La revue de presse économique APST du 1er au 10 juin 2021
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Assemblée générale Air France-KLM : « Sans nos actionnaires n’aurait tout simplement pas survécu »
Sans [nos actionnaires], notre groupe n’aurait tout simplement pas survécu ». Le constat, posé par la présidente du conseil d’administration Anne-Marie Couderc, en préambule de l’e-assemblée générale, est sans appel. Sans Paris et sans les Pays-Bas, le nom d’Air France-KLM serait très certainement venu s’ajouter à la liste funeste des transporteurs aériens ayant fait faillite en 2020. L’International Air Transport Association (IATA) a recensé une quarantaine de compagnies…
Chez Air France-KLM, la brutalité de la crise de la Covid-19 peut se résumer avec ces quelques chiffres pour 2020 : – 70% de revenus, 4,5 milliards d’euros de perte d’exploitation (un niveau jamais atteint au cours des vingt dernières années), 11 milliards d’euros de dette nette et 10 millions d’euros de cash brûlé chaque jour chez Air France. Aujourd’hui encore, le groupe consomme beaucoup de trésorerie, mais les Ebitda pourraient redevenir positifs au troisième trimestre 2021, espère la direction. « C’est une crise de l’industrie, la situation n’est pas propre à Air France-KLM, a recadré le directeur financier, Frédéric Gagey. La perte nette de 7 milliards d’euros l’an dernier est proche de celles de Lufthansa et d’IAG. »
Dès le printemps 2020, Paris et La Haye ont volé au secours du transporteur, lui octroyant un total de 10,4 milliards d’euros sous forme de prêts directs d’actionnaires et de prêts bancaires garantis. (…) Une première étape pour sortir la tête de l’eau a été finalisée le mois dernier : une augmentation de capital de 1,03 milliard d’euros (après exercice de la clause d’extension).
Elle s’est accompagnée d’une recomposition de l’actionnariat : l’État français, qui, à lui seul, a souscrit à hauteur de 590 millions d’euros, est redevenu l’actionnaire de référence avec 28,6% du capital. China Eastern détient 9,6% des parts. L’État néerlandais, qui n’a pas voulu participer et poursuit ses discussions avec Bruxelles pour un renforcement des fonds propres de KLM, a vu sa part au capital reculer de 14% à 9,3%. Le second volet du plan de recapitalisation a consisté en la conversion par l’État français d’un prêt de 3 milliards d’euros en obligations hybrides perpétuelles.
Si le bilan s’est amélioré, les fonds propres restent négatifs. « Des mesures additionnelles seront nécessaires pour réduire le ratio d’endettement et nous replacer sur une trajectoire financière saine ». Le message a été entendu par les actionnaires : les résolutions 20 et 21, portant sur des opérations de renforcement des fonds propres pouvant aller jusqu’à 300% du capital social actuel, ont été approuvées.
« Un tel soutien [des États] appelle de la reconnaissance et aussi à la responsabilité de contribuer par tous les moyens possibles à la sauvegarde du groupe », a rappelé Frédéric Gagey. L’un de ces moyens est la coupe dans les effectifs. En 2020, ils ont été réduits de 10%, soit 8.700 ETP (équivalents temps plein). « Le nombre de salariés va continuer à baisser au cours des deux prochaines années », a précisé la direction, ajoutant que « les coûts unitaires post-crise seront plus bas que ceux de 2019. » Interrogée par un actionnaire, la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, a indiqué que la compagnie Air France est parvenue à signer des accords de modération salariale avec les personnels navigants commerciaux, les personnels au sol et les pilotes ainsi qu’un accord salarial transverse portant sur les années 2021 et 2022.
La composante environnement était très présente lors de l’AG. La crise, accélérateur de tendance, pousse le groupe à se montrer plus ambitieux en la matière. La généralisation des avions carburant à l’huile de cuisson n’est certes pas pour demain, mais d’autres initiatives sont possibles. Ainsi, Air France débutera cette année le remplacement d’une partie de sa flotte moyen-courrier par des A220-300 de dernière génération. « La croissance durable est une composante clé de notre stratégie, ce n’est pas un ajout ni une extension », a assuré Ben Smith. D’ici à 2024, les émissions de CO2 sur le réseau domestique français d’Air France seront réduites de 50% et la neutralité carbone sera atteinte pour toutes les activités au sol en 2050.
