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  • 24 octobre 2019
  • Par APST

La revue de presse économique du 10 au 20 octobre 2019

Lettre économique partenaires APST

Aérien.

Turkish Airlines veut faire d’Istanbul Airport «la plaque tournante du monde».

A la conférence annuelle Turkish Airlines Corporate Club qui s’est tenue le 8 octobre 2019 à Istanbul, Ilker Aycı, le président de la compagnie nationale turque, a déclaré devant 1 200 professionnels du voyage venus de 75 pays : « Nous avons construit le nouvel aéroport pour ouvrir un nouveau chapitre de l’aviation », en appuyant sur « NOUS », à propos de la nouvelle plate-forme aéroportuaire d’Istanbul.

Effectivement, le futur de Turkish Airlines et celui d’Istanbul Airport sont intimement liés. Affichant clairement son ambition de transporteur international, la compagnie nationale turque compte faire de son gigantesque hub d’Istanbul un carrefour aérien « au centre de l’aviation internationale ». En avril dernier, elle s’est installée à Istanbul Airport au cours d’une vaste opération baptisée «The Great Move» (le grand transfert) : en l’espace d’une nuit, tous ses avions ont quitté l’ancien aéroport Atatürk pour se poser à Istanbul Airport. Aujourd’hui, le nouvel aéroport d’Istanbul est pleinement opérationnel : il devrait recevoir 90 millions de passagers cette année et jusqu’à 200 millions de personnes d’ici 2028 -ce qui en ferait l’aéroport le plus fréquenté de la planète.

L’ambition de Turkish Airlines est-elle réalisable ? On serait tenté de répondre par l’affirmatif -si aucun facteur externe ne l’en empêche. Tout d’abord, la compagnie nationale turque bénéficie de l’emplacement géographique de son hub, situé idéalement à Istanbul, là où « l’Orient rencontre l’Occident », pour relier l’Europe à l’Asie et à l’Afrique. En outre, la conjoncture lui est actuellement très favorable, au moment où ses concurrentes directes, à savoir les trois principales compagnies du Golfe persique, Emirates, Ethiad Airlines et Qatar Airways, connaissent toutes des difficultés financières et ralentissent leur expansion effrénée. A l’inverse, Turkish Airlines se porte plutôt bien, malgré la dévaluation de la livre turque l’année dernière. En 2018, elle a transporté 75 millions de passagers (contre 69 millions en 2017), et enregistré un chiffre d’affaires de 62,9 milliards de livres turques et un bénéfice brut de 4 milliards de livres turques (745 millions de dollars).

Reste un risque de facteur externe, en l’occurence la politique que mène le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui vient d’ordonner une offensive militaires contre les Kurdes de Syrie, alliés des Occidentaux dans la lutte contre l’État islamiste. Comment les pays voisins, l’Europe et les États-unis réagiront à terme face à l’hégémonie turque dans la région ? Pour rappel, Transaero, qui était la deuxième compagnie aérienne russe, avait mis la clé sous la porte en 2015 après les sanctions occidentales contre la Russie pour son annexion de la Crimée. Plus récemment, Qatar Airways a dû subir l’interdiction de survol imposée par une alliance de pays arabes sunnites en raison des liens du Qatar avec l’Iran chiites, ce qui a complètement chamboulé les opérations de la compagnie aérienne qatarie.

Pour faire d’Istanbul Airport « la plaque tournante du monde », Turkish Airlines, qui est déjà « la compagnie aérienne qui dessert le plus grand nombre de destinations dans le monde » (à ce jour 315 destinations dans 126 pays), poursuit le développement de son réseau international. Après l’ouverture de nouvelles lignes vers Marrakech, Sharjah, Bali et Louxor en 2019, Turkish Airlines a lancé cet été ses premiers vols à destination du Mexique reliant Istanbul à Mexico et Cancun à raison de trois rotation par semaine. Depuis septembre, elle a choisi d’opérer des vols directs à destination de Hô Chi Minh-Ville et de Hanoi, au Vietnam. La compagnie nationale turque assure désormais des vols quotidiens vers Hô Chi Minh-Ville et dessert Hanoi six jours par semaine (quotidiennement à partir d’avril 2020). Elle dessert également Freetown, Samarcande, Aqaba, Krasnodar, Moroni, Banjul, et Lusaka depuis l’année dernière
https://www.air-journal.fr 14/10/2019

L’Allemagne vote une très forte hausse des taxes sur les billets d’avion.

