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  • 20 janvier 2020
  • Par APST

La revue de presse économique de l’APST du 10 au 20 janvier 2020

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 Aérien

Le gouvernement britannique a annoncé avoir trouvé un  accord de sauvetage » avec les actionnaires de la compagnie

Le gouvernement britannique a annoncé avoir trouvé un « accord de sauvetage » avec les actionnaires de la compagnie aérienne Flybe, évitant ce qui ressemblait de plus en plus à une faillite certaine. Mais on n’en sait guère plus sur les moyens mis en œuvre.

Près de deux jours de négociations entre le gouvernement et les actionnaires de la première compagnie régionale européenne ont finalement débouché sur le sauvetage apparent de 2000 emplois. L’annonce du 14 janvier 2020 ne donne aucun détail mais selon la presse locale Flybe aurait bien obtenu la promesse d’un «  coup de pouce fiscal » ; d’après Sky News, il s’agirait d’un report de paiement de taxes déjà dues accorder par le HMRC (Her Majesty Revenue & Customs), quand d’autres évoquent toujours la suspension de la taxe sur les passagers des vols intérieurs ; le montant en question serait supérieur à 100 millions de livres. La possibilité d’une aide d’Etat a été envisagée mais pas confirmée ; une étude sur la connectivité entre régions sera en outre lancée par le gouvernement.

En échange de ces largesses supposées, les actionnaires de Flybe (Connect Airways, consortium dans lequel figurent le groupe Virgin et Stobart) ont accepté d’investir, à hauteur de plusieurs dizaines de millions de livres selon certaines sources, dans la compagnie qui transporte 8 millions de passagers chaque année.

 « Je suis ravie que nous ayons trouvé un accord avec les actionnaires de Flybe pour que la société continue de fonctionner, et pour s’assurer que les régions britanniques restent connectées »

« Je suis ravie que nous ayons trouvé un accord avec les actionnaires de Flybe pour que la société continue de fonctionner, et pour s’assurer que les régions britanniques restent connectées », a déclaré la ministre britannique des entreprises Andrea Leadsom sur les réseaux sociaux. « Ce sera une bonne nouvelle pour le personnel, les clients et les créanciers de Flybe, et nous continuerons notre travail acharné pour lui assurer un avenir durable ». Ce contentement est partagé par le syndicat de pilotes BALPA, pour qui le gouvernement « doit être applaudi pour être monté au front », mais pas par le dirigeant sortant du groupe IAG : il évoquait hier « un abus flagrant de fonds publics », les contribuables devant payer le coût de la mauvaise gestion de Flybe par « Virgin et son soutien Delta Air Lines ».

Flybe avait officialisé l’automne dernier son changement de nom en Virgin Connect, après avoir été sauvée de la faillite en janvier par le consortium du même nom. Ses opérations ont continué sans anicroche ces derniers jours, et elle semble désormais partie pour éviter le sort subi depuis moins de trois ans par Monarch Airlines, Flybmi ou Thomas Cook. Elle assure plus de vols intérieurs au Royaume-Uni que toute autre compagnie aérienne (38% de tous les vols intérieurs en 2019), exploitant plus de 140 lignes desservant 10 pays à partir de 57 points de départ au Royaume-Uni et en Europe, avec une flotte de 71 appareils – 54 Bombardier Q400, deux Embraer E195, neuf E175 et six ATR

https://www.air-journal.fr 15/01/2020.

Économie

Industrie: la France toujours championne d’Europe de l’attractivité

Bercy avait clairement fait de 2019 l’année de l’industrie. Plus largement, Emmanuel Macron fait de ce domaine un engagement majeur de son quinquennat, comme le précise son programme en 2017: «nous transformerons notre modèle économique et social pour réunir toutes les conditions de la reconquête industrielle.» Et cela tourne bien, à en croire les derniers chiffres du cabinet d’audit EY. En effet, à quelques jours du sommet Choose France 2020, que le président organise désormais annuellement pour louer ses réformes, le cabinet fait part de la bonne dynamique qui se maintient depuis plusieurs années en France dans le domaine.

