La revue de presse économique du 10 au 20 avril 2019
Aérien.
Air Caraïbes et French bee poursuivent leurs croissances rentables
Malgré des vents contraires, Air Caraïbes et sa petite sœur low-cost French bee ont continué de gagner des parts de marché – mais aussi de l’argent – en 2018. Les deux compagnies du groupe familial Dubreuil ont transporté, au total, plus de 2 millions de passagers l’an dernier, soit 359.000 de plus qu’en 2017. Cela suffit à faire du pôle « Dubreuil aero » le principal concurrent français d’Air France sur le long-courrier. Et ce, avec une marge opérationnelle de 3,1 % en cumul (4 % pour Air Caraïbes, proche de zéro pour French bee) supérieure à celle d’Air France (1,7 %).
(…) French bee (…) est désormais le troisième opérateur sur La Réunion, derrière Air Austral et Air France, et le deuxième sur la liaison Paris-Papeete, inaugurée l’an dernier, juste derrière Air Tahiti Nui, mais devant Air France. French bee devance également Air France sur San Francisco.
De quoi conforter le pari du président-fondateur du groupe, Jean-Paul Dubreuil, et de son directeur général et « complice », Marc Rochet. « Nous ne sommes pas encore aux 5 % de marge que je considère comme étant le niveau minimal de rentabilité à atteindre. Mais d’autres envieraient déjà ces résultats, sachant que French bee n’en est qu’à son troisième exercice », a souligné le premier ce jeudi devant la presse. « Malgré les soubresauts, nous restons convaincus que le low-cost long-courrier est une voie d’avenir, à condition d’être géré avec la plus grande rigueur », a ajouté le second.
Pour 2019, French bee (…) n’ouvrira pas de nouvelle ligne. « Ce sera une année de consolidation », précise sa directrice, Muriel Assouline.
(…) Malgré l’arrivée de Level sur les Antilles, Air Caraïbes a encore augmenté son trafic de 11,5 %, à 1,614 million de passagers (dont 1,26 million sur long-courriers), et son chiffre d’affaires de 10,9 %, à 481,63 millions d’euros, pour un résultat net de 10,43 millions, contre 12 millions un an plus tôt. « Pour la première fois, nous sommes passés devant Air France sur Paris-Fort-de-France », s’est félicité le nouveau directeur d’Air Caraïbes, Patrick Malval. La croissance de la compagnie va se poursuivre en 2019 (…). Air Caraïbes prendra notamment livraison en juillet d’un troisième A350-900 et en décembre, d’un premier A350-1000, la version allongée du nouveau biréacteur long-courrier d’Airbus, équipée de 429 sièges. « Nous sommes encore la seule compagnie française à exploiter des A350 et nous serons la première compagnie française à recevoir un A350-1000 », a souligné Marc Rochet.
https://www.lesechos.fr 11/04/19.
L’ancien patron d’Air France-KLM estime que «L’Etat néerlandais doit se retirer du capital».
Dans un long entretien exclusif accordé au quotidien économique La Tribuneet publié le 15 avril, Jean-Cyril Spinetta revient sur les turbulences que traverse le groupe Air France-Klm et notamment la montée, en mars, de l’Etat Néerlandais dans son capital à peu près à la même hauteur (14%) que l’Etat français.
Pour celui qui fut deux fois président du groupe : «L’initiative est parfaitement légale et parfaitement inamicale. […] Le sentiment d’une communauté d’intérêts n’est plus perçu et se défait. La présence de deux Etats en rivalité dans l’actionnariat d’une entreprise n’est pas une bonne chose et trouble certainement les investisseurs.»
Emmanuel Macron et Bruno Le Maire (image d’illustration). La France voit dans l’entrée des Pays-Bas au capital d’Air France-KLM une opération «inamicale»
Lorsque Fabrice Gliszczynski, le rédacteur en chef aéronautique de La Tribune lui demande si les deux Etats actionnaires doivent sortir du capital d’Air France-KLM, son ancien président réplique qu’il a «toujours été favorable à ce que l’Etat de la nationalité de l’entreprise reste présent à son capital». Puis, il souligne qu’Air France-KLM est une entreprise française cotée à Paris et estime que «dans ces conditions, c’est l’Etat néerlandais qui devrait […] se retirer du capital d’Air France-KLM dès lors qu’il aura obtenu les confirmations que les garanties existantes ne sont pas remises en cause».
