La Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 Octobre 2020
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Vers une fin d’année plus mauvaise que prévu pour le transport aérien
Présentant le bilan du transport aérien pour le mois d’août, l’IATA a confirmé à son tour le ralentissement qui a frappé l’industrie lorsque le nombre de cas de malades de la Covid-19 a repris son ascension. L’association de compagnies aériennes se montre désormais « moins optimiste » au sujet du trafic d’ici la fin de l’année. Elle considère qu’en décembre il ne sera plus en baisse de 55% par rapport à la même période de 2019 (prévision du mois de juillet) mais de 68%. « Nos prévisions à long terme ne changent pas, nos inquiétudes se portent plutôt sur les prochaines semaines et les prochains mois », a précisé Brian Pearce, chief economist de l’IATA.
(…) Comme depuis quelques mois, les signes de reprise concernent principalement les marchés intérieurs, avec de très fortes disparités selon les pays. Le marché russe, notamment stimulé par de fortes baisses des tarifs, a retrouvé son niveau de 2019 et le marché chinois poursuit sa progression, tandis que le marché australien stagne à -90% et que les États-Unis et le Japon restent faibles (-70%).
Cependant, (…) « l’amélioration s’est plus ou moins arrêtée au mois de septembre », regrette Brian Pearce. Il constate que durant les six dernières semaines – ce qui correspond à la reprise de l’épidémie et au rétablissement en ordre dispersé de restrictions de voyage – il n’y a pas eu d’amélioration sur les secteurs domestiques et qu’un déclin s’était amorcé là où le trafic international avait pu redécoller.
En parallèle, si la confiance des entreprises semble être revenue, celle des consommateurs reste au plus bas. Ainsi, les réservations pour le quatrième trimestre (…) sont inférieures de 76% à 81% au quatrième trimestre par rapport à l’année dernière (au lieu de 66% à 73% sur le troisième trimestre). L’IATA reconnaît qu’un phénomène croissant de réservation à la dernière minute joue mais s’inquiète d’un sondage qu’elle a réalisé auprès de passagers, qui indique que la moitié d’entre eux ne prendra pas l’avion cette année.
En ce qui concerne l’activité cargo, elle continue de s’améliorer (la demande a gagné 1,8 point par rapport à août) mais reste fortement entravée par le manque de capacités entraîné par l’immobilisation de la flotte passagers (les soutes transportant habituellement 50% du fret aérien). (…) En revanche, le secteur risque de perdre des parts de marché, la haute saison commençant dans les prochaines semaines.
https://www.journal-aviation.com/ 01/10/2020.
Transport aérien : Accord OMT-IATA, un espoir pour la reprise du tourisme
En prévision du sommet du G20 des plus grandes économies mondiales, lequel prévoit un débat spécialement consacré au tourisme, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a signé un mémorandum d’accord avec l’Association du transport aérien international (IATA), les deux parties œuvrant de concert pour faire redémarrer le tourisme mondial. Ce nouvel accord, illustrant la position privilégiée de l’OMT de passerelle entre le système des Nations Unies et le secteur privé, sera axé sur le renforcement de la confiance des consommateurs envers les voyages et sur la place de la durabilité au cœur du redressement et de la croissance future.
Depuis le début de la crise actuelle, l’OMT a pris la tête des efforts ciblant le facteur clé d’une reprise réussie du tourisme. Cet accord avec l’association professionnelle mondiale du secteur de l’aviation s’appuie sur le travail accompli et approfondit la collaboration existante entre les deux organisations en vue de poursuivre les efforts de rétablissement de la confiance des voyageurs.
Le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Le transport aérien est une composante essentielle du tourisme mondial. Dans le cadre de ce partenariat entre l’OMT et IATA, nous travaillerons en étroite relation pour accroître la confiance envers les voyages en avion et le tourisme en général. L’OMT s’appuiera sur ses compétences spécialisées en matière d’innovation et sa position de trait d’union entre les dirigeants des secteurs public et privé pour contribuer à la reprise de l’aviation ».
Une collaboration plus étroite et plus ciblée
En plus de faire porter l’effort sur le renforcement et le maintien de la confiance à l’égard des voyages internationaux, le nouvel accord prévoit aussi que l’OMT et IATA travaillent en étroite relation pour promouvoir l’innovation et une plus grande coopération public-privé. À mesure que le tourisme va redémarrer, l’accord contribuera à une reprise durable et inclusive.
