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  • 19 février 2021
  • Par APST

La Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 février 2021

 

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Aérien

Comment le Covid permet aux compagnies aériennes de reprendre la main sur leurs itinéraires.

Impossible de s’en rendre compte à l’œil nu, mais de nombreux changements sont à l’œuvre dans les airs, alors que les voyages en avion se réduisent comme peau de chagrin. Au cours des semaines à venir, les contrôleurs du ciel vont donner aux pilotes effectuant des liaisons transatlantiques la possibilité de sortir des sentiers battus et de choisir leurs propres parcours.

Conséquences attendues : la réduction des émissions de dioxyde de carbone, et d’énormes économies de carburant pour les compagnies aériennes. En temps normal, les avions reliant l’Europe à l’Amérique du Nord, l’une des routes les plus fréquentées au monde avant la pandémie avec environ 1.700 vols quotidiens, suivaient une sélection d’itinéraires prédéfinis, formant un réseau routier bien tracé. Pour Xavier Tytelman, consultant aéronautique et président d’Aviation NXT, c’est une petite révolution : « les pilotes vont pouvoir choisir l’altitude et les routes les plus adaptées, alors qu’auparavant, il y avait beaucoup d’itinéraires auxquels ils n’avaient pas accès ».

L’expérience, dont on ne connaît pas encore la durée, n’est possible que grâce aux améliorations apportées aux systèmes satellitaires utilisés pour surveiller le trafic aérien de l’Atlantique Nord. Les contrôleurs disposent désormais de données en temps réel sur les avions au-dessus de l’océan. Cette modernisation, associée à l’effondrement du nombre de vols transatlantiques quotidiens (désormais autour de 500), signifie que les contrôleurs peuvent se passer de garde-corps.

Ces essais, s’ils se révèlent concluants, seraient bénéfiques à tous points de vue : les compagnies aériennes pourraient réaliser des économies considérables, tout en réduisant leurs émissions nocives pour l’environnement. Des chercheurs de l’Université de Reading en Angleterre ont étudié 35.000 vols transatlantiques l’hiver dernier et ont conclu que permettre aux avions de mieux tirer parti des itinéraires les plus courts associés aux vents les plus favorables pourrait réduire la consommation de carburant jusqu’à 16 %. Une économie considérable, puisqu’elle est équivalente à la réduction de consommation lors de l’achat d’un appareil de nouvelle génération.

Le carburant représente actuellement un quart des dépenses des compagnies aériennes. Et celles-ci veulent opérer de profonds changements pour se remettre d’une année dévastatrice liée à la pandémie de Covid.

Pour que cette expérience, peu coûteuse et dont les effets sont immédiats, fonctionne à long terme, il faut que les différents pays impliqués tombent d’accord sur les protocoles et les logiciels employés. « Ce sont des querelles de chapelles nationales, mais comme il y a moins de pays sur la zone Atlantique Nord, il est plus simple d’y faire des expérimentations, et de valider des procédures », espère Xavier Tytelman.

https://www.lesechos.fr/ 13/02/2021.

 

Abandon du T4 de l’aéroport de Roissy : d’autres projets d’agrandissement en sursis ?

« Cet aéroport doit s’adapter au monde de demain»: Barbara Pompili réagit à l’abandon du projet de Terminal 4 à Roissy

«On regarde au cas par cas, il faut qu’on s’adapte pour voir si les projets sont en adéquation [avec la politique environnementale]». Interrogée ce vendredi 12 février sur RTL, la ministre de la Transition Écologique Barbara Pompili est revenue sur son annonce de la veille, à savoir l’abandon du projet d’agrandissement de l’aéroport de Roissy. La construction d’un quatrième terminal (T4) est jugée « obsolète », et doit à ce titre être bloquée – ou tout du moins amendée, le gouvernement ayant demandé à Aéroports de Paris (ADP), de présenter un nouveau projet «cohérent avec les objectifs de lutte contre le changement climatique».

