APST > Zone Membres > Lettre économique > La Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 mars 2021

Actualités

mail print
  • 10 mars 2021
  • Par APST

La Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 mars 2021

 

logos des partenaires APST

 Avec Les Partenaires de l’APST

  

 

  

 

Aérien

 

Covid-19 : Singapore Airlines inaugure un passeport numérique.

L’Association internationale du transport aérien espère que ce dispositif « contribuera au redémarrage de l’aérien dans le monde ».

Singapore Airlines va inaugurer la semaine prochaine un « passeport numérique » développé par l’Association internationale du transport aérien (Iata) qui permettra aux passagers de prouver leur statut sanitaire face au coronavirus. L’Iata a conçu un «Travel Pass», une application qui affiche et authentifie les données sanitaires des passagers, comme leurs tests Covid-19 ou leur statut vaccinal, afin de faciliter les contrôles.

La compagnie singapourienne va commencer à tester ce dispositif sur des vols entre la cité-Etat et Londres du 15 au 28 mars avec les passagers dont le smartphone fonctionne sous iOS. « Notre partenariat avec Singapore Airlines sera le premier déploiement complet du Iata Travel Pass et contribuera au redémarrage de l’aérien dans le monde », a indiqué Nick Careen, un responsable de l’association.

Les utilisateurs peuvent réserver des tests pour le Covid-19 dans une clinique via l’application. Après s’être enregistrés à la clinique grâce à l’application, ils reçoivent les résultats du test et confirmation de leur statut sanitaire sur le Travel Pass. Les passagers sont ensuite invités à prouver leur situation sanitaire via l’application à l’enregistrement. D’autres compagnies aériennes, dont Air New Zealand ou Emirates, doivent aussi participer aux tests de cette application.

Le virus a plongé le secteur aérien dans une crise historique avec une perte de chiffre d’affaires estimée à 510 milliards de dollars l’an dernier.

https://www.lefigaro.fr/ 08/05/2021.

 

Lufthansa parie sur le redécollage de la demande cet été.

Des trois sumos du ciel européen, Lufthansa est finalement celui qui s’en est le moins mal sorti en 2020. Avec une perte d’exploitation de 5,45 milliards d’euros et une perte nette, incluant les dépréciations d’actifs, de 6,72 milliards, pour un chiffre d’affaires de 13,58 milliards d’euros, en baisse de 63 %, le groupe allemand a un peu mieux résisté qu’ Air France-KLM et ses 7 milliards de pertes et beaucoup mieux qu’IAG, la maison mère de British Airways et Iberia.

 

Des trois géants, Lufthansa est également celui qui avance les prévisions les plus détaillées pour 2021. Si le groupe n’évitera pas de nouvelles pertes colossales en 2021, son PDG, Carsten Spohr, table sur une nette amélioration cet été, avec une offre qui pourrait remonter à 70 % du niveau de 2019 pendant la période estivale.

(…)

Sur l’ensemble de l’année 2020, l’offre du groupe était tombée à un tiers du niveau de 2019 et le nombre de passagers, à 25 % (36,4 millions). Toutefois, plus encore qu’Air France-KLM, les bénéfices de la branche cargo (772 millions d’euros) ont compensé très partiellement les pertes du réseau passagers.

Lufthansa avait aussi été l’un des premiers à réduire massivement sa flotte en faisant sortir une centaine d’avions et en reportant toutes les livraisons. Cette réduction de l’offre s’était accompagnée de la suppression de 28.000 postes, sur un total de plus de 130.000 salariés et de l’arrêt de la compagnie définitive de sa filiale moyen-courrier Germanwings .

Ces coupes franches vont se poursuivre en 2021. Lufthansa va encore supprimer 10.000 postes en Allemagne, pour ramener les effectifs du groupe autour de 100.000 salariés. Le groupe aérien prévoit aussi de poursuivre la réduction de sa flotte, avec un objectif de 650 appareils en 2023 (contre 765 en 2019), en sortant tous les avions de plus de 25 ans, mais aussi ses 14 A380, toujours cloués au sol et qui ne revoleront probablement pas sous les couleurs de Lufthansa, a confirmé Carsten Spohr. Au total, huit modèles d’avion et 10 % de la flotte long-courrier ne reprendront pas les airs.

