Le renouveau de la destination Sénégal
Rendre la destination attractive. Et le Sénégal n’a pas lésiné sur les moyens pour y parvenir. L’État a ainsi investi pour réhabiliter les équipements et attirer les touristes tout en évitant de tomber dans le tourisme de masse.
Avec une superficie de 196 722 km², le Sénégal est subdivisé en quatorze régions administratives. Lors du dernier recensement réalisé en 2013, la population est estimée à 13 508 715 habitants.
Les contraintes techniques et financières dues à l’instauration d’un visa biométrique se sont révélées être une catastrophe pour le développement du tourisme. Le mérite du président Macky Sall a été d’être sensible aux arguments des professionnels du secteur.
C’est ce qu’il a confirmé publiquement à Saly : « On m’a demandé de supprimer les visas pour favoriser la relance touristique. Je l’ai fait même si c’était 50 milliards de francs CFA (76 millions d’euros, NDLR) de renoncement de recettes pour la caisse de l’État ».
Les effets ont été immédiats. Dès la suppression des visas, la croissance des arrivées de visiteurs est repartie à la hausse.
Rendre la destination moins chère
Le vrai problème, c’est l’aérien. Non pas en termes de capacité, mais en termes de cherté. D’où la décision de recréer une compagnie national, Air Sénégal, dans le but avoué de faire baisser les prix. À cette initiative se greffe la baisse des redevances aéroportuaires toujours pour rendre la destination plus compétitive.
Renouveler le parc hôtelier et réhabiliter les plages
Restait la mise à niveau du parc hôtelier. Là encore, les autorités ont pris des décisions opportunes avec l’instauration de crédits touristiques pour accompagner les acteurs du tourisme dans la rénovation et les extensions de leurs offres. À cette initiative, des efforts de séduction auprès de grandes chaînes internationales ont contribué à augmenter de 7 % l’offre d’hébergement.
À titre d’exemple :
- • Sheraton : 247 chambres
- • Lacoste-Hyatt : 129 chambres
- • HôtelKarafi : 202 chambres
- • Hôtel Azalai : 203 chambres, etc.
- • Et bientôt un nouveau Club Med
« Une destination balnéaire sans plage rendrait vain tout plan de relance », a proclamé le président Macky Sall lors de son allocution à Saly, à l’occasion du lancement des travaux de réhabilitation des côtes suite à l’érosion. C’est avec un financement de la Banque mondiale que commencent la mise en place de brise-lames et la restauration des plages même si certains hôtels ont encore de belles plages et sont bien fréquentés.
Destination Casamance
Le potentiel touristique du Sénégal reste exceptionnel. Encore faut-il le valoriser. Toutes les mesures impulsées par le PSE portent cette ambition en s’efforçant de couvrir tout le territoire. C’est le cas de la Casamance qui bénéficie d’un programme classé : zone touristique d’intérêt national. Cette région, la plus septentrionale du pays, connue par sa nature et ses paysages réellement singuliers, mérite une attention toute particulière en raison de sa position géographique.
Cette initiative doit apporter un gage de stabilité à ce lieu, qui par les hasards de l’histoire, se trouve séparé en partie du reste du pays par la Gambie. Les améliorations d’accès avec notamment les connections aériennes et maritimes renforcées, le pont en construction pour traverser la « Gambie » devraient, sans nul doute, contribuer à rendre la Casamance plus attractive encore, en particulier pour le Club Med, et les autres hôtels et campements de la région.
Nouvelle station balnéaire
L’amélioration de l’existant n’exclut pas la création d’autres pôles d’attractivité. C’est le cas avec l’aménagement d’une nouvelle station balnéaire à la Pointe-Sarène comportant 120 villas de luxe, un centre commercial, cinq blocs hôteliers de standing international, une marina, une réserve animalière dans une forêt classée et un parcours de golf.
Ce projet phare du PSE est en bonne progression sous l’impulsion de la direction générale de la SAPCO, appuyée par la nouvelle équipe ministérielle.
Promotion du tourisme
Pour accompagner cette relance, notons la restauration de l’agence de promotion touristique, dotée d’un budget de fonctionnement et de promotion. La ré-ouverture du bureau de promotion à Paris s’inscrit dans cette dynamique. Enfin un effort spécifique a été donné à la réhabilitation de l’École nationale de formation hôtelière et touristique.