ADP est loin d’être le seul groupe aéroportuaire à voir son projet d’agrandissement tanguer. Selon un calcul du Parisien, 9 des 15 aéroports les plus fréquentés de l’Hexagone prévoient un agrandissement. Or c’est bien cette dynamique que le projet de loi «climat et résilience», porté par Barbara Pompili et présenté en conseil des ministres le mercredi 10 février, tente d’enrayer.

Le texte inspiré des conclusions de la convention pour le climat prévoit en effet que les projets d’agrandissements d’aéroports soient assez strictement limités. À partir de 2022, ces projets «ne pourront être déclarés d’utilité publique en vue d’une expropriation s’ils ont pour effet d’entraîner une augmentation nette, après compensation, des émissions de gaz à effet de serre » du secteur aérien. Barbara Pompili souhaite ouvrir la voie aux « aéroports de demain, capable d’accueillir des avions au carburant plus vert. On peut faire des grands projets mais pas en bétonnant les sols», assure-t-elle.

Certains projets vont-ils donc subir le même sort que le T4 de Roissy ? L’Aéroport Nice Côte d’Azur, troisième hub international français (après Charles de Gaulle et Orly) doit doter son terminal 2 d’une extension de 25 000 m², avec six nouvelles portes d’embarquement.

Toujours en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’aéroport Marseille-Provence a obtenu son permis de construire fin 2020 pour une extension qui doit augmenter sa capacité d’accueil. L’aéroport qui reçoit 10 millions de passagers par an actuellement espère atteindre une capacité de 18 millions de personnes en 2045.

Le projet d’extension de l’aéroport Lille-Lesquin fait lui aussi l’objet de débats concernant son impact environnemental. Porté par Eiffage, il prévoit de doubler la superficie de l’aéroport pour lui permettre d’accueillir quatre millions de passagers par jour d’ici 2039, contre 2 millions actuellement

Pour Emmanuel Brehmer, président du directoire de l’aéroport Montpellier-Méditerranée, l’extension est urgente : «La Métropole a besoin d’un aéroport à plus de 3 millions de passagers», estime-t-il, alors que l’aéroport de Montpellier a déjà inauguré un agrandissement en 2019.

La règle générale posée par la future loi, à savoir le respect d’un impératif environnemental pour tout chantier, connaît plusieurs exceptions. Le texte de loi précise en effet que le projet d’agrandissement de l’aéroport de Nantes-Atlantique pourra être mené à bien sans tenir compte des nouvelles exigences. En abandonnant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en 2018, contesté par des activistes en ayant fait une Zone à Défendre (ZAD) depuis une décennie, L’État avait en effet décidé de l’agrandissement de cet aéroport en contrepartie. Le projet permettra d’augmenter la surface de l’aéroport Nantes-Atlantique de 30% d’ici 2025, et de lui permettre d’accueillir 11 millions de passagers en 2040, contre environ 7 millions actuellement.

Pareillement, l’agrandissement de l’aéroport de Bâle-Mulhouse ne devrait pas tomber sur le coup de cette nouvelle loi. L’EuroAirport doit voir la surface de son aérogare augmenter de 30% en raison de l’afflux de nouveaux passagers. Le terminal actuel, mis en service en 2000, n’accueillait que 2,5 millions de passagers alors que ce chiffre sera de plus de 10 millions après 2020, selon des projections.

Les aéroports ultramarins sont également exclus de la nouvelle réglementation et pourront poursuivre leurs agrandissements, rendus nécessaires sur plusieurs territoires en raison de l’afflux touristique. L’aéroport Roland-Garros de Saint-Denis de La Réunion est notamment en travaux pour être en capacité d’accueillir 3,2 millions de passagers par an en 2022. L’aéroport Martinique Aimé Césaire prévoit également une extension de 20.000 mètres carrés à échéance 2022.

Faut-il encore que le Parlement vote cet article tel quel, alors qu’il devrait faire l’objet d’intenses tractations politiques au regard de l’importance des aéroports régionaux pour les économies locales. Le vote est prévu d’ici septembre 2021.

https://www.lefigaro.fr 10/02/2021.

 

CMA CGM lâche Air Caraïbes et se lance dans le fret aérien en solo.

