La revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 novembre 2021
avec les partenaires de l’APST
Aérien
Eurocontrol: avec la reprise du trafic aérien, les retards augmentent
Les statistiques d’Eurocontrol montrent que les retards de vol ont augmenté cet été avec la reprise du transport aérien, sans toutefois atteindre les niveaux moyens de la dernière décennie.
Selon le gestionnaire du trafic aérien en Europe, la moyenne des retards enregistrés au départ des aéroports du continent durant l’été 2021 était de 10,9 minutes par vol, proche de la moyenne 2010-2017 (12 minutes). Un résultat à comparer toutefois aussi avec les mauvais étés de 2018 et 2019, qui avaient enregistrés respectivement 18 et 16 minutes de retard par vol en moyenne.
Les compagnies aériennes classent leurs retards en causes principales et retards réactionnaires, ces derniers étant causés par des retards sur des vols antérieurs (de cet avion, pour cet équipage ou ces passagers). Les causes principales les plus courantes sont dues aux propres processus des compagnies aériennes, tels que le chargement des bagages, l’embarquement ou le ravitaillement. Les processus aéroportuaires (comme l’enregistrement), la gestion du trafic aérien et le gouvernement (comme les bilans de santé) constituent le reste. Alors que le retard réactionnaire en théorie est dû à une « cause première et originale », dans la pratique, la situation est trop complexe selon Eurocontrol « pour qu’il vaille la peine de détailler réactionnaire parmi les causes primaires ».
La plupart des passagers ont connu des retards réactionnaires : arriver à la porte d’embarquement pour constater que l’avion n’est pas encore arrivé. C’est un problème transféré des vols du début de la journée à ceux de plus tard. Les compagnies aériennes essaient de « briser la chaîne des retards » en créant des écarts dans les horaires, en changeant d’avion ou en accélérant des processus tels que l’embarquement pour rattraper le temps perdu. Avec un trafic relativement léger cet été, elles ont pu en faire plus ; c’est pourquoi le taux était relativement faible (36% du total plutôt que 45%).
Ces solutions reposent sur la chance (pouvons-nous faire embarquer tout le monde rapidement ?) ou sont coûteuses en capacité (avoir des avions de rechange). Mieux vaut viser à stopper les retards à la source. C’est pourquoi le gestionnaire de réseau d’Eurocontrol et toutes les équipes opérationnelles des compagnies aériennes, des aéroports et des prestataires de services de navigation aérienne s’efforcent de réduire les retards (principaux) dans la « première rotation », les deux premiers vols chaque jour. 10 minutes de retard primaire lors de la première rotation peuvent entraîner 40 ou 50 minutes au total dans la journée.
Le retard total reste « relativement faible » (19 millions de minutes) par rapport à 2018-2019 (45-50 millions), souligne Eurocontrol. Mais, alors que la reprise se poursuit, « limiter les retards sur les premiers vols de la journée doit être une priorité », conclut le gestionnaire.
https://www.air-journal.fr 03/11/2021.
Transport aérien : pourquoi le prix des billets s’envole
Selon l’Iata (International Air Transport Association), la hausse des prix du pétrole serait un indicateur positif pour le transport aérien et témoignerait d’une reprise de la croissance de l’économie. En revanche, elle se répercuterait sur le prix des billets
La hausse des prix du pétrole est « un indicateur positif » pour les compagnies aériennes parce qu’elle témoigne d’une reprise de la croissance de l’économie, mais elle devra être répercutée dans les prix des billets, a indiqué mercredi leur association, l’Iata. « La hausse des prix du pétrole telle que nous la connaissons aujourd’hui est positive pour le secteur (de l’aérien) », a observé le directeur général, Willie Walsh.
Les investissements colossaux nécessaires à la décarbonation placent le secteur de l’aviation commerciale sous une pression sans précédent, qui risque de se répercuter sur les prix
Un impact sur le prix des billets
« Les compagnies aériennes ont subi d’énormes pertes au cours des derniers mois (et) il est donc impossible que ces compagnies aériennes puissent absorber cette augmentation : elle devra être répercutée sur les consommateurs et cela aura un impact sur les prix » des billets, a-t-il cependant ajouté. Ces augmentations des prix ne devraient selon lui pas ralentir la reprise du secteur à court et moyen termes, le trafic devant se rétablir « à mesure que les restrictions de déplacement seront supprimées », mais pourraient « conduire à une baisse de la demande à long terme ».
