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  • 10 août 2020
  • Par APST

La Revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 Août 2020

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Aérien

 

Les compagnies aériennes doivent cesser les mauvaises pratiques

La crise sanitaire impose aux entreprises, particulièrement aux plus rentables, de réinventer leur rapport au monde. Elle a révélé des failles dans certains systèmes de production, dans nos modes de consommation, dans le rapport au vivant.

Les aspirations des consommateurs, qui sont aussi des citoyens, des collaborateurs et des investisseurs, sont fortes. En avril, le sondage  » Pandémie et responsabilité de l’entreprise » nous apprenait que les attentes des citoyens convergent massivement vers plus de durabilité. 85 % des Français estimaient alors que les entreprises ont un rôle à jouer dans le « développement d’une société plus écologiste et équitable ». En 1999, alors qu’internet explosait, Jeff Bezos proposait de consacrer 30 % de l’effort d’une entreprise à la construction d’un produit ou d’un service, et 70 % à raconter cette démarche. Et si ce ratio n’était plus valide ? Certaines entreprises ont transformé leur production au plus fort de l’épidémie, d’autres ont tenu bon, certaines ont muté vers le digital. Toutes questionnent aujourd’hui leur mode de fonctionnement. Seules les compagnies aériennes ne semblent pas initier ce travail.

Comme tous les secteurs intimement liés au tourisme ou au voyage d’affaires, les différents confinements et les restrictions de déplacement leur ont porté un coup particulièrement violent. Un arrêt quasi net de l’activité qui a engendré des pertes financières colossales. Des faillites ont déjà eu lieu. D’autres industries lourdement touchées n’ont pas choisi l’immobilisme et ont mis les consommateurs au centre de leurs priorités. Pour autant, les compagnies aériennes dans leur grande majorité ne semblent pas changer.

Innovation dans les mauvaises pratiques

Pire, elles ont multiplié les mauvaises pratiques, puisque la loi les obligeait à rembourser sous 7 jours les passagers dont les vols avaient été annulés ; des centaines de milliers de personnes attendent toujours. Pour retarder ces remboursements, certaines compagnies ont mis en œuvre des pratiques éthiquement très contestables. Attentes téléphoniques interminables, requêtes écrites restées sans réponse, dispositifs marketing agressifs pour faire accepter des avoirs pas forcément avantageux.

Des compagnies qui disposaient de systèmes de remboursement automatisés ont arrêté ces derniers pendant le confinement, démontrant ainsi une volonté de thésauriser. Des services juridiques entiers sont aux abonnés absents alors que la reprise du travail est plus qu’effective. Des annonces de remboursement nominatives n’ont pas été suivies d’effet.

Cette attitude pose de graves problèmes pour l’avenir du transport aérien. Certaines entreprises sont-elles au-dessus des lois françaises et européennes ? Les associations de consommateurs sont plus que jamais mobilisées sur ce sujet. Dans le monde d’avant, il avait fallu des mois et un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne pour que ce ne soit plus au passager lésé (vol annulé par exemple) de prouver qu’il s’était bien présenté pour embarquer !

Un secteur entier peut-il régresser ?

Ces pratiques commerciales sont dangereuses. Les voyages reprendront, et c’est une bonne nouvelle. Aller vers l’autre, découvrir, travailler à l’international ne sont pas des nécessités absolues, mais ce sont des pratiques qui enrichissent et permettent de se confronter au reste du monde. Mais ils ne reprendront pas comme avant.

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la relance a annoncé la réduction des vols nationaux. Des projets de taxes supplémentaires plus ou moins sérieux sur le transport aérien refont surface. Cela montre que le rapport au voyage évolue, aussi naturellement et inexorablement que celui à l’alimentation, au travail et au transport urbain.

Les compagnies aériennes n’ont pas d’option « circuit court » ou « locavore » à proposer à leurs usagers. Elles ont néanmoins la possibilité de les traiter avec le respect dû à chaque consommateur. En les dédommageant quand les services qu’elles proposent ne peuvent être fournis. En ne devenant pas le seul secteur à ne pas tirer d’enseignements de la crise et à continuer comme si de rien n’était.

À une époque où les entreprises et les organisations doivent montrer qu’elles ont une vision à moyen et long terme, les compagnies aériennes doivent saisir les opportunités qui s’offrent à elles pour participer à la sauvegarde des membres les plus vertueux de leur industrie.

https://www.lesechos.fr 04/08/2020.

 

Economie

 

Des pertes colossales pour le tourisme français

Le secrétaire d’Etat au Tourisme a estimé à au moins 30 à 40 milliards d’euros les pertes pour le tourisme français, en raison de la crise sanitaire.

