La revue de presse économique de l’APST du 20 au 31 janvier 2020
Avec Les Partenaires de l’APST
Aérien
En 2020, la croissance du trafic aérien français pourrait être la plus faible depuis 10 ans
La direction générale de l’aviation civile (DGAC) prévoit une hausse du trafic passagers de seulement 2% en 2020, a indiqué ce lundi Patrick Gandil, le directeur de la DGAC, à l’occasion de ses vœux. En 2019, le trafic a progressé de 4%, à 179 millions de passagers (…), malgré les faillites d’Aigle Azur et d’XL Airways.
Si cette prévision s’avère juste, il s’agira de la plus faible croissance depuis dix ans. En 2010, après la crise financière de 2009, le trafic avait progressé de 1,70%.
L’élasticité de la croissance du trafic étant habituellement de plus de deux par rapport à celle du PIB, ces prévisions collent peu ou prou avec celles de la croissance économique française. Mi-décembre, la Banque de France a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2020, la ramenant à 1,1% contre 1,3% jusqu’à présent.
Au-delà de l’activité économique, certaines compagnies aériennes ne pourront pas croître comme elles l’auraient voulu. C’est le cas de Transavia, par exemple. (…) La filiale low-cost d’Air France doit en effet former les pilotes nécessaires pour sa croissance. Par ailleurs, l’immobilisation du B737 MAX freine évidemment la croissance des compagnies clientes, essentiellement Ryanair en Europe.
https://www.latribune.fr/01/2020
Conjoncture
Les Français et les décideurs sont pessimistes
Le moral des Français est toujours au plus bas malgré des signaux plutôt positifs de l’économie, selon le baromètre des décideurs Viavoice. Les dirigeants non plus ne sont pas optimistes.
Plus de 6 Français sur 10 voient une dégradation de leur niveau de vie.
Les résultats de ce baromètre, réalisé par Viavoice pour BFM Business, HEC et Le Figaro, montrent que malgré un chômage en recul et des résultats économiques plus convaincants qu’ailleurs en Europe, les Français et les décideurs n’ont décidément pas le moral. L’enquête a été réalisée alors que la grève contre la réforme des retraites était toujours en cours, donc dans un climat social difficile. 62% des Français s’attendent ainsi à une dégradation de leur niveau de vie dans les prochains mois, un chiffre en hausse de 7 points par rapport au précédent sondage de novembre 2019. 46% d’entre eux pensent que leur situation financière personnelle va s’aggraver (+5 points).
Du côté des décideurs, ce n’est guère plus réjouissant. Ainsi, l’indicateur de leur moral s’établit à -22, une perte de 3 points par rapport au mois de novembre. C’est un niveau similaire à celui du mois de mars 2019, alors que la crise des « gilets jaunes » n’en finissait pas de finir. Même avec une décrue du nombre de demandeurs d’emplois de plus en plus sensible, les décideurs sont 44% (+15 points !) à penser que le chômage continuera d’augmenter.
Visions opposées de l’économie
Pour 56% des décideurs interrogés, les Français doivent s’attendre à une dégradation du niveau de vie d’ici un an. Un chiffre en progression impressionnante de 19 points depuis novembre. Trois quarts d’entre eux estiment aussi que les opportunités resteront faibles à l’avenir (+1 point). Près de 6 décideurs sur 10 pensent que les politiques menées par le gouvernement contre le chômage ne produisent pas d’effets.
La moitié des décideurs jugent qu’il faut encore durcir les conditions d’accès à l’indemnisation, seule condition d’une importante baisse du chômage. En face, le grand public plébiscite le système de bonus/malus pour les contrats courts… Difficile de satisfaire des visions aussi opposées ! Les choses pourraient évoluer dans un meilleur sens pour le gouvernement quand le mouvement social contre la réforme des retraites sera du passé.
https://www.journaldeleconomie.fr/ 26/01/2020
Économie
Wall Street ouvre en net repli, l’impact du virus chinois inquiète
La Bourse de New York a ouvert dans le rouge lundi, plombée comme les autres grandes places boursières par la crainte de voir s’envoler le coût humain et économique de l’épidémie de coronavirus qui a débuté en Chine.
Quelques minutes après le début des échanges, l’indice Dow Jones perd 463,78 points, soit 1,6%, à 28.525,95 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 1,6% à 3.242,85 points. Ce dernier n’a pas fini sur un écart de plus de 1% à la hausse ou à la baisse depuis la mi-octobre.
Le Nasdaq Composite cédait 2,36% à 9.094,84 points à l’ouverture.
