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  • 30 juillet 2021
  • Par APST

La revue de presse économique APST du 20 au 30 juillet 2021

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Aérien

Feu vert de l’UE au lancement de la compagnie ITA, qui remplace Alitalia.

L’Italie a conclu un accord avec la Commission européenne sur le lancement de la nouvelle compagnie aérienne Italia Trasporto Aereo (ITA), qui a vocation à remplacer l’ancienne compagnie publique déficitaire Alitalia, a annoncé jeudi le Trésor.

Cette nouvelle compagnie sera pleinement opérationnelle à partir du 15 octobre, a précisé dans un communiqué le Trésor, qui estime que cet accord « constructif et équilibré » ouvre la voie à l’augmentation de capital programmée.

De longues et difficiles négociations entre Rome et Bruxelles – notamment concernant les liens entre IAT et Alitalia – ont permis à des compagnies concurrentes comme Ryanair et Wizz Air de conquérir des parts de marché sur les vols intérieurs en Italie.

Dans un communiqué distinct, le ministère de l’Industrie a précisé que 2.800 salariés d’Alitalia pourraient être repris par ITA cette année et 5.750 de plus en 2022. Alitalia comptait quelque 11.000 salariés.

Source Reuters 20/07/2021.

American Airlines profite de la reprise aux États-Unis

American Airlines, qui brûlait jusqu’à 100 millions de dollars par jour au début de la crise sanitaire, est parvenue à dégager 1 million de dollars de liquidité chaque jour, pendant le deuxième trimestre 2021.

« Nous avons terminé le deuxième trimestre avec plus de 21 milliards de liquidités disponibles totales, de loin le montant le plus élevé de l’histoire d’American », se sont félicités Doug Parker, le directeur général, et Robert Isom, le responsable des opérations aux États-Unis. La compagnie aérienne américaine, qui dévoilera ses résultats trimestriels définitifs ce 22 juillet, s’attend toujours à un chiffre d’affaires en baisse de 37,5 % au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2019, avant la pandémie.

Elle anticipe un résultat compris entre une perte nette de 35 millions et un bénéfice net de 25 millions.

La campagne de vaccination contre la Covid-19 aux États-Unis a permis une réouverture progressive de l’économie et les Américains se sont remis à voyager. Le nombre de passagers reste entre 15% et 20% inférieur à celui d’avant la pandémie mais dépasse désormais régulièrement les 2 millions par jour. Delta Airlines, autre grande compagnie américaine, a aussi profité de la reprise : elle a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre 2021 et enregistré même son premier bénéfice net trimestriel (652 millions de dollars) depuis le début de la pandémie

Source Air Journal 18/07/2021.

Aéroport : le casse-tête de l’explosion du temps d’attente des passagers à Roissy et Orly.

En mai, l’Association internationale du transport aérien (Iata) affirmait que le temps passé par les voyageurs dans les aéroports avait tout simplement doublé entre 2019 et 2021, passant d’1 h 30 à 3 h en moyenne. Une situation d’autant plus paradoxale que les volumes de passagers se sont, eux, effondrés, ne représentant environ que 30 % de ceux d’avant la pandémie de Covid-19. Les gestionnaires d’aéroport, et notamment ADP, ont cependant fermé de nombreux terminaux afin de réduire les dépenses mais également d’essayer de rentabiliser les infrastructures ouvertes en faisant passer les quelques passagers dans des zones commerciales également ouvertes.

À Roissy, la priorité a ainsi été mise sur le terminal 2 E. ADP commence à rouvrir des terminaux en raison du rebond progressif du trafic. Sur le mois de juin, il ne représentait encore que 30 % du trafic de juin 2019. Mi-juillet, il est remonté à 50 %. Conséquence : le gestionnaire a d’abord ouvert le terminal 2 A à l’enregistrement, mais en renvoyant l’embarquement au 2 B. Avant de rouvrir le 2 A à l’enregistrement et l’embarquement cette semaine. « C’est l’intérêt du passager qui nous guide, détaille le patron d’ADP. Il n’y a pas encore assez de flux pour justifier l’ouverture des boutiques. Il y a forcément un manque à gagner en termes de chiffre d’affaires avec une telle décision. »

https://www.lefigaro.fr/ 23/07/2021.

