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  • 30 juin 2020
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 20 au 30 Juin 2020

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Économie

Le climat des affaires et de l’emploi en très net redressement

La reprise de l’activité économique après le confinement suit son cours, et selon la dernière note de l’Insee, le climat des affaires s’est « très nettement » redressé.

Forte progression des indicateurs

Le climat des affaires et de l’emploi en très net redressement

La nouvelle est bonne autant pour les entreprises que pour le gouvernement : le climat des affaires et de l’emploi est en net redressement au mois de juin. L’indicateur de l’Insee, qui synthétise les réponses des chefs d’entreprise dans les principaux secteurs d’activité marchands, s’affiche à 78 : c’est 18 points de plus qu’en mai, soit la plus forte remontée mensuelle depuis la création de cet indice, en 1980 ! Les chefs d’entreprise portent un regard plus optimiste sur les perspectives d’activité et ce, dans tous les secteurs. L’effet du déconfinement se fait sentir.

Il ne faudrait cependant pas crier victoire trop tôt. D’une part, les soldes d’opinion relatifs à l’activité des trois derniers mois restent très bas. Et si l’indicateur pour juin dépasse le creux atteint en mars 2009 (70), pendant la crise financière, il est encore loin de sa moyenne de long terme fixé à 100. Le climat des affaires s’améliore donc, mais il n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire.

Toujours très loin de la moyenne de long terme

Il en va de même pour le climat de l’emploi. Cet indicateur se redresse également en juin, avec 66 points. Il gagne 13 points par rapport au mois de mai, ce qui là encore représente la plus forte progression mensuelle depuis la création de la série, en 1991. Néanmoins, l’indicateur synthétique pour le mois de juin reste très en-deçà du précédent plus bas niveau enregistré en mai 2009 (73). Et la moyenne de long terme de 100 points est toujours très éloignée.

Malgré les préventions indispensables, ces deux indicateurs montrent que la reprise de l’activité est en bonne voie. Elle devrait s’amplifier au cours de l’été, puis bénéficier du plan de relance que le gouvernement devrait présenter à l’automne. En espérant toutefois qu’une deuxième vague de contaminations ne viennent remettre les compteurs à zéro.

https://www.journaldeleconomie.fr 28/06/2020.

FMI : la France parmi les plus touchés par la crise sanitaire

Même si plusieurs signaux sont passés au vert, il faut malgré tout s’attendre à une année 2020 particulièrement difficile pour l’économie mondiale et aussi pour la France, prévient le FMI.

Contraction brutale du PIB en France

FMI : la France parmi les plus touchés par la crise sanitaire

La France sera dans le wagon de queue en Europe pour ce qui concerne la contraction du PIB. L’activité va en effet trébucher de -12,5% en 2020, selon les prévisions du FMI. L’Hexagone fera un peu mieux que l’Italie et l’Espagne, qui essuieront une contraction de 12,8% de leurs économies. Les trois pays sont parmi ceux qui ont le plus souffert de la crise sanitaire et qui ont mis en place des mesures de confinement strictes. Ce ne sera guère plus brillant pour le Royaume-Uni et l’Allemagne, même si les deux pays feront un peu mieux avec respectivement -10,2% et -7,8%. Le Fonds estime que la contraction dans la zone euro s’établira à -10,2% cette année.

Et les chiffres peuvent encore évoluer à la baisse en cas de résurgence du coronavirus en Europe. En Allemagne, des reconfinements locaux ont été mis en œuvre pour éviter une nouvelle vague nationale. Des foyers ressurgissent un peu partout sur le vieux continent. La situation est donc encore loin d’être sous contrôle. Le FMI précise qu’il existe un « degré élevé d’incertitude » pour ces prévisions. Et il en va d’ailleurs de même pour le reste du monde. L’institution a ainsi estimé que la récession s’établirait à -4,9% cette année, quasiment deux points de plus qu’en avril. La pandémie devrait représenter des pertes de l’ordre de 12.000 milliards de dollars en 2020 et en 2021.

