La revue de presse APST du 10 au 20 mai 2021

Avec les partenaires de l’APST
Aérien
L’Europe des transports ne doit pas être au service de la concurrence, mais des Européens.
Veut-on que les milliards d’euros de notre plan de relance profitent à des compagnies aériennes qui refusent de payer leurs taxes en France ? C’est la question qui nous était posée alors que la Commission européenne demandait des contreparties concurrentielles à la recapitalisation d’Air France . Elle appelle une deuxième question, plus large, dont la réponse est moins évidente : quelle concurrence voulons-nous dans l’Europe des transports ?
Pendant trop longtemps, nous avons remis cette réflexion à plus tard. La pandémie et ses conséquences économiques la rendent désormais inéluctable. Les ministres européens des Transports l’ont compris : à l’initiative de la France, dix-sept d’entre nous ont appelé à un soutien européen innovant au fret ferroviaire. Après la relance des trains de nuit, c’est une preuve de plus que nous sommes prêts à coordonner notre action et à assainir les règles de l’Europe de la mobilité.
Dumping social et environnemental
Récapitulons : au fil de sa construction, l’Union européenne s’est dotée de compétences et de moyens pour soutenir le développement des infrastructures, et s’est évertuée à faire du marché européen un marché de libre concurrence. Son objectif initial (et louable) ? Apporter aux utilisateurs un service de qualité au prix le plus bas. Son aboutissement ? Des billets d’avion Paris-Venise à 10 euros. Quand le prix d’un service est aussi décorrélé de son coût réel, il y a un problème.
De fait, la crise exacerbe les forces et les faiblesses du modèle actuel. Aujourd’hui, la libéralisation des transports est à un tournant. Nos opérateurs systémiques ont besoin du soutien des États, au risque de disparaître. Mais celui-ci n’a de sens que si les autorités – y compris européennes – fixent de nouvelles règles. La législation communautaire ne peut ainsi plus ignorer le dumping social et environnemental.
La concurrence dans les transports ne doit plus être une fin mais un moyen, au service des Européens. Or qu’attendent-ils de leurs transports ? Qu’ils leur permettent de se déplacer rapidement et en toute sécurité ; qu’ils soient modernes, moins polluants ; et que les salariés du secteur soient protégés. L’expérience a montré que vouloir combattre à tout prix les entraves à la concurrence n’est pas toujours compatible avec ces attentes. Cela peut mener à des situations intenables pour nos entreprises, à qui l’on impose des règles strictes tandis que d’autres acteurs internationaux, pourtant actifs en Europe, ne s’y conforment pas.
Davantage réguler
Cessons donc d’être les courtiers naïfs du village global. Les défis de l’après-Covid seront nombreux alors que l’Asie et les États-Unis sont repartis à toute vitesse. Pour leur faire face, il nous faut davantage réguler. Nous avons fait un premier pas lors de nos négociations avec la Commission européenne pour la régulation de l’aérien, en exigeant que les créneaux laissés par Air France à Orly ne puissent être accordés à une compagnie qui ne s’acquitterait pas de ses charges sociales en France.
Mais nous devons faire beaucoup plus. Plus sur la régulation sociale, pour éviter la concurrence intra-européenne qui a tant déstructuré le transport routier de marchandises. Plus sur la régulation économique et fiscale, vis-à-vis d’acteurs qui entendent profiter de notre marché sans respecter nos règles. Plus de politique, moins de bureaucratie : c’est à ces conditions que nous ferons de l’Europe un amplificateur de puissance pour nos transports.
La construction européenne n’est pas figée pour l’éternité. Je suis convaincu que nous pouvons créer, avec les États membres et la Commission, ce nouveau cadre d’une Europe qui nous protège et nous rend plus forts. L’Europe des transports ne doit pas être au service de la concurrence, mais des Européens. Elle l’a parfois oublié. Nous sommes là pour le lui rappeler.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports.
source Opinion 06/05/2021.
Les émissions de CO2 nécessaires au transport d’un passager ont été divisées par deux ces trente dernières années
Le secteur du transport aérien n’a pas attendu la prise de conscience de la société sur le réchauffement de la planète pour diminuer son empreinte environnementale, et les avions sont 80% moins émetteurs de CO2 que les appareils équivalents des années 1960.