Tourisme

Covid-19 : le rebond épidémique a un faible impact sur le tourisme.

Cet été, les Français vivent avec. Avec le virus, avec les restrictions, avec les masques et désormais avec le passe sanitaire. L’été 2020, la presqu’île de Quiberon s’était vidée fin juillet, lorsque les médias s’étaient rués sur ce premier cluster de la deuxième vague de Covid-19. Le Sud-Est avait aussi souffert en fin d’été. Mais un an est passé, le vaccin est arrivé et les départements touristiques aujourd’hui concernés par un rebond épidémique semblent ne pas connaître de désaffection généralisée.

Pour les Landes, la quatrième vague est arrivée un peu tôt. A la fin du mois de juin, quand les réservations se prennent encore. La fréquentation estivale s’annonçait presque équivalente à celle de 2019, mais la visite, très médiatisée, de Jean Castex et Olivier Véran à Mont-de-Marsan, le 23 juin, a provoqué une chute immédiate des réservations. D’autant plus compréhensible qu’elle s’est assortie d’un report du déconfinement.

« Les annonces n’ont pas généré beaucoup d’annulations mais ont stoppé les réservations de dernière minute, qui constituent dans certains secteurs et notamment dans l’hôtellerie, une partie importante de la fréquentation », explique Sandy Causse, directrice du comité départemental du tourisme. Dans ses deux hôtels d’Hossegor, Alain Bretelle, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) locale, remarque une instabilité : « On est complets, on a des annulations, puis on redevient complets avant de nouvelles annonces. [Les vacanciers] ne savent pas trop, ils sont comme nous. Ils jouent avec les possibilités d’annulation. »

Campings et gîtes complets

Dans l’ensemble, la pression sanitaire a peu pesé sur les Landes, département prisé dont les campings étaient complets dès le mois de juin, et où chaque annulation fait vite un heureux. Les Gîtes de France ont enregistré des taux de remplissage de 85 % à 90 % sur les premières semaines de juillet, malgré l’impact médiatique des clusters. En août, tous les gîtes sont pleins.

Les nouveaux départements en rouge sur les cartes épidémiologiques, tous des lieux de vacances surpeuplés en août, seront-ils, eux aussi, à l’abri d’une vague d’annulations ? Si les hospitalisations restent partout limitées, l’épidémie flambe dans les Pyrénées-Orientales, en Haute-Corse, dans l’Hérault, les Alpes-Maritimes ou la Charente-Maritime. Les chiffres traduisent une réalité partielle dans ces territoires touristiques, car ils n’intègrent que les résidents du département et non les touristes de passage.

L’hôtellerie, où les séjours sont plus courts et les annulations faciles, est le mode d’hébergement qui pâtit le plus de la montée du variant. Pour la deuxième moitié du mois de juillet, Logis Hôtels enregistre des annulations en hausse de 95 % dans les Pyrénées-Orientales et de 167 % dans les Alpes-Maritimes, par rapport à 2020. Des chiffres que le réseau d’hôtellerie indépendante, qui s’orientait vers un été record, ne retrouve pas au niveau national.

A Banyuls (Pyrénées-Orientales), Brice Sannac tient une trentaine de chambres donnant sur la plage des Elmes. Une situation idéale qui explique son optimisme, malgré la situation sanitaire : « Aucune inquiétude. Nous avons annulé cinq réservations en quelques jours… On va faire une bonne saison. » Pour l’ensemble du département, il admet néanmoins que ce variant Delta représente « un cataclysme » et que la fréquentation du littoral de la côte Vermeille, cette bande d’une vingtaine de kilomètres qui serpente jusqu’à la frontière espagnole, a baissé ces derniers jours.

Mais la saison est longue. D’autant que les mesures restrictives prises par la préfecture (masque obligatoire en extérieur sauf à la plage, fermeture des cafés et restaurants à 23 heures), qui ont pu rebuter certains vacanciers, semblent être adoptées dans les départements confrontés à une situation similaire. Les stations balnéaires se retrouvent ainsi sur un pied d’égalité.

