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  • 10 juin 2020
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 1er au 10 juin 2020

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Juridique

 

La justice contraint un hôtel à rembourser une famille, jugeant sa politique d’annulation abusive

Tourisme : la justice contraint un hôtel à rembourser une famille, jugeant sa politique d’annulation abusive

La Cour de cassation a donné raison à une famille qui réclamait le remboursement de son séjour dans un hôtel, et ce même si la politique d’annulation de l’établissement ne prévoyait aucun dédommagement en cas d’annulation moins de deux mois à l’avance.

La politique d’annulation d’un établissement touristique, prévoyant notamment de conserver les avances versées par le client qui annule, est susceptible d’être abusive et donc contestée. La loi exige, pour qu’un professionnel conserve des sommes versées d’avance par un consommateur, que le cas inverse soit prévu et qu’en cas d’annulation par le professionnel, le consommateur puisse lui aussi être indemnisé, a rappelé la Cour de cassation*.

Les juges exigent que cette réciprocité soit mentionnée dans le contrat. Sans cette réciprocité, la clause au bénéfice de l’hôtelier serait une abusive, c’est-à-dire « réputée non écrite », a souligné la Cour.

La réciprocité exigée

Une famille qui avait intégralement payé un séjour à la montagne en haute saison, entre Noël et le début janvier, réclamait vainement le remboursement alors qu’elle avait annulé quelques jours avant. L’hôtel répondait que sa « politique d’annulation » avait été communiquée au moment de la réservation et qu’elle ne prévoyait aucun remboursement, pour quelque cause que ce soit, en cas d’annulation moins de deux mois à l’avance.

Cette politique serait admissible si le contrat prévoyait aussi la restitution des arrhes versées en cas d’annulation par l’hôtel, a tranché la Cour.

Le professionnel doit restituer le double des arrhes s’il annule

En principe, les sommes versées d’avance par un consommateur sont des arrhes, selon le code de la consommation, ce qui signifie que chacun peut revenir sur son engagement, le consommateur en perdant ce qu’il a versé et le professionnel en restituant le double de ce qu’il a reçu.

L’hôtel faisait valoir que s’agissant d’arrhes, il était obligé par cette loi de restituer le double s’il annulait la réservation, mais les juges ont exigé que ce soit écrit et non sous-entendu.

*Cass. Civ 1, 25.3.2020, Q 19-11.336

https://www.boursorama.com/ 09/06/2020.

 

Nouvelles Technologies

La Covid-19 plombe aussi l’e-commerce français

La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) vient de publier son baromètre pour le premier trimestre 2020. Et au premier regard, les résultats, plombés par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, ne sont pas très bons. Le secteur ne progresse que de seulement +1,8 % par rapport au premier trimestre 2019 (contre +11,9% T1 2019/2018) à 25,3 Md€. Il s’agit « de la plus faible hausse jamais observée depuis la création du baromètre » par la Fevad, même si le nombre de transactions grimpe pour sa part de +4,2% pour un total de 424 millions de transactions.

Arbitrage et changement d’habitude

Dans le détail, la Fevad précise que: « le panier moyen (produits et services) est en baisse de -2,3 % et la part relative des ventes de produits dans le chiffre d’affaires e-commerce est, sur ce trimestre, 4 points au-dessus de la moyenne annuelle de 2019. » Et note un changement d’habitude d’achat. « Alors que le premier trimestre est habituellement un pic dans la saisonnalité des achats de tourisme, les consommateurs dès le début du confinement ont réalisé des achats en produits alimentaires et biens d’équipement. Cette chute brutale des ventes de tourisme, transports, loisirs… a entraîné un net ralentissement du rythme de progression du nombre moyen d’achats par acheteur +2,8% (+19% au T1 2019). »

Et comme cela se produit souvent en temps de crise, les consommateurs ont également procédé en mars à des arbitrages sur leurs dépenses. « Ainsi, la forte hausse des commandes observée sur certains produits s’est accompagnée d’une baisse significative sur d’autres univers de produits, notamment l’habillement et l’ameublement/décoration qui marquent un recul important, entraînant des situations contrastées selon les enseignes. » Sur l’ensemble du trimestre, une majorité d’enseignes non-alimentaires du panel sont en recul.