L’Iata fait état d’un « rebond modéré » du trafic aérien en septembre, celui-ci étant en baisse de 53,4 % par rapport à 2019, contre une baisse de 56 % d’août 2019 à août 2021. La baisse était en septembre de 69 % en Asie, 50 % en Europe et 30,5 % en Amérique du Nord. Par activité, les vols intérieurs continuent leur reprise, mais l’international reste plombé.
Les compagnies aériennes optimistes
Les levées des interdictions de voyager ont été « plus lentes que ce que nous voudrions voir et plus lentes par rapport à ce que nous pensons que la science permettrait », a noté Willie Walsh, se réjouissant cependant de la réouverture des voyages à destination des États-Unis, lundi 8 novembre, qu’il attendait plutôt au début de l’été. Les dirigeants des compagnies aériennes sont « plus optimistes quant à la reprise des voyages d’affaires ». Le fret aérien, lui, continue sa progression, qui « devrait se poursuivre » selon lui. Il était en hausse de 9 % en septembre, toujours par rapport à 2019.
https://www.sudouest.fr 03/11/2021.
Transport aérien : résultat inédit depuis le début de la pandémie pour Lufthansa
Joli résultat pour Lufthansa ! Au troisième trimestre 2021, l’entreprise, qui est le premier groupe européen dans le secteur du transport aérien, a enregistré son tout premier bénéfice opérationnel depuis le début de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. La société a également annoncé, mercredi 3 novembre, qu’elle prévoit même de « diviser par deux » la perte annuelle comparée à l’an passé, et ce, en vertu de la nette reprise du secteur aérien. La compagnie a vu son chiffre d’affaires presque doubler sur un an et a réalisé un maigre bénéfice d’exploitation (EBIT) ajusté de 17 millions d’euros entre juillet et septembre, comparé à une perte de 1,3 milliard sur cette même période en 2020.
En net, Lufthansa affiche toujours une perte: -72 millions d’euros. Sur l’ensemble de l’année 2020, l’EBIT ajusté avait plongé à -5,5 milliards d’euros, une perte record pour l’entreprise, au moment où le Covid-19 a entrainé l’arrêt quasi-total des liaisons aériennes. Avec le retour dans le vert « nous avons atteint une étape importante sur notre chemin de sortie de crise », s’est félicité le patron, Carsten Spohr.
Désormais, les réservations « progressent nettement » et atteignent 80% du niveau d’avant-crise, après « une forte hausse de la demande » déjà cet été, selon un communiqué du groupe, qui a récemment remboursé la majeure partie des aides publiques obtenues l’année passée pour assurer sa survie.
Suppressions de 30.000 postes dans le monde
Le nombre de passagers s’est établi le trimestre dernier à 46% du niveau d’avant-crise. Tiré par la saison estivale, les capacités — représentant le nombre de sièges ouverts à la réservation en fonction de la demande attendue — ont atteint 50% comparé à la normale précédant la pandémie. Cet indicateur phare doit progresser à 60% au quatrième trimestre et atteindre 40% sur l’ensemble de l’année 2021 avant de monter à 70% pour 2022.
Sur le plan social, Lufthansa a supprimé plus de 30.000 postes dans le monde, sur 140.000 dans le cadre d’une vaste restructuration visant à économiser 3,5 milliards d’euros par an dès 2024. 2,5 milliards sont déjà réalisés et 3.000 emplois restent à couper en Allemagne, précise l’entreprise. La restructuration a coûté 520 millions d’euros sur les neufs premiers mois de l’année.
https://www.capital.fr le 03/11/2021
Transport aérien : quels défis après la crise sanitaire ?
Analyse Alors que la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers communique ce lundi 25 octobre sur l’état de santé du secteur et ses perspectives, les spécialistes pointent une reprise très contrastée. Un accord de libre-échange aérien entre l’Union européenne et le Qatar inquiète les compagnies aériennes et syndicats.