Cette amélioration de l’efficacité énergétique a permis de découpler la croissance des émissions de gaz à effet de serre de l’augmentation de trafic. C’est ainsi qu’au cours des trente dernières années, la consommation de carburant par passager-kilomètre transporté et les émissions de CO2 associées ont été réduites de plus de 50%.
Chaque nouvelle génération d’avion permet une réduction d’environ 20% de carburant par rapport à la génération précédente, et les nouveaux avions consomment environ de 2 litres par passager sur 100km.
L’ensemble de l’industrie du secteur aérien s’est d’ores et déjà engagée dès 2009 à poursuivre la réduction de son empreinte environnementale à travers des améliorations énergétiques de plus de 1,5% par an pour atteindre dès 2020 une croissance neutre en carbone. A horizon 2050, l’engagement est de diminuer de moitié les émissions nettes de CO2 de l’aérien par rapport au niveau de 2005.
Source #aviationdurable.
Air France-KLM veut sortir renforcé d’une crise historique.
« Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console. » Ben Smith, patron d’Air France-KLM, semble avoir fait sienne la maxime de Talleyrand. Le Covid-19 cloue au sol les compagnies aériennes depuis mars 2020 ? Air France-KLM continue de brûler du cash, après une perte nette record de 7,1 milliards d’euros en 2020 ? Le groupe ne doit sa survie qu’à l’État français, qui détient désormais près de 30 % du capital ?
Pas de quoi décourager Ben Smith. De cette crise historique, le directeur général veut faire une source d’opportunités. Dans un entretien au Figaro, il se dit convaincu que le groupe sortira renforcé de la crise. Dans un marché où la concurrence sera amoindrie par les faillites, Air France-KLM sera mieux placé que ses grands rivaux européens Lufthansa et IAG (British Airways) pour profiter du rebond du transport aérien, même si le retour à la normale sera très lent. Après s’être réformé, le groupe est prêt à affronter les compagnies low-cost.
Sur quoi Ben Smith fonde-t-il sa confiance ? D’abord sur la taille du réseau long-courrier « domestique » d’Air France. La compagnie tricolore compte sur la reprise massive de ses vols vers les territoires d’outre-mer. Le dirigeant est aussi convaincu que la concurrence sur ces destinations va consolider sa part de marché.
Deuxième conviction, Transavia, la compagnie low-cost partagée par Air France et KLM, est en ordre de marche pour rivaliser avec easyJet, Volotea, Vueling et Ryanair. Ces derniers mois, les dirigeants d’Air France-KLM ont réussi à éteindre des foyers de pertes : le réseau domestique a été rétréci, la flotte simplifiée, les bases de province à Marseille, Nice et Toulouse sont vouées à la fermeture.
De là à surpasser Lufthansa et British Airways, Ben Smith va peut-être un peu loin. IAG, très dépendant du trafic transatlantique, a encaissé une perte équivalente à cette d’Air France-KLM et de Lufthansa au premier trimestre. Longtemps en tête des compagnies les plus rentables, IAG profite d’un coussin de 10,5 milliards d’euros de liquidités. De son côté, Lufthansa a reçu le feu vert de ses actionnaires pour lancer une augmentation de capital de 5,5 milliards d’euros pour rembourser les aides publiques.
Le groupe allemand n’a pas hésité à supprimer 25 000 emplois en un an. Mais lui aussi a préparé l’avenir. Il a ainsi commandé, début mai, cinq A350 et cinq Boeing 787 pour moderniser sa flotte long-courrier. Air France-KLM va continuer à batailler avec ses grandes rivales européennes.
https://www.lefigaro.fr 12/05/2021.
Juridique
Allemagne, les hôtels remportent une nouvelle bataille face à Booking.
Les hôtels ont remporté une nouvelle bataille du Net en Allemagne. Les juges de Karlsruhe estiment que le portail de réservations d’hébergement Booking.com ne peut pas leur interdire de proposer des prix plus bas que ceux indiqués sur son site. Cette décision, publiée mardi par la Cour suprême allemande, met une nouvelle fois en cause le modèle de la plateforme basée aux Pays-Bas, qu’elle estime « incompatible avec la législation sur les monopoles ».
