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  • 10 novembre 2020
  • Par APST

La Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 Novembre 2020

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Tourisme

 

L’agonie du Tourisme continue

Le secteur du tourisme est en train de boire le calice jusqu’à la lie et le reconfinement ne présage pas de reprise boursière de sitôt…

Ce qui était auparavant un atout est devenu une véritable catastrophe en ces temps de pandémie : avec une contribution au PIB national de l’ordre de 8% et plus de 2 millions d’actifs, le tourisme joue un rôle tout à fait prépondérant dans l’économie française. Cette réalité explique en partie pourquoi notre pays fut l’un des plus mauvais élèves de la classe européenne en matière de croissance (ou plutôt de décroissance) au premier semestre.

Alors que les annulations de salons s’accumulent, les hôtels parisiens sont aujourd’hui pratiquement vides, quand ils ne sont pas fermés, et pour l’anecdote nous n’étions que quatre dans la salle d’un restaurant parisien dans lequel je retrouvais un gérant avant-hier après-midi.

Depuis de longs mois maintenant, c’est la soupe à la grimace et, sans surprise, les valeurs liées au tourisme sont en grande souffrance à la Bourse de Paris. Parmi elles, Pierre & Vacances, propriétaire entre autres des fameux Center Parcs et dont l’action a chuté de plus de 50% depuis le début de l’année, d’où une capitalisation boursière retombée sous les 100 M€.

L’impossible exercice des prévisions

Le chiffre d’affaires au titre de l’exercice 2019/2020 a, il est vrai, reculé de 22,4% à 1,3 Md€ et les perspectives sont pour le moins moroses, avec un nouveau confinement et une très forte menace sanitaire qui rendent aussi les projections financières extrêmement difficiles. Dès lors, je vous recommande de passer votre tour sur ce dossier, d’autant que la valeur se paie encore sur une VE/ROC de 18, ce qui est assez élevé.

Plus largement, un ami analyste m’a récemment rapporté ne pas être à l’aise avec « l’exercice » des prévisions. « C’est parfois assez approximatif, sachant que je ne peux pas non plus dire à la banque qui m’emploie que je ne donnerai pas de prévisions. Toutefois, en toute franchise, je n’ai jamais connu des conditions aussi compliquées », m’a-t-il confié.

Dès lors, le ratio de 18 que je viens de mentionner pourrait bien être complètement obsolète en cas de – probable – prolongation du confinement au-delà du 1er décembre. Même constat pour Accor, géant hôtelier qui vaut actuellement moins de 6 Mds€ en Bourse et a quitté le CAC40 le mois dernier. Pour lui aussi, les temps sont très durs, comme en témoigne l’effondrement de 68,7% de ses revenus au troisième trimestre à 329 M€.

La continuité de l’exploitation n’est certes pas menacée, sachant que le groupe disposait de quelque 4Mds€ de liquidités à fin septembre, ce qui représente 50 mois de visibilité, mais dans le cas d’Accor aussi, tenter de faire un compte de résultat est une véritable gageure tant les incertitudes sont nombreuses.

Pour les valeurs dites « value » comme le tourisme, l’heure de la reprise boursière est de toute évidence loin d’avoir sonné…

https://www.labourseauquotidien.fr 01/11/2020.

 

Un code international de protection juridique des touristes en préparation à l’OMT

L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a mis en chantier des travaux destinés à assurer aux touristes une plus grande protection juridique en tant que consommateurs. Sachant que le rétablissement de la confiance représente une priorité essentielle pour le secteur, le “Code international de protection des touristes“ -projet porté par l’OMT avec le soutien de près de 100 États membres à ce jour-, apportera davantage de clarté et de cohérence à l’échelle mondiale, à l’aide que peuvent recevoir les touristes touchés par une situation d’urgence.

Lors de sa première réunion, le Comité d’élaboration dudit code a bénéficié de la participation active de 92 États membres de l’OMT. Ensemble, ils ont adopté un plan d’action concret pour rétablir la confiance des consommateurs grâce à un cadre commun et harmonisé.

Au cours des prochaines semaines, les organisations internationales, la Commission européenne et les acteurs privés seront invités à s’associer à cette initiative sans précédent destinée à assurer un partage plus équitable et plus équilibré des responsabilités entre toutes les parties prenantes du tourisme dans le monde post-Covid-19.

L’aide aux touristes en difficulté

En prévision de la réunion du lundi 2 novembre, l’OMT a publié les Recommandations en matière d’assistance aux touristes internationaux dans les situations d’urgence, jetant ainsi les bases du Code international de protection des touristes.