Transport aérien : quels défis après la crise sanitaire ?
Un accord de libre-échange aérien signé entre l’Union européenne et le Qatar pour le transport aérien suscite la colère et l’inquiétude des acteurs du secteur en Europe, et notamment en France.
S’envoler vers de nouveaux horizons en laissant la crise sanitaire loin derrière, convaincre les pouvoirs publics et les voyageurs que monter dans un avion n’est pas synonyme d’impact sévère contre l’environnement… Tels sont les enjeux et les espoirs des acteurs français de l’aérien qui devraient être évoqués ce lundi 25 octobre, à l’occasion d’une communication de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam).
La Fnam doit notamment tirer un bilan de santé du secteur et parler de ses perspectives après une crise qui a miné l’économie des compagnies. « En termes de nombre de passagers, il y a eu près de 45 millions de voyageurs en France de janvier à septembre 2021 selon les chiffres de la Direction générale de l’aviation civile, dit Laurent Timsit, délégué général de la Fnam. Près de la moitié d’entre eux a été transportée par une compagnie française. » C’est une chute vertigineuse par rapport aux chiffres de 2019 quand le nombre de passagers atteignait plus de 138 millions (dont 40 % transportés sous pavillon français).
Voyageurs de tourisme ou passagers d’affaires
En outre, Laurent Timsit rappelle que nombre des passagers de 2021 ont été des voyageurs de tourisme sur le moyen-courrier ou sur des vols intérieurs lors de périodes d’éclaircies sanitaires. Particulièrement cet été. « Ces passagers n’ont, pour les compagnies, pas la même valeur économique que des voyageurs sur des vols long-courriers, notamment les voyageurs d’affaires », dit le responsable de la Fnam.
Pour la plupart des compagnies aériennes, « le pire est sans doute derrière elles », estime cependant Bertrand Mouly-Aigrot, associé au cabinet Archery Strategy Consulting, évoquant une « reprise réelle » depuis l’été. « Cette reprise est cependant fragile et très contrastée, avertit-il. Les destinations touristiques de moyen-courrier connaissent une dynamique mais le long-courrier reste sinistré avec très peu de destinations ouvertes.» De son côté, Augustin de Romanet, le patron d’ADP, qui gère les aéroports de Roissy et d’Orly, n’attend pas un retour au niveau d’avant crise avant 2025.
Vers une réouverture des frontières américaines
La réouverture des frontières américaines pour les voyageurs vaccinés européens à partir du 8 novembre entretient l’espoir. Les États-Unis représentent en temps normal 40 % du chiffre d’affaires long-courrier d’Air-France-KLM. Air France espère d’ailleurs revenir à 90 % de son offre normale vers le pays d’ici à mars 2022.
Dans ce contexte de fragilité, un accord de libre-échange aérien qui vient d’être signé entre l’Union européenne et le Qatar pour le transport aérien suscite la colère et l’inquiétude des acteurs du secteur en Europe, et notamment en France.
Quel est l’impact de la chute du nombre de voyages d’affaires ?
Cet accord permet à Qatar Airways, la compagnie étatique de l’émirat, de desservir n’importe quelle ville de l’Union de manière quasi illimitée. Jusqu’ici, il fallait des accords bilatéraux entre le Qatar et le pays qu’il voulait relier avec ses avions. À noter que la libre desserte du Qatar est aussi permise pour les compagnies européennes mais la plupart des observateurs ne voient pas l’intérêt pour ces dernières de se précipiter vers ce tout petit marché. Cet accord octroie en outre à Qatar Airways un accès au marché du fret, lequel a pris avec la crise du Covid, une importance considérable pour les compagnies.
Demande de transparence
Le traité est « mauvais », « totalement déséquilibré », a indiqué à l’AFP Alain Battisti, président de la Fnam. Même levée de boucliers de la part de la direction d’Air France-KLM ou des syndicats de pilotes qui évoquent la menace d’une concurrence déloyale.
