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  • 9 décembre 2019
  • Par APST

La revue de presse économique du 1er au 10 décembre 2019

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Aérien

  • Aviation et environnement : idées reçues ?

Air France, Airbus, la FNAM, le GIFAS, le groupe ADP et l’UAF (Union des aéroports français) se sont réunis pour publier un document distinguant « le vrai du faux » dans l’impact environnemental de l’aviation, qui représente 2% des émissions annuelles de CO2, et rappelant ses engagements dans l’objectif de « tout mettre en œuvre pour que vous puissiez voyager de manière responsable ».

La tenue de la COP 25 à Madrid et la Journée mondiale du climat le 8 décembre 2019 ont poussé au moins une partie du secteur aérien en France à présenter sa défense sur un sujet dominé par les accusations de greenwashing et le développement du mouvement « honte de prendre l’avion ». Le document « Stop aux idées reçues » décline dix arguments sur le transport aérien, un moyen de transport « plus vertueux et responsable que l’on croit ».

1 : Le secteur du transport aérien agit pour le climat depuis de nombreuses années. VRAI

Le transport aérien s’est engagé à assurer une croissance durable du trafic qui s’inscrive dans la lutte contre le changement climatique et le respect de la planète. C’est le 1er secteur à avoir pris un tel engagement et à s’être doté d’un dispositif international de réduction et de compensation carbone (CORSIA)

Le secteur s’est doté d’une feuille de route claire pour l’avenir : une stabilisation des émissions mondiales de CO2 à partir de 2020 et la réduction de moitié de ses émissions à horizon 2050, par rapport au niveau de 2005.

2 : Le transport aérien est une industrie moins polluante qu’on ne le pense. VRAI

L’aviation représente environ 2% des émissions mondiales de CO2 d’origine humaine. En France, le transport aérien intérieur représente 1,4% des émissions de CO2 nationales.

A titre de comparaison, le transport routier mondial représente 17% des émissions, le transport maritime, 3%.

3 : Le trafic aérien devrait doubler en 20 ans ; il ne parviendra jamais à contenir ses émissions de CO2. FAUX

Le secteur aérien s’est engagé à une stabilisation des émissions mondiales de CO2 à partir de 2020.

Le secteur a un plan d’action global : ruptures technologiques (motorisations, configurations avion, système bord), carburants alternatifs durables (y compris solutions utilisant l’hydrogène)… Chaque nouvelle génération d’avion permet de réduire de plus de 20% les émissions de gaz à effet de serre.

Jusqu’à 10 % de la consommation de carburant en Europe, et donc des émissions de CO2, peut être évitée grâce à l’amélioration des opérations aériennes et de la gestion du trafic aérien.

Le travail mené pour fluidifier le roulage au sol permet également de réduire la consommation de carburant.

4 : L’industrie aéronautique ne cherche pas à maîtriser son impact sur le climat. FAUX

Les 320.000 salariés de nos industries et nos entreprises travaillent sans relâche sur le sujet depuis plusieurs décennies. Les engagements pris sont tenus, le secteur réduit déjà ses émissions.

Les émissions de CO2 par passager et par km ont été divisées par 5 en 60 ans, et ont baissé de 2% en moyenne chaque année entre 2000 et 2017.

Le secteur industriel est vertueux car nos usines sont récentes avec peu d’impact sur le climat. De manière responsable, nos entreprises ont mis en place des programmes ambitieux de réduction de leurs émissions : optimisation de procédés industriels, réduction de l’usage des énergies fossiles au bénéfice d’énergies renouvelables ; optimisation du transport et de la logistique…

Enfin, la France s’est dotée d’un centre unique de démantèlement et recyclage des avions. Un exemple pour de nombreux autres pays.

5 : L’aviation s’engage pour améliorer sa performance environnementale, ses acteurs investissent et innovent, il y a de nombreux progrès. VRAI

Les industriels de l’aéronautique investissent plus de 2 milliards d’euros chaque année dans la recherche et le développement pour produire des avions plus performants à tous points de vue. Ils accélèrent leurs travaux pour atteindre des ruptures technologiques qui permettront une transition écologique complète.