Ces recommandations, à l’usage des États, sont destinées à faire que la responsabilité vis-à-vis des touristes dans une situation d’urgence soit répartie équitablement sur l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme, notamment par :

– la prévention d’éventuelles perturbations grâce à l’établissement de plans d’intervention et de protocoles de coordination ainsi que la formation des acteurs du tourisme à l’assistance aux touristes dans les situations d’urgence,

– la fourniture d’informations en temps réel aux touristes,

– la coopération transfrontières entre gouvernements et prestataires de services touristiques

– la promotion d’une collaboration étroite entre les gouvernements et les fournisseurs de voyages et d’hébergement,

– des modalités efficaces de rapatriement des touristes.

Le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, dira que «l’incertitude et le manque de confiance entourant les voyages constituent parmi les plus grands défis à relever pour faire redémarrer le tourisme. Un code international de protection des touristes sera capital dans cette démarche. L’établissement d’un ensemble uniforme de normes minimales de protection du consommateur pour les touristes va renforcer le sentiment de sécurité et la confiance à l’égard des voyages internationaux. Et la responsabilité de la gestion des perturbations causées par la pandémie pourra être répartie équitablement à l’échelle de tout le secteur».

Un rapport d’étape sur l’élaboration du Code international de protection des touristes devrait être présenté à la prochaine session de l’Assemblée générale de l’OMT, prévue fin 2021 à Marrakech, au Maroc pour approbation par les États membres.

https://www.webmanagercenter.com 02/11/2020.

 

La CE appelle encore une fois la Tchéquie à rembourser les clients des agences de voyage

Nouveau rappel à l’ordre de la Commission européenne à la République tchèque, à laquelle elle reproche d’avoir autorisé aux agences de voyages de reporter le remboursement des séjours annulés et d’imposer des bons d’échange pour un autre voyage à leurs clients. Soucieuse de protéger les consommateurs, la Commission européenne défend, elle, leur droit de se faire rembourser en espèces les voyages annulés à cause de la pandémie de coronavirus – même pour les clients qui ont déjà reçu ces fameux bons d’échange depuis le printemps dernier.

Ce n’est pas la première fois que la Commission européenne rappelle à l’ordre la Tchéquie en lien avec l’annulation de nombreux séjours d’agences de voyage pour cause de pandémie mondiale. Déjà en mai dernier, Bruxelles avait reproché à Prague d’avoir autorisé les voyagistes à imposer des « vouchers » ou bons d’échange, en lieu et place du remboursement des séjours.

Selon une directive européenne, les consommateurs ont droit au remboursement total de la somme dépensée pour un séjour annulé, et ce, sans exception, avait déjà souligné en mars dernier la vice-présidente de la CE, Margrethe Vestager.

Selon la Radio publique tchèque, la Commission européenne a reconnu que la Tchéquie avait un effort dans ce sens, n’autorisant désormais plus le caractère automatique des bons d’échange. Mais, dans une lettre envoyée au ministère pour le Développement local par le commissaire européen à la Justice Didier Reynders, Bruxelles demande désormais à ce que les clients à qui des bons d’échange ont été imposés au cours des derniers mois soient remboursés de manière rétroactive.

Le ministère pour le Développement local plaide depuis le début la bonne foi, estimant que la Tchéquie n’avait enfreint aucun règlement européen de protection des consommateurs. « La République tchèque a réagi dans le cadre d’une situation sans précédent survenue dans le secteur du tourisme. Et elle a réagi de façon à ce que soient reflétés les intérêts tant des clients que des agences de voyages. D’autres pays de l’UE ont fait de même, » déclare-t-on au ministère.

L’Association tchèque des agences de voyage souligne pour sa part qu’elle n’a pas connaissance du nombre total de bons d’échange qui ont été émis depuis le printemps, et affirme que les clients auraient eux-mêmes préféré avoir recours à cette solution, plutôt que d’attendre un remboursement l’année suivante. « Les agences de voyage ont émis des bons d’échange pour une valeur d’environ deux milliards de couronnes et une bonne partie a déjà été utilisée cet été. Malheureusement, il n’est à l’heure actuelle pas possible d’utiliser les bons restants car de nombreux pays sont à nouveau fermés, mais nous espérons qu’ils pourront être bientôt écoulés, » a déclaré le porte-parole de l’Association à la Radio tchèque.

https://francais.radio.cz/ 06/11/2020

 

Joe Biden élu Président : quel impact pour le tourisme aux USA ?

