APST > Zone Membres > Lettre économique > La revue de presse économique du 1er au 10 avril 2020

Actualités

mail print
  • 10 avril 2020
  • Par APST

La revue de presse économique du 1er au 10 avril 2020

 

 

logos des partenaires APST

 

Avec Les Partenaires de l’APST

 

 

Aérien

 

Covid-19 : la nationalisation de Condor en route ?

Le gouvernement allemand serait sur le point de prendre le contrôle de la compagnie aérienne Condor, filiale du défunt groupe Thomas Cook, suite aux menaces sur l’accord trouvé avec le propriétaire de LOT Polish Airlines. Il s’agirait de la première nationalisation dans le transport aérien déclenchée par la pandémie de coronavirus.

La compagnie allemande avait survécu à la faillite du tour-opérateur Thomas Cook en septembre dernier, notamment via un prêt relais de 380 millions d’euros du gouvernement qui avait été approuvé par la Commission européenne un mois plus tard. Et fin janvier, la survie de Condor avait apparemment été assurée quand Polska Grupa Lotnicza (PGL), propriétaire de LOT Polish Airlines, qui avait annoncé son rachat pour un montant estimé alors à 300 millions d’euros.

Mais la pandémie a décimé le transport aérien, et selon des sources de Reuters l’accord d’achat serait sur le point de s’effondrer, l’Allemagne n’acceptant pas les conditions financières demandées par PGL : le gouvernement prendrait alors le relais, même si les sources précisaient mercredi qu’aucune décision n’a été prise.

Cette nationalisation de Condor ne serait que temporaire, le temps que le transport aérien se remette de la pandémie ; le processus de vente serait alors relancé. La compagnie aérienne avait demandé la semaine dernière une aide supplémentaire de 200 millions d’euros, alors qu’elle continue d’opérer des vols de rapatriement un peu partout dans le monde, ayant transporté plus de 67.000 Allemands durant la deuxième quinzaine de mars (y compris depuis l’Australie, avec ouverture d’une base temporaire à Phuket en Thaïlande).

Le rachat de Condor par PGL aurait créé un groupe disposant de 140 avions pouvant transporter 20 millions de passagers par an, principalement en Allemagne et en Pologne. Rafal Milczarski, directeur général de LOT Polish Airlines, déclarait en janvier que l’accord garantissait «l’avenir de Condor et garantissait au personnel, aux clients et aux partenaires commerciaux de la compagnie aérienne, la stabilité et de nouvelles opportunités de croissance». Il envisageait même une potentielle commande d’une trentaine d’avions auprès de Boeing et d’Airbus.

https://www.air-journal.fr/ 02/04/2020.

 

Aide au transport aérien : le gouvernement favorise-t-il Air France ?

American Airlines réclame 12 milliards à l’administration Trump, 7 compagnies aériennes thaïlandaises demandent une aide de 16 milliards de dollars, Emirates Airlines sauvée coûte que coûte par Dubaï, Lufthansa espère une aide de plusieurs milliards de dollars… Partout dans le monde, les transporteurs aériens, cloués au sol par la pandémie du coronavirus, comptent sur une aide étatique pour redécoller.

Pour sa part, Air France-KLM mène des discussions avec des banques pour emprunter plusieurs milliards d’euros sous la forme de crédits garantis par les Etats français et néerlandais, qui détiennent chacun 14% du capital du groupe aérien. Selon l’agence Reuters, Air France-KLM pourrait bénéficier d’un emprunt pouvant atteindre 4 milliards d’euros garanti par l’Etat français pour Air France combiné à un emprunt de près de 2 milliards garanti par l’Etat néerlandais pour KLM. « Air France-KLM est une belle entreprise et nous voulons qu’elle reste en l’état, c’est pourquoi nous sommes prêts à la soutenir« , a déclaré le le ministre français des Finances, Bruno Le Maire.

Mais pourquoi aider seulement Air France ? La question a déjà fait l’objet d’une passe d’armes entre le groupe Dubreuil (Air caraïbes et french bee) et Air France dans les pages du journal La Tribune. La Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) réclame, elle, une aide directe de l’Etats français à l’ensemble du pavillon français.