Les compagnies aériennes investissent plus de 2 milliards par an pour renouveler leurs flottes et s’engagent pour accroître l’utilisation de nouveaux carburants plus propres à mesure que de nouvelles installations de production seront construites.

Chaque nouvelle génération d’avion émet 20% de CO2 en moins que la précédente. La dernière génération d’avions et de moteurs consomme environ 2 litres/100km/passager.

Plus de 100 projets de recherche autour de la propulsion électrique ou hybride des avions sont actuellement en cours. La réduction de la masse et du poids des appareils est également un axe de travail majeur.

6 : Les aéroports sont de gros émetteurs de gaz à effet de serre. FAUX

Pour les aéroports, l’engagement de la neutralité carbone en 2030 avec compensation a été pris, et celui de la neutralité carbone sans compensation en 2050.

Les aéroports font toujours progresser la part de la production et consommation d’énergie renouvelable pour répondre à leurs besoins.

En 2018, la production d’énergies renouvelables a satisfait 15,8% des besoins internes en énergie des trois aéroports parisiens. Au cœur du dispositif : une centrale géothermique, une centrale biomasse, des thermofrigopompes et des panneaux solaires photovoltaïques. En 2018, pour ces aéroports une électricité à 65% d’origine renouvelable a été achetée, avec un objectif de 80% en 2020 et de 100% en 2021.

Les compagnies aériennes et les assistants aéroportuaires investissent dans du matériel roulant de piste électrique.

7 : Les aéroports et les compagnies aériennes s’engagent pour la biodiversité. VRAI

Les aéroports et aérodromes français couvrent une surface globale équivalente à celle d’un grand parc national (environ 500 km2).

Les compagnies et les aéroports travaillent ensemble pour recenser et préserver la biodiversité aéroportuaire au travers de l’association Aéro Biodiversité, en collaboration avec le Muséum d’Histoire Naturelle.

Les prairies d’aéroport sont protégées avec de nombreux protocoles scientifiques d’observation des espèces animales et végétales. A Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly, par exemple, pas de nouveau projet sans un inventaire de la biodiversité.

Pour les aéroports parisiens, l’objectif de 50% de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires entre 2008 et 2020 a été posé. L’aéroport de Paris-Orly est déjà zéro produit phytosanitaire. Des situations similaires sont rencontrées dans les aéroports en région. Ces prairies, situées à proximité des villes desservies, les protègent d’une artificialisation des sols générée par l’extension continue de l’urbanisation horizontale et des zones commerciales.

8 : Le transport aérien est un mode de transport pour les plus riches et tout le monde en supporte les nuisances. FAUX

La valeur et la mission du transport aérien sont de connecter les hommes et les femmes, de développer les économies, de désenclaver et rendre accessibles les territoires, d’intervenir rapidement de manière humanitaire ou en toute sécurité … au bénéfice de tous et toutes.

Plus de 60% des Français ont déjà pris l’avion et 30% prennent l’avion au moins une fois par an. Le TGV et l’avion en France sont empruntés proportionnellement par les mêmes catégories socioprofessionnelles.

Dans le monde, 50% des nouveaux passagers viendront d’Inde ou de Chine, majoritairement des nouvelles classes moyennes, de nouveaux voyageurs qui permettent notamment le développement des activités liées au tourisme dans notre pays.

L’impact positif de l’aviation et de l’industrie aéronautique sur son territoire est considérable et indispensable. L’ensemble du secteur représente 1.142.000 emplois directs et indirects et 4,3% du PIB national.

9 : Le transport aérien français supporte déjà de nombreuses taxes. VRAI

Le transport aérien – et ses passagers – finance l’ensemble de ses infrastructures. Il n’est pas subventionné. Il finance pleinement, via des taxes et des redevances qui lui sont spécifiques, les missions régaliennes (sûreté, sécurité, contrôle économique et technique) et les services (contrôle du trafic aérien, services rendus par les exploitants d’aéroports) dont il bénéficie.