Préparation logistique

En Haute-Corse, où des mesures de freinage similaires ont été imposées, l’agence touristique régionale ne note pas non plus « d’impact majeur mais un repli inquantifiable ». De Calvi à Porto-Vecchio, pas d’annulations massives mais un afflux de questions et un infléchissement des réservations, notamment de la clientèle européenne. Un séjour en Corse nécessite une préparation logistique importante et on la quitte difficilement du jour au lendemain. Le seul risque est celui d’un déplacement des flux de la Balagne (Calvi, l’Ile-Rousse, Saint-Florent) vers l’extrême sud, tête de pont touristique de la Corse.

Si l’impact de l’épidémie sur les réservations est difficilement quantifiable, celui sur la gestion des établissements est très concret. Car le rebond épidémique touche principalement les jeunes et les saisonniers du tourisme, qui multiplient les contacts et sont en grande partie non vaccinés. Avec des taux d’incidence qui dépassent 1 000 pour les 20-29 ans – voire près de 1700 dans les Pyrénées-Orientales – et un isolement obligatoire de dix jours, la gestion des plannings vire au casse-tête pour des gérants ayant déjà eu du mal à recruter.

Depuis le printemps, les organisations patronales ont réclamé, en vain, que leurs employés fassent partie des professions prioritaires pour la vaccination, comme en Turquie, en Croatie ou en Grèce. Certains auraient même apprécié que celle-ci soit rendue obligatoire.

Fermetures

Dans le Calvados, très prisé cet été et où l’incidence monte en flèche, le groupe Barrière a dû fermer l’un de ses quinze restaurants à Deauville-Trouville après qu’une quarantaine d’employés (soit 4 % des effectifs) ont été contrôlés positifs le week-end du 17 et 18 juillet.

A Châtelaillon-Plage (Charente-Maritime), près de La Rochelle, « on a fait vacciner très rapidement les saisonniers des hôtels, donc on s’en sort », dit le maire (divers droite) Stéphane Villain (divers droite). Mais chez ses voisins, à La Rochelle ou à Royan, une dizaine d’hôtels et de restaurants ont été contraints de fermer quelques jours faute de personnel, alors que la quatrième vague ne fait que commencer. A Oléron, quatre zones de baignade ont été fermées ce même week-end faute de sauveteurs disponibles, laissant les plages sans surveillance. Et le centre aquatique de l’île a dû fermer trois jours, au plus fort de la saison.

Pour ces raisons, les élus de Charente-Maritime ont tous approuvé la proposition préfectorale d’imposer le masque en extérieur et d’interdire la consommation d’alcool sur la voie publique dans les communes touristiques. Le préfet maritime a déjà suggéré que des mesures plus contraignantes pourraient être prises, citant la fermeture précoce des bars et restaurants. La vaccination se fait désormais à flux tendu, avec des créneaux spécifiques pour les employés du secteur touristique. Mais ses effets ne se feront pas sentir avant la fin de la saison.

https://www.lemonde.fr 23/07/2021.

Le tourisme à Paris fait grise mine à cause du variant Delta.

La crainte du variant Delta impacte fortement le tourisme parisien. Pas d’annulations, mais des réservations en baisse, a dévoilé Jean-François Rial, le président de l’Office du tourisme de Paris, sur France Inter. Les touristes étrangers « commençaient à revenir en juin, mais avec l’augmentation du variant Delta et les inquiétudes que cela génère », « forcément cela ralentit depuis quinze jours comme d’ailleurs les départs des Français vers l’étranger », a-t-il observé.

« Vous avez peu d’annulations », a-t-il précisé, mais « vous avez une forte baisse des inscriptions ». « Les Allemands, les Italiens, les Belges s’inscrivent moins : vous aviez eu un rush des réservations qui était très très très élevé depuis mi-mai » qui « est en train de fortement baisser », a détaillé Jean-François Rial. Selon lui, le passe sanitaire n’est « pas tellement le problème » car ce n’est pas lui « qui empêche les étrangers de venir ».

« Les gens qui sont inscrits partent »

Le passe sanitaire est « un outil qui permet d’éviter de fermer, donc c’est très bien, moi je préfère un passe sanitaire à un confinement », a-t-il relevé. Concernant Voyageurs du monde, dont il est le PDG, Jean-François Rial a expliqué que les réservations depuis mi-mai avaient « repris à un niveau extrêmement élevé, on était au-dessus des inscriptions de la même période de 2019 » avec « en gros 30% des destinations ouvertes » seulement mais permettant de réaliser « 140% du chiffre d’affaires de 2019 » sur la période mai-juin.