Si le flygskam – la honte de prendre l’avion pour des raisons environnementales – ne touche pas certains passagers, le gouvernement allemand espère qu’une hausse des prix les convaincra de reconsidérer leurs moyens de transport.

Le conseil des ministres allemand a adopté ce mercredi un projet de loi visant à augmenter les taxes sur les billets d’avion. Le texte, qui doit encore être présenté au Bundestag, prévoit une augmentation des taxes de 74% sur les vols domestiques ou européens, et de 41% sur les long-courriers. Concrètement, cela représentera 13 euros de taxes sur les vols intérieurs et européens, 33 euros pour les moyen-courriers et environ 60 euros pour les longs courriers.

Ce projet de loi fait suite au plan climat qu’Angela Merkel a dégainé en septembre dernier pour répondre aux manifestations, massives, pour le climat qui ont occupé les rues des grandes villes allemandes. Citant Greta Thunberg, la chancelière avait alors anticipé des mesures fortes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030, par rapport à 1990. Un objectif très ambitieux pour l’Allemagne, en retard en la matière. Et qui passe donc par la révision des taxes sur le secteur très polluant de l’aviation.

Le plan climat, estimé à 100 milliards d’euros, ne pouvait se passer de rentrées fiscales. Selon les estimations du gouvernement allemand, la seule taxe sur les billets d’avion devrait permettre à l’Allemagne d’encaisser 740 millions d’euros supplémentaires par an, dès 2020. Ces rentrées fiscales devront permettre d’amortir la baisse des taxes sur le secteur ferroviaire, qui est assez peu développé outre-Rhin et bien moins émetteur de carbone. L’objectif étant de le rendre plus concurrentiel: la taxe va passer de 19 à 7% sur les trains longue distance. Le plan climat du gouvernement allemand prévoirait, au total, de mettre 20 milliards d’euros à la disposition de la compagnie ferroviaire Deutsche Bahn (DB) d’ici 2030.

Les initiatives nationales se multiplient

Avec son nouveau barème de taxation, l’Allemagne rejoint le peloton de tête des pays qui taxent le plus leurs billets d’avion, aux côtés du Royaume-Uni (14 euros pour les court-courriers, 86 euros pour les longs courriers) ou la Suède (6 et 40 euros). Six pays européens, avec l’Autriche, l’Italie ou la Norvège ont mis en place une telle fiscalité. Ce sera aussi bientôt le cas de la France: Élisabeth Borne, alors ministre des Transports, a annoncé en juillet dernier la mise en place d’une écotaxe sur les billets d’avion. Elle sera en revanche bien moins ambitieuse que la taxe allemande: plafonnée à 18 euros par billet, le gouvernement espère en tirer 180 millions d’euros par an dès 2020. «L’effort important de l’Allemagne questionne le caractère ambitieux de l’écotaxe de Macron», estime Andrew Murphy, expert en aviation de l’ONG Transport & Environment, à Bruxelles.

Nombreuses, les initiatives des pays ne sont en revanche pas concertées. Aucune taxation n’existe au niveau européen malgré les pressions du gouvernement français en ce sens. Le 15 octobre, Bruno Le Maire a dit vouloir créer une taxe européenne sur les carburants des avions et des bateaux, qui bénéficient actuellement de fiscalités très avantageuses: en Europe, le kérosène n’est notamment pas taxé. Cette exemption, inscrite dans la convention internationale de Chicago sur l’aviation civile internationale que la France a ratifié en 1944, explique que les États aient jusqu’ici privilégié la voie de la taxation des billets. «Des mesures bien plus larges seront à prendre pour que les gens se tournent vers le train, et que l’on atteigne l’objectif de neutralité carbone fixé par l’accord de Paris, estime pour sa part Andrew Murphy. Par exemple, le développement de nouveaux carburants.»