Le dernier bilan en date de la propagation du coronavirus identifié à Wuhan est de 81 morts et 2.835 cas recensés selon les autorités de Pékin, qui multiplient les mesures visant à limiter sa propagation, notamment via des restrictions de déplacements. Hors de Chine, des cas d’infection ont été annoncés dans dix pays.
Ces nouvelles alimentent l’aversion au risque sur la plupart des marchés mondiaux, toutes classes d’actifs confondues. A Wall Street, l’indice de volatilité du CBOE, surnommé « l’indice de la peur », bondit de 24,86% à 18,18, au plus haut depuis le 10 octobre.
Parmi les sociétés américaines les plus affectées par la défiance générale à l’égard des valeurs exposées au marché chinois, l’exploitant de casinos Wynn Resorts perd 9,08% et la compagnie aérienne United Airlines 5,81%.
Les compagnies pétrolières souffrent de la chute de plus de 3% du cours du baril: Exxon Mobil cède 1,18% et Chevron 1,31%.
A la hausse, le promoteur immobilier D.R. Horton gagne 1,59% après avoir publié un bénéfice supérieur aux attentes et relevé le haut de sa fourchette de sa prévision de ventes annuelles.
Plus de 140 sociétés du S&P 500 doivent publier leurs comptes cette semaine, parmi lesquelles Apple, Microsoft, Facebook, Amazon et Boeing.
https://www.boursorama.com/ 27/01/2020.
Marketing
Les associations de consommateurs veulent la fin du démarchage téléphonique indésirable
Les associations de consommateurs partent en guerre contre le démarchage téléphonique intrusif et intempestif. Ces organisations s’insurgent : « L’exaspération des Français est à son comble ».
Pétition contre le démarchage téléphonique ; les associations de consommateurs veulent la fin du démarchage téléphonique indésirable.
« Les pouvoirs publics doivent rompre avec la complaisance et interdire les appels non désirés ! », exigent les associations de consommateurs dans un appel pour lutter plus efficacement contre le démarchage téléphonique. L’UFC-Que Choisir, Familles Rurales, UNAF, CLCV, CSF, ALLDC, ADEIC, AFOC, et CNAFAL ont lancé une pétition pour « interdire le fléau ». Elles cherchent à obtenir 75 000 signatures, ce qui ne devrait pas être compliqué à obtenir : « Avec la recrudescence du démarchage téléphonique, l’exaspération des Français est à son comble », expliquent ces associations. Et il y a de quoi, puisque « les secteurs qui y ont recours sont aussi ceux qui concentrent le plus de litiges de consommation (travaux de la maison, rénovation énergétique, fournisseurs d’énergie, assurances) ».
Les pouvoirs publics sont fortement invités à « rompre avec la complaisance et interdire les appels non désirés ». Lancée il y a quatre ans, la liste Bloctel qui permet aux particuliers et aux entreprises de bloquer le démarchage s’avère « inefficace ». Le dispositif présente en effet trop de dérogations et les sanctions sont « insuffisamment dissuasives », déplorent les associations.
Les associations de consommateurs veulent peser sur le débat parlementaire
Les députés s’apprêtent à discuter d’une loi sur le sujet. Mais ce texte « souffre cruellement d’ambition et risque même d’aggraver la situation ». Le projet cautionne en effet le droit d’opposition (« opt-out ») de Bloctel, dont il élargit les possibilités aux personnes inscrites sur la liste. Dit autrement, même inscrites sur Bloctel les personnes sont susceptibles de recevoir des appels téléphoniques indésirables.
Les associations réclament donc la mise en place d’un système d’« opt-in », autrement dit les consommateurs doivent dire s’ils acceptent d’être démarchés par téléphone, alors que c’est l’inverse actuellement. « Cette interdiction des appels non désirés s’étend en Europe où après l’Allemagne, le Royaume-Uni a basculé vers l’opt-in face à l’échec de la liste d’opposition », décrivent-elles.
https://www.journaldeleconomie.fr/ 23/01/2020
Sociétal
Les Français de plus en plus nombreux à épargner en vue de leur retraite
Les Français sont de plus en plus nombreux à mettre de l’argent de côté en prévision de leur retraite et privilégient à cet effet le placement immobilier pour constituer un complément de revenu, selon une
Plus de la moitié (53%) des personnes actives en France met de l’argent de côté pour préparer financièrement la retraite, un chiffre à la hausse ces deux dernières années (48% en 2017), selon ce baromètre de l’épargne et de l’investissement. Cependant, seulement un actif sur cinq (21%) affirme le faire régulièrement.
Le montant moyen épargné par les Français en vue de leur retraite s’élève à 2300 euros par an, soit 100 euros de plus que l’année précédente, selon l’étude issue d’une enquête menée par l’institut Audirep auprès d’un échantillon de 1200 personnes en septembre-octobre 2019, soit avant le début des grèves contre la réforme des retraites.