En témoigne le classement suivant: la France confirmait en 2018 sa position de numéro un européen «en matière d’implantations et d’extensions d’activités industrielles», nous apprend EY ce lundi. En 2018, le pays a reçu 339 projets d’implantation et d’extension, soit bien plus que la Turquie, deuxième avec 203 projets et l’Allemagne, avec 152 projets. «C’est très encourageant et parfois assez surprenant si l’on ne suit pas le sujet, mais cela part d’un constat fait depuis plusieurs années déjà», commente au Figaro Marc Lhermitte, associé EY et coauteur du baromètre.

Le climat d’incertitude qui règne en Europe n’aura donc pas bouleversé la première place de la France. Parallèlement, EY signale la chute de 35%, entre 2017 et 2018, des investissements directs à l’étranger (IDE) du Royaume-Uni. «Il y a un effet Brexit, une interrogation des entreprises et pas mal d’incertitudes», explique l’associé.

Petit effet «gilets jaunes» et forte pression fiscale

La dynamique «s’atténue peut-être un peu»

Pour autant, le constat n’est pas tout blanc en France. La dynamique «s’atténue peut-être un peu», relance Marc Lhermitte, qui fait part d’un «petit effet«gilets jaunes»». Le premier bémol se situe au niveau de l’emploi. En France, comme ailleurs en Europe, ces nombreux projets ne sont pas tant créateurs d’emplois. «En moyenne 30 créations par projet», chiffre l’associé EY. Même si depuis 2013, «le rapport entre ouverture et fermeture d’usine est redevenu positif, on perd plus d’emplois qu’on en crée» concède ce dernier, qui assure que «ce va-et-vient n’est pas propre qu’à la France.»

À lire aussi : «Gilets jaunes»: l’image de la France dégradée aux yeux des investisseurs étrangers

Si l’on ne «peut pas non plus avoir une vision angélique de la dynamique» en cours, cela est également dû à la pression fiscale importante auprès des entreprises. Selon Eurostat, le coût du travail a grimpé de plus de 5% depuis 2012, à plus de 36 euros. En Europe, la moyenne se situe autour de 27 euros, selon cette même source. «Il y a encore un peu de pain sur la planche, constate également Marc Lhermitte, notamment sur le coût du travail et la fiscalité.» Il évoque le maintien de l’engagement sur le rythme de réduction de l’impôt sur les sociétés, enjeu important pour augmenter encore l’attractivité des investisseurs étrangers. «L’État joue un rôle d’impulsion, il met assez peu de moyens financiers mais surtout des moyens politiques et d’encouragement», reprend l’associé EY.

L’industrie verte, déjà marché numéro 1

Ce constat favorable pourrait sembler décalé de l’actualité de l’année écoulée, et même des dernières années. Whirlpool, Ascoval, Ford Blanquefort, les fonderies du Poitou, Bosh Rodez, General Electric… nombreuses sont les usines à avoir marqué par leurs déboires. Sur le sujet, Marc Lhermitte rappelle le solde positif de créations d’usines. «On est dans une sorte de grand mouvement d’entrée et de sortie, de régénération. Certes on a des fermetures, des restructurations, pour des raisons différentes comme des pertes de marché. Il y a un transfert de ces productions vers des zones à plus bas coûts et à plus forte croissance», concède-t-il. «Dans cette période de transformation il y a de la casse et du renouveau», tranche-t-il.

Concernant l’industrie de demain, le baromètre est confiant sur les nouveaux projets. «Pour les industriels interrogés (dans le rapport EY), l’industrie de l’énergie, à savoir les processus énergétiques comme le photovoltaïque: c’est la filière numéro 1, sous réserve de maintenir un cap de compétitivité», lâche Marc Lhermitte. Il évoque «un ensemble à ne pas lâcher, tout en accompagnant les projets d’aujourd’hui, il y a un rééquilibrage.» A voir si le contexte social, «toile de fond importante de l’attractivité», ne pénalisera pas la France dans les mois à venir

https://www.lefigaro.fr 13/01/2020.

Tourisme

 

Quelles Tendances Pour La prochaine décennie ?

