La revue de presse économique du 20 au 30 avril 2019
Aérien.
737 MAX : la facture s’élève déjà à 1 milliard de dollars pour Boeing
Un milliard de dollars : c’est l’estimation des coûts engendrés par l’immobilisation du 737 MAX. Le chiffre a été lâché par Dennis Muilenburg, le patron de Boeing lors de la présentation des résultats trimestriels de l’avionneur ce 24 avril 2019.
Selon nos informations, la somme d’un milliard de dollars prend en compte : l’arrêt des livraisons du 737 MAX depuis la mi-mars, le ralentissement de sa cadence de production, passée début avril de 52 à 42 avions par mois, et la hausse anticipée des coûts de production du 737 MAX liés aux modifications du logiciel anti-décrochage (MCAS).
En revanche, ce milliard de dollars ne comprend pas les coûts de développement du logiciel, la formation supplémentaire des pilotes, les éventuels dédommagements aux compagnies aériennes impactées par l’immobilisation de leurs 737 MAX et les indemnisations que Boeing pourrait être amené à verser aux familles des victimes des deux crashs, ceux de Lion Air et d’Ethiopian Airlines. La facture devrait donc in fine être beaucoup plus lourde qu’annoncée.
https://www.aeronewstv.com 27/04/19
Économie.
Plus de 40% des jeunes veulent créer leur entreprise.
Presque la moitié (42,5%) des jeunes de 18 à 30 ans a envie de créer leur propre entreprise, selon le sondage réalisé OpinionWay pour France Active. «Les jeunes tentent de donner des réponses à la crise sociale, démocratique et environnementale que nous traversons, explique Pierre-René Lemas, président de l’association France Active et ancien directeur général de la Caisse des dépôts. Ils ne sont plus dans une situation de résignation face aux crises. Désormais, créer sa boîte est perçu comme moins risqué que la génération de leurs parents.» Ainsi, 60% d’entre eux pensent, en effet, que créer une entreprise est un moyen efficace pour faire changer les choses.
Cette jeune génération d’entrepreneurs cherche un équilibre entre logique du profit et utilité sociale du projet. Ils ne sont pas naïfs: ils savent qu’un projet doit être viable économiquement mais ils veulent avoir un impact positif sur leur environnement. Ils sont 31% à vouloir privilégier un projet où les salariés seraient tous décisionnaires dans l’entreprise, 25% un projet lié à l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique, 20% un projet capable de créer du lien social et de contribuer au développement de leur territoire et enfin 20% un projet social pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. «C’est peut-être la génération qui va réconcilier les dimensions sociales et entrepreneuriales», commente Pierre-René Lemas.
«Nous voulions avoir un impact social et environnemental en créant des emplois à l’échelle locale et difficilement délocalisables, explique Alexandre Guilly, fondateur des Alchimistes, entreprise de traitement de bio-déchets en circuits courts. Il faut s’affranchir des modèles existants en proposant de nouvelles idées par le biais d’initiatives individuelles.» Charlotte Desombre, fondatrice de Coco Miette, marque de produits alimentaires qui lutte contre le gaspillage, a eu un déclic: elle a décidé de quitter le salariat afin d’agir à son niveau pour l’environnement. «C’est assez immoral, il y a un tel gâchis de produits en France, alors que nous pouvons faire de bons produits avec des aliments destinés à être jetés, souligne l’entrepreneuse. Je suis persuadée que le monde s’en sortira grâce aux entreprises sociales et solidaires. En tant qu’entrepreneurs, nous avons une mission: améliorer la qualité de vie des gens.»
Entreprendre, pas si facile
Cette vision sociétale et engagée de entrepreneuriat n’empêche pas les jeunes d’être portés par des motivations individuelles. Ils sont beaucoup moins attirés par le salariat que leurs parents et recherchent davantage d’autonomie. Près de 60% aimeraient créer leur entreprise pour éviter le chômage, 51% pour garder leur liberté et 36% pour créer leur propre emploi et en créer d’autres. Plus de la moitié (53%) pense, par ailleurs, qu’il est plus motivant de créer sa propre entreprise plutôt que d’être salarié. Une réponse probablement à la crainte de s’ennuyer au travail (43%).
Pour autant, une fois encore, les jeunes ne sont pas dupes: ils savent que, dans la pratique, monter son entreprise peut être complexe. Ainsi, 55% des jeunes hésiteraient, en effet, à créer leur entreprise pour des raisons financières devant la complexité des démarches (37%) et la peur d’échouer (34%). Seuls 20% redoutent une charge de travail trop importante, ce qui est bien loin de l’image répandue d’une génération désabusée. Mais ils manquent d’information: 69% des jeunes ne connaissent pas les dispositifs d’aide à la création d’entreprise. Or, ils disent en avoir besoin pour se lancer. 78% des jeunes répondent qu’au moins une aide les inciterait à créer leur entreprise. Parmi ces aides, la plus plébiscitée par les jeunes serait un financement (31%) devant le réseau professionnel (21%) et le coaching d’un professionnel (20%).
http://premium.lefigaro.fr 23/04/19.