L’intégration des biocarburants est-elle synonyme d’une augmentation du prix des billets ?, s’est inquiété un actionnaire. « L’absence d’installations pour une production à grande échelle de SAF (sustainable aviation fuel) fait que les biocarburants sont 5 fois plus chers que le kérosène aujourd’hui, c’est donc un défi pour les prochaines années que de permettre une utilisation durable des biocarburants à grande échelle, lui a répondu Ben Smith. Nous pensons que les passagers, y compris d’affaires, choisiront leur compagnie en fonction des engagements environnementaux. »
https://www.investir.ch/ 26/05/2021.
Transavia confirme 14 routes vers le Maroc cet été
La compagnie aérienne low cost Transavia France a confirmé son programme de vols estival vers le Maroc, qui vient d’annoncer une réouverture progressive de ses frontières la semaine prochaine.
Les voyages vers et depuis le Maroc devenant plus faciles le 15 juin 2021, après de longs mois de fermeture des frontières en raison de la pandémie de Covid-19, la filiale d’Air France spécialisée dans le vol pas cher a confirmé lundi son programme de vols vers ce « pays très prisé de sa clientèle (sous réserve de l’approbation des autorités locales) ».
Au départ de ses bases de Paris, Nantes, Lyon et Montpellier, Transavia dessert les principaux aéroports marocains avec 14 routes, et « répond aux attentes des passagers désireux de retrouver famille et amis et de partir en vacances ». Une reprise du marché touristique qui a déjà poussé la low cost a annoncer pour l’été une augmentation de son offre de 60% vers l’Espagne, de 40% vers la Grèce ou de 15% vers le Portugal.
https://www.air-journal.fr 07/06/2021.
Tourisme
Tourisme : l’Afrique à nouveau sur les starting-blocks
C’est peu dire que le tourisme africain a été sonné par le Covid-19. Aussi, la question posée est de savoir quelles destinations offrent aujourd’hui le meilleur compromis conditions d’accès, détente et sécurité sanitaire. Cela dit, il y a lieu d’enregistrer que l’Afrique est véritablement décidée à jouer de tous ses atouts pour limiter le risque sanitaire et se relancer. Disons-le tout net : l’heure est à l’ouverture, même si celle-ci est strictement encadrée. Il faut dire que d’avoir échappé à l’hécatombe qui lui était promise a donné à l’Afrique un moral suffisamment vigoureux pour essayer de transformer les mois à venir en période à succès sur le plan économique. Les pays du continent sont actuellement engagés dans une course ardue contre la montre. Pourquoi y croient-ils ? Il y a qu’avant l’apparition du nouveau coronavirus, l’Afrique s’était positionnée, avec 67 millions de visiteurs en 2019, comme la deuxième région de croissance du monde pour le secteur touristique. Selon les Nations unies, l’industrie du tourisme dans son ensemble – restauration, hébergement, loisirs, parcs – emploie plus de 24,6 millions de personnes sur le continent. Ils sont près d’un million de personnes à travailler dans ce secteur, que ce soit au Nigeria, en Éthiopie, au Kenya, en Tanzanie ou en Afrique du Sud. Et le secteur rapporte jusqu’à 169 milliards de dollars à l’économie africaine, soit 7,1 % du PIB du continent.
Le tourisme plus fort que les matières premières ?
Le tourisme rapporte plus que les ventes de café en Ouganda. En Éthiopie, les recettes touristiques représentent près de la moitié des exportations totales. Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, a même qualifié le tourisme de « nouvel or noir » pour son pays, la destination phare en Afrique avec son littoral à couper le souffle, ses villes animées, et, bien sûr, les Big Five. La crise liée au coronavirus a tout bouleversé. Selon les estimations de l’Organisation mondiale du tourisme, l’Afrique a enregistré une baisse de 75 % du nombre de touristes internationaux. Mais l’optimisme est de rigueur dans les instances du tourisme panafricain.