L’affaire avait d’abord été gagnée en 2015 par le groupe HRS dont le siège social est à Cologne, puis perdue en appel en 2019. La Cour d’appel avait alors pris en compte le fait que des « resquilleurs » risquaient de n’utiliser Booking que pour trouver des offres avant de réserver directement auprès des hôtels.
Répercuter la commission Booking
La Cour fédérale a jugé, en revanche, que cette clause prive les hôtels d’une « occasion évidente » de répercuter sur leurs clients les coûts économisés en ne payant pas de commission à la plate-forme de réservation. Les juges estiment aussi que Booking ne bénéficie pas des dérogations prévues par le droit européen parce que sa part de marché dépasse 30 % en Allemagne.
Sur le terrain, Booking avait déjà modifié sa clause du meilleur prix en juillet 2015 pour s’aligner sur des jugements rendus dans d’autres pays européens. La plate-forme exigeait uniquement que les prix soient les mêmes sur internet, libre aux hôtels de proposer des ristournes « hors ligne » par téléphone ou à la réception. En février 2016, elle avait levé également les restrictions pour les prix « en ligne » afin d’éviter des dommages et intérêts en attendant la fin de la procédure.
Jurisprudence Amazon
La décision de la Cour fédérale allemande apporte désormais une « sécurité juridique » au secteur, se félicite la fédération allemande des hôteliers, Dehoga. Cette procédure marque la riposte des grands groupes qui, comme Accor, tente de fidéliser eux-mêmes leurs clientèles. Fin 2019, moins de 59 % des nuitées étaient réservées directement auprès des hôtels en Allemagne.
Pour Booking.com, c’est un nouveau coup dur en pleine crise liée à la pandémie qui a fermé les hôtels au tourisme depuis novembre dernier. La plate-forme, créée en 1996 aux Pays-Bas mais passée aux mains d’une société américaine en 2005, avait déjà annoncé un vaste plan de licenciement l’été dernier.
https://www.lesechos.fr 19/05/2021.
Sondage
Les Français ne comptent pas consommer davantage, malgré la réouverture des commerces.
Un sondage Harris Interactive réalisé pour Oney et publié ce mardi montre que les consommateurs français restent très prudents quant à leurs dépenses cette année.
Pour les commerçants qui vont rouvrir leurs magasins demain, ce sondage publié ce mardi risque d’être une douche froide. Alors que le gouvernement table sur une reprise forte de la consommation pour faire repartir l’économie française, les consommateurs restent sur leurs gardes.
Un Français sur deux estime que son budget conso sera identique à l’an dernier. 34% pensent que leurs revenus vont baisser cette année, et 19 % espèrent, à contrario, qu’il va augmenter. Les jeunes étant nettement plus optimistes que leurs aînés. Plusieurs signes démontrent leur prudence : presque quatre personnes sur dix entendent réduire leurs dépenses, un tiers va se donner un temps de réflexion avant de faire un achat, ce qui va limiter les achats d’impulsion, et enfin un tiers va épargner plutôt que de dépenser.
L’attrait croissant pour les produits d’occasion
De plus en plus de consommateurs sont vigilants sur le bilan carbone de leurs achats, et se tournent donc vers les produits d’occasion. C’est le cas de presque un consommateur sur deux, et une grande majorité d’entre eux se dirigera de préférence vers les plateformes de vente entre particuliers.
Le tourisme et les loisirs en hausse
Sans surprise quelques secteurs s’en sortent mieux : le tourisme où 19 % des Français vont dépenser plus cette année, mais aussi les loisirs et la culture pour 12 % des consommateurs. En revanche presque une personne sur cinq compte freiner sur les vêtements et les accessoires mais aussi sur l’équipement high tech.
https://www.francebleu.fr/ 18/05/2021.
Tourisme
Frais de conseil dans les agences de voyages : avis partagés dans l’industrie du voyage.
Francfort / Berlin. Quelle est la valeur des conseils pour les vacanciers ? Certains groupes touristiques veulent savoir et introduisent des frais de consultation dans leurs agences de voyages. La présidente de l’Association des agences de voyages indépendantes indépendantes (VUSR), Marija Linnhoff, considère qu’il s’agit d’un « mauvais signal », surtout en temps de crise. « Nous comprenons que les voyagistes doivent réduire leurs coûts, mais pas à nos frais et au détriment du consommateur.» Selon l’expert du tourisme Torsten Kirstges, Tui ou DER Touristik, en revanche, n’ont pas forcément choisi un mauvais moment.