Les ménages français vont gagner en moyenne 850 euros de pouvoir d’achat en 2019.
Selon des chiffres de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dévoilés par Les Échos mercredi 17 avril, les ménages français vont voir leur pouvoir d’achat grimper de 2,5% en 2019, soit une hausse de 850 euros.
Dans cette somme, 440 euros proviendraient des décisions récentes du gouvernement, les mesures gilets jaunes d’un montant de plus de 10 milliards d’euros annoncées par Emmanuel Macron en décembre. Parmi elles, la revalorisation accélérée de la prime d’activité, la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires ou la baisse de la CSG pour certains retraités.
Toutefois, cette hausse de 850 euros -la plus élevée depuis 2007- est à prendre avec précaution. Certains ménages gagneront en effet beaucoup plus et d’autres moins.
D’après l’OFCE, cette augmentation, couplée à un ralentissement de l’inflation, permettra par ailleurs une hausse “significative” du salaire réel (+1,5%) cette année, après une hausse de seulement 0,3 % l’an passé.
L’explication tient aussi à l’augmentation des rémunérations. Le salaire moyen par tête devrait augmenter de 2,6 % en 2019 contre 2 % l’an dernier, malgré un taux de chômage restant élevé.
https://www.huffingtonpost.fr 22/04/19.
Ressources Humaines.
Plus de la moitié des Français ne veulent pas « travailler plus »
Travailler plus, au moins un jour de plus, pour financer les retraites et les baisses d’impôts ? C’est une des propositions qu’Emmanuel Macron devrait faire ce jeudi. Mais les Français, eux, ne sont clairement pas de son avis. Selon un sondage Ifop pour le « JDD », une majorité de Français interrogés sur la possibilité de « travailler plus » y sont opposés (54 %).
Et si les Français étaient amenés à travailler plus, par quelles mesures cela passerait-il ? Les sondés préfèreraient travailler plus dans la semaine, et ce via l’abandon des 35 heures (41 %). 25% seraient favorables à l’augmentation des années de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein, 14% à la suppression d’un ou de plusieurs jours fériés dans l’année, 20 % ne privilégiant aucune de ces solutions.
https://www.journaldeleconomie.fr 23/04/19.
Salaires : un Français sur deux gagne plus de 1.789 euros par mois.
Ce n’est pas une révolution mais le salaire médian se situe à 1.789 euros pour les salariés du secteur privé. C’est-à-dire que la moitié d’entre eux gagnent davantage et l’autre moitié gagne moins que cette somme. C’est ce que révèle la dernière étude de l’Insee sur le sujet, publiée mardi soir.
Les statistiques issues de cette enquête montrent également que des écarts se creusent entre les hauts et les bas salaires. Les 10% des personnes les moins bien payées gagnent ainsi moins de 1.189 euros par mois. Les 10% les mieux payées perçoivent quant à elles plus de 3.576 euros par mois. Seuls 1% des salariés touchent plus de 8.629 euros par mois.
Qu’en est-il des inégalités entre les sexes ? Hors contrats aidés et de professionnalisation, le salaire des femmes est inférieur de 18,9 % en moyenne à celui des hommes. Mais la situation s’améliore : cet écart continue en effet de se réduire (de 0,3 point par rapport à 2015 et de 3,4 points par rapport à 2002).
Ce mercredi 24 avril 2019, Fabrice Lundy, dans sa chronique « Le chiffre éco », est revenu sur le centenaire de la journée de travail de huit heures. Cette chronique a été diffusée dans La Matinale du 24/04/2019 présentée par Pascale de La Tour du Pin sur LCI. Du lundi au vendredi, dès 5h45, Pascale de La Tour du Pin vous présente la Matinale entourée de ses chroniqueurs.
https://www.lci.fr 24/04/19.
Tourisme.
Après une saison record, le tourisme mauricien s’essouffle-t-il?
Le ralentissement des arrivées enregistré en début d’année est qualifié de « dramatique » pour l’opposition. Les autorités tempèrent et prévoient un nouveau sursaut. Et quand ce secteur clé pour l’économie mauricienne toussote, cela peut provoquer de vifs débats à l’Assemblée nationale.
Le chef de l’opposition a choisi un discours alarmiste, à l’Assemblée nationale, pour décrire le ralentissement de la croissance du tourisme.
Pour Xavier Luc Duval, l’industrie est dans une très mauvaise passe. Les marchés européen et asiatique reculent : « Quel est le plan du ministère du Tourisme pour renverser cette situation dramatique dans notre industrie du tourisme ? C’est une question sérieuse. »
Les arrivées ont chuté de 3,5 % en début d’année. Le ministre du Tourisme minimise ce recul, parce qu’il équivaut à seulement 2 800 touristes de moins.