La priorité reste le retour à un excédent brut d’exploitation, à la préservation de la trésorerie, limitée à 10,6 milliards d’euros fin 2020 et à la réduction de la dette, passée de 6,7 à 9,9 milliards d’euros. Lufthansa, qui a bénéficié d’une recapitalisation de 5,7 milliards d’euros en 2020, a même déjà remboursé 1 milliard d’euros sur les 2,3 milliards de prêts garantis par le gouvernement allemand, et il ne prévoit pas de demander une aide supplémentaire. « Notre dette nette vis-à-vis du contribuable allemand n’est plus que de 1,3 milliard d’euros », a souligné Carsten Spohr.

Selon Carsten Spohr, ces réductions de coûts supplémentaires devrait permettre de stopper la consommation de cash, qui restait de l’ordre de 300 millions d’euros par mois au quatrième trimestre, dès que le niveau de l’offre sera revenu à 50 % de celui de 2019, soit à partir de cet été. Toutefois, le groupe ne retrouvera pas son niveau d’avant-crise « avant le milieu de la décennie », souligne-t-il. Et aucune date n’est avancée concernant le retour au bénéfice, même si 2022 semble être la ligne d’horizon.

https://www.lesechos.fr 04/03/2021.

 

Ce rapport (sceptique sur l’avion décarboné) qui pousse à baisser le trafic aérien.

« Supprimer les vols aériens dès lors qu’une alternative ferroviaire existe en moins de 4h30 »; « allouer des droits à voyager », sorte de quota d’heures de vol à ne pas dépasser;  instaurer une « taxe progressive indexée sur la fréquence des voyages et de la distance parcourue » à la manière de l’impôt sur le revenu  : voici quelques exemples des mesures radicales pour réduire l’impact de l’aviation française sur le réchauffement climatique d’ici à 2050 préconisées par le think tank de la transition carbone « Shift Project » et le « collectif Supaéro Décarbo », un groupe d’une centaine d’élèves et anciens élèves de l’ISAE-SUPAERO, l’institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace qui forme des ingénieurs de ces secteurs.

Contrairement aux industriels du secteur et aux compagnies aériennes, ils expliquent dans un rapport qu’une réduction du trafic aérien est quasi inévitable pour permettre à l’aviation de respecter les ambitions de l’Accord de Paris sur le climat, lequel vise à limiter le réchauffement climatique à +2° en 2050 par rapport à la période pré-industrielle.

A leurs yeux, les innovations technologiques (avion à hydrogène, renouvellement des flottes, carburants alternatifs…) ne seront pas suffisantes pour y parvenir. Au mieux, elles pourraient permettre une très légère progression du trafic, mais pas de maintenir une croissance estimée à 4% par an à partir de 2024, au moment où le trafic aura retrouvé son niveau de 2019.

Un discours qui remet en question les objectifs des acteurs du secteur, dont la feuille de route visant à réduire de 50% les émissions de CO2 du secteur en 2050 par rapport à 2005, doit permettre de respecter l’Accord de Paris sans réduction de trafic. Les compagnies aériennes se sont en effet engagées à stabiliser leurs émissions à partir de 2020 à travers un système de compensation mondial des émissions (système Corsia) avant de les réduire grâce à la réorganisation de la gestion du ciel aérien, le renouvellement des flottes d’avions, l’utilisation accrue des carburants alternatifs ou encore la mise en service de nouveaux appareils moins énergivores, comme l’avion à hydrogène sur lequel travaille Airbus à l’horizon 2035.

 

Un projet qui suscite le scepticisme des auteurs du rapport. « On ne peut pas dire que l’avion à hydrogène va permettre de solutionner le problème », ont indiqué des rapporteurs du dossier lors d’une conférence de presse.

Une défiance sévère à l’égard d’un secteur pourtant capable, depuis sa création, de prouesses technologiques incroyables.

