APST > Zone Membres > Lettre économique > La Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Octobre 2020

Actualités

mail print
  • 20 octobre 2020
  • Par APST

La Revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 Octobre 2020

 logos des partenaires APST

Avec Les Partenaires de l’APST

 

 

Aérien

 

L’Italie crée ITA, la compagnie aérienne appelée à succéder à Alitalia

Le gouvernement italien a posé les bases de sa prochaine compagnie nationale. Les ministres de l’Économie et des Finances, des Infrastructures et des Transports, du Développement économique et de la Politique sociale ont tous signé le 9 octobre le décret établissant la « Newco » qui remplacera Alitalia. Elle est baptisée ITA, pour Italia Transporti Aereo.

Il faudra encore plusieurs mois pour que la compagnie lance ses opérations, le décret devant être approuvé par le Parlement et le plan industriel devant être élaboré. Mais le gouvernement espèrerait un décollage au début de l’année 2021.

ITA est pour le moment prévue avec un capital initial de 20 millions d’euros mais un précédent décret (datant du mois de mai) avait établi qu’elle pourrait obtenir jusqu’à trois milliards d’euros.

Sous administration extraordinaire depuis le printemps 2017 et sous le coup d’une enquête de l’Union européenne pour des aides gouvernementales perçues avant la crise pour un montant cumulé de 1,3 milliard d’euros, Alitalia est appelée à disparaître. Le gouvernement italien insiste en effet que la création d’ITA se fait « en nette déconnexion avec le passé » (…). Lorsque la Newco sera opérationnelle, Alitalia ne devrait plus être qu’une coquille vidée de ses actifs.

La direction de la nouvelle compagnie a par ailleurs été nommée. Le comité de direction est composé de neuf membres. Son président (chairman) est Francesco Caio, qui a occupé ce type de poste dans plusieurs sociétés et est connu dans le secteur aéronautique pour avoir été directeur général d’Avio Aero. Fabio Maria Lazzerini, actuellement directeur des affaires commerciales d’Alitalia, devient CEO d’ITA (…).

https://www.journal-aviation.com 12/10/2020.

 

Tourisme

 

« La situation est catastrophique » alerte la sénatrice Sophie Primas.

A quelques jours des vacances de la Toussaint, le secteur du tourisme est mal en point. Selon les dernières données du cabinet spécialisé ProTourisme, les réservations dans les établissements marchands (hôtels, campings, locations de meublé…) sont en baisse de 50% en France, par rapport à l’année précédente. Dans les grandes métropoles françaises, la baisse est évaluée entre 40% et 50%, tandis qu’à Paris et sa petite couronne, les intentions de départs chutent de 80% par rapport à la période 2019. En septembre, déjà, l’Office de tourisme de la ville de Paris évaluait à 70% le recul du tourisme de loisir cette année. Pour se saisir de la question, un comité interministériel sur le secteur du tourisme se tient ce lundi. A quelques jours des congés scolaires, les professionnels du secteur, déjà en grande difficulté, se préparent à faire face à une période austère.

« Nous faisons face à une situation catastrophique et inquiétante car, mois après mois, le secteur du tourisme cumule des retards : d’abord celui des vacances de printemps, puis des ponts de mai », commente la sénatrice communiste de la Loire Cécile Cukierman. « Et, cet été, la situation qui s’est fortement dégradée pour de nombreux acteurs. C’est tout un maillage touristique qui a été fortement fragilisé. » « L’impact du confinement sur l’activité touristique a été énorme », renchérit la présidente de la commission des Lois du Sénat Sophie Primas. « Beaucoup de facteurs ont eu un effet limitatif sur le chiffre d’affaire des entreprises de ce secteur, et cela devient préoccupant car beaucoup arrivent au bout des aides. Malgré les aides de l’Etat et les reports de charge, les acteurs du tourisme manquent de perspectives, et de plus en plus sont soumis à des dépôts de bilan, on est au début d’un processus très inquiétant. »

« C’est tout le financement des collectivités qui est touché »

Autre cas relevé par les membres de la Haute chambre : celui des salariés de ce secteur qui, pour beaucoup, ne disposent pas de contrats fixes. « La situation des salariés de ce domaine est trop peu évoquée » avance la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann. « La mise en place du chômage partiel ne répond que trop faiblement aux demandes des salariés de ce secteur qui sont souvent des intermittents de l’emploi. Ils sont percutés de plein fouet par cette crise, sont de plus en plus nombreux à toucher le RSA et n’ont pas vu d’amélioration de leur système d’indemnisation. Il y a un énorme travail à faire de ce côté. »