« Depuis cette remontée du variant Delta et ces inquiétudes générales qui existent, on n’a eu aucune annulation, les gens qui sont inscrits partent », a-t-il ajouté. En revanche, « il y a de nouvelles inscriptions, mais beaucoup moins: on est repassé à 50% de l’activité, donc on est retombé dans une léthargie inquiétante », poursuit Jean-François Rial. D’autant que ces nouvelles réservations ne se font que sur des départs à court terme, en juillet, août, septembre et non au-delà, selon lui, « parce que les gens ont peur que les pays de destination se mettent à refuser les Français ».

https://www.capital.fr 24/07/2021.

Tourisme : le secteur organise sa reprise sur le terrain du numérique.

Alors que la campagne de vaccination progresse et que le pass sanitaire européen a été adopté, la reprise de l’activité dans le secteur du tourisme se dessine malgré les incertitudes récentes.

Une reprise qui se joue sur le terrain du digital alors même que 6 Français sur 10 réservent leurs séjours en ligne, selon une étude réalisée par Opodo. Comment les acteurs du secteur innovent pour répondre aux attentes des touristes ? Éléments de réponse.

Un optimisme prudent souffle petit à petit sur le secteur du tourisme. Après un été 2020 marqué par la pandémie, avec 500 millions de touristes internationaux en moins en Europe selon l’organisation mondiale du tourisme (soit une baisse de 70 % des arrivées), les acteurs du secteur espèrent un rebond. S’il ne faut pas tout de suite compter sur le retour des contingents de touristes chinois ou japonais, les Européens (et surtout les Français) semblent prêts à prendre le relai.

Selon une récente étude Ipsos pour Europ Assistance, deux Français sur trois prévoient de partir en vacances cet été. Ils sont très exactement 67 % contre 57 % pour leurs voisins européens. Plus d’1 Français sur 2 entend partir en France. Avec une moyenne de 2,1 semaines (contre 1,8 semaine en Europe), les Français entendent également partir plus longtemps que leurs voisins, et comptent dépenser en moyenne 1 627 euros (contre 1 581 euros pour les Européens).

Innover au service des touristes

Si les Français sont les champions européens 2021 du voyage encore faut-il que les acteurs du tourisme réussissent à tirer parti de cette opportunité. Et la partie se joue de plus en plus sur le terrain du numérique. « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère dans laquelle les attentes des consommateurs sont en perpétuelle évolution », souligne Francis Barel, directeur PayPal France. « Pour y répondre, les acteurs du secteur du tourisme ont adopté le numérique, ce qui tend à faire disparaître la frontière entre les mondes physiques et digitaux. Ils doivent continuer d’investir dans des innovations qui répondent aux nouveaux besoins des consommateurs. Nous sommes convaincus que des solutions de paiement adaptées peuvent aider à stimuler la conversion et améliorer l’expérience client. »

La sécurité des transactions est essentielle pour renforcer la confiance de l’industrie du tourisme en ligne. Ils ont besoin de s’appuyer sur des solutions de paiement universelles, quelles que soient les devises, que l’on paie en euros, en dollars, en yens ou en pesos. Ils devraient aussi proposer des assurances annulation dans un contexte sanitaire encore incertain. C’est non seulement indispensable pour rassurer des clients un poil frileux mais aussi pour asseoir leur réputation.

L’essor du paiement fractionné

La question des facilités de financement est elle aussi centrale pour déclencher l’achat en ligne. « Nous sommes heureux d’ouvrir le paiement en 4 fois PayPal sans frais[1] aux services et biens digitaux éligibles et de participer humblement à la reprise économique du pays », poursuit le directeur PayPal France, Francis Barel. « Avec la flexibilité de notre solution de financement, nous souhaitons accompagner les entreprises du secteur du tourisme et du voyage à tirer parti de cette reprise de l’activité qui s’amorce avec la saison estivale. Il s’agit d’un formidable outil qui peut aider à la conversion et croissance des ventes pour les entreprises. »

Les achats liés aux voyages ont en effet toujours été importants pour les 13 millions de Français détenteurs d’un compte PayPal. Ces achats représentent même près de 30 % de leurs dépenses mobiles via PayPal[2]. Pour les marchands acceptant PayPal, le paiement en 4 fois sans frais[1] est une excellente opportunité qui peut aider à améliorer la satisfaction client en leur apportant la flexibilité nécessaire pour, par exemple, acheter un billet d’avion, un séjour hôtelier ou payer une location. Les marchands quant à eux peuvent offrir davantage de souplesse pour aider à améliorer la satisfaction de leurs clients. « Nous constatons d’ailleurs 5 % d’augmentation dans les achats récurrents sur les sites de voyage en ligne qui disposent d’une solution de paiement PayPal[3]. C’est une mécanique, en plus, ne nécessitant aucun investissement supplémentaire de la part des marchands[4]», conclut Francis Barel.