Celle-ci s’explique par une approche différente. Pour justifier leur trajectoire de réduction des émissions, le Shift Project et le collectif Supaéro-Décarbo ont défini un budget carbone pour l’aviation d’ici à 2050 à ne pas dépasser. Calculé au prorata des émissions de CO2 du secteur en 2018 (2,56% des émissions totales au niveau mondial), ce budget s’élève à 536 millions de tonnes de CO2 d’ici à 2050 au niveau mondial et à 21,6 millions de tonnes au niveau français.

(…)

Dans l’hypothèse d’un retour du trafic aérien à son niveau d’avant-crise en 2024 et d’une croissance de 4% par an jusqu’en 2050, (…) les auteurs du rapport (…) ne voient que trois possibilités pour rentrer dans les clous : parier sur davantage d’amélioration technique, « un pari très risqué »; augmenter le budget carbone du transport aérien en puisant dans les budgets d’autres secteurs (un peu à la manière des échanges de quotas d’émissions d’aujourd’hui); ou baisser le trafic.

Selon les auteurs du rapport, pour respecter le budget carbone dévolu au transport aérien malgré l’arrivée de différentes innovations technologiques, il faudrait diminuer la croissance du trafic mondial à +2,52% par an à partir de 2025 dans le scénario très optimiste, et le réduire de 0,8% par an dans le scénario le plus raisonnable.

(…)

Pour baisser l’offre, le rapport préconise de mettre plus de sièges dans les avions en faisant une croix sur les classes affaires et les premières classes, de mettre fin à l’offre aérienne dès lors qu’une alternative ferroviaire existe en 4h30 (hors vols vers les hubs), ce qui revient à supprimer la quasi-totalité des lignes intérieures de point-à-point, mais aussi de limiter l’aviation d’affaires, et de repenser le système des « miles » qui pousse à la surconsommation de voyage.

(…)

Le coût social sera majeur. Si le scénario jugé le plus probable se réalisait, le trafic mondial diminuerait de 19% en 2050 par rapport à 2019 et la production d’avions de 55% ! Le rapport préconise donc des transferts de personnel. Notamment dans le transport ferroviaire pour une partie des personnels des compagnies aériennes. Dans le secteur aéronautique, le rapport propose de « réallouer les capacités productives pour produire les équipements nécessaires à la transition énergétique ».

(…)

Le secteur aérien représente 4,3% du PIB français et 435.000 emplois directs et indirects. Beaucoup plus si l’on tient compte des métiers liés au tourisme. Selon le ministère de l’Economie, ce secteur représente plus de 800.000 salariés et environ 2 millions d’emplois directs et indirects. Au-delà du cas français, il est clair qu’une baisse du trafic mondial risque d’impacter fortement les nombreux pays en voie de développement dont l’économie est fortement dépendante de l’activité touristique.

https://www.latribune.fr 03/03/2021.

 

Tourisme

 

Environnement : lancement de la campagne Zéro Déchet

A l’occasion de la journée mondiale du recyclage, célébrée chaque année le 18 mars, le collectif « Tunisien Zéro Déchet » lance une campagne nationale intitulée « Tunisie sans déchets ». L’objectif est de « stopper les dommages constants à l’espace public, qui non seulement constituent une catastrophe nationale, mais ciblent également des secteurs vitaux comme la santé, l’agriculture, la pêche et le tourisme », a déclaré le collectif dans un communiqué de presse. La campagne vise à promouvoir une approche intégrée et durable de la gestion des déchets en Tunisie.

Le communiqué indique également qu’une meilleure gestion des déchets ouvrira la porte à de nouvelles perspectives et contribuera à la création de nombreux projets de distribution, de recyclage et de production de carburants verts et de biocarburants. Il favorisera également la création d’emplois locaux durables dans le cadre d’une économie circulaire et offrira l’opportunité de créer des activités éco-responsables dans le cadre du développement du tourisme écologique et culturel dans toutes les régions du pays.

Au niveau environnemental, l’objectif de la campagne est d’inciter les citoyens, les administrations, les entreprises publiques et privées, et notamment les industriels, à adopter des comportements responsables et respectueux de l’environnement.