Les années 2010 ont vu se multiplier plusieurs réflexions et prédictions économiques autour de l’impact des nouvelles technologies dans le tourisme. A l’entrée de cette nouvelle décennie, quel sera donc l’avenir du voyage ? Les prédictions se construisent surtout autour de la personnalisation de l’expérience voyageur pour les prochaines générations. Par Abhijit Pal, Head of Research, Travel Partners Group, Expedia Group.

Les transitions générationnelles et géo-économiques

Même s’il semble quelque peu extrême, le mème « OK Boomer » illustre bien le fossé grandissant entre des générations qui se distinguent entre elles par des perspectives, des centres d’intérêt et des valeurs uniques, obligeant ainsi les professionnels du voyage à se transformer pour interagir avec chacune d’elles.

Selon une étude réalisée par Expedia Group Media Solutions, les jeunes voyageurs sont en quête d’expériences uniques et d’aventure, totalement dans l’esprit #YOLO. Et voici qu’émerge la génération Alpha. La bonne nouvelle, c’est que ces enfants Alpha sont les enfants des Millenials dont l’appétence pour les voyages ne semble pas près de ralentir. Aussi jeunes et petits qu’ils soient, ces enfants exercent déjà une forte influence sur les décisions familiales concernant les voyages.

Au terme de la nouvelle décennie, les représentants de cette nouvelle génération, dont on prédit qu’elle sera la plus éduquée et la plus riche, fêteront leurs vingt ans. Qu’ils soient étudiants ou sur le marché du travail, ils prendront alors leurs propres décisions pour tracer leur propre culture de voyageurs. Ce seront des voyageurs avides d’expériences de voyages entièrement numérisées et sans friction. Ces jeunes exploreront de nouvelles destinations directement de chez eux, avec leurs proches, grâce à des consoles de réalité virtuelle, et s’appuieront sur des bots de réalité augmentée pour réserver instantanément, en un clic, des voyages personnalisés de bout-en-bout. Cette génération voyagera beaucoup, physiquement et virtuellement.

Au cours de cette nouvelle année, de nombreux facteurs tels que les conflits syndicaux et les calendriers électoraux devraient continuer d’alimenter le caractère imprévisible de nombreuses régions du monde. Si ces incertitudes ne manqueront pas d’impacter une nouvelle fois le secteur du voyage, elles devraient être contrebalancées par la croissance globale des classes moyennes, en particulier dans des régions telles que l’Afrique. Ces nouvelles classes moyennes sont autant de voyageurs qui, forts de leur nouveau pouvoir d’achat, feront leur entrée sur le marché des voyages dans les années à venir.

L’évolution du monde du travail

Si la journée de travail type (« 9-17 h ») devrait rester la norme pour beaucoup, elle n’en perdra pas moins du terrain dans les prochaines années. Cette évolution sera favorisée par le désir des entreprises d’investir davantage de ressources dans le bien-être de leurs employés, en les autorisant à travailler de n’importe quel lieu, pour améliorer leur satisfaction et leur productivité. Les employés regagneront ainsi du temps libre et de l’argent qu’ils pourront utiliser afin de partir en voyage.

La décennie ne marquera en aucun cas la fin des voyages d’affaires, qui deviendront de fait plus importants pour des entreprises en croissance et en quête de compétitivité. La politique voyages, véritable reflet de la culture d’une entreprise et de son engagement vis-à-vis de ses équipes, va véritablement se transformer pour devenir une offre visant à séduire les talents.

La décennie devrait également voir se démultiplier les possibilités de voyages combinant travail et loisirs, pour des employés qui pourront planifier des déplacements personnalisés grâce à l’IA. « Vos prochains congés sont proches, peut-être est-ce le moment de planifier un voyage ? » « Souhaitez-vous prolonger votre voyage d’affaires du mois prochain, à Londres, pour profiter d’une petite pause en famille ? » Ces simples notifications leur permettront, en un simple clic, d’élaborer un itinéraire balisé, personnalisé sur la base de leurs besoins et préférences.

