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  • 20 septembre 2021
  • Par APST

La revue de presse économique APST du 10 au 20 septembre 2021

Aérien

Les pilotes de British Airways seront moins bien payés que ceux d’easyJet.

Les pilotes de British Airways devraient être moins payés que leurs homologues d’easyJet, dans le cadre d’une réforme radicale de l’activité court-courrier de la compagnie nationale britannique à l’aéroport de Gatwick.

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De nouvelles méthodes de travail reproduiront celles employées par les compagnies aériennes à bas prix telles qu’easyJet, Ryanair et Wizz Air, ce qui permettra aux opérations de BA à Gatwick de réduire considérablement leurs coûts pendant les mois d’hiver, généralement plus maigres.

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Ce week-end, BA a réagi aux suggestions d’un service « sans fioritures ». Un porte-parole a déclaré que les services resteraient sous la marque British Airways et que les clients « continueraient à bénéficier de la même qualité de service ».

Le porte-parole a ajouté : « British Airways continue de perdre de l’argent à Gatwick, et ce depuis plus de 30 ans. Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer ainsi. Il s’agit de créer une plateforme durable à partir de laquelle nous pourrons reconstruire les opérations de BA à Londres Gatwick. Si nous n’y parvenons pas, BA ne desservira pas le marché des vols court-courriers de Londres Gatwick.

« Les économies réalisées par les pilotes ne sont qu’un élément des économies proposées par la nouvelle filiale, parmi d’autres plans nécessaires pour redresser cette entreprise. »

Balpa, le syndicat des pilotes, aurait accepté les changements et recommandé à ses membres de les soutenir lors d’un vote prévu ce mois-ci.

Unite, qui représente le personnel de cabine et le personnel au sol, qui seront également touchés, doit encore accepter les réformes.

Si les changements sont approuvés, BA a l’intention d’exploiter jusqu’à 17 Airbus A320 au départ de Gatwick l’été prochain. Elle a cessé d’assurer des vols court-courriers depuis l’aéroport du Sussex en raison de la pandémie.

Selon les initiés du secteur, le salaire de base d’un commandant de bord d’Airbus commencera à 73 000 £ et passera à 90 000 £ sur 12 ans dans le cadre de l’accord de BA pour Gatwick. Ils recevront 30 £ supplémentaires pour chaque heure de vol. Sur la base de 800 heures de vol par an, cela signifie que le salaire brut des pilotes de BA se situera entre 97.000 et 114.000 £ (entre 114.000 et 134.000 euros).

En revanche, les pilotes d’easyJet reçoivent entre 108 000 et 148 000 £ (127.000 et 173.000 euros), plus une rémunération variable de 34 £ par secteur – plutôt que par heure, ajoutent les sources.

Balpa a toutefois obtenu une concession essentielle de BA. Selon les termes et conditions de l’accord, la nouvelle opération sera limitée dans les endroits où elle pourra voler. Elle ne pourra pas desservir les lignes vers l’Afrique sub-saharienne ou outre-Atlantique, selon le Daily Telegraph.

Le porte-parole de BA a déclaré : « Les pilotes actuels de BA auront le choix de rejoindre la nouvelle filiale, ils ne sont pas obligés de quitter la compagnie principale. Nous espérons que la communauté des pilotes choisira de soutenir cette proposition, qui permettra de créer des emplois et de conserver la marque BA sur les vols court-courriers à Gatwick.

The Telegraph 08/09/2021.

Air Europa aura besoin d’une nouvelle aide.

En 2020, la compagnie espagnole basée à l’aéroport de Madrid-Barajas a subi une perte de 427,7 millions d’euros, contre un bénéfice de 29 millions l’année précédente. Dès novembre dernier, l’actionnaire Globalia a reçu de la SEPI une aide publique de 475 millions d’euros, approuvée par l’Europe en mai dernier. Mais cette manne financière, qui aurait permis de sauver quelque 3000 emplois, est déjà épuisée.