Les collectivités, elles aussi, souffrent du manque à gagner du secteur touristique, particulièrement les villes, comme Versailles, dont les revenus sont intrinsèquement liés au patrimoine culturel, ou les stations balnéaires et de ski. « Les collectivités sont aussi touchées par une forte baisse des non recettes liées aux taxes de séjour, et un certain nombre d’équipements culturels et touristiques qui ne sont plus fréquentés nécessitent un entretien qui demeure », estime Cécile Cukierman. Les collectivités essayent de venir en soutien au secteur, mais ont leurs propres équipements à gérer et ça va devenir très difficile d’ici la fin de l’année d’équilibrer les budgets ». « C’est tout le financement des collectivités qui est touché », soutient Sophie Primas. « C’est dur d’imaginer une issue tant que l’on n’a pas de perspective sanitaire. On aimerait comprendre comment le gouvernement compte soutenir ce secteur. » Sur le plateau de Public Sénat, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, avait détaillé réunir chaque semaine les professionnels du secteur, pour rester en lien avec le terrain. « De façon hebdomadaire, je réunis les professionnels du tourisme. Hier soir avec Bruno Le Maire encore nous étions avec eux pour une audioconférence afin d’être continuellement en retour d’expérience du terrain », détaillait Jean-Baptiste Lemoyne qui incite, ce lundi, les Français à réserver leur séjour pour les vacances. Le secteur a « réitéré l’engagement » de pouvoir les annuler sans frais, a-t-il ajouté auprès de l’AFP, au sortir du Comité interministériel.

« Un discours de vérité » de Macron attendu par les sénateurs

Au mois de juin, la commission des Affaires économiques s’était déjà saisie de la question, en publiant 30 propositions pour relancer le secteur du tourisme. « Des propositions partiellement mises en place… » regrette la présidente de la commission. Au lendemain des élections sénatoriales, le Sénat compte donc se saisir à nouveau de la question du tourisme. « Nous devons remettre sur pied notre groupe de travail pour réfléchir à la manière dont nous devons intervenir pour consolider les entreprises du secteur et les collectivités à fort potentiel touristique », assure Cécile Cukierman. Et, pour Marie-Noëlle Lienemann, la prise de parole d’Emmanuel Macron, prévue, ce mercredi, au journal télévisé de France 2 et TF1, devrait être l’occasion d’un « discours de vérité ». « Il reste, malgré tout, pour le secteur du tourisme, la crainte d’un reconfinement régionalisé… », souffle Sophie Primas.

https://www.publicsenat.fr/ 12/10/2020.

 

La commission européenne se consacre au tourisme.

Ce lundi 12 octobre, la Commission européenne tient la Convention européenne du tourisme.

Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur, introduit les travaux en rappelant la complexité de la situation.

« L’horizon reste obscur pour le tourisme ». « C’est un secteur qui concerne 6 millions d’emplois en Europe. » et « 10% du PIB des pays l’Union européenne en retombées directes et indirectes ».

Il conclut la demi-journée de débats sur une note d’optimisme et un appel à agir :

« Nous devons agir maintenant pour le tourisme. Je n’ai de cesse de le répéter tous les jours aux Etats membres. La vision est très claire, il nous faut trouver la bonne gouvernance pour coordonner tous les acteurs. Il nous faut créer un écosystème pour le tourisme. »

« Nous allons réinventer ensemble le tourisme de demain. Nous resterons la première destination touristique mondiale. »

Voir ci-dessous également la déclaration de Jean-Baptiste Lemoyne, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la francophonie.

La crise que nous traversons souligne l’importance de l’Europe en tant que telle pour le tourisme, et ce, dans de multiples dimensions, et aussi bien dans le très court terme qu’en nous projetant dans le long terme à l’horizon 2050. De façon réciproque, la crise révèle aussi en creux l’importance du tourisme pour l’Europe.

