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  • 10 août 2021
  • Par APST

La revue de presse économique APST du 1er au 10 aout 2021

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Aérien

Comment le groupe ADP veut éviter le temps d’attente dans ses aéroports.

Une situation apocalyptique dans les aéroports avait été pressentie en juin avec le retour en nombre des passagers. Ainsi, Air France attend 80.000 passagers par jour à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle ce dernier week-end du mois de juillet. « Il n’en a rien été », s’en félicite Augustin de Romanet qui présentait ce matin les résultats semestriels du groupe ADP. « Globalement, les vols sont plutôt à l’heure », indique Edmond Richard, directeur général délégué d’Air Caraïbes qui opère jusqu’à neuf vols par jour à Orly. Plus précisément : opérait, car le ciel vient de s’assombrir sur les Antilles avec l’état d’urgence sanitaire décrété en Martinique puis en Guadeloupe (y compris Saint-Martin et Saint-Barthélemy), ce qui provoque une vague d’annulations et de reports. « La réglementation change tous les quatre jours », constate le directeur de la sûreté.

La sécurité sanitaire et les files d’attente aux contrôles sont deux des priorités d’Augustin de Romanet dans ses aéroports parisiens où les passagers doivent successivement passer plusieurs contrôles parfois redondants. La compagnie aérienne lors de l’enregistrement vérifie, outre le billet, le pass sanitaire (obligatoire à compter du 9 août), l’existence d’un éventuel motif impérieux. Suit en général le contrôle de sûreté avec le passage au poste « inspection filtrage ». L’attente peut y être longue à Orly-3 où le sous-traitant compte quinze postes vacants et ne parvient pas à recruter. Puis, la police aux frontières vérifie, outre l’identité et le pass sanitaire, la validité de l’éventuel motif impérieux, ce qui peut être long et donner lieu à palabres. « Je ne suis pas le chef de la police et je n’y peux rien quand les fonctionnaires ferment les postes de contrôle », s’insurge le patron du groupe ADP qui reçoit toutefois un SMS dès que l’attente des passagers dépasse trente minutes.

De quoi nourrir les discussions lors des réunions régulières avec le préfet chargé des aéroports parisiens ou lors des visites du ministre de tutelle. Améliorations en vue, des files différentes pourraient être prévues pour les passagers ayant un pass sanitaire ou ceux produisant le Facilipass de Corsair ou le Read2Fly d’Air France, qui ne l’a toutefois pas été étendu à sa filiale Transavia.

(…)

Que devient le passager bloqué dans une file ? L’embarquement du vol est parfois retardé. C’est le cas à Air Caraïbes qui ne déplore toutefois que très peu de retard. À Air France, le nombre de passagers concernés et la destination (long-courrier ou non) sont des critères de choix ; à défaut, le passager laissé au sol est « reprotégé » gratuitement sur le vol suivant. Ce n’est pas le cas d’easyJet qui impose au passager une double peine en lui demandant de repayer un billet. Chez Transavia, on recommande d’arriver à l’aéroport deux heures à deux heures et demie avant le vol, on dit faire preuve d’une certaine souplesse.

https://www.lepoint.fr/ 29/07/2021

Le transport aérien entre espoir et incertitudes

Après un printemps décevant, la reprise tant attendue du transport aérien est au rendez-vous cet été, même si le retour à la normale n’est pas pour demain. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, l’offre mondiale des compagnies aériennes est revenue à près de 70 % du niveau de 2019, selon les données collectées par l’entreprise britannique OAG , avec un total de 81,27 millions de sièges à la vente pour le lundi 2 août. Et selon les prévisions de l’Association du transport aérien international (IATA), cette trajectoire ascendante devrait se poursuivre, pour atteindre 79 % du niveau de trafic de 2019 en décembre.

En Europe, la reprise du trafic a même dépassé les prévisions d’Eurocontrol , en remontant à 65 % du niveau de juillet 2019. « C’est supérieur à notre meilleur scénario [64 % NDLR] et le mois d’août se présente bien », a souligné son directeur général, Eamonn Brennan. Le lundi 2 août, Eurocontrol comptabilisait ainsi 27.739 vols dans son espace aérien (qui inclut 41 pays), soit près de 80 % du niveau du 2 août 2019 (34.894 vols).