Les pays européens font en outre face aux réticences d’un secteur aérien qui souhaite, lui, souligner ses efforts pour réduire les émissions carbone et éviter autant que possible le passage par la case «taxe». Ils brandissent également le risque que les passagers se tournent vers les aéroports de pays voisins moins taxés, mais sans renoncer à l’avion
https://www.lefigaro.fr17/10/2019

Conjoncture.

Le pouvoir d’achat continue d’augmenter.

Alors que la saison des décryptages budgétaires bat son plein, tous les experts s’accordent sur un point: le budget 2020 sera à nouveau favorable aux ménages. Après l’Institut des politiques publiques (IPP) mardi, c’était au tour, ce mercredi, de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) de livrer son verdict sur le nouveau projet de loi de finances. Comme l’an dernier, les économistes de la maison se sont notamment penchés sur les mesures fiscales afin de chiffrer l’évolution du pouvoir d’achat moyen des ménages.

Selon leurs estimations, les réformes qui sont venues répondre à la crise des «gilets jaunes» (baisse de l’impôt sur le revenu, augmentation de la prime d’activité…) soutiendraient le pouvoir d’achat des Français à hauteur de 270 euros par foyer en 2020. À cela, il faut ajouter les hausses de salaires, portées par le dynamisme du marché du travail, qui provoqueraient de leur côté une augmentation des revenus de 480 euros. L’inflation grignotant en partie ces gains, le rebond moyen du pouvoir d’achat par ménage atteindrait au total 310 euros en 2020. Une nouvelle hausse, donc, après 800 euros en 2019 (l’OFCE a révisé son chiffre initial de 850 euros) et 220 euros en 2018.

Prudence sur la consommation

Ces chiffres restant des «moyennes obtenues à partir de calculs macroéconomiques, ils cachent bien sûr des situations très différentes selon les profils des ménages», a tenu à rappeler Mathieu Plane, l’économiste de l’OFCE qui présentait l’étude.

Malgré ce net rebond du pouvoir d’achat et l’embellie depuis l’été de la confiance des ménages, l’OFCE reste prudent sur le volet consommation. L’observatoire table sur une hausse de 1,2 % des dépenses des ménages en 2019 et de 1,3 % en 2020, plus prudemment que le gouvernement qui anticipe respectivement 1,2 % et 1,5 %. La consommation n’absorbant pas toute la hausse du pouvoir d’achat, le taux d’épargne progresserait mécaniquement, dépassant les 15 %. «Cette hausse pourrait être expliquée par un motif de précaution face à un avenir incertain, probablement en lien avec le mouvement des “gilets jaunes” ou les réformes à venir du système de retraites et de l’assurance-chômage», écrit l’OFCE.

En termes de croissance du produit intérieur brut (PIB), l’OFCE vise 1,3 % versus le 1,4 % avancé par le gouvernement. Pour 2020, en revanche, l’institut est aligné avec Bercy pour tabler sur une progression de 1,3 %. «Globalement, 2019 et 2020 seront fortement soutenus par les mesures socio-fiscales prises par le gouvernement. En revanche, si de nouvelles mesures ne sont pas annoncées, l’impact du budget sera négatif sur la croissance en 2021», avance Mathieu Plane.

Cette croissance modeste mais robuste dans un contexte international délétère permettrait à la France de devenir dès cette année le premier contributeur de la croissance européenne, ce qui n’était pas arrivé depuis 2004. Pour la fin de cette année, l’OFCE vise une modeste croissance de 0,2 % au troisième trimestre, en raison notamment de l’acquis décevant sur la production industrielle. Ce trou d’air ne durerait pas. L’activité rebondirait de 0,4 % au quatrième trimestre.