Rôle des marketplaces

La Fédération note aussi une baisse des ventes BtoB. « Elles se trouvent fortement freinées par le confinement et ses conséquences sur l’activité des entreprises : +4,5% au premier trimestre (contre +11,4% sur les 12 derniers mois). Et sept enseignes sur dix sont en recul au mois de mars, quatre sur dix sur l’ensemble du premier trimestre. » Et un rôle accru des marketplace.

Elle ont permis aux magasins de proximité et aux sites de continuer à dégager un chiffre d’affaires pendant le confinement. « La progression du volume d’affaires réalisé sur les market places de l’iPM (indice des places de marché), plus ralentie sur les mois de janvier et février (+2,8% et -2,2%), accélère au mois de mars avec +8% soit une progression globale au 1er trimestre de +5,5%. »

Hausse des ventes en avril

Par ailleurs, la Fevad ajoute que « début avril, les ventes globales ont progressé par paliers successifs, d’abord +25 % au-dessus du niveau pré-confinement puis +40 % sur les 2 dernières semaines de confinement ». Fin avril, « une enseigne sur quatre affichait encore un chiffre d’affaires en recul »

https://www.lemoniteur.fr 04/06/2020.

 

Tourisme

 

L’été 2020 va marquer le début d’une ère nouvelle

Les professionnels du tourisme sont des entrepreneurs infatigables, constamment en train d’imaginer les prochaines aspirations de plus de 1,4 milliard de clients à travers le monde dont la soif de découvertes et de voyages semble insatiable. Seul problème, leurs business plans sont constamment anéantis par les soubresauts de la planète. Les guerres, révolutions, attentats, tsunamis, cyclones et crises économiques ont davantage balayé les meilleures stratégies de développement que l’arrivée des Gafa. Les grands champions d’hier, aujourd’hui portés disparus ou en mauvaise posture tels Nouvelles Frontières, Fram, Thomas Cook et même TUI en ont fait les frais.

Au Club Med, tous les salariés, actuellement au chômage partiel, connaissent par cœur la phrase un brin fataliste que leur sert en toutes occasions et sous toutes les latitudes le président Henri Giscard d’Estaing: « Notre métier consiste à composer avec la folie des hommes et de la nature. » Excellent ambassadeur de sa marque, toujours souriant, le GO en chef s’est plutôt bien sorti des embûches en choisissant d’améliorer ses marges plutôt que de chercher les économies d’échelle du tourisme de masse. Mais il est aujourd’hui face à un défi de taille avec un virus chinois qui paraît incompatible avec la convivialité et les formules all inclusive. Tout comme son groupe, l’industrie du tourisme doit aujourd’hui se trouver un nouvel avenir. Après avoir rouvert ses resorts chinois depuis le mois d’avril, le patron du Club Med se dit prêt à accueillir des clients dans ses villages français début juillet comme la plupart de ses confrères. Mais qu’on le veuille ou non, l’ambiance ne sera plus comme avant.

Activité déchets sur la plage

« Nous allons devoir reformater nos offres car le principe du buffet à volonté, des clubs pour les enfants et des animations en groupe ne sont plus possibles, explique Olivier Kervella, le PDG de Kappa Club, une enseigne en fort développement depuis cinq ans, qui a séduit les vacanciers que le Club Med ne souhaite plus attirer depuis qu’il s’est positionné sur le haut de gamme. Mais nous sommes déjà très bien placés pour surfer sur les nouvelles tendances fortes comme le tourisme solidaire, soucieux de son empreinte et orienté vers les populations locales. »

L’une des activités préférées des enfants de ces clubs où la profusion et le gaspillage sont bannis est… le ramassage des déchets sur la plage. Alors qu’il y a seulement cinq ans les gamins faisaient la fierté de leurs parents à l’atelier de colliers en coquillages, aujourd’hui ils veillent à ne pas déranger l’écosystème. De même, pour bronzer avec une bonne conscience, il est devenu impossible de ne pas interrompre son séjour de farniente par une soirée dans une famille locale avec dégustation de plats faits maison. « Ce n’est pas seulement le tourisme de masse qui est condamné, ce sont toutes les activités et conduites non éthiques, affirme Jean-François Rial, le patron de Voyageurs du Monde, entreprise pionnière dans ce tourisme raisonné. Oubliez le week-end de trois jours à New York pour 250 euros, les vingt rangées de transats sur les plages archibondées de Tunisie, les croisières usines dans les sites protégés, mais aussi les randonnées en ski où l’on se fait déposer en hélicoptère sur les sommets. »

Cap sur la « sobriété joyeuse »

Selon le fondateur du site Easyvoyage, Jean-Pierre Nadir, « cette industrie va devoir passer d’une logique de captation des ressources et des paysages à une logique de préservation voire de restitution des richesses aux populations d’accueil ». Cet expert parie sur la disparition du surtourisme et des voyages vendus comme des produits d’impulsion par les compagnies aériennes low cost. Il annonce l’avènement d’une « sobriété joyeuse ».