Billets d’avion annulés : des compagnies aériennes s’engagent à rembourser leurs clients
Pour Bruxelles, cet accord permettra au contraire de favoriser « une concurrence libre et non faussée », ainsi que davantage « de protection sociale et environnementale ». Qatar Airways devra par exemple publier régulièrement ses comptes, selon des normes internationales, afin d’éviter le versement d’aides illimitées de la part de l’émirat qatari. Une transparence dont disent douter nombre d’acteurs français du secteur.
https://www.la-croix.com 25/10/2021.
Tourisme
La réouverture de la Thaïlande au tourisme se heurte à un obstacle
Les visiteurs vaccinés de 63 pays peuvent désormais entrer en Thaïlande sans quarantaine, mais les touristes chinois manquent à l’appel.
La Chine a représenté 11 millions, soit plus d’un quart, des arrivées accueillies par la Thaïlande en 2019.
Mais même si la Chine fait partie des plus de 60 pays et territoires auxquels la Thaïlande a ouvert ses portes depuis ce mois-ci, les voyageurs ne se précipiteront peut-être pas de sitôt.
La Chine décourage les voyages à l’étranger
Les Chinois sont fortement découragés de se rendre à l’étranger et sont soumis à des règles strictes lorsqu’ils rentrent chez eux.
D’autres pays asiatiques, qui misent sur la relance du tourisme, devront peut-être eux aussi tempérer leurs attentes.
Selon la ville, « la Chine continentale impose au moins 14 jours de quarantaine dans des hôtels désignés, et sept jours supplémentaires d' »autosurveillance » à domicile », a déclaré Li Ming, fondateur de Ming Thai Inter, un agent immobilier à Bangkok.
Coco Liang, qui est retournée dans la ville de Chengdu, en Chine centrale, à la mi-octobre, s’est heurtée à ces restrictions avant même de quitter la Thaïlande.
Selon elle, le personnel de la compagnie aérienne à l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok a dû cocher une longue liste avant de l’autoriser à prendre son vol pour la Chine.
Ils devaient confirmer, par exemple, qu’elle avait effectué un test Covid-19 sept jours avant le vol, ainsi qu’un second test avec le résultat des anticorps 48 heures avant le départ.
Les deux tests devaient être effectués dans des sites distincts figurant sur la liste approuvée par l’ambassade de Chine.
Les voyageurs qui rentrent en Chine doivent également remplir un formulaire de déclaration indiquant qu’ils se sont mis en auto-quarantaine et ont réduit au minimum les contacts avec d’autres personnes en Thaïlande au cours des sept jours précédents.
Li, l’agent immobilier, a déclaré qu’au moins la réouverture de la Thaïlande aide « ceux qui font des voyages d’affaires ou de travail en Thaïlande », bien qu’ils soient également confrontés à un ensemble de règles à leur retour.
Sur les médias sociaux, certains Chinois déconseillent de se rendre en Thaïlande en raison du nombre toujours élevé de cas d’infection par le Covid-19, estimant qu’il est beaucoup plus sûr de rester chez soi.
Le nombre de cas quotidiens en Thaïlande a dépassé la barre des 23 000 à la mi-août et oscille désormais entre 9 000 et 10 000 par jour.
En Chine, les cas se comptent par dizaines ou par centaines, en partie grâce à une approche de tolérance zéro qui implique des restrictions sévères partout où des infections sont détectées.
Faire revivre le tourisme
Ressusciter le tourisme est vital pour la Thaïlande, qui a accueilli un nombre record de 39,8 millions de visiteurs en 2019, plus de la moitié de sa propre population.
Les voyageurs ont rapporté des recettes de 1,9 trillions de bahts (49 milliards d’euros).
Le 21 octobre, le gouvernement thaïlandais a annoncé qu’il allait ouvrir plus largement ses frontières.
« Si nous attendons que tout soit entièrement prêt, nous arriverons trop tard », a écrit le Premier ministre Prayuth Chan-ocha sur Facebook.
« De plus, les touristes pourraient choisir d’aller ailleurs ».
Depuis le 1er novembre, les visiteurs entièrement inoculés de 63 pays et territoires sont autorisés à entrer sans quarantaine.
Outre la Chine, la liste comprend la France, le Japon, les États-Unis et l’Australie.
Selon le centre de recherche de la banque thaïlandaise Kasikorn, tout dépendra des politiques des pays d’origine des voyageurs.