Il recommande toutefois que l’Etat français ait «la sagesse de se mettre totalement en retrait sur les questions de nomination des dirigeants». Il concède d’ailleurs que les rumeurs, au début de l’année, du limogeage de Pieter Elbers, président de KLM très populaire auprès de ses salariés mais réputé hostile au nouveau patron du holding, le Canadien Ben Smith, ont créé un climat de méfiance. D’autant qu’au terme de l’année 2018, sur 1,26 milliard d’euros de bénéfices que peut revendiquer le groupe, 1 milliard est à mettre au compte de l’activité de KLM qui affiche un insolent taux de marge d’exploitation de 9,8%, contre 1,7% pour Air France.
En revanche, Jean-Cyril Spinetta nie la réalité des craintes que les intérêts néerlandais soient menacés et surtout rappelle que, dès le départ, La Haye a de facto accepté la prééminence française. Celle-ci se concrétisait entre autres par les règles de nomination des dirigeants des filiales par le conseil d’administration de la holding qui avantageaient Paris.
Il souligne aussi que, depuis la fusion, la croissance de KLM a été nettement plus rapide que celle d’Air France. Son chiffre d’affaires a augmenté de 80 %, contre 40 % pour Air France. Pour lui la réaction des Pays-Bas traduit «une forme de désalignement des intérêts entre Air France et KLM » et il évoque un «découplage» comme si KLM voulait désormais faire chambre à part.
Les deux Etats ont créé un groupe de travail chargé de proposer des mesures permettant à Air France-KLM de mieux fonctionner. Les conclusions sont attendues d’ici à juin. En revanche, la plupart des experts du secteur de l’aéronautique estiment que les deux compagnies tout à perdre d’une séparation d’ailleurs juridiquement difficile à moins qu’Air France-KLM ne vende sa filiale néerlandaise
https://francais.rt.com 17/04/19.
Économie.
Pour que la France redevienne un acteur majeur en Afrique
Le résultat de l’étude Africaleads, en février 2019, a semé un trouble certain… La France n’apparaît qu’en 5e position des pays avec la meilleure image en Afrique, loin derrière l’Allemagne, puis la Chine, les États-Unis et le Japon.
Ce résultat décevant n’est pas, selon nous, le fruit du hasard. Il représente la conséquence d’une ambition à la baisse des acteurs économiques français, publics comme privés, sur le continent africain. Certes quelques acteurs sont toujours présents depuis des années et apparaissent pour certains bien placés dans l’étude Africaleads (Orange, Total, Air France, Société Générale), mais ce sont quelques arbres qui cachent la forêt. Plusieurs explications existent (frilosité des entreprises françaises, logique de filières faibles ce qui n’aide pas les PME et ETI, etc.).
« Les Africains seront 4,5 milliards en 2100. »
Mais c’est aussi la conséquence d’une politique française moins ambitieuse. La France devrait pourtant être au premier rang. Avec 1,2 milliard d’habitants, l’Afrique représente 16 % de la population mondiale et c’est le deuxième continent le plus peuplé du monde. Selon les projections médianes de l’ONU, les Africains seront 2,5 milliards en 2050 et 4,5 milliards en 2100. Le continent regroupera alors 40 % de l’humanité, autant que l’Asie.
Un système complexe
Que manque-t-il à la France ? Selon l’étude de l’Observatoire du développement international (BearingPoint, HEC, 2018), si les entreprises reconnaissent une certaine efficacité du soft power et de la diplomatie, le soutien économique est jugé efficace par 15 % seulement d’entre elles. C’est bien là que le bât blesse.
Le retard français est double. L’aide au développement française pour l’Afrique est plus de deux fois inférieure à celle de l’Allemagne. La Chine a investi en financement (essentiellement pour les entreprises chinoises) plus de 100 milliards de dollars l’an dernier, plus que les Etats-Unis. Il ne s’agit pas pour l’essentiel d’aide au développement, mais bien de soutien financier à ses entreprises pour développer leur activité.