Créé récemment, le collectif « Tunisien Zéro Déchet » regroupe des citoyens, des personnalités publiques, des experts et des associations qui militent pour la sauvegarde de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie à travers la promotion du concept Zéro Déchet en Tunisie. Elle défend les 5 R – refuser, réduire, réutiliser, réutiliser puis recycler – pour réduire la consommation de biens polluants ou nécessitant beaucoup d’énergie ; réutiliser et réparer ce qui est déjà utilisé; composter les déchets organiques et recycler ce qui ne peut pas être utilisé.

Le Tunisien reste le quatrième consommateur de produits en plastique par habitant dans la région méditerranéenne, selon un rapport du World Wildlife Fund (WWF) intitulé «Stopping the Plastic Torrent», publié en 2019. Selon ce rapport, l’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an en raison de la pollution plastique. Ces déchets touchent principalement les secteurs du tourisme, de la navigation et de la pêche. La Tunisie disperse dans l’environnement environ 0,08 million de tonnes de déchets plastiques, soit 20% du total des déchets plastiques jetés en Méditerranée

http://moroccomail.fr/ 03/03/2021.

 

Tourisme : la fréquentation des stations de ski divisée par deux en février

Alors que les vacances de février s’achèvent, la fréquentation des stations de ski a presque chuté de moitié par rapport à 2020.

La fermeture des remontées mécaniques en raison du Covid-19 a entraîné une «chute libre» du tourisme hivernal, s’alarme l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM) dans un communiqué citant les chiffres du cabinet G2A, qui collecte des données de nombreux hébergeurs.

« C’est pire que ça », commente auprès de l’AFP le président de l’ANMSM, Jean-Luc Boch, qui souligne la disparité entre les stations : « ce sont les grosses stations qui ont perdu le plus».

Les domaines situés en altitude, plutôt plus importants, observent un taux d’occupation de 26% sur les vacances de février qui s’achèvent dimanche, en chute de près de 60%, quand les stations de basse altitude s’en sortent mieux, avec une chute limitée à 40% par rapport à 2020.

Sur l’ensemble de la saison hivernale 2020-2021, le taux d’occupation prévisionnel est de 22,5%, soit -43% par rapport à la saison précédente, qui avait été déjà amputée sur sa fin, en mars 2020.

Les activités annexes «ne sont pas viables »

« Même s’il y a un peu de fréquentation », explique Jean-Luc Boch, « économiquement, ça ne marche pas. Ce qui fait l’économie de la montagne, c’est les remontées mécaniques, le ski ». Il estime qu’environ 10% du chiffre d’affaires de ce secteur va être réalisé cette année.

Les activités annexes (raquettes, luge, chien de traîneau, ski de randonnée…), « ça fait du bien psychologiquement », mais, regrette-t-il, « ça n’est pas viable » sur le plan économique.

D’autant plus que l’activité est fortement saisonnière : «si vous fermez quatre mois les stations, vous fermez à l’année l’activité économique du territoire », poursuit Jean-Luc Boch, maire de la Plagne Tarentaise.

Selon Domaines skiable de France, qui représente le secteur, les quatre semaines des vacances de février représentent 35% de l’activité annuelle, soit habituellement environ 10 milliards d’euros dépensés au niveau national en station.

https://www.lefigaro.fr/ 05/03/2021.

 

Le tourisme pourrait augmenter dans les prochains mois, selon l’enquête AMVO.

Sept personnes sur 10 qui ne prévoient pas de pratiquer le tourisme cette année disent que c’est par peur de la contagion par COVID-19

Un peu plus de la moitié indiquent que leur réticence répond au fait que le feu épidémiologique dans leur entité est encore trop élevé

Seul un tiers de cette population déclare ne pas partir en voyage en 2021 en raison d’une incertitude sur ses revenus

Le segment des voyages approche rapidement d’un point de reprise décisif au Mexique. C’est du moins ce que souligne l’Association mexicaine des ventes en ligne (AMVO) dans un communiqué. L’organisation, dans son étude sur les ventes de voyages en ligne, a détecté que de nombreux utilisateurs dans le pays ont l’intention de reprendre le tourisme à moyen terme. Plus précisément, neuf personnes sur dix prévoient de se rendre dans d’autres villes, états ou pays au cours de l’année.