Bien s’enquérir des conditions d’entrée
Plus concrètement, si vous choisissez d’aller en Afrique cet été, gardez en tête que les pays peuvent changer leurs règles à tout moment. Excepté l’île Maurice et le Maroc qui sont encore hermétiquement fermés et préparent dans la concertation la réouverture, tous les autres pays sont ouverts avec des conditions qui varient de la présentation d’un simple test PCR négatif à l’isolement obligatoire, sans oublier aussi les mesures locales.
Afrique du Sud : une ouverture très surveillée
Preuve qu’il faut rester vigilant jusqu’au départ, l’Afrique du Sud, qui a rouvert ses frontières le 1er octobre 2020, a annoncé dimanche 30 mai un retour à des mesures plus strictes contre le Covid-19 alors que le pays est sous la menace imminente d’une troisième vague de la pandémie. Le pays le plus industrialisé d’Afrique est officiellement le pays le plus touché du continent, avec 1,65 million de cas recensés pour 56 363 décès. Depuis le 31 mai, le couvre-feu imposé jusqu’ici entre minuit et 4 heures commence à 23 heures. Les commerces non essentiels, incluant les bars, restaurants et salles de sport, doivent fermer dès 22 heures. Il est interdit d’y acheter de l’alcool (il faut l’avoir en tête si vous y allez dans l’optique de faire la fête). Le cas sud-africain illustre parfaitement la complexité de faire revenir les touristes internationaux rapidement.
Égypte : les bouchées doubles avec la vaccination
Pour l’Égypte, l’une des destinations préférées des Français, un résultat négatif au test PCR Covid-19 au plus tard 72 heures avant le départ est exigé. Le pays est très attentif sur ce point du fait qu’il a rencontré un nombre élevé de faux tests anti-Covid. Le tourisme égyptien a été lourdement affecté par l’instabilité politique qui a suivi la révolution de 2011, avant de connaître un rebond ces dernières années, engrangeant quelque 13 milliards de dollars de revenus en 2019. Mais comme partout ailleurs, le secteur, qui représentait 5 % du PIB égyptien, a été plombé par la pandémie, n’engrangeant que 4 milliards de dollars en 2020, contre les 16 milliards escomptés.
Depuis quelques mois, la situation évolue favorablement pour le pays qui s’impose comme une destination prisée même en pleine pandémie. Le pays a accueilli 500 000 touristes en avril 2021, soit plus du double qu’en janvier et bien plus que les 200 000 visiteurs enregistrés chaque mois au second semestre de l’année dernière, a indiqué le ministre du Tourisme et des Antiquités, Khaled el-Anani. Pour se relever plus vite, l’Égypte mise sur la vaccination contre le Covid-19, notamment des employés du tourisme, industrie essentielle pour l’économie égyptienne. Au total, deux millions de personnes travaillent dans le secteur du tourisme en Égypte.
Le gouvernement veut miser sur le sud du Sinaï et sur la mer Rouge, des destinations qui regorgent de stations balnéaires et accueillent 65 % des touristes dans le pays. D’autres régions seront privilégiées, comme Louxor, Assouan ou la capitale Le Caire, où se trouvent les plus importants musées du pays ainsi que les célèbres pyramides de Guizeh. Le pays a fermé ses frontières en mars 2020 avant de les rouvrir en juillet pour les voyageurs se rendant dans certaines stations balnéaires relativement épargnées par la pandémie, une ouverture ensuite étendue à d’autres régions comme Louxor et Assouan. Selon les autorités, environ un million de doses de vaccin ont été administrées dans le pays de plus de 100 millions d’habitants, qui a officiellement enregistré depuis le début de la pandémie plus de 245 000 cas de Covid-19, dont plus de 14 000 décès.
Le Cap-Vert accuse le coup mais ne lâche rien
Réputé pour ses côtes bercées par l’Atlantique et ses montagnes d’origine volcanique, le Cap-Vert compte beaucoup sur le tourisme, qui représente 25 % de son PIB. Si les conséquences sanitaires de la pandémie ont été relativement contenues (le pays a enregistré 19 780 cas de contamination et 188 décès), l’annulation des vols internationaux a mis à terre le secteur. Après des années de croissance (5,7 % en 2019 et 4,5 % en 2018), l’ancienne colonie portugaise, citée en exemple pour son dynamisme, a accusé en 2020 une récession historique de 14,8 %. La majorité des hôtels ont fermé et les touristes ont disparu. Beaucoup de Capverdiens ont perdu leur travail. En 2019, l’archipel a accueilli près de 800 000 touristes, dont 80 000 sur l’île de Santiago, des Européens pour la plupart, faisant plus que doubler la population du Cap-Vert (550 000 habitants). Avec la quatrième vague de coronavirus en Europe, les touristes ne sont pas encore revenus, même si le pays guette la fenêtre pour repartir.