Des pertes colossales. Le secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, chiffre à au moins 30 à 40 milliards d’euros « l’impact immédiat » de la crise sanitaire sur le secteur touristique français, dans un entretien au Journal du Dimanche, en soulignant qu’une partie de la clientèle internationale « a disparu ». « En temps normal, le tourisme génère 180 milliards d’euros de recettes, dont 60 milliards grâce au tourisme international. L’impact immédiat de l’épidémie est d’au moins 30 à 40 milliards d’euros », déclare le secrétaire d’Etat. « Beaucoup d’opérateurs nous disent que leur chiffre d’affaires sera en recul de 20 à 25% en fin d’année », ajoute-t-il.

Jean-Baptiste Lemoyne observe que « les Français participent massivement à la relance du secteur touristique en privilégiant la France » et souligne que 7 sur 10 de ceux qui sont partis en vacances ont choisi l’Hexagone. « L’été bleu, blanc, rouge est là », résume-t-il. « Cela permet de sauver l’essentiel », déclare le secrétaire d’Etat. « Mais soyons clairs : en temps normal, la France accueille chaque été 17 millions de touristes étrangers quand 9 millions de Français partent à l’étranger » et « une partie de cette clientèle internationale a disparu », poursuit-il.

Le secrétaire d’Etat au Tourisme juge cependant « encourageant (…) que les intentions de départ vers la France des clientèles belge, allemande, italienne et espagnole pour septembre sont plus élevées que pour juillet et août », ce qui permettrait « de prolonger l’été » et « de consolider la relance du secteur ». Le secrétaire d’Etat salue aussi « un mois de juillet encourageant » et « espère que le mois d’août sera excellent » et l’arrière-saison « aux couleurs de l’été indien ». Mais « cette reprise est fragile », ajoute-t-il, car « dès qu’un cluster apparaît, l’effet est immédiat sur les annulations de séjour et sur les réservations »

https://www.capital.fr 09/08/2020.

 

Tourisme

 

Un mois de juillet mitigé en France

Ils s’attendaient à une saison touristique difficile et leurs prévisions étaient malheureusement justes. Les professionnels du tourisme constatent une réelle absence des touristes venus de pays étrangers. A Paris, la tour Eiffel n’attire pas autant de monde, le musée du Louvre est moins fréquenté que d’habitude à cette période. Dans l’Hérault, les restaurateurs s’inquiètent de voir les terrasses désertées.

Privilégier des nouvelles destinations

Si le nombre de touristes étrangers est à la baisse pour le mois de juillet 2020, beaucoup de Français ont décidé d’opter pour des vacances à l’intérieur de l’Hexagone. La Bretagne et la façade Atlantique attirent toujours mais d’autres lieux parviennent à tirer leur épingle du jeu. En Lozère, certains professionnels du tourisme affirment avoir presque eu la même fréquentation qu’un mois de juillet classique. L’optimisme est donc de mise pour le mois d’août qui pourrait finalement être une réussite.

https://www.francetvinfo.fr 02/08/2020.

 

Vers un recul historique du tourisme en Thaïlande

La Thaïlande n’a enregistré aucune entrée touristique en provenance de l’étranger pour un quatrième mois consécutif en juillet

Les estimations se suivent et se ressemblent concernant le tourisme en Thaïlande : toujours moins.

L’Autorité du tourisme de Thaïlande (TAT) a déclaré hier que les arrivées de touristes étrangers en 2021 pourraient atteindre à peine plus que 6 millions, et 7 millions cette année, soit le niveau atteint il y a 25 ans en 1995.

Un chiffre historiquement bas qui représenterait un total de 6,1 millions de visiteurs internationaux, soit 15,6% environ du record de 39,8 millions de visiteurs étrangers enregistrés en 2019.

Les revenus générés par les touristes internationaux en 2021 selon le plus pessimiste des trois scénarios développés par le TAT se réduiraient à seulement 296 milliards de bahts, soit environ 16% des 1,9 trillions récoltés en 2019.

Les revenus du tourisme (nationaux et étrangers) en 2019 étaient estimés à 3,2 trillions de bahts.

Les prévisionnistes du tourisme modifient leurs prévisions pour 2020, en fonction du moment où ils pensent que les voyages internationaux entrants pourraient reprendre.

Sept millions de touristes en 2020

Dans tous les cas, les prévisions les plus récentes concernant 7 millions d’arrivées étrangères, soit le niveau atteint en 1995, pour cette année sont probablement assez optimistes selon le Bangkok Post.

Le scénario de base retenu est que le tourisme amorcerait une reprise au troisième trimestre de cette année, la Thaïlande accueillant initialement des touristes situés sur des marchés à courte distance (Chine, Asean, Asie et Pacifique)

Peu de touristes européens avant 2021

Les touristes européens devraient revenir progressivement pendant les vacances d’été en juillet et août 2021, avant de rebondir en fin d’année pour la haute saison en hiver.

La Thaïlande n’a enregistré aucune entrée touristique en provenance de l’étranger pour un quatrième mois consécutif en juillet, la pandémie ayant entraîné la fermeture des frontières depuis le 26 mars.

https://www.thailande-fr.com 08/08/2020.

 

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