Air France-KLM parmi les leaders de la reprise

Certaines compagnies sont même au-delà. Ryanair, de loin la plus active des compagnies européennes, est ainsi revenue à 85 % de son niveau de l’été 2019, avec en moyenne 2.229 vols quotidiens. La low cost a doublé son trafic en juillet. Sa rivale Easyjet arrive loin derrière, avec 58 % de son niveau de 2019, qui représente néanmoins 1.100 vols par jour. Air France-KLM se classe au deuxième rang européen, avec 899 vols quotidiens et 76 % du niveau de 2019 pour Air France et 732 vols et 78 % pour KLM.

« Notre approche volontariste s’avère payante », souligne-t-on chez Air France-KLM. Le groupe, qui n’était encore qu’à 48 % du niveau de 2019 au deuxième trimestre, vise entre 60 % et 70 % au troisième trimestre, tandis que son principal concurrent, Lufthansa, ne prévoit pas d’atteindre un tel niveau avant la fin de l’année.

Hémorragie de cash stoppée

Ce retour des passagers devrait stopper l’hémorragie de cash, au moins durant l’été. C’est déjà le cas aux Etats-Unis, pour Delta et American Airlines , mais aussi pour Air France-KLM, qui a renoué avec un flux de trésorerie positif au deuxième trimestre. Le troisième trimestre devrait être celui du retour à un excédent brut d’exploitation (avant amortissement et taxes). Un objectif déjà atteint au deuxième trimestre par KLM.

Toutefois, cette embellie estivale reste très relative. En Europe, comme aux Etats-Unis et en Asie, elle ne concerne encore essentiellement que le trafic moyen-courrier. Le trafic long-courrier international, toujours entravé par les restrictions sanitaires, reste inférieur de plus de 50 % à celui de l’été 2019. La poursuite du redressement est loin d’être assurée, au vu des progrès du variant Delta et des freins à la vaccination.

La crainte d’une nouvelle vague

Ce regain de l’épidémie a déjà retardé la réouverture très attendue des Etats-Unis aux voyageurs européens, ce qui devrait se traduire par un manque à gagner de plusieurs milliards de dollars pour les compagnies transatlantiques. L’Amérique du Nord représente en effet, à lui seul, 12 % du chiffre d’affaires d’Air France-KLM. Il a aussi mis un coup d’arrêt au redressement en Asie-Pacifique, y compris en Chine, où le trafic international long-courrier reste globalement à l’arrêt.

Mais ce rebond du Covid-19 pourrait avoir des conséquences encore plus graves pour les compagnies françaises. Après La Réunion et la Martinique, le gouvernement a en effet décidé de réinstaurer des restrictions de déplacement en Guadeloupe. Or les compagnies françaises – Air Caraïbes, French Bee, Air Austral et même Air France -, comptaient beaucoup sur les Antilles et La Réunion pour remplir leurs avions long-courriers cet été. Air France avait même augmenté son offre de 45 % sur La Réunion et de 65 % sur les Antilles.

Les compagnies françaises pénalisées

« On pensait qu’on allait se refaire cet été ; ça ne sera finalement pas le cas, souligne Marc Rochet , le dirigeant d’Air Caraïbes et French Bee. La progression des ventes sur la Martinique s’était déjà interrompue mi-juillet. Mais après les annonces en Guadeloupe, nous avons perdu un millier de passagers dans la nuit. Si ça continue au même rythme, nous allons perdre 15 % des passagers d’août », souligne-t-il.

Comme en 2020, les compagnies françaises devront donc affronter l’hiver sans avoir pu se refaire une santé durant l’été et sans aucune visibilité. De quoi nécessiter un nouvel appel à l’aide de l’Etat ? « Nous supportons les mesures prises, mais nous souhaitons que l’Etat en assume les conséquences et nous indemnise, indique Marc Rochet. Nous ne demandons pas l’égalité mais l’équité, sur des critères rationnels. »

https://www.lesechos.fr 04/08/2021.

Tourisme

La France attend 50 millions de visiteurs étrangers cet été, selon Jean-Baptiste Lemoyne.

« Cette année, nous espérons accueillir 50 millions de touristes étrangers, contre 35 millions l’an passé, et 90 millions en 2019. L’été est donc porteur d’espoir », souligne Jean-Baptiste Lemoyne. « Une clientèle européenne de proximité est là : Allemands, Néerlandais, Belges… En revanche, les Britanniques, comme l’été dernier, viennent moins, parce que leur gouvernement a mis en place une stricte quatorzaine à leur retour », détaille-t-il.

En revanche, la clientèle internationale «lointaine», cruciale notamment pour Paris, risque de faire encore largement défaut : «Quelques Américains reviennent depuis juin, mais on ne reverra pas les touristes asiatiques avant 2022. Et Paris souffre encore du manque de tourisme d’affaires », ajoute le secrétaire d’État.