Afrique de l’Ouest : la carte de l’ouverture conditionnée
À l’ouest du continent, la majorité des pays sont ouverts aux touristes. Cela dit, rien n’est encore réglé en raison du fait que le tourisme en Afrique de l’Ouest est très dépendant de pays émetteurs du nord pas encore sortis d’affaire quant au Covid. Du Sénégal au Ghana, en passant par le Bénin ou encore la Côte d’Ivoire, les frontières sont ouvertes aux touristes internationaux depuis juillet dernier, sous condition de présenter un test PCR négatif à l’embarquement.
Certains d’entre eux comme le Ghana, le Bénin ou le Togo exigent des visiteurs qu’ils se soumettent à un nouveau test PCR à leur descente d’avion. Les passeports sont conservés le temps de la publication des résultats, qui est en général rapide (de 24 à 72 heures). Pour une meilleure harmonisation entre les pays, l’Afrique de l’Ouest a fait un pas dans ce sens avec une décision de la Cedeao de fixer le prix du test PCR à 25 000 francs CFA, contre des prix qui allaient de 25 000 à 100 000 francs CFA.
Afrique de l’Est et australe : parcours précautionneux
Il en est de même dans certains pays à l’est du continent africain comme l’Éthiopie. Ce joyau culturel est-africain est ouvert aux voyageurs internationaux arrivant par avion à condition de présenter un résultat négatif d’un test Covid-19 PCR effectué au plus tard 72 heures avant le départ. Les passagers qui arrivent doivent alors passer un deuxième test qui coûte 150 dollars. Un coût qui peut représenter un vrai frein pour de nombreux voyageurs. C’est pourquoi l’Afrique de l’Est, à l’instar de celle de l’Ouest, va dans le sens d’une stratégie de reprise intégrant une meilleure harmonisation des coûts de dépistage sur place à travers une approche sous-régionale.
Plus au sud du continent, région fameuse par la présence des chutes Victoria et d’une faune riche, la Zambie permet à tous les voyageurs internationaux d’entrer avec un résultat négatif au test Covid-19 effectué au moins 14 jours avant l’arrivée. Il y a également une quarantaine obligatoire de 14 jours. C’est plus rapide au Rwanda, par exemple, où les visiteurs doivent présenter un résultat négatif et également passer un deuxième test à leur arrivée, s’isoler dans un hôtel afin de recevoir leurs résultats dans la journée. Les parcs nationaux sont ouverts, y compris ceux abritant les primates et autres gorilles. Pour y entrer, un résultat négatif est exigé d’un test datant de moins de 72 heures.
Non loin, prisée pour ses safaris et ses plages, la Tanzanie est ouverte aux touristes sur présentation d’un simple test négatif au Covid-19. Ce pays permet aux voyageurs de le faire sur place à leur arrivée. Une manière d’aménager des facilités en faveur des touristes devenus une véritable manne depuis qu’en 2012 le secteur a été véritablement pris en mains. Problème actuellement : les cas de contamination sont repartis de plus belle à Zanzibar
https://www.lepoint.fr 02/06/2021.
Tourisme spatial : Jeff Bezos va inaugurer les voyages de sa société Blue Origin
« Depuis que j’ai cinq ans, je rêve de voyager dans l’espace »
Jeff Bezos
Cherchant à s’imposer dans la course au tourisme spatial, le futur ex-patron d’Amazon a annoncé, lundi, qu’il s’envolera le 20 juillet avec son frère et le gagnant d’une mise aux enchères dans le premier vol de tourisme de sa société Blue Origin.
