Alix Philipon, présidente APST : « Je ne dis pas que ça va être facile… mais nous allons y arriver ! »
L’interview « je ne vous ai rien dit… » par Dominique Gobert
TourMaG.com – Alix, la chute de Thomas Cook pourrait coûter très cher à l’APST. De l’ordre de plus de 50 millions d’euros…
Alix Philipon : Non, je confirme que ce sera de l’ordre de 45 millions. 44/45 maxi. Je précise que si nous n’avions (APST, ndDG) pas fait partir les clients des TO tiers, cela aurait coûté beaucoup plus cher.
Pour bien comprendre, à la date du 23 septembre, il y avait un total de 49 000 clients, soit ceux qui étaient sur place, soit ceux qui devaient partir, soit ceux qu’il fallait rembourser. Nous avons fait revenir les 11 000 premiers, sans perturber leurs vacances.
Après le 15 novembre, il restait 15 000 clients à faire partir, dont une bonne moitié qui se répartissent entre le 15 novembre et le 31 décembre. A partir de janvier, il restera 7 000 à 7 500 clients à faire partir sur l’année 2020.
TourMaG.com – Donc, vous allez pouvoir franchir le cap sans trop souffrir ?
A.P. : Nous allons trouver des solutions et je reste très optimiste.
TourMaG.com – Dans votre conseil d’administration, la DGE est présente…
A.P. : Effectivement, la DGE participe à tous nos travaux, que ce soient les travaux du bureau qui ont lieu chaque mois, et au conseil d’administration. Sauf que, à partir de 2000, la DGE et ses représentants, auparavant administrateurs, n’ont plus qu’une voix consultative. Je n’étais pas là à l’époque.
TourMaG.com – L’APST est cependant sous la tutelle de Bercy, qui envoie des représentants chez vous. Dans quelle mesure l’Etat et son Ministère de l’économie a fait… ou pas son boulot ?
A.P. : Je pense que l’Etat a fait son boulot. Thomas Cook, sa chute, personne ne s’y attendait avant la catastrophe.
En Angleterre non plus, pas plus qu’en Belgique ou en Hollande. J’ai discuté avec mes collègues des autres régions, personne ne s’y attendait. Thomas Cook va coûter cher à tout le monde, pas uniquement au fonds français.