Coup dur pour Air Caraïbes et French Bee, les deux compagnies aériennes du Groupe Dubreuil. Le mariage avec CMA CGM est tombé à l’eau. Le protocole d’accord signé en septembre entre CMA CGM et le groupe Dubreuil sur la prise par le géant du maritime de 30% du capital de Groupe Dubreuil Aero (GDA) n’aura pas lieu. Dévoilée ce vendredi par le Figaro, l’information est confirmée par le géant du maritime. Le CMA CGM tentera son aventure dans le fret aérien en solo en créant une division de cargo aérien baptisée CMA CGM Air Cargo, composée, selon nos informations (…) de quatre Airbus A330-200, tous exploités par Air Belgium, une compagnie aérienne basée à Liège.

Selon certaines sources, le renoncement à entrer au capital d’Air Caraïbes s’explique par la détérioration des relations entre le président de CMA CGM, Rodolphe Saadé, et le président du Groupe Dubreuil, Jean-Paul Dubreuil, deux personnages à la personnalité affirmée.

Le sauvetage de Corsair a, par ailleurs, changé l’équation économique du couple Air Caraïbes-French Bee. Le maintien d’un opérateur supplémentaire sur les Antilles et La Réunion est forcément moins rémunérateur, et ne peut qu’influer sur la « valorisation » des compagnies du Groupe Dubreuil.

Un divorce avec CMA CGM est un coup très dur pour Air Caraïbes et French Bee. Non seulement elles perdent l’appui d’un groupe extrêmement solide qui leur assurait de passer la crise du transport aérien sans encombre, mais elles sont confrontées à des concurrents renforcés par des plans de sauvetage impliquant l’État (Air France, Corsair, Air Austral), alors qu’ils étaient avant la crise en moins bonne situation. En effet, depuis des années, Air Caraïbes et French Bee sont les compagnies aériennes françaises les plus performantes. Le coup est d’autant plus dur que le trafic vers les Antilles et la Réunion, relativement résilient jusqu’ici est à son tour frappé de plein fouet par les restrictions de voyage drastiques.

https://www.latribune.fr 12/02/2021.

 

Hôtellerie

 

Amende de 1,1 million d’euros pour Google pour son classement des hôtels

Les sociétés Google Ireland et Google France ont accepté de s’acquitter d’une amende de 1,1 million d’euros dans le cadre d’une enquête sur le classement des hôtels sur le moteur de recherche du géant de l’internet, ont annoncé lundi la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et le ministère de l’Economie.

Le classement proposé par les filiales d’Alphabet sur les hébergements touristiques pouvait être trompeur pour le consommateur, précisent dans un communiqué le ministère et la DGCCRF, qui a mené une enquête en 2019 et 2020 à la suite de plaintes d’hôteliers.

Selon les autorités françaises, cette enquête a permis d’établir que Google avait substitué au classement officiel Atout France une classification établie selon ses propres critères, qui prêtait grandement à confusion par sa présentation et par l’utilisation identique du terme « étoiles » selon la même échelle allant de 1 à 5, pour classer les hébergements touristiques.

Google utilise désormais le classement Atout France lorsqu’il communique sur le nombre d’étoiles détenues par les établissements d’hébergement touristique sur le territoire national, indiquent le ministère et la DGCCRF.

https://www.latribune.fr 15/02/2021.

 

Tourisme

 

Coronavirus : Dubaï, Cuba et la Floride font le pari du « tourisme vaccinal »

Se dorer la pilule au soleil, cocktail à la main, entre deux doses de vaccin, qu’en dites-vous ? Le concept du « tourisme vaccinal » semble en tout cas se répandre de plus en plus. Alors que l’Europe tremble à l’idée d’une pénurie, certains pays n’hésitent pas à proposer la piqûre sous les cocotiers.

« Caraïbes, mojito et vaccin »… Ce spot est diffusé depuis Cuba à toute l’Amérique du Sud. Dès mars prochain, les touristes qui restent trois semaines sur l’île auront bien droit aux vaccins cubains, comme l’annoncent, entre deux photos de plage, les autorités dans ce petit film publicitaire : « les touristes ont l’option, s’ils le souhaitent, de se faire vacciner à Cuba ».