« L’heure est grave pour l’ensemble des entreprises françaises et pour le consommateur. Mais le pire qui puisse arriver, c’est de sauver les compagnies historiques et de ne pas sauver les compagnies alternatives. Ce serait immoral, inefficace et dangereux. Il n’y a pas de raisons de laisser tomber les transporteurs qui opèrent des vols intérieurs en France, qui desservent les Dom-Tom… Spontanément, j’ai plutôt envie de sauver Corsair, Air Tahiti Nui, Air Austral, Air Corsica et Air Caraïbes avec l’argent public, parce qu’elles permettent au consommateur d’avoir le choix et des prix bas. Avec le retour d’un monopole national, nous ferions un bond dans les années 80, lorsqu’un billet pour les Antilles valait un Smic ou deux ! Sans compter qu’on a déjà un monopole ferroviaire onéreux en France avec la SNCF… » déclare Fabrice Dariot, patron de l’agence de voyages Bourses des vols.

Aux Etats-Unis, des associations de défense des consommateurs exigent que l’aide accordée aux compagnies aériennes ne soit pas un chèque en blanc : « Bien que les compagnies aériennes aient maintenant perdu beaucoup d’argent et aient été obligées de modifier leurs plans d’exploitation, elles ont réalisé des milliards de dollars de bénéfices au cours des dernières années. Les compagnies aériennes américaines demandent maintenant des prêts de plus de 50 milliards de dollars, mais avec des bénéfices de plusieurs milliards – et plus de 45 milliards de dollars donnés aux dirigeants et aux actionnaires ces dernières années – on peut se demander comment l’argent est dépensé et pourquoi ces compagnies n’étaient pas préparées pour les jours difficiles« , rappelle l’Association des défenseurs des droits des passagers (APRA).

https://www.air-journal.fr 05/04/2020.

 

Coronavirus : l’incroyable descente aux enfers du transport aérien

Depuis début avril, la plupart des compagnies aériennes européennes sont quasiment à l’arrêt et le ciel français est presque vide. Le transport aérien n’avait pas connu pareil coup de frein depuis 1940. Et le retour à la normale n’est pas attendu avant 2021, voire 2022.

Pour mesurer l’énormité de la crise qui bouleverse le transport aérien, il suffit de jeter un œil sur les sites de suivi des vols en temps réel. Lundi matin, vers 10 h, seulement 7 avions de passagers volaient dans ciel français, dont deux à destination de Paris-CDG, contre plus d’une centaine en temps ordinaire.

Air France et KLM n’avaient que 18 vols en cours à travers le monde, contre près de 2.000 par jour l’an dernier à la même époque. Qatar Airways alignait plus de vols au départ de l’Europe qu’Air France. Et vendredi dernier, la première compagnie européenne n’était plus Ryanair, mais la petite compagnie régionale norvégienne Wideroe – avec 192 vols prévus ce jour-là, contre vingt pour la low cost irlandaise et 109 pour le groupe Lufthansa.

15 années de croissance perdues

Et c’est partout pareil ! En un mois, le trafic aérien mondial est passé de près de 110.000 vols commerciaux par jour à 26.000 vols en ce début de semaine. Soit l’équivalent de 15 ans de croissance effacée en quelques semaines. Et le transport aérien n’a probablement pas encore touché le fond. Car si l’Europe est aujourd’hui la plus touchée, avec plus de la moitié de ses compagnies aériennes à l’arrêt et un effondrement du trafic de 86 %, la crise ne fait, semble-t-il, que commencer aux Etats-Unis, où la baisse de trafic n’était encore « que » de 21 % en fin de semaine dernière.

Le transport aérien est coutumier des crises. Mais aucune n’avait approché, même de loin, une telle ampleur, depuis le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Le 11 septembre 2001 s’était seulement traduit par une baisse du trafic de 6 %. Au pire de la crise du SRAS, en avril 2003, le trafic mondial avait chuté de 15 % à 25 %, pour terminer l’année en recul de 1 % seulement. En 2009, le virus H1N1, ajouté à la crise financière de 2008, s’étaient traduit par une baisse de 3,5 %. Mais cette fois, la baisse du trafic mondial sur l’année 2020, pourrait atteindre 38 %, selon la dernière estimation de l’association internationale du transport aérien (IATA) et même 43 % en Europe.

Des pertes abyssales

Les pertes des compagnies aériennes s’annoncent tout aussi abyssales. Pour l’heure, aucune estimation n’est encore disponible. L’IATA évoque un manque à gagner qui devrait atteindre 252 milliards de dollars en 2020, soit environ 30 % du chiffre d’affaires de 2019 ( 883 milliards de dollars ). Mais le précédent record de 2008 , qui s’était soldé par une perte nette cumulée de 16,8 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires en recul de 17 %, sera sans aucun doute pulvérisé.