Rebond attendu en 2021

Si la zone euro sera la plus touchée par la crise économique post-coronavirus, l’Amérique du Sud va aussi subir une chute sévère de son PIB (-9,4%). Les États-Unis feront face à une contraction de 8%, le Moyen-Orient et l’Asie centrale de 4,7%. L’Asie devrait s’en tirer avec une contraction modeste de 0,8%, mais c’est une baisse assez brutale par rapport à la croissance de 5,5% enregistrée en 2019.

2021 marquera un rebond de l’économie mondiale. Le FMI prévoit une croissance globale de 5,4%, avec une zone euro parmi les plus performants : +6%. Seule l’Asie fera mieux avec 7,4%. Les États-Unis afficheront une progression du PIB de 4,5%. Mais ces chiffres ne permettront pas de rattraper les pertes encaissées en 2020 dans la plupart des régions du monde. Non seulement les entreprises auront toujours du mal à s’en remettre, mais aussi les États qui ont englouti des sommes faramineuses pour soutenir leurs économies

https://www.journaldeleconomie.fr 25/06/2020.

 

Législation

Compromis politique pour la mise en place de recours collectifs dans l’UE.

Les négociateurs du Parlement européen et du Conseil sont parvenus à un accord lundi soir pour mettre en place des recours collectifs dans toute l’Union européenne pour les consommateurs qui se sentent floués, ont-ils annoncé tard dans la soirée. L’accord, qui doit encore être validé par le Conseil et le Parlement européen dans leur ensemble, a été qualifié mardi d’ historique par le Beuc, le Bureau européen des unions de consommateurs, basé à Bruxelles.

À lire aussi : Consommateurs, en cas de litige, faites appel à la médiation !

« Les associations de défense des consommateurs plaident pour une telle législation depuis plus de 30 ans », a rappelé le Beuc dans un communiqué. « Lorsque des entreprises comme Volkswagen peuvent ignorer le préjudice causé à 8 millions de personnes simplement parce qu’aller en justice est trop onéreux pour la plupart d’entre elles, cela montre à quel point cette loi sur les recours collectifs était nécessaire », a réagi Monique Goyens, directrice générale du Beuc.

Précisément, dans cette affaire des moteurs diesel truqués, le constructeur allemand avait déboursé aux USA – où les recours collectifs sont courants – plus de 22 milliards de dollars pour dédommager les clients.

Protection des consommateurs

La négociation lundi a duré plus de huit heures en visioconférence, a souligné sur Twitter à la sortie de la réunion Goran Stefanic, ambassadeur adjoint de la Croatie auprès de l’UE, dont le pays menait les négociations au nom des Etats membres. Le rapporteur du Parlement, Geoffroy Didier (PPE, droite), s’est félicité d’avoir trouvé « un point d’équilibre entre la légitime protection des intérêts des consommateurs et la nécessaire sécurité juridique des entreprises ».

En avril 2018, tirant les leçons de récents scandales comme le Dieselgate, la Commission européenne avait passé en revue sa législation sur les droits des consommateurs et proposé d’harmoniser la possibilité pour eux de lancer des recours collectifs, y compris dans des dossiers transeuropéens. Seuls 19 Etats membres offraient cette possibilité sous diverses formes, selon le décompte du Parlement européen.

L’accord trouvé lundi soir prévoit que chaque Etat membre désigne «au moins une entité qualifiée », type ONG ou organisme public, dotée du pouvoir de lancer des actions collectives au nom d’un groupe de consommateurs. Les critères pour la désigner varieront selon qu’il s’agit d’un dossier national ou paneuropéen.

Dans le second cas, l’organisation devra prouver une activité de défense des consommateurs pendant «au moins 12 mois précédant leur demande », être à but non lucratif et « indépendante de parties tierces dont les intérêts économiques s’opposent à l’intérêt du consommateur », explique le Parlement dans un communiqué. Pour les actions nationales, les pays membres seront chargés de déterminer les critères, « qui pourront être les mêmes ».