Les taxes et redevances payées par le transport aérien pour assurer son fonctionnement représentent environ la moitié du prix du billet sur un vol intérieur.

10 : Proposer des vols en avion sur de courtes distances est absurde. FAUX

L’avion joue un rôle essentiel pour le développement économique et le désenclavement de nos territoires. Les liaisons aériennes régulières et rapides permettent de faire vivre économiquement des territoires, comme Paris-Clermont ou encore Paris-Castres. C’est parfois la seule liaison entre une ville et la capitale, à l’image du Paris-Aurillac.

L’avion est également nécessaire pour permettre – au travers des correspondances – de relier les villes de province, leurs entreprises, salariés et citoyens, au reste du monde.

L’avion est également le moyen le plus pertinent de réaliser des liaisons transversales, entre métropoles régionales, sans passer par la capitale. https://www.air-journal.fr 07/12/2019.

 

Conjoncture

  • L’inquiétude gagne les secteurs du commerce et du tourisme.

Instruits du lourd précédent des « Gilets jaunes », les secteurs du commerce et de l’hôtellerie s’inquiètent en France des répercussions de la mobilisation contre la réforme des retraites et des grèves reconductibles, à une période cruciale de l’année.

Les syndicats ont annoncé vendredi une nouvelle journée de grèves et de manifestations dans le pays le 10 décembre.

« Si ça dure, c’est un drame. Ça fera deux fois que les fêtes de fin d’année sont ‘flinguées’ à un an d’intervalle », déclarait dès jeudi sur Europe 1 Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.

Jeudi, premier acte des grèves et manifestations organisées par les syndicats dans un bras de fer qu’ils souhaitent décisif avec le gouvernement, la préfecture de police de Paris avait ordonné la fermeture des boutiques, banques, cafés, restaurants sur le parcours du cortège parisien pour éviter des saccages.

« Pour le commerce, ça représente 30% au minimum de perte de chiffre d’affaires sur une journée », précise Francis Palombi. « Il y a un manque à gagner sur tout Paris. On arrive après les ‘Gilets jaunes' », ajoute-t-il, évoquant des indemnisations.

Au sein du groupe Casino, les commerçants avaient paré aux perturbations. « Comme la date de la grève était connue, on a anticipé pour les stocks et on s’est organisé, donc pas de craintes », a dit une porte-parole à Reuters.

Au plus fort du mouvement des « Gilets jaunes », qui a débuté à l’automne 2018, le gouvernement a mis en œuvre des aides en faveur des entreprises du commerce et de l’artisanat confrontées à une perte de chiffre d’affaires, des difficultés de trésorerie et des dégradations matérielles.

Selon le gouvernement, plus de 10.000 entreprises ont ainsi bénéficié de délais de paiement et de reports de charges sociales.

« Fragilisées par un semestre de dégradations, de désertions des centres-villes et au total de pertes d’activité, les entreprises concernées commencent à peine à retrouver le chemin de la croissance », relève l’U2P, l’Union des entreprises de proximité.

Leurs trésoreries demeurent très faibles et une rechute de l’activité en fin d’année serait fatale pour une partie d’entre elles. Par ricochet, un nouveau blocage de l’économie aurait des effets négatifs sur l’emploi », ajoute-t-elle dans un communiqué.

La fin de l’année, avec les fêtes de Noël, est une période essentielle pour les commerces.

Et les premières inquiétudes pointent dans le secteur du tourisme, affecté par les grèves dans les transports.

« Depuis dix jours, on n’a plus de réservations pour les 5,6 et 7 décembre. L’encéphalogramme est plat. Il y a 25% de plus d’annulations que l’an dernier à la même époque », souligne Laurent Duc, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih).

« Quand vous faites 8.000 kilomètres pour venir à Paris et que vous arrivez devant la tour Eiffel, qu’elle est fermée, et que Le Louvre ferme à 18h00, vous vous dites qu’il y a un petit souci », explique-t-il.

La tour Eiffel, monument emblématique de Paris, a rouvert vendredi après une journée de fermeture la veille en raison des grèves.