Le directeur général d’IATA, Alexandre de Juniac, a déclaré : « Une réouverture sûre des frontières internationales au tourisme est essentielle. Les touristes veulent se sentir en sécurité et veulent être certains que leur voyage ne sera pas perturbé par un changement de dernière minute des règles et de la réglementation. On a besoin pour cela d’une coopération encore plus grande entre les secteurs public et privé. Ce partenariat renforcé avec l’Organisation mondiale du tourisme aidera à guider le redressement de l’aviation au cours des mois critiques qui nous attendent ».
Membre affilié de l’OMT depuis 1978, IATA est un solide porte-parole du secteur du transport aérien international. IATA est aussi un membre actif du Conseil des Membres affiliés de l’OMT et a contribué aux Directives mondiales de l’OMT pour relancer le tourisme, publiées au mois de mai, pour aider à guider l’action des pouvoirs publics et du secteur privé face à la pandémie de COVID-19.
La publication finale reflète cette collaboration. On y trouve un ensemble séparé de recommandations à l’usage du secteur du transport aérien, se concentrant sur la mise en place de protocoles d’hygiène renforcés pour garantir la sécurité des passagers comme du personnel des compagnies aériennes. Les Directives mondiales soulignent aussi la nécessité d’un partenariat et d’une coordination solides à tous les niveaux dans le secteur du transport aérien.
L’OMT à la tête d’un secteur uni
Ce dernier partenariat en date intervient alors que l’OMT continue d’être en première ligne de l’action du secteur du tourisme mondial pour relever les défis posés par la pandémie. En plus de la coopération étroite qu’elle entretient avec les associations et les entreprises du secteur privé, l’OMT a aussi signé récemment un accord avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), aux termes duquel les deux institutions des Nations Unies uniront leurs efforts pour que le tourisme serve de force motrice du développement socioéconomique durable des populations rurales.
https://www.webmanagercenter.com 06/10/2020.
Hôtellerie
Etude KPMG – Industrie hôtelière française vs. Covid-19 : risques de faillites en 2021
La 43e édition de l’étude annuelle de KPMG France, « L’Industrie Hôtelière Française », analyse les ratios d’exploitation et de gestion 2019 de près de 43 % du parc hôtelier homologué français (soit près de 3000 hôtels pour plus de 230 000 chambres). KPMG France se penche également sur la conjoncture de l’industrie hôtelière française à la lumière de la crise du Covid-19.
Saison estivale 2020 mitigée : courte embellie sur les littoraux et à la montagne, grandes difficultés en zones urbaines.
Un secteur cependant résilient sur la durée : maintien de la confiance des investisseurs, développeurs et promoteurs qui poursuivent leurs projets de moyen-terme.
Une baisse temporaire des valeurs hôtelières en 2020 et 2021 attendue, avec un impact potentiel sur les volumes de transactions.
Un 1er semestre 2020 à plusieurs vitesses
Le premier semestre 2020 a été marqué par une baisse de 49,4 % des recettes touristiques internationales en France (sources : Banque de France, gouvernement). La région Ile-de-France, dont l’activité touristique représente près de 8 % du PIB et environ 500 000 emplois, a enregistré un manque à gagner de 6,4 milliards d’euros au premier semestre 2020, avec 14,3 millions de touristes en moins dans la capitale et sa région (source : Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France).
Près de 80 % des hôtels ont rouvert pour la saison estivale, avec toutefois des disparités en fonction des régions. En Ile-de-France, par exemple, le taux de réouverture était inférieur à 50 % tandis que tous les établissements, ou presque, étaient ouverts dans les zones balnéaires.
L’automne s’annonce d’autant plus difficile pour l’hôtellerie française, qu’elle ne bénéficiera pas d’une reprise du tourisme d’affaires qui représente 55 % des nuitées (salons annulés, limitation des déplacements professionnels).
Les hôtels visant les clientèles MICE ou étrangères présentent des perspectives de retour aux performances passées plus lentes que les hôtels économiques et moyenne gamme, positionnés sur un marché domestique, de proximité précise Stéphane Botz, Associé, Directeur National Hospitality chez KPMG France.
