La revue de presse économique du 1er au 10 février 2019
Aérien.
Ryanair se réorganise et annonce une perte nette de 20 millions d’euros au 3ème trimestre.
La compagnie à bas coût Ryanair a annoncé lundi une vaste réorganisation de son groupe avec la création de quatre filiales aériennes, tout en tombant dans le rouge au troisième trimestre face à une forte concurrence.
Dans un an, quatre Ryanair au lieu d’un. Le transporteur irlandais se composera d’ici 12 mois de quatre compagnies, à savoir Ryanair DAC en Irlande, Ryanair UK au Royaume-Uni, Laudamotion en Autriche et Ryanair Sun en Pologne. Ces filiales auront chacune leur propre directeur général et leur équipe de direction. Michael O’Leary, qui reste à la tête du groupe Ryanair avec le titre de directeur général, a par ailleurs vu son mandat prolongé jusqu’en 2024, selon un communiqué de la société. Ryanair explique vouloir passer à une structure similaire à celle du groupe aérien IAG, qui abrite plusieurs grandes compagnies comme British Airways et Iberia.
L’objectif est d’avoir un fonctionnement plus efficace, de réaliser des économies de coûts et de pouvoir envisager des acquisitions de petite taille, telle que celle de Laudamotion, dont la compagnie a pris le contrôle en 2018.
Forte concurrence et baisse des marges. Ryanair annonce ces changements au moment où il traverse une mauvaise passe financière, illustrée par la publication d’une perte nette de 20 millions d’euros lors la période d’octobre à décembre, soit le troisième trimestre de son exercice comptable 2018-2019. L’an dernier à la même époque, il avait dévoilé un bénéfice net de 106 millions d’euros. La compagnie souffre d’une concurrence effrénée sur le segment du court-courrier en Europe, ce qui l’a conduit à fortement baisser ses prix, réduisant mécaniquement ses marges. Cette perte est « décevante » mais « elle est entièrement due à des tarifs aériens plus faibles que prévu de manière à ce que nos clients profitent de prix qui n’ont jamais été si bas », souligne Michael O’Leary.
Un chiffre d’affaires en hausse. Le prix moyen d’un vol a reculé de 6% pour se situer à moins de 30 euros. Le nombre de passagers transportés a lui progressé de 8% à 33 millions sur le trimestre, pour un chiffre d’affaires en hausse de 9% à 1,53 milliard d’euros. Ryanair n’a en revanche pas touché à sa prévision de bénéfice pour l’exercice, après deux avertissements sur résultat en octobre 2018 et janvier dernier. Il table sur un bénéfice net compris entre 1,0 et 1,1 milliard d’euros, soit une nette baisse par rapport au 1,45 milliard enregistré en 2017-2018.
www.europe1 03/02/19.
Faillite de Germania : les passagers secourus par ses rivales.
L’arrêt des opérations de la compagnie aérienne Germania mardi a entrainé les habituelles offres de rivales pour venir au secours des passagers bloqués dans les aéroports. Le gouvernement allemand a confirmé qu’il ne lui viendra pas en aide.
Lufthansa et les autres filiales du groupe Swiss, Austrian Airlines et la low cost Eurowings ont proposé dès le jour de la faillite de Germania le 5 février 2018 des offres commerciales, afin de permettre en particulier aux clients de la compagnie basée à l’aéroport de Berlin-Tegel bloqués à l’étranger de rentrer en Allemagne. Sur le site d’Eurowings par exemple, tout client de Germania réservant un vol de remplacement pourra prétendre à un remboursement de 50% du prix du billet acheté, sous conditions bien sûr – dont le fait que le vol retour vers l’Allemagne était prévu d’ici la fin février (les vols intérieurs ou achetés dans le cadre d’un forfait sont exclus). Des offres similaires sont proposées également par Condor et TUI fly. Côté voyagistes, l’Association allemande du voyage (DRV) a annoncé que des arrangements alternatifs étaient à l’étude.