« Les étrangers qui viennent faire leurs courses à Paris pour le côté féérique, s’il y a des grèves, ils ne vont pas venir. C’est un manque à gagner qui ne peut pas se récupérer », estime Laurent Duc, qui s’attend à « 10% à 15% de baisse de chiffre d’affaires » dans le secteur en décembre.

Selon le Groupement national des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) pour l’Ile-de-France, l’impact était déjà « important » jeudi et les jours à venir pour les hôtels, cafés et restaurants.

« A Paris, nous enregistrons une baisse des réservations comprise entre 30 et 40%, les Hauts-de-France enregistrent 40 à 50% de baisse, d’autres destinations sont très touchées comme Strasbourg, Colmar, Toulouse », précisait jeudi à Reuters Frank Trouet, délégué général du GNI-Ile-de-France.

« L’annonce de la poursuite du mouvement de grève est en cela une très mauvaise nouvelle. Les perspectives ne sont pas bonnes pour les prochains jours », dit-il.

https://www.zonebourse.com 07/12/2019.

 

Législation

  • Un vendeur particulier occasionnel est-il qualifié de professionnel ?

Dans un arrêt du 4 octobre 2018[1], la Cour de Justice de l’Union Européenne pose, de manière non limitative, les critères permettant de retenir la qualification de vendeur « professionnel » pour une personne physique commercialisant plusieurs produits sur une plateforme en ligne.

Une personne physique publiant simultanément un certain nombre d’annonces offrant à la vente des biens neufs et d’occasion sur une plateforme du type « site de petites annonces » (ex : Leboncoin), peut-elle être qualifiée de « professionnel » ?

C’est la question à laquelle a dû répondre la Cour de justice de l’Union européenne dans un arrêt du 4 octobre 2018.

Cette question n’est pas anodine puisque pour rappel, en France, le fait de se faire passer pour un consommateur ou un non professionnel pour optimiser ses ventes est susceptible d’être qualifié de pratique commerciale trompeuse. Or la personne considérée comme se vouant à des pratiques commerciales trompeuses encourt, en application de l’article L.132-2 du Code de la Consommation, des sanctions pouvant aller :

  • Jusqu’à deux ans d’emprisonnement
  • 300 000 euros d’amende
  • Jusqu’à 10% du Chiffre d’affaires moyen annuel ou 50 % des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant ce délit.

Dans cette espèce, un consommateur avait acheté une montre sur un site bulgare. Estimant que son achat ne correspondait pas à la description qui en avait été faite sur le site, et face à l’inertie du vendeur, il dépose une plainte auprès de la Commission Bulgare de protection des consommateurs.

Le vendeur était une personne physique, non professionnel, ayant publié huit annonces différentes sur la même plateforme.

La notion de professionnel est clairement définie par la règlementation européenne, et notamment à l’article 2 de la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005 selon lequel, est professionnel « toute personne physique ou morale qui agit à des fins qui, pour les pratiques commerciales relevant de la présente directive, entrent dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale, et toute personne agissant au nom ou pour le compte d’un professionnel ».

La directive 2011/83/UE du 25 octobre 2011 ainsi que le Code de la consommation retiennent une définition relativement similaire.

Ainsi la CJUE a considéré que « le simple fait que la vente poursuit un but lucratif ou qu’une personne physique publie, de manière simultanée, sur une plateforme en ligne un certain nombre d’annonces offrant à la vente des biens neufs et d’occasion ne saurait suffire, à lui seul, pour qualifier cette personne de « professionnel » ».

La solution est vague, ne précisant volontairement pas la proportion de vente permettant de faire basculer un vendeur de la catégorie de non professionnel à professionnel, laissant le soin aux juridictions nationales de se prononcer au cas par cas sur cette question.

La CJUE donne cependant quelques indicateurs permettant de déterminer à quel moment un vendeur commercialisant des biens sur une plateforme en ligne peut être qualifié de professionnel.