L’autre problème français, et sûrement le plus important, ce sont le temps et la complexité de notre système d’aide. Les exemples sont nombreux où la France est en retard, notamment sur les sujets technologiques et numériques. Le Sénégal veut mettre en place la LOLF à la française pour gérer son budget… c’est un financement Banque mondiale ; l’un des projets les plus innovants en utilisant de la blockchain est financé par la KfW allemande ; les projets d’e-santé au Gabon sont suivis par les Américains ; les principaux financements autour de l’identité numérique – un domaine où de grands groupes français comme Gemalto sont leaders mondiaux – ne sont pas encore financés par les institutions financières françaises. En un mot, le dispositif français reste trop souvent dans une vision traditionnelle du développement et n’a pas pris la mesure de l’extraordinaire potentialité de la transformation numérique du continent.
Créer des synergies
Des initiatives sont jugées pertinentes par les entreprises tels des financements par bpifrance, les VIE de Business France ou bien encore les fédérateurs de familles prioritaires à l’exportation. Mais, dans chacun des cas, des faiblesses demeurent : accès compliqué pour les PME dans le premier cas, gestion administrative dans le deuxième, absence de moyens financiers pour le troisième.
La France dispose d’atouts avec des entreprises qui ont le savoir-faire et la technologie pour accompagner la transformation numérique du continent. En créant de vraies synergies entre les différents acteurs publics et privés, un triple objectif serait atteint : aider au développement de l’Afrique, soutenir les entreprises françaises exportatrices et renforcer l’image de la France. Une prise de conscience a lieu dans les institutions financières, il faut juste accélérer et amplifier le mouvement
https://www.lesechos.fr 10/04/19.
Logement et transport pèsent lourd dans le budget des ménages.
Dis-moi ce que tu consommes et je te dirai où tu habites… Si le niveau de revenu et la composition du ménage restent déterminants dans l’organisation du budget familial, l’enquête publiée ce mercredi par l’Insee montre que le lieu de résidence a aussi un impact sur la répartition des dépenses.
En milieu rural, les familles consacrent en moyenne 11 % de leur budget (soit 3600 euros en moyenne) à leur habitation contre 17 % (soit 6600 euros) en région parisienne.
Selon l’institut statistique, le niveau de ces dernières est depuis quelques années globalement stable. En 2017, les ménages ont ainsi consommé, en moyenne, pour 34.000 euros de biens et services, un montant similaire à celui enregistré en 2011. C’est dans la répartition des dépenses que les choses changent… Depuis plus de trente ans, les dépenses liées au logement, notamment pour les locataires, pèsent ainsi de plus en plus lourd dans le budget des ménages. Et pour cause! Contrairement à certains biens de grande consommation, comme ceux liés aux loisirs ou à la culture, les loyers mais aussi l’électricité, le gaz et les combustibles utilisés pour se chauffer ont vu leur prix grimper en flèche.
Le logement pèse d’autant plus dans les finances des ménages que la ville de résidence est importante. En milieu rural, les familles consacrent en moyenne 11 % de leur budget (soit 3600 euros en moyenne) à leur habitation contre 17 % (soit 6600 euros) en région parisienne. Un écart dû à la fois à la part de propriétaires qui décroît avec la taille de la commune – seuls 49 % des ménages possèdent leur résidence dans les villes de plus de 100.000 habitants, versus 82 % des ruraux – et au montant des loyers. Pour les locataires, la part du budget consacrée au logement atteint ainsi 27 % (soit 9200 euros) dans l’agglomération parisienne, contre 23 % (soit 6900 euros) à la campagne.
Relativement épargnés par l’envolée des coûts des logements, les habitants des zones rurales sont en revanche contraints de dépenser davantage pour se déplacer. À l’inverse, plus les personnes vivent loin d’une agglomération, plus les coûts augmentent. Si les Franciliens consacrent ainsi 16 % de leur budget au transport, la part dédiée aux déplacements atteint 21 % en région. Région parisienne mise à part, l’achat d’un véhicule et ses frais d’utilisation sont les principaux postes de dépenses (80 % à 90 %). Pour les Franciliens, les transports en commun représentent un tiers des frais engagés.
http://premium.lefigaro.fr 17/04/19.
Nouvelles Technologies.
Les applications de voyage pourraient être meilleures.
Selon une étude de JD Power, les applications de voyage ne sont pas toujours les outils de productivité ou d’informations attendus par les voyageurs…
Les applications de voyage sont souvent trop lentes à se charger et sont moins rapides que les applications bancaires par exemple selon l’étude de JD Power.