Tous les opérateurs vont prendre le virage. Des exploitants de campings jusqu’aux propriétaires de bed and breakfast de luxe, tous affirment que l’été 2020 va marquer le début d’une ère nouvelle, où par la force des choses on se déplacera moins loin. « Les clients ont soif d’espace, de nature et d’expériences nouvelles, affirme Philippe Gombert, le président de Relais et Châteaux Entreprise. Ils partiront peut-être moins longtemps mais pourront craquer pour un dîner à une table étoilée et pour un séjour dans une belle demeure au milieu d’un parc. » L’espace est le maître mot et l’argument majeur des hébergeurs pour séduire une clientèle éprouvée par deux mois de confinement. « Nos campings offrent une majorité de mobile homes de grand confort avec des espaces privatifs où l’on n’a pas à s’inquiéter des consignes de distanciation sociale », explique Laurent Dusollier, le directeur général du groupe Odalys.

Le refus de « l’artificiel »

Déjà engagé dans un ambitieux plan d’économies depuis plusieurs mois, le groupe Pierre et Vacances (Center Parcs, Maeva, Villages Nature) risque gros avec cette saison gâchée. L’entreprise de la famille Brémond vient d’adopter une nouvelle organisation et espérait mettre fin à plusieurs années de pertes financières. Ses dirigeants avaient même prévu de rebaptiser le groupe pour mieux affirmer ce renouveau : « Ce n’est plus un sujet d’actualité. La période n’est pas facile mais nous avons de gros atouts pour répondre à la soif de nature et de grands espaces des vacanciers, affirme Yann Caillère, le directeur général. Nos résidences et cottages équipés de cuisines permettent de se retrouver en famille en limitant les interactions tant que le virus menace. »

Car, pour quelques mois encore, les professionnels prévoient un fonctionnement « en mode dégradé ». Une expression qui devrait être l’une des plus prononcées de la saison. « Nous aurons peut-être besoin de limiter l’accès aux piscines voire d’en interdire totalement l’accès en fonction des directives officielles », préviennent-ils tous, convaincus que la clientèle ne se plaindra pas des précautions prises pour préserver sa santé. « Cette épidémie a permis à chacun de se recentrer sur les choses essentielles et de refuser l’artificiel, affirme Jean-Philippe Cartier, propriétaire du groupe d’hôtels de charme H8. Les consommateurs ne veulent plus seulement un hôtel écolo et des produits biologiques, ils veulent discuter avec le chef cuisinier et rencontrer le producteur de fromages. »

Ces évolutions ne sont pas nouvelles, elles ont simplement gagné du temps et de l’audience avec la crise du Covid-19. Stoppés net pendant plusieurs mois, les voyagistes ont pris le temps de réfléchir à leur avenir. Et de bâtir de nouveaux business plans qu’ils espèrent le plus solide possible. « Nous n’avons pas le choix, l’épidémie a bousculé nos certitudes, reconnaît Jérémie Trigano, directeur général des hôtels Mama Shelter (groupe Accor). Nos hôtels urbains, ouverts sur la ville, avec des restaurants où le partage est un art de vivre ont été touchés de plein fouet. » Ils s’adaptent au mieux aux exigences sanitaires et à des gestes barrières bien peu compatibles avec la culture de l’enseigne. Les restaurants sont fermés, les clés sont remplacées par une appli qui permet de déverrouiller la porte de la chambre via Bluetooth.

La ferme, concept en vogue

Mais en attendant des jours meilleurs, le petit-fils de Gilbert, pionnier du tourisme moderne à la tête du Club Med, a imaginé un nouveau concept hôtelier détonnant avec son frère Benjamin et son père Serge, ses deux associés. Bien entendu, le plastique y est banni ainsi que les produits d’accueil jetables et tous les consommables inutiles qui créent une impression de luxe factice. « On imagine des lieux où l’on ne se contentera plus de dormir et manger mais où l’on se cultive et ou l’on cultive des produits sains: un kibboutz moderne! » Les Trigano peaufinent un projet de ferme à la pointe de l’agriculture raisonnée où les visiteurs viendront participer aux travaux des champs. Le nombre de Français qui se sont portés candidats pour aller renforcer la main-d’œuvre agricole au printemps semble valider leur intuition.