En effet, il convient de vérifier notamment :

  • Si la vente sur la plateforme en ligne a été réalisée de manière organisée ;
  • Si cette vente a un but lucratif ;
  • Si le vendeur dispose d’informations et de compétences techniques relatives aux produits qu’il propose à la vente dont le consommateur ne dispose pas nécessairement, de façon à le placer dans une position plus avantageuse par rapport audit consommateur ;
  • Si le vendeur a un statut juridique qui lui permet de réaliser des actes de commerce, et dans quelle mesure la vente en ligne est liée à l’activité commerciale ou professionnelle du vendeur ;
  • Si le vendeur est assujetti à la TVA ;
  • Si le vendeur, agissant au nom d’un professionnel déterminé ou pour son compte ou par l’intermédiaire d’une autre personne agissant en son nom et pour son compte, a perçu une rémunération ou un intéressement ;
  • Si le vendeur achète des biens nouveaux ou d’occasion en vue de les revendre, conférant ainsi à cette activité un caractère de régularité, une fréquence et/ou une simultanéité par rapport à son activité commerciale ou professionnelle ;
  • Si les produits en vente sont tous du même type ou de la même valeur, en particulier, si l’offre est concentrée sur un nombre restreint de produits.

A titre de comparaison, la Commission européenne, dans un rapport de communication concernant l’économie collaborative, a posé les critères permettant de qualifier un fournisseur de services de professionnel, en fonction de :

  • La fréquence des services proposés ;
  • La recherche de profit ;
  • Le chiffre d’affaires.

En conclusion, la personne vendant des biens sur une plateforme en ligne peut potentiellement être qualifiée de professionnel. Toutefois, les critères énoncés par la CJUE n’étant ni exhaustifs ni exclusifs, le seul fait de remplir un ou plusieurs desdits critères ne permet pas de déterminer de manière certaine la qualification du vendeur.

Il conviendra donc d’étudier chaque cas individuellement pour identifier quelle personne agissant à titre « personnel » doit être considérée comme un professionnel.

Rappelons d’ailleurs en ce qui concerne les plateformes dites « collaboratives » (CtoC) qu’il est obligatoire pour l’opérateur (voir le détail des obligations ici) de la plateforme d’indiquer[3]:

  • la qualité de l’offreur (la personne à l’origine de l’annonce), selon que l’offre est proposée par un professionnel ou par un consommateur ou non-professionnel, en fonction du statut déclaré par celui-ci
  • Si l’offre est proposée par un consommateur ou un non-professionnel ;
  • préalablement au dépôt de l’offre, les sanctions encourues par l’offreur s’il agit à titre professionnel alors qu’il se présente comme un consommateur ou un non-professionnel, en application des dispositions de l’article 132-2 ;

https://info.haas-avocats.com 03/12/2019.

 

Tourisme

  • Le tourisme contraint de s’adapter à la « révolution verte »

Air France fait un pas de plus vers la durabilité. A compter du 1er juin, la compagnie aérienne va opérer, pour la première fois, des vols long-courriers au départ de San Francisco avec 30 % de biocarburant à base d’huile de friture recyclée. C’est l’une des nombreuses actions que doivent assurer et assumer les acteurs du tourisme afin d’entrer dans la transition écologique et d’acter le développement d’un tourisme durable.

Cette opération d’une durée de 16 à 18 mois permettra de réduire les émissions de CO2 d’Air France d’environ 6.000 tonnes, explique Sandra Combet, en charge des biocarburants et des énergies nouvelles chez Air France. De quoi vérifier ou non la pertinence des biocarburants dans le secteur aérien, dépourvu, à moyen terme, d’alternative énergétique au kérosène.

