La revue de presse économique du 20 au 30 Mai 2020
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
Thai Airways : procédure au tribunal des faillites
Le gouvernement de la Thaïlande vient d’autoriser la compagnie aérienne nationale thaïlandaise, Thai Airways International, à se restructurer sous la supervision du tribunal des faillites local…
La compagnie aérienne avait demandé auparavant au gouvernement un prêt de 58,1 milliards de bahts (1,81 milliard de dollars) pour l’aider à traverser la crise des coronavirus. Des responsables thaïlandais ont demandé à la compagnie aérienne de proposer un plan de restructuration pour éviter la faillite.
« Le Cabinet thaïlandais a approuvé le plan de réforme de [Thai Airways] qui sera mis en œuvre par le biais du chapitre sur la réorganisation des affaires sous les auspices du tribunal central de faillite de Thaïlande et de la loi sur la faillite. Dans l’intervalle, [Thai Airways] est en mesure d’exploiter des vols et de mener ses activités comme d’habitude », a déclaré le transporteur dans un communiqué publié sur son site Internet.
Le transporteur public a également déclaré « qu’il ne sera pas dissous ni mis en liquidation » ni « déclaré en faillite ».
Thai Airways a précédemment démenti les « rumeurs » selon lesquelles elle cherchait à déposer le bilan.
« [Thai Airways] s’est engagée à faire tout son possible pour sortir de cette situation de crise. Il s’agit d’une étape importante pour la [Thai Airways] changer afin de devenir une entité plus forte et plus durable », a déclaré le transporteur sur son site Internet.
La compagnie aérienne a annoncé hier qu’elle prolongerait les annulations de vols internationaux jusqu’à la fin juin. L’Autorité de l’aviation civile de Thaïlande a prolongé son interdiction des vols internationaux à destination de la Thaïlande pour un mois. La compagnie aérienne a également noté que la reprise des vols en juillet « est toujours à l’étude ».
https://www.businesstravel.fr 24/05/2020.
Ce scénario noir qui donne des sueurs froides à Airbus, Boeing et toute l’aéronautique.
Les dernières prévisions de trafic de l’association internationale du transport (IATA) ont donné des sueurs froides aux industriels de l’aéronautique. En estimant que le trafic aérien ne retrouverait pas le niveau qui était le sien en 2019 avant 2023-2024, l’IATA a tout simplement rappelé aux avionneurs que tout un pan de leur carnet de commandes risquait de s’envoler : celui des avions commandés par les compagnies aériennes pour faire de la croissance. Chez Airbus, ce type de commandes représente les deux tiers du carnet de commandes. Sur la base du niveau de livraisons observé l’an dernier (863 chez Airbus), répété pendant quatre ans, cela représente plus de 2000 avions. Selon les experts, ce ratio entre commandes de croissance et commandes de renouvellement est similaire chez Boeing.
Aussi, « la reprise du trafic ne sera pas forcément synonyme de prises de livraison d’avions », explique-t-on de bonne source chez Airbus. D’autant plus que les livraisons d’avions pour le renouvellement des flottes sont elles aussi loin d’être assurées. Avec la faiblesse du prix du baril de pétrole, les compagnies pourront être tentées de conserver leurs avions un peu plus longtemps que prévu, même s’ils sont plus coûteux que des avions neufs en consommation de kérosène et en entretien.
De quoi imaginer les scénarios les plus sombres pour le secteur aéronautique.
« Un scénario noir se basant sur les hypothèses de reprise du trafic de IATA et sur l’absence de support des agences de crédit ou des États peut déboucher sur une baisse des livraisons de 80 à 90% par rapport à 2018 », explique Yan Derocles, analyste chez Oddo BHF.