Il s’attend maintenant à 180 000 arrivées de touristes en Thaïlande cette année, alors que les prévisions précédentes étaient de 150 000.
En attendant que les Chinois reviennent en plus grand nombre, la Thaïlande cherchera à attirer des voyageurs d’ailleurs, notamment de certains de ses voisins asiatiques.
La Malaisie, sa deuxième source de visiteurs en 2019, figure également sur la liste des pays exempts de quarantaine, tout comme Singapour, l’Indonésie, les Philippines, Hong Kong et d’autres.
L’importance du tourisme indien
Une source clé de visiteurs qui pourrait prendre une partie du retard est l’Inde, troisième fournisseur de touristes de la Thaïlande en 2019.
L’Inde a été un ajout tardif à la liste de réouverture de la Thaïlande, et les responsables ont de grands espoirs pour les revenus provenant des mariages d’Indiens en particulier.
Somsong Sachaphimukh, vice-président du Conseil thaïlandais du tourisme, a déclaré aux médias locaux que chaque voyageur indien dépense entre 27 000 et 76 000 bahts (702 à 1976 euros) par voyage en Thaïlande, tandis qu’un mariage à destination pourrait générer de 10 millions à 120 millions de bahts de revenus pour l’industrie hôtelière et les services.
L’Inde a été l’un des pays d’Asie les plus durement touchés par la pandémie, avec plus de 400 000 cas quotidiens au début de l’année.
Mais la situation s’est considérablement améliorée, les infections se situant récemment en dessous de 15 000.
Retour des expatriés
Pendant ce temps, pour certains, la réouverture de la Thaïlande sans quarantaine n’est qu’une chance de rentrer chez soi.
Jane Li, 42 ans, originaire de Shanghai, qui a résidé à Hong Kong pendant 10 ans avant de s’installer à Bangkok, a pris un vol pour la Thaïlande lundi.
Elle s’était installée dans la capitale thaïlandaise l’année dernière et avait inscrit ses enfants dans une école internationale.
Mais en juillet de cette année, sa famille de quatre personnes s’est empressée de rentrer à Hong Kong « par sécurité », juste avant que la Thaïlande ne connaisse sa pire épidémie et n’impose un verrouillage strict.
Après avoir vécu quelques mois sans être enfermée à Hong Kong, elle a dit qu’il était temps de rentrer.
Et elle était soulagée que la famille n’ait pas à rester en isolement.
« Nous avons été enfermés dans un hôtel de quarantaine à Hong Kong pendant 21 jours », se souvient-elle.
« Je ne veux pas revivre cette expérience ».
https://toutelathailande.fr/03:11:2021
Tourisme : les visiteurs chinois manquent à la France
Bloqués en Chine en raison de la pandémie de Covid-19, les touristes chinois ne sont pas venus en France depuis des mois. Leur absence représente un grand manque à gagner pour les lieux touristiques français.
Au château de Chantilly, dans l’Oise, l’absence de touristes en provenance de Chine se fait ressentir. Les différentes salles du château, habituellement remplies de visiteurs chinois, sont désormais vides. Pratiquement aucun touriste venant de Chine n’a pénétré dans les lieux depuis près d’un an et demi, alors que ces derniers sont de grands amateurs de la culture française. Les pertes sont estimées à 150 000 euros pour le domaine du château de Chantilly.
Des clients de choix en France
Dans la France entière, l’absence de touristes chinois a fortement touché les métiers liés au monde du tourisme, provoquant de nombreuses pertes financières. Un énorme manque à gagner est notamment constaté dans les grandes boutiques de luxe à Paris. En 2019, les touristes chinois ont dépensé près de 3 milliards d’euros sur le territoire français. Sur une péniche à cabaret, les Chinois représentaient près de 15% du chiffre d’affaires. Leur absence force le propriétaire à repenser les spectacles, alors que sur les réseaux sociaux, tout est fait pour que les Chinois choisissent la France pour voyager.
https://www.francetvinfo.fr 04/11/2021.