Pour sept Français sur dix (71%), la priorité de l’épargne consiste à « disposer d’un capital en vue de la retraite, pour avoir suffisamment d’argent tout au long de la retraite ». La moitié des actifs pense que son épargne ne sera pas suffisante pour la retraite, tandis que 23% estiment le contraire, une proportion en hausse par rapport au chiffre (19%) de 2018. Cependant, près d’un actif sur deux (48%) reconnaît n’avoir « aucune idée du montant d’épargne nécessaire » pour constituer un complément de revenus suffisant pour sa retraite.
Quant au placement privilégié, l’immobilier se place en tête devant l’épargne salariale et l’assurance vie en euros, les épargnants le considérant comme « le plus adapté pour placer son épargne sur le long terme ». En revanche, la confiance dans les placements en actions a diminué en 2019, à 21% contre 27% en 2018, souligne l’AMF dans un communiqué. Ainsi, la proportion des Français envisageant un investissement en actions dans les 12 prochains mois reste limitée à une personne sur cinq (19% en 2019).
https://www.lefigaro.fr 23/01/2020
Nouvelles Technologies
10 ans après, l’iPad domine un marché des tablettes toujours au ralenti
Il y a 10 ans, Apple s’élançait sur le marché des tablettes avec l’iPad. Au bout d’une décennie, ce dernier domine toujours un marché toussotant, coincé entre les ordinateurs de plus en plus portables et les smartphones toujours plus grands.
En janvier 2010, Steve Jobs annonçait ce qui resterait son dernier gros produit. L’iPad, ressemblant à un iPhone sous stéroïdes, relançait à l’époque l’intérêt du public pour les tablettes tactiles. Dix ans plus tard, le marché des tablettes connaît des ralentissements, sauf pour les iPad qui connaissent une progression. Après avoir atteint un pic en 2014 avec 230 millions d’unités écoulées, le secteur a vu ses ventes divisées par deux à la fin 2019 pour atteindre une estimation de moins de 115 millions de produits livrés.
Malgré tout, la tablette d’Apple arrive bon gré mal gré à s’extirper de ce marasme. En effet, d’après le cabinet d’analyse Statista, après quasi cinq ans de recul, les ventes d’iPad seraient reparties à la hausse en 2019 jusqu’à atteindre 46,3 millions d’exemplaires pour une valeur, en progression, de 21,3 milliards de dollars. Concernant les parts de marché, au troisième trimestre 2019, l’iPad (tous modèles confondus) récupérait 31,4 % du marché, laissant les numéro deux et trois, Amazon et Samsung, loin derrière à respectivement 14,5 % et 12,3 % de parts de marché.
Néanmoins, cette apparente bonne santé de la tablette de la firme californienne est à nuancer lorsqu’on observe le reste du marché de l’électronique grand public. Les tablettes tactiles souffrent de l’allongement des écrans des smartphones qui commencent à frôler les 7 pouces. Et de l’autre côté, les ordinateurs portables se font toujours plus fins, légers et modulables. Au point que l’attrait de la tablette s’affaisse. Comme le relaie le quotidien Les Échos, sur les neuf premiers mois de 2019, il s’est écoulé près de 200 millions d’ordinateurs et plus d’un milliard de smartphones, contre 112 millions de tablettes.
D’après Canalys, les tablettes devraient souffrir toujours plus de la concurrence des autres appareils connectés. Pour l’organisme d’analyses, les utilisateurs auraient tendance à privilégier l’alliance entre le smartphone et les enceintes connectées pour leur domicile, au détriment des tablettes. Ainsi, en 2023, il devrait y avoir dans les foyers près de 600 millions d’enceintes connectées, contre moins de 400 millions de tablettes. À cette période, pour 100 smartphones écoulés, on compterait seulement 8 tablettes, contre 16 ordinateurs.
Depuis le début, les tablettes semblaient coincées entre deux feux, mais là où d’aucuns pouvaient espérer qu’elles tirent le meilleur des smartphones et des ordinateurs, elles semblent vouées à péricliter si aucun changement majeur n’intervient. Dans ce sens, pour 2020, Apple déciderait d’ailleurs à enfin doter ses tablettes les plus haut de gamme d’appareils photo dignes de ceux que l’on trouve sur les derniers smartphones. Peut-être pour renouveler l’attrait de ces appareils en les rendant encore plus polyvalents.
https://www.lesnumeriques.com 27/01/2020
Tourisme
Le coronavirus ébranle l’industrie du tourisme dans toute l’Asie
Les membres d’une famille chinoise munis de masques portent des valises.