« Mais », ajoute-t-il, « il existe de nombreux éléments permettant de modifier la demande théorique d’avions neufs ». L’analyste pointe notamment les opérations de « sales and lease back », un procédé intéressant en termes de rentrées de cash à court terme pour les compagnies aériennes, puisqu’il leur permet de revendre les avions neufs qu’elles avaient commandés à une société de leasing avant de leur louer. Mais aussi les différents types de montages financiers qui facilitent les transactions, comme la « titrisation » des achats, ou encore le rôle des agences de crédit comme l’Eximbank aux États-Unis, ou la Coface en France, l’ECGD en Grande-Bretagne et Euler Hermes en Allemagne, qui apportent leur garantie sur le financement des ventes à l’exportation (…).
Pour autant, malgré tous ces amortisseurs, la chute de la demande d’avions risque d’être très importante au cours des prochaines années. Yan Derocles table notamment sur une chute des livraisons de près de 60% par rapport à 2018 sur les avions long-courriers et sur un maintien de ce niveau de livraisons jusqu’en 2025. Il est plus optimiste pour le niveau de livraisons d’avions moyen-courriers qui, après une baisse de plus de moitié en 2020, pourrait revenir à la normale en 2023 (…).
De telles baisses de la demande d’avions obligent les avionneurs à se redimensionner. Boeing a déjà annoncé la suppression de 16.000 postes dans la division commerciale. Airbus réduit la voilure lui aussi. La production a déjà diminué d’un tiers et un nouvel ajustement pourrait être annoncé en juin. Les conséquences sur l’emploi seront très lourdes, supérieures aux 10.000 suppressions de postes qui avaient eu lieu à l’occasion du plan Power 8 en 2007. Beaucoup plus petit, le motoriste britannique Rolls Royce a annoncé ce jeudi la suppression d’au-moins 9.000 postes.
Mais si les grands donneurs d’ordre pouvaient, dans la douleur, encaisser de telles baisses d’activité sur plusieurs années, les sous-traitants de plus petite taille ne le pourraient pas. Le gouvernement français prépare un plan de soutien à la filière aéronautique. Les filières aéronautiques allemande et française ont par ailleurs appelé à un plan de relance européen ambitieux pour éviter les faillites.
https://www.latribune.fr/ 20/05/2020.
Economie
Pour tous les économistes, le pire est devant nous…
Même l’exécutif n’y va pas par quatre chemins quand il parle de l’avenir. Dès le mois d’avril, devant les députés, Bruno Le Maire l’assurait : « Il faut être lucide sur le fait qu’une fois que le choc a été absorbé », il y a un risque de « multiplication des faillites » d’entreprises, d’impact « sévère » sur l’emploi, et de pertes de marchés à l’export de la France. Si le projet de plan de relance annoncé par la France et l’Allemagne est une bonne nouvelle, il n’arrivera cependant pas avant plusieurs mois et ne suffira sans doute pas à enrayer, à court terme, les effets désastreux de la crise du Covid-19.
Les économistes, d’ailleurs, le confirment. Avec les diverses aides de l’État, les entreprises ont été anesthésiées. C’était nécessaire pour leur survie mais les choses se compliqueront le jour où la perfusion leur sera retirée. Certaines vont avoir des problèmes de fonds propres, d’autres de dettes. Pour les entreprises des secteurs qui mettront longtemps à repartir, la situation va être encore plus difficile. Pour l’instant, l’économie française a perdu six points de croissance en deux mois de confinement, l’activité a diminué de 32 % en mars et de 27 % au mois d’avril, selon les dernières données d’activité de l’Insee et de la Banque de France.
Le choc sera persistant et le retour à l’emploi sera très long à se dessiner
Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management
En un trimestre, « ce sont plus de quatre ans de croissance qui ont été effacés », mais « le pire reste à venir », préviennent déjà les experts du Crédit agricole. La baisse du PIB serait encore bien plus forte au deuxième trimestre. « Le choc sera persistant et le retour à l’emploi sera très long à se dessiner », assurait d’ailleurs Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum Asset Management, dans une note publiée fin avril.
