Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme
Accueil > Actualités > Le tourisme devient de plus en plus responsable

Le tourisme devient de plus en plus responsable

Bien que la tendance soit de plus en plus poussée depuis quelques années, le voyage durable devient réalité. Face aux conséquences néfastes du tourisme de masse et de l’impact environnemental du tourisme, les mesures préventives et curatives se multiplient pour responsabiliser les voyageurs.

tourisme durableOn ne compte désormais plus les villes, régions ou même pays qui limitent l’accès de certains sites ou prennent des mesures pour réduire l’impact environnemental et économique du tourisme. Barcelone, Venise, Amsterdam, Dubrovnik, le Machu Pichu, la baie d’Halong, certaines places de Thaïlande…

En parallèle, les acteurs du tourisme et les voyageurs prennent eux aussi conscience du besoin de voyager de manière plus responsable pour réduire l’empreinte carbone d’une part (et ses conséquences pour la planète), et également diminuer les impacts du tourisme de masse : dégradation de la faune et de la flore locales, nuisances sonores, pollution, accumulation des déchets, comportements abusifs, augmentation des tarifs pour la population locale, etc.

 

Lisbonne, nouvelle victime de son succès

La capitale portugaise attire chaque année six millions de visiteurs. Le Portugal est une destination à la mode, tant pour les touristes que pour les expatriés. En conséquence, les commerces locaux ferment les uns après les autres pour laisser la place à des boutiques pour touristes, les commerçants étant expulsés par leurs propriétaires.

De la même manière, le nombre de logements saisonniers explose faisant grimper le prix des appartements pour les Lisboètes qui quittent alors le centre-ville. Un problème déjà rencontré à Barcelone et à Amsterdam, entre autres. La ville néerlandaise n’a d’ailleurs pas hésité à prendre des mesures restrictives :

  • Les locations Airbnb sont ainsi interdites dans certains quartiers très prisés et limitées à 30 jours par an dans les autres quartiers.
  • Les bateaux de touristes débarqueront et embarqueront à l’extérieur du centre-ville.
  • Une campagne Enjoy and Respect a même été lancée pour rappeler les sanctions : uriner dans un canal équivaut à 140 euros d’amende, l’ivresse publique 95 euros ou jeter un mégot de cigarette 140 euros.
  • Enfin, le plan de communication et d’actions est financé par une augmentation de la taxe de séjour dans toute la ville.

Lisbonne pourrait ainsi s’inspirer du modèle néerlandais pour elle aussi réguler le tourisme dans la ville

L’aviation, pointée du doigt

Une autre tendance de fond est en train de voir le jour : celle de préférer le train ou tout autre mode de transport à l’avion. En effet, un aller-retour Paris-New York émet plus de deux tonnes de CO2 et le secteur aéronautique représente aujourd’hui à lui seul 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone.

Très ancré en Suède notamment, le « flygskam », la honte de prendre l’avion, a déjà des répercussions sur le trafic aérien, notamment sur les lignes internes. Ainsi, le nombre de passagers a baissé de 4,4 % selon l’Agence suédoise des transports. De même, l’opérateur Swedavia AB qui gère plusieurs aéroports dont les deux plus gros du pays confirme un recul de 6 % sur les vols intérieurs et 2 % sur les vols internationaux.

En France, Air France envisage de fermer certaines lignes intérieures face à la concurrence ferroviaire.

Bonne nouvelle néanmoins, voyager durable, même en avion, sera bientôt possible !

Voyager durable, bientôt une réalité ?

Il semble en revanche difficile de limiter les vols internationaux : l’avion reste aujourd’hui la seule option pour pouvoir voyager dans le monde, notamment d’un continent à l’autre. 4 milliards de passagers empruntent ainsi les lignes aériennes chaque année dans le monde, un nombre qui devrait doubler d’ici à 20 ans (d’après l’association internationale du transport aérien, IATA).

Les acteurs du secteur doivent donc travailler à développer des modèles durables et les initiatives de recherche existent déjà, à l’image du carburant vert ou de l’avion électrique.

Le partenariat annoncé fin 2018 entre Amadeus Next, le programme d’accélération d’entreprises de technologie de voyages, et la start-up suisse Climeworks s’inscrit dans cette démarche. Objectif : accélérer le développement de la première technologie commerciale d’élimination du dioxyde de carbone du monde.

Le principe est le suivant :  récupérer 1% des émissions de gaz mondiales dans l’air d’ici à 2025 (environ 300 millions de tonnes) pour les réutiliser sur terre. Plusieurs usines ont déjà été créées pour absorber et retraiter le gaz : les particules de CO2 sont bloquées par un filtre formé par une toile de nanofibres de cellulose qui relâche ensuite le gaz dépourvu de CO2 dans l’air.

Ces rejets « propres » sont ensuite réinjectés dans différents secteurs de l’économie tels que l’agriculture, et la production de carburants et de matériaux renouvelables.

Bientôt, chacun pourra voyager de manière plus responsable !

Nos adhérents

Rechercher un adhérent

Consultez la liste des professionnels du Tourisme Adhérents de l'APST.
Utilisez le moteur de recherche pour accéder à leurs coordonnées.

ARCHIVES