  1. La crise montre l’utilité d’aller vers une coordination plus forte au sein de l’Union européenne en matière d’ouverture des frontières. Une coordination effective de la gestion de nos frontières et de nos mesures sanitaires donnerait davantage de prévisibilité aussi bien aux consommateurs qu’aux professionnels. Par ricochet, elle permettrait de soutenir le secteur du tourisme. Par ailleurs, le bon fonctionnement du marché intérieur est une condition essentielle de la reprise des économies de l’Union européenne et, notamment, de l’important écosystème touristique et des transports.
  2. La crise montre aussi que l’Europe peut agir rapidement. Outre les mesures nationales de soutien, prises souvent dans l’urgence, l’UE a su prendre des mesures, notamment avec le plan de relance ambitieux. Les réponses des États membres au niveau national n’ont pas suffi. La Commission a su prendre des mesures rapides, comme l’assouplissement des aides d’État. Elle a proposé un plan de relance ambitieux en montrant sa nécessité en particulier pour le secteur du tourisme, secteur qui constitue un des moteurs économiques de l’Europe et qui fut très tôt et très fort affecté par la crise.
  3. Sur le long terme, l’Union européenne est appelée à prendre une importance croissante en matière de tourisme. Le tourisme lointain, c’est-à-dire les entre grandes régions du monde, pourrait être durablement affecté par la crise actuelle. Or l’Europe représente 50% du tourisme international. Pour compenser une possible raréfaction des clientèles lointaines, il faudra que le tourisme entre pays européens s’accroisse. Déjà, il représente une part prépondérante du tourisme international en Europe (80% avant la crise). Nous allons peut-être connaître une phase où la croissance du tourisme international se fera sur une base régionale, mutation dont il faudra tenir compte dans nos politiques.
  4. Ce renforcement du tourisme intra-européen s’accompagnera probablement d’une réorientation vers un tourisme durable. Compte tenu de la sensibilité croissante des citoyens européens envers les questions environnementales, il sera logique que des destinations touristiques européennes fassent des efforts en matière de durabilité. D’ailleurs, l’Union européenne a pour ambition d’être le premier continent climatiquement neutre d’ici à 2050, tout en stimulant l’économie, en améliorant la santé et la qualité de vie des citoyens. Ce « Pacte Vert »fera partie intégrante de la stratégie de la Commission. Le secteur du tourisme doit ainsi être utilisé comme un des leviers de la réponse aux changements climatiques, et assurer ainsi une croissance responsable. Il doit devenir une alternative qui prenne en compte les impacts environnementaux, sociaux et économiques.
  5. En conclusion, je voudrais souligner que, si l’Europe est importante pour le tourisme, le tourisme est déterminant pour l’Europe. Pas seulement d’un point de vue économique, mais aussi en termes de volonté de vivre ensemble et de se forger un destin commun. Du fait de plus grandes difficultés ou d’hésitations à voyager à l’étranger cette année, certains de nos citoyens ont le sentiment, un peu triste, que les liens se distendent avec les autres Européens. Ce sentiment se perçoit dans le cadre des loisirs et même dans le cadre du tourisme d’affaire, où les rencontres se sont raréfiées. Sans lien humain, les constructions politiques se fragilisent. Cela prouve bien que le tourisme constitue un des facteurs qui cimentent l’Europe.

Voilà les réflexions que je voulais apporter au débat. Tous ces sujets sont des défis communs à tous les États membres et il est important de traiter ces questions, en coopération, au niveau européen

https://hospitality-on.com/fr 12/10/2020

 

Miléade, quand le tourisme associatif et social va de l’avant

C’est un nouveau pas dans la recomposition du tourisme associatif et social : deux ans après sa création, le groupe Cap Vacanciel, né du rapprochement de Cap’Vacances et Vacanciel, lance une marque unique, Miléade. Cette dernière se substituera à l’occasion de la saison d’hiver 2020-2021 aux deux enseignes rapprochées, qui datent de 1968 et 1976. A l’époque, il s’agissait d’offrir des séjours au plus grand nombre.

Dans un premier temps, 19 clubs de vacances et hôtels seront commercialisés sous cette nouvelle marque, le parc – en location -, de Cap Vacanciel en réunissant 34 (dont 26 clubs), pour un total de 10.300 lits. Cela en fait un acteur de taille respectable sur le marché français. Lors de son exercice 2018-2019 (clôture au 30 novembre), le groupe avait réalisé un chiffre d’affaires de 75 millions d’euros, pour 170.000 clients.