Pour l’heure, la crise économique engendrée par l’épidémie de coronavirus ne s’est pas encore traduite par une hausse des défaillances d’entreprises, essentiellement parce que des aménagements de procédures ont été prévus dans le cadre des ordonnances qui ont été prises en urgence à la fin mars. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle : le rythme des faillites devrait, par contrecoup, nettement s’accélérer à partir de juin, selon une étude du cabinet Altares, dont les données font « émerger un signal fort sur la fragilisation inquiétante des PME ».
À l’inverse, les inscriptions à Pôle emploi ont déjà connu une hausse historique en mars, après seulement deux semaines de confinement, plus en raison d’une chute des sorties que d’une explosion des entrées. Ce qui ne présage rien de bon pour la suite, les entreprises commençant à négocier avec les partenaires sociaux des larges mouvements de réductions d’effectifs.
Explosion des dettes
C’est sans compter enfin sur la situation des finances publiques, qui va continuer à se détériorer. « C’est certainement le principal problème des drogues dures : plus on en prend, plus on en veut et plus on oublie que les effets qu’elles produisent sont anormaux et surtout dangereux », estime Marc Touati. Le fondateur du cabinet Acdefi prévient depuis plusieurs mois déjà que la « planche à billets » de la Banque centrale européenne (BCE) a servi de «morphine» en faisant baisser les taux d’intérêt «y compris dans des pays où la dette publique continuait d’augmenter, comme par exemple en Grèce, en Italie et en France».
Et ce « en dépit de toute rationalité économique » et quitte à leur faire atteindre « des niveaux insoutenables ». Dans ce cadre, la pandémie de coronavirus pourrait bien constituer «la bouteille d’eau qui fera déborder le vase », dans la mesure où les États se sont mis à augmenter massivement leurs dépenses et, par là même, leur dette. Pour l’instant, Bercy prévoit un endettement à 115 % du PIB à la fin de cette année.
https://www.lefigaro.fr 21/05/2020.
Nouvelles Technologies
E-commerce : croissance globale ralentie au T1 2020 (Fevad)
Dans le cadre de la publication de son baromètre trimestriel, la Fevad rapporte que le chiffre d’affaires des ventes globales en e-commerce au 1er trimestre 2020 progresse de 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2019, contre +11,9 % au T1 2019/2018. Il s’agit de la plus faible hausse jamais observée depuis la création du baromètre.
En janvier et février 2020, le e-commerce (produits et services) s’est développé sur une tendance de +8 % par rapport aux mêmes mois de 2019, dans un contexte de baisse de consommation des ménages (-1,1 %) (source : Banque de France hors alimentaire hors auto) et des premiers effets de la crise sanitaire sur les ventes de voyages, transports. Au mois de mars, le chiffre d’affaires s’est contracté de 10,1 % par rapport à mars 2019, touché par la crise sanitaire sur les ventes de tourisme (pic habituel des ventes), les transports, les loisirs et certains produits non alimentaires.
Sur l’ensemble du 1er trimestre 2020, le chiffre d’affaires connaît une très légère hausse : +1,8 % par rapport au 1er trimestre 2019 même si le nombre de transactions progresse de 4,2 % par rapport au 1er trimestre 2019, soit un total de 424 millions de transactions. Le montant dépensé atteint 25,3 Mds€ sur les trois premiers mois de l’année.
Le panier moyen (produits et services) est en baisse de 2,3 % par rapport au 1er trimestre 2019 et la part relative des ventes de produits dans le chiffre d’affaires e-commerce est, sur ce trimestre, 4 points au-dessus de la moyenne annuelle de 2019. Alors que le 1er trimestre est habituellement un pic dans la saisonnalité des achats de tourisme, les consommateurs, dès le début du confinement, ont réalisé des achats en produits alimentaires et biens d’équipement. Cette chute brutale des ventes de tourisme, transports, loisirs… a entraîné un net ralentissement du rythme de progression du nombre moyen d’achats par acheteur +2,8 % (+19 % au T1 2019).