« Alors que certaines applications répondent aux attentes, d’autres sont moins performantes à des moments critiques ce qui peut significativement influencer la perception d’une marque ou de services par les voyageurs. Il y a de grandes différences en termes d’évaluation des fonctions de rechercher et de réservation dans les applications de voyage » explique Michael Taylor, directeur des études voyages chez JD Power.
Les applications de réservations d’hôtels, de voyage ou de locations de voiture ont reçu une note de satisfaction moyenne de 849 sur 100 contre 840 pour les applications des compagnies aériennes. Les applications bancaires n’ont pas obtenu de meilleurs scores mais sont beaucoup plus utilisées.
Les applications des compagnies aériennes sont celles qui sont les plus utilisées par les voyageurs à hauteur de 90M% devant les applications hôtelière (84%), les applications de réservation (79%) ou celles des loueurs de voitures (58%).
Seules 58% des applications hôtelières sont considérées comme faciles à utiliser contre 62% pour les applications des compagnies aériennes. Les applications des compagnies aériennes sont particulièrement lentes à se charger durant les voyages, ce qui est un problème alors que les voyageurs comptent souvent sur leurs mobiles pour conserver leur carte d’embarquement.
https://www.businesstravel.fr 03/04/19.
Ressources Humaines.
Les entreprises françaises prévoient un nombre record d’embauches en 2019.
Voici une nouvelle rassurante sur le front de l’emploi. Alors que l’économie ralentit, avec une croissance attendue à 1,4% cette année contre 2,3% en 2017, les entreprises ne mettent pas le frein sur les embauches. Bien au contraire. Elles ont toujours plus l’intention d’embaucher, selon la dernière édition de l’enquête Besoins en main-d’œuvre (BMO) de Pôle emploi, réalisée avec le Crédoc et publiée ce jeudi.
Sur les 2,3 millions d’entreprises interrogées, plus d’un quart a l’intention d’embaucher en 2019, un chiffre plutôt stable par rapport à l’année passée (+0,5 point) mais il s’agit néanmoins du niveau le plus élevé depuis neuf ans. Surtout, ces recruteurs envisagent d’embaucher en moyenne plus de quatre personnes, soit 10% de plus qu’en 2018.
Au total, ce sont près de 2,7 millions de projets d’embauche pour cette année, soit « le plus haut niveau atteint depuis 2010 », date de la première édition de l’enquête, souligne Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi. Par rapport à l’année précédente, ce sont 350.000 projets supplémentaires (+15%), soit la deuxième plus forte hausse enregistrée après les 370.000 (+19%) de 2018.
De plus en plus en CDI
Les raisons qui motivent ces projets d’embauche sont, elles aussi, rassurantes. Certes, la plupart des recrutements (44%) sont envisagés pour faire face à un surcroît ponctuel de commandes. C’est pourquoi parmi les métiers les plus recherchés -comme viticulteur ou serveur de cafés-, les embauches sont très souvent saisonnières. Mais cette raison est nettement moins évoquée que ces dernières années. À l’inverse, de plus en plus d’entreprises envisagent de recruter pour remplacer des salariés définitivement partis ou pour développer une nouvelle activité. Autrement dit, les entreprises devraient proposer davantage d’offres d’emploi de longue durée en 2019.
Et cette tendance se confirme dans les types de contrats proposés. Le nombre de projets de recrutement non saisonniers a nettement augmenté (+16%), tout comme la part des CDI (+3,5 point) dans les contrats qui devraient être proposés. À l’inverse, celle des CDD de moins 6 mois a diminué (-0,7 point) et surtout celle des CDD plus longs (-2,8 points). Ces contrats de longue durée dominent notamment dans l’industrie, où les CDI concerne deux projets d’embauche sur trois.
Une fois n’est pas coutume, les plus petites entreprises sont celles qui embauchent le plus: les deux tiers des projets de recrutement émanent d’une société de moins de 50 salariés. En revanche, ce sont dans les entreprises de taille moyenne, celles dont les effectifs ne dépassent pas 200 salariés, que le nombre de projets à le plus augmenté (+26%).