Anil Gayan précise que si les compétiteurs directs de Maurice ont enregistré pendant ce temps une forte croissance, c’est parce qu’ils ont opté pour un modèle différent : « Que ce soit Dubaï, les Seychelles, le Sri Lanka ou Singapour, ils ont choisi la politique du ciel ouvert. »
Même s’il a fait le choix d’un tourisme sélectif, Maurice a accueilli l’année dernière 1,4 million de touristes, un chiffre record. Les autorités président, qu’après un ralentissement cette saison, ce secteur devrait encore croître, et de 3,6% cette année
http://www.rfi.fr 25/04/19.
Les influenceurs, nouvelle locomotive du tourisme.
Les influenceurs sont devenus au fil du temps de véritables leaders d’opinion auprès des adolescents et des jeunes actifs Les influenceurs sont devenus au fil du temps de véritables leaders d’opinion auprès des adolescents et des jeunes actifs DR.
The Viennese Girl, Anastacia Kay, Me&Mango. Ces noms ne vous disent peut-être rien et pourtant des milliers de personnes les suivent quotidiennement via leurs blogs personnels ou leurs réseaux sociaux. Ces influenceurs à la visibilité non négligeable sont devenus, au fil de l’évolution du digital et du numérique, de réels leaders d’opinion et experts dans leur thématique de prédilection, auprès des adolescents et des jeunes actifs. Une nouvelle manière de consommer l’information de la part de cette nouvelle génération tournée vers le web et les réseaux sociaux qui a nécessité une adaptation et une diversification des sociétés, désormais . Conscients de l’impact de ces prescripteurs, les entreprises qui font régulièrement appel à eux pour soigner leur e-reputation ne se comptent plus.
Depuis 2016, les Français passent de plus de temps sur le web que devant la télévision – en moyenne 4h07 par jour sur internet contre 3h51 par jour devant la télévision alors qu’en 2013 les Français passaient quotidiennement 2h47 sur le web contre 3h52 à regarder la télévision selon une étude réalisée par la société d’études de marché eMarketer. Mais les entreprises ne sont pas les seules à avoir recours aux influenceurs, les organismes institutionnels aussi … C’est notamment le cas du Comité Régional du Tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur afin de promouvoir la région sur le plan national mais surtout à l’international. « Nous avons la chance de bénéficier de l’aura de nos trois marques monde qui font rêver en France et à l’international : une Provence inattendue, les Alpes et une sublime Côte d’Azur. Partis de cela nous avons décidé de faire appel à ces nouveaux leaders d’opinion qui ont véritablement bouleversé le comportement des consommateurs pour cibler la génération dite Y », rapporte François de Canson, président du CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avant de poursuivre : « nos collaborations ne sont pas limitées à des influenceurs voyage, nous nous intéressons également au monde du lifestyle, de la culture, aux sportifs et aux personnalités qui font l’objet d’un engouement médiatique qui répond à nos enjeux ».
Et aussi La région Sud, un territoire où il est bon de pratiquer l’écotourisme
Acteur dans des séries à succès chinoises, chanteur reconnu et également influenceur avec une communauté de plus de 7,3 millions de personnes sur le premier réseau social chinois Weibo, Zhehan Zhang est une vraie star de l’Empire du milieu. En France depuis le début du mois d’avril, pour le tournage d’une nouvelle série, « Everyone wants to meet you » – « Tout le monde veut te rencontrer » – dans un vignoble bordelais, l’homme de 27 ans a fait escale durant quatre jours en Vaucluse et en pays arlésien. « Très sportif et passionné de vélo, l’envie lui a pris de s’offrir la parenthèse dont il rêvait et d’entraîner sa très forte communauté pour un circuit à vélo… en Provence » déclare François de Canson.
Au programme : une balade à Avignon pour contempler via le chemin des Berges le Palais des Papes et le Pont d’Avignon, un parcours de 16 kilomètres entre l’étang de Vaccarès et les Saintes-Maries-de-la-Mer, une randonnée vélo entre Oppède le Vieux et Gordes… Un planning bien chargé qui ne l’a pas empêché de découvrir les autres trésors locaux tels que la gastronomie ou l’œnologie. « Il a également été convié chez le chef étoilé, Christian Étienne à Avignon, mais aussi au Domaine de la Garelle pour une dégustation de vins locaux » ajoute François de Canson.
Entre deux coups de pédale et deux gorgées de vin du Luberon, l’influenceur n’a eu de cesse de relayer son voyage sur ses réseaux sociaux. « Cette collaboration est l’illustration parfaite d’une communication gagnant-gagnant sans contrepartie financière dont l’enjeu était de présenter aux jeunes Chinois une Provence inattendue à parcourir en version slow tourism » précise François de Canson. Un procédé qui s’inscrit dans la stratégie du comité régional de tourisme afin d’attirer une clientèle internationale en Provence
https://www.laprovence.com 25/04/19.
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