Aérien et ferroviaire inclus

Afin d’éviter les poursuites abusives, le principe du « perdant paie » s’appliquera : la partie perdante couvre les frais judiciaires engagés par la partie gagnante.

La possibilité de recours collectif s’applique à «la protection des données, les services financiers, les voyages et le tourisme, l’énergie, les télécommunications, l’environnement et la santé» mais aussi, en plus du droit général de la consommation, «les droits des passagers aériens et ferroviaires».

Ce dernier cas a été vigoureusement défendu par le Parlement, surtout au vu des problèmes nés des restrictions de déplacements liées au coronavirus et du nombre d’usagers ayant du mal à se faire rembourser des vols annulés.

« En parvenant à trouver un accord offrant de nouveaux droits aux consommateurs dans leur vie quotidienne, cette directive démontre que l’Europe est d’une utilité concrète », a salué Geoffroy Didier. Pour le Beuc, il est « essentiel » que les Etats membres permettent aux associations de consommateurs de représenter ces derniers.

https://www.lefigaro.fr/23/06/2020.

 

Tourisme

L’impossible équation du tourisme en Thaïlande

La Thaïlande a besoin des revenus du tourisme, mais elle ne veut prendre aucun risque en ce qui concerne l’épidémie de Covid-19.

Privée des rentrées financières liées au tourisme, l’économie thaïlandaise est au point mort depuis trois mois, et se prépare à encaisser en 2020 sa pire récession depuis la crise de 1997.

Créditée de 15 à 20% du PIB, l’économie du tourisme emploie directement et indirectement plusieurs millions de Thaïlandais, dont beaucoup travaillent dans le secteur informel ou sans couverture sociale (chauffeurs de taxis, tuk tuk, guides touristiques) etc…

La Thaïlande n’est pas la seule a être touchée : l’activité économique en Asie du Sud-Est devrait se contracter de 2,7% en 2020 selon, la Banque asiatique de développement (BAD), la Thaïlande et Singapour étant les deux pays les plus touchés par la crise.

Mais comment relancer cette économie torpillée par les restrictions mises en place pour luter contre l’épidémie de Covid-19, sans risquer de relancer l’épidémie elle-même ?

Le conditionnel de rigueur

Jamais autant d’articles n’ont été rédigés avec autant de conditionnels, de futurs, de « devrait » et « pourrait », que depuis le début de la crise du coronavirus.

On parle de « bulles », de « couloir sanitaires » et autres concepts dont le contenu reste à définir, car le retour à un tourisme de masse débridé tel qu’il existait avant le Covid-19 est tout bonnement exclu dans un futur proche.

Les Thaïlandais eux même dans leur grande majorité ne le souhaitent d’ailleurs pas, au moins à court terme : selon les résultats d’un sondage d’opinion effectué du 9 au 12 juin, ils sont plus de 75% à ne pas vouloir un retour à court terme des touristes étrangers.

S’armer de patience

Une chose est certaine : il faudra s’armer de patience avant de pouvoir revenir en Thaïlande en tant que touriste.

Actuellement seuls les voyageurs étrangers munis d’un permis de travail (Work Permit) et les ressortissants thaïlandais rapatriés sont autorisés à entrer en Thaïlande.

Tous sont soumis à une quarantaine obligatoire de 14 jours dans des structures gérées par l’État ou, à leurs frais, dans certains hôtels spécialement agrées.

En l’absence de vaccin et de test réellement fiable et bon marché pendant la période d’incubation, ces mesures de confinement sont destinées à durer.

En principe l’espace aérien thaïlandais devrait rouvrir le 1er juillet, mais le gouvernement a déjà repoussé plusieurs fois la date limite prévue, et selon le directeur de l’Autorité de l’aviation civile de Thaïlande, M. Chula Sukmanop, aucune des compagnies aériennes n’envisage la reprise de leurs vols internationaux avant le mois de septembre.