Le taux de pauvreté a augmenté en 2018

C’est une mauvaise nouvelle alors que ce jeudi est la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Selon les estimations de l’Insee, 14,7 % de la population en France (+ 0,6 point sur un an) aurait un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté en 2018. Ils sont désormais, 9,3 millions à déclarer un revenu disponible inférieur à 60 % du niveau médian. L’Insee l’explique par plusieurs facteurs: d’abord, par la hausse de ce revenu médian, justement. «Mais c’est la baisse des allocations logement dans le parc HLM qui aurait le plus fort effet», note l’Institut. Elle contribue à la hausse du taux de pauvreté pour 0,4 point, précise l’institut qui relativise néanmoins les résultats. La réduction des loyers dans le parc social visant à compenser la baisse des allocations n’a pas été prise en compte. Tout comme les effets d’autres réformes (transformation de l’ISF en IFI, chèque énergie…), faute de données disponibles.

Parallèlement, les inégalités ont augmenté l’an dernier. La masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées est désormais 4,4 fois plus importante que celle détenue par les 20 % les plus modestes – alors que ce chiffre était de 4,3 depuis 2013.
https://www.lefigaro.fr 16/10/2019

La France est devenue le premier moteur de la croissance dans la zone euro

C’est une première depuis 2004. La France devrait être le premier pays contributeur à la croissance de la zone euro cette année, souligne l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les économistes prévoient une progression du PIB dans l’Hexagone de 1,3 % en 2019, bien meilleure que celle de l’Allemagne, attendue à seulement 0,5 %. Près d’un quart de la croissance de la zone euro proviendra de l’économie française cette année. Et pour la première fois en six ans, la croissance française sera (légèrement) supérieure à celle de la zone euro.

Il faut dire que la France résiste plutôt bien jusqu’à présent au ralentissement mondial qui affecte en revanche fortement l’Allemagne, plus ouverte sur l’étranger. Les mesures post-« gilets jaunes » ont un impact important : la politique budgétaire devrait avoir cette année une impulsion équivalente à 0,4 point de PIB, alors que celle-ci ne sera que de 0,1 point l’an prochain. Ce qui, combiné à des créations d’emplois dynamiques et des hausses de salaires plutôt fortes, a permis d’accroître le pouvoir d’achat de 800 euros par ménage en moyenne, selon les calculs de l’OFCE.

En 2020, cette augmentation sera moindre puisque les économistes de l’OFCE anticipent une progression du pouvoir d’achat de 310 euros par ménage en moyenne. Les créations d’emplois devraient en effet marquer le pas. L’OFCE en attend 125.000 en 2020, soit près de deux fois moins qu’en 2019.

Hausse du taux d’épargne

Si la demande intérieure devrait tirer l’activité économique l’an prochain, la consommation n’augmente toutefois pas aussi vite qu’espéré. En 2019 et 2020, le taux d’épargne devrait bondir de 1 point de revenu disponible par rapport à sa moyenne entre 2013 et 2018. Un phénomène qui étonne étant donné le niveau extrêmement bas des taux d’intérêt.

« Nous assistons à une forme d’épargne de précaution des Français mais celle-ci ne s’explique probablement pas par la peur du chômage puisqu’il recule », explique Mathieu Plane, économiste à l’OFCE. « Le mouvement des ‘gilets jaunes’ a pu jouer sur le moral des ménages fin 2018 et début 2019.La réforme de l’assurance-chômageet celledes retraitespeuvent aussi créer des incertitudes pour les Français », poursuit-il. Conséquence, le PIB ne croîtra que de 1,3 % l’an prochain. Un Brexit sans accord amputerait la croissance de 0,2 point.

Coup de frein sur les exportations

L’autre point important de la conjoncture de l’an prochain, c’est le ralentissement de l’investissement des entreprises malgré des conditions de financement qui restent très favorables. Ce coup de frein s’expliquerait par l’atonie de la demande étrangère adressée à l’économie française. Les exportations ralentiraient logiquement aussi avec la croissance mondiale. L’OFCE ne prévoit cependant ni récession en Allemagne, ni aux Etats-Unis l’an prochain.
https://www.lesechos.fr 19/10/2019

Économie.