Tourisme : les vacances de la Toussaint ont «très bien fonctionné», selon Jean-Baptiste Lemoyne
Un bilan satisfaisant. Les vacances de la Toussaint, qui touchent à leur fin ce week-end, ont «très bien fonctionné», a déclaré le secrétaire d’État chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne ce vendredi matin. «Les chiffres sont là», a-t-il indiqué sur le plateau de France 2.
Les sagas et les stratégies de l’éco. La vie et les coulisses des entreprises, du monde des affaires et de celles et ceux qui l’animent, par Bertille Bayart.
Le secteur de l’hôtellerie a profité d’une fréquentation en hausse de 15% par rapport aux vacances de la Toussaint 2019, soit celles avant la pandémie de Covid-19. Du côté des locations de meublés entre particuliers, type Airbnb, la croissance a atteint 54%. Elle s’est élevée à 37% dans les campings au mois de septembre, a également indiqué Jean-Baptiste Lemoyne.
Pas encore de réponse sur le passe sanitaire dans les remontées mécaniques
Et le secrétaire d’État au Tourisme de se projeter sur les vacances de Noël. «J’incite les Français qui n’auraient pas encore réservé à le faire, parce que ça monte très vite et très fort», a-t-il assuré. Dans les écoles de ski, «on a quasiment retrouvé le niveau de 2019 dans les réservations», a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne.
Quant à la question de l’obligation ou non du passe sanitaire dans les remontées mécaniques, le secrétaire d’État a fait savoir qu’une réponse allait être apportée « très vite, dans les tout prochains jours ». « On est en train de discuter avec les professionnels », a-t-il expliqué, n’excluant pas sa mise en place.
https://www.lefigaro.fr 05/11/2021.
Après avoir retrouvé ses niveaux d’avant-crise durant les vacances de la Toussaint, le secteur du tourisme s’attend à une saison hivernale prometteuse
Les vacances d’automne se terminent à peine – avec un bilan touristique retrouvant des chiffres d’avant-pandémie – que les professionnels du secteur ont déjà les yeux tournés vers les congés de fin d’année, avec la situation sanitaire en toile de fond. Port du masque obligatoire dans les files d’attente des remontées mécaniques ou dans les télécabines, pass sanitaire si le taux d’incidence augmente trop: à quelques semaines des départs, le Premier ministre Jean Castex a dévoilé ce samedi les conditions dans lesquelles se déroulera la saison de ski.
L’an passé, celle-ci avait été sabordée par la décision d’arrêter les remontées mécaniques, à cause de la pandémie de Covid-19. « Par rapport à l’année dernière, il y a une grande différence: nous avons le vaccin. A Noël dernier, il n’y avait guère que Mauricette qui était vaccinée », a rappelé vendredi sur France 2 le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, en référence à la première vaccinée en France. Mauricette, 78 ans, avait reçu sa première injection le 27 décembre dans un Ehpad de Sevran.
La saison 2021 s’annonce en revanche prometteuse, selon Jean-Baptiste Lemoyne, qui, citant le patron des écoles de ski, a assuré qu’on avait « retrouvé le niveau de 2019 dans les réservations ». Le tourisme de montagne en France (350 stations de ski) représente 18.000 emplois directs ou indirects mais 120.000 emplois dépendent de l’ouverture du domaine skiable, selon des chiffres de l’agence de développement touristique Atout France. Quelque 5,4 milliards d’euros d’aides ont été versés au secteur pour faire face à la crise.
« Un très bel été indien »
Cette année, « la passion du ski sera de retour pour les fêtes de fin d’année », veut croire Emmanuel Maril, directeur Europe/Moyen-Orient/Afrique d’Airbnb. La plateforme de réservation de logements note que les « stations de ski traditionnelles et plus intimistes, les petits villages de montagne et les destinations connues pour leurs marchés et festivités de Noël sont particulièrement plébiscitées », dans un communiqué. Même écho chez le Syndicat national des résidences de tourisme et apparthôtels, qui relève « un nouvel attrait pour des stations plus petites, où l’activité ski est moins centrale ».