Priorités aux bons élèves

Même si les frontières thaïlandaises rouvrent et que le trafic aérien reprend à partir du mois d’octobre, il y aura des restrictions sur les conditions de voyage et sur les pays autorisés à rentrer en Thaïlande.

La priorité sera donnée aux bons élèves, c’est à dire aux pays qui ont su contrôler l’épidémie avec efficacité, et qui n’ont plus de cas actifs ou de transmissions locales comme l’Australie, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande ou la Corée du Sud.

La Thaïlande se classe d’ailleurs comme le premier pays à s’être le mieux remis de l’épidémie de COVID-19 en Asie, et au deuxième rang mondial parmi les 184 pays répertoriés dans un classement effectué par PEMADU Associates.

https://www.thailande-fr21/06/2020.

Tourisme : les cinq tendances des vacances d’été post-Covid

Selon un sondage des comités régionaux du tourisme, les Français privilégieront d’abord le littoral. Et aux dires des opérateurs touristiques, la Bretagne a le vent en poupe (ici le fort La Latte, près du cap Fréhel). Selon un sondage des comités régionaux du tourisme, les Français privilégieront d’abord le littoral. Et aux dires des opérateurs touristiques, la Bretagne a le vent en poupe (ici le fort La Latte, près du cap Fréhel).

C’est le symbole de la reprise de la destination France : après sa plus longue fermeture depuis la Seconde Guerre mondiale, la tour Eiffel rouvre ses portes au public ce jeudi, avec des mesures sanitaires strictes. Il était temps pour une filière tourisme-loisirs tricolore mise sur le flanc par le Covid-19. Mais si pour certains opérateurs, la demande s’anime à l’approche des vacances d’été, avec l’espoir de « sauver » leur saison estivale, pour d’autres « l’été sera pourri ». La situation, à date, permet de tirer les premières leçons d’une période qui sera, quoi qu’il en soit, en tout point atypique.

1) Un redémarrage tardif

Pour la plupart des entreprises du secteur, les réservations ont repris depuis un peu plus d’un mois. Le mouvement s’est accéléré au fur et à mesure des annonces gouvernementales . « Nous sommes désormais en retard de 20 à 30 % par rapport à l’an dernier, alors que nous étions en recul de 90 % en avril-mai », témoigne Laurent Dusollier, directeur général du groupe Odalys , le numéro deux français de l’hébergement touristique. De son côté, Alain Calmé, le président d’ European Camping Group , plus connu sous la marque Homair, constate que « depuis une quinzaine de jours, nous vendons deux fois plus qu’il y a un an ».

La réouverture des hôtels, qui n’ont pas fermé en raison du confinement mais par manque d’activité, est symptomatique du redémarrage national. « Il y a un mois et demi, je pensais ne pas rouvrir », affirme ainsi Jean-Philippe Cartier, patron-fondateur du groupe hôtelier H8 Collection. Au 21 juin, 67 % du parc hexagonal était déjà opérationnel, indique le cabinet spécialisé MKG. Pour autant, la situation demeure contrastée : la reprise profite d’abord aux catégories économiques et moyen de gamme. Le haut de gamme et le luxe demeurent en souffrance, faute de visiteurs étrangers. Les établissements parisiens en sont la principale victime. Seulement 34 % des hôtels de la capitale étaient ouverts, selon MKG.

Pour les voyagistes, « la situation reste globalement difficile », explique le président du syndicat professionnel Seto, René-Marc Chikli. De fait, les Français privilégient la France et les destinations étrangères accessibles se font encore rares. Ils veulent « aller là où il y a le moins d’incertitudes », observe le directeur général France de liligo.com, Guillaume Rostand.