Bonne nouvelle toutefois, « autant d’événements d’affaires sont prévus pour septembre-décembre 2021 qu’en 2019. Avec un bémol car les professionnels de l’évènementiel prévoient une baisse de 50% des surfaces de stands loués », poursuit-il. Nombre de Français devraient eux aussi choisir de passer leurs vacances en France.

«En 2020, 94% des Français qui sont partis en vacances avaient fait le choix de la France. Cette année, ils sont déjà 80%. Et avec la survenue de la quatrième vague aux quatre coins du monde, beaucoup choisissent finalement de redécouvrir nos territoires. Ils seront sans doute autour de 85%», indique le secrétaire d’État. Les Français expatriés souhaitant revenir sur le sol national pourront par ailleurs déposer « dès cette semaine » leur demande pour obtenir le passe sanitaire, explique Jean-Baptiste Lemoyne.

En pratique, il suffira d’envoyer une preuve de vaccination (pour les vaccins homologués par l’Union européenne ou leurs équivalents), avec une pièce d’identité et une preuve de résidence à l’étranger pour recevoir un QR code. Le secrétaire d’État a toutefois prévenu que la diffusion du passe sanitaire ne serait pas forcément synonyme d’une levée généralisée des restrictions sanitaires.

«Le passe sanitaire est le premier outil qui permet de lutter contre l’épidémie. Son principe est justement d’éviter les mesures de freinage traditionnelles. Pour autant, le virus c’est l’inattendu permanent et nous continuerons à avoir une gestion territorialisée de la réponse», a-t-il souligné.

https://www.lefigaro.fr/ 01/08/2021.

Airbnb : une lourde amende pour défaut d’information du consommateur.

La plateforme de locations touristiques entre particuliers a pris cher. Airbnb s’est vue infliger une amende de 300 000 euros par la Répression des fraudes, pour ne pas avoir informé suffisamment le consommateur lorsqu’il utilise ses services. Début juillet, elle avait reçu une autre sanction pécuniaire de 8 millions d’euros.

Cette amende administrative a été adressée à la société Airbnb Ireland Unlimited Company, pour « non-respect de la réglementation prévue par le code de la consommation applicable aux opérateurs de plateformes numériques », précise la Répression des fraudes dans un communiqué diffusé mardi. Elle résulte de « contrôles sur le site internet de la plateforme Airbnb », réalisés par le service des enquêtes de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), au terme desquels cette amende a été prononcée. Ces contrôles ont montré « l’absence d’informations relatives, pour chaque annonce, à la qualité de l’offreur (professionnel ou particulier), aux dispositions du code de la consommation sur le droit de rétractation et celles du code civil en matière de droit des obligations et de responsabilité civile », indique la DGCCRF.

Plus de 8 millions d’euros d’amende

Airbnb a indiqué dans une déclaration « prendre au sérieux » le « droit de la consommation et l’exigence de transparence qui l’accompagne », et avoir pris « des mesures, saluées par la Commission européenne, pour aider les hôtes à s’identifier en tant que particuliers ou professionnels ». La plateforme n’a pas répondu aux autres griefs qui ont motivé la sanction, soulignés par la DGCCRF, à savoir une information déficiente du consommateur concernant son droit de rétractation mais aussi sa responsabilité civile locative (dite « risque locatif ») quant aux dommages accidentels causés à un logement par la faute du locataire.

Le 1er juillet, la Ville de Paris avait obtenu la condamnation de la plateforme à une amende de plus de 8 millions d’euros pour avoir maintenu depuis 2017 des annonces sans le numéro d’enregistrement obligatoire, le jour même où la plateforme annonçait rendre ce numéro obligatoire pour toutes ses annonces parisiennes. Le tribunal judiciaire de Paris avait condamné Airbnb Ireland à une amende civile de 8 000 euros par annonce de location de meublé touristique publiée sans numéro de déclaration – la mairie en avait recensé 1 010 – pour « manquement aux obligations du code du tourisme », selon le jugement. Le tribunal avait « tenu compte de la gravité du manquement en cause, de sa durée et de ses effets au regard de l’objectif d’intérêt général de lutte contre la pénurie de logements destinés à la location » dans la capitale.

https://www.moneyvox.fr 05/08/2021.

L’été compliqué des voyagistes

Les dernières mesures de restrictions sanitaires sur les Antilles et La Réunion constituent une énième mauvaise nouvelle pour les voyagistes français qui peinent à sortir de la crise sanitaire. Alors que la carte du monde accessible reste réduite, les DOM constituaient jusqu’alors une offre précieuse de destinations.