Diversité des hébergements

Le « bleisure » (ajout de temps de loisirs à un voyage d’affaires) et le tourisme de santé font partie de ces tendances qui entraînent la diversification des modes d’hébergement. Alors que la demande pour des péniches, yachts, véhicules de loisirs et caravanes augmente de manière exponentielle sur les plateformes telles qu’Abritel – HomeAway, voilà que l’on voit émerger la prochaine vague d’hébergements uniques. Si les hôtels indépendants et de chaîne devraient rester des éléments essentiels de l’écosystème, il sera important pour le secteur de l’hébergement de se diversifier en vue de proposer à chaque voyageur ce qui répond le mieux à ses besoins.

En faisant appel à l’IA, les entreprises peuvent déjà prédire aujourd’hui ce que les consommateurs achèteront, sur la base de leurs achats précédents… Il en est de même pour le secteur de l’hébergement. Imaginez une expérience de réservation qui recommanderait un établissement spécifique en se basant sur vos précédentes réservations de voyages. Nous n’en sommes qu’au tout début de notre exploration des moyens que nous pouvons mettre en place pour offrir des expériences plus personnalisées, plus rapidement que jamais.

Redéfinir l’expérience aéroportuaire à l’âge du « voyageur changeant »

Nous sommes entrés de plain-pied dans l’âge du voyageur changeant : ce voyageur privilégie les meilleurs tarifs et des services aéroportuaires spécifiques (files d’attente raccourcies pour les contrôles de sécurité, meilleures options de restauration), même si cela implique de changer d’aéroport de départ. Pour séduire ces voyageurs, les aéroports seront de plus en plus amenés à réévaluer leurs offres, pour offrir plus d’itinéraires et d’options de stationnement, de restauration, de shopping… et ainsi redéfinir intégralement l’expérience aéroportuaire.

L’achat d’expériences hyper-personnalisées

En devenant eux-mêmes des destinations, les aéroports gagneront également à renforcer la personnalisation de leurs offres en proposant des services semblables aux hôtels. Dans la prochaine décennie, les voyageurs devraient pouvoir acheter des options via des applications mobiles qui tiendront compte de leurs préférences et de leurs moyens : accès VIP à des files d’attente réservées, transport de l’arrivée à l’aéroport jusqu’à la porte d’embarquement, livraison de plats préparés avant l’embarquement, offre de contenus personnalisée pendant le vol, Wi-Fi en vol, transport pré-organisé depuis le tarmac… Si beaucoup de ces services sont déjà disponibles actuellement, ils doivent être achetés séparément. Les rassembler sur une seule plateforme permettrait d’apporter plus de valeur aux voyageurs comme aux fournisseurs.

L’hyper personnalisation ne se limitera pas à l’aéroport. Bien que les services soient des à-côtés traditionnels de l’expérience hôtelière, ceux-ci devront aussi se réinventer dans cette tradition : les profils de voyage contiendront bientôt des détails sur lesquels les hôtels pourront s’appuyer pour véritablement devenir de nouveaux foyers dans lesquels les clients pourront accéder à leur compte Netflix pour regarder leurs programmes depuis leur chambre, régler la température de la pièce ou encore commander des repas et boissons devant leur être livrés à leur arrivée.

La croissance globale du secteur du voyage, l’un des plus grands secteurs au monde, s’accélère à un rythme rapide, générant de grandes opportunités pour les acteurs capables d’offrir des expériences extraordinaires aux voyageurs.

La collaboration est la clé pour donner vie à ces moments, comme la prise de risques. Dans notre engagement vis-à-vis de nos fournisseurs, nous continuerons de privilégier une approche collaborative et d’investir dans la recherche, le développement et l’évaluation de nouvelles technologies, afin qu’ils n’aient pas à le faire eux-mêmes.

En 2019, nous avons investi plus de 1,7 milliard de dollars dans les technologies et la production de contenus. Nous continuerons de renforcer ces investissements, car nous sommes convaincus qu’ils nous permettront de réduire considérablement nos risques, et celui de nos fournisseurs dans la décennie à venir, tout en offrant de meilleures opportunités de croissance.

https://www.forbes.fr 14/01/2020.