[1] Sans frais d’octroi. Sous réserve d’acceptation et soumis à conditions. Pour plus d’informations, visitez le site paypal.com.

[2] Selon une étude IPSOS mCommerce commanditée par PayPal en 2019.

[3] Selon l’étude Nielsen, commanditée par PayPal en mars 2021.

[4] Les tarifs standards s’appliquent.

https://www.lesechos.fr 26/07/2021

Tourisme : la spirale infernale.

Le tunnel semble interminable. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), les vacanciers ne sont toujours pas au rendez-vous. Les arrivées de touristes internationaux (visiteurs passant au moins une nuit sur place) ont reculé de 65 % au cours des cinq premiers mois de l’année par rapport à leur niveau constaté un an auparavant, soit une réduction de leur nombre de 147 millions, le recul étant même de 85 % par rapport à la même période de 2019.

Si la tendance générale demeure globalement très négative, l’OMT confirme aussi que cette quasi-paralysie des déplacements est plus ou moins marquée selon les régions du monde. A ce jeu-là, la Chine et les Etats-Unis, dans une moindre mesure, s’en tirent bien, soulignait le PDG d’Accor, Sébastien Bazin, dans un récent entretien aux « Echos » .

Des Amériques moins affectées

Dans le détail, l’Asie-Pacifique reste la plus affectée avec une chute de 86 % des arrivées internationales par rapport aux cinq premiers mois 2020, et de 95 % en comparaison à la même période de 2019.

Autre zone encore fortement touchée : l’Europe. Le Vieux Continent, véritable plaque tournante du trafic mondial avant la crise sanitaire (51 % du trafic international en 2019), accuse, pour cette même période janvier-mai, une baisse des arrivées de 85 % par rapport à leur total enregistré deux ans auparavant et de 63 % sur 2020.

Alors que l’activité reste également très en deçà de son niveau d’avant crise au Moyen-Orient et en Afrique (respectivement -83 % et -81 % en comparaison aux cinq premiers mois de 2019), elle apparaît en revanche plus ferme dans la zone Amériques, sujette à des replis de 47 % par rapport à 2020 et de 72 % par rapport à 2019.

La dernière note de conjoncture de l’OMT comporte aussi une petite note d’optimisme plus globale, mentionnant « un sursaut relativement modeste en mai » du fait d’« une légère tendance à la hausse » sur certaines destinations : ainsi, les Caraïbes, l’Amérique centrale, et le Mexique ont pu profiter d’une progression du trafic depuis les Etats-Unis, tandis que l’Europe a bénéficié d’une amélioration. L’effet des levées partielles des restrictions pesant sur les déplacements est tangible.

Vacciner partout dans le monde

Le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, souligne toutefois que le retour de la confiance et le redémarrage du tourisme international nécessitent trois conditions : l’accélération du « rythme des vaccinations partout dans le monde » ; « une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment » ; enfin, la promotion aussi des « outils numériques pour faciliter la mobilité ». En clair, la mise en oeuvre du pass sanitaire en Europe n’est qu’une petite partie d’une solution globale.

Comment le réchauffement climatique va bouleverser le transport aérien

Dans l’immédiat, sur la base des cinq premiers mois de l’année, « la pire crise de l’histoire du tourisme se prolonge », constate l’OMT. Pour mémoire, 2020 a été la plus mauvaise année du tourisme international depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale avec une chute des arrivées de 74 %, soit une contraction de leur nombre de 1 milliard et un retour à leur niveau du début des années 90 . En guise de comparaison, 2009, qui faisait jusqu’alors office d’année noire du fait de la crise, avait été marquée par une baisse de 4 %

https://www.lesechos.fr 26/07/2021

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