Germania précisait dès hier que les passagers ayant réservé leur vol dans le cadre d’un forfait peuvent contacter leur voyagiste respectif afin d’organiser un transport de substitution. En revanche pour les passagers ayant réservé directement sur son site, « il n’existe malheureusement aucun droit de substitution ». Ses trois routes entre l’Allemagne et Bastia ne sont en particulier plus accessibles à la réservation, pas plus que celle reliant Paris-CDG à Pristina.
www.air-journal.fr 06/02/19
Économie.
2018 : la croissance française a été de 1,5%.
Si la France avait connu une année 2017 avec une croissance peu commune de 2,3%, 2018 peut être considéré comme un véritable trou d’air. L’Insee a en effet mesuré une croissance de 1,5% pour l’an dernier, alors que le gouvernement prévoyait 1,7% (une précédente estimation, encore plus optimiste, voyait la progression du PIB à 2%). Au quatrième trimestre, l’économie tricolore a enregistré une croissance de 0,3% : c’est 0,1 point de plus que la prévision de l’Insee, qui avait abaissé son estimation de 0,4% à 0,2%. Une surprise dans le contexte du mouvement des « gilets jaunes » qui a plombé une partie de l’activité en fin d’année.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a déclaré sur Twitter que la croissance française demeurait « solide », malgré la « la dégradation de l’environnement international et le mouvement des gilets jaunes ». Il se réjouit de voir que la politique du gouvernement « donne des résultats ». Malgré tout, le résultat final n’est pas dans les clous de ce qu’avaient prévu les pouvoirs publics, dont le budget reposait donc sur des bases erronées. Si la croissance en 2018 a malgré tout tenu le choc, c’est surtout en raison de l’acquis de croissance de 2017, relèvent des économistes.
Ce qui laisse craindre une stagnation, voire un recul de la progression du PIB pour 2019. Car la crise des « gilets jaunes » est loin d’être terminée et de nombreuses petites entreprises, frappées de plein fouet par le mouvement (notamment les magasins de centre-ville), ne tiendront pas l’année sur leur trésorerie. Néanmoins, le gouvernement mise sur la relance de la consommation, grâce aux mesures pour le pouvoir d’achat de ce début d’année. Un pari qui devra porter ses fruits
www.journaldeleconomie.fr 01/02/19.
Epargne : les Français plébiscitent toujours l’assurance vie
Les Français ont choisi l’assurance-vie pour mettre leur argent de côté en 2018. Avec une collecte nette de 22,4 milliards d’euros, il s’agit même d’une très bonne année pour l’assurance vie qui a établi ces douze mois de 2018 son meilleur résultat depuis trois ans, selon les données publiées lundi 4 février par la Fédération française de l’assurance (FFA).
Pourtant le mois de décembre, comme à son habitude a été mauvais. En effet il a été marqué par une décollecte de 600 millions d’euros. Un phénomène commun ces dix dernières années, où l’assurance a enregistré à cinq reprises une décollecte en décembre. Selon les spécialistes de la FFA, cette contreperformance est due à la forte chute de l’investissement en unités de compte (UC).
Un encours total des contrats d’assurance-vie de 1 700 milliards d’euros
Selon les chiffres publiés lundi après-midi par la FFA le marché français a enregistré une collecte nette négative de 600 millions d’euros sur ce seul dernier mois de l’année, c’est-à-dire que les cotisations encaissées ont été inférieures aux prestations versées (décès, retraits). Le dernier mois dans le rouge remontait à novembre 2017 (-400 millions d’euros).
Mais au final 2018 restera donc une bonne année avec un encours total des contrats de 1 700 milliards d’euros. L’assurance vie a profité du fait que les Français délaissent l’épargne logement, mais aussi de la baisse des transactions immobilières. En outre, le taux d’épargne a augmenté pour atteindre 15,6 % du revenu disponible brut au troisième trimestre
www.journaldeleconomie.fr 06/02/19.
Les créations d’usines au ralenti en France.
Le solde des ouvertures et fermetures de sites industriels en France est resté positif en 2018, et ce pour la deuxième année consécutive. Malgré tout, les derniers mois ont été marqués par un net ralentissement d’activité. Au final, on aura recensé plus d’ouvertures d’usines que de fermetures l’an passé, selon les chiffres du cabinet Trendeo. Il faut dire que certains secteurs inquiètent, telle la filière automobile liée au diesel. Ainsi, selon l’Observatoire de la métallurgie, six établissements sont en crise avérée et à traiter en urgence.