« Nous ressentons évidemment un ralentissement des commandes mais beaucoup moins violent que ce que nous redoutions. Si on reconfine aux Antilles, nos autres destinations sont ouvertes. La République dominicaine, les Maldives, les Seychelles et la Polynésie restent demandées et nous permettent de fonctionner. Certes, ce ne sont pas les chiffres de 2019 », tempère toutefois Gilbert Cisneros, le dirigeant d’Exotismes, le spécialiste des îles. Pour autant, ce dernier se garde bien d’esquisser la moindre perspective : « Il est impossible de parler tendance. Nous évoluons au jour le jour, en fonction des annonces du gouvernement, des préfets », souligne-t-il.

Réchauffement momentané

En outre, alors que le marché français du « tour operating » s’était réchauffé avec l’annonce du déconfinement et la mise en oeuvre du pass sanitaire européen, véritable sésame pour les destinations traditionnelles d’Europe du Sud, les réservations ont plongé depuis la mi-juillet, constatent les professionnels. « Les ventes ont beaucoup ralenti depuis la mi-juillet suite aux annonces de Clément Beaune [le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes avait alors déconseillé de partir en Espagne et au Portugal, NDLR] et au début de la quatrième vague. Nous sommes nettement en dessous des niveaux de 2019 », témoigne ainsi, Olivier Kervella, le PDG de NG Travel, plus connu à travers ses marques de clubs Kappa et Coralia ou encore Directours.

« Depuis une quinzaine de jours, les réservations sont en baisse par rapport à 2019, de l’ordre de 40 % en moyenne. Les ventes vers les DOM TOM sont inexistantes », déclare, de son côté, le PDG de Voyageurs du Monde et vice-président du syndicat des tour-opérateurs Seto, Jean-François Rial . Selon ce dernier, la tendance en cumul sur l’été serait à « une baisse de 50 % en moyenne par rapport à 2019. Ce qui est mieux que 2020 (-90 % environ) ». La tendance, ajoute Jean-François Rial, est « meilleure sur le moyen-courrier que sur le long-courrier », pour lequel bien des destinations sont encore de facto fermées pour les touristes français. Ainsi, l’Amérique et l’Asie font encore cruellement défaut.

Autre exemple d’un marché encore très déprimé : le volume de réservations de MisterFly, le spécialiste de la billetterie aérienne et vendeur de forfaits « avion + hôtel », est en hausse de l’ordre de 50 % en juillet par rapport à son niveau constaté un an auparavant mais en retrait de quasiment autant par rapport à juillet 2019. En outre, alors que juin 2021 avait été son meilleur mois sur le plan commercial depuis février 2020, le volume d’affaires a fléchi le mois dernier.

« Je ne sais pas si le marché se retourne mais il y a un ralentissement, et celui-ci s’accentue depuis le durcissement des mesures de restrictions sur plusieurs destinations », commente son dirigeant et cofondateur, Nicolas Brumelot. « Illustration d’une inquiétude, d’un attentisme, les réservations sont pour des départs proches », observe-t-il.

https://www.lesechos.fr 04/08/2021.

Le tourisme algérien et la pandémie

Artifice. Lors de la réunion du gouvernement tenue mercredi dernier, le ministre du Tourisme a présenté une communication sur son secteur où il a «rappelé les difficultés auxquelles est confronté le secteur du tourisme face à la crise sanitaire mondiale due à la pandémie de coronavirus (Covid-19), qui a lourdement impacté l’activité touristique mondiale avec un grand recul du chiffre d’affaires des établissements hôteliers», pouvait-on lire sur le communiqué publié à l’issue de la réunion. Suite à quoi «des mesures urgentes» ont été préconisées pour «remédier à la situation». Parmi ces mesures le «soutien financier en faveur des entreprises et opérateurs touristiques». Ainsi donc, ce serait le coronavirus (Covid-19) qui aurait terrassé notre tourisme. Et qu’il faudrait que l’Etat mette la main à la poche pour renflouer les caisses des opérateurs «contaminés». En d’autres termes, avant le début 2020, le secteur du tourisme chez nous se portait comme un charme. Et que sans la pandémie, les Iles Baléares n’auraient eu qu’à bien se tenir. Il ne s’agit plus de déficit de communication institutionnelle, mais d’un état bien plus grave. D’ailleurs, on retrouve dans le même communiqué la «remise sur les rails» du vrai diagnostic du secteur du tourisme et de son protocole «thérapeutique». En effet, il est précisé que «le Premier ministre a demandé au ministre du secteur de veiller à réorienter prioritairement l’action des agences de voyage, vers le développement du tourisme intérieur». Ce qui est la seule solution viable pour espérer sortir notre tourisme du marasme dans lequel il se débat depuis la nuit des temps. Le marché national existe. Il a ses exigences. Les opérateurs doivent les découvrir et s’y conformer. Il n’y a aucun espoir de conquérir une quelconque part du marché international si l’on ne parvient même pas à conquérir le consommateur national. Dans les deux cas, le tourisme répond à des normes qui sont la qualité et les prix. La qualité n’est pas seulement dans les détails les plus exposés. Elle se cache dans l’infiniment petit. Tout comme l’accueil n’est pas dans le sourire purement commercial, mais dans celui qui traduit les prédispositions humaines à servir les autres. Quant aux prix, il faudra se défaire du retour sur investissement en une nuit. Il faut du temps et du nombre. Ceci dit, notre tourisme souffre plus de problèmes endogènes. La pandémie l’avait trouvé déjà bien mal en point!

