Face au tourisme de masse, les villes serrent la vis
Venise, Amsterdam, Barcelone… – pour ne citer que les destinations les plus célèbres – imposent désormais aux touristes de payer pour visiter la ville ou une partie. Une restriction pour lutter contre le tourisme de masse et que pourraient bientôt suivre certaines villes françaises et européennes.
Si vous souhaitez Venise, il vous en coûtera désormais entre 2,50 et 5 euros, et jusqu’à 10 euros en haute saison. La possibilité d’une taxe spéciale visant les touristes a également été introduite dans la loi de finances italienne fin décembre, comme le souhaitait le maire de la ville Luigi Brugnaro.
Depuis plusieurs mois, les exemples se multiplient en Europe mais aussi dans le monde où certaines plages ou baies paradisiaques sont désormais fermées pour laisser la faune et la flore se régénérer. Certains monuments comme le Machu Picchu imposent également un nombre limite de visiteurs quotidiens.
Pourquoi faire payer les touristes ?
De telles mesures ont été prises face aux nuisances liées au tourisme de masse : manque de propreté, bruit, pollution liée aux moyens de transport de masse, dégradation des sites… La population locale commençait à délaisser les villes et les lieux touristes à perdre en qualité.
Dans la Cité des Doges, la nouvelle taxe devrait rapporter entre 40 et 50 millions d’euros, selon le journal Repubblica , qui serviraient notamment à financer le coût du nettoyage de la cité des Doges, salie par le passage des 28 millions de touristes qui déambulent chaque année entre les célèbres canaux. Mais aussi offrir une bouffée d’oxygène aux Vénitiens et sauver des eaux la ville inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Un quota a même été fixé pour les participants du célèbre carnaval : ils seront désormais 20 000 à pouvoir profiter du spectacle !
Une politique drastique rendue nécessaire par la forte croissance du tourisme mondial : selon l’Organisation mondiale du tourisme, les arrivées de touristes internationaux ont grimpé de 7 % dans le monde en 2017, pour s’établir à 1 322 milliards.
Contrôler les hébergements
Autre impact : l’augmentation du coût de la vie liée à la forte consommation des touristes: dans les restaurants, les magasins mais aussi les hébergements. À l’image de Barcelone dont les locaux dénoncent depuis plusieurs années le développement exacerbé des locations Airbnb dans leur ville, qui augmentent les loyers et les chassent du centre au profit des touristes.Résultat : la mairie adresse désormais des amendes aux propriétaires sans scrupules et aussi à la plateforme de location.
Certains sites touristiques sont aussi devenus payants, tel le parc Guëll. Désormais, seules 400 personnes sont autorisées à y être présentes simultanément.
Amsterdam, aux Pays-Bas, a quant à elle adopté en mai dernier un vaste plan pour mieux contrôler le tourisme. Augmentation des taxes touristiques, encadrement plus strict des calèches et beer-bikes, cars et bateaux touristiques bannis du centre-ville… La mairie a décidé de serrer la vis. Comme dans la capitale catalane, les locations Airbnb vont être restreintes. Elles seront limitées à 30 jours dans le centre-ville. Celles de courte durée pourraient même être interdites dans certains quartiers pour préserver les logements des habitants.
À quand de telles mesures en France ?
La France, 1re destination touristique mondiale, doit elle aussi faire face à un flux constant et massif de touristes, notamment durant la haute saison. Difficile en effet de trouver une place sur la plage en été lorsque l’on est sur la Côte d’Azur, bien que certaines d’entre elles soient déjà en partie payantes si vous soulez un transat.
Certains sites sont eux aussi saturés à l’image du Mont Saint Michel, l’un des sites les plus visités de France. Même constant dans les grands monuments parisiens ou au château de Versailles. Des exemples parmi d’autres. Et là aussi, les citadins commencent à se rebeller, suivis par les pouvoirs publics. La Mairie de Paris contrôle ainsi plus strictement les locations de type Airbnb afin d’éviter le trop grand nombre de logements vacants et la hausse des prix des loyers, mais aussi de favoriser l’offre hôtelière.
Des péages urbains aux portes des grandes villes ont également été envisagés par le gouvernement afin de décongestionner les centres villes et aussi luter contre la pollution. Projet a priori abandonné mais qui pourrait bien prendre une autre forme dans les mois à venir.
Certains sites pourraient ainsi devenir payants tels Notre-Dame de Paris qui attire chaque année aussi bien les touristes français qu’étrangers, et qui est gratuite. Depuis 2 ans, un spectacle son et lumières y est donné pour récolter des fonds et participer à sa rénovation.
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