L’activité économique des industriels français reste toutefois à un niveau élevé, selon l’Insee. Mais le signal envoyé par le dernier trimestre est des plus négatifs : de positif, le solde est passé à négatif : -2 en novembre, -3 en décembre et -8 en janvier 2019. Hors outre-Mer, Provence-Alpes-Côte-D’azur et Midi-Pyrénées sont au final les seules régions françaises à ne pas avoir perdu d’usines depuis 2009 (+10 et +5 respectivement).
www.journaldeleconomie.fr 09/02/19.
Entreprises.
Création d’entreprise : les Français plus frileux que leurs voisins européens
Ils sont 28% à vouloir être à leur compte mais 57% estiment que la protection sociale des travailleurs indépendants est insuffisante, selon un sondage OpinionWay publié une semaine avant le Salon des Entrepreneurs.
Dix ans après la création du statut d’autoentrepreneur, l’attrait des Français pour la création d’entreprise se confirme. Plus d’un Français sur quatre (28%) a envie de sauter le pas pour créer, reprendre une société ou de travailler à son compte, d’après un sondage OpinionWay pour l’Union des autoentrepreneurs et des travailleurs indépendants et la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, publié une semaine avant le Salon des entrepreneurs qui se tiendra à Paris les 6 et 7 février. Et cet engouement se concrétise, comme on a pu l’observer à travers le niveau record de créations d’entreprises enregistré en 2018.
La moitié de ces potentiels entrepreneurs souhaite créer son entreprise tout seul, avec un statut de micro-entrepreneur (ex-autoentrepreneur). Les autres opteraient plutôt pour une société classique (seul pour 34%, ou à plusieurs pour 14%). L’attrait pour la microentreprise – dont les plafonds de chiffres d’affaires autorisés ont été doublés au 1er janvier dernier – a d’ailleurs été observé l’an dernier (+28% de créations en un an).
Les Français sont toutefois moins enthousiastes que certains de leurs voisins européens. Plus de la moitié des Espagnols (55%) et des Britanniques (51%) interrogés expriment le désir d’être à leur compte. Les Français sont aussi moins pressés. Seulement la moitié envisage de se lancer dans les deux ans à venir, alors qu’en Espagne ou en Allemagne, ils sont plus des deux tiers à se projeter dans ce laps de temps.
Un moyen de se créer un emploi
Malgré tout, le salariat garde le vent en poupe. 63% des Français interrogés – parmi des actifs, lycéens et étudiants – souhaitent travailler en tant que salarié, uniquement. Ils sont 66% au Royaume-Uni et même 71% en Allemagne. Le statut de travailleur indépendant ou d’autoentrepreneur est surtout considéré comme un moyen de se créer un emploi, pour 88% des Français (92% des Espagnols et 93% des Allemands et Britanniques). En France, seulement 53% considèrent qu’être à son compte peut permettre de bien gagner sa vie. Et un peu moins d’un sur deux (48%) estime que c’est un statut valorisé par la société. Sur ces deux derniers points, les Britanniques sont les plus optimistes: 90% estiment qu’on peut vivre très confortablement en étant indépendant et 81% considèrent que c’est un statut socialement valorisé.
Les principaux freins à l’entreprenariat? Le manque de couverture sociale est cité dans tous les pays comme la principale difficulté (52% en France, 49% au Royaume-Uni, 66% en Allemagne et 76% en Espagne), devant la gestion complexe des procédures administratives ou la difficulté à obtenir un crédit.
En France, le gouvernement a engagé depuis le 1er janvier 2018 une réforme de la couverture sociale des travailleurs indépendants. «Il y a eu de véritables avancées, avec la mise en place du mi-temps thérapeutique et l’alignement du congé maternité des indépendantes sur celui des salariées», expliquait récemment au Figaro Jean-Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants. Depuis le 1er janvier 2019, les nouveaux indépendants – ce sera le cas pour les anciens en 2020 – bénéficient de l’accès au droit des indemnités journalières en cas de maladie, qu’ils soient à jour ou non de leurs cotisations. Et le statut d’indépendant, notamment celui en plein essor des autoentrepreneurs qui travaillent pour des plateformes numériques, du type Uber ou Deliveroo, devrait encore évoluer à l’avenir. Ces indépendants, qui dénoncent régulièrement la précarité de leurs conditions de travail, réclament en tout cas plus de protections.
http://premium.lefigaro.fr 06/02/19
Tourisme.