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Un avenir de court-terme incertain
Avec plus de 90 % des hôtels fermés pendant le confinement et leur réouverture progressive entre mai et septembre, 2020 sera une année marquée par des pertes d’exploitation sans précédent pour les hôteliers. Leur ampleur est variable selon la localisation, le niveau de gamme et la solidité financière de chaque propriétaire/exploitant.
Les exercices 2020 et 2021 seront encore marqués par des difficultés. Ils risquent de faire apparaître des pertes encore importantes chez de nombreux acteurs, touchés par une diminution des fonds propres et une croissance de l’endettement.
Dans ce contexte, les mesures d’accompagnement que pourrait prendre le gouvernement au bénéfice de la filière hébergement (transformation du PGE en prêt long terme, maintien du chômage partiel, aménagements sur les loyers) seront un facteur déterminant de la consolidation de la situation financière des acteurs, dont le rôle dans les économies locales et l’emploi n’est plus à démontrer…
Si la vision à deux ans (horizon 2022 – 2023) est positive, les tourismes de loisirs et d’affaires européens seront indispensables pour soutenir l’hôtellerie française qui, à plusieurs reprises dans le passé, a su témoigner de sa résilience, analyse Stéphane Botz.
Baisse modérée des valeurs hôtelières à court terme : vraie capacité de rebond à moyen terme et opportunités d’acquisition ciblées, mais à quel « juste prix » ?
KPMG France anticipe une décote sur les valeurs du secteur, liée à des niveaux de chiffre d’affaires et de performances d’exploitation (EBITDAR) absentes en 2020 et irrégulières en 2021 et 2022.
Le délai de retour à des valeurs antérieures à la crise sera variable et dépendra d’un certain nombre de critères : la localisation, l’enseigne, le positionnement, le modèle d’exploitation, le mode de détention. Mais il dépendra surtout de la réouverture des frontières et de la diminution du risque sanitaire.
Les actifs « murs et fonds de commerce », bénéficiant d’une localisation prime, gardent naturellement une plus grande solidité et liquidité sur le marché. Les fonds de commerce seuls subissent davantage les effets conjoncturels inédits de la crise.
Après une année 2019 très active sur le marché des transactions (2,3 milliards d’euros en France), il est encore difficile d’évaluer les effets de la crise sur la poursuite de la consolidation du secteur. Certains acteurs préfèreront sans doute attendre le retour à de meilleures conditions économiques et financières avant de déclencher une cession.
Les vraies opportunités à des « prix justes » sont celles qui seront saisies dans les prochains mois, sous réserve de la solidité des investisseurs et de la confiance des banques dans cette classe d’actif.
Néanmoins, les promoteurs et les investisseurs hôteliers, semblent maintenir leur confiance dans l’avenir de cette industrie. Ils poursuivent leurs développements avec des calendriers de livraison maintenus entre 2022 et 2023.
Palaces : une forte dépendance aux clientèles internationales qui renforce l’incertitude d’une reprise avant 2022
Après une année 2018 marquée par une belle progression des performances commerciales, 2019 a été plus mitigée, notamment sur le marché parisien, déjà impacté par plusieurs évènements conjoncturels défavorables (grèves, manifestations).
Le taux d’occupation, toutes régions confondues, a atteint 60,2 % en 2019 pour un prix moyen de nuitée de 1 061 € HT, avec d’importantes disparités selon la localisation.
En 2020, la forte dépendance aux clientèles internationales (qui représentent 90 % des nuitées des palaces français) a renforcé l’incertitude.
Pour les palaces parisiens, qui rouvrent progressivement depuis septembre, les pertes sur 2020 sont estimées à plus de 70 % du chiffre d’affaires annuel. La clientèle nord-américaine est la principale clientèle des palaces parisiens (25 % des nuitées), suivie de près par la clientèle du Moyen-Orient (23 %), contre 8 % pour la clientèle française.
Le retour à un niveau d’avant-crise reste encore hypothétique, avec une année 2021 qui s’annonce très difficile pour ces établissements dont la masse salariale représente 45 % du chiffre d’affaires total en moyenne sur une année normative.
Une industrie et des concepts d’hébergement en renouveau
Selon KPMG France, la crise du Covid-19 pourrait accélérer certaines tendances de consommation touristique, parmi lesquelles :
Le renouveau de l’offre hôtelière de campagne.
Le renforcement de la pratique du slow tourisme, en opposition au tourisme de masse.
