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  • 20 juillet 2021
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 juillet 2021

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Aérien

Boeing : en partenariat avec SkyNRG pour accroître la production des carburants durables

Boeing et SkyNRG annoncent un partenariat qui aura pour mission d’accroître la disponibilité et l’utilisation de carburants aviation durables (en anglais Sustainable Aviation Fuels, SAF) dans le monde entier. Boeing investira par ailleurs dans le projet de production de carburants aviation durables lancé par SkyNRG Americas dont la compagnie Alaska Airlines est déjà partenaire.

L’avionneur américain et le producteur hollandais de carburant durable travailleront ensemble pour accélérer le développement des SAF à l’échelle mondiale en se concentrant sur l’augmentation des capacités de production, l’accroissement de la sensibilisation et l’engagement des parties prenantes tout au long de la chaîne de valeur, à savoir les compagnies aériennes, les gouvernements et les organisations de protection de l’environnement.

En tant que l’un des leaders sur le marché des SAF, la société hollandaise SkyNRG s’approvisionne et livre des carburants aviation durables, développe la capacité de production, formule des conseils à propos des décisions de politique, gère des programmes de transition vers les carburants aviation durables pour le compte de clients.

SkyNRG Americas est une nouvelle filiale dont la mission est d’accroître la production de carburants aviation durables en Amérique du Nord. Sa première usine située aux États-Unis approvisionnera les aéroports et les compagnies aériennes de la côte Ouest. Les investissements consacrés par Boeing à ce projet incluent l’achat anticipé de carburants aviation durables à ce site, et leur utilisation dans le cadre de ses programmes d’essais en vol, entre autres activités.

« Les carburants aviation durables sont sûrs, éprouvés, et offrent à notre secteur industriel le plus grand potentiel de réduction des émissions de carbone à court, moyen et long termes », a déclaré Chris Raymond, directeur du développement durable chez Boeing. « Ce partenariat marque une étape importante vers la décarbonisation de l’industrie aéronautique, tout en faisant en sorte que ses avantages sociétaux et économiques soient accessibles au plus grand nombre, partout dans le monde. »

https://www.air-journal.fr 12/07/2021.

Reprise post-Covid-19 : le trafic aérien amorce son redémarrage en Europe

Après une année de très forte décrue du trafic aérien, les compagnies aériennes ont commencé à « sortir les avions des hangars » en mai 2021. La reprise du trafic aérien est notable en France, en Europe et ailleurs dans le monde. Aux Etats-Unis, l’accélération de la demande est « incroyablement rapide » selon American Airlines, ce que confirme l’International Air Transport Association (IATA), organisation internationale de sociétés de transport aérien et lobby qui fédère 290 compagnies.

En Europe, on n’est pas encore au niveau du « monde d’avant » du fait de l’absence des clients d’affaires : en 2020, seulement 1,8 milliard de voyages ont été réalisés par avion, alors qu’il y en avait eu 4,5 milliards en 2019. Le développement du télétravail depuis le début de la crise du Covid-19 va sans doute modérer la reprise pour les voyages d’affaires.

En Europe, Eurocontrol, l’organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne, estime que le trafic ne retrouvera pas son niveau de 2019 avant l’année 2024 ; au mieux, il retrouvera 79 % de ce niveau d’ici à la fin de 2021, selon le scénario le plus optimiste – du point de vue des transporteurs.

Les scientifiques et une partie du monde de l’aéronautique alertent pourtant sur le coût environnemental du transport aérien. Le secteur produit 2,65 % des émissions anthropiques de CO2 (en 2018) et s’oriente à la hausse selon le scénario établi par le think-tank The Shift Project, et ce malgré les améliorations apportées en matière d’émissions et de consommation de kérosène.

https://www.lemonde.fr 15/07/2021

Tourisme

Le tourisme en Espagne « stoppé net » par les mises en garde de la France et de l’Allemagne

Les professionnels espagnols du tourisme se sont inquiétés mercredi d’un « coup de frein » sur les réservations après les mises en garde de la France et de l’Allemagne sur les voyages en Espagne, confrontée à une nouvelle flambée de cas de Covid-19.

« Nous constations clairement des signes de reprise très prometteurs et des éclaircies chaque fois plus encourageantes à l’horizon », a déclaré José Luis Zoreda, le vice-président exécutif de l’organisation patronale Exceltur, lors d’une conférence de presse.