Pas loin de là, en Floride, ce sont les voisins du nord, les Québécois de plus de 65 ans, qui peuvent s’inscrire pour être vaccinés. Pas besoin pour eux d’être résident, d’avoir une propriété en Floride. Une proposition qui irrite de nombreux Américains.

Et puis, il y a ce cas exceptionnel pour les plus riches des Britanniques de plus de 65 ans, ceux qui appartiennent à un cercle londonien très fermé. Moyennant 45.000 euros, ils sont invités à résider à Dubaï pendant un mois, voyages en première classe ou en jet privé, villas réservées et vaccins à double dose compris.

https://www.rtl.fr 10/02/2021.

 

Les mesures anti-Covid sont une « catastrophe » pour le tourisme aux Antilles.

Les restrictions sanitaires anti-Covid pèsent lourd sur les Antilles françaises. Destination phare de l’hiver, avec les stations de sports d’hiver, la Guadeloupe et la Martinique vivent actuellement «une situation catastrophique» au niveau touristique. Ce secteur représente 10% du PIB local dans ces départements d’Outre-mer.

Depuis deux semaines, les hôtels se sont vidés. Agences de voyages, tour-opérateurs, doivent gérer une avalanche d’annulations de réservations de voyages. « Dans le secteur des agences de voyages ont enregistré 10.000 à 15.000 annulations depuis 15 jours », indique Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, organisation professionnelle qui représente les agences de voyage. En cause : les dernières restrictions sanitaires qui imposent depuis le 1er février 2021 aux voyageurs de l’Hexagone de justifier d’un déplacement pour motif impérieux pour venir en Guadeloupe, en Martinique ou à Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Si tel est le cas, les visiteurs doivent présenter un test PCR négatif à l’entrée et au retour, et respecter sept jours d’isolement.

Incompréhension

Ces mesures ont été décidées pour protéger ces territoires d’Outre-mer des variants du Covid. Elles sont cependant incomprises des professionnels du tourisme, qui les ressentent comme une forme d’injustice. « La semaine prochaine les Franciliens qui commencent leurs vacances pourront partir en Bretagne ou sur la Côte d’Azur. Y louer un AirBNB… Alors que l’on confine complètement des départements d’Outre-mer où il n’y a quasiment pas de cas positifs. Il y a deux poids, deux mesures, on a du mal à comprendre », témoigne Gilbert Cisneros, patron d’Exotismes, tour-opérateur spécialiste du voyage dans les îles.

La haute saison touristique – qui démarre dans ces départements des vacances de Noël à la fin des vacances de février – avait pourtant bien commencée dans les Antilles françaises. « La période du 15 décembre au 15 janvier en Guadeloupe et en Martinique, la saison était repartie pratiquement au niveau de 2019. Une vraie lumière après des mois compliqués », poursuit Gilbert Cisneros. D’après le cabinet Protourisme, durant la semaine du Nouvel an, les hôtels avaient un taux d’occupation de 100% et ensuite tournaient à 90% d’occupation. Avant l’instauration des mesures anti-Covid, la ligne aérienne Pointe-à-Pitre/Paris était la quatrième la plus fréquentée au monde en termes d’offre de sièges. La compagnie Air Caraïbes avait en effet multiplié ses vols depuis le mois de décembre, juste avant les vacances de Noël. Air France avait aussi renforcé sa desserte avec des départs d’Orly, mais aussi depuis l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle. « Là, on assiste à un écroulement », se désole Didier Arino, directeur associé de Protourisme.

« C’est catastrophique d’interdire l’accès aux Antilles »

« C’est catastrophique d’interdire l’accès aux Antilles, s’alarme aussi Jean-Pierre Mas, des Entreprises du Voyage, d’autant qu’en décembre les vacances se sont très bien passées. En Guadeloupe, 40.000 métropolitains sont venus et il n’y a pas eu un cas de Covid !», glisse-t-il. D’ordinaire, en février, 100.000 métropolitains viennent passer des vacances en Guadeloupe et 60.000 en Martinique. « Cette année il n’y aura personne. Il faut que le gouvernement revienne à la raison », presse-t-il.