Airbnb ajoute le transport à son offre de voyage
Nouvelle diversification pour Airbnb. Le site veut devenir la plateforme incontournable des voyageurs. En plus de leur proposer logement (chambre, appartement ou maison à la nuit…) et activités (visites, concerts, cours de cuisine locale…), la start-up s’apprête à leur vendre le transport (en avion, train, voiture…). Brian Chesky, patron et cofondateur d’Airbnb, a annoncé jeudi la nouvelle, se félicitant du recrutement de Fred Reid, ex-PDG et fondateur de la compagnie aérienne Virgin America, en tant que «directeur de la division transports».
Les contours de la nouvelle activité sont encore flous. Airbnb précise que celui qui fut aussi patron de Flexjet (un constructeur d’avions d’affaires) et président de Delta Air Line allait «développer de nouveaux partenariats et services pour faciliter les déplacements tout en continuant de proposer aux utilisateurs des voyages authentiques et humains».
Brian Chesky se dit nostalgique du «temps où monter à bord d’un avion était une expérience magique». «Au fil des années, rejoindre une destination est devenu une expérience souvent subie et dont nous ne profitons pas. Il est temps que cela change.» Le dirigeant assure qu’il «ne cherche pas à développer sa propre compagnie aérienne ou à créer une nouvelle plateforme de réservation de billets d’avion en ligne». «Mais de nombreuses opportunités s’offrent à nous pour améliorer l’expérience du transport pour tous.»
L’an passé, lors du dixième anniversaire d’Airbnb, Brian Chesky avait résumé la nouvelle mission de la plateforme: «Rendre le voyage magique pour tous.» Il avait fixé un objectif: en 2028, plus d’un milliard de personnes devraient chaque année vivre des voyages magiques grâce à Airbnb. Pour y parvenir, la plateforme a élargi sa gamme de logements (de la cabane à la maison de vacances en passant par la chambre d’hôtel). Elle propose désormais aux hôtes des «expériences» (pistage animalier, atelier bouquet chez un fleuriste…).
http://premium.lefigaro.fr 07/02/19
Transport.
Propreté, sécurité, orientation… Le palmarès des pires gares SNCF
La SNCF s’intéresse depuis plusieurs années à ce que ses usagers pensent des 122 plus grandes gares françaises. La compagnie ferroviaire réalise régulièrement des enquêtes et note les terminaux selon différents critères.
Si les résultats sont plutôt encourageants, certaines gares sont victimes d’un désamour des voyageurs, a rapporté jeudi 7 février BFMTV. Rennes, Montpellier-sud de la France et Lisieux occupent le podium des gares où les usagers sont les moins satisfaits.
Ainsi, la gare de Rennes est celle qui écope de la moins bonne « note de satisfaction ». Un résultat qui pourrait s’expliquer par les travaux qui s’y déroulent depuis quatre ans, analyse BFMTV. Pour autant, cette gare n’est pas la plus mal notée quand des critères précis sont mis en avant. La gare de Nice-Riquier se place par exemple en dernière position sur la propreté, avec une note de 6,23 sur 10, précédée par la gare de Paris-Gare du Nord et la gare de Bourges.
Nice-Riquier est également très mal notée sur la sécurité (5,12/10), derrière les gares d’Agde et Vierzon-ville. Quand à l’orientation à l’intérieur de la gare, on retrouve cette fois la gare de Rennes en lanterne rouge, derrière Calais-Fréthun et Paris-Gare du Nord.
Toutefois, BFMTV souligne que dans l’ensemble, la plupart des gares obtiennent des bonnes notes. Et en tête de classement, on retrouve la gare de Meuse TGV, qui obtient une note de 8,20 sur 10, tous critères confondus. Viennent ensuite Belfort-Montbéliard (7,98), Morlaix (7,88), Lorient (7,87) et Potiers (7,85).
https://actu.orange.fr 09/02/19
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