Ces constats émergent alors que les vacances d’automne se terminent à peine. « On a eu un très bel été indien ces dernières semaines », a souligné Jean-Baptiste Lemoyne. « L’hôtellerie a fait +15% à la Toussaint 2021 par rapport à la Toussaint 2019, les locations de meublés entre particuliers +54% », a-t-il précisé. Un succès qu’a également rencontré le Futuroscope de Poitiers, qui a accueilli autour de 170.000 visiteurs à la Toussaint, « du jamais-vu depuis sa création », selon un communiqué.
Ces chiffres de fréquentation sont « dans la lignée de la dynamique estivale, avec une hausse du chiffre d’affaires de 10% », selon le président du directoire, Rodolphe Bouin. Le groupe Logis Hôtels, qui compte plus de 2.000 établissements en France, met aussi en avant une augmentation de chiffre d’affaires, de 27%, avec un panier moyen en progression et une durée de séjour légèrement en hausse.
https://www.bfmtv.com 06/11/2021
Alentour ou le fantasme d’une plate-forme du tourisme national
Toutes les tentatives nationales de commercialiser l’offre touristique française ont échoué. Avec Alentour, la Banque des territoires se concentre sur le secteur des activités touristiques, encore faiblement numérisé.
Dans son plan de sauvetage du tourisme français en mai 2020, le gouvernement avait, entre les milliards d’euros de subventions directes et les milliards d’aides à l’investissement, caché un cadeau empoisonné pour la Banque des territoires : il lui réclamait la création d’« une plate-forme de valorisation des données relatives à l’offre touristique française [visant] à renforcer la coordination, le pilotage et l’articulation des offres (…) et [qui] pourra constituer un outil de souveraineté numérique ». Quinze mois plus tard, la filiale de la Caisse des dépôts a accouché d’une plate-forme dont beaucoup, dans l’écosystème touristique français, prédisent déjà – souhaitent ? – l’échec.
L’objet s’appelle Alentour et son ambition est plus modeste que ce que promettait le communiqué initial. Il n’est plus question de rivaliser avec les grandes agences de voyages en ligne (« online travel agencies », OTA) internationales – Booking, Airbnb ou Expedia –, ni de renouer un lien direct avec le client. Avec Alentour, la Banque des territoires s’en tient à un objectif à la fois modeste et immensément complexe : structurer, numériser et vendre les activités touristiques en France. La plate-forme ne retient ni l’hébergement, ni le transport, ni la restauration, mais bien ces activités et expériences que les Français voyageant dans leurs frontières ont plébiscitées depuis dix-huit mois.
Ce secteur est très atomisé – 120 000 à 150 000 « producteurs d’activités » en France, selon Alentour. Ses produits sont donc complexes à distribuer. Même les OTA américaines, malgré leurs budgets d’achats de mots-clés sur Google, s’y cassent les dents jusqu’à présent. Il représente un volume d’affaires substantiel – estimé à 22 milliards d’euros annuels –, dont 5 % seulement viennent de réservations en ligne. « Lorsqu’on arrive sur notre lieu de vacances, les activités ne sont pas si faciles à trouver : soit vous cherchez sur Google, soit vous allez à l’office de tourisme », note Olivier Sichel, directeur de la Banque des territoires.
Défiance locale
Ces derniers mois, M. Sichel a vu bien des sourires narquois sur les visages des professionnels. « Beaucoup de scepticisme », admet-il sans fard. Alentour arrive sur un champ de bataille. Morts au combat : France Guide, ResInFrance, Hexatourisme, Le Bon Guide, France.fr… Toutes les tentatives nationales de commercialiser l’offre touristique française ont échoué, parfois à grands frais. Pour éviter le crash, Alentour s’est adjoint l’expertise de l’ancien directeur général de la plate-forme de locations de vacances Abritel, Timothée de Roux, et d’Amadeus, géant espagnol de la distribution d’offre hôtelière et aérienne.
Des distributeurs, en contact direct avec les clients, leur proposeraient des activités sélectionnées par leurs soins et commercialisées par Alentour
« On a fait un post mortem de tous les échecs passés, assure M. Sichel. Il y a notamment eu pas mal de soucis de technologie, dont nous avons tenté de tirer des enseignements. »
Comme son partenaire Amadeus, et à la différence de ses devancières, Alentour, dont le budget de départ est de 50 millions d’euros, se veut un distributeur pour les professionnels. Pour vendre les activités, Alentour entend passer dans un premier temps par les hébergeurs, plus tard peut-être par Oui. sncf et les offices de tourisme.