Le goût pour les hébergements éco-conçus et diffus.
https://www.tendancehotellerie.fr 08/10/2020.
Tourisme
L’OMT et l’OCDE préviennent que la forte baisse du tourisme menace des millions d’emplois.
Avec une baisse de 60 à 80 % du tourisme international prévue pour 2020, et une chute des exportations de 910 à 1.200 milliards de dollars américains, plus de 100 millions d’emplois directs dans le secteur du tourisme sont en danger, a mis en garde samedi l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) des Nations Unies.
Un communiqué conjoint, publié par l’OMT et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), explique que la crise du COVID-19 a dévasté l’économie du tourisme, avec des effets sans précédent sur les emplois et les entreprises.
« Le tourisme a été l’un des premiers secteurs à être profondément touché par les mesures d’endiguement du COVID-19 et avec les restrictions de voyage en cours et la récession mondiale qui se profile, il risque également d’être l’un des derniers à se redresser », peut-on lire dans le communiqué.
De nombreuses entreprises touristiques luttent pour leur survie, avec un effet disproportionné sur les femmes, les jeunes, les communautés rurales, les peuples autochtones et les travailleurs du secteur informel.
La crise du COVID-19 crée également des difficultés encore plus grandes pour les économies à faible revenu et en développement, et leurs communautés locales, qui dépendent de manière disproportionnée du tourisme et sont donc confrontées à un risque sérieux de pauvreté accrue, poursuit le communiqué.
A la veille de la réunion des ministres du Tourisme du G20 sous la présidence saoudienne, l’OCDE et l’OMT appellent à « une action forte et urgente sur trois fronts pour préserver les moyens de subsistance de millions de personnes », est-il ajouté.
Le tourisme est un moteur majeur de l’économie mondiale, puisqu’il représente 7 % du commerce international. A l’échelle mondiale, le tourisme génère directement ou indirectement un emploi sur dix, est-il expliqué.
Source : Agence de presse Xinhua.
Le tourisme français à l’épreuve de la crise
Atout-France est une agence nationale, placée sous l’autorité du Ministère des Affaires Etrangères. Elle est en charge de promouvoir et d’organiser le tourisme en France.
Le tourisme français fait travailler directement 2 millions de personnes, mais a un effet domino sur l’ensemble des territoires : le travail de beaucoup plus de gens dépendent des voyageurs extérieurs.
Avant le Covid-19, on recevait 90 millions de touristes étrangers en France, touristes définis officiellement comme toutes les voyageurs qui restent au moins une nuit dans un hébergement marchand. Auquel il faut ajouter les excursionnistes, les Belges, Suisses, Allemands, Espagnols, ceux qui rentrent chez eux le soir et qui représentent 210 millions de personnes.
8% du PIB français vient du tourisme. Et ceci est une moyenne nationale : car dans certaines régions, il atteint 35% comme en Corse par exemple. Phénomène intéressant : cet été, les plateformes (intermédiaires de réservation) ont perdu des parts de marché, au profit de la relation direct entre touristes et personnes accueillantes (hôtels, gites, etc.).
https://www.franceculture.fr/ 05/10/2020.
Brand USA Global Marketplace construit le futur du tourisme américain !
Une toute nouvelle plateforme créée sur-mesure et accessible à tout moment accueillera une large gamme d’activités marketing ayant pour objectifs de connecter le public international aux professionnels du tourisme américain
Aujourd’hui, Brand USA annonce le lancement de Brand USA Global Marketplace – une plateforme centralisée à destination des professionnels du tourisme américains et internationaux.
Ce nouvel outil sur-mesure, disponible en ligne en permanence, a été pensé pour répondre aux besoins des utilisateurs, et donne accès à un large éventail de destinations, d’attractions et de points d’intérêt aux États-Unis. Une version réinventée des traditionnels salons et événements professionnels, mais aussi un moyen de recréer du lien ; le Global Marketplace répond aux besoins de la communauté du tourisme aux Etats-Unis de contacter et d’échanger avec les acteurs du tourisme alors que les voyages internationaux sont encore limités en raison de la crise de la Covid-19.