« Pendant la crise Corona, l’appréciation des services de conseil a augmenté. Les gens ne sont pas en sécurité et veulent savoir, par exemple, comment gérer les changements de réservation et les annulations liés à Corona », a expliqué Kristges. Certains organisateurs le voient de la même manière. Le besoin de conseils a énormément augmenté, a fait valoir le responsable des ventes pour l’Europe centrale chez DER Touristik, Andreas Heimann. « Le moment était donc venu d’introduire le forfait.» Le deuxième de l’industrie en a déjà fait des premières expériences. « Les frais de service ont été très bien reçus. Les clients soutiennent cela », a déclaré Heimann. La moitié des bureaux partenaires franchisés ont également mis en place des frais de service forfaitaires.
« [Nous sommes] convaincus que les services supplémentaires au-delà du mandat de service réel devraient être rémunérés dans une mesure appropriée. »
Le leader de l’industrie Tui avait annoncé qu’il facturerait des frais de service aux clients de ses agences de voyages à partir de la mi-mai, par exemple pour la compilation d’offres détaillées, des comparaisons de performances ou des informations plus détaillées sur les destinations de vacances. Selon l’entreprise, les frais ne surviennent qu’une fois la réservation effectuée. Certaines informations de base devraient rester gratuites. « Dans d’autres secteurs de services, il est désormais établi qu’un bon service est récompensé », a soutenu Tui.
Le GROUPE FTI recommande que ses bureaux de franchise facturent des frais de service, « car nous sommes convaincus que les services supplémentaires au-delà du mandat de service réel devraient être rémunérés dans une mesure appropriée », a déclaré le directeur général Ralph Schiller. La société a créé une liste de prix recommandés pour diverses campagnes et forfaits de services qui commencent à zéro euro et augmentent par petites étapes en fonction de l’étendue des services.
Alltours, en revanche, n’envisage pas d’introduire des frais de consultation dans ses centres de voyages. « Nous pouvons comprendre que d’autres agences de voyages font cela », a déclaré la société. « Notre modèle commercial est toujours orienté client et n’a pas changé en raison de la crise.» Des services supplémentaires qui vont au-delà du conseil, par exemple l’obtention de visas, sont payés par les clients, comme il est d’usage dans l’industrie. Selon ses propres informations, le voyagiste Schauinsland-Reisen n’envisage actuellement pas d’introduire des frais de traitement à l’échelle nationale.
Linnhoff considère que les frais de consultation sont la «pire approche possible pour générer des réservations». Selon elle, 95% des plus de 7 000 membres de la VUSR se sont prononcés contre. Les agences de voyages facturent déjà des frais de service, par exemple lorsque les clients ont besoin d’aide pour s’enregistrer en ligne lors de la réservation d’un vol. « Mais cela n’a rien à voir avec la réservation en tant que telle, mais c’est un service supplémentaire », a déclaré Linnhoff.
Selon Kirstges, il n’est actuellement pas prévisible si les frais de consultation prévaudront à tous les niveaux. « Si seules quelques agences de voyages introduisent des frais, il y a un risque que les clients se rendent au concours », a déclaré le professeur de l’Université de Jade à Wilhelmshaven. Il considère qu’il est peu probable que les vacanciers à la recherche de conseils migrent en masse vers les plateformes en ligne. « L’avantage des agences de voyages est leur conseil, surtout lorsque les choses se compliquent. »
Du point de vue de l’expert, cependant, il ne peut être exclu que l’introduction de frais de consultation « ouvrira la fenêtre pour supprimer la commission que les agences de voyages perçoivent des voyagistes à moyen terme». Cette préoccupation inquiète également Linnhoff . Elle craint que l’objectif à long terme du voyagiste soit que les clients réservent directement avec le voyagiste et économisent ainsi la commission pour l’agence de voyages.
Heimann, directeur de DER Touristik, voit «de bonnes chances que les frais de service forfaitaires deviennent également la norme de l’industrie en Allemagne. Nous sommes convaincus que c’est absolument nécessaire sur le plan économique. » Mais cela ne signifie pas la fin de la commission, il atténue les inquiétudes. « Il n’y aura pas d’érosion des paiements de commissions. » L’un des canaux de vente les plus importants est l’agence de voyages. « Ce pilier deviendra encore plus important à l’avenir car l’importance des conseils ne cesse de croître. »
https://news.ebene-magazine.com 13/05/2021.