Mais « la réalité a été stoppée net par la répercussion négative au niveau international de la reprise des contaminations », a-t-il ajouté, évoquant « un coup de frein soudain sur les réservations – pas encore d’annulations – sur les marchés étrangers ».

Le mal est fait

Après une année 2020 catastrophique pour la deuxième destination touristique mondiale, la situation reste difficile pour le secteur du tourisme, qui a enregistré au deuxième trimestre un chiffre d’affaires inférieur de 69 % à ce qu’il était à la même période en 2019, avant la pandémie.

« Plus que tout, nous devons essayer d’améliorer la communication sur la réalité sanitaire, qui pourrait souligner – sans que cela signifie que nous devions arrêter de faire attention – que le niveau d’inquiétude, les niveaux d’hospitalisations, d’occupation des lits en soins intensifs, ne sont en rien comparables à ceux de l’année passée », a plaidé Jean-Louis Zoreda.

« Le Delta arrive à se faufiler » : l’immunité à l’épreuve du nouveau variant

L’Espagne est confrontée depuis quelques semaines à une nouvelle vague d’infections au Covid-19, avec une explosion du taux d’incidence à 436 cas pour 100 000 habitants sur les quatorze derniers jours, selon les chiffres officiels publiés mardi.

Plusieurs régions ont remis en place des restrictions sanitaires, allant jusqu’à réimposer des couvre-feux ou fermer certains lieux (bars, discothèques…).

Face à cette reprise de l’épidémie, l’Allemagne, qui avait déjà classé la péninsule « zone à risque », y a ajouté les Baléares et les îles Canaries, tandis que le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a fortement déconseillé la semaine dernière aux Français d’aller passer leurs vacances en Espagne.

Son message a ensuite été tempéré par le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a simplement appelé ses compatriotes à se faire vacciner avant de traverser les Pyrénées. Mais pour l’Espagne, le mal est fait.

Exceltur a insisté sur la nécessité pour l’Espagne de négocier sur le plan diplomatique le respect du cadre du passe sanitaire européen.

https://www.nouvelobs.com 15/07/2021.

Tourisme dans le monde : quel avenir ?

En moyenne, avant la crise du Covid-19, dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les revenus tirés du tourisme direct représentaient 4,4% du PIB, 21,5% des exportations de services. À ces chiffres s’ajoutent la richesse créée par l’activité des touristes dans les services autres que les services directement liés au tourisme, ce qu’on appelle le tourisme indirect. La part dans le PIB passait alors à près de 10%. Selon le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, António Guterres, le tourisme employait une personne sur dix dans le monde.

Sur les seuls mois de janvier à mai 2021, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) estime que les pertes liées au tourisme international représentent un coût trois fois supérieur à celui de la crise économique mondiale de 2009. Sur l’ensemble de l’année 2020, la perte est évaluée à 1 300 milliards d’euros et à 1 milliard d’arrivées en moins de touristes internationaux.

Tous les continents sont touchés (chiffres de l’OMT) par la baisse du nombre d’arrivées de touristes internationaux :

en Europe, 500 millions de touristes internationaux en moins, soit 70% ;

la zone Asie-Pacifique enregistre une diminution de 84% des arrivées internationales en 2020, soit environ 300 millions de moins qu’en 2019 ;

le Moyen-Orient et l’Afrique constatent une baisse de 75% des arrivées ;

le continent américain observe une baisse de 69%.

Selon un rapport de l’Unesco (nouvelle fenêtre), 90% des musées ont fermé leurs portes après les premiers confinements de 2020. Face à la crise, les musées ont réagi très rapidement pour développer leur présence sur internet. Mais la fracture numérique est plus évidente que jamais : seuls 5% des musées en Afrique et dans les petits États insulaires en développement (PEID) ont pu proposer des contenus en ligne.

La reprise de l’activité touristique suscite actuellement de nombreuses réflexions. La diffusion des vaccins et la levée progressive des mesures de restriction des déplacements devraient favoriser une augmentation de l’activité touristique à partir du second semestre 2021. La réouverture, début juin, des frontières françaises aux touristes américains vaccinés en est l’exemple. Toutefois, à ce jour, les conséquences de la crise pandémique sur le comportement futur des touristes et voyageurs sont difficiles à prévoir.

Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) organisme mondial représentant le secteur privé du voyage et du tourisme, s’est réuni lors d’un sommet à Cancún (Mexique) fin avril 2021(nouvelle fenêtre), afin d’en débattre. Parmi les participants, 20 délégations ministérielles étaient présentes. Le WTTC anticipe une modification de la consommation de voyages : « Les voyageurs n’iront plus vers les mêmes 20-30 destinations, ils iront plutôt vers les petites villes et les communautés rurales et renoueront avec la nature. » Ces nouvelles destinations sont également attractives d’un point de vue sanitaire et sécuritaire pour les touristes car elles sont moins exposées au risque de contamination par le virus.

En outre, ces destinations représentent une alternative au tourisme de masse : « Les voyages de masse cèdent dans une certaine mesure la place à des voyages significatifs et plus conscients. » Le tourisme vert, qui intègre le respect de la nature et la diminution de l’empreinte carbone, ainsi que le slow travel, qui consiste à s’imprégner d’un lieu et à y séjourner plus longtemps, pourraient être amenés à se développer. Emmanuel Macron est également intervenu lors du sommet en qualité de représentant du premier pays. Le président de la République a indiqué vouloir mettre l’accent sur les collaborations public-privé, la création d’emplois, l’investissement et la durabilité.

Le WTTC espère que 100 millions d’emplois seront créés dans le monde dans les prochaines années dans le tourisme. Il estime à :

62 millions le nombre d’emplois détruits par la crise pandémique ;

3 800 milliards d’euros l’impact sur le PIB mondial.

Le rapport publié par l’ONU et l’OMT, le 30 juin 2021, estime que sur la seule année 2020 les pertes s’élèvent à 2 400 milliards de dollars. Les prévisions des experts de l’OMT et de l’ONU tablent sur une baisse comprise en 1,8 milliard de dollars et 2,4 milliards de dollars en 2021.

Certains pays sont plus touchés que d’autres, tels que la Turquie, l’Équateur ou l’Afrique du Sud. La baisse du tourisme devrait faire perdre à la Turquie entre 7,8% et 9,1% de son PIB alors que la perte pour la France oscillera entre 2,7% et 3,2%. Le nombre d’arrivées de touristes internationaux ne devrait pas retrouver le niveau d’avant la crise de la Covid-19 avant 2023, voire plus tard.

https://www.vie-publique.fr 17/07/2021.

Après la crise, un tourisme écologique et durable ? « L’industrie n’aura pas le choix »

Rémy Knafou, professeur émérite de géographie à l’université Paris 1- Panthéon-Sorbonne, était samedi l’invité d’Europe Soir. Pour ce spécialiste, l’industrie touristique, qui traverse à cause du Covid-19 la plus grave crise de son histoire, doit renoncer à la logique de masse.

L’industrie du tourisme pourra-t-elle se remettre du choc lié à l’épidémie de Covid-19 ?

Une flambée des contaminations dans plusieurs pays d’Europe, notamment la France, l’Espagne et le Portugal, fait craindre une nouvelle mise à l’arrêt du secteur d’ici la fin de l’été. Pour Rémy Knafou, professeur émérite de géographie à l’université Paris 1- Panthéon-Sorbonne et cofondateur du Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, l’industrie touristique ne peut pas se permettre de repartir sur les mêmes bases qu’avant la pandémie. Elle doit amorcer sa mue pour passer d’un tourisme de masse à un tourisme plus soucieux des préoccupations environnementales.

« Le choc a été extrêmement dur puisque l’industrie du tourisme a dû faire face à un arrêt quasiment total des flux. C’est un choc sans précédent dans l’histoire du tourisme, puisque même les guerres mondiales n’avaient pas entraîné une telle interruption », constate au micro d’Europe Soir Rémy Knafou. « C’est un choc dont cette industrie va devoir se remettre. Elle n’aura pas le choix et en même temps, elle n’aura pas le choix non plus d’essayer de ne pas tout à fait repartir comme avant », pointe-t-il.

« Il y a une nécessité de réguler le tourisme »

Remy Knafou

« La croissance telle qu’elle était jusqu’en 2019, et qui était une croissance exponentielle, ne correspond pas à un tourisme durable », poursuit notre géographe. « Il y a une nécessité de réguler le tourisme, d’éviter que certains espaces qui ne sont pas encore touristiques ou qui le sont peu le deviennent avec excès. »

Car pour Rémy Knafou le tourisme de masse a des conséquences écologiques désastreuses sur certains territoires, mais génère également des phénomènes de dépendance économique lorsque des régions entières ne vivent plus que de l’afflux de visiteurs. « Le tourisme a déjà investi de vastes territoires qui commencent à trouver qu’ils sont trop dépendants du tourisme. La crise du Covid-19 leur fait sentir extrêmement fortement ce poids du tourisme lorsque les touristes, brusquement, ne viennent plus », observe-t-il.