2) Les Français en France, les étrangers chez eux

Le vœu du secrétaire d’Etat en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne , est donc exaucé : l’été 2020 sera bien « bleu, blanc, rouge ». Selon un sondage pour les 13 comités régionaux du tourisme, 86 % des Français interrogés ont décidé de séjourner en France, contre 75 % en 2019. La plateforme Airbnb a constaté au cours des deux dernières semaines que 85 % des réservations pour juillet-août concernent la France, contre 60 % un an plus tôt. Cette hausse compense largement la baisse du tourisme international. Toutes clientèles confondues, les nuitées progressent en effet de 25 %, précise Airbnb. Même constat chez le concurrent Abritel avec 90 % des réservations sur juillet-août faites par des Français, soit 10 points de plus que l’an dernier.

L’horizon des voyagistes français commence à se déboucher

« La location correspond à des attentes nées de la crise sanitaire : distanciation, regroupement familial, lieu privé », souligne le directeur général France, Timothée de Roux. En outre, bien des professionnels notent un allongement de la durée de séjour. La désaffection des Européens pourrait, en revanche, peser pour les campings qui ont une forte clientèle de Néerlandais et d’Anglais. « Nous sommes actuellement entre 3 et 10 % d’Européens, contre habituellement 30 % environ », constate le PDG du groupe familial breton Capfun, Pierre Houé.

3) Le littoral reste privilégié

S’agissant des destinations, cet été 2020 s’annonce somme toute classique. Les Français privilégieront d’abord le littoral (43 %), puis la campagne (27 %) et la montagne (12 %), selon le sondage réalisé pour les comités régionaux. Aux dires des opérateurs, la Bretagne et la Normandie ont déjà le vent en poupe, tout comme PACA selon les plateformes de location. Le Val de Loire et la Dordogne se distinguent également. La Corse, en vogue pour Abritel et Airbnb, déçoit du côté d’Odalys et ECG. Quant au tourisme urbain, il serait à la peine.

4) Du Made in France chez les voyagistes

Parmi les rares destinations étrangères recherchées, l’Europe du Sud l’emporte, indique-t-on chez TUI et MisterFly . Mais « la France est devenue la destination principale avec les DOM TOM », souligne le patron du comparateur de vol, Nicolas Brumelot. Le spécialiste des îles Exotismes reprendra son trafic le 11 juillet, en misant sur ces terres d’outre-mer.

La France s’avère aussi une belle alternative pour le groupe Voyageurs du Monde. Terres d’Aventure, l’une de ses marques pour la randonnée, réalise « 70 % de ses ventes sur la France actuellement », remarque le PDG du groupe, Jean-François Rial. Bon an mal an, elle compte pour 20 %. La France est aussi le « premier pays » de la marque Voyageurs du Monde, avec « 15 % des ventes actuellement contre 1 % normalement ». Et ce grâce à la commercialisation d’une production initialement conçue pour les Anglophones.

5) De la flexibilité commerciale

Une flexibilité commerciale qui s’avère essentielle. Les opérateurs ont multiplié les initiatives afin de rassurer leurs clients et susciter les réservations. Homair, par exemple, a lancé une garantie de remboursement. Odalys, lui, a enchaîné les offres autour de l’absence de paiement immédiat et l’annulation gratuite. Dans la même veine, Vacances Bleues propose une « Offre Zen ».

Malgré le retour du beau temps pour certains acteurs, les inquiétudes sont loin d’être dissipées. « Ce qui a été perdu au printemps ne sera pas rattrapé », relèvent ainsi les patrons d’Odalys et d’ECG. Le directeur général du groupement d’hôteliers-restaurateurs Logis , Karim Soleilhavoup, prévient : « des établissements ne rouvriront pas avant septembre, d’autres sont définitivement fermés ». Les réservations de dernière minute constituent néanmoins une source d’espoir.

https://www.lesechos.fr/ 24/06/2020.

Près de neuf Français sur dix envisagent leurs vacances d’été en France

Un total de 86% des Français, contre 75% en 2019, ont décidé de séjourner cet été dans leur pays, la moitié d’entre eux indiquant que ces vacances seront « différentes » des précédentes, selon un sondage effectué auprès de 2000 personnes par les 13 régions métropolitaines.