Ces distributeurs en contact direct avec les clients leur proposeraient, avant et durant leur séjour, des activités sélectionnées par leurs soins et commercialisées par Alentour. Une commission, présentée comme « mieux-disante », serait divisée entre la plate-forme et l’hébergeur. Le succès de l’entreprise dépend donc, outre la fluidité de l’expérience, de l’adhésion des fournisseurs – producteurs d’activités – et distributeurs potentiels. Pour l’heure, sur la Côte d’Azur, où le système est à l’essai depuis août, Alentour propose 2 500 activités distribuées par environ 300 hôtels.
L’initiative n’est pas accueillie avec enthousiasme partout. Des destinations ont déjà commencé à proposer la réservation directe d’activités ou d’hébergement, avec une commission zéro ou minimale : c’est le cas dans les régions Bretagne, Grand-Est ou en Corse, ou dans les stations de La Plagne (Savoie) et Chamonix (Haute-Savoie). Après avoir, à grands frais, numérisé l’ensemble de l’offre sur leur territoire, souhaiteront-elles remettre le fruit de leur travail dans les mains d’Alentour ? De même, les fournisseurs d’activités, dont beaucoup, dans les destinations touristiques, vivent très bien avec la réservation directe, ne craindront-ils pas de mettre le doigt dans le même engrenage que leurs confrères hébergeurs ?
L’éparpillement des acteurs, la défiance locale à l’égard d’une initiative centralisatrice et les faibles moyens humains d’Alentour – six employés au service commercial, des recrutements étant prévus d’ici la fin de l’année – ressemblent pour l’heure à des obstacles majeurs. Mais entre les plates-formes internationales, les dépliants de l’office de tourisme et désormais Alentour et les sites régionaux, les kayakistes, loueurs de vélos et guides touristiques de France commencent à disposer du plus grand choix pour leur commercialisation.
https://www.lemonde.fr 05/11/2021.
La Thaïlande crée 4 nouveaux jours fériés pour stimuler le tourisme intérieur
La Thaïlande a approuvé quatre jours fériés supplémentaires en 2022, passant de 19 à 23 jours afin de stimuler le tourisme intérieur.
Les nouveaux jours fériés en 2022 sont les vendredis du 15 juillet, 29 juillet, 14 octobre et 30 décembre, ce qui donne environ 4 à 5 jours de congé consécutif par semaine.
La porte-parole adjointe du gouvernement, Traisuree Taisaranakul, a déclaré que le jour férié supplémentaire du vendredi 15 juillet créera une pause de cinq jours à partir du mercredi 13 juillet, début du carême bouddhiste.
Le vendredi 29 juillet comblera le vide entre le 28 juillet, date de l’anniversaire de Sa Majesté le Roi, et le week-end.
Le vendredi 14 octobre fera le pont entre le 13 octobre, jour du décès du roi Rama IX, et le week-end.
Le vendredi 30 décembre 2022 créera une pause de quatre jours pour le Nouvel An.
La porte-parole adjointe du gouvernement, Traisulee Traisornkul, a ajouté que la décision a été prise par le gouvernement, car les longues vacances peuvent potentiellement stimuler le tourisme intérieur.
Elle a déclaré à la presse :
« Les longs congés consécutifs, liés aux congés hebdomadaires, peuvent devenir un facteur de stimulation des voyages intérieurs et de l’économie globale en Thaïlande, en particulier dans les secteurs des affaires et du tourisme qui ont été précédemment touchés par la pandémie.
Il s’agit également de soutenir la politique d’ouverture du pays et d’accueil des touristes étrangers dans le pays », a conclu M. Traisulee.
Le gouvernement a également approuvé le 28 décembre, jour de commémoration du roi Taksin, comme jour férié supplémentaire pour huit provinces de l’est : Nakhon Nayok, Prachin Buri, Sa Kaeo, Chachoengsao, Chon Buri, Rayong, Chanthaburi et Trat.
Source : Bangkok Post
https://toutelathailande.fr 07/11/2021.