L’exemple de Venise, prisonnière d’un « cercle vicieux » touristique

Rémy Knafou cite l’exemple de Venise, dont les images, durant le premier confinement en Italie, ont largement circulé sur les réseaux sociaux et dans les médias. La ville, totalement vidée de ses visiteurs, offrait alors un visage quasi-inédit, avec des canaux redevenus limpides faute de gondoles et de vaporettos pour en agiter la vase. Avant même le début de la pandémie, et depuis plusieurs années déjà, les habitants de la Sérénissime cherchaient déjà à freiner l’activité des croisiéristes. Adopté mardi, un décret prévoit d’interdire à partir du 1er août aux plus gros navires de croisière l’accès au centre historique.

Pour autant, la ville ne peut pas se permettre de mettre à mal son activité touristique. « Sans l’argent des touristes, l’économie vénitienne n’est pas viable. On a vu jusqu’en 2019 que c’était les Vénitiens eux-mêmes qui mettaient de plus en plus sur le marché touristique des logements qui, de ce fait, étaient ôtés du marché locatif général », remarque notre spécialiste.

« Ce n’est pas simplement le système extérieur, c’est aussi la société vénitienne, l’appât du gain qui font rentrer la ville dans un cercle vicieux. On voit bien à quel point nous sommes pris dans des contradictions pour gérer ce type de lieux. Finalement les solutions résident principalement dans le courage politique. »

Se contenter des capacités touristiques actuelles

« Il nous faut exploiter les capacités d’accueil telles qu’elles existent en essayant d’éviter ce qui a été la tentation permanente dans l’histoire récente du tourisme, c’est-à-dire la fuite en avant, construire sans arrêt de nouveaux lits, aménager sans arrêt de nouveaux espaces… », poursuit Rémy Knafou. « L’enjeu est de concilier à la fois le désir que nous avons d’aller vers d’autres espaces, vers l’ailleurs, vers d’autres sociétés et en même temps tenir compte d’une nécessaire transition écologique.

https://www.europe1.fr/ 18/07/2021.

Tourisme : 70% des hôtels parisiens indépendants pourraient fermer en août

En difficulté à cause des restrictions sanitaires, 70% des hôtels parisiens indépendants pourraient fermer à nouveau leurs portes au mois d’août, a déclaré lundi le président du Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) Île-de-France, Pascal Mousset.

« Aujourd’hui, 40% des hôtels parisiens sont fermés au mois de juillet. Dans les 15 jours, on estime que 70% des hôtels parisiens vont refermer, faute de réservation », a-t-il estimé sur BFM Business.

Selon lui, les aides de l’État «ne sont pas calibrées pour l’hôtellerie»: 25% des adhérents de son syndicat auraient déjà consommé leur prêt garanti par l’État et risqueraient la cessation de paiement à l’automne.

Joint par l’AFP, Pascal Mousset précise qu’il base ses estimations sur des sondages menés auprès des adhérents du GNI, et qu’elles ne concernent pas les grands groupes hôteliers de la capitale.

Selon lui, les hôtels quatre étoiles, qui représentent «60 à 65% des hôtels indépendants parisiens», souffrent particulièrement de la baisse du tourisme, alors que les déplacements depuis les pays non-européens sont encore largement restreints ou exigent une vaccination complète.

Du mieux fin août ?

« Avec le variant Delta et les contraintes qui sont faites sur les voyages, il n’y a pas de séjours parisiens», soutient Pascal Mousset auprès de l’AFP, en précisant que la rive gauche de la capitale est la plus touchée. Il assure néanmoins que les hôtels devraient en majorité ouvrir fin août, avec le lancement début septembre de salons internationaux à Paris.

Le syndicat patronal représente les indépendants de l’hôtellerie-restauration, aux côtés d’autres organisations comme l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) et le Syndicat national de la restauration thématique et commerciale (SNRTC). L’antenne d’Île-de-France représente quelque 6 000 établissements de la région

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