L’indicateur trimestriel de la création de nouveaux sites se maintient au 1er trimestre. Le nombre de sites marchands actifs continue sa progression sur un rythme comparable à celui des trimestres précédents : +11 % pour un total de plus de 200 650 sites. Un chiffre qui est encore amené à progresser avec l’arrivée des commerces de proximité sur internet.
Une situation contrastée selon les secteurs
Les ventes de produits grand public du panel iCE 100 se poursuivent sur un rythme de croissance au 1er trimestre 2020 quasi équivalent à celui du 1er trimestre 2019 (+7,7 % vs +6,5 %). Cette progression sur le 1er trimestre est liée aux ventes du mois de mars (+21 %) avec des ventes alimentaires qui augmentent (drive et livraisons à domicile) fortement en raison de la crise Covid-19 (stockage, repas à domicile, etc.) et le boom des ventes de produits techniques et culturels et les jeux/jouets dès l’annonce du confinement.
« Les e-commerçants ont donc su répondre aux besoins des consommateurs dès le début du confinement afin de leur livrer des produits de première nécessité et des produits d’équipement pour le télétravail ou l’école à la maison », avance la Fevad.
Les ventes B-to-B se trouvent fortement freinées par le confinement et ses conséquences sur l’activité des entreprises : +4,5 % au 1er trimestre vs +11,4 % sur les 12 derniers mois. Sept enseignes sur dix sont en recul au mois de mars, quatre sur dix sur l’ensemble du 1er trimestre.
Les deux premières semaines qui ont suivi le début du confinement ont été marquées par un très fort recul des ventes sur internet (en dehors de certains secteurs tels que l’alimentaire, les produits de grande consommation ou l’équipement informatique). Le baromètre des ventes hebdomadaires montre en effet un recul global des ventes B-to-C sur la période, par rapport à la période de préconfinement. Cette baisse démarre dès le 9 mars et se poursuit jusqu’à fin mars. Pour certains secteurs comme l’habillement, la baisse chez les sites leaders atteint -30 % la semaine du confinement.
Début avril, les ventes globales ont progressé par paliers successifs, d’abord +25 % au-dessus du niveau préconfinement, puis +40 % sur les deux dernières semaines de confinement. Toutefois, certains secteurs comme la mode-textile ont dû attendre encore mi-avril avant de retrouver le niveau d’avant confinement.
À fin avril, le bilan s’avère donc contrasté : positif pour les catégories équipement maison, beauté-santé et sport-bricolage-jardinage ; pour l’habillement-mode, l’accélération sur avril a permis de compenser le retard pris sur mars ; enfin, la catégorie meubles-décoration affiche un retrait.
Au global, la progression moyenne du panel des sites leaders iCE100 concernant les produits non alimentaires conduit à une augmentation du chiffre d’affaires des enseignes de 37 % en avril et 21 % sur le bilan mars-avril 2020/2019.
À noter cependant qu’à fin avril, une enseigne sur quatre affichait encore un chiffre d’affaires en recul. Par ailleurs, les sites des enseignes traditionnelles ont joué un rôle moteur dans cette croissance, avec un taux de croissance des ventes e-commerce de 100 %, très supérieur à celui des sites pure-players (15 %), grâce au transfert réussi d’une partie des ventes magasins sur internet.
Les TPE poursuivent leurs activités en ligne
Les places de marché ont permis aux magasins de proximité et aux sites de continuer à dégager un chiffre d’affaires pendant le confinement. La progression du volume d’affaires réalisé sur les market places de l’iPM (indice des places de marché), plus ralentie sur les mois de janvier et février (+2,8 % et -2,2 %), accélère au mois de mars avec +8 %, soit une progression globale au 1er trimestre de +5,5%.
https://www.businessimmo.com 28/05/2020.