Une proportion similaire est consciente qu’elle doit prendre des précautions sanitaires si elle veut que le tourisme soit sûr pour elle et sa famille. De plus, plus de la moitié disent qu’ils prévoient de partir à la mi-2021, à temps pour les vacances d’été. Les jeunes de 25 à 35 ans sont les plus disposés à voyager dans les mois à venir. Ce segment de la population représente 35% des personnes qui souhaitent partir ailleurs en 2021.

Parmi les principales raisons qui motivent ce désir de recommencer le tourisme, il y a le désir de se détendre et de se reposer, de sortir de la routine ou de rendre visite à des amis et à la famille dans d’autres États. Il convient de noter que tous les modèles de voyage ne rebondiraient pas de la même manière en 2021. 66% des personnes interrogées par l’AMVO affirment que le moyen de transport le plus sûr est la voiture. En termes de séjour, les hôtels des grandes chaînes commerciales sont perçus comme les plus fiables.

Problèmes pour la reprise du tourisme

Avec le Mexique, d’autres régions de la planète voient clairement la volonté des consommateurs de reprendre leurs voyages de loisirs et d’affaires. Selon Travel Pulse, en Amérique du Nord, ce sont 99% des consommateurs qui prévoient de reprendre le tourisme le plus tôt possible. De plus, sept sur dix sont prêts à partir en vacances en 2021. Bien entendu, ces souhaits s’accompagnent d’un certain nombre de défis logistiques pour l’industrie.

Plusieurs pays et marques sont conscients que le tourisme est à nouveau une option valable pour les consommateurs et prennent des mesures forcées pour créer des environnements sûrs. Selon Sky News, l’Europe envisage la mise en place d’un passeport numérique pour suivre les patients vaccinés qui ont déjà été testés. L’idée a été bien accueillie par certains, bien que d’autres agents pensent qu’elle pourrait se retourner contre eux.

Dans les données CNBC, ce type de certifications d’identité pourrait non seulement conduire à une série d’abus de confidentialité. Ils pourraient également créer un environnement de division parmi le grand public. Ceci, car ils pourraient conduire à des pratiques discriminatoires qui élargissent encore les écarts sociaux et économiques entre les segments de la population. Ce serait plus vrai si cela s’applique à eux en dehors du tourisme et commence à être mis en œuvre dans d’autres domaines de la vie quotidienne.

Entre bonnes et mauvaises nouvelles

Au-delà de la logistique de réouverture pour le secteur du tourisme, il existe d’autres phénomènes qui pourraient rendre difficile la reprise de l’industrie. D’une part, selon LLYC, plusieurs destinations au Mexique ont continué d’être populaires auprès des consommateurs via les médias sociaux et les canaux numériques. Cela pourrait signifier qu’une fois que les restrictions seront levées et que les gens se sentiront en sécurité, un nombre massif de clients afflueront dans ces endroits.

Dans le même temps, d’autres agents soulignent que même ce phénomène serait insuffisant pour que le tourisme se redresse complètement. En fait, cela pourrait prendre littéralement des années pour que le secteur retrouve le niveau de ventes et de dynamisme qu’il avait en 2019. En fait, plus de huit experts du secteur sur dix ne croient pas qu’un retour sera vu avant 2023 ou 2024 Et d’ici 2021 ou 2022, moins d’un cinquième s’attendent à voir les résultats positifs souhaités.

https://www.marseillenews.net 06/03/2021.

 

Covid-19 : à Louxor, le tourisme ne fait plus vivre la population

De rares groupes clairsemés déambulent entre les colonnades du temple de Karnak. À Louxor, ce complexe religieux pharaonique étendu sur près de deux km2 représente une visite incontournable. « Quel privilège d’être quasiment seuls » s’enthousiasme Erwan Valazza, un musicien suisse de 29 ans. « C’est l’occasion de découvrir ce pays dans un moment plus calme », ajoute sa compagne, Cora Aguirre, une psychologue de 28 ans.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, il y a un an, le tourisme est au point mort dans la vallée du Nil. La fermeture des frontières égyptiennes, de mars à juin 2020, a stoppé net l’embellie de ce secteur qui contribue à près de 15 % du PIB du pays. Le nombre de voyageurs étrangers a ainsi chuté, entre 2019 et 2020, de 13 millions à 3,3 millions.