Comment Air France s’y prend pour stocker 180 avions non-utilisés

Selon l’IATA, la différence entre ce qui reste de recettes aux compagnies aériennes et leurs coûts résiduels se traduirait déjà par une perte nette de 39 milliards de dollars pour le seul deuxième trimestre 2020. La perte du deuxième trimestre s’élèverait même à 61 milliards de dollars, en intégrant les dépréciations d’actifs et la dette virtuelle de 35 milliards de dollars que représente l’ensemble des billets d’avion des vols annulés, non-utilisés mais non remboursés par les compagnies aériennes. Soit dix milliards de plus que la totalité des pertes cumulées du secteur de 2001 à 2009.

La crise jusqu’à quand ?

Reste à savoir quelle sera la durée la crise. De toute évidence, l’impact sur l’économie mondiale durera plus longtemps que la pandémie de coronavirus. L’IATA estime que si l’épidémie en Europe prenait fin d’ici à un ou deux mois avec le retour des beaux jours, le trafic aérien resterait en baisse de 45 % au troisième trimestre et de 10 % au quatrième trimestre. Même chose dans les autres régions du globe, où le trafic ne devrait pas retrouver son niveau d’avant crise avant 2021.

Aérien : l’impossible remboursement des 35 milliards de dollars de billets non utilisés

Certains analystes sont moins optimistes. Dans sa note du 1er avril, UBS ne prévoit pas de retour à la normale avant 2022. De son côté, HSBC a imaginé trois scénarios pour les compagnies européennes. Le plus optimiste table sur une offre quasi-nulle en avril et en mai, avec une reprise à 50 % en juin et en juillet, à 70 % d’août à novembre et un retour au niveau d’avant la crise en décembre. Mais dans le scénario le plus sombre, la période d’hibernation se prolongerait jusqu’en juillet inclus, suivie par une reprise à 30 % d’août à octobre et à 50 % en novembre et décembre.

Le trafic « affinitaire » sera le moteur de la reprise

Un sondage informel réalisé par le cabinet d’étude spécialisé dans le voyage OAG auprès de 5.000 participants à ses deux récentes web-conférences sur l’impact de la crise, apporte une vision intermédiaire. La majorité de ces professionnels et experts du secteur ne voit pas de retour à la normale du voyage d’affaires, cœur de cible des compagnies, avant au mieux, l’an prochain, du fait des conséquences économiques globales de la pandémie. En revanche, une petite majorité des sondés mise sur un retour plus rapide du trafic loisir, basé sur le trafic « affinitaire » et les promotions tarifaires qui ne manqueront pas de se multiplier à la reprise.

Toutefois, même dans les scénarios les plus sombres, personne ne veut croire que la croissance du transport aérien serait durablement enrayée. L’hypothèse d’un doublement du trafic aérien sur les 15 prochaines années n’a pas été démentie à ce stade. Quant aux conséquences financières de la crise, il faut se souvenir que dans le transport aérien, les remontées sont souvent aussi rapides que les descentes. Les pertes records de 2008 et 2009 avaient ainsi été suivies par un bénéfice record en 2010.

newsletter@newslec.lesechos.fr 07/04/2020.

 

Economie

 

L’Allemagne en récession en 2020

Si outre-Rhin la crise du coronavirus Covid-19 semble frapper un peu moins durement le pays, l’Allemagne ayant en outre décidé d’opter pour la même stratégie de tests massifs que la Corée du Sud qui semble très bien gérer la crise, la récession sera bien au rendez-vous. Mais elle pourrait être plus faible qu’ailleurs, selon les premières estimations.

Le Comité des sages, cinq experts qui conseillent la chancelière allemande Angela Merkel, ont dévoilé le 30 mars 2020 leurs estimations concernant la croissance de l’Allemagne pour 2020 et 2021. La crise économique n’épargnera pas Berlin, comme elle n’épargnera pas la France. Quel que soit le scénario étudié, l’Allemagne devrait bien rentrer en récession en 2020 avant une reprise plus ou moins lente en 2021. Des estimations conformes à ce qu’attendent les principales institutions mondiales comme le FMI, la BCE ou l’OCDE.

Trois scénarios ont été proposés par le Comité des sages. Le plus optimiste prévoit une sortie de crise somme toute rapide et une stabilisation de l’économie durant l’été 2020. Dans ce cas, et c’est le scénario privilégié en cette fin de mois de mars 2020, l’Allemagne connaîtrait une récession de 2,8% en 2020 avant un rebond de 3,7% de son PIB en 2021.