Christopher L. Thompson, PDG de Brand USA, a déclaré : Nous sommes ravis de lancer le Brand USA Global Marketplace en 2020. Il s’agit d’une plateforme numérique révolutionnaire qui permettra aux partenaires américains et aux professionnels internationaux de renforcer leurs relations commerciales de manière significative, à un moment où cela est particulièrement nécessaire. Ensemble, nous construisons l’avenir du tourisme américain.
Contenu sponsorisé :
La plateforme renforcera les efforts de Brand USA pour dynamiser le tourisme américain, au moment où le monde se rétablit. En hébergeant des opportunités de réseautage, des sessions d’informations et des événements à grande échelle, le tout sur plusieurs fuseaux horaires, Brand USA Global Marketplace encourage la communauté internationale du tourisme à collaborer avec les Etats-Unis et ses nombreuses destinations. Environ 150 partenaires américains – des destinations, des organisations régionales, des services de transport, des sites touristiques et attractions mais aussi des hôtels et des réceptifs – devraient rejoindre la plateforme. La qualité des partenaires américains attirera les professionnels internationaux clés et intéressés par les États-Unis et leurs diverses destinations, produits et services.
Tom Garzilli, Directeur Marketing de Brand USA, a ajouté : Notre industrie est solide, et quand il le pourra le monde se rendra à nouveau aux États-Unis. Dans l’intervalle, Brand USA Global Marketplace informera et soutiendra nos partenaires afin de garder les États-Unis en tête des acteurs commerciaux, des médias et des consommateurs. Brand USA Global Marketplace permettra également un redémarrage du secteur plus rapide en facilitant les futures réservations et les échanges entre les différents professionnels du tourisme. Nous sommes tous déterminés à accueillir de nouveau le monde aux États-Unis quand le moment sera venu.
Doté de cinq portails, chacun conçu pour l’exploration virtuelle des 50 États, des cinq territoires et du district de Columbia, Brand USA Global Marketplace fournira aux utilisateurs des itinéraires de voyage, des supports de communication sur différentes destinations et des conseils d’experts du secteur. La scène principale servira de lieu de réception pour des séminaires, tandis que les pavillons des partenaires et des acheteurs faciliteront les rencontres individuelles. Dans le salon de networking, les participants auront l’occasion d’initier des rendez-vous individuels spontanés, en dehors des sessions programmées. La vidéo à la demande permettra une découverte autoguidée via trois écrans et présentera une grande variété de programmes de divertissement éducatifs et informatifs. Afin de stimuler les rencontres et échanges professionnels, les utilisateurs auront également accès à un porte-documents et à une boîte de dépôt de cartes de visite virtuels, entre autres outils de networking.
La deuxième édition de la Brand USA Travel Week Europe, sera le premier événement à avoir lieu sur Brand USA Global Marketplace. Reliant l’Europe à l’industrie touristique américaine, l’événement de quatre jours (26-29 octobre 2020) offrira aux partenaires américains et aux professionnels européens la possibilité de planifier des rendez-vous individuels et d’assister à des sessions de formation et des séminaires, conduits par les leaders du secteur. De nouvelles informations sur la Brand USA Travel Week Europe 2020 seront annoncées au début de l’automne 2020.
https://www.tendancehotellerie.fr 08/10/2020.
Coronavirus : Pour les pros du tourisme, des vacances de la Toussaint sans grand espoir
Si le tourisme a connu, malgré la pandémie de coronavirus, un été moins catastrophique que prévu, les vacances de la Toussaint ne devraient pas suivre la même voie.
Cette période, qui connaissait depuis une dizaine d’années un essor grâce à son allongement à deux semaines, au dézonage et aux voyages low-cost, va voir un effondrement des réservations cette année, selon les professionnels du tourisme.
La peur des contaminations et les tensions liées au virus dans les destinations urbaines devraient en effet décourager les touristes. Et pas sûr que les vacances d’hiver seront mieux.
« C’est déjà les vacances ? » A l’approche de la Toussaint, cette réflexion revient souvent, dans la bouche des adultes plus que dans celles des écoliers, à l’évocation des premières vacances scolaires de l’année, qui démarrent le 17 octobre prochain.
Pour le secteur du tourisme, ces congés n’arrivent jamais trop tôt. Et encore moins cette année, à cause de la crise du coronavirus. Mais si les professionnels ont pu limiter la casse grâce à un été légèrement moins catastrophique que prévu, les semaines à venir ne devraient pas être salvatrices.