Nice, capitale du tourisme de riviera, candidate au patrimoine mondial de l’UNESCO

Communiqué conjoint du ministère de l’Europe et des affaires étrangères et du ministère de la culture

Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, et Franck Riester, ministre de la culture, annoncent la candidature de « Nice, capitale du tourisme de riviera » à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

C’est à Nice qu’est apparu, à la fin du XVIIIe siècle, un nouveau type d’urbanisme destiné à la villégiature d’hiver, puis, dans un second temps, au tourisme d’été. Sur un site exceptionnel, entre mer et montagne, s’est constituée, à partir d’un noyau urbain préexistant, une ville nouvelle et cosmopolite dont le développement a été, entre 1760 et 1960, déterminé par la fonction de villégiature.

À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, le succès international de Nice a inspiré l’aménagement d’établissements similaires le long des côtes présentant des caractéristiques de relief et de climat comparables. Nice, en raison de son échelle urbaine et de la diversité des strates de patrimoine qu’elle comporte, constitue le modèle de référence de ville de riviera.

Cette candidature sera examinée par le Comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO lors de sa session de juillet 2021.

« Avec la candidature de Nice, capitale du tourisme de riviera, c’est le développement culturel, patrimonial et touristique de la France qui est ainsi mis en valeur. L’inscription de Nice au patrimoine mondial de l’UNESCO renforcera l’attractivité et le rayonnement culturel de tous les territoires français  » a déclaré Jean-Yves Le Drian.

« Le dossier de Nice, que nous avons décidé de défendre cette année, est profondément original. Il s’agit de reconnaître la valeur patrimoniale d’un type d’urbanisme inédit : cosmopolite et orienté vers les loisirs. Ce qui s’est joué à Nice à partir de la fin du XVIIIe siècle, c’est l’invention d’une part importante de notre modernité » a déclaré Franck Riester.

https://www.diplomatie.gouv.fr 13/01/2020.

Espagne: nouveau ralentissement du tourisme en 2019

L’activité touristique a de nouveau ralenti en 2019 en Espagne, où les étrangers ont été moins nombreux sur les plages, malgré un rebond du tourisme dans les villes et l’intérieur du pays, a expliqué mercredi 15 janvier l’organisation patronale Exceltur.

Le chiffre d’affaires du secteur en Espagne, deuxième destination touristique mondiale, a atteint 153 millions d’euros, soit une hausse de 1,5% sur un an, selon Exceltur.

En 2018, le tourisme, l’un des moteurs de l’économie espagnole, s’était déjà montré moins dynamique (+2%) après plusieurs années de croissance exceptionnelle (+4,5% en 2017 et +5% en 2016). «Ceux qui ont le plus souffert sont les établissements hôteliers de la côte, qui ont vu en moyenne une chute de 0,7%» de leurs bénéfices, a souligné José Luis Zoreda, vice-président exécutif d’Exceltur lors d’une conférence de presse.

Après avoir profité pendant plusieurs années d’un afflux exceptionnel de touristes effrayés par les attentats dans d’autres destinations balnéaires telles que la Turquie, l’Egypte, et la Tunisie, l’Espagne pâtit depuis 2018 du retour en grâce auprès des vacanciers de ces pays, qui proposent en outre des prix beaucoup plus bas. Les régions les plus touchées sont les Baléares (-5% de bénéfices) et les Canaries (-7%). Ce dernier archipel souffre en outre de l’impact de la faillite du voyagiste britannique Thomas Cook, qui a privé ces îles situées au large du Maroc d’un nombre important de liaisons aériennes. Le nombre de nuitées a chuté de 2,6% car les touristes étrangers restent moins longtemps sur place (-6,5% pour les Allemands, -5,2% pour les Britanniques et -4,2% pour les Français). Néanmoins, ces visiteurs dépensent plus d’argent (+6% de la dépense quotidienne moyenne), notamment dans les hôtels des grandes villes ayant fait l’effort de se rénover pour monter en gamme, a précisé José Luis Zoreda.

Les bonnes nouvelles de 2019 sont d’ailleurs venues du tourisme urbain, Madrid en tête (+6,5% bénéfices pour le secteur), et des régions du centre et du nord de l’Espagne, qui ont vu s’accroître le nombre de visiteurs étrangers. Les séjours effectués par les Espagnols dans leur pays ont aussi gardé un rythme dynamique, grâce notamment aux baisses de prix des vols intérieurs. Pour 2020 et 2021, Exceltur prévoit une stagnation de la croissance du secteur touristique espagnol, aux alentours de 1,5% par an.

https://www.lefigaro.fr 15/01/2020.