Ces acteurs du tourisme mettent en garde contre les risques d’explosion d’une colère sociale dans ces départements qui avaient été le théâtre d’un conflit social en 2009. « Ces restrictions risquent d’enfoncer dans la précarité tout un pan de la société qui vit de petits boulots liés au tourisme », avertit Jean-Pierre Mas. Rien qu’en Guadeloupe, 20.000 emplois dans le secteur du tourisme sont menacés.

https://www.lefigaro.fr 12/02/2021.

 

Projet de « D-Day Land » d’Hervé Morin en Normandie : La Guerre n’est pas un spectacle !

Hervé Morin, président de la Région Normandie, veut créer à Carentan-les-Marais (Manche) un parc touristique mémoriel sur le thème du Débarquement de Normandie (« D-Day Land ») où il y aurait la possibilité de se restaurer, une boutique et un office de tourisme et qui devrait coûter autour de 250 millions d’euros sur 40 ha de terres agricoles.

Elus, personnalités, historiens, artistes, citoyens de tous bords, sont opposés à ce projet de Hervé Morin et sa majorité de droite à la Région Normandie.

En septembre dernier, ce sont 154 descendants du commando Kieffer, qui a participé au débarquement allié du 6 juin 1944, et les deux derniers vétérans ayant combattu sous les ordres de Philippe Kieffer, Léon Gautier et Hubert Faure, qui ont demandé dans une tribune à Hervé Morin de stopper son projet commémoratif et commercial de « D-Day Land ».

Et ils n’ont pas mâché leurs mots. « Les familles du commando Kieffer n’accepteront pas que le nom de leurs pères soit associé, de quelque manière que ce soit, à ce parc », a rappelé George de Montlaur, « Peut-on imaginer ces lieux où sont morts et reposent tant d’Amérciains, de Canadiens, de Français, d’Allemands, devenir un parc où un spectacle où des milliers de consommateurs pourront visiter un village « à la 1944 » et assister à une parodie de guerre avant d’acheter des souvenirs de guerre et des spécialités gastronomiques normandes ?«

Plus récemment, avec sur France Inter, François Morel à appuyé là où les détracteurs du projet appuient également : faire de l’argent sur l’Histoire.

« Se recueillir sur les tombes des Américains tués pour avoir combattu le nazisme, marcher sur les plages et profiter du ressac pour laisser son esprit vagabonder en invoquant ses hommes si jeunes, si courageux qui un matin de printemps 1944, avaient risqué parfois perdu la vie pour que d’autres puissent être libres. C’est très gentil mais ça ne rapporte rien. »

Un spectacle vivant, payant, sur le thème de 140.000 morts, conçu comme attraction touristique, un spectacle à but lucratif pour booster le tourisme…

Le 6 juin 1944 comme vous ne l’avez jamais imaginé ! Un parc d’attraction mémoriel pour reconstituer le jour le plus long !

Ce projet est-il souhaitable, acceptable, supportable ?

https://www.agoravox.fr 13/02/2021.

Neckermann risque la faillite, mais « la plupart » de ses voyages restent garantis.

L’organisation de consommateurs Test Achats appelait ce mercredi matin les personnes possédant un bon d’échange auprès du tour-opérateur Neckermann à le transformer en réservation. Si aucun moyen financier n’est trouvé pour poursuivre les activités du voyagiste le 22 février, date à laquelle sa situation doit être évaluée, la société pourrait être déclarée en faillite, indique Test Achats.

« La direction a désigné le 22 février comme date butoir. De l’argent doit arriver d’ici là, sinon la faillite sera une réelle possibilité », s’inquiétait la syndicaliste Els De Coster (ACLVB) il y a quelques jours.

Contacté, Laurent Allardin, le CEO de Neckermann conteste cette date qui pour lui n’a jamais été une date butoir. « Nous sommes dans une phase où notre actionnaire principal n’a pas reçu d’aide d’état. De notre côté, une aide d’État nous a été refusé car nous avons été jugés comme non stratégiques », détaille le CEO.