Deux fois plus de Français ne savent pas encore s’ils vont partir

Avec le confinement et la persistance du Covid-19, toute la préparation des congés estivaux a été chamboulée : « on est sur un retard de 25% des réservations par rapport à l’an dernier. Et il y a aussi presque deux fois plus de Français qui ne savent pas encore s’ils vont partir », résume Didier Arino, directeur du cabinet spécialisé Protourisme.

Le gagnant de l’été sera sans nul doute le tourisme local: « les autres années, 40% des Français partant en vacances restaient dans leur région d’habitation ou dans les régions de proximité, cette année on atteint 52% », indique Didier Arino.

Du vert et de la montagne

« Il y a une tendance à rechercher le vert et la montagne, certains départements d’intérieur ont vraiment progressé comme le Cantal ou le Lot », souligne Solange Escure, présidente de la fédération des Gîtes de France, dont les 70 000 hébergements labellisés sont situés majoritairement en zone rurale.

Le réseau associatif connaît un regain d’intérêt : « on a 46% de nouveaux utilisateurs sur le site, et une clientèle de 18–24 ans en forte progression. Le panier moyen augmente, il y a plus de séjours de deux et trois semaines que d’habitude. Pour certains départements, on arrivera au moins au taux d’occupation de l’an dernier », se félicite Mme Escure.

Un optimisme partagé dans les campings: « avec la dernière minute, juillet et août pourraient se rapprocher du niveau normal si la météo n’est pas mauvaise et si on continue comme ça sur le plan sanitaire », indique Nicolas Dayot, président de la fédération du secteur (FNHPA).

90% de Français dans les campings

Les Français, qui représentent habituellement les deux tiers des clients des campings, frôlent les 90%, même si les touristes européens « recommencent un peu à réserver ». Et si le littoral attire, « on note en plus une tendance forte pour l’arrière-pays, là où il n’y a pas grand monde », souligne Nicolas Dayot.

Dans les stations situées entre 1700 et 2600 mètres d’altitude, « le taux de remplissage progresse d’un point de plus qu’il y a un an », renchérit l’Association nationale des maires des stations de montagne, vantant « grands espaces, liberté et nature ».

« On pense faire un mois d’août quasi-normal, mais on devrait perdre 25% du chiffre d’affaires sur la saison en raison essentiellement des fermetures sur mai et juin », indique Jérôme Pasquet, directeur général des Villages Clubs du Soleil, qui compte 5 sites à la mer et 13 à la montagne.

20% de réservations à l’étranger, contre 66% d’habitude

Pour les voyagistes opérant hors de France, la situation est beaucoup moins rose, même si la réouverture des frontières à l’intérieur de l’Europe le 15 juin offre une bouée de secours.

Dans les agences de voyage, seules 20% des réservations concernent l’étranger, contre 66% habituellement. Certains opérateurs ont renforcé leur offre en France, d’autres font une croix sur l’été comme Bravo Clubs qui n’ouvrira aucun de ses 21 sites à l’étranger.

TUI France (Marmara, Lookea, Nouvelles Frontières, Passion des Iles) rouvre pour sa part plus de 50% de ses clubs, et propose la Grèce, l’Italie et l’Espagne, ainsi que la Martinique.

Car pour le long-courrier, la seule option possible pour les Français à ce jour reste l’Outre-mer, où la quarantaine sera remplacée le 10 juillet par un test de dépistage avant le départ.

« Nous avons une vraie plus-value: les gens se disent que dans les îles il y aura moins de monde et qu’ils passeront des vacances agréables », relève Gilbert Cisneros, président du voyagiste Exotismes, numéro un sur les Antilles et la Réunion, qui espère que « d’autres portes vont s’ouvrir cet été » pour pouvoir s’envoler vers la République dominicaine ou Maurice.

https://www.sudouest.fr 26/06/2020.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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