Projet validé

Bien entendu, la crise sanitaire, qui secoue le monde du tourisme , vient perturber le plan de marche de l’entreprise. Le président de Cap Vacanciel, Julien Faucher, s’attend ainsi à un chiffre d’affaires en retrait de 35 % pour 2019-2020 par rapport à un budget « peu ou prou comparable à celui de 2019 ». De même, le groupe a contracté un prêt garanti par l’Etat de 15 millions d’euros pour passer la crise. Pour autant, le président de Cap Vacanciel estime que la crise valide le projet mis en oeuvre depuis 2018.

Tourisme : une saison estivale tout en contrastes

« Avec la crise, tous les opérateurs vont devoir se transformer. Or, ce travail, nous l’avons déjà fait, rappelle Julien Faucher. Nous avons réalisé il y a bientôt trois ans que nous serions plus forts réunis. Nous étions deux acteurs trop petits face aux enjeux du moment pour les opérateurs touristiques, comme la révolution numérique . Sur ce marché du tourisme, les opérateurs du tourisme associatif et social doivent être compétitifs, modernes, novateurs », plaide-t-il. « Par ailleurs, nous avons une ambition car, avec 34 établissements, nous faisons partis des principaux acteurs », ajoute Julien Faucher.

Plan de transformation

Avant même de préparer le lancement de sa nouvelle marque, Cap Vacanciel a mis en oeuvre un plan de transformation portant notamment sur ses systèmes d’information, sa stratégie numérique, l’homogénéisation de son parc, rappelle également son président.

VVF Villages s’offre une nouvelle jeunesse à soixante ans

Désormais, la priorité est à la réussite du lancement de Miléade, Cap Vacanciel contrôlant 80 % de sa distribution dont une partie par le biais des mutuelles actionnaires du groupe. Ceci étant, Miléade va faire l’objet d’une opération de communication en bonne et due forme avec notamment le recours au Web et, début 2021, une campagne de publicité télévisuelle.

Aller de l’avant

Le groupe, qui s’adresse d’abord aux familles et aux couples de 50 ans et plus, n’a toutefois pas vocation à se limiter à cette seule initiative stratégique. « Le rapprochement n’est pas une fin en soi, il y a une volonté d’aller de l’avant. L’un des enjeux des prochaines années, c’est le développement », affirme Julien Faucher.

https://www.lesechos.fr 13/10/2020.

 

Tourisme : les pratiques des plateformes de réservation en ligne sont condamnées

Les professionnels du tourisme en ligne qui ne respectent pas le droit des consommateurs se font taper sur les doigts. En effet, le Centre européen des consommateurs (CEC) a émis ses premières alertes à la Commission européenne et aux autorités nationales, dont la France. Il dénonce les pratiques des plateformes de réservation en ligne après avoir reçu des centaines de réclamations : « non remboursement des billets annulés, défaut d’informations sur les modalités d’utilisation des avoirs offerts par les compagnies aériennes, frais cachés », précise le communiqué. Ces pratiques « non commerciales » seraient plus nombreuses avec la crise sanitaire.

Parmi les problèmes principalement soulevés figurent le remboursement de billets annulés : certaines plateformes ne respectent pas leurs engagements, ou bien le délai est trop long. Les frais cachés sont aussi en ligne de mire, appliqués à la réservation ou prélevés sur le remboursement des billets. Autre défaut constaté, la différence entre la solution proposée par les prestataires en cas d’annulation de vol : le report de vol par exemple engagé par la plateforme, contre un avoir de 12 mois proposé par la compagnie aérienne. Le CEC France pointe aussi la mauvaise information sur les conditions des bons offerts par les compagnies aériennes ou encore des problèmes de communication sur les changements d’horaires. En cas de vente d’un forfait vol avec hébergement, les règles en vigueur depuis juillet 2019 ne sont pas toujours appliquées. Les plateformes de réservation en ligne seraient trop floues sur les services minimums inclus dans le prix des billets et les frais supplémentaires ne sont pas toujours pris en compte, comme la réservation d’un siège dans un avion ou encore le bagage en soute. Enfin, les plateformes n’assisteraient pas leurs clients en cas d’intervention auprès des compagnies.