Et Air Europa est à la traine de ses rivales en termes de reprise, avec des capacités plafonnant à 50% des niveaux de 2019 quand ses rivales Iberia et Vueling n’affichent plus qu’une baisse de 28% et 24% respectivement (sans parler de Ryanair). La compagnie a donc déclaré qu’il était attendu que « en fonction des besoins, l’entreprise recevra un montant supplémentaire pour résoudre ses futurs besoins de liquidité qui nécessiteront la demande de modification d’aide correspondante sous réserve de la réglementation applicable ».

La compagnie de l’alliance SkyTeam continue bien sûr de « travailler » à son rachat pour 500 millions d’euros par le groupe IAG (qui détient déjà Iberia, Vueling et Level). Mais le directeur général du groupe Luis Gallego a déjà déclaré qu’il envisage « pleinement » la possibilité de mettre fin à l’opération, notamment si le prix n’est pas abaissé avant ces éventuelles nouvelles dettes, et si Bruxelles (dont l’enquête approfondie se poursuit) ne met pas à disposition des routes et des créneaux d’aéroport…

Et si jamais le gouvernement accorde de nouvelles aides d’État à Air Europa, la low-cost Ryanair relancera sans nul doute des actions en justice. Son CEO Eddie Wilson déclarait récemment ne pas comprendre pourquoi l’Espagne continuerait à investir dans une entreprise alors que la précédente tentative a échoué…

https://www.air-journal.fr/ 10/09/2021.

Aéroports parisiens : le trafic à 55,7% des niveaux d’aout 2019.

En août 2021, Paris Aéroport a accueilli 5,8 millions de passagers, un peu plus de la moitié du trafic enregistré durant le même mois il y a deux ans, avant le début de la pandémie de Covid-19 , tout comme le Groupe ADP dans son ensemble avec 20,1 millions de clients enregistrés.

Dans les deux aéroports parisiens, le trafic a augmenté le mois dernier de 2,5 millions de passagers par rapport à août 2020, pour atteindre 55,7% des niveaux de trafic d’aout 2019. Paris-Charles de Gaulle a accueilli 3,6 millions de passagers (+1,4 million de passagers par rapport à 2020), soit 47,5% du trafic d’août 2019, tandis qu’à Paris-Orly ont transité 2,2 millions de passagers (+1,1 million de passagers par rapport à aout 2020), soit 76,6% du trafic d’août 2019. À CDG, les terminaux 2A, 2B, 2D, 2E et 2F sont actuellement ouverts afin d’accueillir l’ensemble du trafic commercial de passagers ; à Orly, tous les secteurs sont ouverts au trafic commercial de passagers, à l’exception des portes d’embarquement B d’Orly 1.

Le trafic France métropolitaine est en hausse (+154 239 passagers par rapport à aout 2020), à 73,3% du niveau d’août 2019 ;

Le trafic Europe (hors France) est en hausse (+1,2 million de passagers), à 61,4% du niveau d’août 2019 ;

Le trafic international (hors Europe, dont DROM-COM) est en hausse par rapport à 2020 (+1,2 million de passagers), à 44,9% du niveau d’août 2019, du fait d’une croissance sur tous les faisceaux : Afrique (+444 964 passagers) à 59,6% du niveau d’août 2019, Amérique du Nord (+366 838 passagers, à 35,2% du niveau d’août 2019, Moyen-Orient (+165 470 passagers), à 43,1% du niveau d’août 2019, Amérique Latine (+90 753 passagers), à 37,8% du niveau d’août 2019, et Asie-Pacifique (+18 420 passagers), à 10,9% du niveau d’août 2019 ;

Le trafic DROM-COM (inclus dans le faisceau international) est en hausse (+89.936 passagers), à 83,0% du niveau d’août 2019.

Le nombre de passagers en correspondance est de 524 826 passagers, en hausse de 254 134 passagers par rapport à aout 2020, à 48,6%  du niveau d’août 2019 ; le taux de correspondance s’établit à 19,7%, en hausse de 1,7 point par rapport à l’année dernière.