Tourisme
Abu Dhabi lance le premier programme au Moyen-Orient de certification «safe and clean» pour le secteur du tourisme
Le Département de la Culture et du Tourisme – Abu Dhabi (DCT Abu Dhabi) a annoncé hier le lancement d’un programme de certification « safe and clean » – le premier du genre dans la région – visant à élever et standardiser les niveaux de propreté et d’hygiène dans toutes les entreprises et organisations du secteur du tourisme.
Alors que les hôtels, centres commerciaux et autres attractions d’Abu Dhabi se préparent à réaccueillir avec précaution les clients dans leurs locaux, DCT Abu Dhabi met un point d’honneur à protéger la santé et le bien-être des consommateurs en lançant des certifications garantissant la conformité des standards d’hygiène dans les sites touristiques et les entreprises du secteur du tourisme au sein de l’émirat.
Notre priorité est de faire en sorte que nos résidents et visiteurs se sentent en sécurité et à l’aise à Abu Dhabi, a déclaré SE Ali Hassan Al Shaiba, directeur exécutif du tourisme et du marketing au DCT Abu Dhabi, et comme l’hygiène et la propreté sont devenues des facteurs essentiels de choix pour tous les individus aujourd’hui, nous pensons qu’il est impératif pour toutes les institutions et les entreprises d’élever puis de maintenir ces normes d’hygiène. En tant que chefs de file du tourisme, notre rôle est d’ouvrir la voie aux acteurs de l’industrie et d’établir des normes adaptées à nos consommateurs. Grâce à ce programme dirigé par l’office du tourisme, nous espérons renforcer la confiance des consommateurs lorsqu’ils considèrent Abu Dhabi comme prochaine destination touristique. Notre équipe dévouée a travaillé en étroite collaboration avec différents partenaires pour garantir que ce programme tienne compte de tous les éléments de santé et de sécurité nécessaires, et nous encourageons tous les hôtels et partenaires de l’industrie à obtenir la certification.
Cette nouvelle initiative de DCT Abu Dhabi s’inscrit dans l’engagement de l’institution publique à assurer la santé et la sécurité de ses résidents et visiteurs, ainsi que dans les mesures prises en réponse à l’évolution des tendances, des comportements et des attentes des consommateurs suite au Covid-19.
La pandémie a exigé de nombreuses mesures d’hygiène à travers le monde, les gouvernements mettant en œuvre une série de programmes de désinfection pour assurer la sécurité du public. Fin mars, les Émirats Arabes Unis ont lancé un programme national de désinfection dans le cadre des mesures préventives de précaution prises par le pays pour contenir la propagation du Covid-19. Le pays a été salué à travers le monde pour ses excellentes mesures d’intervention, comprenant non seulement des réglementations en matière de santé, d’hygiène et de sécurité, mais aussi d’autres programmes de soutien se concentrant sur l’impact économique du Covid-19.
Ce programme de certification a été développé en partenariat avec un développeur mondial de premier plan et sera déployé en plusieurs phases. La première phase sera consacrée aux hôtels d’Abu Dhabi, puis à d’autres attractions et entreprises touristiques par la suite. Les réseaux sociaux et le site internet de DCT Abu Dhabi publieront régulièrement des mises à jour concernant le programme
www.tendancehotellerie.fr 22/05/2020.
Une plate-forme gouvernementale française pour concurrencer Airbnb et Booking ?
L’état français est bien décidé à relancer l’activité touristique au travers de la mise en place d’une plateforme capable de centraliser toutes les activités touristiques de l’hexagone. Une nouvelle qui pourrait venir mettre à mal les plateformes américaines déjà installées comme Airbnb et Booking.