Des millions de Chinois ont restreint leurs déplacements cette année lors du congé du Nouvel An lunaire en raison de l’épidémie de coronavirus.
L’épidémie de coronavirus frappe de plein fouet l’industrie du tourisme alors que le congé du Nouvel An lunaire bat son plein. Des dizaines de millions de Chinois et de touristes étrangers choisissent de ne pas voyager ou sont sommés de ne pas le faire par les autorités. Au Canada, les annulations de voyages vers l’Asie se multiplient.
Selon des données publiées par le vice-ministre chinois des Transports, Liu Xiaoming, le nombre de déplacements mesurés samedi, premier jour du congé du Nouvel An lunaire, était de 29 % inférieur aux données de l’an dernier.
Toujours pour la journée de samedi, les voyages civils en avion ont reculé de 41,6 % par rapport à la même journée l’an dernier, tandis que les déplacements ferroviaires ont chuté de 41,5 % et les déplacements routiers de 25 %.
Cela représente des pertes financières importantes pour l’économie du tourisme, qui représente 11 % de l’économie chinoise. L’an dernier seulement, les Chinois ont fait 134 millions de voyages, selon des données officielles citées par l’Associated Press.
Interdiction de se déplacer pour des millions de personnes
L’épidémie de coronavirus, qui a fait au moins 82 morts ces derniers jours dans le centre de la Chine et près de 2830 cas d’infection, a forcé les autorités chinoises à limiter significativement les déplacements de population dans les zones touchées cette année. Toutes les festivités publiques ont aussi été annulées, tandis qu’au moins 50 millions de personnes sont actuellement en confinement dans 17 villes du pays.
Le gouvernement chinois a même prolongé la semaine de vacances du Nouvel An lunaire de trois jours, soit jusqu’au 2 février, pour limiter plus longtemps les déplacements dans le pays et tenter de ralentir la propagation du virus.
Toutes ces limitations de déplacements combinées à la peur que génère l’épidémie chez les touristes étrangers entraînent des pertes de plusieurs milliards de dollars non seulement en Chine, mais dans de nombreux autres pays d’Asie.
Plusieurs pays touchés
En Thaïlande, notamment, une des destinations tropicales préférées pour le Nouvel An lunaire, le gouvernement du pays envisage un manque à gagner potentiel de 50 milliards de bahts (1,6 milliard de dollars).
Selon les estimations du Conseil du tourisme de Thaïlande, chaque touriste chinois rapporte en moyenne l’équivalent de 1600 $ en retombées économiques, ce qui représente une source importante de revenus mise en péril par l’épidémie de coronavirus.
Les principaux secteurs touchés sont les hôtels, les compagnies aériennes, les opérateurs de croisières et tous les autres secteurs qui bénéficient de l’afflux annuel de touristes chinois lors du Nouvel An lunaire.
Cette onde de choc qui secoue l’industrie touristique est aussi ressentie au Japon, au Vietnam et en Corée du Sud, qui sont les destinations favorites des Chinois pour les vacances du Nouvel An lunaire.
Baisse de la demande de pétrole
Cette réduction des déplacements dans le monde se traduit par un impact notable sur les cours du pétrole qui ont reculé de 6 % à 7 % la semaine dernière sur les marchés internationaux avant d’accuser un nouveau recul de 3 % à 4 % à l’ouverture des bourses lundi matin en raison d’une baisse globale de la demande de pétrole.
Les annulations se multiplient au Canada
Au Canada, de nombreux voyageurs sont préoccupés par la situation en Chine et plusieurs réclament l’annulation de leur voyage, a confirmé lundi l’Association canadienne des agences de voyages (ACTA) à Radio-Canada.
Selon Manon Martel, directrice régionale de l’ACTA pour le Québec, les agences de voyages reçoivent beaucoup d’appels ces jours-ci. Elles sont très occupées avec des questions des consommateurs qui désirent annuler ou avoir des informations, confirme la directrice régionale de l’ACTA qui représente plus de 1500 agences de voyages au Canada.
Malgré ce flot de demandes d’annulation, l’association ne recommande pas pour le moment à ses membres de suspendre les séjours et vols vers la Chine.
On ne donne pas de consignes. On y va avec la recommandation du gouvernement.
Manon Martel, directrice régionale de l’ACTA pour le Québec
Le gouvernement dit que les voyages non nécessaires dans la région de Wuhan sont à proscrire. Il n’y a rien qui dit qu’on empêche ces voyages. Il est sûr et certain que s’il y a des voyages organisés dans la région, ils n’iront pas dans la région. On se fie à ce que le gouvernement dit.
https://ici.radio-canada.ca/ 28/01/2020.