Les voyageurs qui ont réservé ou qui sont en possession d’un « voucher corona » émis entre le 20 mars et le 19 juin 2020 seront bien couverts en cas de faillite, et donc en principe remboursés par l’assureur du voyagiste, la société Amlin. « Mais les personnes dont les bons ont été émis en dehors de ces dates ne sont pas couvertes et risquent donc de perdre leur argent », prévient Test Achats. « Pour éviter ce scénario, nous appelons tous les voyageurs concernés à convertir leurs bons en réservations d’ici le 22 février. »

Bouée de sauvetage

Cependant, une bouée de sauvetage est arrivée en cours de journée pour les clients qui auraient réservé leurs vacances chez Neckermann. En effet, « la plupart » des voyages achetés dans les boutiques sont en fait des voyages Sunweb.

« La plupart des réservations ont lieu sur la plate-forme Sunweb et sont couvertes à 100% par nos conditions et garanties. »

« Ces réservations ne sont pas effectuées selon le concept standard de vente chez Neckermann, mais ont lieu entièrement sur la plate-forme Sunweb. Les paiements vont directement au groupe Sunweb et les réservations sont couvertes à 100% par les conditions et garanties de Sunweb. La seule exception à cette règle concerne les services supplémentaires qu’un client peut avoir achetés auprès de l’agence de voyage elle-même, comme par exemple les transferts d’aéroport », détaille ainsi Sunweb.

Le deal est d’ailleurs exclusif. Sunweb n’a pas d’accord de ce type dans d’autres pays européens et a insisté au moment de conclure cet accord pour que tout son système reste indépendant. Les agences Neckermann se rémunèrent avec un code à intégrer au moment de la réservation. « Dans la partie Francophone du pays, certains mois, Neckermann représente plus de 20% de nos ventes. Une faillite ne serait pas une bonne nouvelle », avoue néanmoins Tim Van Den Bergh, directeur commercial de Sunweb.

Environ 80% des voyages réservés chez Neckermann seraient ainsi garantis. Il convient donc pour les voyageurs de bien vérifier si le voyage qu’ils ont réservé chez Neckermann est un voyage Sunweb sur leur réservation, insiste Julie Frère porte-parole de Test Achats. Si c’est le cas, il est donc garanti par une assurance Sunweb, un acteur qui se dit d’ailleurs en bien meilleure santé que Neckerman. « Si nous devions tomber en faillite, nous serions le dernier ! Nos finances sont saines et n’oubliez pas que nous appartenons depuis février 2019 à Triton Fund V », détaillait ainsi Tim Van Den Bergh dans nos colonnes en août.

Il confirme aujourd’hui que c’est toujours vrai et que sa société en encore en pleine préparation pour le futur et investit massivement sur ses plateformes.

Une aide de l’actionnaire espagnol se fait attendre.

À la fin de l’année dernière, le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon a approuvé un rééchelonnement de la dette de Neckermann. Dans ce cadre, le voyagiste devait bénéficier d’une augmentation de capital de 3,5 millions d’euros de la part de son actionnaire espagnol Wamos Group.

Laurent Allardin souligne qu’il n’était pas prévu que l’argent soit transmis en une tranche, mais admet qu’un montant d’un million d’euros attendu début février n’est pas encore disponible. En Espagne, l’actionnaire attendrait une aide de l’État espagnol. « Nous sommes à la recherche de solutions », ajoute le CEO, comme des capitaux en provenance d’Espagne ou d’un nouvel investisseur. Il n’est pour le moment pas question d’un soutien gouvernemental en Belgique, poursuit-il.

Les magasins Neckermann sont toujours fermés et l’entreprise ne génère donc aucun chiffre d’affaires. Et même si le personnel est au chômage temporaire, certains coûts demeurent comme les loyers et le plan de remboursement convenu dans le rééchelonnement de la dette.

https://www.lecho.be 17/02/2021.

 

Comment le patron du tourisme régional espère « sauver la saison d’été ».