Chine : les consommateurs ralentissent la reprise.
Les ventes de détail n’ont pas augmenté aussi vite que prévu en avril en Chine, selon des chiffres publiés lundi, soulevant des inquiétudes sur la reprise de la deuxième économie mondiale.
Dès le printemps 2020, la Chine a été la première puissance à se remettre de la pandémie de coronavirus grâce à des confinements stricts et des campagnes massives de dépistage, alors que les usines relançaient la machine en produisant des équipements de protection et autres biens vendus à travers le monde.
Avec le retour à une vie normale, les consommateurs étaient attendus pour prendre la relève et soutenir le rebond économique. L’hypothèse était jusqu’ici confirmée par les données publiées ces derniers mois. Mais les chiffres d’avril viennent contredire la tendance.
Les ventes de détail ont progressé de 17,7% en avril par rapport au même mois l’an dernier, a annoncé lundi le Bureau national des statistiques (BNS), un niveau bien en deçà des estimations des analystes, qui misaient sur une augmentation de 25%, selon le consensus de l’agence financière Bloomberg.
Les chiffres du mois dernier restent surtout élevés en raison de la comparaison avec avril 2020, quand la Chine tournait lentement la page de l’épidémie et redémarrait son économie.
Si l’activité est largement repartie, des secteurs comme le tourisme et les transports, pénalisés par la fermeture continue des frontières, restent à la peine.
« La consommation privée devrait reprendre à l’avenir, mais les données d’avril montrent qu’elle est toujours à la traîne », affirme à l’AFP Ho Woei Chen, économiste à United Overseas Bank (UOB).
Les observateurs s’attendent le mois prochain à des chiffres de la consommation en forte hausse pour le mois de mai, dans le sillage des congés du 1er mai qui ont vu les touristes chinois profiter enfin pleinement des vacances à l’intérieur du pays.
Ces derniers jours, « les récents petits foyers de contaminations observés dans les provinces de l’Anhui (est) et du Liaoning (nord-est) pourraient avoir des conséquences sur la reprise de l’activité des secteurs de l’hôtellerie-restauration », tempère l’économiste Lu Ting, analyste à la banque Nomura.
Baisse du chômage urbain
L’inflation est aussi une source d’inquiétude quant à la résistance de la consommation, alors que les prix devraient augmenter dans les prochains mois à mesure que la vie revient à la normale.
Les prix à la production ont fortement augmenté le mois dernier (+6,8%, au plus haut depuis quatre ans), dans le sillage d’une forte demande de produits clés comme le cuivre et le minerai de fer. Des observateurs affirment que ces hausses pourraient se répercuter sur les consommateurs.
La production industrielle, de son côté, a progressé de 9,8% sur un an en avril mais à un rythme inférieur au mois de mars. Les analystes s’attendaient à une hausse légèrement plus forte, de 10%.
« La demande a continué de croître… et l’économie continue de se stabiliser et de reprendre son développement », a cherché à rassurer Fu Linghui, porte-parole du BNS, tout en reconnaissant que la situation épidémique mondiale restait « compliquée, et la reprise économique internationale encore inégale ».
La bonne nouvelle est venue du taux de chômage qui est tombé à 5,1%, son plus bas niveau « depuis novembre 2019 », d’après Ho Woei Chen, d’UOB.
Le taux de chômage n’est calculé en Chine qu’en zones urbaines.
« Si le marché du travail continue de s’améliorer, il y a des chances que les ventes de détail progressent », affirme Mme Ho.
Avec des mesures de confinement qui se lèvent dans le monde et des campagnes de vaccination rondement menées dans certains pays, notamment sur le marché américain, vital pour la Chine, la demande de produits chinois a rebondi après avoir lourdement chuté début 2020.
Mais les analystes s’attendent à une croissance plus modérée au deuxième trimestre.
Quant à l’investissement en capital fixe, il a augmenté de 19,9% de janvier à avril par rapport à la même période de 2020, soit nettement moins fortement qu’au cours des trois premiers mois de l’année (25,6%).
https://www.zonebourse.com/ 17/:05 /2021.