« Depuis que j’ai cinq ans, je rêve de voyager dans l’espace », a écrit lundi 7 juin Jeff Bezos. Le futur ex-patron d’Amazon va réaliser son rêve le 20 juillet en s’élançant, avec son frère et le gagnant d’une mise aux enchères, dans le premier vol touristique de Blue Origin.
La mise en scène de cette annonce a été savamment orchestrée : dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, il propose à son frère, Mark, de l’accompagner et le prend dans ses bras. « Je ne m’attendais même pas à ce qu’il dise qu’il serait dans le premier vol », commente son frère dans cette courte vidéo.
Le fondateur du groupe de Seattle, qui va rester président du conseil d’administration, s’offre là un cadeau de départ dans les étoiles avant de laisser les manettes d’Amazon à Andy Jassy le 5 juillet, soit deux semaines avant le lancement prévu.
Une concurrence féroce
Ce coup de publicité est aussi stratégique, au moment où la concurrence fait rage entre la société qu’il a fondée, Blue Origin, le groupe SpaceX dirigé par Elon Musk, et Virgin Galactic fondé par Richard Branson. Des trois concurrents au tourisme spatial, Jeff Bezos devrait être le premier à se jeter lui-même à l’eau.
Richard Branson pourrait embarquer dans un vol test durant l’été à bord du vaisseau de Virgin Galactic, mais aucune date précise n’a été annoncée. Sa société prévoit le début des opérations commerciales régulières en 2022. Le groupe a déjà vendu quelque 600 billets pour un prix compris entre 200 000 et 250 000 dollars.
« C’est extraordinaire », a tweeté lundi Richard Branson au sujet de l’annonce de Jeff Bezos, lui adressant ses « félicitations ». Habitué aux commentaires moqueurs contre Jeff Bezos, Elon Musk n’avait quant à lui pas réagi dans l’immédiat.
La fusée de Blue Origin, New Shepard, a réussi quinze tests jusqu’au-dessus de la ligne de Karman, qui marque selon la convention internationale le début de l’espace, à 100 km au-dessus de la Terre. Mais elle n’a encore jamais volé avec des humains à bord.
« C’est un choix osé », a commenté lundi Dan Ives, analyste pour le cabinet Wedbush, sur la chaîne financière CNBC, en référence au danger que représente la mission et aux risques d’accidents. Les actionnaires d’Amazon ne lui en tenaient pour l’heure pas rigueur, le cours de l’action reculait juste de 0,39 % à Wall Street vers 18 h (heure de Paris), tandis que Virgin Galactic s’envolait de 10 %.
L’espace représente pour Jeff Bezos une priorité, et une potentielle source de revenus considérable, bien que Blue Origin soit actuellement à la traîne face à son principal concurrent SpaceX dans le domaine des satellites ainsi que des missions dans l’espace.
Le tourisme peut offrir des perspectives de revenus élevés, à l’image du prix atteint dans la vente aux enchères du troisième ticket accompagnant Jeff Bezos et son frère, 2,8 millions de dollars selon Blue Origin lundi.
Près de 6 000 personnes venant de 143 pays ont participé, ajoute la société, et les enchères pourraient encore monter avant la fin des paris le 12 juin. Les fonds iront toutefois à la fondation créée par Blue Origin, Club for the future, notamment destinée à encourager les jeunes générations à entamer des carrières dans le milieu scientifique.
Le jour du départ de New Shepard, le 20 juillet, la fusée décollera à la verticale et la capsule s’en séparera à environ 75 km de hauteur, continuant sa trajectoire jusqu’à dépasser les 100 km d’altitude.
Les passagers à bord pourront alors flotter en apesanteur durant quelques minutes et observer la courbure de la Terre. Pendant ce temps-là, la fusée redescendra pour se poser doucement sur une piste, toujours à la verticale.
Puis la capsule entamera elle-même une chute libre pour revenir vers la Terre, et sera freinée par trois grands parachutes et des rétrofusées avant d’atterrir dans un désert de l’ouest du Texas.
Également très soucieuse de sa communication, Virgin Galactic a annoncé début juin qu’elle enverrait une chercheuse de 32 ans très suivie sur le réseau social TikTok pour y conduire des expériences durant quelques minutes en apesanteur.
https://www.france24.com 07/06/2021.