Au lendemain d’une visioconférence avec le secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne et Renaud Muselier, président de la Région Sud, François de Canson, président du Comité régional du tourisme, évoque le plan d’action pour 2021.

Jean-Baptiste Lemoyne a inauguré en Paca, par visioconférence, un « tour de France » des régions touristiques. Ce dont se félicite le président du CRT François de Canson, qui participait à la réunion : « Nous concentrons tout ce qui peut exister. 1 000 km de côtes, 65 stations de ski, nous sommes la 2e région pour le tourisme d’affaires, 50 % du trafic de la croisière, terre de culture et d’événements… Autrement dit, une région impactée immédiatement. »

Tout ce qui a été mis en place depuis le début de la pandémie pour soutenir le tourisme en Paca, c’est 1,7 milliard d’euros, souligne M. de Canson. « 1,7 milliard pour aider les professionnels, avec par exemple l’aide à digitalisation pour 1 million d’euros, 13 millions de chèques vacances, 3,5 millions pour inciter les communes à exonérer les professionnels des droits de terrasse et des redevances de plage, une enveloppe de 4 millions dédiée à la densification des fonds propres et, bien évidemment, des campagnes de relance massives, dont « On a tous besoin du Sud », à hauteur de 2 millions l’an passé. Grâce à quoi notre région a connu la plus forte progression de touristes français avec près de 20% de hausse sur les mois de juillet-août. »

On a beaucoup imaginé que la fermeture des stations drainerait un public important sur la Côte, à l’occasion des vacances de février. Est-ce le cas ? « Beaucoup de ceux qui ne peuvent pas aller skier, notamment ceux d’entre eux qui ont ici une résidence secondaire, viennent parce qu’ils savent qu’ils sont parfaitement sécurisés et qu’il leur est facile d’appliquer le protocole sanitaire. Le vrai problème, c’est de venir en vacances quand il n’y a pas de restauration. Alors non, on ne peut pas parler d’un engouement considérable. Même si le téléphone sonne et même s’il y a des demandes de dernière minute. »

Les locations saisonnières qui finalement restent ouvertes dans la Métropole de Nice font que les visiteurs sont les bienvenus. « Parce que ce territoire est béni des dieux et parce que, chez nous, il y a beaucoup d’espace. Notre volonté, c’est de rouvrir. On veut travailler. Tout en respectant bien sûr les protocoles sanitaires. On a un véritable calendrier de manifestations et surtout, on est prêt à appuyer sur le bouton, on est dans les starting-blocks. »

« Aujourd’hui, tout le monde dans cette région travaille ensemble pour réussir », martèle le président du Comité régional du tourisme qui ne polémique pas sur la décision du Conseil d’État contre Christian Estrosi : « Chacun adapte la situation en fonction de son territoire. Or, qui connaît mieux son territoire que le maire ? N’oublions pas que les taux sont considérables : on ne veut pas prendre de risques, regardons ce qu’il est arrivé aux stations : la priorité désormais, c’est de sauver la saison d’été. »

Un tacle, en revanche, contre la gestion de la crise par le gouvernement : « On a raté le rendez-vous des masques, puisque ce sont les collectivités qui ont fait face. On a aussi raté le rendez-vous des tests. J’espère que l’on va réussir celui de la vaccination. J’ai bon espoir qu’on y arrive enfin. En tout cas, il faut redonner le moral aux Français, tout le monde a envie de partir en vacances, je pense que cet été, on va vivra une belle saison. »

https://www.nicematin.com 18/02/2021.

 

Du tourisme aux champs : à Cuba, reconversion forcée faute de visiteurs

Auparavant, ils louaient des chambres aux étrangers, leur servaient à manger ou leur faisaient visiter la campagne : à Viñales, l’un des villages les plus touristiques de Cuba, il a fallu retourner aux champs, faute de visiteurs.

« Ils disaient que tout allait revenir à la normale en six mois, mais tu parles, ça fait déjà un an », se lamente Carlos Millo, 45 ans, qui louait deux chambres aux touristes avant la pandémie de coronavirus.