Une lutte accrue contre la Covid-19

Alors que Donald Trump balayait d’un revers de main le coronavirus, en le considérant comme une « petite grippe », Joe Biden n’a cessé de marteler son attachement à la science. Le nouveau Président a promis d’engager une opération d’envergure pour venir à bout du virus, en mettant notamment en place une importante campagne nationale de tests. Joe Biden entend également généraliser le port du masque dans les villes américaines.

La coopération entre l’État fédéral et les États démocrates devrait aussi être facilitée. On se souvient des tensions entre le gouverneur démocrate de New York et Donald Trump alors que New York appelait à l’aide lors du pic de l’épidémie au printemps 2020.

Joe Biden a également annoncé un retour des USA au sein de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé. Donald Trump avait lancé la procédure de retrait en juillet 2020 et celle-ci aurait dû être effective en juillet 2021. Donald Trump accusait l’organisation d’avoir agit trop tardivement et de s’être laissée influencer par les autorités chinoises. Joe Biden avait aussitôt répliqué le 7 juillet par un tweet : « Les Américains sont plus en sécurité lorsque l’Amérique est engagée dans le renforcement de la santé mondiale ».

Un assouplissement des conditions d’entrée aux USA

Autre grand changement en vue : lors de la campagne électorale, Joe Biden a promis de revenir sur le décret migratoire adopté par Donald Trump en janvier 2016. Ce décret interdit l’accès aux USA aux ressortissants de 6 pays : l’Iran, l’Irak, la Syrie, la Somalie, le Soudan et le Yémen.

Cette interdiction s’étend d’ailleurs à toute personne qui a séjourné dans l’un de ces pays depuis le 1er mars 2011, quelle que soit sa nationalité. Une situation problématique pour tout ceux qui ont visité l’Iran dans le cadre d’un séjour touristique ou pour les personnes travaillant dans l’humanitaire ou l’industrie pétrolière.

https://www.cnewyork.net/ 8/11/2020.

 

Covid-19 : le tourisme a perdu 98% des recettes durant l’été

Les mois de juillet et d’août ont été catastrophiques pour le secteur touristique. Selon Nadia Fettah Alaoui, le nombre de nuitées enregistrées dans cette période dans les structures d’hébergement touristiques classées ont baissé de 92%, tandis que les recettes du secteur ont connu une chute vertigineuse de 98% pendant la même période. Face aux députés, la ministre a souligné l’amertume des acteurs du secteur qui continue de subir les conséquences dues à la crise sanitaire. En effet, au cours de la période allant de juillet à août le secteur n’a enregistré que 1,6 milliard de dirhams seulement de recettes, soit une baisse de 92%.

Lors de la présentation du budget sectoriel de son département lundi dernier au Parlement, Nadia Fettah Alaoui, a précisé que le nombre de nuitées des touristes non résidant au Maroc, dans les établissements d’hébergement touristique classés, au cours des mois de juillet et d’août n’a pas dépassé 50 587 nuits, soit une baisse de 98%. Cette baisse a concerné également le nombre des nuitées réservées par les touristes marocains qui n’ont pas dépassé 1,02 millions. Du côté des professionnels, on déplore des pertes globales de 80% des chiffres d’affaires d’après une étude réalisée par le ministère. Toutefois, 75% de ces professionnels ont déclaré ne pas avoir recouru aux licenciements au cours de cette période, sachant que 57% des professionnels avaient déclaré que 90% de leurs salariés étaient en arrêt de travail à cause des aléas liés à la pandémie.

Dans son exposé, Nadia Fettah Alaoui a également reconnu que le secteur de l’artisanat n’a pas été épargné par la crise sanitaire. La fermeture des espaces de commercialisation, des centres commerciaux et des complexes dédiés à l’artisanat, l’annulation des commandes nationales et internationales ainsi que l’annulation des expositions et des manifestations qui contribuent à la promotion des produits artisanaux, ont plongé ce secteur dans une grave léthargie. À ce propos, d’après une enquête réalisée par le ministère au mois de mai, 35% des artisans ont déclaré l’arrêt total de leur activité, alors que 79% ont indiqué qu’ils ont un problème de liquidité. Pendant ce temps, 34% de ces artisans ont déclaré avoir des crédits bancaires, dont 8% parmi eux n’ont pas pu honorer leurs engagements.

https://www.bladi.net 09/11/2020.

 

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