Les services aux particuliers et aux entreprises sont ceux qui ont le plus l’intention de recruter, environ six embauches anticipées sur dix proviennent de ces deux secteurs. Ils regroupent des métiers allant d’agent d’entretien à aide soignant, en passant par chauffeur routier et artiste (pour les centres de loisirs par exemple, les professeurs d’art sont aussi très demandés). Ces deux derniers font partie à la fois des métiers les plus recherchés et ceux qui ont enregistré la plus forte hausse des projets de recrutement par rapport à l’année dernière. On retrouve également les grands classiques, comme les cuisiniers et les ingénieurs en informatique.
Parmi les secteurs où le nombre de projets augmente le plus, on retrouve les services, mais c’est la construction qui arrive en tête (26%). Les maçons, notamment, sont beaucoup plus demandés. Les intention de recrutement sont aussi très dynamique dans l’industrie (20%).
Sans surprise, les projets de recrutement se concentrent dans les grandes métropoles, la cote Atlantique et le Sud-Est. La région Pays-de-la-Loire, dont le taux de chômage est le plus faible du pays, enregistre la plus forte hausse (+25%) mais les Hauts-de-France, qui affichent le taux de chômage le plus haut, sont tout de même sur la troisième place du podium (+18%).
Des difficultés plus fortes pour trouver le bon candidat
Une fois encore, ces projets d’embauche ne sont que des prévisions. Tout de même, Pôle emploi a constaté que 80% des recruteurs ont concrétisé au moins une embauche en 2018. Pour y parvenir, la chose n’est pas aisée. Les entreprises anticipent même que la moitié de leurs projets de recrutement seront difficiles à réaliser (+0,7 point). « Il s’agit du plus fort taux anticipé depuis 2010, on dépasse cette année les 50% », indique Jean Bassères. Toutefois, on est encore loin des 60% atteints avant la crise de 2008.
Les métiers les plus touchés sont dans le bâtiment, à l’instar de couvreur-zingueur, charpentier et plombier-chauffagiste où les taux de difficulté approchent voire dépassent les 80%. Idem dans l’industrie, notamment automobile où il est complexe de recruter des carrossiers ou des mécaniciens pour les voitures thermiques comme électriques. « Ce phénomène est lié à la forte progression du nombre de projets » dans ces secteurs, explique l’étude. Pour des raisons différentes, il est aussi très difficile de trouver des aides à domicile, des conducteurs routiers et des médecins.
Les deux raisons les plus citées par les employeurs demeurent la pénurie de candidats (79%) et l’inadéquation entre les compétences des candidats et celles requises pour le poste (76%). Par profil inadéquat, les entreprises pointent en priorité le manque d’expérience professionnelle, qui touchent surtout les jeunes, mais aussi le manque de compétences techniques et de diplômes.
Quatre employeurs sur dix évoquent également des difficultés liés au savoir-être des candidats, au relationnel. Loin derrière, ils estiment que les conditions de travail (salaire, pénibilité, horaires…) -qui ne sont plus citées que par 35% des interrogées contre la moitié en 2018-, les moyens financiers, le déficit d’image ou encore l’accès au lieu de travail vont leur compliquer la tâche. Pôle emploi compte d’ailleurs repenser l’aide à la mobilité et expérimenter des jumelages entre les régions pour tenter de résoudre ce problème
https://www.bfmtv.com 11/04/19.
Tourisme.
Tourisme : des chiffres record en 2018.
2018 a été une année record pour le tourisme avec pas moins de 438,2 millions de nuitées. La fréquentation est en hausse dans les hébergements collectifs.
« Pour la première fois, le Louvre se trouve relégué en deuxième position juste derrière Notre-Dame de Paris et ses 12 millions de visiteurs. La troisième marche du podium est occupé par le château de Versailles et la quatrième place par la tour Eiffel. Ce sont les touristes italiens, allemands et espagnols qui ont boosté la fréquentation. Même si les Britanniques ont été très nombreux pour les hébergements collectifs comme les villages vacances, les hôtels ou les auberges de jeunesse », détaille la journaliste de France 2 Johanna Ghiglia.
Un impact « gilets jaunes »
« Ce sont 438 millions de nuitées qui ont été enregistrées en 2018, c’est un record. Et ce malgré la concurrence des plateformes pour les hébergements individuels comme Airbnb. À noter que l’hôtel reste toutefois très plébiscité et que l’hébergement en camping a connu une belle progression. Selon les professionnels du tourisme, les grèves et le mouvement des « gilets jaunes »
https://www.francetvinfo.fr 10/04/19.