« Cette initiative s’inscrit dans notre objectif global, de réduire de 50 % nos émissions de CO2 d’ici à 2030, par rapport au niveau de 2005, qui sert d’année de référence », explique Anne Rigail , la directrice générale du groupe Air France. « Nous avons fait la moitié du chemin, il nous reste 25 % de réduction à trouver sur les dix prochaines années. »

Une stratégie globale

Le recours aux biocarburants fait partie d’une stratégie plus globale, qui comprend également le renouvellement de la flotte moyen et long-courrier d’ici à 2025, l’éco-pilotage, avec l’optimisation des trajectoires, le roulage au sol sur un seul moteur, l’électrification des engins au sol, ou encore l’allégement des aéronefs, qui permet de réduire la consommation de carburant. « Sur nos nouveaux Airbus A350, le poids des sièges a été réduit de 13 kg, souligne Anne Rigail. Or il faut savoir qu’un kilo de moins à bord d’un un avion représente 70 tonnes de CO2 de moins sur une année ».

Néanmoins, les biocarburants n’emportent pas l’adhésion de tous. Pour Jean François Rial, le PDG de Voyageurs du Monde, « les biocarburants ne peuvent être la solution, car remplacer le kérosène par des biocarburants pour le secteur mobiliserait la moitié des terres arables de la planète ». Pour le patron de Voyageurs du Monde, qui plante 3 millions d’arbres par an pour absorber les émissions de CO2 de ses clients, l’alternative est simple : « pour réduire les émissions de CO2, soit tu ne voles pas, soit tu absorbes », affirme-t-il.

Dimension sociale

Pour être véritablement « durable », le tourisme doit également se préoccuper de bien d’autres aspects de son empreinte environnemental, estime Jean-François Rial, telle que la gestion des ressources, la gestion des déchets, la protection de la biodiversité… « Il n’est pas acceptable que le tourisme monopolise l’eau potable ou que l’on maltraite les animaux », poursuit le patron de Voyageurs du Monde, qui insiste également sur « la dimension sociale ». « A l’étranger, nous passons des contrats stricts avec nos prestataires afin de s’assurer du respect des conditions de travail », explique-t-il.

Pour certaines entreprises, ces préoccupations environnementales, loin de poser problème, constituent des opportunités. C’est notamment le cas de la SNCF. Alexandre Viros, directeur général de « e-voyageurs.sncf », constate « un engouement des clients nationaux et internationaux qui préfèrent prendre le train que l’avion ». Un engouement sur lequel le ferroviaire veut capitaliser. Avec la mise en place d’un crédit CO2, la SNCF va organiser une partie de son programme de fidélité autour de la gratification des économies de CO2.

Et la réflexion ne fait que commencer dans le secteur. A l’heure du débat sur le «  surtourisme  », le gouvernement a mandaté l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il y a quelques mois, pour engager un secteur en pleine évolution dans ce tourisme qui se doit d’être durable, ou qui ne sera plus. Les travaux seront présentés lors du prochain Comité interministériel du tourisme, prévu début 2020. Il conviendra de trancher, à l’avenir, s’il convient de contingenter le nombre de visiteurs sur certains sites naturels, ira-t-on vers une étoile verte dans la classification des hôtels et les campings.

https://www.lesechos.fr 02/12/2019

 

  • Comment les Réseaux Sociaux Influencent le Tourisme De Luxe

Alors que les années 2010 touchent à leur fin, une analyse détaillée du tourisme de luxe vient d’être publiée par InterContinental Hotels & Resorts : un sondage mondial mené sur 7 083 personnes et un audit des réseaux sociaux de sept villes dans le monde (New York, Londres, Dubaï, Paris, Mexico, Shanghai et Sydney).

Les principales conclusions sont les suivantes :

— Le manque de diversité sur les réseaux sociaux : les voyageurs postent les mêmes photos des mêmes destinations touristiques dans chacune des villes étudiées. Par ailleurs, ils ne visitent que les sites incontournables et ne profitent que très peu de l’immersion culturelle dans les endroits où ils se rendent.

— Les destinations sont de plus en plus choisies en fonction de leur potentiel instagrammable : l’accent mis sur les réseaux sociaux pour le choix des destinations de tourisme de luxe et les photos postées sur les réseaux sociaux transforment profondément l’expérience du voyage.

— Un conflit constaté : les voyageurs souhaitent avant tout vivre dans chaque ville comme les locaux, mais ressentent également le besoin de découvrir les sites les plus populaires de chaque endroit.

