Saison touristique estivale contrastée pour la France
L’été sera beau, l’été sera chaud… mais cela n’a pas forcément suffi pour faire le plein de touristes. Un premier point élaboré après le premier chassé-croisé du mois d’août laissait apparaître un bilan contrasté.
Un article publié dans Les Echos début août pointait du doigt une France « coupée en deux » avec d’un côté, la moitié nord de la France et la façade Atlantique, qui présentaient un taux de remplissage particulièrement élevé voire même complet, et la moitié Sud du pays qui, en juillet tout du moins était plutôt en retrait, notamment en Occitanie, PACA, Ardèche et Dordogne.
A titre d’exemple, les campings du Nord, de la Bretagne et de la Normandie ont fait le plein ! Un contraste inhabituel grandement lié à la canicule.
Cap sur la fraîcheur
Une tendance confirmée par le cabinet spécialisé Protourisme dans son bilan du mois de juillet. En effet, les très fortes chaleurs enregistrées, en juin et en juillet, avec des pointes à plus de 40°C dans certaines zones du Sud, ont poussé les vacanciers à privilégier les régions maritimes et aux températures plus clémentes.
Ainsi, l’arc Atlantique et la montagne ont enregistré en juillet une progression des nuitées de 3 à 6 %, alors que leur nombre a fléchi de 2 à 8 % sur la Méditerranée. Au global, la destination France bénéficie toutefois d’une hausse de 3 %, après une année 2018 « médiocre ».
De même, selon une célèbre plateforme de locations estivales, le nombre de voyageurs aurait été multiplié par près de cinq à Berck, Boulogne-sur-Mer, Cucq, et Fort-Mahon Plage, en juin-juillet par rapport à la même période de 2018.
Certaines destinations en hausse… mais des régions en berne
Toutefois, là aussi le bilan est à nuancer car si certaines destinations locales ont été privilégiées, les régions n’ont pas
forcément profité dans leur globalité. Les Hauts-de-France présentaient ainsi en juillet une baisse de fréquentation de 2,3% et la Normandie de 2,7%. A noter également :un repli pour l’Île-de-France (-1,6 point), après un bon mois de juin.
A l’inverse, si certaines destinations du Sud de la France et certains hébergements, à commencer par les campings, ont enregistré un taux de remplissage moins important, le taux d’occupation moyen des établissements de l’ex-région Languedoc Roussillon a augmenté en juillet de 1,3 point (à 76,2 %). Un taux qui s’est également légèrement renforcé pour la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (+0,8, à 81,3 %).
Pour autant, il ne s’agit que d’un constat établi sur le 1er mois de vacances alors que les Français privilégient davantage le mois d’août pour partir. Le mois d’août ayant été très ensoleillé mais sans canicule et le mois de septembre présentant encore des températures élevées mais douces, le Sud du pays devrait en profiter.
De plus, le mois de juillet a également pâti d’une moindre fréquentation de certaines clientèles européennes, Anglais, Belges et Néerlandais en tête.
Fraîcheur, plage et rapport qualité / prix, trio gagnant ?
En effet, le seul duo soleil-plage ne suffit plus. Certaines régions jusqu’alors privilégiées en été ont été délaissées en raison de leur cherté, à l’image du Var. C’est pourquoi la fin de saison des campings du Sud pourrait finalement être bonne du fait de leur bon rapport qualité / prix.
Selon le Groupe Pierre & Vacances Center Parcs, « Les tendances sur la deuxième quinzaine d’août sont bonnes tant sur l’Atlantique que sur la Méditerranée. »
Le président de la FNHPA estime en effet que « la montée en gamme du camping dans les équipements et les services a permis de conserver les classes moyennes et populaires ». La fin de la saison estivale fin septembre permettra alors de dresser un bilan plus complet.