Banque de France : une croissance à 0,3% pour le troisième trimestre.

Les planètes s’alignent pour que la France affiche une croissance de 0,3% au troisième trimestre. Après l’Insee qui donnait la même estimation, c’est au tour de la Banque de France de confirmer sa prévision pour la progression du PIB français aux mois de juillet, août et septembre. La machine économique hexagonale suit scrupuleusement le même rythme depuis le début de l’année, puisque la croissance avait été de 0,3% au premier et au deuxième trimestre.

Sur l’ensemble de l’année, la Banque de France prévoit une croissance de 1,3%, à l’instar là aussi de l’Insee. En septembre, le ministère de l’Économie annonçait une prévision de croissance annuelle de 1,4% pour 2019, et de 1,3% pour 2020. Un niveau de croissance « solide » avait affirmé Bruno Le Maire, expliquant à La Croix que la France était devenue le plus « le plus attractif de la zone euro » avec une croissance de la consommation qui redémarrait.

Climat des affaires

Peut-être que le gouvernement devra revoir à la baisse son estimation pour 2019 au vu des nouvelles données de l’Insee et de la Banque de France. L’institution monétaire indique aussi que le climat des affaires s’était détérioré en septembre dans les services ainsi que dans l’industrie : l’indice s’établit à 99 (au lieu de 100 en août) pour le premier secteur, et à 96 au lieu de 99 le mois précédent pour le second.

Le bâtiment par contre a connu un regain d’activité au mois de septembre, avec un indice à 105 (contre 104 en août) : « les carnets de commandes ne désemplissent pas », explique la Banque de France. Et la croissance dans ce secteur est soutenue. Cela ne suffira pas pour atteindre les estimations espérées par Bercy.
https://www.journaldeleconomie.fr 10/10/2019

Bruno Le Maire propose une taxe sur le kérosène des avions et des bateaux.

À l’occasion de son discours sur le pacte productif, Bruno Le Maire s’est dit en faveur d’une taxe sur les carburants des avions et des bateaux, qui polluent autant sinon davantage que les voitures des particuliers.

Pacte productif

Bruno Le Maire propose une taxe sur le kérosène des avions et des bateaux Bruno Le Maire propose une taxe sur le kérosène des avions et des bateaux. La proposition du ministre de l’Économie devrait permettre au débat sur le principe pollueur/payeur de rebondir. Dans un discours consacré au « pacte productif », Bruno Le Maire a expliqué : « Il est incompréhensible que des objectifs d’émissions carbone aient été fixés pour nos voitures et qu’aucun objectif n’ait été fixé pour les avions ou les bateaux ». Par conséquent, le locataire de Bercy se fit en faveur d’une « taxation européenne du carburant des avions et des bateaux ».

L’idée n’est pas nouvelle. En juin, durant les discussions sur la loi d’orientation des mobilités, plusieurs amendements avaient été déposés pour mettre en place une taxation du kérosène sur les vols intérieurs. Mais les députés avaient rejeté cette proposition qui aurait surtout eu un impact sur le pavillon français ; comme on l’a vu avec Aigle Azur et XL Airways, les compagnies aériennes hexagonales ne sont pas au meilleur de leur forme.

Une taxe à l’échelle européenne

Elizabeth Borne, qui était à l’époque ministre des Transports, avait expliqué que le défi climatique devait être relevé au niveau européen et international. Bruno Le Maire remet donc le couvert avec une proposition à l’échelle de l’Union européenne. Comme le rappellent Les Echos, la Commission avait préconisé au printemps une taxe sur le kérosène à hauteur de 33 centimes d’euros le litre.