Sur les mois de juillet et août, le trafic dans les aéroports parisiens a atteint 10,9 millions de passagers, contre 5,7 millions l’an dernier sur la même période : cela représente 51,8% du niveau du trafic de Paris Aéroport des mois de juillet et août 2019, souligne un communiqué du gestionnaire.

Durant les huit premiers mois de 2021, Paris Aéroport totalise 21,57 millions de passagers (-15,1% par rapport à la même période l’année dernière, 29,5% du niveau de trafic sur la même période en 2019), dont 13,22 millions à CDG (-26,2%) et 8,25 millions à Orly (+11,2%).

Le trafic total du Groupe ADP est en hausse de 10,8 millions de passagers sur le mois d’août 2021 par rapport à août 2020, avec 20,1 millions de passagers accueillis dans l’ensemble du réseau d’aéroports gérés. Il représente 55,7% du niveau du trafic groupe au même mois avant la crise sanitaire. S’agissant des plates-formes du groupe à l’international, le terminal Hajj de Djeddah en Arabie Saoudite ainsi que l’aéroport de Nosy Be à Madagascar sont fermés. Toutes les autres plateformes sont ouvertes aux vols commerciaux, des restrictions locales pouvant néanmoins s’appliquer, en particulier aux vols internationaux. Les aéroports de Delhi et d’Hyderabad sont ouverts aux vols commerciaux domestiques et internationaux, se limitant aux pays avec lesquels l’Inde a signé des accords bilatéraux.

Depuis le début de l’année, le trafic du Groupe ADP est en hausse de +5,6% par rapport à 2020 à 86,8 millions de passagers, soit 36,7% du niveau du trafic groupe sur la même période en 2019.

https://www.air-journal.fr/ 10/09/2021.

Tourisme

La Grèce sort du lot en Europe en 2021.

A l’image de la France, l’économie de la Grèce est particulièrement dépendante du tourisme. Après plus d’une année et demie de crise en la matière, le pays a pu sortir quelque peu la tête hors de l’eau. Car le tourisme a été florissant en Grèce avec plus de 500 000 Français ayant passé leurs vacances d’été dans cette destination ensoleillée.

La banque centrale de Grèce a récemment publié les chiffres de tourisme et ils sont des plus encourageants car la fréquentation touristique a retrouvé 70% de son niveau par rapport à 2019. A l’arrivée, ce sont non moins de 6 millions de personnes qui ont profité de leurs vacances en Grèce, sur 10 millions d’habitants au total.

Il faut dire que la Grèce a mis les bouchées doubles pour faire revenir les touristes à grands coups de campagnes médias diffusées dans les grands pays d’Europe. Résultat, au cours du premier semestre 2021, la fréquentation touristique s’est développée à +50% avec une nette accélération au cours de l’été. Cette belle saison touristique redonne un peu d’air aux Grecs car le tourisme génère tout de même plus de 20% du PIB, 400 000 emplois en dépendent, soit 10% de la population active. A l’arrivée, la balance commerciale de la Grèce s’est alourdie d’au moins 700 millions d’euros rien qu’au cours des mois de juillet et août.

https://www.lejournaleconomique.com 13/09/2021.

Les agences de voyages ne profitent pas de la reprise

Si le bel été du tourisme en France a réjoui bon nombre d’acteurs du secteur, les agences de voyages et tour-opérateurs, eux, ne voient pas le bout du tunnel avant le printemps 2022. Certes, près d’un tiers de leurs clients sont partis en France cet été, contre 18 % en 2019. Mais ces entreprises vendant essentiellement des séjours à l’étranger, leur activité globale a plongé. « Les Français ne peuvent toujours pas voyager en Asie, aux États-Unis et difficilement en Afrique du Nord, note Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, le syndicat de la profession. Tant qu’on ne retrouvera pas la liberté de circulation, le secteur ne rattrapera pas son retard. La reprise ne sera pas là avant mars 2022. »

Pour ne rien arranger, les réservations pour la fin d’année sapent leur moral. Après un recul de 35 % cet été (par rapport à 2019), elles chutent de 55 % pour septembre, octobre et novembre et de 44 % pour décembre. « Ces chiffres vont s’améliorer, car les Français se décideront en dernière minute, espère Jean-Pierre Mas. Mais ils resteront en deçà de leurs niveaux de 2019. » Le voyage d’affaires, lui, est durablement plombé : « On ne retrouvera peut-être jamais le niveau de 2019 », prévient le syndicat.