La crise sanitaire du COVID-19 a eu un impact dévastateur sur l’économie mondiale. Malgré le déconfinement en France, et dans d’autres pays, le tourisme est toujours grandement menacé, certaines frontières étant toujours à l’heure actuelle fermée aux touristes. L »état souhaite donc accélérer le redémarrage de l’activité touristique grâce à un projet de plateforme qui centraliserait l’intégralité de l’activité touristique en France. Une centralisation massive qui pourrait avoir un impact important sur les résultats des plateformes déjà en place comme Airbnb et Booking.
Le secteur sinistré du tourisme bénéficiera d’un plan d’aide de 18 milliards d’euros. Dans cette somme, 1,3 milliard d’euros est dédié à un plan de relance rapide qui comporte notamment cette idée de plateforme gouvernementale française. L’idée est de reprendre la main sur le tourisme local actuellement contrôlé par des plateformes américaines. Par ce projet, l’état espère relocaliser les offres de tourisme en France sans que les entreprises américaines ne puissent en tirer un bénéfice à chaque transaction.
De plus ce regroupement massif permettrait de connaître les petits lieux incontournables de chaque ville qui sont souvent difficiles à trouver sur les plateformes américaines. Les touristes seraient ainsi mieux guidés et informés, un projet de grande envergure qui s’avère prometteur donc. Toutefois, celui-ci n’en est qu’à l’étape de définition, et l’on ne sait pas encore s’il sera possible de réserver directement en quelques clics. Des années de retard à rattraper qui laissent encore beaucoup de marges aux géants américains pour s’adapter à la nouvelle situation. D’autant plus que ce type de plateforme gouvernementale n’a jamais vraiment fonctionné par le passé…
https://www.generation-nt.com 24/05/2020.
Pour relancer le tourisme, le Japon promet de grosses réductions à ses citoyens
Le Japon veut inciter sa population à partir en vacances cet été… mais pas à l’étranger. Dans le cadre d’une mesure qui pourrait entrer en vigueur d’ici quelques mois, le gouvernement nippon devrait fournir des réductions aux voyageurs locaux. L’objectif ? Relancer le secteur du tourisme, particulièrement à la peine du fait de la pandémie de coronavirus. D’après l’agence de presse Kyodo, citée dans le quotidien britannique The Guardian, cette initiative permettra aux touristes d’obtenir jusqu’à 20 000 yens par jour (soit environ 169 euros). Ces réductions seront sous la forme de bons d’achat, qui pourront être utilisés dans des magasins et restaurants locaux.
Le programme ne devrait toutefois s’appliquer qu’aux touristes qui ont obtenu des réservations par le biais d’agences de voyages japonaises, ou qui se sont directement entretenus avec les « ryokans », les auberges traditionnelles du pays. Comme le note le site Forbes, ces subventions ne devraient pas être accessibles aux touristes étrangers. Dans un tweet partagé mercredi 27 mai, l’agence du tourisme du Japon déclare qu’elles serviront à « stimuler la demande de voyages à l’intérieur du pays». « Ce genre d’initiative est à destination des individus résidant au Japon », soutient un porte-parole de l’Office national du tourisme japonais (JNTO) au quotidien britannique The Independent.
Baisse drastique du nombre de touristes étrangers en avril
Selon des données du Guardian, le nombre de visiteurs étrangers a diminué de plus de 99 % en avril au Japon, pandémie de coronavirus oblige. Les voyages intraterritoriaux ont également été considérablement réduits par l’état d’urgence instauré dans le pays depuis début avril. Les subventions pour épauler le secteur du tourisme font partie d’un deuxième budget extraordinaire de près de 32 000 milliards de yens (271,5 milliards d’euros) approuvé mercredi par le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe.
L’exécutif nippon espérait par ailleurs un afflux important de touristes étrangers cet été, notamment grâce aux Jeux olympiques de Tokyo. Mais la pandémie de Covid-19 a contraint l’événement à un report en 2021. De quoi permettre au secteur touristique local de sauver les meubles ?
https://www.lepoint.fr/28/05/2020.