Au pied des formations rocheuses rougeâtres – les fameux « mogote s» qui font la renommée de Viñales -, restaurants et logements touristiques restent désespérément vides.

Les habitants ont un souvenir amer de mars 2020, quand le gouvernement a annoncé la fermeture des frontières, forçant les derniers touristes à déguerpir. Si elles ont rouvert début novembre, le flux d’arrivées reste très limité.

« On est au plus bas, sans travail, ou peut-être juste à 5% » des capacités, raconte Carlos alors qu’il bêche la terre où il a planté des blettes, sur un terrain de 50 m2 derrière sa maison, pour la consommation de la famille.

Il a aussi semé des tomates, des haricots et d’autres légumes, mais il n’a qu’une hâte : que l’activité touristique reprenne. Cela « aide beaucoup les familles, l’argent va directement aux propriétaires des maisons » louant leurs chambres, assure-t-il.

Carlos Millo, qui louait des chambres aux touristes avant la pandémie de coronavirus, travaille dans ses champs, le 29 janvier 2021 à Viñales, à Cuba / AFP

« Plus de 80% de la population de Viñales travaillait directement ou indirectement dans le tourisme », explique Carlos. Mais maintenant « nous avons dû retourner à la terre, pour cultiver ».

Il sourit en repensant au boom de visiteurs provoqué par le réchauffement diplomatique entre Cuba et les Etats-Unis en 2015 : « A un moment, il n’y avait plus de chambres disponibles et certains touristes sont restés dormir sur la place !»

Cette parenthèse enchantée a été de courte durée. L’administration de Donald Trump a fait pleuvoir les sanctions sur l’île, décourageant de nombreux touristes de venir. L’arrivée du coronavirus a porté le coup fatal : le nombre de visiteurs a chuté de 4,3 millions en 2019 à 1,1 million en 2020.

Le pays est pourtant l’un des moins touchés d’Amérique latine, avec 40.765 cas dont 277 décès.

Quand les touristes étaient là, Yusmani Garcia, 45 ans, avait fabriqué son propre attelage tiré par un cheval en recyclant de vieux tuyaux, du matériel de construction et des couvercles de casseroles: grâce à son invention, il promenait les touristes dans la vallée verdoyante de Viñales, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

A chaque excursion, il gagnait 500 pesos (21 dollars), dans un pays où le salaire mensuel moyen atteignait alors 36 dollars.

Désormais son véhicule de fortune est au garage. Yusmani, père de deux filles, a dû se reconvertir… pour fabriquer des fers à cheval.

«Le changement a été vraiment dur, il n’y pas grand-monde qui veut faire ce travail», dit-il en tenant avec des pinces un fer incandescent qu’il va plier en deux puis aplatir à coups de marteau, avant de le vendre 50 pesos (2 dollars).

L’une des grandes attractions de Viñales, ce sont les champs de tabac. Paco-Concha est un ferme de tabac qui appartient depuis 1888 à la famille de Eduardo Hernandez, 52 ans.

Cet ingénieur agronome se dit content de vivre à la campagne pour pouvoir nourrir sa famille malgré les circonstances, la pandémie ayant aggravé les pénuries récurrentes dans les supermarchés de l’île.

« Les paysans ont tout dans leur ferme, du riz, du maïs, des haricots, un porc, un agneau… », souligne-t-il alors qu’il cueille des feuilles de tabac.

Toute la famille s’est remise à cultiver ce qu’elle consomme, mais Eduardo reconnaît qu’il a dû licencier des employés… et regrette le temps où les touristes visitaient sa production de tabac en laissant de généreux pourboires.

« On a eu jusqu’à 106 touristes le même jour, de différents » pays, se rappelle avec nostalgie sa soeur Rosita, qui tient le petit restaurant où les visiteurs déjeunaient après la visite, face aux montagnes et accompagnés de musique cubaine.

« C’est tout ce qu’on avait, mais comme il n’y a plus de tourisme, il n’y a plus d’entrée d’argent », soupire-t-elle en pliant les nappes rouges.

https://www.la-croix.com 18/02/2021

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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