Affichage des prix à chaque étape

Le CEC France a émis des recommandations « pour encadrer a minima les obligations des plateformes de réservation en ligne », comme la clarification de leur rôle quant à leurs obligations d’information envers les consommateurs. Le centre préconise aussi d’instaurer une « obligation d’afficher le prix total du voyage à chaque étape du processus de réservation avec les suppléments et les options, y compris pour les sites de comparaison de prix ». Enfin, il souhaite aussi les obliger à « définir des délais de réponse, des procédures claires de traitement des plaintes et de s’adresser aux consommateurs dans la langue du site utilisé pour la réservation du billet ». Depuis janvier 2020, le CEC France est un organisme d’alerte externe habilité à signaler les abus en termes de droits des consommateurs aux autorités compétentes.

https://www.mieuxvivre-votreargent.fr 15/10/2020.

 

Le slow tourisme ; unee réponse à la crise sanitaire ?

Staycation, micro-aventure, glamping: le coronavirus pourrait donner un coup d’accélérateur aux nouvelles tendances du tourisme, selon une étude de KPMG.

L’époque est au ‘slow tourisme’ et à la ‘staycation’, c’est-à-dire prendre le temps de voyager… à côté de chez soi. La crise sanitaire, qui a lourdement plombé la filière touristique, a donné un coup d’accélérateur à des tendances plus anciennes, qui émergeaient bien avant les frontières fermées, les avions cloués au sol et les hôtels désertés. Au ‘flygskam’ écologiste, la « honte de prendre l’avion » en suédois, était déjà venu répondre le ‘train brag’, la « fierté de prendre le train »: la limitation des déplacements internationaux ne serait qu’un « révélateur de tendances » selon une étude KPMG.

« Le tourisme mondial avait déjà commencé à montrer des signes d’essoufflement », assurent les auteurs de l’étude, qui citent la faillite de Thomas Cook, les mesures prises localement contre le ‘surtourisme’ dans les lieux très fréquentés ou encore la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis. Et la pandémie, qui est venue porter un « coup d’arrêt » immédiat au tourisme de masse, « pourrait favoriser une forme de relocalisation touristique […] participant à l’évolution des comportements des consommateurs: voyager oui, mais moins loin, moins longtemps et moins cher », estime KPMG.

Plutôt qu’un week-end à Prague ou Budapest, on leur préfère de plus en plus Montpellier ou Bordeaux. « Depuis une dizaine d’années, les grandes villes de région connaissent un rajeunissement indéniable de leur offre d’hébergements touristiques […]. Ce regain d’attractivité, renforcé par la conjoncture actuelle et des transformations de fond, pourraient impacter durablement les modes de consommation touristique, en favorisant la pratique de ‘city-break’ à l’échelle domestique, jusqu’à aujourd’hui majoritairement monopolisée par des destinations low-cost européennes », avance KPMG.

Cabanes scandinaves

A la ville, mais aussi à la campagne – pour des nuits parfois plus chères, les offres se multiplient. Maison d’hôtes en Sologne, domaine dans les Yvelines, œnotourisme en Champagne: les hébergements jouant la carte de la maison de campagne, souvent dans le créneau du haut-de-gamme voire du luxe, se multiplient aux abords des grandes métropoles françaises. Aisément accessible, promettant de « renouer avec la nature le temps d’un weekend » pour ceux qui ne possèdent pas de résidence secondaire, cette nouvelle offre hôtelière cible la population urbaine en quête d’expériences à la sauce Instagram.

Bivouacs, tiny houses, lodges sur l’eau ou dans les arbres, cabanes scandinaves: le ‘glamping’ – le camping de luxe et son cortège de spas, piscines et restaurants – a le vent en poupe. « Dans un contexte post-confinement, ces hébergements diffus sur des sites de grande superficie permettent un isolement choisi et de profiter d’une certaine autonomie en pleine nature », sans forcément partir loin, poursuit KPMG. Surfant sur la même vague, la « micro-aventure » se démarque aussi: louer un van aménagé, faire un stage d’autonomie dans la forêt, suivre la Loire à vélo ou traverser le Vexin… en âne.

https://www.bfmtv.com 17/10/2020

 

Vacances de la Toussaint, le secteur du tourisme fait grise mine.

Lundi 12 octobre, cinq jours avant le début des vacances, le taux de réservation n’était que légèrement supérieur à 13% (13,3% en régions, 13,9% en Ile-de-France), contre environ 47% un an plus tôt (37,9% en régions, 55,9% en Ile-de-France).