Transport

 

SNCF : opération reconquête des usagers après la grève

Le mouvement contre la réforme des retraites pèse lourd pour les comptes de la SNCF. Jean-Pierre Farandou, le nouveau président du groupe, a expliqué la semaine dernière que la grève avait déjà représenté un manque à gagner de 700 millions d’euros, un chiffre qui augmente en même temps que les reconductions de la grève. Et le manque à gagner n’est pas la seule préoccupation de la SNCF : l’image du train est également dégradée. Les usagers se sont tournés vers le covoiturage, les bus longue distance, voire l’avion pour se transporter, délaissant ainsi le train.

Pour reconquérir ces clients déçus par le train, la SNCF lance des mesures exceptionnelles : 500 000 billets de TGV et d’Interdits à moins de 40 euros peuvent être réservés jusqu’au 16 janvier. Et de nouvelles offres sont attendues jusqu’au 19 janvier. Le transporteur explique que les clients qui annulent leurs voyages jusqu’à la date de départ libèrent des places qui sont de nouveau accessibles pour les échanges et les réservations.

Plus de 700 millions d’euros de manque à gagner

C’est pourquoi les clients qui désirent voyager en train sont invités à vérifier « plusieurs fois » les disponibilités sur les sites ou les applications de la SNCF. Les réservations dans les TGV sont en baisse, ce qui provoque des situations paradoxales où des trains roulent vides en pleine grève. L’entreprise veut regonfler le taux d’occupation de ses trains, quitte à brader le prix des billets.

Par ailleurs, la SNCF s’est engagé à rembourser les abonnements TER du mois de décembre. Les abonnements du TGVmax seront remboursés d’au moins 50%. Des frais qui s’ajoutent au manque à gagner engendré par la grève et le coût de la reconquête des clients, qui pourrait coûter cher au vu des nombreuses perturbations des quarante derniers jours.

https://www.journaldeleconomie.fr 13/01/2020.

Flixbus a transporté plus de 10 millions de passagers en 2019

La filiale française du groupe allemand a transporté 10,5 millions de passagers en 2019. Flixbus souligne que le mois de décembre, marqué par les grèves reconductibles à la SNCF, a été « exceptionnel » : « Avec plus d’un million de passagers transportés, décembre 2019 fut exceptionnel, à un niveau équivalent aux mois d’été », explique l’entreprise. Selon elle, cette activité inédite durant le mois de décembre est la conséquence non seulement des vacances de Noël, mais aussi de l’ampleur de la durée du mouvement de grève contre la réforme des retraites, qui a particulièrement frappé la SNCF depuis le 5 décembre.

Malgré tout, Flixbus a tenu à relativiser l’impact du mouvement social de décembre. L’an dernier, la demande a progressé chaque mois par rapport à l’année précédente, avec un trafic plus important au second trimestre 2019 par rapport à la même période de 2018 qui avait été marquée par la grève en pointillés à la SNCF contre la réforme ferroviaire. Preuve s’il en est que la croissance enregistrée cette année n’est pas uniquement le fait des mouvements sociaux.

Flixbus minimise les conflits sociaux

« Pour autant, sur l’ensemble de l’année écoulée, c’est la croissance naturelle de FlixBus — et non des facteurs externes — qui a permis de dépasser les 10 millions de voyageurs transportés », martèle le transporteur. Le marché des cars, libéralisé par la réforme « Macron » lorsque le Président était ministre de l’Économie, est en pleine progression.

Et cette croissance du marché du transport par cars longue distance n’est pas limitée à la France. Flixbus a transporté un total de 62 millions de personnes en 2019 dans les 30 pays où l’entreprise opère. L’Hexagone est d’ailleurs son deuxième marché, derrière l’Allemagne. Les résultats des autres transporteurs seront intéressants à connaitre dans ce contexte.

https://www.journaldeleconomie.fr 15/01/2020

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