Le virage intéresse beaucoup aussi le créateur de Voyageurs du Monde Jean-François Rial, qui exploite une ferme dans le Perche avec son fils Tom. « Nous n’avons pas prévu d’y créer un hôtel ou un centre de vacances, confie-t-il. Mais nous y recevons déjà des hôtes qui participent à nos travaux et s’initient aux techniques de l’agriculture respectueuse de l’environnement. » On peut déjà réserver son séjour pour des vacances très tendances en bottes en caoutchouc plutôt qu’en tongs, rythmées par des séances de yoga. De retour en ville, les soirées diapo consacrées à la culture raisonnée du haricot feront-elles des envieux ?

https://www.challenges.fr/ 01/06/2020.

 

Déconfinement : les autocaristes pourront bénéficier du plan de soutien au tourisme

Les entreprises bénéficieront notamment du maintien de l’activité partielle dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui jusqu’à la fin du mois de septembre 2020, a annoncé le gouvernement.

Les organisations professionnelles FNTV (Fédération nationale du transport de voyageurs) et OTRE (Organisation des transporteurs routiers européens) avaient été reçues vendredi.

« Ces entreprises, représentées au sein du comité de filière tourisme, bénéficieront ainsi notamment du maintien de l’activité partielle dans les mêmes conditions qu’aujourd’hui jusqu’à la fin du mois de septembre 2020 », précise le gouvernement.

Ce dernier avait présenté à la mi-mai un plan de 18 milliards d’euros pour le secteur du tourisme mais le secteur des autocars s’en est estimé exclu.

Par la suite, l’exécutif a certes inclus partiellement le secteur dans ce plan, évoquant 50 millions d’euros d’aide au transport routier de voyageurs. Mais les autocaristes restaient insatisfaits et avaient organisé des manifestations.

Le gouvernement précise samedi qu’au-delà de septembre, « l’activité partielle leur restera ouverte dans des conditions qui seront revues le cas échéant ».

« En outre, l’aide prévue dans le cadre du fonds de solidarité sera maintenue jusqu’à la fin de l’année 2020. Son accès sera élargi à des entreprises de plus grande taille »

https://www.sudouest.fr 31/05/2020.

 

Le Portugal, premier pays européen à recevoir le label “Safe Travels”

Les Français séduits par ce nouveau placement à 4,92%

Une juste récompense des efforts du Portugal. Le pays, le premier en Europe, vient de décrocher le label “Safe Travels”, rapporte ce vendredi 5 juin le site économique portugais Eco. Un label décerné par le World Travel & Tourism Council (WTTC), une association fondée en 1990 à Bruxelles et qui regroupe plus de 200 entreprises du secteur du tourisme, parmi les plus importantes du monde.

Cette distinction renforce encore l’image de destination sûre du Portugal, essentielle dans le contexte pandémique. Le gouvernement s’en félicite dans un communiqué, et revient sur les règles d’obtention.

Ce label permet aux voyageurs de reconnaître les gouvernements et les entreprises du monde entier qui ont adopté des protocoles standardisés en matière de santé et d’hygiène, afin que les consommateurs puissent voyager en toute sécurité une fois les restrictions levées.”

Rassurer les clients

L’exécutif portugais rappelle que le pays a été l’un des “pionniers” en lançant, dès le 24 avril, un protocole sanitaire avec le label “Clean & Safe”. Des milliers d’entreprises (hôtels, restaurants, voyagistes, compagnies aériennes, aéroports…) l’ont déjà obtenu et s’engagent à respecter des règles sanitaires strictes, qui peuvent être amenées à évoluer en fonction de la pandémie de Covid-19.

Le but : rassurer les clients pour relancer le tourisme. À cet égard, le Portugal affiche un bilan épidémiologique moins critique que celui de ses voisins européens, avec ce vendredi 1 455 morts liés au Covid-19 et 33 592 cas positifs, soit un taux de létalité de 4,3 %.

https://www.courrierinternational.com 08/06/2020.

 

 

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