Paradoxalement, il n’y a jamais eu si peu de dépôts de bilan. Sinistré, le secteur a, en effet, reçu suffisamment d’aides pour tenir. « Il y a eu quelques cessations d’activité chez des TPE. Mais il n’y a eu qu’un dépôt de bilan significatif, celui de Berthelet Voyages », confie Jean-Pierre Mas. Ce dernier est confiant concernant les nombreux avoirs qu’il reste à rembourser aux clients dont les voyages ont été annulés à cause du Covid.

Dans le cadre de l’ordonnance du 20 mars 2020, 1,5 milliard d’euros d’avoirs ont été émis. «Il reste entre 800 millions et 1 milliard d’euros à rembourser d’ici à avril 2022. Mais cela ne devrait pas poser problème. Les petites entreprises qui en ont besoin pourront accéder à des prêts exceptionnels mis en place par le gouvernement », rassure Jean-Pierre Mas.

https://www.lefigaro.fr 15/09/2021.

« Cette saison est un pari réussi », affirme Jean-Baptiste Lemoyne.

Invité de la matinale de Public Sénat, le secrétaire d’État chargé du tourisme est revenu sur la saison estivale, qu’il juge réussie malgré la pandémie. Certains secteurs et territoires restent en difficulté, mais les dispositifs d’aide devraient être prolongés « au cas par cas ». Le gouvernement présentera un plan de « reconquête du tourisme » fin octobre début novembre.

Jean-Baptiste Lemoyne veut se montrer optimiste après 18 mois compliqués – c’est le moins que l’on puisse dire – pour le secteur du tourisme. « « Cette saison est un pari réussi et cela n’avait pourtant rien d’évident avec ce variant delta apparu fin juin » se félicite le secrétaire d’État chargé du Tourisme, qui met en avant l’avancée de la vaccination, la mise en place de la passe sanitaire et « la mobilisation des professionnels. »

« C’est l’été bleu blanc rouge qui a marché »

Pourtant, la pandémie est loin d’être terminée, tant sur le plan sanitaire que sur le volet économique, et notamment sur la fréquentation touristique des étrangers en France, un des piliers du secteur. Comme l’on pouvait s’y attendre, les étrangers sont moins venus en France à l’été 2021 que dans des saisons normales. Mais la hausse du tourisme intérieur a compensé les restrictions de voyages internationaux dues à la pandémie : « Dans l’hôtellerie de plein air on a eu plus de Français dans les campings en 2021 qu’en 2019, ce qui a même compensé la baisse de la fréquentation étrangère. »

Plus globalement pour le secrétaire d’État chargé du tourisme, « c’est l’été bleu blanc rouge qui a marché. » L’été « bleu blanc rouge », mais aussi « bleu étoilé » puisque « les Européens de proximité », c’est-à-dire les Belges, les Allemands, les Suisses ou les Hollandais, ont aussi participé à la compensation de l’affaissement du tourisme international. « On voyage de plus en plus en circuits courts » explique Jean-Baptiste Lemoyne, qui poursuit : « Placée au cœur de l’Europe et avec ce qu’elle a à offrir, la France a donc une grande attractivité pour les Européens. »

Côté tourisme étranger, le tableau n’est pas totalement noir non plus, puisque le secrétaire d’État chargé du Tourisme observe tout de même « un frémissement du côté des Américains et des Canadiens. » En revanche, « le fait que les Asiatiques ou les Russes ne soient pas là, pénalise Paris.