Une telle ponction relativement indolore permettrait de réduire de 10% les émissions de carbone à l’échelle européenne. Une taxe concernant l’ensemble de l’UE aurait aussi comme avantage de diluer l’impact négatif de la mise en œuvre d’un tel dispositif uniquement en France.
https://www.journaldeleconomie.fr 15/10/2019

Ressources Humaines.

Le cri d’alarme de la Cour des comptes sur le chômage des seniors.

En plein débat sur la réforme des retraites, c’est un pavé dans la mare que lance la Cour des comptes. En moins de dix pages écrites serrées et quelques graphiques sidérants, les magistrats de la rue Cambon jettent une lumière crue sur un mal français: le chômage des seniors. Un sujet tellement grave que Didier Migaud, le Premier président de la Cour des comptes, a décidé d’adresser un référé au Premier ministre, Edouard Philippe, pour l’alerter sur « le risque de précarité pour les seniors exclus du marché du travail » et « le coût croissant pour la solidarité ».

Premier constat: si les réformes des retraites successives ont contribué à retarder l’âge moyen de départ à la retraite des Français, cela s’est souvent soldé par une hausse du chômage chez les seniors. Le taux d’emploi des 60-64 ans atteint ainsi 32,2% en France, contre 45% dans l’Union européenne, et le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a été multiplié par trois pour atteindre plus de 916.000 personnes chez Pôle emploi en 2019! Pis, les chances de retrouver un job chutent brutalement après 52 ans. Si le taux de retour à l’emploi est proche des 50% à 50 ans, il n’est plus que de 30% à 58 ans et de 20% à 60 ans. Les chômeurs de plus de 50 ans passent en moyenne 673 jours au chômage, contre 388 jours pour l’ensemble des chômeurs.

RSA des 60-64 ans : + 157 % en dix ans

Dès lors, si le recul de l’âge de départ à la retraite à 62 ans a dégagé quelque 13 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de retraite, il s’est traduit par de nouvelles dépenses d’allocations chômage et de minimas sociaux. « La part des personnes âgées de 60 à 64 ans est celle qui, au cours des dix dernières années, a le plus progressé parmi les allocataires de ces prestations, à la fois en termes d’effectifs et de montants alloués », relève la Cour des comptes. L’enveloppe de l’allocation pour les chômeurs en fin de droits de 60-64 ans a ainsi bondi de 75% depuis 2010 et les montants de RSA versés aux 60-64 ans a explosé de 157%! Au total, la hausse du nombre de chômeurs et de pauvres liée au recul de l’âge du départ à la retraite à 62 ans aboutit à une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d’euros en allocations chômage et minimas sociaux.

Au passage, la Cour des comptes alerte le gouvernement sur « un risque réel de précarité » chez les plus de 60 ans exclus du marché du travail. Quelque 56% des familles composés de seniors qui sont « ni en emploi ni en retraite »
https://www.challenges.fr 16/10/2019

Sociétal.

Le taux de pauvreté a augmenté en France en 2018.

C’est une mauvaise nouvelle, alors que ce jeudi est la journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Selon les estimations de l’Insee, 14,7% de la population en France (+ 0,6 point sur un an) aurait un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté en 2018. Ils sont désormais 9,3 millions à déclarer un revenu disponible inférieur à 60% du niveau médian.

L’Insee l’explique par plusieurs facteurs: d’abord, par la hausse de ce revenu médian, «en lien avec des salaires relativement dynamiques et l’augmentation des revenus financiers». Les mesures sur les prélèvements, comme la baisse de la taxe d’habitation, la bascule CSG/cotisations et l’extension du crédit d’impôt pour l’emploi de salariés à domicile aux retraités «bénéficieraient davantage aux ménages au-dessus du seuil de pauvreté». Et «contribueraient donc à la hausse du seuil et du taux de pauvreté», poursuit l’Insee – alors que les mesures sur les minima sociaux (revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées et de l’allocation aux adultes handicapés) jouent au contraire pour une baisse du taux de pauvreté.