Un scénario catastrophe existe avec une reprise lente

Le deuxième scénario donnerait un peu plus des frissons au pays : une récession de 5,4% en 2020 mais une reprise plus élevée également en 2021 avec une croissance de 4,9%. En somme, dans ces deux scénarios, l’économie n’aura tout simplement mis qu’un an à se reprendre.

Mais il reste un scénario catastrophe, que les sages estiment peu probable : celui d’une forte récession en 2020, aux alentours de 4,5%, puis d’une reprise économique lente en 2021, autour de 1%. Dans ce cas, fin 2021, l’économie allemande n’aurait pas réussi à effacer la majorité de ses pertes ce qui risque de prolonger la crise économique.

https://www.journaldeleconomie.fr 01/04/2020.

 

Le coronavirus va coûter cher à l’économie française

Le coronavirus va coûter cher à l’économie française

Un mois de confinement coûtera à l’économie de l’Hexagone 2,6 points de PIB, a calculé l’OFCE. Une situation « complètement incroyable », relève Xavier Ragot, le président de l’Observatoire, et « sans commune mesure » avec les chocs économiques subis par le pays en 1929 et en 2008. L’Insee s’est montré encore plus pessimiste en estimant à 3 points la perte de PIB, tandis que le gouvernement part sur une hypothèse de 2,3 points. Bruno Le Maire a toutefois qualifié le scénario de l’OFCE de « raisonnable ». Et si le confinement devait se poursuivre au-delà du mois prévu (jusqu’au 15 avril), la perte pourrait doubler voire plus : plus la durée est longue, plus l’impact sur l’activité va s’aggraver et « amplifier la rupture des chaînes de valeur ».

Sur un mois, la principale contribution à la perte de PIB revient à la consommation des ménages, dont la chute représente 1 point du produit intérieur brut sur un an. L’investissement en baisse retire 0,7 point au PIB, tandis que les perturbations des conditions de travail pèsent 0,4 point. La fermeture des écoles représente 0,3 point, le solde commercial (dont les recettes touristiques) de 0,2 point.

L’espoir d’une reprise solide

Pour passer le cap difficile de l’épidémie de coronavirus, l’OFCE recommande fortement à l’État d’« éviter les faillites » afin que la reprise de l’activité en sortie de confinement se réalise « dans un monde où le tissu productif soit préservé ». C’est toute la stratégie du gouvernement qui a multiplié les mesures de chômage partiel et d’avances de trésorerie pour aider les entreprises à conserver leurs salariés le temps du confinement.

Par ailleurs, l’Observatoire s’attend à un rebond « potentiellement important » de l’économie française après le confinement, grâce à l’épargne constituée par les ménages et « la résilience du tissu productif ». L’année 2020 pourrait-elle être sauvée malgré la crise sanitaire ? Tout dépend de la durée des mesures de confinement.

https://www.journaldeleconomie.fr 01/04/2020.

 

Ressources Humaines

 

Quatre millions de salariés sont au chômage partiel en France.

Quatre millions de salariés français relèvent actuellement du dispositif de chômage partiel adapté mis en place par le gouvernement face à la crise découlant de l’épidémie de nouveau coronavirus, selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, interrogée sur France info. « C’est-à-dire (qu’) un salarié sur cinq en France dans les entreprises ou les associations est en chômage partiel », dans le secteur privé.

Ce chiffre est en nette progression. La veille, mercredi, Muriel Pénicaud avait indiqué à l’issue du conseil des ministres que 337.000 entreprises, soit 3,6 millions de salariés, avaient déposé une demande.

Le dispositif de chômage partiel prévoit que l’employeur verse à ses salariés une indemnité correspondant à 70% de leur rémunération brute, voire 100% pour les salariés au smic ou moins. L’État remboursera ensuite intégralement les entreprises pour les salaires allant jusqu’à 6.927 euros bruts mensuels, c’est-à-dire 4,5 fois le smic.

Des aides pour ceux « en deuxième ligne »

La ministre du Travail a en outre précisé les conditions dans lesquelles sera versée la prime exceptionnelle réservée à ceux qui doivent, malgré tout, se rendre au travail. Cette prime va « permettre de verser 1000 euros sans conditions, sans charges sociales pour les employés et les employeurs », a-t-elle insisté. Cette prime n’est en revanche pas obligatoire. Enfin, le gouvernement planche sur un moyen de « saluer les efforts dans le secteur public ». S’agira-t-il, comme dans le privé, d’une prime sans conditions ? Pas de réponse pour le moment : « le Premier ministre l’annoncera en temps voulu », a balayé Muriel Pénicaud.

https://www.lefigaro.fr 03/04/2020.