« Les boîtes de nuit ont rouvert avec le passe sanitaire, je ne comprendrais pas que nos télécabines ne puissent pas rouvrir »

Ouverture des remontées mécaniques avec le passe sanitaire cet été ?

Parce que si Jean-Baptiste Lemoyne estime que la saison est globalement « réussie », certains territoires ont quand même réussi à « tirer leur épingle du jeu » : « Les littoraux ont bien marché comme traditionnellement, la montagne a été un tube de l’été avec plus 25 % de fréquentation pour les Pyrénées. Il y a une envie de s’aérer, de faire de la randonnée, du vélo », explique-t-il par exemple. Le secrétaire d’État chargé du tourisme est revenu plus particulièrement sur la situation du secteur montagnard, particulièrement touché par la 3ème vague à l’hiver dernier, qui avait empêché les remontées mécaniques d’ouvrir.

Pour l’hiver 2021-2022, Jean-Baptiste Lemoyne se montre, là encore, relativement optimiste pour le secteur : « Depuis l’hiver dernier, on a une vaccination très large. On a appris que, le cas échéant, la passe sanitaire pouvait aussi permettre de fréquenter des lieux en toute sécurité. On a désormais des outils. Les boîtes de nuit ont rouvert avec la passe sanitaire, je ne comprendrais pas que nos télécabines ne puissent pas rouvrir. »

Un « plan de reconquête du tourisme » présenté « fin octobre début novembre »

Tourisme en Outre-mer : « Difficile de donner de la visibilité aux acteurs » pour J-B. Lemoyne

Mais tous les secteurs et tous les territoires ne semblent pas pouvoir bénéficier d’une telle reprise. En ce qui concerne l’Outre-mer par exemple, Jean-Baptiste Lemoyne le concède, la situation est plus compliquée : « Aujourd’hui on est avant tout dans le combat pour retrouver une situation sanitaire la plus normale possible. Cela reste difficile de donner de la visibilité aux acteurs. En juillet et en août ce n’est pas la haute saison aux Antilles. L’impact est fort parce que ça fait 18 mois qu’on est dans cette situation-là. »

De même, certains parcs de loisir ont eu un été difficile : « Les vaisseaux amiraux ont réussi à tirer leur épingle du jeu, mais des plus petites structures ont connu une baisse des fréquentations de 25-30 % liée aux passes sanitaires et à la météo maussade de cet été. » Le secrétaire d’État chargé du Tourisme cite d’autres acteurs du secteur, comme les agences de voyages ou l’hôtellerie d’affaires, largement handicapées par les restrictions sur les voyages internationaux.

Mais après le bilan doit venir l’heure des réponses à ces difficultés. « Ce sont des gens qui ont besoin d’un soutien », confirme Jean-Baptiste Lemoyne qui détaille l’action du gouvernement en la matière : « On a continué avec le fonds de solidarité jusqu’au 30 septembre. On va ensuite sur des aides ciblées pour chaque structure avec une prise en charge des coûts fixes. » Et après le 30 septembre alors ? Le secrétaire d’État chargé du tourisme place ses espoirs dans le « plan de reconquête du tourisme » annoncé par Emmanuel Macron en juin dernier. « Fin octobre début novembre nous présenterons des mesures » et « notamment pour les Outre-mer. »

Le secteur du tourisme est en train de sortir « progressivement » de la catastrophe économique provoquée par le Covid-19, observe le comité régional du tourisme. Mais tous les indicateurs sont encore loin d’être revenus à leur niveau d’avant-crise.

A Paris et en région, le tourisme redémarre mais le retour à la normale sera long

Dans le Grand Paris, ce sont au total plus de 313.000 personnes qui travaillent dans le secteur du tourisme, selon les chiffres de l’Office du tourisme de Paris.

Dans le Grand Paris, ce sont au total plus de 313.000 personnes qui travaillent dans le secteur du tourisme, selon les chiffres de l’Office du tourisme de Paris. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

Paris et la région Ile-de-France sont en train de se relever doucement de l’hécatombe provoquée par le Covid-19. Après une année touristique noire, « l’été (2021) vécu à Paris donne des signes d’une reprise progressive de l’activité », observe cette semaine le comité régional du tourisme.

