sur le plateau du 20H de TF1.
Si l’on pourrait croire que cette activité constitue une rente, puisque les cathédrales ne sont, par exemple, pas délocalisables, il faut toutefois noter que là aussi la France est en concurrence. Vus des États-Unis, par exemple, les châteaux de la Loire ou ceux de Bavière, c’est la même chose. Dès lors, c’est le prix qui fait la différence. Et la France n’est pas la meilleure sur ce plan.
Le Covid-19 a divisé par deux le chiffre d’affaires du tourisme
Si l’Hexagone est la destination la plus prisée du monde, elle se situe, en matière de recettes, derrière les États-Unis et l’Espagne. Parce que les touristes restent moins longtemps chez nous qu’ailleurs.
Ensuite, il s’agit d’une activité fragile, comme l’a prouvé l’épidémie en divisant par deux le chiffre d’affaires du secteur. En Europe, ce sont d’ailleurs les pays touristiques qui ont connu la plus forte récession en 2020.
Enfin, les emplois sont moins qualifiés et moins rémunérés que dans l’industrie. L’avenir de la France ne peut donc être construit uniquement sur son secteur touristique.
https://www.lci.fr 22/11/2021.
La plus grande exposition spatiale d’Europe va s’installer en Belgique
Des répliques venant de l’Agence spatiale européenne, la NASA et Roscosmos (Russie) seront exposées.
Publié le 23/11/2021 à 18:40 Temps de lecture: 1 min
SPA©E – The Human Quest» s’installera à Antwerp Expo du 23 avril au 30 juin 2022. La plus grande exposition spatiale d’Europe rassemblera de nombreux objets historiques, des répliques et des récits offrant un regard sur l’avenir de l’espace.
«SPA©E – The Human Quest» s’adresse à tous les âges, aux passionnés de l’espace ainsi qu’aux familles et aux écoles. Des répliques venant de l’Agence spatiale européenne (ESA), la NASA (Etats-Unis) et Roscosmos (Russie) seront exposées sur une surface de plus de 2.000 m². À travers plusieurs documents historiques et anecdotes, les visiteurs auront un aperçu de la vie d’un astronaute. Ils pourront également assister de près au premier alunissage, être dans le cockpit de la navette spatiale Space Shuttle Atlantis ou encore arrimer un vaisseau à la station spatiale internationale.
Deux autres évènements auront également lieu en marge de l’exposition Le mardi 17 mai aura lieu «SPA©E Tech Fair», un salon axé sur les innovations dans le domaine de l’espace. Le lendemain, ce sera au tour du «SPA©E Inspiration Day» avec une série de conférences données par des personnes issues du secteur et destinées au grand public.
https://www.lesoir.be 25/11/2021.
L’UE veut limiter la validité du vaccin à neuf mois pour les voyageurs entrants
‘Union européenne veut limiter à neuf mois la validité des vaccins anti-coronavirus pour les voyageurs à destination de l’UE. C’est ce qui ressort d’un document que l’agence de presse financière Bloomberg a pu consulter. L’Europe souhaite également donner la priorité aux voyageurs vaccinés. Ces propositions devraient être annoncées officiellement plus tard dans la journée de jeudi.
L’Union européenne proposerait aux États membres de continuer à accueillir tous les voyageurs qui ont été vaccinés avec des produits ayant reçu l’approbation européenne. L’introduction d’une limite de validité pour les vaccins signifierait qu’un rappel serait nécessaire après la période de neuf mois
https://www.rtbf.be 25/11/2021.
Le tourisme mondial devrait perdre 2000 milliards de dollars en 2021
Madrid (awp/afp) – Le secteur touristique mondial devrait encore perdre 2000 milliards de dollars cette année sous l’effet des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, a annoncé lundi l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), qui juge la reprise de l’activité « lente » et « fragile ».
Cette estimation, similaire aux pertes essuyées en 2020, survient alors que de nouvelles restrictions ont été prises, en particulier en Europe, pour faire face à une nouvelle vague de l’épidémie et que le variant Omicron, détecté pour la première fois en Afrique du Sud, se propage dans le monde entier.
Ces dernières évolutions montrent que « la situation est totalement imprévisible » et que le secteur touristique n’est pas à l’abri d’aléas susceptibles de provoquer « d’énormes dégâts » économiques, a reconnu auprès de l’AFP le secrétaire général de l’OMT Zurab Pololikashvili.
Selon l’agence onusienne, qui tiendra à partir de mardi et jusqu’au 3 décembre son Assemblée générale à Madrid, les arrivées de touristes internationaux devraient ainsi rester cette année « de 70 à 75% inférieures » à celles de l’avant-pandémie.
Le secteur touristique, l’un des plus touchés par les conséquences du Covid-19, devrait essuyer de nouvelles pertes pharaoniques, évaluées à 2.000 milliards de dollars, soit 1.780 milliards d’euros), soit un niveau identique à celui de 2020.
« La crise du secteur touristique est historique, mais le tourisme a la capacité de récupérer rapidement », nuance toutefois Zurab Pololikashvili, en disant avoir l' »espoir que 2022 soit une bien meilleure année que 2021″.
« Rythme inégal »
Selon le baromètre publié par l’agence onusienne, les arrivées de touristes internationaux ont « rebondi pendant la saison estivale », laissant entrevoir une amélioration après un début d’année atone, grâce à « la progression rapide des vaccinations ».
Malgré tout, « le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde », insiste dans un communiqué l’OMT, qui attribue cette situation hétérogène à « des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs ».
Durant le troisième trimestre, certaines îles des Caraïbes ainsi que plusieurs destinations d’Europe méridionale et méditerranéenne ont enregistré « des arrivées proches (…) voire parfois supérieures » aux niveaux de 2019, souligne l’organisation basée à Madrid.
D’autres pays n’ont en revanche pratiquement pas accueilli de touristes, notamment en Asie et dans la région Pacifique, où de nombreux États interdisent encore à l’heure actuelle les voyages « non essentiels ».
Selon l’OMT, 46 pays restent à ce stade totalement fermé aux touristes, soit une destination sur cinq, et 55 le sont partiellement. A l’inverse, quatre pays ont levé toutes les restrictions : la Colombie, le Costa Rica, le Mexique et la République dominicaine.
Cette situation crée de la « confusion » et pèse sur le redémarrage de l’activité, juge l’agence onusienne, qui appelle les pays à « harmoniser » leurs protocoles en profitant des progrès liés à la « vaccination » et aux nouvelles « applications numériques ».
En raison des incertitudes qui pèsent sur l’évolution de l’épidémie, l’OMT ne donne pas à ce stade d’estimation du nombre de touristes qui pourraient se rendre à l’étranger en 2022. Mais elle prévient que la reprise sera « lente » et « fragile ».
« Les taux de vaccination inégaux » et « les nouvelles souches de Covid-19 », dont le variant Omicron, pourraient freiner cette « reprise », souligne l’organisation, qui craint aussi également les effets « de la récente flambée des prix du pétrole » sur les voyages.
Face à ces obstacles, seule une « réponse coordonnée » des pays permettra de « rétablir la confiance des consommateurs », conclut l’OMT, qui a prévu de débattre de ces questions lors de son Assemblée générale dans la capitale espagnole.
Cette réunion, à laquelle participeront les représentants des 159 États membres, devait à l’origine avoir lieu à Marrakech, au Maroc. Mais ce pays a renoncé à accueillir l’événement en raison de la recrudescence des cas de Covid-19 dans de nombreux pays.
https://www.zonebourse.com 29/11/2021.