Le gouvernement a encouragé les Français qui le veulent et le peuvent à partir en vacances lors de la Toussaint, mais les contraintes sanitaires pèsent pour le moment sur les prévisions du secteur touristique, notamment dans les grandes métropoles frappées par un couvre-feu. « J’incite les Français à réserver » pour les vacances de la Toussaint, avait déclaré lundi le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, promettant que le gouvernement allait « tout faire » pour que la saison touristique « jusqu’à Noël puisse se dérouler ».

« Les professionnels ont réitéré leurs engagements (…) que les réservations annulées ne coûtent rien aux Français », avait-il ajouté. Mais les incertitudes sanitaires, en pleine remontée en puissance du Covid-19, bousculent malgré tous les plans de nombreux Français.

Lundi 12 octobre, quand a eu lieu le Comité interministériel consacré au secteur du tourisme (CIT) cinq jours avant les vacances, le taux de réservation n’était que légèrement supérieur à 13% (13,3% en régions, 13,9% en Ile-de-France), contre environ 47% un an plus tôt (37,9% en régions, 55,9% en Ile-de-France), selon le cabinet spécialisé MKG Consulting.

Tendance catastrophique pour le tourisme urbain

« La tendance est assez catastrophique pour le tourisme urbain, et le fait d’avoir un couvre-feu n’arrange pas les choses », confirme auprès de l’AFP Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme. Les chiffres de MKG le disent : c’est particulièrement le cas pour Paris et sa région, déjà amputés du tourisme étranger. Mais pas seulement : « il y a aussi un impact pour des métropoles qui avaient eu tendance à ne pas trop mal s’en sortir cette année, comme celles d’Aix-Marseille ou de Montpellier », observe Didier Arino. « Elles avaient réalisé un été tout à fait correct et se retrouvent prises dans cette tourmente et dans un cycle de nouveau négatif ».

Depuis 00H00 samedi, les habitants de l’Île-de-France et des métropoles de Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen et Grenoble ont pour obligation de rester chez eux entre 21H00 à 06H00, sauf dérogations, notamment pour les personnes qui rentrent du travail, font valoir un impératif de santé ou rendent visite à un proche en situation de dépendance.

Les zones littorales restent dynamiques

Le tourisme rural peut-il bénéficier de la situation ? Dynamique durant l’été, il « ne représente pas des volumes considérables à cette période de l’année », rappelle Didier Arino. Mais les zones littorales restent selon lui dynamiques, plébiscitées notamment par les Franciliens désireux d’échapper au couvre-feu. C’est le cas pour la Normandie ou la Bretagne par exemple. Car le gouvernement n’a pas interdit les déplacements dans le pays, et certains territoires ont voulu anticiper un afflux de touristes, comme la station balnéaire huppée du Touquet-Paris-Plage, qui va instaurer à son tour un couvre-feu. En Loire-Atlantique et Vendée, les préfectures ont pris des mesures pour élargir l’obligation de porter le masque.

Ce phénomène d’exode des zones de couvre-feu « peut permettre une accélération des réservations de dernière minute, mais au global on est encore à des niveaux de -40% de réservation par rapport à l’an dernier », un recul « important », observe encore Didier Arino. C’est d’autant plus dommageable pour le secteur que les vacances de la Toussaint étaient de plus en plus plébiscitées par les Français ces dernières années, avec environ 8 millions de départs l’an passé.

Enfin, les départs à l’étranger restent faibles : les Français sont beaucoup moins attirés par les grandes villes européennes à l’heure du Covid, et les départs en vol long-courrier sont très compliqués, entre destinations fermées et mesures de quatorzaine. Inquiétant, pour un secteur touché de plein dans son activité depuis plusieurs mois. Au 25 septembre, parmi les mesures d’urgence débloquées par le gouvernement, 758,3 millions d’euros ont été accordés via le Fonds de solidarité à 527.834 entreprises, soit un montant moyen de 1.437 euros versés. Quant au Prêt garanti par l’Etat (PGE) « tourisme » géré par Bpifrance, « qui peut se contracter sur 10 à 12 ans », a rappelé Jean-Baptiste Lemoyne sur Europe 1, il a été attribué ou pré-attribué à 187.767 entreprises pour un montant global de 18,4 milliards d’euros, ce qui fait un montant moyen de 97.473 euros.

https://www.bfmtv.com/economie 18/10/2020.

 

 

Nos adhérents

Rechercher un adhérent

Consultez la liste des professionnels du Tourisme Adhérents de l'APST.
Utilisez le moteur de recherche pour accéder à leurs coordonnées.

ARCHIVES