« Toute la vie est à l’arrêt »

Leur absence se fait particulièrement sentir à Louxor. Berceau du tourisme de masse à la fin du XIXe siècle, façonné par le voyagiste Thomas Cook pour la bourgeoisie européenne qui rêvait d’Orient (1), il constitue jusqu’à aujourd’hui l’activité principale de cette ville muséifiée et une source de revenu pour la majorité des foyers.

« Toute la vie est à l’arrêt », se désole Tarek Salem, un guide dans le métier depuis onze ans. « C’est pire que durant les années de vaches maigres après la révolution » de 2011, soupire ce père de famille de 33 ans qui a travaillé à peine quinze jours en un an.

Pour ce francophone à la clientèle principalement hexagonale, l’interdiction de voyager hors de l’Union européenne, décrétée à la veille des vacances scolaires de février, a eu l’effet d’un « choc ». « J’attendais beaucoup de familles, j’avais du boulot pendant trois semaines non-stop », rumine Tarek Salem.

Depuis la réouverture des lignes aériennes vers l’Égypte en juillet 2020, les autorités tentent de faire revenir les touristes en s’adressant à leur porte-monnaie. Ainsi, les visas sont gratuits pour les arrivées dans les stations balnéaires de la mer Rouge, à Louxor et Assouan.

Autre stratégie, aiguiser la curiosité de potentiels visiteurs en les tenant en haleine avec des découvertes archéologiques en cascade. En septembre, novembre et janvier, des dizaines de sarcophages mis au jour dans la nécropole de Saqqarah, au sud du Caire, ont assuré ce show mis en scène par le ministère des Antiquités et du tourisme.

« Le public adore les momies, elles ont le pouvoir de captiver l’attention du monde entier » soutient Zahi Hawass, ancien ministre et égyptologue médiatique au look d’Indiana Jones.

Sur France 5, fabuleuse archéologie avec Le tombeau de Toutankhamon, un mystère révélé

Une formule dont les effets se font toutefois attendre à Louxor. « La situation est chaotique », tonnait fin janvier dans l’hémicycle le député de ce gouvernorat frappé par un chômage massif. En cette saison, l’hôtel El Gezira, situé sur la rive ouest du Nil, est habituellement plein. Mais actuellement, seules 15 % des chambres sont occupées, en dépit de prix divisés par deux.

« On ne fait aucun profit, on tente juste de se maintenir à flot », s’inquiète le manager de cet établissement, Mohamed El Hady, assis dans un salon au mobilier kitsch. Ses 45 employés travaillent à mi-temps et ne touchent plus que la moitié de leur salaire. Un moindre mal quand nombre de professionnels du tourisme ont été renvoyés du jour au lendemain.

C’est ce qui est arrivé en mars 2020 à Ahmed Mohamed, ainsi qu’à la soixantaine de salariés du Champollion. Réceptionniste depuis huit ans sur ce bateau de croisière qui reliait Louxor et Assouan, il vit depuis près d’un an sans revenu. « J’emprunte à des amis », admet ce jeune marié de 30 ans qui n’a pas vu la couleur des aides en liquide annoncées par l’État.

Le mastodonte d’acier qui l’employait demeure amarré aux côtés de cinq autres ferrys. Ahmed Mohamed a été contraint de retourner vivre chez ses parents. Dans son village, Bairat, une bourgade agricole de 15 000 habitants voisine de Louxor, il estime qu’une centaine de jeunes hommes sont déjà partis chercher du travail sur des chantiers au Caire. Lui aussi songe à les rejoindre

https://www.la-croix.com/ 08/03/2021.

 

Nos adhérents

Rechercher un adhérent

Consultez la liste des professionnels du Tourisme Adhérents de l'APST.
Utilisez le moteur de recherche pour accéder à leurs coordonnées.

ARCHIVES