«Mais c’est la baisse des allocations logement dans le parc HLM qui aurait le plus fort effet», note l’Institut. Elle contribue à la hausse du taux de pauvreté pour 0,4 point. «Sans prendre en compte la baisse des allocations logement, la hausse du taux de pauvreté au seuil de 60 % serait plus modérée (+ 0,2 point en 2018) et 9,1 millions de personnes seraient en situation de pauvreté monétaire», souligne l’Insee. À noter que la réduction des loyers dans le parc social visant à compenser la baisse des allocations n’a en effet pas été prise en compte car elle n’entre pas, par définition, dans la mesure des niveaux de vie.

Parallèlement, les inégalités ont augmenté l’an dernier. La masse des niveaux de vie détenue par les 20% de personnes les plus aisées est désormais 4,4 fois plus importante que celle détenue par les 20 % les plus modestes – alors que ce chiffre était de 4,3 depuis 2013. La hausse des inégalités est liée à deux phénomènes: la hausse des inégalités avant redistribution (expliquée notamment par la très forte hausse de certains revenus des capitaux mobiliers, notamment des dividendes perçus par les ménages, souvent les plus favorisés financièrement) et celle liée aux mesures socio-fiscales.
https://www.lefigaro.fr 17/10/2019

Tourisme.

Vacances de la Toussaint: les Français plus nombreux à partir en 2019.

Les vacances de la Toussaint commencent ce samedi 19 octobre et se terminent le dimanche 3 novembre. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de Français à partir en vacances est en hausse, selon le baromètre Mondial Assistance/Opinion Way*. Ils sont 22% à vouloir partir, soit 2 points de plus que l’an dernier.

Malgré une baisse de 8 points par rapport à 2018, les vacanciers sont toujours 70% à passer leurs vacances en France. Concernant les séjours à l’étranger, les Français sont particulièrement séduits par la découverte de nouvelles cultures puisque 20% des voyageurs partiront en Europe, 6% en Afrique et quelque 3% en Asie. L’Amérique Latine également, très faible, sort néanmoins du lot cette année, avec des départs vers la Colombie.

En Europe, on observe «un double phénomène, plutôt inhabituel», indique Alain Capestan, PDG de l’agence Comptoir des Voyages. D’un côté, de nombreux séjours sont prévus dans les pays nordiques tels que la Norvège, l’Islande ou encore l’Écosse, et de l’autre «les Français se laissent aller à des destinations plus communément choisies pour les vacances d’été», fait-il remarquer. L’Espagne, le Portugal ou encore l’Italie, boudés par certains vacanciers durant la haute saison à cause du phénomène du surtourisme, attireront du monde cet automne.

Le budget moyen est en baisse de 19 euros par rapport à 2018. Cette année, les Français consacrent 716 euros à leurs vacances, contre 735 euros l’an dernier. «La baisse du budget n’est pas forcément marquante pour les voyageurs, puisque la France reste tout de même la première destination choisie», indique Catherine Diboues, responsable marketing mobilité et loisirs chez Mondial Assistance.

Diversification des modes de transports

Pour ces vacances de la Toussaint, 36% des vacanciers prendront leur voiture. Un chiffre en baisse cette année, qui s’explique par la hausse des départs à l’étranger. Par ailleurs, 13% auront recours à des solutions collaboratives. Ces dernières, en hausse de 7 points par rapport à 2018, comprennent notamment le covoiturage, très prisé par les vacanciers de l’Hexagone. «Les gens prennent conscience de l’impact du CO2 sur l’environnement, ils privilégient donc des trajets en train par rapport à de simples trajets en voiture par exemple», ajoute Alain Capestan.

Rester connecté, tout en profitant de ses vacances

Cette année, 60% des Français resteront connectés. Selon l’étude, 33% resteront en contact avec leurs proches, 33% également suivront l’actualité et 16% en profiteront pour partager leurs vacances sur les réseaux sociaux. Au final, seulement 14% disent vouloir profiter des vacances pour se déconnecter complètement.
https://www.lefigaro.fr 17/10/2019

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