 

La prime Macron pourra atteindre 2.000 euros

Le gouvernement a précisé les contours de l’aménagement de la prime dite « Macron », qui pourra monter jusqu’à 2.000 euros si un accord d’intéressement a été signé dans l’entreprise.

Distinguer les salariés

La prime Macron pourra atteindre 2.000 euros

Instituée l’an dernier pour répondre aux revendications des « gilets jaunes » sur le pouvoir d’achat, la prime « Macron » défiscalisée et sans charges sociales a été reconduite en 2020, uniquement pour les entreprises ayant signé un accord d’intéressement. Cette condition a été levée au début de la période de confinement, afin que les employeurs puissent récompenser les salariés de leur présence au travail malgré l’épidémie de coronavirus. De nouveaux aménagements précisés ce mercredi via une ordonnance du gouvernement donne une plus grande souplesse encore. Ils permettent ainsi à une entreprise de verser jusqu’à 2.000 euros en cas d’accord d’intéressement. La possibilité de conclure un tel accord est d’ailleurs repoussé au 31 août.

La prime, dont la date limite de versement a aussi été repoussée fin août, pourra être modulée en fonction des conditions de travail. « Afin de permettre de récompenser plus spécifiquement les salariés ayant travaillé pendant l’épidémie de Covid-19, un nouveau critère de modulation du montant de la prime pourra également être retenu par l’accord collectif ou la décision unilatérale de l’employeur mettant en œuvre cette prime », indique l’ordonnance.

37.000 entreprises ont versé une prime jusqu’à présent

Autrement dit, la prime pourra être plus élevée si le salarié doit se rendre sur son lieu de travail (comme les hôtesses de caisse, par exemple), et moins élevée pour ceux qui travaillent chez eux. « Il s’agit de récompenser les salariés au front qui tiennent leur poste de travail pendant cette période », a expliqué Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.

37.000 entreprises ont eu recours à ce dispositif depuis le début de l’année, mais potentiellement ce sont 2 millions d’entre elles qui pourraient attribuer cette prime. Encore faut-il qu’elles en aient les moyens : l’économie au ralenti vide les trésoreries, alors que 220.000 sociétés ont fait appel au chômage partiel mis en place par le gouvernement. La paie de 2,2 millions de salariés est actuellement prise en charge par l’État, en attendant que la situation sanitaire s’améliore.

https://www.journaldeleconomie.fr 02/04/2020.

Tourisme

 

L’OMT anticipe une baisse de 20 % à 30 % de touristes internationaux en 2020

Conséquence de la crise du coronavirus, les arrivées de touristes internationaux pourraient baisser de 20 % à 30 % en 2020 par rapport à 2019, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

En plus, l’agence des Nations-unies chargée du tourisme précise que ces chiffres se fondent sur les dernières évolutions, « alors que la communauté mondiale est aux prises avec un défi social et économique sans précédent, et doivent être interprétés avec précaution étant donné l’extrême niveau d’incertitude entourant la crise actuelle ».

Une baisse attendue de 20 % à 30 % pourrait faire diminuer les recettes du tourisme international dans des proportions comprises entre 300 et 450 milliards de dollars, soit près d’un tiers des 1 500 milliards de dollars de recettes générées en 2019, estime l’OMT. Compte tenu des tendances passées du marché, le coronavirus ferait perdre au tourisme mondial de cinq à sept ans de croissance. Pour remettre la situation en perspective, l’OMT fait observer qu’en 2009, avec la crise économique mondiale, les arrivées de touristes internationaux ont baissé de 4 %; et que l’épidémie de SRAS (principalement en Asie) a provoqué un repli de juste 0,4 % en 2003.

« De tous les secteurs économiques, le tourisme est l’un des plus durement frappés. Cependant, notre secteur reste soudé pour faire face à cette immense urgence sanitaire – notre première et absolue priorité – et pour œuvrer ensemble afi d’atténuer l’impact de la crise, en particulier sur l’emploi, et de soutenir l’action plus vaste en faveur du redressement, en étant un moteur de l’emploi et du bien-être économique partout dans le monde », a déclaré le secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili.

https://www.air-journal.fr 06/04/2020.

 

Nos adhérents

Rechercher un adhérent

Consultez la liste des professionnels du Tourisme Adhérents de l'APST.
Utilisez le moteur de recherche pour accéder à leurs coordonnées.

ARCHIVES