https://www.lexpressiondz.com 07/08/2021.

Covid-19. En Arménie, le tourisme vaccinal attire les Iraniens

Pour écouler son surplus de vaccins contre le Covid-19, Erevan offre aux visiteurs étrangers la possibilité de recevoir une dose, à condition de rester dix jours sur place. Résultat : les Iraniens, qui font face à une pénurie, affluent.

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L’Arménie offre ses vaccins en surplus aux touristes étrangers et voit affluer les Iraniens. “De longues files d’attente composées de ressortissants iraniens serpentent devant les tentes mobiles de vaccination gratuite contre le Covid-19, à Erevan, nuit et jour”, constate le site Sputnik Armenia mi-juillet.

Depuis qu’a débuté la campagne vaccinale en Arménie le 13 avril, seulement 1,8 % de la population (soit 52 000 des quelque 3 millions d’habitants) est entièrement vaccinée. Le pays comptait 4 632 décès du Covid-19 au 6 août. Les Arméniens semblent plutôt méfiants quant à la nécessité de se vacciner.

Erevan, qui proposait déjà aux étrangers de se faire vacciner pour écouler son surplus de vaccins, a annoncé le 15 juillet un durcissement des règles du jeu, pour renforcer le tourisme vaccinal et ne pas prêter le flanc aux critiques selon lesquelles les Iraniens prendraient la place des Arméniens dans les centres de vaccination. Le 15 juillet, la ministre de la Santé Anaït Avanessian a précisé que les touristes étrangers désireux de recevoir une dose gratuitement “doivent passer au moins dix jours en Arménie”.

Cela n’a pas dérouté les visiteurs iraniens, leur afflux s’est même intensifié : ils étaient 5 000 en mai, 10 000 en juillet.

Hadi a ainsi amené toute sa famille, “parce qu’en Iran, ne peuvent se faire vacciner que les personnes de plus de soixante ans et celles qui ont des maladies chroniques”, explique-t-il à Sputnik Armenia, et que la quantité de doses disponibles est “insuffisante”.

L’assurance d’un “vrai” vaccin

En Arménie, les Iraniens, qui peuvent entrer sans visa, sont “certains d’être piqués avec de vrais vaccins et non des faux”, dont le prix en Iran, sur le marché noir, peut grimper jusqu’à 30 dollars la dose, poursuit-il. Dans deux mois, Hadi reviendra pour sa deuxième dose.

Les Iraniens démunis alors que leur pays fait face à une cinquième vague

La famille, qui “a loué un appartement au centre de la capitale arménienne pour 50 dollars la nuit, et dépense 40 dollars par jour en nourriture”, aura “déboursé 500 dollars pour l’ensemble de son [premier] séjour”, calcule Sputnik Armenia.

Le bénéfice pour l’Arménie est évident, confirme le site russo-arménien Russia-Armenia Info :

Le gouvernement arménien paie entre 20 et 30 dollars la dose, alors qu’un touriste dépense 70 à 100 dollars par jour.”

Erevan devrait pouvoir continuer à accueillir la vague de touristes aux vaccins : le gouvernement “a signé un contrat avec la Chine pour l’achat de doses Sinopharm et recevra deux livraisons de vaccins américains à l’automne – 50 000 de Johnson & Johnson et 300 000 de Novavax”, rapporte le 6 août un autre article de Sputnik Armenia.

https://www.courrierinternational.com 08/08/2021.

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