— De nouvelles expériences : les locaux des sept villes étudiées trouvent des expériences pour que les touristes puissent passer des moments authentiques dans chaque ville.

Les endroits les plus instagrammés au monde

Une analyse approfondie des publications Instagram dans chacune des sept villes a révélé un manque de diversité dans le contenu posté par les touristes. Dans chaque ville, les sites les plus partagés sont les suivants :

Paris : La Tour Eiffel, sur 53 % des photos avec le hashtag #Paris

Shanghai : Le Bund, sur 44 % des photos avec le hashtag #Shanghai

Dubai : La Burj Khalifa, sur 36 % des photos avec le hashtag #Dubai

Sydney : L’opéra de Sydney, sur 35 % des photos avec le hashtag #Syndney

Mexico : La pyramide du Soleil, sur 25 % des photos avec le hashtag #MexicoCity

London : Buckingham Palace, sur 21 % des photos avec le hashtag #London

New York : Central Park, sur 20 % des photos avec le hashtag #NYC

Les 5 sites les plus instagrammés à New York sont les suivants : Central Park, Times Square, le Brooklyn Bridge, la Statut de la Liberté et le Rockefeller Center.

Résumé de l’étude

— En 2020, 39 % du tourisme de luxe mondial mettra davantage l’accent sur les réseaux sociaux.

— 55 % des voyageurs de luxe du monde entier pensent que poster du contenu sur les réseaux sociaux pendant les vacances permet de vivre plus intensément ses voyages.

— 77 % des voyageurs de luxe se sentent obligés d’aller visiter les sites les plus populaires d’une destination lorsqu’ils voyagent, mais 75 % d’entre eux voudraient pouvoir vivre une expérience similaire à celle des locaux.

https://www.forbes.fr 06/12/2019.

 

  • 61% des Français sont soucieux de l’environnement lorsqu’ils voyagent.

En pleine COP25 à Madrid, la question du changement climatique est dans toutes les têtes. Le voyagiste lastminute.com publie une étude réalisée auprès de 10 000 Européens sur leurs habitudes de voyage. Sont-ils soucieux de l’environnement lorsqu’ils voyagent ?

Cocorico, les Français semblent plus soucieux de leur impact environnemental en voyage que la plupart de leurs voisins : 61% déclarent prendre en compte l’impact environnemental dans leur façon de voyager, juste derrière les Italiens (69%), contre une moyenne européenne à 53%. Les Anglais figurent clairement parmi les mauvais élèves puisqu’ils sont seulement 32% à s’en soucier.

Plus concrètement, que signifie prendre en compte l’impact environnemental de son voyage ? Là encore, à chacun sa définition. Pour 77% des Français, manger local est un levier majeur, contre 60% des Européens en moyenne. 61% des Français tâchent également d’être plus éco-responsables en réduisant l’usage de sacs et bouteilles en plastique ou en évitant la crème solaire par exemple. Quant aux Italiens, ils se montrent plus soucieux de trouver un hébergement éco-responsable (46% d’entre eux, contre 37% pour la moyenne européenne). 54% des Espagnols vont eux choisir une destination avec un large réseau de transport en commun pour réduire leur empreinte carbone.

Les principales motivations et freins

Un mot d’ordre : éviter les bains de foule. Français, Espagnols et Italiens sont respectivement, 43, 46 et 47% à avoir déjà choisi de partir dans des destinations hors des sentiers battus et moins populaires pour éviter la foule. Et pour ceux qui ne l’ont pas encore fait, ils sont 40% à l’envisager pour l’avenir.

Ça coûte cher d’être écolo en voyage ? Si cette assertion n’est pas vérifiée, c’est en tout cas le sentiment de 21% des Européens pour qui le coût supplémentaire que cela peut représenter constitue un frein pour voyager plus responsable. Parmi les autres freins : le manque d’information et de préparation nécessaire pour 25% d’entre eux ainsi que l’incertitude quant aux certifications (produit local, label écologique…) pour 20% d’entre eux.

https://www.air-journal.fr 08/12/2019.

 

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