Les clubs de vacances, l’avenir des TO ?
Le 11 octobre dernier, les Forums de l’APST posaient leur valise à Bordeaux. L’occasion pour les acteurs du tourisme d’échanger sur le thème : les clubs de vacances, l’avenir des TO ? Si vous n’avez pas pu y participer, voici ce qu’il faut en retenir.
Animé par François-Xavier IZENIC, journaliste spécialisé, le débat a été mené par Jean-Pierre NADIR, patron et fondateur du comparateur de vol et de voyage Easyvoyage.com, et Philippe SANGOUARD, directeur général de Boomerang Voyages.
Désormais, après chaque forum, retrouvez sur le site de l’APST las points les plus importants qui en sont ressortis.
Les clubs : une formule aujourd’hui incontournable
Les clubs ont plus que jamais la cote auprès des touristes, alliant à la fois dépaysement, service à la carte, possibilité d’all inclusive, farniente et excursions pour un rapport qualité-prix optimal. Une formule qui séduit les familles mais aussi les groupes d’amis. Les Français ont ainsi été plus nombreux à séjourner à l’hôtel ou en hôtel-club (31 %, en hausse d’un point / 2017) l’été 2018.
« Sur le marché français, le club c’est plus de 2 millions de clients sur 4 millions de forfaits. Pour TUI, cela représente 75 à 80% de ses ventes », affirme Jean-Pierre Nadir.
Pour Philippe Sangouard, « les clubs Kappa et Coralia représentent 70% de notre chiffre d’affaires et nous permettent des progressions à deux chiffres depuis trois ans ».
Les clubs : un produit différenciant
Si « les clubs constituent un modèle sur lequel tu peux construire des éléments de différenciation, une promesse, et donc revendiquer un positionnement clair qui ne pourra être repris par les acteurs du digital. D’assembleur, le TO doit devenir désormais concepteur », pour Jean-Pierre Nadir, Philippe Sangouard s’est montré plus direct : « Aujourd’hui, sans concept fort et affirmé, on n’existe plus ».
Un label club : pour quoi faire ?
« Sur le marché français existent 4 400 offres de séjours dont 1 300 à 1 400 qui se disent hôtels animés ou hôtels clubs. Soit 400à 500 clubs normés avec une charte et des engagements. Le label répond à une question : comment s’y retrouver avec cette offre ?, explique Jean-Pierre Nadir, également porte-parole du nouveau Label Clubs. Aujourd’hui, 200 clubs ont le label sur les 400 à 500 éligibles ».
Et Philippe Sangouard de détailler : « Dans le cadre de ce label, nos clubs sont visités au moins tous les deux ans par un organisme indépendant. C’est très contraignant car il y a 20 points dans la charte du label qui sont vraiment exigeants ».
Clubs vacances : quel rôle pour les agents de voyages ?
Quel club ou quelle formule choisir alors parmi cette offre massive ? Voilà où intervient la valeur ajoutée et l’expertise de votre agent de voyages : à chaque club de vacances sa clientèle, et à chaque tour-opérateur sa cible.
« Beaucoup disent que le club est simple à vendre, moi je pense l’inverse. Les clubs sont assez différents les uns des autres, répondent à des besoins et à des clients différents. Les agents de voyages, avec une vraie expertise, ont donc un rôle essentiel à jouer », assure Jean-Pierre Nadir.
Philippe Sangouard renchérit : « Le label va justement permettre aux agents de voyages de faire la différence entre les clubs, il est donc primordial qu’ils s’approprient le label ».
À Jean-Pierre Nadir de conclure : « Sur ce segment, les agences de voyages et les tour-opérateurs peuvent avancer main dans la main et se développer mutuellement ».
Rendez-vous le 13 novembre à Nice pour le prochain forum de l’APST !
Le thème abordé portera sur : Catastrophes naturelles : peut-on les anticiper ? Que font les professionnels ?