La reprise se dessine en effet dès le début de l’été. La fréquentation estivale de juin à août a connu une progression de 47% par rapport à 2020. Aussi, à la fin août, les réservations hôtelières enregistrées pour les mois de septembre et octobre sont déjà deux fois supérieures à celles des mois comparables de l’an dernier, selon le comité régional du tourisme. Les perspectives d’ici la fin de l’année « sont encourageantes », souligne-t-il.

« Dès juin, avec la réouverture des sites touristiques, les touristes sont revenus », selon lui. La fréquentation hôtelière a connu une progression même si cela ne représente que 30% de la fréquentation de juin 2019.

De même, quelques clientèles lointaines ont toutefois fait leur retour comme les Américains pratiquement quatre fois plus nombreux qu’en 2020.

Du record, à l’annus horribilis

Il faut dire que le tourisme francilien revient de loin. En 2019, ils étaient 38 millions de visiteurs à être venus à Paris — un nouveau record —, permis par le retour des clientèles française et japonaise, et à la fidélité croissante des Américains, notait alors le site de l’Office du tourisme et des congrès parisiens. Or, en 2020, la destination Paris Ile-de-France a perdu 33 millions de touristes par rapport à 2019 impliquant un manque à gagner de 16 milliards d’euros pour les acteurs de la filière, selon le comité régional du tourisme Paris-Ile-de-France.

C’est aussi à l’image des chiffres de fréquentations de trois premiers sites culturels parisiens sur 2019-2020 qui révèlent l’hémorragie. Avec les restrictions de voyage et les confinements, le musée du Louvre a vu sa fréquentation chuter de 71,7%, idem pour la Tour Eiffel (-74,6%), et le Centre Pompidou (-72%), selon l’Office du tourisme et des congrès.

L’impact sur l’emploi francilien

A la clé, un impact économique pour la région particulièrement lourd. Par an, l’Ile-de-France accueille en effet 33 millions de visiteurs, rappelle le comité régional. Les retombées économiques concernent ainsi près de 600.000 emplois. A l’échelon plus local, dans le Grand Paris, ce sont au total plus de 313.000 personnes qui travaillent dans le secteur du tourisme, dont plus 68.100 emplois dans l’activité transports et près de 168.000 dans la restauration, selon les chiffres de l’Office du tourisme de Paris.

« Du fait de notre extrême dépendance aux clientèles internationales, la reprise aura lieu mais sera très progressive », a encore prévenu le comité régional du tourisme.

Pass sanitaire et clientèles française et européenne

Plusieurs facteurs viennent expliquer le redémarrage. D’abord, selon le comité, la mise en place du pass sanitaire à partir du mois d’août mettant fin aux jauges a accéléré la fréquentation des musées et monuments.

Ensuite, malgré un premier semestre toujours fortement marqué par la crise sanitaire avec 78% de touristes en moins par rapport à 2019, les touristes français et européens ont soutenu la reprise. Entre janvier et juin, 5,2 millions de touristes, – essentiellement français et européens de proximité -, ont généré 2 milliards d’euros de retombées économiques. Un résultat toujours en baisse mais la chute a ralenti : c’est -46% par rapport à 2020 et -82% par rapport à 2019, note le comité régional.

Aussi, comme le rappelait le secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, cet été parmi les Français partis en vacances, 85% sont restés sur le territoire contre 75% en 2019.

Mais pour que cette reprise se renforce, une autre donnée propre à l’Ile-de-France sera à surveiller de près dans les prochaines semaines. « 50% du tourisme vient du tourisme d’affaires. Nous voulons continuer à être la première destination des congrès », avait rappelé Frédéric Hocquard, adjoint (PS) d’Anne Hidalgo chargé du Tourisme et de la Vie nocturne.

https://www.latribune.fr 18/09/2021.

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