Une période en plein essor
Pendant longtemps, ces vacances d’automne ont été réservées à la tradition : visite de tombes et retrouvailles en familles. Une première pause après la rentrée qui n’était donc pas dédiée aux folies vacancières, comme en témoigne Guy Raffour, fondateur de Raffour Interactif, cabinet spécialisé dans le tourisme : « On a toujours vu une prédominance de séjours non-marchands, courts, en famille, chez les amis ou dans des résidences secondaires. » Mais la donne a changé il y a une dizaine d’années : alors qu’auparavant, environ 4 millions de Français partaient sur cette période, près du double (7,4 millions) ont voyagé en 2019. Les raisons sont d’abord structurelles, selon l’expert : « La Toussaint a pris plus d’importance avec le passage d’une à deux semaines et avec son dézonage. Cela a facilité les retrouvailles en famille lorsque celles-ci sont éloignées. » Un autre élément est apparu : les vols low cost, et avec eux de nouvelles destinations pour des séjours de courtes durées.
Didier Arino, directeur général associé de Protourisme, raconte cet engouement : « Sur deux semaines, les parents devaient trouver un moyen d’occuper les enfants. Le télétravail, qui se développait déjà, permettait en plus de bouger sans poser de congés. » Au point que les parcs d’attractions comme le Puy du Fou ou Disneyland ont repoussé leurs dates de fermetures pour accueillir du public. « Les low cost ont aussi encouragé les jeunes urbains à voyager dans des villes européennes comme Rome, Lisbonne, Venise, Amsterdam ou Barcelone, reprend Didier Arino. Et les seniors en ont profité pour s’offrir des séjours en formule club dans les pays du Maghreb. »
La Covid-19 chamboule tout
Oui mais voilà, cette année ne ressemble à aucune autre, et les vacances de la Toussaint devraient connaître un sérieux coup de frein. « Les gens hésitent à aller voir leurs parents ou grands-parents de peur de les contaminer, note Didier Arino. La plupart des clusters sont en ville, ce qui refroidit le tourisme urbain. Et beaucoup de gens n’ont pas pu travailler, totalement ou en partie, pendant des semaines, ce qui limite les possibilités de congés. De toute façon, on ne se risque pas à partir à plus de 100 kilomètres par crainte de mesures sanitaires comme le confinement, qui pourraient poser des problèmes pour le retour. » Même le télétravail, qui s’est fortement développé depuis le début de la pandémie, n’empêche pas les réservations de s’effondrer.
Les chiffres dévoilés sont sans appel. Guillaume Rostand, président de Liligo, plateforme de réservations en ligne : « On est à – 65 % de réservations par rapport à l’année dernière. Si on a connu une légère hausse cet été (- 50 % par rapport à 2019), l’effet de la “seconde vague” est déjà là. » Pessimiste, il n’espère pas de réservations de dernière minute, comme cela a été le cas cet été : « Les voyageurs sont dans l’expectative, ils attendent de voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines. » Et d’évoquer la crainte des annulations de vols par les compagnies aériennes, qui sont passées de 4 % habituellement à 50 % cet été.
La France, « plus sécurisante », privilégiée
Conséquence de cette période trouble : de nouvelles destinations émergent. Les populaires Amérique du Nord, Amérique du Sud et Asie ont disparu des radars des réservations, selon Guillaume Rostand : «New York, par exemple, qui squatte le top 3 tous les ans à cette période, n’est plus que la 35e destination recherchée par nos clients. » En revanche, les Dom-Tom retrouvent une certaine popularité. La Réunion arrive même en tête des recherches. Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) et Fort-de-France (Martinique) occupent les 4e et 5e places (derrière Porto et Lisbonne) : « Les Français recherchent les destinations domestiques. Les prix sont moins élevés et c’est plus sécurisant. On voit des Paris-Nice ou des Paris-Toulouse dépasser un Paris-Barcelone, c’est inédit à cette période. » Et le prix n’est pas à négliger, puisque comme l’évoque Guy Raffour, de nombreux Français sont durement touchés par la crise économique.
Mais alors, si la Toussaint s’avère aussi morose que prévu, le secteur pourra-t-il rattraper le coup à Noël et en février ? Un espoir que Didier Arino douche amèrement : « On pourrait tout à fait être dans la même situation. Le découragement est global. »
https://www.20minutes.fr 08/10/2020.